École Du Sabbat, 2e trimestre 2015 – Le Livre de Luc

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1 La venue de Jésus—28 Mars–3 Avril 6


2 Le baptême et les tentations—4–10 Avril 14


3 Qui est Jésus-Christ?—11–17 Avril 22


4 L’appel à être Disciple—18–24 Avril 30


5 Christ comme Seigneur du Sabbat—25 Avril–1er Mai 38


6 Les femmes dans le ministère de Jésus—2–8 Mai 46


7 Jésus, le Saint Esprit et la prière—9–15 Mai 56


8 La mission de Jésus—16–22 Mai 64


9 Jésus, le Maître enseignant—23–29 Mai 72


10 Suivre Jésus au quotidien—30 Mai–5 Juin 80


11 Le royaume de Dieu—6–12 Juin 88


12 Jésus à Jérusalem—13–19 Juin 96


13 Christ crucifié et ressuscité—20–26 Juin 104


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Jood Dowais



Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était ncore loin, son père le vit et fut ému de compassion, ilourut se jeter à son cou et le baisa » (Luc 15:20).


Nous connaissons ce verset. Il est tiré de l’une des histoires les plus connues et les plus aimées de toute la littérature, sacrée ou vulgaire. Étonnamment, nous ne l’aurions jamais entendue sans un simple médecin missionnaire qui a inclus ce joyau précieux dans une lettre qu’il écrivit à son ami Théophile.


Le nom de ce médecin est Luc, un païen converti, et sa lettre est l’Evangile selon Luc. En plus de l’Evangile, Luc a également écrit le livre des Actes des Apôtres. Ayant été un compagnon de voyage de Paul, Luc était un fin observateur et participant au grand mouvement de Jésus balayant l’Empire romain. Cette proche collaboration avec Paul conduit Luc, non seulement à saisir le sens profond de l’église chrétienne — qui éleva son étendard contre la demande de César à être honorée comme divine — mais aussi d’apprendre plus profondément à partir des sources crédibles sur l’Homme qui est derrière tout cela: Jésus Christ. Ainsi, sous l’inspiration du Saint-Esprit, Luc a écrit un ouvrage en deux volumes sur ce qui pourrait être appelé « Origine et histoire de l’Église chrétienne. »


La première partie de ce travail est l’Évangile, écrit et envoyé à Théophile avant que le livre des Actes ne fût écrit (Actes 1: 1). Plusieurs savants conservateurs datent l’Evangile de Luc à environ 61- 63A.D.


Théophile était un grec converti, et en lui adressant la lettre, Luc était particulièrement conscient en adressant son Evangile aux membres grecs et aux Gentils de la communauté de foi, tout en ne négligeant pas les racines juives de Jésus. Matthieu a principalement écrit pour les Juifs, et donc, il met l’accent sur Jésus comme le Messie. Marc a écrit aux Romains, et nous voyons Jésus marchant à travers le pays avec la bonne nouvelle du royaume. Jean était un penseur profond, et dans son Evangile émerge Jésus, la Parole, le Créateur, le Fils de Dieu. Mais Luc écrit avec un regard sur les païens. Il leur présente Jésus, le Fils de l’homme, comme Sauveur du monde et ami de l’humanité. L’universalité du salut est le thème sous- jacent de son Evangile; donc, sa généalogie trace tout le chemin de Jésus à Adam et le relie à Dieu, tandis que la généalogie de Matthieu s’arrête avec Abraham, le père des Juifs (Luc 3: 23- 38; comparer avec Matt. 1: 1-17).


L’évangile de Luc est le plus long dans le Nouveau Testament. Certains miracles n’apparaissent que dans Luc, tels que la résurrection du fils de la veuve de Naïn (Luc 7: 11-18) et la guérison de Malchus (Luc 22:50, 51). (Pour d’autres miracles, voir Luc 5: 4-11, 13: 11-17, 14: 1-6, 17: 11-19). Beaucoup de paraboles sont propres à Luc, y compris celles des plus célèbres: le bon Samaritain (Luc 10: 30-37), le riche homme insensé (Luc 12: 16-21), le fils prodigue (Luc 15: 11-32), l’homme riche et Lazare (Luc 16: 19-31), le Pharisien et le publicain (Luc 18: 10-14). L’histoire de Zachée (Luc 19: 1-10) est également la contribution unique de Luc.


Sous l’inspiration du Saint-Esprit, Luc affirme avoir enquêté au moyen des matériaux historiques, interrogé les témoins oculaires (Luc 1: 2), puis « après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine» (LSG), il a écrit « le récit ordonné » (Darby), pour que les lecteurs puissent « [connaître] la certitude des choses » sur Jésus et Sa bonne nouvelle (v. 3, 4).


Lorsqu’on lui a demandé s’il recommanderait une bonne biographie de Jésus, le grand théologien James Denney a répondu: « Avez-vous essayé celle qu’a écrite Luc? » Bonne idée. Ce trimestre, essayons ensemble, en tant qu’église mondiale.


John M. Fowler a servi l’église pendant 53 ans en tant que pasteur, enseignant de théologie et de philosophie, rédacteur en chef et administrateur de l’éducation. Auteur de nombreux articles et livres, il a écrit deux autres Guides d’étude biblique de l’Ecole du Sabbat, section adulte: « Le grand conflit entre Christ et Satan » (2002) et « l’Epitre aux Ephésiens: l’évangile des relations » (2005).


Le Livre de Luc


Luc écrit avec un


regard sur les païens.


Il leur présente


Jésus, le Fils de


l’homme, comme


Sauveur du monde et


ami de l’humanité.


L’Université de l’Ecole du Sabbat


a des réponses!



Avez-vous


des questions?


L’Université de l’École du sabbat


est une Discussion de 28 minutes sur


le Guide d’Etude Biblique de l’École du sabbat adulte. UEDS discute le contenu et les stratégies d’enrichissement de votre École du Sabbat dans la communion, la sensibilisation, l’étude de la Bible et la mission. Responsables de l’École du Sabbat, ne manquez pas cette émission hebdomadaire sur Hope Channel.


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La venue de Jésus


Sabbat Aprés-midi


Lisez pour l’étude de cette semaine: Luc 1: 2, 3; 2 Tim. 3 :16; Luc 1:5-22; Deut. 18 :15; Luc 2: 9-12, 25-32.


Verset à mémoriser: « Car rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1:37, LSG).


L’Evangile de Luc a été écrit principalement pour les Gentils. Luc lui-même était un Gentil (implicite dans le contexte de Colossiens 4: 10-14), tout comme Théophile, à qui l’Évangile est adressé.


En plus d’être un médecin, Luc était un historien méticuleux. En présentant l’Evangile, Luc met Jésus dans l’histoire réelle; c’est-à- dire, – il met l’histoire dans le contexte historique de son époque: Hérode était roi de Judée (Luc 1: 5), Auguste régnait sur l’Empire romain (Luc 2: 1), et un prêtre du nom de Zacharie exerçait son tour dans le temple de Jérusalem (Luc 1: 5, 9). Dans le chapitre 3, Luc mentionne six dates contemporaines liées au ministère de Jean- Baptiste, le précurseur de Jésus.


Ainsi, Luc met l’histoire de Jésus dans l’histoire – des personnes réelles, du temps réel à la fois – pour rejeter toute idée de mythe avec son récit. Ses lecteurs doivent se tenir dans la crainte et s’émerveiller sur le fait que Jésus est réel et qu’à travers Lui, Dieu a envahi l’histoire avec le «Sauveur, qui est le Christ Seigneur» (Luc 2:11, LSG).


*Etudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 4 Avril.



*28 Mars – 3 Avril


29 Mars


« Un compte rendu ordonné »


Actes 1: 1 nous dit qu’avant que les Actes ne soient écrits, son auteur a écrit « un premier livre » (LSG). Ceci, et le fait que les deux comptes rendus aient été adressés à Théophile, nous amène à conclure qu’un seul auteur était responsable des deux livres. Les deux comptes rendus peuvent être considérés comme des parties 1 et 2 de L’« Origine et histoire de l’Église chrétienne. » La première partie est un récit de la vie et de l’œuvre de Jésus (l’Evangile de Luc), et la deuxième partie (Actes des Apôtres) est un compte rendu de la diffusion du message de Jésus et de l’église primitive.


Comment l’Evangile était-il écrit? Lire Luc 1:2, 3 et 2 Timothée 3:16.


Luc était bien au courant de ceux qui avaient écrit sur les


événements qui avaient ébranlé la ville de Jérusalem et au-delà, les événements concernant Jésus-Christ. Les sources de ces œuvres littéraires incluaient plusieurs « des témoins oculaires » et « des ministres de la parole » (Luc 1: 2, LSG) – une référence claire aux disciples et autres contemporains de Jésus. Luc avait lui-même une exposition de ces témoins et ministres (comme Paul et les autres dirigeants apostoliques) et peut-être aussi les Évangiles écrits par Marc et Matthieu. Luc, de toute évidence, n’était pas un témoin oculaire de l’histoire de Jésus, mais il était un converti au Christ crédible et authentique .


Matthieu a écrit à un public juif, présentant Jésus comme le Grand Enseignant, l’accomplissement de la prophétie, et le roi des Juifs. Il cite souvent des prophéties de l’Ancien Testament qui ont eu leur accomplissement en Christ. Marc a écrit à un public romain au sujet de Jésus, la personne d’action. Luc, un médecin et un Gentil, a écrit aux Grecs et aux Gentils à propos de l’universalité de Jésus – Sauveur du monde. Luc mentionne que le but de son écriture est double: présenter un « récit ordonné » (Luc 1: 3, Darby) et fournir une sécurité aux grands enseignements de la nouvelle ère. La certitude de la vérité, telle qu’en Jésus, est l’un des objectifs de son Evangile.


Luc, auteur inspiré des Saintes Écritures, a utilisé un autre matériel dans ses écrits. Très intéressant! Il est évident que l’utilisation d’autres sources n’annule pas l’inspiration ou l’autorité de ce qu’il a écrit. Quelles leçons cela représente pour nous en tant qu’Adventistes du Septième Jour, concernant la question de savoir comment l’inspiration, qu’elle soit canonique ou non, fonctionne sur les écrivains inspirés?


Dimanche


30 Mars


« Appelez-le Jean »


Pendant près de quatre cents ans après Malachie, un silence divin marqua l’histoire d’Israël. Avec les annonces de naissance de Jean- Baptiste et de Jésus, ce silence divin allait être rompu.


Les histoires de naissance de Jean et de Jésus ont des parallèles. Les deux sont des miracles: dans le cas de Jean, Elizabeth était allée bien au-delà de la ménopause; dans le cas de Jésus, une vierge allait tomber grosse. L’ange Gabriel annonça deux promesses de naissance. Ces deux annonces furent reçues dans un esprit d’émerveillement, la joie et l’abandon à la volonté de Dieu. Les deux bébés allaient grandir et devenir forts en Esprit (Luc 1:80, 2:40).


Mais la mission et le ministère des deux bébés miracles étaient distincts et différents. Jean devait être un préparateur de la voie à Jésus (Luc 1: 13-17). Jésus est «le Fils de Dieu» (v.35) et l’accomplissement des prophéties messianiques (v. 31-33).


Lisez Luc 1: 5-22. Bien que Zacharie soit décrit comme « irréprochable », son manque de foi à l’annonce de l’ange a un reproche. Comment cela nous aide à comprendre ce que le concept d’« irréprochable » signifie pour quelqu’un qui croit en Jésus?


« La naissance du fils de Zacharie, ainsi que celle du fils


d’Abraham et celle du fils de Marie, renferment une grande vérité spirituelle, que nous sommes lents à apprendre et prompts à oublier. Par nous-mêmes nous sommes incapables de faire aucun bien ; mais ce que nous ne pouvons faire, la puissance de Dieu l’accomplira en toute âme soumise et croyante. C’est par la foi que fut donné l’enfant de la promesse. C’est également par la foi que la vie spirituelle est engendrée, et que nous sommes rendus capables d’accomplir des œuvres de justice. » — Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 78


Le miracle de Jean avait un but décisif dans la relation de Dieu avec Son peuple. Après 400 ans d’absence prophétique dans l’histoire d’Israël, Jean dut intervenir dans cette histoire avec un message spécifique et d’une puissance décisive. La mission et le message de Jean étaient «de préparer au Seigneur un peuple bien disposé» (Luc 1:17, LSG). Il devait être le précurseur du Messie, celui qui devait préparer la voie à la mission de Jésus.


Lundi


31 Mars


« Appelez-Le Jésus »


La naissance de Jésus-Christ n’était pas un événement normal. Elle était marquée dans le Calendrier éternel de Dieu, et « quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme » (Ga 4. 4, Jérusalem). C’est la réalisation de la première promesse faite par Dieu après l’entrée du péché dans l’Eden (Genèse 3:15).


Lisez les textes suivants. Dans chacun d’eux, comment la naissance de Jésus était-elle un accomplissement étonnant de la prophétie? Qu’est-ce que cela nous apprend sur pourquoi nous devons apprendre à faire confiance en toutes les promesses de Dieu? Deut. 8 :15; Actes 3: 22-24; Esa. 7 :14; Matt. 1:22, 23; Mic. 5: 2; Luc 2:4-7.


Six mois après que Gabriel ait annoncé à Zacharie la naissance prochaine de Jean, il a annoncé à Marie de Nazareth un miracle encore plus grand: qu’une vierge deviendra « enceinte », et qu’elle enfantera « un Fils », et elle Lui donnera « le nom de Jésus » (Luc 1:31, LSG).


La naissance virginale de Jésus va à l’encontre de toute la nature, et elle ne peut être expliquée par la nature ou par la philosophie naturaliste. Même Marie avait posé cette question: « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ?» (v. 34, LSG). L’ange lui a assuré que ce serait l’œuvre du Saint-Esprit (v. 35), et « rien n’est impossible à Dieu » (v. 37, LSG). La soumission immédiate et fidèle de Marie était remarquable: « qu’il me soit fait selon ta parole ! » (v. 38, LSG). Chaque question humaine, qu’elle soit naturelle ou logique, doit céder place à la réponse divine. Que ce soit la création ou la croix, l’incarnation ou la résurrection, l’averse de la manne ou l’effusion de la Pentecôte – l’initiative divine exige le renoncement et l’acceptation humains. Quand Marie a répondu à sa propre question par la soumission et l’abandon à la souveraineté de Dieu et au dessein éternel, Gabriel lui assura avec une autre grande réponse: « Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de Son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. » (v.35, LSG).


Certaines cultures séculaires ont été intimidées à croire que tout, en fin de compte, a une explication naturaliste et scientifique. Pourquoi est-ce une vue étroite, même superficielle, de la grandeur et de l’immensité de la réalité?


Mardi


April 1


La crèche de Bethléem


Luc commence l’histoire de la crèche de Bethléem avec une note historique. Joseph et Marie ont quitté leur maison à Nazareth pour se rendre à leur ville ancestrale de Bethléem à la suite d’un décret de recensement de César Auguste, l’empereur de Rome, au temps où Quirinius était gouverneur de Syrie. Ces détails historiques doivent amener les étudiants de la Bible à apprécier la soumission de Luc à l’Esprit Saint, ce qui l’a permis de recenser les détails de l’Incarnation dans le cadre historique.


Réfléchissez sur la pauvreté de Jésus comme on le voit dans Luc 2: 7. Comparez l’image des « langes », de la « crèche » et de « pas de place … à l’hôtellerie », avec la description de Paul de la condescendance de Jésus dans Philippiens 2: 5-8. Quel type de chemin Jésus a-t-il foulé pour nous?


L’histoire des circonstances déplorables dans lesquelles le Seigneur du ciel Lui-même s’était incarné continue avec les premiers visiteurs de la crèche: les bergers. Ni aux riches ou aux puissants, ni aux scribes ou aux prêtres, ni aux dirigeants et aux pouvoirs qui régnaient sur la terre ne vint « le sujet d’une grande joie » (Luc 2:10, LSG), mais aux humbles bergers méprisés. Remarquez la majesté et la simplicité du message: Un Sauveur vous est né. Dans la ville de David. Il est le Christ le Seigneur, l’Oint. Vous le trouverez emmailloté dans des langes (traduction de l’auteur). Le don le plus précieux du ciel est venu dans un paquet assez simple, comme cela se fait souvent. Mais le don apporte « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts et paix sur la terre parmi les hommes… » (v. 14, LSG).


Le récit de Luc sur l’ange (Luc 2: 9-12) fait ressortir trois questions vitales de la théologie chrétienne. Tout d’abord, la bonne nouvelle de l’Evangile est pour « tous les hommes. » En Jésus, les Juifs et les Gentils deviennent un seul peuple de Dieu. Deuxièmement, Jésus est le Sauveur; il n’y a pas d’autre. Troisièmement, Jésus est le Christ Seigneur. Ces trois thèmes, si clairement établis au début de Luc, sont devenus plus tard la base de la prédication apostolique, en particulier celle de Paul.


Pensez à ce que nous croyons en tant que chrétiens: le Créateur de tout ce qui a été fait (Jean 1: 1-3) non seulement, est entré dans ce monde déchu comme un être humain, mais aussi, a vécu la vie dure comme tel, pour juste se retrouver cloué sur une croix. Si nous croyons vraiment cela, pourquoi tous les aspects de notre vie devraient être vécus dans la soumission à cette étonnante vérité? Quels domaines de votre vie reflètent votre croyance en l’histoire de Jésus, et quels domaines ne le font pas?


Mercedi


2 Avril


Les témoins du Sauveur


Bien qu’écrit principalement pour les Gentils, Luc était au courant de l’importance de l’héritage juif à travers l’Ancien Testament. Il prend soin de lier l’histoire du Nouveau Testament à l’Ancien et fournit la scène de Marie et Joseph ayant l’Enfant Jésus circoncis le huitième jour et amené au temple de Jérusalem, tout selon la loi juive (Luc 2: 22-24).


Lisez Luc 2: 25-32. Remarquez trois points de la théologie du salut que Siméon met en évidence: le salut est par Jésus; le salut est préparé par Dieu; le salut est pour tous les peuples, aussi bien pour les Gentils que pour Israël. Comment ces vérités s’accordent-elles avec le message du premier ange d’Apocalypse 14: 6, 7?


La prophétie de Siméon a également prédit deux caractéristiques importantes du ministère de Jésus.


Premièrement, le Christ « est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël » (Luc 2:34, LSG). Oui, le Christ a apporté la lumière et le salut à tous, mais pas sans prix pour le destinataire. Avec le Christ, il n’y a pas de terrain neutre : L’accepter ou Le rejeter, et de la réponse appropriée dépend son salut. Christ exige l’exclusivité; nous demeurons en Lui ou nous n’y demeurons pas. Celui qui demeure en Lui ressuscitera et fera partie de Son royaume; ceux qui Le rejettent ou Lui restent indifférents tomberont à terre et périront sans espoir. La foi en Christ est non négociable.


Deuxièmement, la prophétie de Siméon à Marie, « à toi-même, une épée te transpercera l’âme » (Luc 2:35, LSG). Sans aucun doute, il est fait référence à la Croix, où Marie sera témoin. Marie et toutes les générations qui suivront doivent se rappeler que sans la croix, il n’y a pas de salut. La Croix est le centre autour duquel tourne tout le plan du salut.


Le salut est un don du fait que nous ne pouvons rien faire pour le gagner. Toutefois, il peut encore être très coûteux à ceux qui prétendent pouvoir se sauver par eux-mêmes. Qu’est-ce que cela vous à coûté en suivant Christ, et pourquoi ce coût, quoi qu’il en soit, est encore insignifiant?


Jeudi


3 Avril


Pour aller plus loin:


« Luc, l’auteur de l’évangile qui porte son nom, était un missionnaire médical. Il est appelé “le médecin bien-aimé”. Colossiens 4:14. L’apôtre Paul, ayant entendu parler de ses talents de médecin, voulut faire sa connaissance, et il comprit que Dieu avait confié à cet homme une œuvre spéciale. Il en fit pendant un certain temps son compagnon dans ses voyages missionnaires. Puis, il le laissa à Philippes, en Macédoine, où Luc exerça la médecine pendant plusieurs années tout en prêchant l’Evangile. Il soignait les malades, et demandait au Seigneur de les guérir. C’est ainsi qu’il commençait à prêcher la Parole. Ses succès comme médecin lui donnaient de nombreuses occasions d’annoncer le Christ parmi les païens. La volonté de Dieu est que nous imitions les premiers disciples dans leurs méthodes de travail. » —Ellen G. White, Le Ministère de la guérison, p. 51.


Discussion:


Si Luc, en écrivant son Evangile, a pris en compte les documents précédemment publiés, comment devons-nous comprendre l’inspiration des Écritures (2 Tim. 3:16)? Comment fonctionne l’inspiration? Voir Ellen G. White, « L’inspiration des prophètes écrivains », Messages choisis, vol.1, pp. 17–26.


La naissance virginale est l’œuvre de Dieu, marquée par Son mystère, Sa majesté, et Sa mission. C’est aussi vraiment au-delà de la compréhension humaine. Mais la question est, quoi donc? Combien de choses séculaires sont ainsi au-delà de la compréhension humaine? Si Dieu existe, et s’Il a le pouvoir de créer et de maintenir l’univers, pourquoi une chose telle que la naissance virginale serait-elle au-delà de Sa puissance? Seuls ceux dont la vision du monde est limitée aux seules lois naturelles (du moins celles que nous comprenons maintenant) pourraient, a priori, rejeter l’idée d’une naissance virginale. En revanche, ceux dont la vision du monde prend en compte le surnaturel, ne devraient avoir, a priori, aucune raison de rejeter ce fait. Après tout, regardez ce que l’ange dit à Marie après lui avoir donné l’incroyable nouvelle: « rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1:37).


Un interviewer de télévision américain aurait déclaré que s’il avait eu l’occasion, la personne qu’il aimerait interviewer le plus serait Jésus, et il Lui aurait posé une seule question: « êtes- vous en effet né d’une vierge? » Pourquoi cette question et sa réponse sont-elles si importantes?


Verdredi


Une Rencontre Divine


Tang Yue, China


Prenant son fils de six ans par la main, Tang Yue ne s’attendait pas que quelque chose d’inhabituelle se produirait alors qu’elle marchait de sa maison vers le marché d’à côté. Elle ne savait pas qu’elle était sur le point d’expérimenter une rencontre divine.


Tang Yue croyait en Dieu, et les dimanches, elle se rencontrait avec d’autres chré- tiens. Mais pour le moment, ses pensées étaient centrées sur ce qu’elle avait besoin d’acheter au marché. Comme elle marchait dans la rue, deux hommes très gentils s’approchèrent et s’arrêtèrent près d’elle.


« Vous savez », dit l’un, « l’observance du dimanche ne vient pas de la Bible. » Il sortit une Bible et se mit à montrer des textes à Tang Yue étonnée concernant le Sabbat du septième jour. En l’encourageant à voir par elle-même, l’autre homme lui dit, « Vous pouvez faire une recherche sur Internet, pour savoir quel est le vrai jour du Sabbat ».


Puis les hommes conclurent leur brève présentation en disant à Tang Yue, « Jésus est venu dans ce monde, et ‘l’église du samedi’ est la vraie église de Dieu. » Puis, aussi vite qu’ils étaient venus, les deux hommes disparurent dans la foule.


Étonnée par cette étrange et brève entrevue, Tang Yue est rentrée chez elle et a commencé une recherche sur Internet pour trouver des réponses aux questions que les étrangers avaient soulevées. À sa grande surprise, elle est tombée sur un site Web en chinois qui avait des réponses à ses questions, y compris des réponses claires sur le septième jour, le Samedi, comme étant le vrai sabbat de Dieu. Le site Web offrait également des études bibliques faciles à suivre. Apprenant que le site Web était un ministère de l’Eglise Adventiste du Septième Jour, elle demanda s’il y aurait une égli- se adventiste à proximité qu’elle pourrait visiter.


Lors d’une autre recherche sur Internet, Tang Yue était heureuse d’apprendre qu’il y avait une église adventiste dans sa ville, et elle a décidé de la visiter. Il y a sûrement quelque chose de spécial à propos de cette église, se dit-elle.


Ayant trouvé le chemin de l’église le sabbat suivant, Tang Yue chercha les deux hommes qui l’avaient approchée dans la rue, mais elle ne les vit point. En fait, elle ne les revit plus jamais.


Mais elle continue d’aller à l’église adventiste et croit qu’elle a trouvé sa maison spirituelle. « [Cette église] enseigne de très près la Bible », dit Tang Yue. « Elle est très différente de l’église de dimanche. Je crois que ce que les adventistes enseignent est vrai et que Jésus revient bientôt. »


Tang Yue continue d’adorer régulièrement avec les adventistes du septième jour qui se réunissent dans un appartement dans une ville centrale en Chine. Ce trimestre, une partie de votre offrande du treizième sabbat va aider à fournir plus de lieux de culte pour pour les croyants en Chine.


Gina Wahlen, rédacteur en chef des publications trimestrielles de la mission, a écrit les histoires, à moins d’une indication contraire.



*4–10 Avril


Le baptême et les Tentations


SABBAT APRÈS-MIDI


Lisez pour l’étude de cette semaine: Luc 3:1–14; Rom. 6:1–6; Luc 3:21, 22; Luc 4:5–8; Esa. 14:13, 14; Luc 4:9–13.


Verset à mémoriser: « et le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit enten- dre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection » (Luc 3:22, LSG).


Comme nous l’avons vu la semaine dernière, Luc fournit une liste des grands dignitaires historiques pour, croyons-nous, montrer que son compte rendu sur Jésus et Jean est aussi réel et aussi historique que ces hommes puissants.


Mais il y a une autre raison importante de mentionner ces grands hommes de pouvoir et d’influence. C’est pour montrer le contraste entre eux et l’humble homme du désert, Jean-Baptiste, le messager choisi de Dieu qui devait « Préparer la voie » à l’événement le plus important dans toute l’histoire humaine à ce jour: la venue de Jésus, le Rédempteur du monde. Que c’est intéressant, que Dieu n’ait choisi aucun des « grands » hommes du monde pour annoncer le Messie, mais plutôt l’un des plus « humbles ».


Les érudits mettent toutes ces personnalités historiques ensemble et nous donnent une date proche de l’an 27 ou 28 A.D. pour le début du ministère de Jean-Baptiste et de Jésus. C’est en ces temps historiques au rayonnement de l’empire romain que Jésus a été baptisé et a reçu l’onction du Ciel qu’Il est le « Fils bien-aimé de Dieu » (Luc 03:22). Luc établit ce fait dès le début, bien avant de présenter à ses lecteurs le « compte rendu ordonné » de la mission et du ministère de Jésus-Christ.


* Etudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 11 Avril


5 Avril


Préparer la voie du Seigneur


Dans Luc 3, Jean apparaît dans son rôle unique et crucial dans l’histoire du salut. Quoi qu’on dise à propos de la prédication de Jean, il n’adoucissait pas ses mots pour plaire à la foule.


Lisez Luc 3: 1-14. Ses mots sont remplis de vérités importantes, pas seulement pour ceux qui étaient à portée de sa voix, mais pour nous tous. Quels points en particulier pouvez-vous tirer de ce que Jean dit ici?


La repentance n’est pas seulement une notion théorique. C’est un mode de vie. Le mot vient du grec metanoia, ce qui signifie un changement d’esprit, ce qui conduit à une nouvelle vie.


Le mot « baptiser » signifie plonger ou immerger complètement dans l’eau. L’immersion a un sens profond. Même avant l’époque de Jean, les Juifs avaient un sens qui se rapportait au baptême par immersion. C’était une pratique commune quand les Gentils pro- sélytes choisissaient de se joindre à la foi juive.


En invitant les Juifs à se faire baptiser, Jean-Baptiste était en train d’exposer un nouveau principe: le baptême est l’occasion de renoncer publiquement à ses anciennes voies pécheresses et de se préparer à la venue du Messie.


Jean-Baptiste introduisit donc un acte symbolique de renonciation du péché et de la consécration à un nouveau mode de vie en tant que citoyens du royaume messianique, qui était sur le point d’être inauguré. Jean s’est empressé d’ajouter qu’il baptisait seulement avec de l’eau, mais Celui qui vient après lui « vous baptisera du Saint Esprit et du feu » (Luc 3:16, LSG). Ainsi, un point crucial est fait: le baptême en tant qu’un acte d’immersion dans l’eau est seulement un symbole extérieur d’un changement intérieur – qui finirait par être scellé par le baptême du Saint-Esprit.


Lisez Romains 6: 1-6. Quelles leçons spirituelles l’apôtre Paul est-il en train d’illustrer à partir de l’acte de baptême? Notez la comparaison qu’il fait entre l’acte d’immersion et du relève- ment de l’eau avec mourir au péché et vivre pour la justice. Comment avez-vous expérimenté la réalité de cette nouvelle vie en Christ?


Dimanche


6 Avril


« Tu es mon Fils bien-aimé »


Dans Luc 2: 41-50, nous lisons la célèbre histoire de Joseph et de Marie perdant Jésus de vue à Jérusalem. Ce qui est particulièrement fascinant c’est la réponse de Jésus à Marie quand elle lui a adressé une réprimande (v. 48). La réponse de Jésus est une affirmation de Sa divine conscience de soi, qu’Il est le Fils de Dieu. « Pourquoi Me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que Je m’occupe des affaires de mon Père ? » (v. 49, LSG). Comme le dit le verset suivant, Joseph et Marie n’ont pas saisi les implications de ce que Jésus leur avait dit. En toute équité, comment le pourraient-ils? Après tout, mê- me les disciples, après des années de marche avec Jésus, n’étaient pas encore tout à fait certains de ce qu’Il était et ce qu’Il devait faire.


Par exemple, après Sa résurrection, Jésus parlait à deux disciples sur la route d’Emmaüs. L’un d’eux, en se référant à Jésus, avait dit que Jésus « était un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple » (Luc 24:19, LSG). Jésus, bien sûr, était beaucoup plus qu’un prophète. Même alors, ils n’avaient pas encore compris qui Il était et ce qu’Il était venu faire.


Lisez Matthieu 3: 13-17, Jean 1: 29-34 et Luc 03:21, 22. Quel est le sens du baptême de Jésus?


Lors de Son baptême, le Ciel a attesté que Jésus est le Fils de Dieu.


Jésus voulait le baptême pas parce qu’Il en avait besoin dans le cadre d’un processus de repentance, mais pour donner l’exemple aux autres (Matt. 3:14, 15). Trois facteurs importants ressortent du baptême de Jésus: (1) La proclamation de Jean-Baptiste : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde! » (Jean 1:29, LSG); (2) l’Esprit Saint Lui donne l’onction pour Sa mission à venir; (3) la proclamation céleste que Jésus est le Fils de Dieu, en qui le Père a mis toute son affection.


Pensez-y: le Fils de Dieu sans tache, le Créateur de l’univers, a été baptisé par un simple être humain, tout ceci faisant partie du plan du salut. Comment cette condescendance étonnante de Sa part devrait nous aider à être prêts à nous humilier lorsque l’occasion le justifie?


Lundu


7 Avril


Pas du « pain seulement »


« Jésus, rempli du Saint Esprit, … fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours. » (Luc 4: 1, 2, LSG). Né pour une mission divine, chargé de Sa mission à Son baptême, équipé de la puissance du Saint-Esprit, Jésus-Christ se retira dans le désert pour méditer sur la tâche qui l’attendait.


La tentation dans le désert était une bataille significative entre Christ et Satan dans le grand conflit qui fait rage depuis la rébellion de Lucifer dans le ciel. Dans le désert, quand le Sauveur était faible après 40 jours de jeûne, lorsque le voyage à venir semblait sombre et las, Satan prit le commandement personnel dans son attaque contre Jésus. « Il fallait vaincre ou périr. Les intérêts engagés étaient trop considérables pour que Satan les laissât aux soins de ses associés. Il assuma personnellement la direction de la bataille » —Ellen G. Whi- te, Jésus-Christ, p. 97.


Remarquez ce que Satan a dit à Christ: « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu’elle devienne du pain. » (Luc 4:3, LSG). Qu’est- ce que Satan essaie de faire ici qui reflète ce qu’il essaya de faire au ciel?


Le pain n’est pas le but principal ici. Oui, les 40 jours de jeûne dans le désert devrait avoir rendu le Sauveur très affamé, et Satan utilisa ces circonstances comme une opportunité. Pour Quelqu’un qui a créé l’univers à partir de rien, faire du pain à partir des pierres n’était pas un défi en soi. Le point clé de la tentation se trouve dans la préface même de Satan : « Si tu es Fils de Dieu. » Il y a seulement 40 jours, la voix céleste attestait que Jésus est effectivement le Fils de Dieu, et maintenant, Jésus devrait-Il douter de cette céleste assurance ? Douter de la parole de Dieu est le premier pas d’échec face à la tentation. Au ciel, Satan a défié l’autorité de Jésus ; il fait de même ici, même si c’est d’une façon plus subtile qu’il ne l’avait fait au ciel.


Comment pouvez-vous apprendre à ne pas succomber aux tentatives de Satan pour vous avoir, tel qu’il le fait avec nous tous, en doutant aux promesses de Dieu?


Mardi


8 Avril


« Adore-moi »


Lisez Luc 4:5–8. Pourquoi Satan voulait-il que Jésus l’adore ? Quel est l’issue crucial en jeu ici?


L’adoration est la prérogative exclusive de Dieu. C’est le seul fac- teur qui met la différence entre la créature et le Créateur à jamais. L’une des ambitions de Satan dans sa rébellion contre Dieu au ciel est l’adoration. L’ambition de Lucifer est bien résumée par Esaïe 14:13, 14: monter au ciel, exalter son trône au-dessus des étoiles du ciel, être semblable au Très Haut. C’était une tentative d’usurpation de l’autori- té qui n’appartient qu’à Dieu seul, jamais à une créature, quel que soit l’honneur qui lui est dû.


Dans ce contexte, nous pouvons mieux comprendre ce qui s’est passé dans cette tentation. Quand Jésus était sur le point d’entrepren- dre Sa mission pour sauver l’humanité et la ramener à l’autorité de Dieu, Satan le fit monter au sommet d’une montagne, Lui exposa une vue panoramique de tous les royaumes, et promit de les Lui offrir en récompense d’un simple acte : « Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. » (Luc 4:7, LSG).


Satan essayait de détourner Jésus de Sa priorité divine en Le sédui- sant avec le faste et la gloire, en aucun prix que celui de se prosterner. Il essayait de gagner ici encore, l’autorité dont la conquête l’a échap- pée au ciel.


Notez comment Christ à congédié le tentateur avec mépris :


« Retire-toi, Satan ! » (Mat. 4 :10). L’adoration et tout le service qui l’accompagne, appartient à Dieu le Créateur seul. Ici encore, la Parole du Seigneur Lui vient en aide. L’inspiration ne dit-elle pas par Moïse : « Écoute, Israël ! L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, … tu craindras l’Éternel, ton Dieu, tu le serviras » (Deut. 6:4, 5, 13, LSG)? Prendre la résolution absolue de suivre Dieu par la foi et l’obéissance est l’ultime réponse aux mensonges et aux artifices de Satan.


Chacun d’entre nous peut compromettre sa foi devant la tenta- tion, même devant de ‘petites choses’. Votre emploi, votre réussi- te aux examens, votre promotion, demandent un compromis face au sabbat du septième jour. Sur quel point pouvez-vous négo- cier? Quand est-ce que le prix est juste, si jamais il y’en a un?


Mercedi


9 Avril


Christ le Vainqueur


Luc et Matthieu inversent l’ordre de la deuxième et troisième tenta- tion. La raison n’est pas claire, mais cela ne doit pas nous arrêter. Le point crucial est l’ultime victoire de Jésus sur Satan, proclamée par les deux évangiles. Le facteur important qui se dégage de l’étude de la tentation, c’est que Jésus-Christ est une vraie personne tentée com- me nous mais sans péché (Heb. 4:15). Avec la victoire dans chacune des tentations, avec Son triomphe sur Satan, avec la Parole de Dieu, dans Sa bouche, et lié à la puissance du ciel à travers la prière, Jésus part victorieux pour proclamer le royaume de Dieu et inaugurer l’ère messianique.


Lisez Luc 4: 9-13 et Matthieu 4: 5-7. Dans les deux premières tenta- tions, Jésus a utilisé les Écritures pour surmonter les tentations de Satan. Or, dans la troisième, Satan fait la même chose et cite les Écritures pour tester si Jésus prend vraiment la Parole de Dieu au sérieux. Que se passe-t-il ici et comment Jésus a-t-Il répondu?


Satan emmène Jésus au sommet du temple de Jérusalem, lieu le


plus sacré dans l’histoire juive. La ville de Sion, le temple où Dieu habite parmi Son peuple, devient l’avenue pour la confrontation de Satan contre Jésus. « Si tu es le Fils de Dieu » est à nouveau la préface. Voyez ce que dit Satan: Si Dieu est vraiment ton Père, et si ta mission est réellement sur son ordre, jettes-toi du pinacle. Assurément, si tout ceci est vrai, Dieu ne te laissera pas te blesser. Il cite ensuite les Écritures: « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, afin qu’ils te gardent » (Luc 4:10, LSG).


Satan connait les Écritures, mais il a mal interprété le passage. Sa tactique est d’amener Jésus à mettre Dieu à l’épreuve. Dieu a bien promis la protection de Ses anges, mais seulement dans le contexte de faire Sa volonté, comme dans le cas de Daniel et ses compagnons. Jésus répond à Satan sur un ton décisif, en utilisant à nouveau les Écritures, déclarant que ce n’est pas à nous de mettre Dieu à l’épreuve (v. 12). Notre devoir est de nous placer dans la volonté de Dieu et de Le laisser faire le reste. Remarquez quatre grands enseignements bi- bliques sur la tentation: (1) personne n’est épargné des tentations; (2) quand Dieu permet que les tentations viennent à nous, Il fournit égale- ment la grâce nécessaire pour résister et la force pour les surmonter; (3) les tentations ne viennent pas de la même façon à chaque fois; et (4) personne n’est tenté au-delà de ses forces (1 Cor. 10:13).


Jeudi


10 Avril


Pour aller plus loin: « Si Joseph et Marie étaient restés en étroite communion avec Dieu par la méditation et la prière, ils auraient reconnu le caractère sacré du dépôt qui leur avait été confié, et n’auraient pas perdu de vue Jésus. Un seul jour de négligence leur ravit le Sauveur ; pour le retrouver il leur fallut trois jours de recherches anxieuses. Nous-mêmes faisons semblable expérience : par des conversations oiseuses, des médisances, ou par la négligence de la prière, nous pouvons perdre en un jour la présence du Sauveur, et bien des jours de recherches douloureuses peuvent s’écouler avant que nous l’ayons retrouvé et que nous soyons rentrés en possession de la paix momentanément disparue. » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 66.



Discussion:


La tentation en soi n’est pas le péché. Au sens biblique, la tentation a le potentiel d’affirmer la possibilité de sainteté. Être tenté est une chose; tomber dans le péché en est une autre. Au même moment quelle est notre responsabilité au sujet de tout ce que nous pouvons faire pour éviter la tentation?


Les philosophes et les théologiens parlent souvent de ce qu’ils appellent un « métarécit », une grande histoire ou un thème dans lequel d’autres histoires se produisent. Pour le dire autrement, un métarécit est le fond, le contexte, dans lequel d’autres histoires et événements se déroulent. En tant qu’Adventistes du Septième Jour, nous voyons le grand conflit comme un métarécit ou le contexte de ce qui se passe n’est pas seulement ici sur la terre, mais aussi dans le ciel. Quels sont les textes dans la Bible qui nous montrent la réalité du grand conflit et comment ils aident à expliquer ce qui se passe dans le monde?


Quels sont certains des textes les plus puissants de la Bible qui nous promettent la victoire sur les tentations qui nous assaillent? Pourquoi, cependant, même avec ces promesses, il est encore si facile de tomber?


Une leçon de cette semaine a fait la déclaration suivante:« douter de la Parole de Dieu est le premier pas d’échec face à la tentation. » Pourquoi serait-ce donc?


De quelles façons l’idolâtrie est beaucoup plus subtile que s’incliner pour adorer autre chose que le Seigneur?


Vendredi


Le témoin d’une église de maison


Zhang Wei,* China


Zhang Wei n’était pas un citoyen ordinaire. Il avait loyalement servi dans l’armée chinoise, et en tant qu’une personne très respectée, il a été maire de son village.


Il fut un temps, cependant, que Zhang Wei a décidé d’aller à une grande ville où il pourrait gagner plus d’argent dans la construction.


Un jour, alors qu’il marchait le long d’une rue de la ville, quelque chose attira son attention — il avait entendu un chant venant du rez-de-chaussée d’un grand appartement. En s’approchant, il regarda par les fenêtres ouvertes et vit des gens chantant et priant ensemble.


Aussitôt quelqu’un sortit de l’appartement et invita Zhang Wei à venir. Se vantant d’être bouddhiste, Zhang Wei a été quelque peu réticent à rentrer; mais comme il était curieux d’en apprendre plus, il a finalement décidé de participer aux activités de cette église adventiste de maison.


Il remarqua que beaucoup de gens avaient des Bibles, et il voulut en savoir plus à propos de ce livre inhabituel. Tous joyeux, les adventistes partagèrent avec Zhang Wei revint souvent à l’église adventiste de maison. Un jour, le sujet d’une vie saine fut abordé, y compris l’alimentation.


En expliquant les lois bibliques sur les viandes pures et impures, les membres dirent à Zhang Wei que les porcs étaient impurs et que, souvent, ces animaux étaient infestés de vers


Ayant refusé de les croire, Zhang Wei a décidé de faire une petite expérience. Plusieurs personnes travaillaient sur le même chantier de construction, et la compagnie faisait cuire parfois un cochon entier pour nourrir l’équipe.


Curieux de voir comment le porc était impur, quand personne ne regardait, Zhang Wei prit rapidement un couteau et coupa l’animal, et il trouva des oscillations de chair remplies de vers de la tête aux sabots. Choqué et dégoûté, il ne mangea plus jamais le porc. Longtemps après, Zhang Wei accepta toutes les vérités bibliques et fut baptisé à l’Église Adventiste du Septième Jour. Après son baptême, cependant, le Pasteur de Zhang Wei l’encouragea à retourner dans son village natal, et pour que sa lumière brille pour Jésus.


Zhang Wei retourna dans son village où il commença une église adventiste de maison avec une seule personne: lui-même! Mais il commença à partager les choses qu’il avait apprises de la Bible avec d’autres, et bientôt l’église grandit.


Aujourd’hui, le district où vit Zhang Wei a six églises adventistes, et trois districts voisins, chacun ayant des églises grâce aux prières et aux puissants témoignages de Zhang Wei.


* Pas son vrai nom.



*11–17 Avril


Qui est Jésus Christ?


SABBAT APRÈS-MIDI


Lisez pour l’étude de cette semaine: Luc 4: 16-30, 6: 5, Eph. 1:3–5, 1: 3-5, Luc 9: 18-27, 2 Pie. 1:16–18. 1: 16-18.


Verset à mémoriser: « Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis? Pierre répondit: Le Christ de Dieu. » (Luc 9:20, LSG).


Qui est Jésus? Cette question n’est pas un jeu philosophique ou sociologique. Elle est au cœur de ce que sont les humains et plus important encore, ce que sera l’éternité pour eux.


Les gens peuvent admirer les œuvres de Christ, honorer Ses paroles, exalter Sa patience, plaider pour Sa non-violence, acclamer Sa décision, louer Son altruisme, et regarder bouche bée la fin cruelle de Sa vie. Plusieurs peuvent même être prêts à accepter Jésus comme un homme bon qui a essayé d’établir la droiture – d’insuffler l’équité là où il y avait l’injustice, de donner la guérison là où il y avait la maladie, et d’apporter du confort là où il n’y avait que de la misère.


Oui, Jésus pourrait bien mériter le nom de meilleur professeur, un révolutionnaire, un leader par excellence et un psychologue qui peut sonder les profondeurs de l’âme. Il était tout cela et bien plus encore.


Aucune de ces choses, cependant, ne s’approche de la réponse à la toute importante question que Jésus Lui-même a posée : « Qui dites-vous que Je suis ? » (Luc 9 : 20, LSG).


*Etudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 18 Avril


12 Avril


Des réactions à l’égard de Jésus


Lisez les Évangiles; lisez le Nouveau Testament. Tout au long de ces livres, des revendications incroyables sont faites, non seulement au sujet de ce que Jésus a fait, mais aussi, même plus important encore, à propos de qui Jésus était. (Bien sûr, ce qu’a fait Jésus avec puissance a attesté qui Il était.) Ses revendications — qu’Il est Dieu, qu’Il est notre Rédempteur, que Lui seul est le chemin de la vie éternelle, — retiennent notre attention, car elles sont pleines d’implications qui ont des conséquences éternelles pour chaque être humain.


Lisez Luc 4: 16-30. Qu’est-ce qui a poussé les gens à réagir ainsi? Voir aussi Jean 3:19.



L’auditoire de Sa ville natale était premièrement ravi de voir Jésus, qui, après avoir fait de nombreux miracles et des prodiges, retourna à Nazareth, et « ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » (Luc 4:22, LSG). Mais leur réaction face à Ses reproches a montré le véritable esprit qui les animait.


Lisez Luc 7: 17-22. Quelle était la question de Jean au sujet de Jésus, et pourquoi il l’aurait posée?



Même Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus et celui qui a annoncé Jésus comme «l’Agneau de Dieu» avait des doutes qui se glissaient au fond de son âme. Il voulait savoir: « es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? » (Luc 7:19, LSG).


Notez aussi que Jésus ne répond pas directement à la question de Jean; plutôt, Il fait des actes qui crient au témoignage: « les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres » (v. 22, LSG). On pourrait dire que Jésus n’avait pas besoin de répondre directement à la question de Jean; Ses faits et gestes ont donné amplement témoignage de qui Il était.


Dans un sens, la réponse que Jésus a donnée pourrait avoir causé à Jean même un peu plus de consternation. Après tout, si Jésus a le pou- voir de faire toutes ces choses incroyables, pourquoi suis-je languissant ici en prison? Qui n’a pas, au milieu de ses tragédies personnelles, de- mandé quelque chose de semblable : Si Dieu a tout ce pouvoir, pourquoi est-ce que ceci m’arrive? Pourquoi la croix, et tout ce qu’elle représente et les promesses, est notre seule réponse?


Dimanche


13 Avril


Le Fils de Dieu


« Fils de l’homme » et « Fils de Dieu » sont deux noms utilisés dans les Évangiles pour décrire Jésus. Le premier indique Dieu incarné; le second souligne Sa divinité en tant que deuxième personne de la divinité. Les deux expressions nous invitent à méditer sur le miracle de Jésus-Christ: Dieu qui est à la fois divin et humain. C’est un concept difficile à saisir, mais cette difficulté n’enlève rien, en aucune façon, à cette vérité étonnante et au grand espoir qu’elle nous offre.


Lisez Luc 1:31, 32, 35; 2 :11. Qu’est-ce que ces versets nous disent au sujet de qui Jésus est vraiment?



Dans Luc 1:31, 32, l’ange relie le nom « Jésus » au « Fils du Très Haut » à qui le « Seigneur Dieu » donnera « le trône de David » (LSG). Jésus est le Fils de Dieu. Il est aussi le Christ, le Messie, celui qui rétablira le trône de David, non pas comme un libérateur terrestre, mais dans le sens eschatologique en ce qu’Il finira par vaincre la tentative de Satan d’usurper le trône de Dieu Lui-même. Pour les bergers, l’ange a annoncé que le bébé dans la crèche est le « Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2:11, LSG).


Au même moment, le titre de « Fils de Dieu » n’affirme pas seule- ment la position de Christ au sein de la Divinité, mais il révèle aussi la relation étroite et intime que Jésus avait avec Dieu le Père, quand Il était sur la terre.


Toutefois, la relation entre le Père et le Fils n’est pas la même que celle que nous avons avec Dieu. Tandis que notre relation est un ré- sultat de l’œuvre de Christ à la fois en tant que Créateur et Rédemp- teur, Sa relation au Père en tant que Fils est comme l’une des trois personnes égales et coéternelles. Grâce à Sa divinité, Jésus a maintenu les liens les plus proches possibles avec le Père.


« Jésus dit : « Mon Père qui est dans les cieux », rappelant à ses disciples que si d’une part il reste attaché à eux par son humanité, participant à leurs épreuves, sympathisant avec eux dans leurs souf- frances, il est en même temps uni au trône de l’Infini par sa divinité. » —Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 440.


Qu’est-ce que cela signifie pour nous que Jésus soit, au sens le plus large, Dieu? Bien que cette vérité soit pleine de nombreuses implications, l’une des plus étonnantes, c’est que, bien qu’Il soit Dieu, Jésus daigna, non seulement prendre sur Lui notre humanité, mais aussi s’offrir comme sacrifice dans cette humanité pour nous. Nous parlons de Dieu ici! Quelle merveilleuse espérance cette vérité nous donne, à cause de ce qu’elle nous apprend au sujet de ce que Dieu est vraiment?


lundi


14 Avril


Le Fils de l’Homme


Bien que Jésus fût pleinement conscient qu’Il était à la fois Fils de l’homme et Fils de Dieu (Luc 22: 67-70), « Fils de l’homme » était la façon préférée de notre Sauveur de s’auto-désigner. D’autres contextes dans lesquels ce titre apparaît sont Daniel 7:13, dans le discours d’Etienne (Actes 7:56), et dans Apocalypse 1:13 et 14:14. Le titre apparaît plus de 80 fois dans les Évangiles et 25 fois dans Luc. L’usage que Luc fait de ce terme montre l’intérêt profond de l’auteur pour l’humanité de Jésus en tant qu’un homme universel envoyé par Dieu pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut.


« L’humanité du Fils de Dieu est tout pour nous. C’est la chaîne d’or qui relie notre âme au Christ, et par lui à Dieu. Ceci doit être le sujet de nos études. Le Christ a été réellement homme ; il a prouvé son humilité en devenant homme. Dans sa chair, il était Dieu néanmoins. » —Ellen G. White, Messages choisis, vol. 1, p. 286.


L’usage de « Fils de l’homme » dans Luc offre divers points de vue dans la nature, la mission, et le destin de Jésus incarné.


Tout d’abord, le titre l’identifie comme un être humain (Luc 7:34), sans aucune adresse, ni de sécurité dans le monde (Luc 9:58).


Deuxièmement, Luc utilise le titre pour affirmer la nature et le statut divin du Christ: car le « Fils de l’homme est Maître même du sabbat » (Luc 6: 5, LSG). Par conséquent, Il est aussi Créateur, nanti du pouvoir de pardonner les péchés (Luc 5:24).


Troisièmement, pour accomplir cette mission rédemptrice ordonnée par la Divinité avant la fondation du monde (Eph. 1: 3-5), le Fils de l’homme est venu chercher et sauver les perdus (Luc 9:56, 19:10). Mais le rachat lui-même ne peut être complété jusqu’à ce qu’il faille « que le Fils de l’homme souffrît beaucoup, qu’Il fût rejeté … qu’Il fût mis à mort, et qu’Il ressuscitât le troisième jour » (Luc 9:22, LSG). Cette conscience de soi du Fils de l’homme à propos du sentier qu’Il avait à fouler, et le prix qu’il a dû payer pour la rédemption de l’humanité du péché, révèle non seulement l’origine divine du plan de la rédemption, mais aussi la soumission de Christ dans Son humanité à ce plan.


Quatrièmement, notez quelle image complète du Messie souffrant Luc dépeint dans les passages suivants: Sa prescience de la Croix (Luc 18: 31- 33); la trahison dont Il sera victime (Luc 9:44); Sa mort comme accomplissement de la prophétie (Luc 22:22); Sa crucifixion et Sa résurrection (Luc 24: 7; Comparez avec Luc 11:30), et Son rôle de médiateur devant le Père (Luc 12: 8).


Cinquièmement, Luc voit le Fils de l’homme aux termes du dernier jour comme celui qui retourne sur la terre pour récompenser ses saints et conclure le grand conflit (Luc 9:26; 12: 4; 17:24, 26, 30; 21:36; 22:69).


En bref, le titre de «Fils de l’homme» intègre l’aspect multiforme non seulement de qui le Christ était, mais aussi de ce qu’Il est venu faire et ce qu’Il a accompli et accomplira pour nous dans le plan du salut.


mardi


15 Avril


« Le Christ de Dieu »


Lisez Luc 9: 18-27. Pourquoi Jésus aurait-Il posé aux disciples une question dont-Il savait déjà la réponse? Quelle leçon cherchait-Il à leur apprendre, non seulement sur Lui-même, mais aussi sur ce que signifie Le suivre?



« Qui dites-vous que je suis? » (Luc 9:20, LSG). La question que Jésus a posée il y a 2000 ans hante encore l’histoire. Les gens ont donné de nombreuses réponses différentes. Un grand maître. Un profond éthicien. Une incarnation de la vérité. Un édifice d’autosacrifice. Un prophète intrépide. Un réformateur social. Un grand modèle de tout ce qu’un être humain devrait être. Mais aucune courte réponse ne fera la confession que la question initiale tira de la bouche de Pierre.


Après avoir révélé Son autorité sur la nature (Luc 8: 22-25), Sa puissance sur les démons (versets 26-35.), Sa puissance sur les maladies (Luc 5: 12-15, 8: 43-48), Sa capacité à nourrir les 5000 personnes à partir de presque rien (Luc 9: 13-17), Sa puissance sur la mort elle-même (Luc 8: 51-56) — Jésus confronte Ses disciples à deux vraies questions: premièrement, ce que les autres pensaient de Lui; ensuite, ce que les disciples eux-mêmes pensaient. Il n’a pas posé ces questions afin d’apprendre quelque chose. Plutôt, Il les a posées afin de les aider à comprendre que ce qu’Il est pourrait, en effet, exiger d’eux un engagement qui coûterait tout.


« Notre connaissance de Jésus ne doit jamais être de moindre valeur. Nous pourrions connaître chaque verdict jamais passé sur Jésus; nous pourrions connaître toute christologie qu’aucun esprit humain n’a jamais pensée; nous pourrions être en mesure de donner un résumé compétent de l’enseignement de Jésus de chaque grand penseur et théologien — et ne pas être encore des chrétiens. Le christianisme ne consiste jamais à connaître au sujet de Jésus; il consiste toujours à connaître Jésus. Jésus-Christ exige un verdict personnel. Il ne l’a pas demandé seulement qu’à Pierre, Il demande à chacun de nous: toi que penses-tu de moi? » — William Barclay, The Gospel of Matthew (Bangalore: Theological Publications in India, 2009), vol. 2, p. 161.


Notre réponse à la question que Jésus a posée ne peut pas être quelque chose de moins que la confession de Pierre: Jésus est « le Christ de Dieu » (Luc 9:20, LSG). «Christ» signifie l’Oint, le Messie, dont la mission n’est pas celle d’un libérateur politique, mais le Sauveur qui libérera l’humanité de l’emprise de Satan et du péché et inaugurera le royaume de justice.


mercredi


16 Avril


La Transfiguration


Lisez tous les trois récits évangéliques de la transfiguration (Luc 9: 27-36, Matt. 17: 1-9, Marc 9: 2-8.) (Lisez aussi le premier compte rendu de Pierre sur l’incident, et notez la vérité que l’apôtre établie de son expérience de témoin oculaire; voir 2 Pierre 1: 16-18.) Quelles informations supplémentaires Luc fournit-il, et pourquoi est-ce important?



Luc commence le récit avec un détail que Matthieu et Marc n’ont pas mentionné: Jésus a emmené avec Lui Pierre, Jean et Jacques, sur la montagne pour prier. Jésus a tourné Ses yeux et Son esprit vers Jérusalem et prédit le chemin des souffrances qui se dressent devant Lui. Jésus voulait être certain que ce qu’Il faisait était ce que Dieu voulait qu’Il fasse. Dans ces moments, la prière est la seule façon de trouver la certitude et l’assurance. Le processus de la prière a instantanément répandu la gloire divine sur la personne de Jésus: « l’aspect de Son visage changea, et son vêtement devint d’une éclatante blancheur» (Luc 9:29, LSG).


Jésus transfiguré était en conversation avec Moïse et Élie à propos de


« son départ qu’Il allait accomplir à Jérusalem » (v. 31, LSG). Le mot départ peut être compris de deux manières: Sa mort prochaine à Jérusalem, bien que le grec utilise ici, exode, n’est pas souvent utilisé pour la mort; par conséquent, « départ » peut aussi signifier le grand


« exode » que Jésus allait accomplir à Jérusalem, le puissant exode rédempteur qui apporterait la délivrance du péché.


La conférence des trois est conclue avec une voix d’approbation du ciel: « Celui-ci est mon Fils élu. Écoutez-le! » (v. 35, LSG). La transfiguration oint Jésus avec gloire, assure Sa filiation une fois de plus, et annonce que la rédemption coûtera la vie au Fils. Par conséquent, l’ordre céleste pour les disciples: écoutez-le. Sans l’obéissance et la loyauté exclusive à Lui, on ne peut prétendre à une vie de disciple.


Ellen G. White écrit que ces hommes, c’est-à-dire Moïse et Élie, qui avaient été « Choisis de préférence aux anges qui entourent le trône, s’entretenaient avec Jésus au sujet de ses souffrances, et le réconfortaient en lui donnant l’assurance que les sympathies du ciel lui étaient acquises. L’espérance du monde, le salut de tout être humain : tel était l’objet de leur entretien. » — Ellen G. White, Jésus- Christ, p. 420. Ainsi, même Jésus Lui-même, qui avait réconforté tant d’autres, a cherché de la consolation et du réconfort pour Lui-même. Qu’est-ce que cela nous enseigne sur le fait que même le plus fort spirituellement parmi nous, même nos dirigeants, nos enseignants et nos guides, peuvent parfois avoir besoin de réconfort, d’encouragement et d’aide des autres? En fait, qui connaissez-vous actuellement, qui aurait besoin de consolation, de réconfort et d’encouragement?


jeudi


17 Avril


Pour aller plus loin:


« Evitez toute question au sujet de l’humanité de Christ, susceptible d’être mal comprise. La vérité est proche de la piste de présomption. En traitant de l’humanité du Christ, vous devez protéger vigoureusement toute assertion, de peur que vos paroles ne soient prises pour signifier plus que ce qu’elles impliquent, et donc vous perdez ou obscurcissez les perceptions claires de son humanité telle que combinée avec la divinité. Sa naissance fut un miracle de Dieu. . . . Ne laissez jamais, en aucune manière, la moindre impression sur l’esprit humain que la souillure, ou l’envie, ou la corruption reposaient sur le Christ, ou qu’Il à de quelque façon cédé à la corruption. Il a été tenté en tous points comme l’homme est tenté, mais Il est appelé « la sainte chose. » C’est un mystère qui reste inexpliquée aux mortels que le Christ pourrait être tenté en tous points comme nous le sommes, et pourtant sans péché. L’incarnation de Christ l’a toujours été, et restera toujours, un mystère. » — Ellen G. White, The SDA Bible Commentary, vol. 5, pp. 1128, 1129.



Discussion:


Lisez la déclaration d’Ellen White ci-dessus à propos de la nature humaine de Christ. Nous devons faire face au fait que la nature humaine de Jésus, tout comme Sa nature divine, est une grande vérité que pour l’instant nous ne pourrons jamais sonder pleinement. Comme elle l’a écrit: « l’incarnation de Christ l’a toujours été, et restera toujours, un mystère. » Pourquoi, alors, devons-nous faire très attention au fait de porter des jugements sévères à l’égard de ceux qui n’ont pas nécessairement compris ce « mystère » de la même manière que nous?


Pensez à ce qui s’est passé sur la montagne de la transfiguration. Quel grand événement dans l’histoire du salut allait se passer, et qu’est-ce que les disciples choisis qui sont venus avec Lui sur la montagne voulaient d’abord faire? Dormir! En quoi cela pourrait-il être une métaphore pour nous-mêmes, en tant que croyants individuels, ou pour nous en tant qu’une église vivant juste avant un autre grand événement dans l’histoire du salut, la seconde venue de Jésus?


Lisez quelques-unes des choses que Jésus avait dites à propos de Lui-même. Pourquoi, alors, l’idée que Jésus était seulement un grand homme, un grand prophète, ou un grand chef spirituel logiquement, est imparfaite? Pourquoi devons- nous soit accepter qu’Il est ce qu’Il a dit qu’Il est, ou soit qu’Il était un lunatique et quelqu’un qui s’était grandement trompé sur lui-même? Pourquoi n’y a-t-il pas d’autre option pour nous en ce qui concerne l’identité de Jésus?


vendredi


La Bible « Souterraine »


UN PASTEUR, CHINE


Pendant la Révolution culturelle en Chine, c’était très dangereux de posséder une Bible. Quelqu’un que nous connaissons, cependant, était capable d’en posséder une. C’était un livre si rare et si précieux, qu’il voulait le partager avec autant de gens que possible, il prit soin de la Bible et donna une ou deux livres de la Bible à différentes familles Adventistes du Septième Jour.


Notre famille reçut les livres de 1 et 2 Samuel, et nous les lûmes encore et encore, chérissant chaque parole. Comme j’étais enfant, j’ai apprécié les nombreuses histoires passionnantes contenues dans ces deux livres! Mon frère aîné pouvait écrire, alors il a copié les livres à la main pour les partager avec les autres.


Quelques années plus tard, un autre adventiste trouva une très petite Bible dans un sac en plastique et enfouie dans le sol. A cause de sa mauvaise vue, l’homme n’était pas en mesure de lire les petits caractères, alors il m’a donné cette Bible quand j’avais 18 ans, j’étais très excité! C’était donc une Bible complète que j’avais en mains pour la toute première fois!


Cette Bible « souterraine » était devenue très précieuse pour moi, et je l’ai lu du premier chapitre au dernier plus de dix fois. J’ai passé beaucoup de temps avec elle, marquant des passages importants, et écrivant certaines de mes pensées.


Je me suis souvenu de mon arrière grand-mère me parlant de Noé quand j’étais très jeune, mais alors, j’avais 18 ans, je lisais à propos du déluge pour la première fois.


En lisant la Bible, j’ai commencé à comprendre ce que ce livre était. J’ai appris plus sur Jésus et Ses enseignements. J’ai découvert la vérité de la Bible qui peut nous aider à avoir une vie meilleure. Plus je lisais, plus je m’y intéressais.


Quand j’avais 20 ans, j’ai visité une région où la plupart des gens ne savaient rien à propos de la Bible. J’ai été invité à parler à des groupes dans diverses maisons. Je leur montrai ma petite Bible et je partageai ce que j’avais appris. Comme la parole se propage, j’ai été invité à parler dans de nombreuses autres maisons aussi.


Tout en partageant, j’ai remarqué que les jeunes — surtout les mi-adolescents


— s’y étaient particulièrement intéressés


Ils étaient si désireux d’apprendre que j’écrivis 1000 textes de la Bible et les leur donna et ils les mémorisaient. J’ai trouvé que c’était un excellent moyen pour eux d’apprendre la Bible!



*18–24 Avril


L’appel à être Disciple


SABBAT APRÈS-MIDI


Lisez pour l’étude de cette semaine: Luc 5: 1-11, 6: 12-16, 9: 1-6, Matt. 10: 5-15, Luc 10: 1-24, Luc 9: 23-25, Matt. 16: 24-28.


Verset à mémoriser: « Puis Il dit à tous : si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. » (Luc 9:23, LSG).


Disciple signifie quelqu’un qui suit, ou un élève. Le mot disciple apparaît plus de deux cents cinquante fois dans la Bible, pour la plupart, mais pas exclusivement, dans les Évangiles et les Actes des Apôtres. Etre un disciple stimule l’esprit, défie la pensée, et exige de nous le meilleur dans notre relation avec Dieu et nos semblables. Sans allégeance totale au Christ et aux exigences de Sa vie et de Son message, il n’y a pas de vie de disciple. Quel plus grand appel l’on peut-il avoir? « Dieu prend les hommes tels qu’ils sont et les façonne pour son service s’ils se soumettent à lui. Quand une âme reçoit l’Esprit de Dieu, toutes ses facultés sont vivifiées. L’esprit qui se consacre à Dieu sans réserve, se développe harmonieusement, sous la direction du Saint-Esprit, et il devient capable de comprendre et de satisfaire les exigences de Dieu. Le caractère faible et vacillant devient fort et ferme » — Ellen G. White, Jésus-Christ, pp. 233-234. Cette semaine, nous allons voir comment Jésus a appelé ceux qui de- vraient Le suivre. Nous verrons des leçons qui nous sont utiles dans la continuation du travail qu’Il avait commencé sur la terre.


*Etudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 25 Avril


19 Avril


Pêcheurs d’hommes


Simon et André avaient travaillé toute la nuit. Pêcheurs chevronnés, ils connaissaient l’art de la pêche, et ils savaient quand s’arrêter. Une nuit entière de pêche n’avait rien donné. Au milieu de leur déception vint un ordre inattendu: « avance en pleine eau et jetez vos filets pour pêcher » (Luc 5: 4, LSG). La réponse de Simon était celui du désespoir et de l’angoisse: « nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais sur Ta parole. . . » (v. 5, LSG).


Qui est ce charpentier conseillant un pêcheur à propos de la pêche? Simon aurait pu se détourner, mais est-il possible que la prédication réconfortante et authentique antérieure que Jésus fit eut un certain effet? Par conséquent, la réponse: « mais sur Ta parole. »


Ainsi, la première leçon de disciple: l’obéissance à la Parole de Christ. André, Jean, et Jacques apprirent aussi vite que la longue et stérile nuit avait fait place à une aube lumineuse et étonnante, avec une multitude de poissons pêchés. Aussitôt, Pierre tomba à genoux et s’écria: « retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur » (v. 8, LSG). La reconnaissance de la sainteté de Dieu et l’aveu de son état de péché est une autre étape essentielle dans l’appel à être disciple. Tout comme Esaïe (Esa 6: 5), Pierre avait pris cette mesure.


Lisez Luc 5: 1-11, Matthieu 4: 18-22 et Marc 1: 16-20. Considérons le miracle, l’étonnement des pêcheurs, la confession de Pierre, et l’autorité de Jésus. Qu’est-ce que chacun de ces comptes rendus nous dit sur le sentier de disciple?



« Ne crains point; désormais tu seras pêcheur d’hommes. » (Luc 5:10, LSG). La transition entre l’étape de pêcheur (de poissons) à celui de pêcheur d’hommes est extraordinaire: elle exige l’abandon absolu de soi au Maître, en reconnaissant notre incapacité et notre état de péché, en tendant la main au Christ par la foi pour avoir la force de franchir le chemin solitaire et inconnu de disciple, et la dépendance continue au Christ et à Lui seul. La vie d’un pêcheur est incertaine et dangereuse, luttant contre les vagues impitoyables, espérant un revenu inconstant. La vie d’un pêcheur d’hommes ne l’est pas moins, mais le Seigneur promet, «ne crains point.» La vie de disciple n’est pas un chemin facile; elle a ses hauts et ses bas, ses joies et ses défis, mais un disciple n’est pas appelé à marcher seul. Celui qui a dit « ne crains pas » est près du fidèle disciple.


Revenez en arrière et relisez la confession de Pierre d’être un pécheur. Remarquez comment son péché l’a incité à vouloir être séparé de Jésus. Qu’y a-t-il du péché qui fait que, pour nous, cela nous pousse loin de Dieu?


dimanche


20 Avril


Le choix des douze


La vie de disciple n’est pas une initiative personnelle. C’est le résul- tat de la réponse à l’appel de Jésus. Luc mentionne que Jésus a déjà appelé Pierre, André, Jean, et Jacques (Luc 5:11) et Levi Matthieu, le collecteur d’impôts (vs. 27-32). Maintenant, l’auteur place la sélection des douze dans une position stratégique de son récit: immédiatement après la guérison d’un homme à la main desséchée le Sabbat (Luc 6: 6-11), qui a conduit les Pharisiens à planifier d’assassiner Jésus. Le Seigneur savait qu’il était temps de consolider Son travail et de prépa- rer une équipe de travailleurs qu’Il pourrait former et préparer pour l’œuvre au-delà de la croix.


Lisez Luc 6: 12-16, 9: 1-6. Qu’est-ce que ces versets nous disent au sujet de l’appel des douze apôtres?


Parmi les multitudes qui le suivaient, il y avait plusieurs disciples


— ceux qui le suivaient comme des élèves suivraient un maître. Mais l’œuvre de Christ est plus que celui de l’enseignement. La Sienne est de construire une communauté de rachetés, une église qui aura Son message de salut aux extrémités de la terre. A cet effet, Il a besoin de plus que les disciples. « Il en choisit douze auxquels Il donna le nom d’apôtres » (Luc 6:13, LSG). Apôtre veut dire quelqu’un envoyé avec un message spécial pour un but spécifique. Luc utilise le mot six fois dans l’Evangile et plus de vingt-cinq fois dans les Actes (Matthieu et Marc ne l’utilisent qu’une fois chacun).


Les Douze ont été choisis non pas à cause de leur éducation, leur statut économique, leur statut social, leur éminence morale, ou toute distinction digne d’un choix. Ils étaient des hommes modestes issus des milieux ordinaires: des pêcheurs, un collecteur d’impôts, un Zélote, un sceptique, et celui qui s’est avéré être un traître. Ils ont été appelés pour un seul but : être les ambassadeurs du Roi et de Son royaume.


« Dieu prend les hommes tels qu’ils sont, avec tout ce qu’il y a d’humain dans leur caractère, et il les façonne pour son service, pour- vu qu’ils se soumettent à sa discipline et soient dociles à ses enseigne- ments. Ils sont choisis malgré leurs imperfections pour être transfor- més à son image, en apprenant à connaître la vérité et à la mettre en pratique. » — Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 282.


Avouons-le: nous ne sommes pas parfaits, personne d’autre ne l’est à l’église. Nous sommes tous dans un processus de croissance (même si d’autres semblent se développer plus lentement que nous le voudrions!). Comment, en bref, apprenons-nous à travailler avec les autres et de les accepter tels qu’ils sont?


lundi


21 Avril


Le mandat des Apôtres


Lisez Luc 9: 1-6 et Matthieu 10: 5-15. Quelles vérités spirituelles pouvons-nous apprendre des versets sur la manière dont Jésus a appelé ces hommes?



Luc décrit le mandat des apôtres comme un processus en trois étapes.


D’abord, Jésus les a appelés ensemble, (Luc 9: 1). Le mot appeler ou appel est aussi vital pour la mission chrétienne qu’il l’est du vocabulaire chrétien. Avant qu’il ne puisse devenir un terme théologique, il doit devenir une expérience personnelle. Les apôtres doivent prêter attention à Celui qui appelle, venir à Lui, et être « ensemble. » Tant l’obéissance à Celui qui appelle que l’abandon de tout pour Lui sont essentiels à l’expérience de l’unité qui est vitale pour réussir la mission.


Deuxièmement, Jésus «leur donna puissance et autorité » (v. 1, Semeur). Jésus n’envoie jamais Ses émissaires les mains vides. Et Il ne nous demande pas d’être Ses représentants par notre propre force. Notre éducation, notre culture, notre statut social, notre richesse, ou notre intelligence sont impuissants pour accomplir Sa mission. C’est Christ qui permet, équipe, et habilite. Le mot grec pour «pouvoir» est dynamis, d’où nous tirons « dynamo », une source de lumière, et « dynamite », une source d’énergie qui peut s’enfoncer à travers une montagne. Le pouvoir et l’autorité que Jésus donne sont suffisants pour écraser le diable et vaincre ses intentions. Jésus est notre pouvoir.


« La volonté humaine participe à la Toute-puissance dans la mesure où elle coopère avec la volonté de Dieu. Tout ce qui se fait sur son ordre doit être accompli par sa force. Tout ce qu’il ordonne, il le donne. »— Ellen G. White, Les paraboles de Jésus, pp. 287-288.


Troisièmement, Jésus « les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades » (v. 2, LSG). La prédication et la guérison vont de pair, et la mission des disciples est de s’occuper de la personne dans son ensemble — corps, esprit et âme. Le péché et Satan ont capturé toute la personne, et toute la personne doit être ramenée à la puissance sanctifiante de Jésus.


La vie de disciple ne peut être maintenue que lorsque qu’elle est entièrement donnée au Christ, sans rien laisser s’interposer. Ni l’or ni l’argent, ni le père ni la mère, ni le conjoint ni l’enfant, ni la vie, ni la mort, ni les contingences d’aujourd’hui, ni les situations d’urgence de demain, ne doit s’interposer entre le disciple et Christ. Christ, Son royaume, et le témoignage à ce monde perdu, sont les seules choses qui comptent.


« Ne prenez rien pour le voyage » (v.3, LSG). Quel est le principe exprimé ici, et qui nous est important de comprendre et d’expérmenter pour nous-mêmes?


mardi


22 Avril


L’envoi des soixante-dix


Lisez Luc 10: 1-24. Qu’est-ce que ce compte rendu, de l’envoi des 70, nous apprend sur le travail de gain d’âmes au milieu de la réalité du grand conflit?


Pendant Son ministère, plus de douze disciples suivaient Jésus. Quand Pierre s’adressa aux fidèles dans le but de choisir un remplaçant à Judas Iscariote, le groupe était composé d’au moins cent vingt croyants (Actes 1:15). Paul nous dit que Jésus avait au moins cinq cents adeptes lors de Son ascension (1 Cor. 15: 6). Donc, l’envoi des 70 ne limite pas le nombre de disciples que Jésus avait mais seulement suggère Son choix d’un groupe spécial pour une mission limitée, celle de Le devancer dans les villes de Galilée et préparer la voie pour Ses visites ultérieures.


C’est l’Evangile de Luc seul qui rapporte la mission des 70, très typique de l’esprit missionnaire de Luc. Le nombre 70 est symbolique dans les Saintes Écritures, ainsi que dans l’histoire juive. Genèse 10 répertorie 70 nations du monde en tant que descendants de Noé, et Luc était un écrivain ayant une vision universelle. Moïse avait nommé 70 anciens pour l’aider dans son travail (Nom. 11:16, 17, 24, 25). Le Sanhédrin était composé de 70 membres.


Que tous ces facteurs aient une signification dans l’appel de Jésus aux 70 n’est pas mentionné dans les Saintes Écritures et on n’a pas besoin de spéculer là dessus. Mais ce qui est important, c’est que Jésus, en tant que formateur de dirigeants pour l’église, a abandonné la stratégie qui consiste à concentrer le pouvoir et la responsabilité entre les mains de quelques- uns. Il choisit plutôt de répandre la responsabilité à travers le large spectre de disciples.


La Joie et l’accomplissement ont marqué le retour des 70. Ils ont rapporté à Jésus: « les démons mêmes nous sont soumis en Ton nom » (Luc 10:17, LSG). Le succès du gain d’âmes n’est jamais le travail de l’évangéliste. L’évangéliste n’est qu’un instrument. Le succès vient « en Ton nom ». Le nom et la puissance de Jésus sont au cœur de chaque mission évangélique réussie.


Mais notez trois réactions remarquables de Jésus à la réussite de la mission des 70. Tout d’abord, dans le succès de l’évangélisation, Jé- sus voit une défaite de Satan (v. 18). Deuxièmement, l’une des plus impliquées est l’œuvre évangélique, où plus d’autorité est promise (v. 19). Troisièmement, la joie de l’évangéliste ne doit pas être dans ce qui a été accompli sur la terre, mais parce son nom est écrit dans le ciel (v. 20). Le ciel se réjouit et prend note de chaque personne gagnée des griffes de Satan. Chaque âme conquise pour le royaume est un coup dur pour le gouvernement de Satan.


Relisez Luc 10: 24. Quelles sont quelques-unes des choses que nous avons vues et que les prophètes et les rois ont voulu voir, mais n’ont pas eu l’occasion? Qu’est-ce que cela signifie pour nous?


mercredi


23 Avril


Le prix d’une vie de disciple


Socrate avait Platon. Gamaliel avait Saul. Les dirigeants des différentes religions ont leurs dévots. La différence entre la vie de disciple dans ces cas et la vie de disciple de Jésus est que le premier est basé sur la philosophie humaine, tandis que le second est enraciné dans la personne et l’accomplissement de Jésus Lui-même. Ainsi, la vie de disciple chrétien ne repose pas seulement sur les enseignements de Christ, il dépend aussi de ce qu’Il a fait pour le salut de l’homme. Ainsi, Jésus ordonne à tous Ses disciples de s’identifier eux-mêmes entièrement à Lui, de prendre leur croix et de suivre Ses directives. Sans des gens marchant dans les traces du Calvaire, il n’y a pas de vie de disciple chrétien.


Lisez Luc 9: 23-25, Matthieu 16: 24-28, et Marc 8: 34-36. Quel est le message crucial pour toute personne qui prétend être chrétien?



La vie du disciple chrétien est un lien opérationnel entre les rachetés et leur Sauveur; en tant que rachetés, nous devons suivre le Sauveur. Ainsi, Paul pouvait dire: « j’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Gal. 2:20, LSG). Le prix d’une vie de disciple est défini dans Luc 9:23: « si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. » (Luc 9:23, LSG). Remarquez ces mots opératoires: « refuser », « prendre » et « suivre ». Lorsque nous lisons que Pierre a renié Jésus, nous ne pourrions avoir une meilleure définition de «renier ». Pierre était en train de dire, « je ne connais pas Jésus ». Donc, quand l’appel à être disciple exige que je me renie moi-même, je dois être en mesure de dire que je ne me connais pas; le moi est mort. A sa place, Christ doit vivre (Gal. 2:20). Deuxièmement, prendre sa croix au quotidien est un appel à faire l’expérience de l’auto-crucifixion d’une façon continue. Troisièmement, suivre exige que l’orientation et la direction de la vie soit le Christ et Lui seul. Jésus étend le prix de la vie de disciple encore plus loin, comme l’a révélé Luc 9: 57-62: rien ne prévaut sur Jésus. Lui, et Lui seul, se dresse suprême dans l’amitié et la compagnie, le travail et l’adoration. Dans le cas de disciple chrétien, la mort à soi n’est pas une option; c’est une nécessité.« Quand le Christ appelle un homme, Il lui ordonne de venir mourir. C’est la même mort chaque fois — la mort en Jésus-Christ, la mort du vieil homme à Son appel. . . . Seul celui qui meurt volontairement en Christ peut Le suivre. » — Dietrich Bonhoeffer, The Cost of Discipleship (New York: Macmillan Co., 1965), p. 99.


Qu’est-ce que le fait de suivre Christ vous a coûté? Réfléchissez bien à votre réponse et à ce qu’elle implique.


jeudi


24 Avril


Pour aller plus loin: « Élever la croix sépare la personne de son âme, et place l’homme là où il apprend à supporter les charges du Christ. Nous ne pouvons pas suivre Christ sans porter Son joug, sans élever la croix pour la porter après Lui. Si notre volonté n’est pas en accord avec les exigences divines, nous devons délaisser nos inclinations, abandonner nos désirs chéris, et marcher sur les traces du Christ. » — Ellen G. White, Sons and Daughters of God, p. 69.


Discussion:


Revenez en arrière et examiner la question à la fin de la leçon de mercredi, en ce qui concerne Luc 10:24. Quelles sont certaines des choses que nous, qui vivons en ce jour et en ce siècle, avons été témoins, que « beaucoup de prophètes et de rois » auraient aimé voir mais n’ont pas vues? Qu’en est-il, par exemple, de l’accom- plissement des prophéties? Pensez à combien de fois Daniel 2, 7, et 8 étaient encore avenir pour beaucoup de ces prophètes et rois, mais sont maintenant des faits historiques pour nous. Que pouvezvous penser d’autre?


Attardez-vous davantage sur les paroles de Jésus sur le fait de gagner tout le monde, en perdant son âme. Que veut-Il dire par là? Ou que, de perdre sa vie pour la sauver? Qu’est-ce que cela veut dire? C’est une chose pour les non-croyants de s’accro- cher égoïstement aux choses de ce monde. Pourquoi pas, parce que c’est tout ce qu’ils croient avoir? A quoi s’accrocheraient-ils encore? Mais pourquoi, alors même que nous qui croyons en Jé- sus, nous qui savons que ce monde prendra fin et qu’un nouveau monde commencera, nous trouvons-nous si prêts à gagner autant de ce monde que nous le pouvons? Comment pouvons-nous nous protéger de ce piège spirituel très dangereux?


Lisez Luc 10: 17-20. On peut comprendre l’excitation de ces gens quand ils ont vu que même les démons leur étaient soumis au nom de Christ. Regardez la réponse de Jésus. Qu’a-t-Il dit qui est très important pour toute personne impliquée dans l’évangélisa- tion?


Qui sont les personnes, en plus des personnages de la Bible, dont le choix de suivre le Christ leur a coûté beaucoup, peut-être plus que la plupart d’entre nous? En classe, demandez-vous, « Qu’est-ce que ces gens ont perdu? Qu’est-ce que le fait de suivre Christ leur a coûté ? Serais-je prêt à faire de même? »


Vendredi


« J’ai attendu pendant un certain temps »


UN PASTEUR, CHINE


Depuis les années 1990, nous avons eu une certaine liberté religieuse et nous avons maintenant quelques chapelles. Une église Adventiste du Septième Jour se trouve près d’une grande usine d’une entreprise d’import-export. La propriétaire de cette entreprise est une amie d’un membre adventiste, et les deux femmes parlent souvent ensemble. Un jour le sujet de discussion touchait à la foi, et l’adventiste a partagé sa croyance en Dieu, en la Bible, et ce que cela signifie d’être un adventiste du septième jour. La femme d’affaires a été impressionnée et dit à son amie: «vous avez une bonne église. Vos doctrines peuvent vraiment aider les gens. Seriez-vous prête à parler à mes employés? » La femme adventiste pensa à l’invitation mais elle était intimidée. Tous les employés sont des non-croyants, même des athées, pensait-elle.


Après un certain temps, son amie reprit : « hé, j’ai attendu pendant un certain temps. Pourquoi n’avez-vous pas envoyé quelqu’un? » La femme adventiste réalisa que c’était une opportunité, et elle l’informa au pasteur adventiste.


Quand il arriva à l’usine, la propriétaire invita les chefs de service à une réunion. Le pasteur parla de Jésus et de Ses enseignements. «C’est un bon message qui peut aider nos employés à avoir une vie meilleure, plus positive », disaient les chefs de service. «Pourquoi ne venez-vous pas parler à nos employés? » demandèrent-ils.


Une date fut fixée, et le pasteur retourna. Une soixantaine d’employés étaient venus à cette réunion volontaire et la présentation fut bien accueillie. Le pasteur accepta l’invitation de faire des présentations aux employés tous les deux semaines. Après six présentations, le pasteur invita les employés à accepter Jésus comme leur Sauveur, et 30 ont répondu par Oui.


Pendant les fêtes de Noël, l’Eglise Adventiste a organisé un grand événement pour tous les 200 employés de l’usine. La propriétaire de l’usine a également invité d’autres proches entrepreneurs à se joindre à eux. Lorsque les autres propriétaires d’entreprises sont venus, ils ont dit à la femme qu’ils avaient remarqué que ses employés avaient changé. « Après que tes employés aient cru en Dieu, ils sont devenus très aimables. Nous tenons également à encourager nos employés à faire de même. » Maintenant, le pasteur adventiste se réunit avec les employés chaque dimanche soir. En outre, la femme d’affaires possède d’autres usines et des plans pour commencer un programme similaire dans les autres endroits.


Après l’événement de Noël, la femme d’affaires est venue à l’Eglise Adventiste et a assisté à un service de communion. Son amie l’a chaleureusement ac- cueillie et l’a encouragée à continuer de venir. Elle prévoit se faire baptiser bientôt, avec 30 de ses employés.



*25 Avril –ler Mai


Christ comme Seigneur du Sabbat


SABBAT APRÈS-MIDI


Lisez pour l’étude de cette semaine: Marc 1:21,6:2; Luc 4: 17-19, 31-37; 2 Cor. 5 :17; Luc 6: 1-11; 13: 10-16.


Verset à mémoriser: « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l’homme est Maître même du sabbat. » (Marc 2:27, 28, LSG).


Bien que Luc ait écrit son Evangile principalement pour les Gentils, il est très significatif de remarquer la fréquence avec laquelle il se réfère au sabbat. Des 54 références faites au sabbat dans les Évangiles et les Actes des Apôtres, 17 sont dans Luc et 9 dans les Actes tandis qu’il y a 9 dans Matthieu, 10 dans Marc et 9 dans Jean. En tant qu’un Gentil converti, Luc croyait certainement que le Sabbat du septième jour est aussi bien pour les Juifs que pour les Gentils. La première venue du Christ ne faisait aucune différence concernant l’observance du Sabbat. En effet, « au cours de son ministère terrestre, le Christ insista sur les exigences du sabbat. Dans tous ses enseignements, il manifesta de la vé- nération pour cette institution qu’il avait lui-même créée. De son temps, le sabbat était si peu respecté que son observance reflétait le caractère égoïste et despotique de l’homme, plutôt que celui de Dieu. Jésus rejeta la fausse doctrine enseignée par ceux qui prétendaient connaître le Seigneur et l’avaient dénaturé. » —Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 243 La leçon de cette semaine parle de Jésus comme étant le Seigneur du sabbat: comment Il l’a observé et comment Il nous a donné un exemple à suivre. La pratique de l’observation du premier jour de la semaine comme sabbat n’a aucune sanction, ni en Christ, ni dans le Nouveau Testament.


*Etudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 2 Mai


26 Avril


« Selon Sa coutume »


« Selon sa coutume, Il entra dans la synagogue le jour du sabbat. » (Luc 4:16, LSG). C’est un bon texte des Adventiste du Septième Jour. La plupart d’entre nous l’utilisent dans des réunions d’évangélisation ou des études bibliques pour souligner que c’était la pratique de Jésus de garder le sabbat. Les synagogues jouaient un rôle crucial dans la vie religieuse juive. Au cours de l’exil, quand le temple n’existait plus, les synagogues ont été construites pour le culte et la scolarisation des enfants. Une synago- gue pouvait être construite là où il y avait au moins dix familles juives. Ayant grandi à Nazareth, Jésus a suivi la « coutume » d’aller à la syna- gogue chaque sabbat, et maintenant pour Son premier voyage dans sa ville natale, le sabbat Le trouve dans la synagogue.


Lisez Marc 1:21, 6: 2, Luc 4: 16-30, 6: 6-11, 13: 10-16, 14: 1-5. Qu’est-ceque ces textes nous enseignent au sujet de Jésus et le sabbat? Quand vous les lisez, demandez-vous où, plus que partout ailleurs, vous pouvez trouver des indications, que Jésus, soit a aboli notre obligation de garder le sabbat, ou soit pointait vers un autre jour pour le remplacer?



« Selon sa coutume » (Luc 4:16, LSG). Seul Luc utilise cette phrase: dans Luc 4:16, où Jésus a visité la synagogue de Nazareth; et dans Luc 22:39, quand la croix approchait, Jésus « alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers.” Les deux fois la « coutume » avait à voir avec le culte et la prière.


Pourquoi devrait-il être de notre coutume d’aller à l’église le sabbat, tout comme Jésus se rendait à la synagogue le jour du sabbat?


Premièrement, Dieu est partout. Il peut être adoré partout, mais c’est une chose spéciale de se réunir dans un lieu commun le jour désigné lors de la Création et ordonné dans Sa loi morale.


Deuxièmement, cela fournit une occasion publique pour affirmer que Dieu est notre Créateur et Rédempteur.


Enfin, cela donne l’occasion pour fraterniser et partager les uns avec les autres, les joies et les préoccupations.


Ceux qui nous accusent de légalisme ou d’être dans la servitude parce nous gardons le sabbat ont évidemment manqué les grandes bénédictions que le Sabbat peut apporter. De quelle manière vous avez expérimenté combien l’observation du sabbat peut être libératrice?


Dimanche


27 Avril


Le sabbat: son message et sa signification


« Il déroula le livre » (Luc 4:17, Darby). Le sabbat n’était pas seulement destiné pour aller à l’église et célébrer le culte. C’était aussi l’occasion d’entendre la Parole de Dieu. Une vie sans Sa Parole n’est pas loin du piège de péché: «Je serre ta parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre toi. » (Ps. 119: 11, LSG).


Lisez Luc 4: 17-19. Aujourd’hui, en regardant en arrière sur ce que nous savons à propos de Jésus, qui Il était, et ce qu’Il a accompli pour nous, comment pouvons-nous comprendre le sens de ces mots? Comment avez-vous fait l’expérience de la réalité de Ses titres messianiques dans votre propre marche avec le Seigneur?




Après la lecture d’Esaïe 61: 1, 2, Jésus a dit: « Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie » (Luc 4:21, LSG). Le mot aujourd’hui mérite une note. Les Juifs attendaient le royaume de Dieu à un certain temps dans l’avenir d’une manière spectaculaire et militariste, déracinant le régime étranger de Judée, et inaugurant le trône de David. Mais Jésus était en train de dire que le royaume était déjà venu en Sa personne et qu’Il briserait la puissance du péché, écraserait le diable, et libérerait les opprimés captifs de Satan.


Pensez aussi à la façon dont le sabbat est étroitement lié à Ses revendications messianiques. Le sabbat est un jour de repos, le repos en Christ (Heb. 4: 1-4); le Sabbat est un symbole de la liberté, de la libération ; la liberté et la libération que nous avons en Christ (Rom. 6: 6, 7); le sabbat révèle non seulement la création, mais aussi bien la promesse de recréation en Christ (2 Cor 5:17, 1 Cor. 15: 51-53). Ce n’est pas un hasard, pas du tout, que Jésus ait choisi le jour du sabbat, pour faire la plupart de Ses guérisons, pour libérer ceux qui avaient été opprimés et emprisonnés par la maladie.


Le jour du sabbat est un rappel hebdomadaire, gravé dans quelque chose de plus immuable que la pierre (le temps!), de ce qui nous a été donné en Jésus.


Comment l’observance du sabbat vous a aidé à mieux comprendre le salut par la foi seule, en ce que nous pouvons nous reposer dans ce que Christ a fait pour nous, plutôt que de chercher à ganer par nous -mêmes le chemin du ciel?


lundi


28 Avril


Guérisons sabbatiques à Capharnaüm


Rejeté à Nazareth, Jésus retourna à Capharnaüm, où Il avait déjà exercé Son ministère (Matt. 4:13). Cette ville importante est devenue la base du ministère de Jésus en Galilée. Il y avait une synagogue dans cette ville, éventuellement construite par un officier romain (Luc 7: 5), et Jésus, selon Sa coutume, est allé à la synagogue le jour du sabbat. Pendant ce seul sabbat, le ministère de Jésus a couvert un large éventail d’activités — enseignement, guérison, prédication. Rien n’est dit de ce que Jésus a prêché, mais la réaction du peuple était celle de l’étonnement, « car Il parlait avec autorité » (Luc 4:32, LSG). Son enseignement prenait le contrepied de celui des rabbins. Pas de sim- ples palliatifs. C’était une prédication avec autorité, enracinée dans les Écritures, livrée avec la puissance du Saint Esprit, en appelant le péché par son nom, et en exhortant à la repentance.


Lisez Luc 4: 31-37. Quelles puissantes vérités sont révélées dans ces versets à propos de (1) le grand conflit, (2) la réalité des démons, (3) le but du sabbat, et (4) la puissance de Dieu sur le mal? Quoi d’autre pouvez-vous y trouver?




Dans Luc 4: 31-41, nous avons la première des nombreuses guéri-sons faites le jour du sabbat que Luc a mentionnées (voir Luc 4:38, 39; 6: 6-11; 13: 10-16; 14: 1-16).


Dans le sermon à Nazareth, Jésus a annoncé que c’était Sa mission de soulager, guérir, et rétablir ceux qui sont affligés et opprimés. Ici, à Capharnaüm, un jour de sabbat, lorsque la synagogue était pleine de fidèles, un homme possédé par un démon confronta Jésus par une confession: « Ah ! Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. » (Luc 4:34, LSG). Le démon, étant membre de la légion satanique, et en tant qu’un être surnaturel, n’a pas tardé à reconnaître le Sauveur Incarné. Dans ce récit, le voile entre le monde visible et invisible a été tiré de côté.


Pensez à la façon ouverte dont le grand conflit s’est manifesté ici. Souvent, ce n’est pas si manifeste. Comment, cependant, voyez- vous cela se manifester dans votre propre vie? Quelle est votre seul espoir de victoire dans ce combat? Voir aussi 1 Cor. 15: 2.


mardi


29 Avril


Le Seigneur du sabbat


Luc 6: 1-11 fournit deux comptes rendus de Jésus traitant du sabbat avec les pharisiens.


Lisez la première histoire dans Luc 6: 1-5. Comment Jésus a-t-Il fait face à l’accusation selon laquelle Lui et Ses disciples ne se sou- ciaient pas de la loi et du sabbat?


En traversant un champ, les disciples arrachaient les épis de céréa-les, les frottaient dans leurs paumes et les mangeaient. Mais les Phari- siens saisirent l’occasion pour accuser les disciples d’avoir violé le commandement du sabbat. Jésus définit la ligne droite de l’histoire et renvoie les pharisiens à David, qui, quand il avait faim, entra dans la maison de Dieu où lui et ses hommes mangèrent les pains de proposi- tion, dont seuls les prêtres étaient autorisés à manger. En faisant cela, Jésus faisait remarquer que les pharisiens, à travers une longue histoi- re de légalisme, ont amassé règle sur règle, tradition sur tradition, et ont transformé le sabbat de la joie qu’il était censé être en un fardeau.


Lisez la deuxième histoire dans Luc 6: 6-11. Quelles leçons sur le sabbat voyons-nous ici aussi?


Bien que tous les Évangiles synoptiques racontent cette histoire,


c’est Luc seul qui nous raconte que la main de l’homme qui a été des- séchée était sa main droite. Les détails supplémentaires du Dr Luc nous aident à comprendre l’impact sérieux que ce handicap physique devrait avoir sur la capacité de l’homme à mener une vie normale. L’occasion a suscité deux réponses: d’abord, les pharisiens atten- daient pour accuser Jésus d’avoir violé le sabbat au cas où Il choisirait de guérir l’homme. Deuxièmement, Jésus a lu dans leurs cœurs et a procédé à la démonstration qu’Il est le Seigneur du sabbat, Celui qui a créé le sabbat, et qu’Il ne manquera pas à Sa mission de délivrer l’homme brisé de l’esclavage du monde malade du péché. Ainsi, Il a placé l’observance du sabbat dans sa portée divine: il est permis le jour du sabbat de faire le bien et de sauver la vie (Luc 6: 9-11).


Pensez à comment ces dirigeants étaient aveuglés par leurs pro- pres normes et règles, qu’ils pensaient être de Dieu. Comment pouvons-nous nous assurer que nous ne tombons pas dans le mê- me piège de permettre aux traditions et enseignements humains de nous aveugler sur des vérités divines profondes?


mercredi


30 Avril


Le sabbat: le malade, le bœuf et l’âne


Sur les trois évangiles synoptiques, seul Luc enregistre ces deux sabbats de guérisons par Jésus (Luc 13: 10-16, 14: 1-15). La première a conduit le chef de la synagogue à s’indigner contre Jésus; la seconde a réduit les Pharisiens au silence. Dans les deux cas, les ennemis de Jésus utilisaient leur mauvaise interprétation de la loi pour accuser Jésus de violation du sabbat.


Lisez Luc 13: 10-16 et 14: 1-6. Quelles importantes vérités sont révélées ici sur la façon dont il est facile de pervertir les vérités bibliques cruciales?




Considérez la femme estropiée. Elle appartenait à une classe de personnes méprisée par les Pharisiens; elle était paralysée pendant 18 ans, assez longtemps pour tester la patience de toute personne et à multiplier en elle l’insignifiance du sens de la vie; et, enfin, elle était totalement incapable de se libérer.


La grâce divine personnifiée vint à elle. Jésus la voit, l’appelle, s’approche d’elle, lui parle pour qu’elle soit guérie, pose Ses mains sur elle, et « à l’ instant elle se redressa, et glorifia Dieu. » (Luc 13:13, LSG). Dix-huit ans d’agonie font soudainement place à un moment de joie pure, et elle « glorifia Dieu » (v. 13). Chaque verbe que Luc utilise est une façon inspirée de reconnaître la valeur et la dignité de la femme et, en effet, la valeur et la dignité de chaque personne mépri- sée, quelque soit la situation que cette personne traverse.


Dans le second miracle (Luc 14: 1-6), Jésus — en train de se rendre à la maison d’un Pharisien pour un repas le jour du sabbat, guérit un homme qui a souffert de l’hydropisie. Pour anticiper les objections des dirigeants qui l’observaient de près, Jésus souleva deux questions: d’abord, sur le but de la loi (« est-il permis ou non de faire une guéri- son le jour du sabbat? » [v. 3]); deuxièmement, sur la valeur d’un être humain (« Qui de vous, si son âne ou son bœuf tombe dans un puits, ne l’en retirera pas aussitôt le jour du sabbat? » [v. 5, Darby]). Son point aurait dû être évident; en fait, il l’était, parce que, selon Luc, ils n’avaient rien répondu à propos. Jésus révéla leur hypocrisie, la pire de son genre, car elle était venue sous un voile de supposée sainteté et d’indignation vertueuse de ce qu’ils percevaient comme une violation flagrante de la sainte loi de Dieu. Combien prudents nous devons être.


jeudi


ler Mai


Pour aller plus loin: « Le saint jour de repos de Dieu a été fait pour l’homme, les actes de miséricorde s’accordent parfaitement avec cette intention. Dieu ne veut pas qu’une seule heure de douleur afflige ses créatures qui pourraient être soulagées un jour de sabbat ou tout autre jour » —Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 190. « Aucune autre institution confiée aux Juifs ne servait autant que le sabbat à les distinguer des nations environnantes. L’observation de ce jour, dans la pensée de Dieu, devait les faire connaître comme étant ses adorateurs. Ce devait être un signe indiquant leur éloignement de l’idolâtrie, et leur communion avec le vrai Dieu. Mais le saint sabbat ne peut être observé que par des saints. Il faut donc devenir participant de la justice de Christ. » —Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 270.


Discussion:


N’est-il pas étonnant à quel point la Bible est claire à propos de Jésus et du Sabbat? Et pourtant, des millions de fidèles à travers le monde insistent encore pour que le sabbat du septième jour ne soit plus obligatoire ou qu’il n’ait pas d’importance ou que son observance revient au légalisme. Qu’est-ce que cela nous dit à propos de pourquoi la fidélité inébranlable et l’obéissance à la Parole de Dieu sont si importantes? Sur quelque chose d’aussi fondamental que la sainte loi de Dieu, les masses sont si trompées. Quel avertissement crucial Jésus nous donne-t-Il dans Marc 13:22?


Regardez comment Satan a travaillé si dur pour détruire le sabbat: soit il a utilisé les dirigeants en Israël pour le transformer en un lourd fardeau, tout en le dénudant de tout ce qu’il était supposé signifier et être; ou soit il a utilisé et utilise encore les dirigeants de l’église pour le rejeter comme archaïque, légaliste, ou une simple tradition juive. Qu’y a-t-il de si important sur le sabbat, et qu’est-ce que cela implique, d’être une telle cible de l’inimitié de Satan?


Jésus est le « Seigneur du sabbat » (Luc 6: 5, LSG). Quelles sont les implications de cette déclaration pour les chrétiens et leur attitude envers le sabbat?


vendredi


Guidé et transformé


HELIO, JAPON


Mon père, un émigré japonais au Brésil, était un bouddhiste. Ma mère, qui était d’origine japonaise, a grandi dans la culture catholique romaine. Notre maison était un intéressant mélange de catholicisme et de bouddhisme.


Quand j’avais 14 ans, mon père est mort de tuberculose. Il voulait être guéri, peut-être c’est pourquoi il n’avait pas refusé la religion chrétienne à la maison. Il priait tous les jours.


Mon père avait une petite entreprise d’horlogerie, et après sa mort, j’ai dû prendre la relève. C’était difficile d’accepter sa mort et devenir tout à coup le soutien de la famille. Pendant ce temps, je commençai à lire la Bible et je lis un passage qui me toucha: «Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par Moi » (Jean 14: 6, LSG).


La vie était difficile; à l’âge de 26 ans, je suis allé au Japon pour avoir une meilleure situation, mais les choses n’ont fait qu’empirer. J’ai eu une terrible douleur au dos et j’ai dépensé beaucoup d’argent pour essayer de trouver un soulagement, mais rien n’y fit. Pire encore, mon mariage de trois ans s’est effondré.


Ma vie a perdu de direction jusqu’à ce qu’un adventiste du septième jour, Silvio, a commencé à travailler à l’usine où je travaillais. Ce qui a attiré mon attention sur cet homme, c’était son calme et sa bonne humeur en toutes circonstances, bien que chaque jour, il souffrait de grandes douleurs à cause d’un accident qu’il avait fait il y a un an. Je connaissais la douleur, donc j’ai vraiment admiré Silvio.


A ce moment, j’étais membre d’une secte spiritualiste japonaise appelée Mahikari. Nous croyions en deux dieux — le dieu de l’univers et le dieu de la terre. Chaque fois que je me prosternais devant ces dieux, je me souvenais de Jean 14: 6 et je me demandais où Jésus-Christ était.


Quelques mois après l’arrivée de Silvio à l’usine, il m’a invité dans son église. Nous sommes devenus de bons amis, et pendant le déjeuner, Silvio m’a parlé de Jésus et de comment Il pouvait changer ma vie. Mais c’était à cause du témoignage de Silvio que je voulais savoir sur l’Eglise Adventiste du Septième Jour.


Je commençai à aller à l’église avec Silvio dans la ville de Hamamatsu et je suivais des études bibliques avec le pasteur. Quelques temps après, je fus baptisé.


Il y a de cela dix ans déjà, et je suis maintenant représentant évangéliste dans l’Union du Japon. Je dirige également une église adventiste nouvellement créée dans la ville de Yaizu. Je suis marié à une infirmière japonaise adventiste du septième jour, et nous avons un enfant de deux ans.


Je loue le Seigneur de comment Il a guidé et transformé ma vie.



*2–8 Mai


Les femmes dans le ministère de Jésus


SABBAT APRÈS-MIDI


Lisez pour l’étude de cette semaine: Luc 1: 39-55; 2: 36-38; 7: 11- 17, 36-50; Rom. 10 :17; Luc 8: 1-3; 18: 1-8.


Verset à mémoriser: « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ ... Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus Christ. » (Galates 3: 26-28, LSG).


L’Evangile de Luc est parfois appelé « l’Évangile des femmes » parce que, plus que tout autre, il fait une mention spéciale de la façon dont la bienveillance de Jésus était aux besoins des femmes, et aussi de comment les femmes étaient impliquées dans Son ministère. Au temps de Jésus, comme dans certaines cultures aujourd’hui, les femmes étaient jugées de peu de valeur. Certains hommes juifs de cette époque remerciaient Dieu de n’avoir pas été créés esclaves, païens, ou femmes. Dans les sociétés grecque et romaine, le traitement des femmes était parfois encore pire. La culture romaine a développé sa permissivité à un libertinage presqu’illimité. Un homme avait souvent une épouse dans le seul but de produire des enfants légitimes qui hériteraient ses biens, et il avait des concubines pour ses propres plaisirs coupables. Dans un tel contexte où les femmes sont si mal traitées, Jésus apporta la bonne nouvelle que les femmes sont, en effet, les filles d’Abraham (Voir Luc 13:16). Combien les femmes de ces jours devraient avoir été heureuses d’entendre que, en Jésus, elles sont enfants de Dieu et qu’elles ont la même valeur que les hommes aux yeux de Dieu. Le message d’au- jourd’hui pour les femmes de toutes les nations reste le même: nous som- mes tous, hommes et femmes, un en Jésus-Christ.


*Etudier la leçon de cette semaine pour le sabbat 9 mai.


3 Mai


Les femmes qui ont accueilli l’avènement de Jésus


Seul Luc rapporte la réaction de ces femmes au sujet de l’étonnante histoire cosmique: que le Fils de Dieu a pris la chair humaine pour réaliser la mission rédemptrice du Père et de d’accomplir l’espérance messianique de Son peuple. Bien que ces femmes n’aient pas compris pleinement ce qui se passait, leurs paroles et leurs réactions face à ces événements étonnants révélaient leur foi et leur émerveillement devant les œuvres de Dieu.


Lisez Luc 1: 39-45, la rencontre entre Elizabeth et Marie. Qu’est-ce qu’Elizabeth dit qui révèle sa compréhension, toutefois limitée, des grands événements qui s’accomplissaient?


Après qu’Elizabeth ait parlé, Marie a ensuite suivi avec ses propres mots (Luc 1: 46-55). Souvent compris comme une chanson, ces mots sont pleins de fragments de l’Ancien Testament, attestant que Marie était une étudiante dévouée de l’Écriture, et donc une bonne mère pour Jésus. La chanson de Marie s’enracine non seulement dans l’Écriture, mais aussi, au plus profond de sa relation avec Dieu. Une identité ressort entre son âme et son Seigneur, et entre sa foi et l’espoir d’Abraham.


Lisez Luc 2: 36-38. Quelles vérités importantes sont mises en lumiè- re dans l’histoire d’Anne dans le temple?


L’espérance expectative trouve son accomplissement radical en Jésus. Une vieille veuve reconnaît le miracle, et dès lors elle en fait sa mission compulsive d’annoncer le Sauveur à tous ceux qui sont venus au temple. Elle est devenue la première femme évangéliste de la bonne nouvelle.


Essayez d’imaginer l’émerveillement et l’étonnement de ces femmes sur les événements qui se passaient autour d’elles. Que pouvons-nous faire pour aider à garder vivante dans nos cœurs l’émerveillement et l’étonnement des grandes vérités que nous avons été appelés à proclamer?


dimanche


4 Mai


Les femmes, Jésus et Son ministère de guérison


Lisez Luc 7: 11-17, l’histoire du miracle de Naïn. Cette femme, pauvre et veuve, désormais confrontée à une autre épreuve, la mort de son fils unique. Une grande foule de pleureuses était avec elle dans le cortège funèbre, exprimant la douleur publique et la sympathie. La perte de son seul fils couplé avec l’avenir incertain de la vie qu’elle passera seule, tournaient la veuve dans une image de tristesse et de désespoir absolu.


Mais le cortège funèbre, au sortir de la ville rencontra un autre cortège qui faisait son entrée dans la ville. A la tête du cortège sortant était le mort dans un cercueil; à la tête du cortège entrant était la vie dans la majesté du Créateur. Quand les deux cortèges se rencontrèrent, Jésus vit la veuve, sans espoir et pleine de chagrin.


« Le Seigneur, l’ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit : ne pleure pas ! » (Luc 7:13, LSG). Le plaidoyer à ne pas pleurer n’aurait eu aucun sens s’il ne venait pas de Jésus, le Seigneur de la vie. Car derrière l’ordre « ne pleure pas! » était le pouvoir d’enlever la raison de ses pleurs : Jésus se pencha en avant, toucha le cercueil, et commanda le jeune homme de se lever. L’attouchement était considéré comme un rituel cérémonial (Nom 19: 11-13.), mais pour Jésus, la compassion était plus importante que les cérémonies. La satisfaction des besoins humains était plus urgente que l’adhésion à de simples rituels.


Le village de Naïn a non seulement assisté à un grand miracle, mais aussi, a reçu un merveilleux message: en Jésus, il n’y a pas de différence entre les douleurs émotionnelles des hommes et celles des femmes. Et Sa présence confronte et confond le pouvoir de la mort.


Lisez aussi Luc 8:41, 42, 49-56. Jaïrus était une personne influente — un chef de la synagogue, un officier en charge des soins et des services de la synagogue. Chaque sabbat, il choisissait la personne qui devrait conduire la prière, la lecture des Écritures, et la prédication. Il était non seulement une personne d’éminence et d’influence, mais aussi de richesse et de pouvoir. Il aimait sa fille et n’avait pas hésité à s’approcher de Jésus pour demander la guérison de son enfant.


Dans ces histoires, c’est la puissance de la parole de Jésus qui a ramené un fils mort à sa mère et une fille morte à son père. Pensez à la façon incroyable dont ces actes doivent avoir été pour ceux qui les ont vus, en particulier pour les parents. Qu’est-ce que ces comptes rendus nous renseignent sur la puissance de Dieu? Que nous disent-ils de comment nous sommes limités dans la compréhension du pouvoir de Dieu? (Après tout, la science à l’heure actuelle n’a pas la moindre idée de comment cela pouvait se passer.) Le plus important, cependant, que devons-nous faire afin d’apprendre à faire confiance à cette puissance et à la bonté de Dieu qui la dirige, indépendamment de nos circonstances actuelles?


lundi


5 Mai


Femmes de gratitude et de foi


Dans Luc 7: 36-50, Jésus transforma un repas en une scène de grandeur spirituelle qui a donné la dignité à une femme pécheresse. Simon, un citoyen de premier plan, un pharisien, avait invité Jésus à un repas. Quand les invités étaient assis, il y eut une perturbation soudaine: « une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville » (v. 37, LSG) se précipita directement vers Jésus, brisa un vase d’albâtre d’un parfum très cher, versa le contenu sur Lui, se prosterna à Ses pieds, et les lava avec ses larmes.


Quelles leçons pouvons-nous apprendre de l’épanchement de gratitude de cette femme et comment Jésus a accepté son acte de foi?


« Alors que son cas paraissait désespéré, à (sic.) vues humaines, le


Christ, discernant les meilleurs traits de sa nature, aperçut en Marie des possibilités de relèvement. Le plan de la rédemption a ouvert de- vant l’humanité la perspective de grandes réalisations auxquelles Ma- rie serait appelée. Sa grâce a rendu la pécheresse capable de participer à la nature divine… Elle fut la première à courir au tombeau après la résurrection. C’est Marie qui, la première aussi, annonça le Sauveur ressuscité» — Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 562.


Dans Luc 8: 43-48, un cas très misérable devient l’objet de considéra- tion suprême du Sauveur. Pendant si longtemps, cette femme a eu une maladie incurable qui ravageait son corps et son âme. Toutefois, au sein de cette épreuve qui dure depuis 12 ans, une lueur d’espoir apparait tout à coup: elle a « entendu parler de Jésus » (Marc 5:27, LSG).


Qu’avait-elle entendu? Peu ou beaucoup, nous ne savons. Mais elle savait que Jésus se souciait des pauvres; Il embrassait les parias; Il touchait les lépreux; Il a transformé l’eau en vin; et surtout, Il se souciait des personnes désespérées, dont elle était un exemple. Mais entendre parler ne suffisait pas; entendre parler doit conduire à la foi (Rom. 10:17). Et cette foi l’a amenée à un simple acte de toucher le bord de Son vêtement. Ce contact est une preuve de sa foi, déterminée, efficace, et christocentrique. Seule une telle foi peut recevoir la bénédiction du Donneur de vie: « ta foi t’a sauvée » (Luc 8:48, LSG).


C’est si facile de regarder les gens et de les juger, n’est-ce pas? Même si nous ne l’exprimons pas souvent, dans nos cœurs, nous les jugeons, ce qui est encore mauvais. Comment pouvons-nous apprendre à cesser de juger les autres, même dans nos pensées, car qui sait ce que nous ferions si nous étions dans les mêmes cir- constances qu’eux?


Mardi


6 Mai


Quelques femmes qui suivaient Jésus


Lisez Luc 10: 38-42. Quelles vérités spirituelles importantes pouvons-nous tirer de cette histoire pour nous-mêmes? (voir aussi Luc 8:14)


Comme hôtesse, Marthe était « occupée à divers soins domestiques » (Luc 10:40, LSG) pour apprêter le meilleur pour les invités. Mais Marie « s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait Sa parole » (v. 39, LSG). Tant et si bien que Marthe s’est plainte à Jésus qu’elle seule était laissée à faire le dur travail. Alors que Jésus n’a pas réprimandé Marthe pour son souci de service, Il a souligné la nécessité pour les bonnes priorités dans la vie. La compagnie de Jésus est la première chose indispensable à une vie de disciple; les autres choses peuvent venir après.


« La cause du Christ demande des ouvriers diligents et énergiques. Un vaste champ d’activité s’ouvre devant les Marthe zélées pour l’œuvre religieuse. Mais il faut d’abord qu’elles s’asseyent, avec Marie, aux pieds de Jésus. Il faut que la diligence, la promptitude et l’énergie soient sanctifiées par la grâce du Christ, pour que la vie devienne une puissance invincible au service du bien. » — Ellen G. White, Jésus-Christ, pp. 520-521.


Lisez Luc 8: 1-3; 23:55, 56; 24: 1-12. Qu’est-ce que ces versets nous enseignent à propos du rôle des femmes dans le ministère de Christ?


Comme son ministère s’étendait, « Jésus allait de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu » (Luc 8: 1, LSG), avec les 12 disciples qui L’accompagnaient. Luc enregistre également les puissants témoignages de certaines femmes que Jésus avait guéries, qui ont été touchées par Sa prédication, et qui étaient riches, et qui Le suivirent dans Son vaste ministère. Voici quelques unes que Luc mentionne: (1) certaines femmes délivrées des mauvais esprits, y compris Marie-Madeleine; (2) Jeanne, épouse de Chuza, intendant d’Hérode; (3) Susanne; et (4) «plusieurs autres qui L’assistaient de leurs biens» (v. 3, LSG).


Lorsque nous comprenons que Jésus est mort pour chaque être hu- main, nous pouvons mieux saisir la véritable égalité de tous devant Dieu. Comment reflétons-nous cette vérité dans notre attitude envers les autres? C’est-à-dire, comment pouvez-vous abandonner, le cas échéant, toute attitude dans laquelle vous avez tendance à sous- estimer les autres comme étant moins dignes que vous?


mercredi


7 Mai


Prière persévérante, offrande désintéressée


Luc montre comment Jésus choisit le cas de deux veuves pour en- seigner d’importantes vérités spirituelles. Dans le premier cas (Luc 18: 1-8), Jésus a eu pitié d’une pauvre et impuissante veuve qui, dans son combat pour la justice, était opposée à un juge inique et puissant. Elle a été victime d’injustice et de fraude, et pourtant, elle a confiance en la règle de la loi et en la justice. Mais le juge était anti-Dieu et anti-peuple, et ainsi, il est évident qu’il ne se souciât pas d’aider la veuve. Le soin aux veuves est une exigence biblique (Exode 22:.. 22-24, Ps 68: 5, Esa. 1:17), mais le juge a pris plaisir à ignorer la loi. Cependant, la veuve avait une arme, la persé- vérance, et avec elle, elle importuna le juge et obtint la justice. La parabole enseigne trois leçons importantes: (1) toujours prier et ne pas se décourager (Luc 18: 1), (2) la prière change les choses, même le cœur d’un juge inique, et (3) la foi persévérante est une foi conquérante. La vraie foi a un conseil éternel pour chaque chrétien: ne jamais abandonner, même si cela signifie d’attendre la confirmation finale lorsque le « Fils de l’homme viendra » (v. 8, LSG). Dans le second cas (Luc 21: 1-4, Marc 12: 41-44), Jésus n’avait pas fini de dénoncer l’hypocrisie religieuse et la prétention des scribes et des dirigeants autour du temple qu’Il releva quelque chose qui leur est opposée: une pauvre veuve qui révèle la nature d’une religion authentique. Jésus a décrit quelques-uns des chefs religieux comme ceux qui « dévorent les maisons des veuves » (Luc 20:47, LSG) et qui violent le mandat biblique de s’occuper des veuves et des pauvres. Tout comme aujourd’hui, beaucoup ne donnaient que pour paraître pieux aux yeux des hommes; et pire encore, ce qu’ils donnent n’est que l’excédent de leur immense richesse. Leur don n’implique aucun vrai sacrifice personnel. En revanche, Jésus a demandé à Ses disciples de se tourner vers la veuve comme étant le modèle de la vraie religion, car elle a donné tout ce qu’elle avait. L’objectif du premier groupe était d’exhiber la richesse; pour la veuve, c’était le sacrifice et la gloire de Dieu. Pour montrer la souveraineté de Dieu sur tout ce qu’elle avait et Le servir avec tout ce qu’elle a selon sa force, la veuve Lui donna deux deniers. Ce qui compte aux yeux du Créateur qui voit tout n’est pas ce que nous donnons, mais le pourquoi nous donnons; pas combien nous donnons, mais la mesure de notre sacrifice.


Combien de fois vous sacrifiez-vous pour le bien des autres et pour la cause de Dieu?


jeudi


May 8


Pour aller plus loin: Celui qui « se souvint de Sa mère lorsqu’Il était dans l’agonie sur la croix, qui apparut aux femmes en larmes et les envoya annoncer les premières nouvelles d’un Sauveur ressuscité — celui-là est le meilleur ami des femmes aujourd’hui et Il est prêt à les aider dans toutes relations de la vie. » —Ellen G. White, The Adventist Home, p. 204. « Le Seigneur a une tâche pour les femmes aussi bien que pour les hommes. Elles peuvent participer à son œuvre en cette époque de crise, et il peut agir par leur intermédiaire. Si elles sont pénétrées du sens de leurs responsabilités et travaillent sous l’influence du Saint-Esprit, elles auront la maîtrise de soi requise pour notre temps. Le Seigneur fera luire sur ces femmes consacrées la lumière de sa face et leur communiquera une puissance supérieure à celle des hommes. Elle [sic.] peuvent accomplir dans les foyers un ministère qui ne peut l’être par des hommes — un ministère qui concerne la vie intime des gens. Elles peuvent s’approcher des cœurs de personnes qui sont inaccessibles aux hommes. Leur concours est nécessaire. » —Ellen G. White, Evangéliser, pp. 418-419.


Discussion:


L’un des aspects les plus intéressants de l’Évangile, y compris dans Luc, a à voir avec le rôle des femmes en ce qui concerne la résurrection de Jésus. Tous les récits évangéliques ont des femmes comme les premières à voir le Christ ressuscité et à proclamer Sa résurrection aux autres. Les apologistes bibliques ont utilisé ce fait pour aider à affirmer la réalité de la résurrection corporelle de Jésus, que certaines personnes nient ou doutent. Pourquoi le rôle des femmes ici est si important? Parce que si, comme certains le prétendent, les histoires de la résurrection de Jésus étaient fa- briquées par les auteurs, pourquoi auraient-ils mis les femmes, qui n’étaient pas très appréciées dans cette société, comme étant les premières à voir et à proclamer Jésus? Si c’était des histoires pour essayer d’amener les gens à croire à cette époque, pourquoi utiliser les femmes et non les hommes? Discutez.


Dans une société qui n’a pas toujours reconnu la dignité des femmes, Jésus a reconnu le statut qui leur appartient selon l’or- dre créateur divin comme enfants de Dieu. Les femmes, tout com- me les hommes, sont faites à l’image de Dieu et tous sont égaux à Ses yeux. En même temps, bien qu’égaux devant Dieu, les hom- mes et les femmes ne sont pas les mêmes. Comment pouvons-nous affirmer l’égalité des hommes et des femmes devant Dieu et pour- tant, au même moment, affirmer et reconnaître leurs différences?


vendredi


Plus précieux que l’argent


RUTH, JAPON


Ruth est née et a grandi en Equateur sans connaître Dieu. Elle sentit que quelque chose manquait dans sa vie et elle se mit à visiter de nombreuses églises, mais aucune satisfaction. Puis elle visita une Eglise Adventiste du Septième Jour et elle constata que « les gens étaient gentils, et le pasteur traitait les gens de manière égale. »


Ruth reçut un DVD, The Last Hope, qui contenait des présentations sur l’Apocalypse, réalisées par le Pasteur Luis Gonçalves. Ne sachant pas ce que c’était vraiment, Ruth laissa le DVD de côté et l’oublia.


Quelque temps plus tard, Ruth et son mari déménagèrent au Japon, où ils avaient trouvé de l’emploi dans le secteur manufacturier. Malgré son succès dans son travail, Ruth n’était toujours pas satisfaite. Un jour, elle lut une annonce dans un journal gratuit, invitant les gens à l’Eglise Adventiste du Septième Jour. Se souvenant de sa rencontre amicale en Equateur, Ruth décida d’y aller. A l’église, elle fut joyeusement accueillie par Diana, la femme de l’Ancien de l’église, qui était Brésilienne. Diana proposa des études bibliques à Ruth. Lorsque les deux se réunirent pour leur première étude biblique, Diana apporta un DVD du pasteur Luis Gonçalves! Ruth se rendit compte que c’était le même DVD qu’elle avait reçu en Equateur. Convaincue que c’était plus qu’une coïncidence, Ruth a regardé le DVD. En continuant l’étude, elle reconnut qu’elle venait de découvrir la vérité.


Quand elle apprit que le septième jour était le jour saint de Dieu, Ruth décida rapidement de cesser de travailler le jour du sabbat. « Es-tu folle? », lui demandèrent ses collègues.


« On paie mieux les samedis. Pourquoi ne pas utiliser cet argent pour aider ton église ? » « Il ya quelque chose de plus précieux que l’argent », répondit Ruth, « tel qu’aller à l’église chaque sabbat et apprendre de nouvelles choses.»


Bientôt Ruth était prête à prendre tout l’engagement et à être baptisée. Quand ses collègues constatèrent que Ruth était sérieuse au sujet de sa nouvelle foi, ils furent contre elle. «Tu as changé», lui disaient certains. « Je ne peux plus travailler avec toi » dit un autre. Mais son superviseur continua d’évaluer Ruth et lui permit de prendre tous les samedis.


« Beaucoup de choses ont changé dans ma vie», explique Ruth. « La façon dont je pense, mes habitudes, mes relations avec les gens, tout. Avant, j’avais un cœur dur, mais maintenant je suis riche en émotion et peux sympathiser avec les autres. »


Ruth est l’un des nombreux immigrants d’Amérique du Sud au Japon. Les membres de l’Eglise Adventiste du Septième Jour au Japon cherchent activement à atteindre d’autres comme Ruth. Une partie des offrandes du treizième sabbat de ce trimestre va aider à construire un centre international d’évangélisation au Japon. Pour plus d’histoires en format imprimé ou vidéo, visitez le site www.adventistmission.org. Savez-vous que vous n’avez pas à attendre la fin du trimestre pour donner aux projets des Offrande du Treizième Sabbat? Vous pouvez donner n’importe quand sur notre site web sécurisé au giving.adventistmission.org.





*9–15 Mai


Jésus, le Saint-Esprit et la prière


SABBAT APRÈS-MIDI


Lisez pour l’étude de cette semaine: Luc 2: 25-32, Jean 16: 5-7, Luc 23:46, Luc 11: 1-4, Matt. 7: 21-23, Luc 11: 9-13.


Verset à mémoriser: « Et Moi, Je vous dis : demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe » (Luc 11: 9, 10, LSG).


Des trois Evangiles synoptiques, Luc parle plus souvent que les autres à propos de la relation de Jésus au Saint-Esprit. Tandis que Matthieu se réfère 12 fois à l’Esprit et Marc 6 fois, Luc a 17 références dans son Evangile et 57 dans le livre des Actes. De la conception de Jésus dans l’humanité (Luc 1:35) à la directive établissant Sa mission globale (Luc 24: 44-49), Luc voit un lien opéra- tionnel entre Jésus et le Saint-Esprit. Ce lien est fondamental pour comprendre le ministère de notre Sauveur. De même, Luc montre l’importance de la prière et la vie et la mission de Jésus. Entièrement divin, égal au Père et à l’Esprit, Jésus dans Son humanité nous a laissé un exemple eu égard à la prière. Si Jésus a vu la nécessité de la prière, combien plus devrions-nous? « Sans la prière continuelle et sans une vigilance qui ne se dément jamais, nous sommes en danger de tomber dans l’indifférence et de nous éloigner du droit sentier. L’adversaire sait bien que par des prières ardentes faites avec foi nous obtiendrons la force de résister à ses tentations. Aussi cherche-t-il sans cesse à obstruer devant nous le sentier du trône de la grâce. » — Ellen G. White, Le meilleur chemin, p. 93.


*Etudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 16 mai.


10 Mai


Jésus et le Saint-Esprit


En tant qu’un Gentil converti et un compagnon missionnaire de l’apôtre Paul, Luc a vu l’ensemble de l’entrée christologique dans l’histoire — de l’incarnation de Jésus à Son ascension et à la diffusion de l’église — comme une merveille divine provoquée et guidée par l’Esprit Saint. A travers la vie de Jésus, nous voyons toute la Divinité à l’œuvre dans notre rédemption (Luc 3:21, 22), et, à travers ses réfé- rences constantes à l’Esprit Saint, Luc souligne ce point.


Qu’est-ce que les textes suivants nous disent sur le rôle de l’Esprit Saint dans la venue de Christ en ce monde dans une chair humaine? Luc 1:35, 41; 2: 25-32.


La mission de Jésus a commencé avec plusieurs références à l’Es-


prit Saint. Selon Luc, Jean-Baptiste a prédit que bien qu’il baptisait avec de l’eau, Celui qui viendrait après lui baptiserait d’Esprit (Luc 3:16). Au baptême de Jésus, le Père et le Saint-Esprit ont affirmé l’authenticité de Sa mission rédemptrice. Dieu le Père a déclaré du ciel que Christ est Son Fils bien-aimé envoyé pour racheter l’humanité, tandis que l’Esprit Saint descendit sur Lui sous forme d’une colombe (v. 21, 22). Dès ce moment, Jésus fut « rempli du Saint-Esprit » (Luc 4: 1, LSG) et prêt à vaincre l’ennemi dans le désert, ainsi que pour commencer Son ministère (v. 14).


Les premiers mots de Son sermon à Nazareth étaient une applica- tion de la prophétie messianique d’Esaïe à lui-même: « L’Esprit du SEIGNEUR est sur Moi » (v. 18, LSG). L’Esprit était Son compagnon constant, Sa force agissante, et Sa présence constante parmi Ses dis- ciples, lorsque Jésus ne serait plus au milieu d’eux (Jean 16: 5-7). Non seulement cela, Jésus a promis que Dieu ferait don de l’Esprit à ceux qui le demandent (Luc 11:13). L’Esprit qui a toujours lié Christ à Son Père et à Sa mission rédemptrice est le même Esprit qui allait renforcer les disciples dans leur cheminement de foi. Par conséquent, l’importance cruciale du Saint-Esprit dans la vie chrétienne: en effet, le blasphème contre le Saint-Esprit est le plus grave de tous les péchés (Luc 12:10).


Quels sont les moyens pratiques et concrets par lesquels nous pouvons nous ouvrir aux directives de l’Esprit Saint? C’est-à- dire, comment pouvons-nous veiller à ce que nos choix n’endur- cissent pas nos cœurs à Sa voix?


dimanche


11 Mai


La vie de prière de Jésus


Des nombreuses fois où Jésus a prié, certaines fois sont rapportées seulement dans Luc. Notez les incidents suivants qui montrent Jésus dans la prière au cours des grands moments de Sa vie. Jésus a prié lors de Son baptême (Luc 3:21). « Une ère nouvelle et importante s’ouvrait devant lui. Les conflits qui allaient le mettre aux prises avec les hommes se dressaient devant lui. » —Ellen G. White, Jésus- Christ, p. 91. Il n’osait pas commencer ce stade important de Son ministère public — qui l’amènerait éventuellement sur la croix du Calvaire — sans la prière.


  1. Jésus a prié avant de choisir Ses 12 disciples (Luc 6:12, 13). Aucun dirigeant ne choisit ses disciples au hasard. Mais Jésus n’était pas seulement en train de sélectionner des adeptes, Il choisissait plutôt ceux qui voudraient comprendre et identifier clairement Sa personne et Sa mission. « Aucun être humain n’avait encore été appelé à un ministère aussi important, et que seul le ministère du Christ surpassait. » —Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 279.

  1. Jésus a prié pour ses disciples (Luc 9:18). La vie de disciple est un engagement absolu à Jésus et à la compréhension de Son identité. Dans le but que les 12 disciples sachent qui Il était, Jésus « priait à l’écart » et puis, après cela, Il les a défiés avec la question cruciale: « qui dites-vous que Je suis? » (Luc 9:20, LSG).

  1. Jésus a prié avant Sa transfiguration (Luc 9: 28-36). Et Il obtint une seconde approbation du ciel qu’Il est le « Fils bien-aimé de Dieu ». Les épreuves présentes, et les épreuves à venir, ne pouvaient pas changer l’intimité absolue entre le Père et le Fils. La prière a également permis aux disciples de devenir « témoins oculaires de Sa majesté » (2 Pi. 1:16, LSG).

  1. Jésus a prié à Gethsémané (Luc 22: 39-46). C’est peut-être la prière la plus importante dans l’histoire du salut. Ici, nous avons le Sauveur reliant le ciel et la terre, et, ce faisant, il établit trois principes essentiels: la primauté de la volonté et le dessein de Dieu; l’engagement de remplir ce dessein, même au prix du sang et de la mort; et la force de surmonter toute tentation le long du chemin vers la réalisation du dessein de Dieu.

  1. Jésus a prié pour remettre sa vie entre les mains de Dieu (Luc 23:46). Dans Ses derniers mots sur la croix, « Père, entre Tes mains Je remets Mon esprit » (LSG), Jésus nous donne le but ultime de la prière. À la naissance ou à la mort, devant les ennemis ou avec les amis, en dormant ou en étant éveillé, la prière doit nous tenir en liaison permanente avec Dieu.

Qu’est-ce que ces exemples de la vie de prière de Jésus vous disent sur votre propre vie de prière?


lundi


12 Mai


Une prière modèle: première partie


Lisez Luc 11: 1-4. Comment ces versets nous aident à comprendre comment fonctionne la prière?


« Père » est la façon préférée de Christ pour décrire Dieu et est donc enregistrée au moins cent soixante-dix fois dans les quatre évangiles. En abordant Dieu comme notre Père, nous reconnaissons que Dieu est une personne, capable de la relation la plus intime avec les humains. Dieu est aussi personnel, aussi réel, aussi amour, et prenant bien soin de nous comme un père humain. Mais Il est le Père qui est au ciel. Il est différent de notre père terrestre, car Il est tout-puissant, omniscient, omniprésent et parfaitement saint.


L’expression « Père dans les cieux » nous rappelle toujours que Dieu est saint et personnel et que le christianisme n’est ni une simple idée philosophique ni une notion panthéiste d’un dieu qui est toute chose.


« Que Ton nom soit sanctifié » (Luc 11: 2, LSG). Ici, nous avons un autre rappel de la sainteté et du caractère sacré de Dieu. Ceux qui se réclament du Seigneur doivent sanctifier Son nom en paroles et en actes. Prétendre Le suivre et pécher encore contre Lui c’est souiller et profaner ce nom. Les paroles de Jésus dans Matthieu 7: 21-23 peuvent nous aider à mieux comprendre ce que cela signifie de sanctifier le nom de Dieu.


« Que Ton règne vienne » (Luc 11: 2, LSG). Les Évangiles se réfè- rent au royaume de Dieu plus de cent fois: près de quarante fois dans Luc, près de cinquante fois dans Matthieu, 16 dans Marc, et 3 dans Jean. C’est ce que Jésus est venu révéler et mettre en place, à la fois dans la réalité actuelle du royaume de grâce et dans la promesse avenir du royaume de gloire. Sans entrer dans le premier royaume, aucune entrée dans le second n’est possible, et c’est la volonté du Sauveur que Ses disciples connaissent le premier en prévision du second.


« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Luc 11: 2, LSG). La volonté de Dieu est reconnue et respectée dans le ciel. Jésus prend ce fait et le convertit en un espoir que tel sera aussi le cas sur la terre. « Sur la terre » suggère non pas le général, mais la particularité. Que la volonté de Dieu soit faite sur la terre, mais laissons-la com- mencer avec nous, avec chacun de nous personnellement.


Connaissez-vous le Seigneur, ou tout simplement vous avez quelques renseignements sur Lui? De quelles manières votre vie de prière peut vous rapprocher plus près de Lui?


Mardi


13 Mai


Une prière modèle: deuxième partie


« Donne-nous chaque jour notre pain quotidien » (Luc 11: 3, LSG). La demande commence par le mot donner. Que ce mot vienne des lèvres d’un millionnaire ou d’un orphelin dans la nécessité perpétuelle, la prière est à la fois l’expression de la dépendance et la reconnaissance confiante. Nous sommes tous dépendants de Dieu, et la supplication impérative « Donne », nous oblige à reconnaître que Dieu est la source de tous les dons. Il est le Créateur. En Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être. « C’est Lui qui nous a faits, et nous Lui appartenons. » (Ps 100: 3, LSG).


Dieu est le Père qui nous donne tout ce dont nous avons besoin. À la lumière de cette promesse, quelle grande assurance pouvez-vous trouver dans Luc 11: 9-13?


« Pardonne-nous nos péchés » (Luc 11: 4, LSG). La prière de pardonner comme «nous aussi nous pardonnons » (v. 4, LSG) insiste sur le fait que si nous avons vraiment accepté le pardon de Dieu dans nos cœurs, nous serons prêts à pardonner aux autres aussi. Logiquement, il s’ensuit également que si nous ne pardonnons pas aux autres, alors nous n’avons pas vraiment accepté le pardon de Dieu. (Matt. 6:14). « Le pardon de Dieu n’est pas seulement un acte judiciaire par lequel Il nous affranchit de la condamnation. Ce n’est pas simplement le pardon du péché, c’en est la délivrance. L’amour rédempteur transforme le cœur. » —Ellen G. White, Heureux ceux qui, p. 94.


Par conséquent, en tant que disciples du Christ, nous avons la joie de vivre au sein du cercle élargi de la grâce divine — en recevant la bienveillance de Dieu ainsi que l’extension de Son amour et du pardon pour les autres qui pourraient nous avoir offensés. « Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous » (Luc 11: 4, LSG). Deux faits doivent être notés. Tout d’abord, la tentation n’est pas un péché. Le mot grec pour « tentation » est peirasmos. Les noms grecs qui se terminent par - ASMO décrivent normalement un processus, pas un produit. Les Écritures ne voient pas la tentation comme un produit fini; c’est une méthode, un processus utilisé pour obtenir un produit particulier. Bien que la tentation ne soit pas le péché, céder à la tentation l’est. Deuxièmement, Dieu n’est pas l’auteur de la tentation (Jacques 1:13). Dieu peut permettre que les tentations viennent, mais Il ne tente pas dans le sens de séduire une personne au péché. La prière est donc la reconnaissance que Dieu est la source de la force ultime pour résister au malin.


Revoir Luc 11: 1-4. Pensez à toutes les questions que cela couvre. Par quels moyens votre expérience avec chacune de ces questions peut être enrichie et approfondie par la prière?


mercredi


14 Mai


Leçons supplémentaires sur la prière


Immédiatement après avoir donné une prière modèle à Ses disciples, Jésus leur a enseigné, à travers la parabole d’un ami à minuit (Luc 11: 5-13), la nécessité d’une prière persistante. Puis, comme Il approchait de la fin de Son ministère, Il a rappelé à Ses disciples la nécessité de la pénitence et de l’humilité dans la prière (Luc 18: 9- 14). Ces deux paraboles montrent que la prière n’est pas juste une routine religieuse mais bien une marche continue, de communion et de vie avec le Père.


Lisez Luc 11: 5-8. Jésus dit cette parabole pour encourager la per- sévérance dans la prière. La prière ne doit pas devenir une routine. Au lieu de cela, la prière devrait être le fondement d’une relation — ab- solue, persistante, et de continuelle dépendance de Dieu. La prière est la respiration de l’âme: sans elle, nous sommes spirituellement morts. Jésus raconta la parabole d’un voisin qui refuse le bon voisinage. Les appels continus de son ami pour une miche de pain afin de gérer une urgence à minuit restaient vains. Mais finalement, même un tel voisin céda à la persistance continue des coups à sa porte à minuit. Combien plus Dieu serait-Il sensible envers quelqu’un qui persévère dans la prière! Cette persistance ne change pas l’esprit de Dieu, mais elle renforce notre confiance.


Lisez Luc 18: 9-14. Quelle est la leçon cruciale de la prière ici?


Le pharisien s’attendait que Dieu l’exauce sur la base de ce qu’il avait fait, ses œuvres de justice. Le publicain se jeta à la miséricorde de Dieu et plaida pour l’acceptation sur la base de la grâce de Dieu.


L’acceptation de Dieu vient à nous non pas sur la base de qui ou de ce que nous sommes mais par Sa grâce seule. Seuls ceux qui se repen- tent, humbles et brisés en esprit peuvent recevoir cette grâce.


« La douceur et l’humilité sont les conditions indispensables au succès et à la victoire. Une couronne de gloire attend tous ceux qui fléchissent les genoux au pied de la croix. » — Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 813.


Les gens qui n’ont pas connu le Seigneur ont tendance à se comparer à ceux qui sont, soi-disant, pires que ce qu’ils sont, le tout afin de se convaincre qu’ils ne sont pas si mauvais. Pourquoi est- ce une telle séduction spirituelle? Qu’importe, si les autres sont pires que nous ?


jeudi


15 Mai


Pour aller plus loin: « L’âme qui, par la prière quotidienne et sincère, attend de Dieu secours, patience et puissance, acquerra de nobles aspirations, et un sens plus clair de la vérité et du devoir. Des mobiles plus élevés l’animeront et elle éprouvera une soif et une faim continuelles de justice. Par une communion constante avec le ciel nous pourrons communiquer à ceux avec lesquels nous vivons la lumière, la paix et la sérénité qui règnent dans notre cœur. La force puisée dans la prière, jointe aux efforts persévérants de notre esprit pour rester vigilant et recueilli, rend aisé l’accomplissement des devoirs quotidiens et sauvegarde notre paix » — Ellen G. White, Heureux ceux qui, pp. 70-71. « Lorsque, nous adressant à Dieu, nous l’appelons notre Père, nous reconnaissons que tous ses enfants sont nos frères. Nous faisons partie de l’humanité, car nous sommes membres d’une seule famille. Notre prochain doit, comme nous-mêmes, trouver une place dans nos requêtes. Nul ne prie bien qui ne recherche des bénédictions que pour soi. » — Ellen G. White, Heureux ceux qui, p. 87.


Discussion:


Le lien que Luc décrit entre Jésus et le Saint-Esprit ne s’arrête pas à son Evangile seulement. Personne ne peut lire le livre des Actes, second livre de Luc pour l’histoire de l’église chrétienne, sans noter la dynamique irrésistible de l’Esprit Saint dans la vie de la communauté chrétienne, dans ses missions et dans ses ministères. En effet, seul Luc rapporte l’instruction post-résurrection de Jésus à Ses disciples de rester à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils « soient revêtus de la puissance d’en haut » (Luc 24:49, LSG) avant de pouvoir aller aux extrémités de la terre avec le message du Sauveur crucifié et ressuscité. Luc commence ensuite le livre des Actes avec Jésus répétant la promesse du Saint-Esprit (Actes 1: 7, 8) et cette promesse étant accomplie à la Pentecôte (Actes 2). Qu’est-ce que cela nous apprend sur le rôle central de l’Esprit Saint dans la vie de l’église?


Par quels moyens l’acte même de la prière elle-même est une reconnaissance de notre dépendance et de notre besoin de Dieu? Lisez Luc 18: 9. A quel problème spirituel profond Jésus répondait-Il par la parabole qui suivit?


vendredi


L’homme de la bannière


SONG SUNGSUB, COREE DU SUD


Partout où Song Sungsub va, les gens le suivent — parfois avec des regards, parfois avec leurs pieds — mais c’est OK, parce qu’il a un message à part.


« Je voulais que les gens sache la vérité, donc ma stratégie était de venir d’une façon pour qu’ils voient immédiatement le cœur des messages des trois anges — le Sabbat. »


Sungsub conçut une bannière personnalisée comme sac à dos publicitaire, proclamant en grosses lettres que le « Jour du Sabbat = Samedi = Septième jour. » La bannière incluait plus de détails à propos du message principal.


Sungsub porta sa bannière à dos alors qu’il pédalait son vélo en allant au travail chaque jour. Il la prit également pour une promenade dans le parc et il fut surpris heureusement de la réponse.


« Quand les gens voient la bannière, ils sont curieux, et ils le lisent à haute voix. Il y a toujours des gens autour, et ils en parlent. Le sabbat est un message important, une vérité teste. Il y a plusieurs façons de communiquer ce message, mais c’est ma stratégie », dit Sungsub.


En pensant à sa façon unique d’évangéliser, Sungsub avait deux exemples bibliques à l’esprit: Jonas, qui a été envoyé pour parcourir une grande ville, annonçant la repentance ; et les enfants d’Israël qui étaient un témoignage silencieux alors qu’ils marchaient autour de Jéricho.


« L’idée, dit-il, c’est que c’est de cette manière que je serai en mesure de proclamer la vérité du Sabbat d’une manière plus efficace et plus conviviale. » Il était ravi parce que beaucoup de gens s’intéressaient à son message.« Un jour, j’ai pris le métro, et quelqu’un m’a suivi. Enfin l’homme dit: « Je sais que c’est la vérité. Y a-t-il une église qui garde le jour du sabbat? » Une autre fois, Sungsub se promenait dans un parc quand un couple s’approcha de lui. « Vous devez être de l’Église Adventiste du Septième Jour, » disaient-ils.


« Nous ne sommes pas allés à l’église il y a longtemps. Où est l’église? Nous en cherchons une! » « Parfois, les gens me demandent comment j’arrive à porter cette bannière », dit Sungsub. « Mon cœur n’est pas assez courageux, et je dois bien me comporter parce que je porte cet important message. Mon esprit doit être pacifique, donc je prie beaucoup. Ensuite, je me sens en paix et je suis rempli de la puissance de l’Esprit Saint. » Et l’idée fait son chemin. Récemment, un Ancien de l’église de Sungsub à demandé une copie de la bannière.


« Je suis très heureux », dit Sungsub. « Je suis à la recherche des brebis perdues. Ma stratégie est juste un coup d’œil, et elle est toujours enregistrée dans leur esprit. Et chaque fois que les gens demandent, je partage des brochures avec eux. Qui sait ce que seront les résultats? »


Pour voir des photos de la bannière de Sungsub, visitez notre site Web et choisissez « Youth and Adult Magazine » sous le menu « Resources ».



*16–22 Mai


La mission de Jésus


SABBAT APRÈS-MIDI


Lisez pour l’étude de cette semaine: Luc 2: 25-32, Jean 16: 5-7, Luc 23:46, Luc 11: 1-4, Matt. 7: 21-23, Luc 11: 9-13.


Verset à mémoriser: « Et Moi, Je vous dis : demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe » (Luc 11: 9, 10, LSG).


Si nous devrions écrire une déclaration de mission pour Jésus, nous ne pourrions mieux faire que de répéter Ses propres mots: « Pour chercher et sauver ce qui était perdu. » Qu’est-ce qui était perdu? C’est l’humanité elle-même, qui était aliénée de Dieu, sujette à la mort, et remplie de peur, à la déception et au désespoir. Si rien n’était fait en notre faveur, nous serions tous perdus.Merci à Jésus, donc, nous avons tous de bonnes raisons d’espérer. « Par son apostasie, l’homme s’était séparé de Dieu ; la terre avait divorcé d’avec le ciel : à travers l’espace qui les séparait, les communications étaient devenues impossibles. Mais, grâce à Jésus-Christ, la terre a été de nouveau reliée au ciel. Par ses mérites, le Sauveur a jeté un pont sur l’abîme creusé par le péché, de sorte que les anges peuvent communiquer avec l’homme. Par Jésus, l’homme déchu, faible et impuissant, a pu de nouveau avoir accès à la source de la puissance infinie. » —Ellen G. White, Le meilleur chemin, p. 18.De la Genèse à l’Apocalypse, la Bible est une histoire de Dieu qui cherche l’humanité perdue. Luc illustre cette vérité en utilisant trois importantes parables : la brebis perdue (Luc 15: 4-7), la drachme perdue (vs. 8-10.), et le fils prodigue (vs. 11-32).


*Etudier la leçon de cette semaine pour le sabbat 23 mai.


17 Mai


La brebis et la drachme perdues


Lisez Luc 15: 4-7. Qu’est-ce que cela nous apprend sur l’amour de Dieu pour nous? Pourquoi est-il si important de comprendre que c’était le berger qui alla à la recherche de la brebis per- due?


Dans un monde qui peut nous paraître insensible et indifférent, cette parabole révèle une vérité surprenante: Dieu nous aime tellement qu’Il est Lui- même venu nous chercher, afin de nous amener à Lui. Nous parlons souvent de personnes à la recherche de Dieu; en réalité, c’est Dieu qui nous cherche. « L’âme qui s’est donnée au Christ est plus précieuse à ses yeux que le monde entier. Pour sauver une seule âme dans son royaume, le Sauveur eût consenti à passer par l’agonie du Calvaire. Jamais il n’abandonnera une âme pour laquelle il est mort. A moins que ceux qui le suivent ne préfèrent le quitter, il les retiendra fortement. » — Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 479.


Lisez Luc 15: 8, 9. Cette parabole ne se trouve que dans Luc. La drachme perdue pourrait avoir l’un des deux sens suivants. Tout d’abord, la Judée à l’époque de Jésus était pleine de gens pauvres, et dans la plupart des maisons, une pièce de monnaie (la drachme) pourrait avoir été plus que le salaire d’un jour, à peine suffisant pour maintenir la famille en vie. Deuxièmement, comme une marque de leur statut de femmes mariées, certaines femmes portaient un foulard composé de dix pièces — une somme énorme, économisée sur une longue période dans des familles pauvres.


Dans les deux cas, la perte était une affaire sérieuse. Ainsi, la femme, très angoissée et dans la douleur profonde, allume une lampe (la maison n’avait peut-être pas de fenêtres ou peut-être seulement une petite fenêtre), ramasse un balai et fait le tour de la maison, la tête baissée, jusqu’à ce qu’elle ne trouve cette pièce. Son âme est débordante de joie, et la joie débordante se déverse sur tous ses amis. « Bien que perdue dans la poussière, la drachme n’en reste pas moins une pièce d’argent, et c’est précisément à cause de sa valeur que la femme la cherche. Il en est de même de toute âme : si dégradée qu’elle soit, elle demeure précieuse aux yeux de Dieu. La pièce de monnaie porte l’effigie et les titres du souverain régnant ; ainsi l’homme, à la création, portait le sceau et l’image de son Créateur ; et quoique cette dernière soit maintenant souillée et altérée par le péché, elle a laissé son empreinte sur toute âme. » —Ellen G. White, les paraboles de Jésus, p. 163.


Une grande partie de la science et de la philosophie moderne nous dit que nous ne sommes rien d’autre que le fruit du hasard dans un uni- vers qui n’a pas de sens et qui ne se soucie pas du tout de notre sort. Quelle vision du monde, complètement différente, est présentée dans ces deux paraboles?


dimanche


18 Mai


La parabole du fils prodigue: première partie


Saluée dans l’histoire comme la plus belle et plus courte histoire jamais contée sur la nature de l’amour qui pardonne, la parabole du fils prodigue (Luc 15: 11- 32), rapportée que par Luc, pourrait bien être appelée la parabole d’un père d’amour et ses deux fils perdus. Un de ses fils a choisi l’anarchie sur une terre lointaine au détriment de l’amour du père. L’autre fils a choisi de rester à la maison mais n’avait pas pleinement expérimenté l’amour du père et ne savait pas ce que cela signifie d’avoir un frère. La parabole peut être étudiée en sept parties, quatre parties traitant du prodigue, deux à propos du Père, et une à propos du frère aîné.


  1. « Donne-moi » (Luc 15:12). La décision du plus jeune fils de demander de son père sa part de propriété n’était pas une envie impulsive soudaine. Le péché résulte souvent d’une longue période de couvaison des priorités mal placées. Le fils cadet doit avoir entendu des amis le miroiter et le fasciner à propos des villes lointaines. La vie à la maison était trop rigide. L’amour était là, mais il avait ses propres limites; le pays lointain lui a offert la vie sans restrictions. Le père était trop protecteur et son amour trop tendre. Le fils voulait la liberté et dans la quête de la liberté sans entrave se cachait la semence de la rébellion.

  1. « Pourquoi moi? » (Luc 15: 13-16). Le fils encaissa toute sa part et partit pour le « pays lointain. » Le pays lointain est un endroit loin de la maison du père. Les yeux bienveillants de l’amour, la haie protectrice de la loi, l’étreinte toujours omniprésente de la grâce, sont étrangers au pays lointain. C’est un pays lointain « vivant dans l’inconduite » (v. 13 Jérusalem). Le mot grec pour « inconduite » (asotos) apparaît trois autres fois comme un nom dans le nou- veau Testament: pour ivrognerie (Eph 5:18), rébellion (Tite 1: 6), et débauche, y compris « la dissolution, les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire, et les idolâtries criminelles. » (1 Pierre 4 : 3, 4, LSG). Ces plaisirs d’une vie impie dilapidèrent sa santé et ses biens, et bientôt il est sans argent, sans amis et sans nourriture. Sa vie de luxe devint une gouttière. Affamé et vivant dans une misère perpétuelle, il a trouvé un emploi qui consistait à prendre soins des cochons, un destin sévère pour un Juif.

  1. « Traite-moi » (Luc 15: 17-19). Mais même le fils prodigue est encore un fils, ayant choisi de se promener. Ainsi, le fils « est rentré en lui-même » et s’est souvenu d’un endroit appelé la maison, d’une personne connue comme le père, d’un lien relationnel appelé l’amour. Il revint à la maison, avec un dis- cours à la main, pour plaider devant le père: «traite-moi. » C’est-à-dire, fait de moi ce que tu veux, seulement, laisse-moi être devant tes yeux vigilants, au soin de ton amour. Quelle meilleure maison que le cœur du Père!

Le monde peut sembler très séduisant. Quelles sont les choses spécifiques du monde par lesquelles vous vous trouvez particulièrement être tentés, sur lesquelles vous vous trouverez en train de pensez, « Oh, ce n’est pas si mal », quand au fond de votre cœur vous savez que c’est mauvais?


lundi


19 Mai


La parabole du fils prodigue: deuxième partie


  1. Le retour à la maison (Luc 15: 17-20) était un voyage de repentance. Le voyage a commencé «quand il est rentré en lui-même» (LSG). La recon- naissance d’où il était, en comparaison avec ce que la maison de son père était, l’a conduit à « se lever » et à « aller » vers son père. Le fils prodigue rentre à la maison avec un discours en quatre parties qui définit la véritable significa- tion de la repentance. Premièrement, il y a une reconnaissance du père comme « mon père » (v. 18, LSG). Le fils prodigue doit maintenant s’appuyer sur et faire confiance en l’amour et au pardon de son père, tout comme nous devons apprendre à faire confiance en l’amour de notre Père céleste et à Son pardon. Deuxièmement, la confession: ce que fit le fils prodigue n’était pas une erreur de jugement, mais un péché contre Dieu et son père (v. 18). Troisièmement, la contrition: « Je ne suis plus digne » (v. 19, LSG). La reconnaissance de son indignité, contrairement à la dignité de Dieu, est essentielle pour que la vraie repentance ait lieu. Quatrièmement, la supplique: « traite-moi » (v. 19, LSG). S’abandonner à ce que Dieu veut est la destination de la repentance. Le fils est venu à la maison.

  1. Le père qui attend (Luc 15:20, 21). L’attente et la veillée, la douleur et l’espoir, ont commencé au moment où le fils prodigue est sorti de la maison. L’attente était terminée lorsque le père le vit « encore loin » puis «ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa» (v 20). Aucune autre image ne retient l’attention à propos du caractère de Dieu que celle d’un père qui attend.

  1. La famille en joie (Luc 15: 22-25). Le père embrassa le fils, le vêtit d’une robe neuve, lui mit un anneau au doigt et des chaussures à ses pieds, et ordonna une fête. La famille était en fête. Si l’abandon de la maison était la mort, le retour était une résurrection, et digne de réjouissance. Le fils était en effet un prodigue, mais néanmoins un fils, et pour tous les fils repentis il y a de la joie dans le ciel (v. 7).

  1. Le fils aîné (Luc 15: 25-32). Le plus jeune fils était perdu quand il sortit de la maison pour aller dans un pays lointain; le fils aîné fut aussi perdu parce que, bien qu’il fût à la maison de corps, son cœur était dans un pays lointain. Un tel cœur est en colère (v. 28), plaignant et suffisant (v. 29), et refuse de reconnaître un frère. Plutôt, il ne reconnaît que « ton fils », un dissipateur de biens sans caractère (v. 30, LSG). L’attitude du fils aîné envers le père est la même que celle des pharisiens qui accusaient Jésus: «cet homme accueille les gens de mauvaise vie et mange avec eux » (v. 2, LSG). La dernière parole du père à son fils aîné reflète l’attitude du ciel envers tous les pécheurs repentants: « mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé » (v. 32, LSG).

Mettez vous à la place de l’aîné. Quelque soit son tort, pourquoi est-il tellement « sensé » qu’il se sentît ainsi? Comment cette histoire révèle la façon dont l’évangile va au-delà de ce qui est « sensé »?


mardi


20 Mai


Occasions perdues


Bien que Jésus soit venu chercher et sauver ceux qui sont perdus dans le péché, Il n’a jamais forcé quiconque d’accepter le salut qu’Il offre. Le salut est gratuit et accessible à tous, mais il faut accepter l’offre gratuite par la foi, c’est ce qui résulte d’une vie conforme à la volonté de Dieu. Le seul temps que nous avons pour une telle expérience c’est quand nous vivons sur la terre; aucune autre possibilité n’existe.


Lisez Luc 16: 19-31. Quel est le message principal de cette parabole?


La parabole n’est enregistrée que dans Luc, et elle enseigne deux grandes vérités par rapport au salut: l’importance d’« aujourd’hui » dans le processus du salut et l’absence d’une autre occasion pour le salut après la mort. Aujourd’hui c’est le jour du salut. La parabole n’enseigne pas qu’il y ait quelque chose de fondamentalement mauvais dans la richesse ou quelque chose d’inévitablement bon dans le fait d’être pauvre. Ce qu’elle enseigne, c’est que l’occasion d’être sauvé et de vivre le salut ne doit pas nous échapper alors que nous sommes sur cette terre. Riche ou pauvre, instruit ou illettré, puissant ou impuissant, nous n’avons pas de seconde chance. Tous sont sauvés et jugés par leur attitude aujourd’hui, maintenant, envers Jésus. « Voici, maintenant le temps favorable; voici maintenant le jour du salut. » (2 Cor. 6: 2).


La parabole enseigne également que la récompense éternelle n’a rien à voir avec les possessions matérielles. L’homme riche était « vêtu de pourpre et de fin lin, et chaque jour, il menait joyeuse et brillante vie » (Luc 16:19, LSG) mais il manquait l’essentiel dans sa vie: Dieu. Là où Dieu n’est pas reconnu, les êtres humains ne sont pas remarqués. Le péché de l’homme riche n’était pas dans sa richesse, mais dans son incapacité à reconnaître que la famille de Dieu est plus large qu’il n’était prêt à accepter.


Il n’y a pas de deuxième chance de salut après la mort. La deuxième vérité incontournable que Jésus enseigne ici est qu’il n’y a pas de deuxiè- me chance de salut après la mort. « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Heb. 9:27, LSG). Un autre point de cette parabole est de montrer aux gens que nous avons eu suffisamment de preuves, maintenant, dans cette vie, de faire un choix conscient pour ou contre Dieu. Toute théologie qui enseigne une sorte de « seconde chance » après la mort est un grand leurre.


Nous aimons parler de combien Dieu nous aime et tout ce qu’Il a fait et continue de faire pour nous sauver. Qu’est-ce que cette parabole devrait nous enseigner, cependant, sur le danger de prendre l’amour et l’offre de Dieu du salut comme acquis?


mercredi


21 Mai


J’étais aveugle mais maintenant je vois


La déclaration de mission de Jésus qu’Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu, est l’affirmation d’un ministère holistique. Il est venu rendre les hommes et les femmes purs, les transformer physiquement, mentalement, spirituellement, et socialement. Luc nous donne deux exemples qui illustrent comment Jésus a restauré deux hommes brisés en plénitude. L’un était aveugle physiquement, l’autre spirituellement; les deux étaient des parias — l’un est mendiant et l’autre un collecteur d’impôts. Mais les deux hommes étaient candidats à la mission salvatrice du Christ, et aucun d’eux n’était au-delà de la portée de Son cœur.


Lisez Luc 18: 35-43. Qu’est-ce que ce passage enseigne sur notre totale dé- pendance de Dieu? Qui d’entre nous n’a pas crié à certains moments, « aie pitié de moi » ?


Marc mentionne que l’homme était Bartimée (Marc 10:46). Il mendiait aux portes de Jéricho. Physiquement contesté, socialement sans conséquence, et frappé de pauvreté, il se retrouva dans la trajectoire de l’émerveillement divin: « c’est Jésus de Nazareth qui passe » (Luc 18:37, LSG), et sa foi bondit et il cria, « Fils de David, aie pitié de moi! » (v. 39, LSG). La foi ne nécessite ni les yeux, ni les oreilles, ni les pieds ni les mains, mais seulement un cœur qui se connecte au Créateur du monde.


Lisez Luc 19: 1-10. Qui était l’homme « aveugle » dans cette histoire?



Seul Luc rapporte l’histoire de Zachée, le dernier de plusieurs des rencontres que Jésus a eu avec les parias. La mission du Christ, de chercher et sauver ce qui était perdu, a été glorieusement accomplie dans cette rencontre avec Zachée. Zachée était un chef des percepteurs d’impôts à Jéricho, un chef pécheur selon le jugement des pharisiens de la ville, mais un chef pécheur cherché et sauvé par le Sauveur. Quelques endroits et méthodes étranges que Jésus a utilisés pour accomplir Sa mission: un sycomore, un homme curieux cherchant à voir qui était Jésus, et un Seigneur d’amour qui commanda l’homme de descendre, car Il avait un rendez-vous de déjeuner de libre-invité avec lui. Mais le plus important, Jésus avait un message à livrer : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison » (Luc 19: 9, LSG), mais pas avant que Zachée ne fasse les bons choix (v. 8).


Il est facile de voir les défauts et les insuffisances des autres, n’est-ce


pas? Mais nous pouvons assez souvent être aveugles sur nous-mêmes.


Quels sont les domaines de votre vie que vous avez besoin de faire


face, de confesser, et d’obtenir la victoire sur ces choses que vous avez


mises en attente depuis trop longtemps?


jeudi


22 Mai


Pour aller plus loin: « La brebis perdue ne représente pas seulement le pécheur en tant qu’individu, mais aussi le monde apostat, ruiné par le péché.» — Ellen G. White, Les paraboles de Jésus, p. 160. Sur la valeur d’une âme: « Qui dira la valeur d’une âme ? Si vous désirez la connaître, allez à Gethsémané, et là, veillez avec Jésus pendant ces heures d’angoisse, où sa sueur devint comme des grumeaux de sang. Contemplez le Sauveur sur la croix…Considérez son front meurtri, son côté et ses pieds percés. Souvenez-vous que le Christ a tout risqué. Pour notre rédemption, le ciel même fut mis en péril. Au pied de la croix, vous souvenant que pour un seul pécheur Jésus aurait donné sa vie, vous saisirez la valeur d’une âme. » — Ellen G. White, Les paraboles de Jésus, pp. 165-166.



Discussion:


Alors que toutes les religions dépeignent l’être humain à la recherche de Dieu, le christianisme présente Dieu comme celui qui cherche : Adam, où es-tu ? (Genèse 3: 9) Caïn, où est ton frère ? (Genèse 4: 9) Élie, que fais-tu ici ? (1 Rois 19: 9) Zachée, des- cends (Luc 19: 5). Quelle a été votre propre expérience avec Dieu vous dénichant?


Revoyez la dernière question à la fin de l’étude de mardi. Quelle a été l’erreur fatale commise par le fils aîné? Quels défauts spirituels ont été révélés dans son attitude? Pourquoi est-il plus facile d’avoir la même attitude que nous pourrions le penser? Voir aussi Matthieu 20: 1-16.


Dans l’histoire de l’homme riche et de Lazare, Jésus a dit que même si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts, il y aurait des gens qui ne le croiraient pas. En quoi cette parabole prédit la ré- action de certains à la résurrection de Jésus, en laquelle certains ne croient pas malgré les preuves puissantes?


Un des aspects les plus impressionnants du ministère salva- teur de Jésus est l’égalité avec laquelle il traitait toutes les person- nes, telles que les aveugles mendiants et Zachée ou Nicodème et la Samaritaine. La Croix, plus que toute autre chose, montre l’égali- té de tous les peuples devant Dieu. Comment cette vérité fonda- mentale devrait-elle avoir son impact sur nous dans la manière dont nous traitons d’autres, même ceux envers qui — à cause de la politique, la culture, l’ethnie, ou quelque autre chose — nous aurions eu déjà de mauvais sentiments? Pourquoi cette attitude est-elle anti-Jésus?


Comparez l’histoire du fils prodigue avec l’histoire du riche et Lazare. Comment les deux s’équilibrent-elles?


vendredi


La louange au lieu du préjugé


DAESUNG KIM, COREE DU SUD


Les immeubles de bureaux entourent le centre de l’Église Adventiste du Septième Jour de Séoul, et il est très difficile de contacter les gens. Quand j’y étais pasteur, j’avais pensé que ce serrait efficace pour l’église de créer un restaurant végétarien. Si nous fournissions des aliments frais et un service amical, peut-être que les employés des bureaux qui sont à proximité les auraient aimés.


Quand j’ai approché l’église à propos de cette idée, la plupart des membres n’étaient pas d’avis parce qu’ils avaient déjà essayé cela, mais avaient échoué. Je leur ai assuré que je ne voudrais pas utiliser le budget de l’église et qu’Ellen White avait dit plusieurs fois que si nous avions ce genre de restaurant en ville, il serait très bien. Enfin, les membres sont tombés d’accord. En tant qu’organisation à but non lucratif, l’église n’est pas autorisée à posséder un restaurant, j’ai donc créé une association de santé et invité ceux qui travaillent dans les bureaux d’alentours à se joindre pour qu’ils puissent manger dans notre restaurant. Au cours des trois mois qui suivaient, j’ai visité tous les bureaux et invité chaque personne à devenir membre de notre association de santé. J’ai expliqué que nous allions fournir la nourriture végétarienne la plus fraiche et qu’en devenant membre de l’association, ils pourraient manger cette nourriture délicieuse du lundi au vendredi. La participation était l’équivalent de $US 100 par mois. Beaucoup de personnes se sont inscrites. Les membres de l’église et moi avions distribué plus de cinq cents tickets de repas gratuits. Chaque inscrit a droit à un repas gratuit un certain nombre de jours au restau- rant. Nous étions agréablement surpris quand près de cinq cents invités étaient arrivés. Comme ils ont apprécié leurs repas, j’ai annoncé que les membres de l’association de santé pourraient manger ici tous les jours. Plusieurs y adhérèrent.


Faire fonctionner ce genre de restaurant n’est pas facile. Il est important d’avoir une bonne construction, et le pasteur d’église doit avoir une bonne relation avec la communauté. Bien sûr, la nourriture est importante, si ce n’est pas savoureux les invités ne vont pas continuer à venir. Quelques années après que nous ayons commencé, nous avons perdu notre cuisinier, et son remplaçant n’était pas aussi qualifié. Comme la qualité de la nourriture a baissée, le nombre d’invités aussi a diminué. Quand nous l’avions remplacé, la qualité alimentaire s’est améliorée et le nombre des membres de l’association de santé a augmenté de nouveau. Nous avons constaté qu’il y a de nombreux avantages dans cette entreprise. En Corée, beaucoup de gens pensent que les adventistes sont une secte indésirable. En raison de cet état d’esprit, certains étaient réticents à visiter le restaurant. Mais quand notre restaurant végétarien est devenu célèbre, les pasteurs chrétiens, les moines bouddhistes et les prêtres ont décidé de venir. Après nous avoir connus, ces gens n’ont que des éloges pour notre église, au lieu de préjugés. Beaucoup de nos clients ont un statut élevé dans la communauté. Par la grâce de Dieu, notre restaurant végétarien a été exploité avec succès depuis plus de 12 ans. Il est l’un des 117 centres d’influence en Corée du Sud.