École Du Sabbat, 4ème trimestre 2017 – Le Salut par la Foi Seule: l’Épitre Aux Romains

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Contributeur principal

Personnel de l’EDS

Édition anglaise

Clifford R. Goldstein

Soraya Homayouni

Coordinateur  Pacific Press®

Wendy Marcum

Bureau Éditorial  12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904.

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1 L’apôtre Paul à Rome—30 Septembre –6 Octobre 6

2 La controverse—7–13 Octobre 14

3 La condition humaine —14–20 Octobre 22

4 La justification par la foi —21–27 Octobre 30

5 La foi d’Abraham —28 Octobre–3 Novembre 38

6 Adam et Jésus —4–10 Novembre 46

7 Vaincre le péché —11–17 Novembre 56

8 Qui est l’homme de Romains 7?—18–24 Novembre 64

9 Aucune condamnation—25 Novembre–1 Décembre 72

10 Enfants de la promesse—2–8 Décembre 80

11 Les élus —9–15 Décembre 88

12 Surmonter le mal par le bien —16–22 Décembre 96

13 Les chrétiens vivants —23–29 Décembre 104

Sommaire

Direction de la Publication

Lea Alexander Greve

Sharon Thomas-Crews

Directeur Artistique

Lars Justinen

Traduction et édition française

Cyril H. Kparou

Coordination – WAD

Abraham D. Obaya

Vincent Same

Coordination – MENA

Michael Eckert

Il y a de cela cinq cents ans ce mois, Martin Luther, un professeur de théologie de 33 ans, avait affiché ses 95 thèses sur une cathédrale. Et bien qu’il cherchât, dans un premier temps, à réfuter simplement un charlatan papal qui trayait le troupeau de Luther en vendant des indulgences, l’acte de défiance de Luther est devenu l’étincelle qui a enflammé la réforme protestante et le monde n’a jamais été le même depuis lors.

Bien sûr, beaucoup de choses ont changé depuis ce jour de 1517. Mais ce qui n’a pas changé, c’est la parole de Dieu et les vérités de la parole qui ont donné à Luther le fondement théologique de contester Rome et d’offrir à des millions le grand message du salut par la foi seule.

Au cœur du fondement théologique de Luther se trouve le livre qui fait l’objet d’étude de ce trimestre: l’épitre aux Romains. Luther a écrit dans son commentaire sur Romains: « L’épitre est vraiment un livre capital du Nouveau Testament et constitue l’évangile véritable, et il est digne, non seulement que chaque chrétien le lise mot à mot, et qu’il le connaisse par cœur, mais aussi, qu’il en fasse usage tous les jours, comme le pain quotidien de l’âme. » – Martin Luther, Commentary on Romans, traduit en anglais par J. Theodore Mueller (Grand Rapids, Mich.: Kregel Publications, 1976), p. 8.

Oui, c’est dans l’épitre aux Romains que Luther a découvert la grande vérité de la « justification par la foi » seule. C’est là que cet homme, aux prises avec l’assurance du salut, a découvert la grande vérité – non seulement des Romains, non seulement du Nouveau Testament, mais de toute la Bible: la vérité sur le plan du salut, « qui nous a été donné en Jésus-Christ avant les temps éternels » (2 Timothée 1:9, LSG). Et cette vérité est que le salut ne se trouve que dans la justice de Christ. C’est une justice qui nous a été créditée par la foi, une justice qui nous est donnée en dehors de l’observation de la loi. Ou comme Paul l’a exprimé aussi clairement dans Romains: « l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi » (Rom. 3:28, LSG).

C’était pour corroborer aussi cette vérité que Luther, défiant les puissances et les principautés du monde et de la hiérarchie de l’empire romain – a comparu devant la diète de Worms, en 1521, où il a déclaré: « Je ne peux et ne se rétracte pas, car il est dangereux pour un chrétien de parler contre sa conscience … me voici, je ne peux faire autrement. » – J. H. Mede D’Aubigné D. D., History of the Reformation, traduit en anglais par H. White (New York: American Tract Society, 1848), p. 249.

Et aujourd’hui, les fidèles protestants aussi ne peuvent rien faire d’autre que de rester fermes dans la parole de Dieu et contre toutes les traditions et tous les dogmes non-bibliques.

Il n’y a aucun doute que le christianisme a grandement progressé depuis Luther, se libérant des siècles de superstition et de fausses doctrines, qui non seulement ont déformé l’évangile, mais aussi, en fait, l’ont usurpé.

Pourtant, pendant de longues années, la réforme est restée au point mort. Dans certains endroits, la progression de l’évangile a été remplacée par un formalisme froid; dans d’autres, les gens rebroussaient chemin à Rome. Et maintenant, à une époque où règnent l’œcuménisme et le pluralisme, bon nombre des vérités distinctives qui ont éperonné la réforme sont devenues floues, recouvertes par une avalanche de chicanes sémantiques qui cherchent à masquer les différences fondamentales qui ne sont plus résolues comme elles l’étaient au jour de Luther. Les prophéties de Daniel 7:23-25, 8, 9-12 et d’Apocalypse 13, 14, ainsi que la bonne nouvelle du salut par la foi que l’on trouve dans l’épitre aux Romains, montrent pourquoi ceux qui sont fidèles à la Bible doivent adhérer fermement aux vérités que nos ancêtres protestants avaient défendus, même au prix de leur vie.

Nous sommes les Adventistes du septième jour, et nous nous reposons sur le principe de sola scriptura, l’Écriture seule; par conséquent, nous rejetons catégoriquement toutes les tentatives de ramener les chrétiens à Rome et à la foi d’avant la réforme. Au contraire, l’Écriture nous oriente dans la direction opposée (Apocalypse 18:4), et nous marchons dans cette direction et annonçons « l’évangile éternel » (Apo. 14:6) au monde, le même évangile éternel qui a inspiré Luther il y a 500 ans.

Nous y sommes: Luther sur l’épitre aux Romains

C’est dans l’épitre aux Romains que Luther a découvert la grande vérité de la « justification par la foi » seule.

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*30 Septembre – 6 Octobre

L’apôtre Paul à Rome

Sabbat Après-Midi

Lecture de la semaine: Rom. 15:20-27, Actes 28: 17-31, Phil. 1:12, Romains 1:7, Éphésiens 1, Rom. 15:14.

Verset à mémoriser: « Je rends d’abord grâces à mon Dieu par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier. » (Romains 1:8, LSG).

Il est important pour un étudiant du livre des Romains de comprendre le contexte historique de l’ouvrage. Le contexte est toujours crucial lorsqu’on cherche à comprendre la parole de Dieu. Nous avons besoin de connaitre et de comprendre les enjeux qui ont été abordés. Paul écrivait à un groupe spécifique de chrétiens, à un moment précis et pour une raison spécifique; savoir cela autant que possible nous est grandement bénéfique dans notre étude.

Donc, revenons dans le temps. Nous allons nous transporter à Rome au premier siècle, devenir membres de la congrégation de là, et puis, en tant que membres de l’église du premier siècle, nous écouterons Paul et les paroles que le Saint-Esprit lui avait données pour annoncer aux croyants de Rome.

Et encore, quel que soit le contexte local des problèmes immédiats que Paul cherchait à résoudre, les principes qui les sous-tendent – dans ce cas, la question de savoir comment une personne est sauvée – sont universels. Oui, Paul parlait à un groupe spécifique de personnes; et oui, il avait un problème spécifique à l’esprit quand il écrivait la lettre. Mais comme nous le savons, des siècles plus tard, à un moment et dans un contexte totalement différents, les paroles qu’il avait écrites furent aussi pertinentes à Martin Luther, tout comme elles l’étaient pour Paul quand il les écrivait. Et elles sont pertinentes pour nous aussi aujourd’hui.

* Étudiez cette leçon pour le sabbat 7 Octobre.

Leçon

1

1er Octobre

La lettre de l’apôtre Paul

Romains 16:1, 2 indique que Paul écrit probablement aux Romains dans la ville grecque de Cenchrée, qui était près de Corinthe. La mention par Paul de Phoebe, une résidente de la haute Corinthe, établit ce lieu comme l’arrière-plan probable de la lettre de Paul aux Romains.

L’un des objectifs de l’établissement de la ville d’origine des épitres du Nouveau Testament est de vérifier la date de leur rédaction. Étant donné que Paul avait beaucoup voyagé, connaitre sa situation à un moment donné donne un indice sur la date.

Paul a créé l’église de Corinthe lors de son deuxième voyage missionnaire, en 49-52 ap. J.C. (Voir Actes 18:1-18). Lors de son troisième voyage, 53-58 ap. J.C., il visita la Grèce à nouveau (Actes 20:2-3) et reçut une offrande pour les saints à Jérusalem, vers la fin de son voyage (Romains 15:25, 26). Par conséquent, l’épitre aux Romains a été écrite probablement dans les premiers mois de l’an 58 de notre ère.

Quelles autres églises importantes Paul a-t-il visitées lors de son troisième voyage missionnaire? Acts 18:23.

 

En visite aux églises de Galatie, Paul a découvert que pendant son absence, les faux enseignants avaient convaincu les membres à se soumettre à la circoncision et à garder d’autres préceptes de la loi de Moïse. Craignant que ses opposants n’atteignent Rome avant son arrivée, Paul a écrit une lettre (aux Romains) pour éviter que la même tragédie ne se produise à Rome. On croit que l’épitre aux Galates a également été écrite de Corinthe pendant les trois mois du troisième voyage missionnaire que Paul y a effectué, peut-être peu de temps après son arrivée.

« Dans son épitre aux Romains, Paul établissait les grands principes de l’Évangile. Il définissait sa position relativement aux questions qui agitaient les églises juives et païennes. Il montrait que les espérances et les promesses, qui jadis n’appartenaient qu’aux Juifs, étaient maintenant offertes aussi aux Gentils. » – Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 332 Comme nous l’avons dit, il est important dans l’étude de n’importe quel livre de la Bible de savoir pourquoi il a été écrit; autrement dit, à quelle situation il s’adressait. Par conséquent, il est important pour notre compréhension de l’épitre aux Romains de savoir quelles questions étaient brulantes dans les églises juives et non-juives. La leçon de la semaine prochaine portera sur ces questions.

Quels types de questions agitent votre église à l’heure actuelle? Les menaces sont-elles internes ou externes? Quel rôle jouez-vous dans ces débats? Combien de fois vous êtes-vous arrêtés pour questionner votre rôle, votre position et votre attitude dans tous les défis auxquels vous faites face? Pourquoi ce genre d’autoexamen est-il si important?

 

Dimanche

2 Octobre

Le souhait de Paul de visiter Rome

Il n’y a aucun doute que la touche personnelle est la meilleure façon de communiquer dans la plupart des cas. Nous pouvons utiliser le téléphone, le courriel, la lettre, même Skype, mais face à face, est la meilleure façon de communiquer. C’est pourquoi Paul a annoncé dans sa lettre aux Romains qu’il avait l’intention de les voir en personne. Il voulait qu’ils sachent qu’il venait et la raison de sa venue.

Lisez Romains 15:20-27. Quelles raisons Paul donne-t-il pour n’avoir pas pu visiter Rome plus tôt? Pourquoi a-t-il décidé de venir quand il l’a voulu? Combien la mission était-elle le centre de son raisonnement? Que pouvons-nous apprendre sur la mission et le témoignage à partir des paroles de Paul ici? Quel point intéressant – et important – Paul adresse-t-il dans Romains 15:27 à propos des Juifs et des non-Juifs?

 

 

Le grand missionnaire auprès des païens se sentait constamment poussé à amener l’évangile dans de nouvelles zones, laissant le travail aux autres dans les endroits où l’évangile avait été reçu. À l’époque où le christianisme était jeune et les ouvriers peu nombreux, ç’aurait été une perte du précieux pouvoir missionnaire de Paul de travailler dans les zones où l’évangile était déjà établi. Il a dit: « Et je me suis fait honneur d’annoncer l’évangile là où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d’autrui, selon qu’il est écrit: ceux à qui il n’avait point été annoncé verront, et ceux qui n’en avaient point entendu parler comprendront. » (Rom. 15:20, 21, LSG).

Ce n’était pas l’objectif de Paul de s’installer à Rome. C’était son objectif d’évangéliser l’Espagne. Il espérait avoir le soutien des chrétiens à Rome pour cette aventure.

Quel principe important pouvons-nous tirer de la question de la mission du fait que Paul cherchait l’aide de l’église établie pour évangéliser une nouvelle zone?

 

 

Lisez encore Romains 15:20-27. Remarquez combien le désir de Paul d’évangéliser était grand. Qu’est-ce qui vous motive, vous et vos actions? Combien votre désir pour le service est-il grand?

 

Lundi

3 Octobre

Paul à Rome

« Lorsque nous fûmes arrivés à Rome, on permit à Paul de demeurer en son particulier, avec un soldat qui le gardait. » (Actes 28: 16, LSG). Que nous apprend ce texte sur comment Paul est finalement arrivé à Rome? Quelle leçon pouvons-nous tirer de ce sujet sur des choses inattendues et indésirables qui viennent souvent sur notre chemin?

 

 

Oui, Paul est finalement arrivé à Rome, même si c’était en prisonnier. Combien de fois nos plans ne viennent pas comme nous les avions prévus et espérés, même ceux formulés dans les meilleures intentions du monde.

Paul est arrivé à Jérusalem à la fin de son troisième voyage missionnaire avec son offrande pour les pauvres, laquelle offrande il avait recueillie auprès des congrégations d’Europe et d’Asie mineure. Mais des évènements imprévus l’attendaient. Il fut arrêté et enchainé. Après avoir été détenu prisonnier pendant deux ans à Césarée, il fait appel à César. Quelque trois ans après son arrestation, il arrive à Rome, probablement pas de la manière dont il l’espérait lorsqu’il écrivait quelques années auparavant à l’église romaine sur son intention de visiter l’église de là.

Que nous disent Actes 28: 17-31 à propos du temps que Paul a passé à Rome? Plus important encore, quelle leçon pouvons-nous apprendre de cela?

 

« La grâce de Dieu soutenait Paul dans ses liens; elle lui permettait de se réjouir dans la souffrance. Il écrivait aux Philippiens, avec une foi et une assurance admirables, que sa captivité avait contribué à l’avancement du règne de Dieu. Il déclarait: ‘‘Je veux que vous sachiez, frères, que ce qui m’est arrivé a plutôt contribué aux progrès de l’évangile. En effet, dans tout le prétoire et partout ailleurs, nul n’ignore que c’est pour Christ que je suis dans les liens, et la plupart des frères dans le Seigneur, encouragés par mes liens, ont plus d’assurance pour annoncer sans crainte la parole.” Philippiens 1:14. » – Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 426.

Combien de fois avez-vous éprouvé des rebondissements inattendus dans votre vie qui, en fin de compte, se sont avérés pour de bon? (Voir Philippiens 1:12). Comment pouvez-vous, et devriez-vous avoir la foi à travers ces expériences pour faire confiance à Dieu dans des circonstances où aucun bien ne semble être en vue?

Mardi

4 Octobre

Les « saints » à Rome

Voici la salutation de Paul à l’église de Rome: « tous ceux qui, à Rome, sont bienaimés de Dieu, appelés à être saints: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! » (Romains 1:7). Quels sont les principes de vérité, de théologie et de foi que nous pouvons tirer de ces paroles?

 

Bienaimé de Dieu. S’il est vrai que Dieu aime le monde, dans un sens spécial, Dieu aime ceux qui ont choisi de L’aimer, ceux qui ont répondu à Son amour.

Nous le voyons dans la sphère humaine. Nous aimons de manière spéciale ceux qui nous aiment; avec eux, il y a un échange mutuel affectueux. L’amour exige une réponse. Lorsque la réponse ne vient pas, l’amour est limité et ne peut s’exprimer pleinement.

Appelés à être saints. Dans certaines traductions, l’expression « à être » est en italique, ce qui signifie que ces mots sont fournis par les traducteurs. Mais ces deux mots peuvent être supprimés en laissant le sens intact. S’ils sont omis, nous obtenons l’expression « appelés saints »; autrement dit, « désignés saints. »

« Saints » est la traduction du grec hagioi, qui signifie littéralement « saints ». Saint signifie « dédié ». Un saint est celui qui a été « mis à part » par Dieu. Cette personne peut avoir encore un long chemin à parcourir dans la sanctification, mais le fait qu’elle ait choisi Christ comme Seigneur est ce qui la désigne comme sainte, au sens biblique du terme.

Paul dit qu’ils étaient « appelés à être saints ». Cela veut-il dire que certaines personnes ne sont pas appelées à la sainteté? Comment Éphésiens 1:4, Hébreux 2:9 et 2 Pierre 3:9 nous aident-ils à comprendre ce que Paul veut dire?

 

La bonne nouvelle de l’évangile, c’est que la mort de Christ était universelle; c’est pour tous les êtres humains. Tous ont été appelés à être sauvés en Lui, « appelés à être saints » avant même la fondation du monde. L’intention originale de Dieu était que toute l’humanité trouve le salut en Jésus. Le dernier feu de l’enfer était destiné uniquement au diable et à ses anges (Matthieu 25: 41). Que certains ne se prévalent pas de ce qui a été offert n’annule pas le don, de même qu’une personne en grève de faim dans un marché n’annule pas les choses merveilleuses qui s’y trouvent.

Même avant la fondation du monde, Dieu vous a appelé pour avoir le salut en Lui. Pourquoi ne devriez-vous rien laisser, rien du tout, vous empêcher de répondre à cet appel?

Mercredi

5 Octobre

Les croyants à Rome

« Je rends d’abord grâces à mon Dieu par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier. » (Romains 1:8, LSG).

On ignore comment la congrégation à Rome fut fondée. La tradition que l’église a été fondée par Pierre ou Paul est sans fondement historique. Peut-être ce sont les laïcs qui l’ont créée, les convertis au jour de la Pentecôte à Jérusalem (Actes 2), qui ont ensuite visité et se sont installés à Rome. Ou peut-être à une époque ultérieure, les convertis en déplacement à Rome avaient témoigné de leur foi dans cette capitale mondiale.

Il est surprenant que quelques années seulement après la Pentecôte, une congrégation qui n’avait apparemment reçu aucune visite apostolique puisse être si largement connue. « Malgré l’opposition, vingt ans après la crucifixion de Christ, il y avait une église vivante et sérieuse à Rome. Cette église était forte et zélée, et le Seigneur travaillait pour elle. » – Ellen G. White Comments, The SDA Bible Commentary, vol. 6, p. 1067.

« La foi » ici inclut probablement au sens large, la fidélité; autrement dit, la fidélité au nouveau mode de vie qu’ils ont découvert en Christ.

Lisez Romains 15:14. Comment Paul décrit-il l’église de Rome?

 

Voici les trois points que Paul sélectionne comme dignes de mention dans l’expérience chrétienne romaine:

1. « Pleins de bonnes dispositions. » Les gens peuvent-ils dire cela de nos propres expériences? Quand les gens s’associent à nous, est-ce l’abondance de la bonté en nous qui attire leur attention?

2. « Remplis de toutes connaissances. » La Bible souligne à plusieurs reprises l’importance de l’éclaircissement, des informations et des connaissances. Les chrétiens sont encouragés à étudier la Bible et à être bien informés quant à ses enseignements. « Les paroles ‘‘Je vous donnerai un cœur nouveau’’ signifie ‘‘Je vous donnerai un esprit nouveau’’. Un changement de cœur est toujours attendu d’une personne clairement convaincue de son devoir chrétien, une compréhension de la vérité. » – Ellen G. White, My Life Today, p. 24.

3. « Capables de vous exhorter les uns les autres. » Personne ne peut prospérer spirituellement en étant isolé des autres croyants. Nous devons être en mesure d’encourager les autres, et en même temps, être encouragé par d’autres.

Qu’en est-il de votre église locale? Quel genre de réputation a-t-elle? Ou, plus important encore, a-t-elle même une réputation? Que vous révèle votre réponse sur votre église locale? Plus important encore, s’il le faut, comment pouvez-vous aider à améliorer la situation?

Jeudi

6 Octobre

Réflexion avancée: Lisez Ellen, “The Mysteries of the Bible,” p. 706, dans Testimonies for the Church, vol. 5; « Le salut pour les Juifs » chap. 35, dans Conquérants pacifiques. Lisez aussi The SDA Bible Dictionary, p. 922; et The SDA Bible Commentary, vol. 6, p. 467, 468.

« Le salut de l’humanité n’est pas le résultat d’une improvisation divine rendue nécessaire à cause d’une tournure inattendue des évènements après que le péché ait frappé la race humaine. Au contraire, le salut est à l’origine d’un plan divin pour la rédemption de l’homme, mis en place bien avant la fondation de ce monde (1 Cor. 2:7; Éphésiens 1:3, 14 ; 2 Thess. 2:13, 14) et enraciné dans l’amour éternel de Dieu pour l’humanité (Jérémie 31 : 3).

Ce plan englobe l’éternité passée, le présent historique et l’éternité future. Il inclut les réalités et les bénédictions telles que l’élection et la prédestination d’être le saint peuple de Dieu et de porter la ressemblance de Christ, la rédemption et le pardon, l’unité de toutes choses en Christ, le scellement du Saint-Esprit, la réception de l’héritage éternel et de la glorification (Éphésiens 1:3-14). La souffrance et la mort de Jésus sont centrales au plan du salut, qui n’était ni un accident de l’histoire ni le fruit d’une décision purement humaine, mais enraciné dans le dessein rédempteur de Dieu (Actes 4:27, 28). Jésus était en vérité « l’agneau immolé dès la fondation du monde » (Apo. 13:8) ». The Handbook of Seventh-day Adventist Theology (Hagerstown, Md.: Review and Herald 7 Publishing®, 2000), pp. 275, 276.

Discussion:

En classe, discutez du sens de la réforme protestante. Réfléchissez à cette question en particulier: combien notre monde serait-il différent aujourd’hui sans elle?

Attardez-vous plus sur l’idée que nous avons été appelés à avoir le salut, même avant la fondation du monde (voir aussi Tite 1:1, 2 ; 2 Tim. 1:8, 9). Pourquoi trouvons-nous cela tellement encourageant? Qu’est-ce que cela nous apprend sur l’amour de Dieu pour tous les humains? Pourquoi, alors, est-ce si tragique quand les gens tournent le dos à ce qui leur a été si gracieusement offert?

Attardez-vous sur la question à la fin de l’étude de jeudi. Comment votre classe peut-elle aider à améliorer la réputation de l’église, si nécessaire?

Vendredi

Histoire Missionnaire

Sauvé par le sabbat

André a grandi dans la ville ukrainienne occidentale de Loutsk. À l’école, il a fait la connaissance de Pavel, un étudiant qui fréquentait l’Église Adventiste du Septième Jour. Étant un incroyant, André ne pensait pas grand-chose à propos de quand et où les gens allaient à l’église.

Après avoir terminé leurs études secondaires, André et Pavel voulurent étudier à l’Académie Nationale des Arts de Lviv, alors ils allèrent à Lviv pour passer l’examen d’entrée à l’Académie. Après avoir terminé l’examen, les deux décidèrent de marcher autour du campus.

Soudain, un avis important sur une annonce attira leur attention. Il y

aurait un spectacle aérien commémorant le 60e anniversaire de la 14e armée de l’Air ukrainienne. L’évènement se tiendrait à l’Aérodrome de Sknyliv, à six kilomètres du centre Lviv.

Avec enthousiasme, André et Pavel commencèrent à lire attentivement l’avis pour plus de détails. Puis, Pavel remarqua la date du spectacle aérien: le 27 juillet 2002. Réalisant que ce jour serait un samedi, il décida qu’il n’irait pas au défilé.

« André, je vais à l’église le 27 juillet – veux-tu venir avec

moi? » demanda Pavel.

Ce fut le tour d’André d’examiner attentivement la situation. Il voulait vraiment aller à ce spectacle, mais il y avait quelque chose de si sincère dans l’invitation de Pavel, au point qu’André décida d’accepter. Il se demandait qu’est-ce qui pouvait être si spécial au sujet de l’église au point que Pavel choisisse d’y aller plutôt que d’aller au défilé.

En réfléchissant à cette première visite à l’Église Adventiste du Septième Jour, André se rappela plus tard: « nous y avons passé toute la journée, et j’ai vraiment aimé l’église. »

Ce que Pavel et André ne savaient pas était que, alors qu’ils étaient à l’église, la pire catastrophe aérienne au spectacle dans l’histoire se déroulait à l’aérodrome de Sknyliv.

Avec plus de 10 000 spectateurs, à 12:52, un avion Su-27, piloté par deux experts pilotes, s’est écrasé et explosé dans la foule des spectateurs.

Soixante-dix-sept spectateurs furent tués, dont 28 enfants. 543 spectateurs furent blessés, dont 100 des personnes blessées et hospitalisées connurent des traumatismes crâniens, des brulures et des fractures osseuses.

Quand André a appris la nouvelle le lendemain, il était stupéfait. « Cet évènement m’a fait comprendre que j’aurais pu y mourir ou être gravement blessé. Je suis devenu ami avec les nombreux jeunes à l’église Adventiste, « et après avoir fréquenté l’église régulièrement pendant un an, j’ai décidé d’être baptisé. »

Plus tard, André a décidé de changer ses plans de carrière et a étudié au Centre Adventiste de l’Enseignement Supérieur à Bucha en Ukraine, pour devenir un pasteur. En 2004, une partie de l’offrande du treizième sabbat a aidé à construire un dortoir à Bucha.

En 2014, l’offrande du treizième sabbat a aidé à construire ou à agrandir les écoles à Lviv, Tcherkassy et Vinnitsa, en Ukraine, et à établir un complexe éducatif à Dnipropetrovsk. Merci de soutenir cette importante offrande.

Lisez d’autres histoires de la Division Eurasienne dans le Rapport Mission en ligne: http: www.adventistmission.com.

*7–13 Octobre

La controverse

Sabbat après-midi

Lecture de la semaine: Heb. 8:6, Matthieu 19:17, 12:17, Lévitique 23, Actes 15:1-29, Galates 1:1-12.

Verset à mémoriser: « Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » (Jean 1:17, LSG).

L’église primitive était composée en grande partie de Juifs, qui n’ont jamais pensé qu’en acceptant le Messie juif, Jésus, ils se détournaient en quelque sorte de la foi de leurs pères ou des promesses d’alliance que Dieu avait faites à Son peuple. Il s’avère qu’ils avaient raison. Le problème avec les premiers croyants juifs était la question de savoir si les Juifs devaient devenir chrétiens afin d’accepter Jésus. Le problème pour beaucoup d’entre eux aussi était si les Gentils devaient devenir Juifs avant qu’ils ne puissent accepter Christ.

C’est seulement plus tard, au Conseil de Jérusalem, qu’il y eut une réponse ferme. Une décision fut prise de ne pas troubler les Gentils avec une multitude de lois et de règlements. Autrement dit, les Gentils n’ont pas besoin de devenir Juifs avant d’accepter Jésus.

Malgré la décision, toutefois, certains enseignants continuaient d’affliger les églises en insistant que les Gentils convertis à la foi étaient tenus de garder ces règles et lois, y compris la circoncision (ceci n’étant pas une chose qui rendrait l’adhésion au christianisme particulièrement attrayante pour un adulte). Autrement dit, ils ont pensé que ces Gentils, s’ils devaient être participants aux promesses de l’alliance, devaient se conformer à la plupart des lois et règlements qui étaient considérés comme une condition pour les participants de la communauté d’Israël. Quelles étaient les questions en jeu, et comment devaient-elles être résolues?

* Étudiez cette leçon pour le sabbat 14 Octobre.

Leçon

2

8 Octobre

Une meilleure alliance

Lisez Hébreux 8:6. Quel est le message ici? Comment comprendre ce que sont ces « meilleures promesses »?

 

Peut-être la plus grande différence entre la religion de l’Ancien Testament et celle du nouveau est le fait que l’époque du Nouveau Testament a été introduite par la venue du Messie, Jésus de Nazareth. Il était envoyé par Dieu pour être le Sauveur. Les humains ne pouvaient pas L’ignorer et attendre d’être sauvés. C’est seulement par l’expiation qu’Il a fournie que leurs péchés peuvent être pardonnés. C’est grâce à l’imputation de Sa vie parfaite qu’ils peuvent se tenir devant Dieu sans condamnation. En d’autres termes, le salut vient par la justice de Jésus et rien d’autre.

Les saints de l’Ancien Testament se réjouissaient des bénédictions du siècle messianique et de la promesse du salut. Au temps du Nouveau Testament, les gens étaient confrontés à la question: devons-nous accepter Jésus de Nazareth, que Dieu a envoyé, comme étant le Messie, notre Sauveur? S’ils croyaient en Lui – c’est-à-dire, s’ils L’acceptaient pour qui Il était vraiment et se donnaient à Lui – ils seraient sauvés par la justice qu’Il leur offrait gratuitement.

Pendant ce temps, les exigences morales restent inchangées dans le Nouveau Testament, car elles ont leur fondement dans le caractère de Dieu et de Christ. L’obéissance à la loi morale de Dieu est tout autant une partie de la nouvelle alliance comme elle l’est de l’ancienne alliance.

Lisez Matthieu 19:17; Apocalypse 12:17; 14:12; et Jacques 2:10, 11. Que nous disent ces textes à propos de la loi morale dans le Nouveau Testament?

 

Dans le même temps, l’ensemble des lois rituelles et cérémonielles qui étaient distinctement israélites – et étaient nettement liées à l’ancienne alliance et tout à fait à Jésus, à Son ministère comme Souverain Sacrificateur et Sa mort – furent abandonnées, et un nouvel ordre fut introduit, basé sur « la meilleure promesse. »

Aider à la fois les Juifs et les Gentils à comprendre de quoi il s’agissait dans cette transition du judaïsme au christianisme était l’un des objectifs principaux de Paul dans le livre des Romains. Il faudrait du temps pour faire la transition. Beaucoup de Juifs qui avaient accepté Jésus n’étaient pas encore prêts à faire les grands changements qui s’annonçaient.

Quelles sont vos promesses bibliques préférées? Combien de fois vous les réclamez? Quels choix faites-vous et qui peuvent empêcher l’accomplissement de ces promesses dans votre vie?

 

Dimanche

9 Octobre

Lois et règlements juifs

Si le temps le permet, parcourez le livre de Lévitique. (Voir, par exemple, Lévitique 12, 16, 23.) Quelles pensées vous viennent à l’esprit en lisant toutes ces règles et ces rituels? Pourquoi bon nombre d’entre eux seraient pratiquement impossibles à pratiquer à l’époque du Nouveau Testament?

 

 

 

C’est pratique pour nous de classer les lois de l’Ancien Testament en diverses catégories : (1) la loi morale, (2) la loi cérémonielle (3) la loi civile, (4) les statuts et les jugements et (5) les lois de la santé.

Cette classification est en partie artificielle. En réalité, certaines de ces catégories de lois sont intimement liées, et il y a un chevauchement considérable. Les anciens ne les voyaient pas comme séparées et distinctes.

La loi morale est résumée dans les dix commandements (Exode 20:1-17). Cette loi résume les exigences morales de l’humanité. Ces dix préceptes sont amplifiés et appliqués dans différentes lois et ordonnances dans les cinq premiers livres de la Bible. Ces amplifications montrent ce que cela signifie d’observer la loi de Dieu dans diverses situations. Les lois civiles sont aussi dérivées. Elles reposent sur la loi morale. Elles définissent la relation du citoyen aux autorités civiles et à d’autres concitoyens. Elles définissent les peines applicables aux diverses infractions.

La loi cérémonielle règlementait le rituel du sanctuaire, décrivant les différentes offrandes et responsabilités de chaque citoyen. Les jours de fête sont spécifiés et leur observation définie.

Les lois de la santé chevauchent les autres lois. Elles définissent les différentes lois en matière d’impureté cérémonielle, mais elles vont même au-delà de cela pour inclure les principes hygiéniques et sanitaires. Les lois concernant les viandes pures et impures sont basées sur des considérations physiques.

Alors que le Juif pensait probablement en grande partie à toutes ces lois comme un paquet, toutes venant de Dieu, il faisait certaines distinctions à l’esprit. Les dix commandements avaient été prononcées directement par Dieu au peuple. Cela les mettait à part comme particulièrement importantes. Les autres lois avaient été transmises par Moïse. Le rituel du sanctuaire ne pouvait être conservé qu’aussi longtemps qu’un sanctuaire était opérationnel.

Les lois civiles, au moins en grande partie, ne pouvaient plus être en vigueur après que les Juifs aient perdu leur indépendance et passé sous le contrôle civil d’une autre nation. Bon nombre des préceptes cérémoniels ne pouvaient plus être observés après la destruction du temple. Aussi, après la venue du Messie, bon nombre des types avaient rencontré leurs antitypes et n’avaient plus de valeur.

Lundi

10 Octobre

Selon la coutume de Moïse

Lisez Actes 15:1. Quelle question était à l’origine des dissensions? Pourquoi certaines personnes croiraient-elles que ce n’était pas un précepte particulier au peuple juif? Voir Gen. 17:10.

 

Tandis que les apôtres étaient unis avec les ministres et membres laïcs à Antioche dans un effort conjoint pour gagner beaucoup d’âmes à Christ, certains croyants juifs de Judée « de la secte des Pharisiens », réussirent à introduire une question qui fut bientôt à l’origine d’une polémique généralisée dans l’église et causa la consternation des Gentils croyants. Avec une grande confiance, ces enseignants affirmaient que pour être sauvé, il est obligatoire d’être circoncis et de garder toute la loi cérémonielle. Les Juifs, après tout, se targuaient toujours de leurs services divinement désignés, et beaucoup de ceux qui avaient été convertis à la foi en Christ pensaient même qu’étant donné que Dieu avait une fois choisi clairement l’adoration hébraïque, il était improbable qu’Il autorise un quelconque changement dans l’une de ses spécifications. Ils insistaient pour que les cérémonies et les lois juives soient incorporées aux rituels de la religion chrétienne. Ils étaient lents à discerner que toutes les offrandes sacrificielles préfiguraient la mort du Fils de Dieu, en qui le type rencontrait l’antitype et après quoi les rites et les cérémonies de la dispensation mosaïque n’étaient plus en vigueur.

Lisez Actes 15:2-12. Comment ce différend était-il résolu?

 

« Tandis qu’il [Paul] attendait du Seigneur des ordres directs, il était toujours prêt à reconnaitre l’autorité dont le corps des croyants avait été investi. Il éprouvait la nécessité d’être conseillé; quand il fallait traiter des sujets importants, il était heureux de les présenter à l’Église et de s’unir à ses frères pour demander à Dieu la sagesse nécessaire afin de prendre les décisions convenables. » – Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 177.

Il est intéressant de noter que Paul – qui parlait souvent de sa vocation prophétique et de comment Jésus l’avait appelé et lui avait donné sa mission – était aussi disposé à travailler avec l’église dans son ensemble. Autrement dit, quel que soit son appel, il se rendait compte qu’il faisait partie de l’église dans son ensemble et qu’il avait besoin de travailler avec elle autant que possible.

Quelle est votre attitude envers la direction de l’église? Combien êtes-vous coopératifs? Pourquoi la coopération est-elle si importante? Comment pourrions-nous fonctionner si tout le monde faisait seulement ce qu’il ou elle voulait faire, indépendamment de l’ensemble du corps de Christ?

Mardi

11 Octobre

Les Gentils croyants

Lisez Actes 15:5-29. Quelle décision le concile a-t-il prise, et quel était leur raisonnement?

 

 

La décision était contre les prétentions des judaïsants. Ces gens insistaient pour que les Gentils convertis se fassent circoncire et gardent toute la loi cérémonielle, et que « les lois et les cérémonies juives soient incorporées dans les rites de la religion chrétienne. » – Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 168.

Il est intéressant de noter dans Actes 15:10 la manière dont Pierre dépeint ces vieilles lois comme un « joug », et qu’elles étaient insupportables. Le Seigneur, qui a institué ces lois, les avaient-Il transformées en joug pour Son peuple? Cela ne semble guère ainsi. Au lieu de cela, au fil des ans, des dirigeants avaient, par le biais de leurs traditions orales, transformé bon nombre des lois en fardeaux en les détournant de la bénédiction qu’elles étaient censées être. Le concile a cherché à épargner les païens de ces fardeaux.

Remarquez aussi qu’il n’y avait aucune mention ou question de savoir si les Gentils avaient besoin d’obéir aux dix commandements. Après tout, pourrait-on imaginer le concile en train de leur dire de ne pas manger du sang, mais qu’il était acceptable d’ignorer les commandements contre l’adultère ou le meurtre et autres?

Quels sont les préceptes que les Gentils croyants devraient observer (Actes 15:20, 29) et pourquoi ces règles spécifiques?

 

 

Bien que les Juifs croyants ne dussent pas imposer leurs règles et traditions aux païens, le concile voulait s’assurer que les Gentils évitaient de faire des choses qui auraient été considérées offensantes pour les Juifs qui étaient unis avec eux en Jésus. Alors, les apôtres et les anciens acceptèrent d’instruire les païens dans une lettre de s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, de la fornication, des animaux étranglés et du sang. Certains affirment que, parce que le sabbat n’a pas été spécifiquement mentionné dans cette liste, il n’était pas destiné aux Gentils (bien sûr, les commandements contre le mensonge et le meurtre n’y sont pas spécifiquement mentionnés, alors, cet argument ne veut rien dire).

Pourrions-nous, à certains égards, être en train de porter des fardeaux inutiles aux gens, des choses qui sont plus en rapport avec la tradition qu’avec le commandement divin? Dans l’affirmative, comment? Apportez vos réponses en classe le sabbat.

Mercredi

12 Octobre

Paul et les Galates

Malgré la clarté du Concile, il y avait ceux qui voulaient suivre à tout prix leur propre voie et qui continuaient à réclamer que les Gentils gardent les lois et les traditions juives. Pour Paul, c’est devenu une affaire très sérieuse; autrement dit, cela touchait sérieusement aux points précis de la foi. C’était devenu un déni de l’évangile de Christ Lui-même.

Lisez Galates 1:1-12. Quelle est l’importance que Paul donne au problème auquel il est confronté en Galatie? Qu’est-ce que cela devrait nous dire sur l’importance de cette question?

 

 

 

Comme déjà dit, c’est la situation en Galatie qui, dans une large mesure, a incité le contenu de la lettre aux Romains. Dans l’épitre aux Romains, Paul développe plus le thème de l’épitre aux Galates. Certains Juifs croyants soutenaient que la loi que Dieu leur avait donnée par Moïse était importante et devrait être observée par les Gentils convertis. Paul essayait de montrer sa vraie place et sa fonction. Il ne voulait pas que ces gens s’infiltrent à Rome, comme ils l’avaient fait en Galatie.

C’est une simplification excessive de demander si Paul parle des lois cérémonielles ou morales dans les épitres aux Galates et aux Romains. Historiquement, l’argument était si oui ou non les Gentils convertis doivent être circoncis et observer la loi de Moïse. Le concile de Jérusalem avait déjà statué sur cette question, mais certains refusaient de suivre sa décision.

Certains lisent dans les lettres de Paul aux Galates, et aux Romains, une preuve que la loi morale, les dix commandements (ou, en vérité, seulement le quatrième commandement), n’est donc plus obligatoire pour les chrétiens. Ils manquent, encore une fois, le but de ces lettres, le contexte historique et les enjeux que traitait Paul. Paul, comme nous allons le voir, a souligné que le salut s’obtient par la foi seule et non par l’observation de la loi, même la loi morale. Pourtant, ce n’est pas la même chose que de dire que la loi morale ne devrait pas être observée. L’obéissance aux dix commandements n’a jamais été un problème; ceux qui en font une question lisent dans les textes une question contemporaine, celle qui n’était pas la préoccupation de Paul.

Comment répondez-vous à ceux qui prétendent que le sabbat n’est plus obligatoire aux chrétiens? Comment pouvez-vous prouver la vérité du sabbat d’une manière qui ne compromet pas l’intégrité de l’évangile?

 

Jeudi

13 Octobre

Réflexion avancée: Lisez Ellen G. White, « Juifs et Gentils, » Chap. 19; « L’apostasie en Galatie », Chap. 36, dans Conquérants pacifiques; « La loi proclamée au Sinaï » Chap. 27; « La loi et les alliances », Chap. 32, dans Patriarches et prophètes; « Le peuple élu », Chap. 2, dans Jésus-Christ.

Sans doute, notre église fait face à un temps de conflit et de dissensions. Mais ce n’est rien de nouveau. Satan a toujours été en guerre contre l’église. Même dans les premiers temps du christianisme, la dissension et la controverse ont surgi dans les rangs des croyants. Et il y avait une controverse qui, si elle avait persisté, aurait détruit l’église à ses débuts.

« Sous l’influence de faux docteurs qui s’étaient introduits au sein des croyants de Jérusalem, les divisions, l’hérésie, les plaisirs du monde avaient rapidement gagné du terrain parmi les croyants de Galatie. Ces faux docteurs avaient mêlé les traditions juives aux vérités de l’évangile. Dans l’ignorance des décisions qui avaient été prises à l’assemblée de Jérusalem, ils engageaient les convertis du monde païen à observer la loi cérémonielle. » – Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 383.

Discussion:

En classe, allez à votre réponse à la question finale de mercredi. De quelle manière votre église locale – ou vous, dans votre propre maison, ou peut-être même envers vous-même – porte-t-elle des fardeaux aux autres (ou vous-même) qui ne sont pas nécessaires? Comment pouvons-nous reconnaitre si nous faisons réellement ces choses? Où serons-nous en danger d’aller trop loin en sens inverse? Autrement dit, comment pouvons-nous reconnaitre si nous sommes devenus trop laxistes dans nos modes de vie et normes, au point où notre vie ne reflète plus la haute vocation que nous avons en Christ?

Quels sont les arguments que les gens utilisent pour affirmer que les dix commandements ne sont plus obligatoires pour les chrétiens aujourd’hui? Comment répondre à ces affirmations? Pourquoi, à première vue, ces arguments sont-ils si mauvais, et dans de nombreux cas, pourquoi ceux qui affirment ainsi ne vivent-ils pas vraiment comme s’ils estimaient que les dix commandements ne sont plus obligatoires?

Relisez Galates 1:1-12. Notez comment Paul était sans compromis, dogmatique et fervent quant à sa compréhension de l’évangile. Qu’est-ce que cela devrait nous dire sur comment nous devons nous tenir absolument fermes sur certaines croyances, surtout à une époque de pluralisme et de relativisme? Comment cela nous indique que certains enseignements ne peuvent en aucun cas être compromis?

Dans la classe, discutez des questions qui ont abouti à la réforme protestante. Quelles différences fondamentales n’ont pas été résolues?

Vendredi

Histoire Missionnaire

Un an en mission: 1e partie

Anna était certaine que Dieu l’avait amenée à étudier à l’Université d’état de Saratov, située à côté de la célèbre Volga en Russie. Maintenant, elle a son diplôme en biologie, mais comme elle cherchait un emploi, elle ne trouvait rien.

« Dieu », pria-t-elle, « je ne sais pas pourquoi je ne peux pas trouver d’emploi. Mais je sais que c’est Toi qui m’a permis d’étudier et que Tu as quelque chose à l’esprit pour moi. »

Dieu a des plans pour Anna – beaucoup plus grands qu’elle ne l’imaginait. Un jour, le directeur de la jeunesse de la Fédération de la Volga demanda à Anna si elle serait intéressée à prendre part au programme dénommé « Un an en mission » (One Year in Mission, OYIM), une initiative spéciale de la Conférence Générale pour donner aux jeunes adultes des occasions de participer à la mission d’évangélisation dans les villes.

« Oui, je veux vraiment faire quelque chose pour Dieu », répondit Anna.

Bientôt, elle apprit qu’elle avait été choisie pour représenter la Division Eurasienne pour le lancement du programme à New York en 2013. Anna arriva à New York le 24 janvier 2013 et rejoint immédiatement les 13 autres jeunes adultes qui représentaient toutes les divisions de l’Église Adventiste du Septième Jour.

Les jeunes reçurent une formation en leadeurship au service communautaire, dans l’évangélisation, l’œuvre missionnaire médicale et la communication. Après New York, ils ramenèrent leur expérience pratique et leur formation dans leurs divisions et formèrent une équipe de dix bénévoles provenant de chacune des unions de leurs divisions respectives. De cette façon,

l’impact missionnaire se multiplierait.

« Nous avons utilisé la méthode de Christ seule – en nous mêlant aux gens, en cherchant à comprendre leurs besoins, en donnant des études bibliques et en les invitant à suivre Jésus », déclara Anna.

Chaque jour, les missionnaires frappaient aux portes et disaient: « Bonjour, nous avons récemment déménagé ici et voulons juste vous saluer. Nous sommes vos nouveaux voisins ». La plupart des personnes visitées provenaient de l’Inde ou du Népal et certains invitaient les missionnaires pour des causeries.

« Quand nous avons causé ensemble, ils sont devenus nos amis », déclara Anna. « Nous avons demandé s’ils voulaient étudier la Bible, et beaucoup ont accepté. Souvent, nous priions avec eux. »

« Parfois je fais des blinis [fines crêpes russes] et les livre aux voisins, en leur disant que je voulais juste leur faire savoir que Dieu les aime. »

En plus de ses activités du quartier, Anna a été affectée à un poste située dans une communauté de langue espagnole. Plusieurs résidents voulaient apprendre l’anglais, alors Anna et les autres missionnaires commencèrent à enseigner l’anglais gratuitement à l’Église Adventiste.

« Les gens étaient tellement heureux », dit Anna. « Nous commencions chaque leçon avec un verset biblique, en expliquant la grammaire et le sens du verset. Après les leçons, nous les invitions à venir aux programmes d’évangélisation le soir. Nous faisions beaucoup de contacts de cette façon! »

À suivre ….

*14–20 Octobre La condition humaine

Sabbat Après-Midi

Lecture de la semaine: Romains 1:16, 17, 22-32 ; 2:1-10, 17-23 ; 3:1, 2, 10-18, 23.

Verset à mémoriser: « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23, LSG).

Très tôt dans le livre des Romains, Paul cherche à établir une vérité essentielle, une vérité centrale à l’évangile, la triste condition humaine. Cette vérité existe, parce que, depuis la chute, nous avons tous été contaminés par le péché. Le péché fait partie de nos gènes comme l’est la couleur de nos yeux.

Martin Luther, dans son commentaire sur l’épitre aux Romains, a écrit ce qui suit : « L’expression ‘‘tous ont péché’’ doit être prise dans un sens spirituel; c’est-à-dire, pas comme les hommes apparaissent à leurs propres yeux, ou aux yeux des autres, mais comme ils se tiennent devant Dieu. Ils sont tous sous le péché, ceux qui sont des transgresseurs manifestes aux yeux des hommes, ainsi que ceux qui semblent justes à leurs propres yeux et devant les autres. Ceux qui font des œuvres en apparence bonnes les font par crainte du châtiment ou pour l’amour du gain et de la gloire, ou autrement, pour du plaisir en un certain objet, mais pas d’un esprit disposé et désintéressé. De cette manière, l’homme s’exerce lui-même continuellement et extérieurement dans les bonnes œuvres, mais intérieurement, il est totalement immergé dans des désirs pécheurs et mauvais, qui sont en opposition aux bonnes œuvres. » – Martin Luther, Commentary on Romans, p. 69.

* Étudiez cette leçon pour le sabbat 21 Octobre.

Leçon

3

15 Octobre

La puissance de Dieu

« Je n’ai point honte de l’évangile: c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en Lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit: le juste vivra par la foi » (Rom. 1:16, 17, LSG). Que disent Romains 1:16, 17? Comment avez-vous expérimenté les promesses et l’espérance qui s’y trouvent?

 

 

 

Plusieurs mots clés apparaissent dans ce passage:

1. L’évangile. Ce mot est la traduction d’un mot grec qui signifie littéralement « message positif » ou « bonne nouvelle ». Utilisé seul, le mot peut faire référence à n’importe quel bon message; mais modifié comme il l’est dans ce passage par l’expression « de Christ », il signifie « la bonne nouvelle du Messie » (Christ est la translittération du mot grec qui signifie « Messie »). La bonne nouvelle est que le Messie est venu, et que les gens peuvent être sauvés en croyant en Lui. C’est en Jésus et en Sa justice parfaite – et non en nous-mêmes, ou même dans la loi de Dieu – que se trouve le salut.

2. La justice. Ce terme désigne la qualité d’être en « bon terme » avec Dieu. Un sens spécialisé de ce mot est développé dans le livre des Romains, ce que nous allons faire ressortir dans la suite de notre étude du livre. Il convient d’observer que dans Romains 1:17, le mot est qualifié par l’expression « de Dieu ». C’est la justice qui vient de Dieu, une justice que Dieu Lui-même a fournie. Comme nous allons le voir, c’est la seule justice qui est assez bonne pour nous apporter la promesse de la vie éternelle.

3. La foi. En grec, les mots qui sont traduits comme « croire » et « foi » dans ce passage sont les formes du verbe et substantif du même mot: pisteuo (croire), pistis (croyance ou foi). Le sens de la foi en ce qui concerne le salut va se dérouler alors que nous progressons dans l’étude des Romains.

Luttez-vous avec assurance? Y a-t-il des moments où vous vous demandez si oui ou non vous êtes sauvé, ou même si vous pouvez être sauvé? Qu’est-ce qui amène ces craintes? Sur quoi s’appuient-elles? Pourraient-elles avoir leur source dans la réalité? Autrement dit, peut-être, votre mode de vie rejette-t-il votre profession de foi? Dans l’affirmative, quels sont les choix que vous devez faire afin d’avoir les promesses et l’assurance qui sont pour vous en Jésus?

 

 

Dimanche

16 Octobre

Tous ont péché

Lisez Romains 3:23. Pourquoi ce message est-il si facile pour nous à croire aujourd’hui en tant que chrétiens? Dans le même temps, qu’est-ce qui pourrait amener certaines personnes à remettre en cause la véracité de ce texte?

 

 

Étonnamment, certaines personnes contestent l’idée du péché humain, faisant valoir que les gens sont fondamentalement bons. Le problème, cependant, découle d’un manque de compréhension de ce qu’est la bonté véritable. Les gens peuvent se comparer à quelqu’un d’autre et se sentir à l’aise dans leur peau. Après tout, nous pouvons toujours trouver quelqu’un pire que nous. Mais cela ne peut guère nous rendre bons. Lorsque nous nous comparons à Dieu, à la sainteté et à la justice de Dieu, nous ne pouvons trouver qu’un sentiment accablant du dégout de soi et de remords.

Romains 3:23 parle aussi de « la gloire de Dieu ». L’expression a été diversement interprétée. Peut-être l’interprétation la plus simple est de donner à l’expression le sens qu’elle a dans 1 Corinthiens 11:7, « il [l’homme] est l’image et la gloire de Dieu » (LSG). En grec, le mot pour « gloire » peut être considéré comme plus ou moins équivalent au mot pour « image ». Le péché a entaché l’image de Dieu chez l’homme. L’homme pécheur est loin de refléter l’image ou la gloire de Dieu.

Lisez Romains 3:10-18. Qu’y a-t-il de nouveau aujourd’hui? Laquelle de ces représentations vous décrit mieux? À quoi ressembleriez-vous s’il n’y avait pas Christ dans votre vie?

 

Aussi mauvais que nous sommes, notre situation n’est pas désespérée. La première étape, c’est que nous reconnaissions nos péchés et aussi notre impuissance à faire quoi que ce soit par nous-mêmes. C’est l’œuvre du Saint-Esprit d’éveiller notre culpabilité. Si le pécheur ne résiste pas à l’Esprit, Il le conduira à faire tomber le masque de défense de soi, de prétention et d’autojustification et à se jeter lui-même sur Christ, pour implorer Sa miséricorde: « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur! » (Luc 18:13, LSG).

À quand remonte la dernière fois que vous avez eu un regard bon, dur, ou froid sur vous-même, vos motivations, vos actes et vos sentiments? Cela peut être une expérience très pénible, n’est-ce pas? Quel est votre seul espoir?

 

Lundi

17 Octobre

Les progrès?

Au tournant du XXe siècle, les gens vivaient avec l’idée que l’humanité s’améliore, que la moralité augmenterait et que la science et la technologie contribueraient à inaugurer cette utopie. Les êtres humains, croyait-on, étaient essentiellement en voie de perfectionnement. À travers une bonne éducation et une formation morale, pensait-on, les humains pouvaient grandement s’améliorer eux-mêmes et rendre leur société meilleure. Tout cela était supposé se produire, massivement, alors que nous rentrions dans le meilleur des mondes du XXe siècle.

Hélas, les choses n’ont pas évolué de cette façon, n’est-ce pas? Le XXe siècle a été l’un des plus violents et des plus barbares dans toute l’histoire – ironiquement – dû en grande partie aux avancées scientifiques, qui ont permis à beaucoup plus de personnes de tuer d’autres personnes sur une échelle que seuls les plus dépravés du passé pouvaient rêver.

Quel était le problème?

Lisez Romains 1:22-32. Comment voyons-nous les choses qui étaient écrites au premier siècle se manifester aujourd’hui au vingt-et-unième siècle?

 

 

 

 

Nous pourrions avoir besoin de la foi pour croire en beaucoup de choses dans le christianisme: parmi elles, la résurrection des morts, la seconde venue et un nouveau ciel et une nouvelle terre. Mais qui a besoin de la foi pour croire en l’état déchu de l’humanité? Aujourd’hui, chacun de nous vit les conséquences de cet état déchu.

Insistez particulièrement sur Romains 1:22, 23. Comment voyons-nous ce principe se manifester maintenant? En rejetant Dieu, qu’est-ce que les êtres humains dans notre siècle adorent et idolâtrent à la place? Et, ce faisant, comment sont-ils devenus fous? Apportez votre réponse à la classe le sabbat.

 

 

Mardi

18 Octobre

Ce que les Juifs et les non-Juifs ont en commun

Dans Romains 1, Paul traitait spécifiquement des péchés des païens, ceux qui avaient perdu Dieu de vue il y a longtemps, et qui par conséquent, étaient tombés dans des pratiques les plus dégradantes.

Mais il n’allait pas laisser son propre peuple, ses propres compatriotes, sans reproche non plus. Malgré tous les avantages qu’ils avaient reçus (Rom. 3:1, 2), ils étaient pécheurs aussi, condamnés par la loi de Dieu et ayant besoin de la grâce salvatrice de Christ. Dans ce sens – dans le sens d’être pécheurs, d’avoir violé la loi de Dieu et d’avoir besoin de la grâce divine du salut – les Juifs et les Gentils sont les mêmes.

Lisez Romains 2:1-3, 17-24. Quel est l’avertissement que Paul donne ici? Quel message devons-nous tous, Juifs ou Gentils, tirer de cet avertissement?

 

« Après que l’apôtre eut montré que tous les païens sont pécheurs, il montra alors, d’une manière spéciale et plus emphatique, que les Juifs aussi vivaient dans le péché, surtout parce qu’ils obéissent à la loi seulement en apparence, c’est-à-dire, selon la lettre et non selon l’esprit. » – Martin Luther, Commentary on Romans, p. 61.

Souvent, il est si facile à voir et à pointer du doigt les péchés des autres. Combien de fois, cependant, sommes-nous coupables du même genre de choses, ou pire encore? Le problème est que nous avons tendance à fermer les yeux sur nous-mêmes, ou que nous nous mettons à l’aise en regardant seulement à comment les autres sont mauvais, contrairement à nous-mêmes.

Paul n’a rien de tout cela. Il met en garde ses compatriotes contre le fait d’être prompts à juger les païens, car eux-mêmes – les Juifs, le peuple élu – étaient des pécheurs. Dans certains cas, ils étaient encore plus coupables que les païens qu’ils étaient si prompts à condamner, parce qu’en tant que Juifs, ils avaient reçu plus de lumière que les Gentils.

Le point de Paul dans tout cela est qu’aucun d’entre nous n’est juste, aucun d’entre nous ne répond à la norme divine, aucun d’entre nous n’est naturellement bon ou intrinsèquement saint. Juif, Gentil, homme ou femme, riche ou pauvre, craignant Dieu ou mécréant, nous sommes tous condamnés. Et si ce n’était la grâce de Dieu telle que révélée dans l’évangile, il n’y aurait aucun espoir pour personne d’entre nous.

Combien de fois, même si c’est seulement dans votre esprit, condamnez-vous d’autres pour les choses dont vous-même, vous êtes coupable? En prenant conscience de ce que Paul a écrit ici, comment pouvez-vous changer?

Mercredi

19 Octobre

L’évangile et la repentance

« Ou méprises-tu les richesses de Sa bonté, de Sa patience et de Sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance? » (Romains 2:4, LSG). Quel message s’y trouve pour nous en ce qui concerne la question de la repentance?

 

 

Nous devrions noter que la bonté de Dieu conduit les pécheurs – pas par la force – à la repentance. Dieu n’utilise aucune contrainte. Il est infiniment patient et cherche à attirer tout le monde par Son amour. Un repentir forcé détruirait le but entier de la repentance, n’est-ce pas? Si Dieu forçait la repentance, tout le monde ne serait-il pas sauvé? Car pourquoi obligerait-Il certains à se repentir et non pas d’autres? La repentance doit être un acte volontaire, en réponse à l’appel de l’Esprit Saint dans notre vie. Oui, la repentance est un don de Dieu, mais il faut être prêt à le recevoir, un choix que nous seuls pouvons faire pour nous-mêmes.

Qu’est-ce qui arrive à ceux qui résistent à l’amour de Dieu, refusent de se repentir et restent dans la désobéissance? Romains 2:5-10.

 

 

Dans Romains 2:5-10, et fréquemment dans tout le livre de Romains, Paul met l’accent sur la place des bonnes œuvres. La justification par la foi sans les œuvres de la loi ne doit jamais être interprétée comme signifiant que les bonnes œuvres n’ont pas leur place dans la vie chrétienne. Par exemple, dans Romains 2:7, le salut est décrit comme venant à ceux qui le cherchent « par la persévérance à bien faire. » Bien que l’effort humain ne puisse pas apporter le salut, il fait partie de toute l’expérience du salut. Il est difficile de voir comment une personne peut lire la Bible et repartir avec l’idée que les bonnes œuvres et les bons actes n’importent pas du tout. La vraie repentance, celle qui vient du cœur, sera volontiers suivie d’une volonté de surmonter et de ne plus commettre les choses dont nous nous repentons.

Combien de fois êtes-vous dans une attitude de repentance? Soyez sincère, ou avez-vous tendance juste à repousser vos défauts, vos lacunes et vos péchés? Si c’est ce dernier cas, comment pouvez-vous changer? Pourquoi vous devez changer?

 

Jeudi

20 Octobre

Réflexion avancée: « La terminologie biblique montre ainsi que le péché n’est pas une calamité tombée sur l’homme à l’improviste, mais le résultat d’une attitude active et un choix délibéré de la part de l’homme. En outre, le péché n’est pas l’absence du bien, mais c’est le fait d’être « en deçà » des attentes de Dieu. C’est un mauvais parcours que l’homme a délibérément choisi. Ce n’est pas une faiblesse pour laquelle les humains ne peuvent être tenus responsables, car l’humain, dans l’attitude ou acte de péché, choisit délibérément une voie de rébellion contre Dieu en transgressant Sa loi, et ne parvient pas à entendre la parole de Dieu. Le péché essaie de passer au-delà des limites que Dieu a établies. En bref, le péché est une rébellion contre Dieu. » – The Handbook of Seventh-day Adventist Theology (Hagerstown, Md.: Review and Herald Publishing Association, 2000), p. 239.

« Une image terrible de la condition du monde m’a été présentée. L’immoralité abonde partout. Le libertinage est le péché spécial de ce siècle. Jamais le vice n’a soulevé sa tête déformée avec une telle hardiesse comme aujourd’hui. Les gens semblent être engourdis, et les amoureux de la vertu et de la bonté véritable sont presque découragés par l’audace, la force et la prévalence du péché. L’iniquité qui abonde ne se limite pas simplement à l’infidèle et au moqueur. Ce serait bien si tel était le cas, mais tel n’est pas le cas. Beaucoup d’hommes et de femmes qui professent la religion de Christ sont coupables. Même certains qui prétendent être à la recherche de Son apparition ne sont pas plus préparés pour cet évènement que Satan lui-même. Ils ne se sanctifient pas eux-mêmes de la pollution. Ils ont si longtemps servi leur soif qu’il est naturel pour leurs pensées d’être impures, et leur imagination corrompue. » – Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 2, p. 346.

Discussion:

Quelle réponse avez-vous à donner à ceux qui, malgré tout ce qui s’est passé, insistent que l’humanité est sur la voie d’amélioration? Quels arguments donnent-ils, et comment répondez-vous à cela?

Examinez la citation d’Ellen G. White dans l’étude de vendredi. Si vous voyez que cela vous touche, quelle est votre réponse? Pourquoi est-il important de ne pas s’abandonner au désespoir, mais de continuer à proclamer les promesses de Dieu: premièrement, le pardon; deuxièmement, la sanctification? Qui est celui qui veut que vous disiez une fois pour toutes: « c’est inutile. Je suis trop corrompu. Je ne peux jamais être sauvé, alors je vais renoncer »? L’écoutez-vous, lui ou Jésus, qui nous dit: « Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus »? Jean 8:11.

Pourquoi est-il si important pour nous en tant que chrétiens de comprendre la dépravation et la nature humaine pécheresse? Qu’est-ce qui peut arriver si nous perdons de vue cette réalité triste mais vraie? Quelles sont les erreurs dans lesquelles une compréhension erronée de notre véritable condition peut nous conduire?

Pensez au nombre incalculable de protestants qui ont choisi de mourir plutôt que de renoncer à la foi. Combien sommes-nous forts dans la foi? Assez forts pour mourir pour elle?

Vendredi

Histoire Missionnaire

Un an en Mission: 2e partie

Quand les membres des Églises Adventistes locales ont vu l’enthousiasme des jeunes en mission pour un an, ils ont compris qu’eux aussi pouvaient faire quelque chose de spécial pour la communauté, et ils commencèrent à suivre l’exemple en donnant des témoignages à leurs voisins.

« Je peux vous dire honnêtement », dit Anna: « que je n’avais pas l’habitude de penser beaucoup à l’œuvre dans les grandes villes – je ne voyais pas les vrais problèmes.

Et il est plus facile d’aller à un village. Mais après avoir été impliqué avec ce projet, je comprends que nous avons vraiment, vraiment besoin d’être ici. Quand je suis revenue dans mon église en Russie, je l’ai vue avec des yeux différents. J’ai réalisé que nous devons travailler différemment – nous devons être des chrétiens ‘‘réels’’. Quelque chose dans mon esprit avait changé; j’ai compris comment il fallait vivre et travailler. J’étais tellement inspirée à New York, et j’avais commencé à prier pour tout ce qui pouvait être fait dans ma Division », se rappela Anna.

En juin 2013, des centaines de dirigeants, pasteurs et évangélistes du monde entier, sont arrivés à New York pour participer à l’École Internationale d’Évangélisation de la Conférence Générale. Le programme incluait les classes dans la journée et une expérience pratique d’évangélisation le soir, dans l’ensemble de la région métropolitaine de New York.

Leonid Rutkovsky, pasteur de la Division Euro-Asiatique, présentait des exposés dans les églises russes et ukrainiennes à New York. Quand il n’était pas en classe ou aux réunions, Leonid et Victor Kozakov, le directeur de la Mission Adventiste pour la Division Eurasienne, parlait de comment ils pouvaient faire quelque chose de semblable dans leur division.

« Nous nous sommes dit que si les gens prêchaient à New York et avaient de bons résultats, alors pourquoi pas sur notre territoire? » dit Leonid. « Si cela peut arriver à New York, alors, cela est possible à Moscou et à Kiev. L’École d’évangélisation nous a donné des directives claires pour atteindre les grandes villes. Maintenant, nous sommes décidés, nous avons un but à l’esprit et un objectif à atteindre. »

Quand Anna a rencontré Leonid, elle était excitée d’entendre parler de pays en développement. « Nous avons un objectif de frapper à toutes les portes à Kiev », lui dit-il. « Il y a sept cent mille portes à Kiev, et nous voulons atteindre tout le monde. Nous allons faire des cartes spéciales montrant chaque rue, chaque bloc et chaque maison ».

Anna était ravie. « Je pouvais voir que Dieu était en tête, et je savais que je devais aller à Kiev. Il a Son plan merveilleux – nous avons juste besoin de le suivre. »

En tant que directrice de la mission en faveur des villes basée à Kiev, Leonid dispense une formation aux membres d’église pour l’évangélisation et supervise les études bibliques, les représentants évangélistes et les missionnaires médicaux, qui fournissent des remèdes simples pour les communautés, y compris 16 cours sur des sujets tels que l’abandon du tabac, la cuisine et la perte de poids, l’abandon d’alcool et la santé maternelle et infantile.

À suivre ….

*21–27 Octobre

La Justification par la Foi

Sabbat Après-Midi

Lecture de la semaine: Romains. 3:19–28.

Verset à mémoriser: « Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. » (Romains 3:28, LSG).

Dans cette leçon, nous arrivons au thème de base des Romains: la justification par la foi – la grande vérité qui, plus que toute autre vérité, a provoqué la réforme protestante. Et malgré toutes les revendications à l’effet contraire, Rome n’a pas changé sa position au sujet de cette croyance, et cela depuis 1520, lorsque le pape Léon avait publié une bulle papale condamnant Luther et ses enseignements. Luther a brulé une copie de la bulle papale, parce que s’il y avait un enseignement qui ne pouvait jamais être compromis, c’est justement la justification par la foi.

L’expression elle-même est une figure du domaine du droit. Le transgresseur de la loi se présente devant un juge et il est condamné à mort pour ses péchés. Mais un substitut apparait et prend les crimes du transgresseur, libérant ainsi le criminel. En acceptant le substitut, le criminel est alors devant le juge, non seulement acquitté de sa culpabilité, mais aussi considéré comme n’ayant jamais commis les crimes pour lesquels il a été amené en jugement. Et cela parce que le substitut – qui a un dossier parfait – offre au criminel réhabilité sa propre observation parfaite de la loi.

Dans le plan du salut, chacun de nous est un criminel. Le substitut, Jésus, a un dossier parfait, et Il se trouve au tribunal à notre place, Sa justice est acceptée à la place de notre injustice. C’est pourquoi nous sommes justifiés devant Dieu, non pas à cause de nos œuvres, mais à cause de Jésus, dont la justice devient nôtre lorsque nous L’acceptons « par la foi. » Voilà une bonne nouvelle! En effet, il n’y a aucune nouvelle meilleure que celle-ci.

* Étudiez cette leçon pour le sabbat 28 Octobre.

Leçon

4

22 Octobre

Les œuvres de la loi

Lisez Romains 3:19, 20. Que dit Paul ici sur la loi, tout ce qu’elle fait, ce qu’elle ne fait pas et ce qu’elle ne peut pas faire? Pourquoi est-ce un point si important que tous les chrétiens doivent comprendre?

 

 

 

Paul utilise le terme loi au sens large comme le Juif de son époque le comprenait. Par le terme Torah (le mot hébreu pour « loi »), un Juif pense encore aujourd’hui en particulier à l’instruction de Dieu dans les cinq premiers livres de Moïse, mais aussi et plus généralement dans l’Ancien Testament entier. La loi morale – et son amplification dans les statuts et les jugements, ainsi que les préceptes cérémoniels – faisaient partie de cette instruction. Pour cette raison, nous pouvons penser à la loi ici en terme du système du judaïsme.

Être sous la loi signifie être sous sa juridiction. La loi, cependant, révèle les lacunes de la personne et expose sa culpabilité devant Dieu. La loi ne peut pas enlever cette culpabilité; ce qu’elle peut faire, c’est de conduire le pécheur à chercher un remède à cela.

Aujourd’hui, quand nous considérons le livre des Romains, alors que la loi juive n’est plus un facteur, nous pensons notamment à la loi morale. Cette loi ne peut pas nous sauver, pas plus que le système du judaïsme ne pût sauver les Juifs. Ce n’est pas le rôle de la loi morale de sauver un pécheur. Son rôle est de révéler le caractère de Dieu et de montrer aux gens là où ils n’ont pas pu refléter ce caractère.

Quelle que soit la loi – morale, cérémonielle, civile ou toutes combinées – l’observation d’une ou de toutes, ne peut par elle et en elle-même rendre une personne juste aux yeux de Dieu. En effet, la loi n’a jamais été destinée à faire cela. Au contraire, le but de la loi est de souligner nos défauts et nous conduire à Christ.

La loi ne peut nous sauver d’autant plus que les symptômes d’une maladie ne peuvent guérir la maladie. Les symptômes ne guérissent pas; ils révèlent la nécessité de la guérison. C’est ainsi que fonctionne la loi.

Combien avez-vous réussi dans vos efforts pour observer la loi? Qu’est-ce que cette réponse devrait vous dire sur l’inutilité d’essayer d’être sauvé en observant la loi?

 

 

 

Dimanche

23 Octobre

La justice de Dieu

« Maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes » (Rom. 3:21, LSG). Comment comprenons-nous ce texte?

 

 

 

Cette nouvelle justice s’oppose à la justice de la loi, qui est la justice que connaissait le Juif. La nouvelle justice s’appelle « la justice de Dieu », autrement dit, une justice qui vient de Dieu, une justice que Dieu fournit, et la seule qu’Il accepte comme véritable justice.

Il s’agit, bien sûr, de la justice morale dont Jésus a fait preuve dans Sa vie quand Il était sur la terre dans Sa chair – une justice qu’Il offre à tous ceux qui l’acceptent par la foi, qui la réclament pour eux-mêmes, non pas parce qu’ils le méritent, mais parce qu’ils en ont besoin.

 

« La loi exige la justice, et c’est ce que le pécheur doit à la loi ; mais il en est incapable. C’est par la foi seulement qu’il peut atteindre la justice. Par la foi il peut apporter à Dieu les mérites du Christ, et le Seigneur place l’obéissance de Son Fils sur le compte du pécheur. La justice du Christ est acceptée au lieu de la faillite de l’homme, et Dieu reçoit, pardonne, justifie l’homme repentant et croyant, le traite comme s’il était juste, et l’aime comme il aime Son propre Fils. » – Ellen G. White, Messages choisis, 1, p. 430. Comment pouvez-vous apprendre à accepter cette vérité merveilleuse pour vous-même? Voir aussi Rom. 3:22.

 

 

 

Voici la foi de Jésus-Christ, sans doute, la foi en Jésus-Christ. Telle qu’elle se manifeste dans la vie chrétienne, la foi est beaucoup plus que l’assentiment intellectuel; c’est plus qu’une reconnaissance de certains faits concernant la vie et la mort de Christ. Au contraire, la vraie foi en Jésus-Christ consiste à L’accepter comme Sauveur, Substitut, Assurance et Seigneur. C’est de choisir Son mode de vie. C’est de Lui faire confiance et chercher par la foi à vivre selon Ses commandements.

Lundi

24 Octobre

Par Sa grâce

En gardant à l’esprit ce que nous avons étudié jusqu’à présent sur la loi et ce que la loi ne peut pas faire, lisez Romains 3:24. Que dit Paul ici? Que signifie le fait que la rédemption ne se trouve qu’en Jésus?

 

 

Que veut dire cette idée de « justifier », comme elle apparait dans le texte? Le mot grec dikaioo, traduit par « justifier », peut signifier « rendre juste, » « déclarer juste », ou « estimer juste. » Le mot est construit sur la même racine que dikaiosune, « justice » et le mot dikaioma, « les exigences de la justice ». Par conséquent, il y a un lien étroit entre la « justification » et la « justice », une connexion qui ne vient pas toujours à travers les différentes traductions. Nous sommes justifiés lorsque nous sommes « déclarés justes » par Dieu.

Avant cette justification, la personne est injuste et donc inacceptable à Dieu; après la justification elle est considérée comme juste et donc agréable à Dieu.

Et cela se produit seulement par la grâce de Dieu. Grâce signifie faveur. Lorsqu’un pécheur se tourne vers Dieu pour le salut, c’est un acte de grâce de considérer ou de déclarer cette personne comme juste. C’est une faveur imméritée et le croyant est justifié sans aucun mérite de sa part, sans aucune réclamation de se présenter à Dieu par lui-même, sauf son impuissance totale. La personne est justifiée par la rédemption qui est en Jésus-Christ, la rédemption que Jésus propose comme substitut et caution du pécheur.

La justification est présentée dans Romains comme un acte percutant; autrement dit, elle arrive à un point donné dans le temps. Un seul instant le pécheur est à l’extérieur, injuste et non accepté; l’instant d’après, après la justification, la personne est à l’intérieur, acceptée et juste.

La personne qui est en Christ voit la justification comme un acte passé, qui a eu lieu quand elle s’est rendue elle-même entièrement à Christ. « Être justifié » (Romains 5:1) signifie littéralement « avoir été justifié ».

Bien sûr, si le pécheur justifié doit tomber et revenir à Christ, la justification se produit à nouveau. En outre, si la reconversion est considérée comme une expérience quotidienne, la justification peut être considérée comme une expérience répétitive.

Avec la bonne nouvelle du salut, un message si bon, qu’est-ce qui empêche les gens de l’accepter? Dans votre propre vie, qu’est-ce qui vous amène à reculer face à tout ce que le Seigneur vous promet et vous offre?

 

 

Mardi

25 Octobre

La justice de Christ

Dans Romains 3:25, Paul développe davantage le thème de la bonne nouvelle du salut. Il utilise un mot recherché, « la propitiation ». Le mot grec correspondant est hilasterion, qui n’apparait qu’en deux endroits dans le Nouveau Testament, ici et dans Hébreux 9:5, où il est traduit comme « propitiatoire ». Tel qu’utilisé dans Romains 3:25 pour décrire l’offrande de la justification et de la rédemption que Christ a donnée, la propitiation semble représenter l’accomplissement de tout ce qui a été caractérisé par le propitiatoire dans le sanctuaire de l’Ancien Testament. Alors, ce que cela signifie est que, par Sa mort sacrificielle, Jésus a été mis en avant comme le moyen du salut et est représenté comme celui qui offre la propitiation. En bref, cela signifie que Dieu a fait ce qu’il fallait pour nous sauver.

Le texte parle aussi de « la rémission des péchés ». Ce sont nos péchés qui nous rendent inacceptables à Dieu. Nous ne pouvons rien faire de nous-mêmes pour effacer nos péchés. Mais dans le plan de la rédemption, Dieu a pourvu un moyen pour que ces péchés soient effacés par la foi au sang de Christ.

Le mot « rémission » en grec est paresis, qui signifie littéralement « passer au-dessus » ou « passer sur ». Le « passage sur » n’est autre chose que le fait d’ignorer les péchés. Dieu peut oublier les péchés du passé, parce que Christ a payé la pénalité pour les péchés par Sa mort. Quiconque a « foi en Son sang » peut avoir son ou ses péchés remis, car Christ est déjà mort pour lui (1 Cor. 15:3).

Lisez Romains 3:26, 27. Quel point Paul soulève-t-il ici?

 

 

 

La bonne nouvelle que Paul était désireux de partager avec tous ceux qui voulaient l’entendre, était que « la justice de Dieu » était disponible pour l’humanité, et qu’elle vient à nous, pas par les œuvres, non par notre mérite, mais par la foi en Jésus et en ce qu’Il a fait pour nous.

Grâce à la croix du calvaire, Dieu peut déclarer justes les pécheurs et continuer à être juste et équitable aux yeux de l’univers. Satan ne peut pointer aucun doigt accusateur à Dieu, car le ciel a offert le sacrifice suprême. Satan avait accusé Dieu de vouloir exiger de la race humaine plus qu’Il était disposé à donner. La croix réfute cette affirmation.

Satan attendait probablement que Dieu détruise le monde après le péché; au lieu de cela, Il a envoyé Jésus pour le sauver. Qu’est-ce que cela nous apprend sur le caractère de Dieu? Comment notre connaissance de Son caractère devrait influencer notre façon de vivre? Que feriez-vous différemment dans les prochaines 24 heures directement lié au fait de savoir comment Dieu est?

Mercredi

26 Octobre

Sans les œuvres de la loi

« Car nous concluons que l’homme est justifié par la foi, sans œuvres de loi » (Rom. 3:28, DAR). Cela signifie-t-il que nous ne sommes pas tenus d’obéir à la loi, étant donné que la loi ne nous sauve pas? Expliquez votre réponse.

 

 

Dans le contexte historique, Paul parlait dans Romains 3:28 de la loi au sens large du système du judaïsme. Quels que soient les efforts consciencieux qu’un Juif déployait pour vivre sous ce système, personne ne pouvait être justifié s’il n’a pas accepté Jésus comme le Messie.

Romains 3:28 est la conclusion de Paul de son argument que la foi exclut toute fanfaronnade. Si l’homme est justifié par ses propres actions, il peut se vanter de cela. Mais lorsqu’il est justifié parce que Jésus est l’objet de sa foi, alors le crédit appartient clairement à Dieu, qui justifie le pécheur.

Ellen White donne une réponse intéressante à la question: « qu’est-ce que la justification par la foi? » Elle écrit: « c’est l’œuvre de Dieu en jetant la gloire de l’homme dans la poussière, et en faisant pour l’homme ce qu’il n’est pas capable de faire pour lui-même. » – Ellen G. White, Testimonies to Ministers and Gospel Workers, p. 456.

Les œuvres de la loi ne peuvent expier les péchés passés. La justification ne peut être gagnée. Elle peut être reçue uniquement par la foi au sacrifice expiatoire de Christ. Par conséquent, en ce sens, les œuvres de la loi n’ont rien à voir avec la justification. Être justifié sans les œuvres veut dire être justifié sans qu’il y ait quoi que ce soit en nous-mêmes pour nous faire mériter la justification.

Mais beaucoup de chrétiens ont mal compris et mal appliqué ce texte. Ils disent que tout ce que l’on a à faire est de croire; ce qui minimise les œuvres ou l’obéissance, même l’obéissance à la loi morale. Ce faisant, ils ont complètement mal lu Paul. Dans le livre des Romains et ailleurs, Paul attache une grande importance à l’observance de la loi morale. Jésus a certainement agit pareillement, de même que Jacques et Jean (Matthieu 19:17; Rom. 2:13; Jacques 2:10, 11; 14:12). Le point de Paul est que, bien que l’obéissance à la loi ne soit pas le moyen par lequel l’on est justifié, la personne qui est justifiée par la foi garde encore la loi de Dieu, et en fait, c’est la seule personne qui peut observer la loi. Une personne non-régénérée qui n’a pas été justifiée ne peut jamais répondre aux exigences de la loi.

Pourquoi est-il si facile de se laisser prendre dans le piège de penser que parce que la loi ne nous sauve pas, nous ne devons pas nous préoccuper de l’observer? Avez-vous jamais rationalisé le péché en revendiquant la justification par la foi? Pourquoi est-ce une position très dangereuse? Dans le même temps, que serions-nous sans la promesse du salut, même quand nous sommes tentés d’en abuser?

Jeudi

27 Octobre

Réflexion avancée: Lisez Ellen G. White, « La justice du Christ dans la loi », chap. 32; « Venez, cherchez et trouvez » chap. 50; « Obéissance parfaite grâce au Christ », chap. 59; dans Messages choisis, vol. 1; « Choses nouvelles et choses anciennes », pp. 101, 108, dans Les paraboles de Jésus.

« S’il est vrai que la loi ne peut supprimer la peine encourue par le péché, et qu’elle met toute la dette du pécheur à son compte, il est vrai aussi que le Christ a promis un pardon complet à tous ceux qui se repentent et croient à Sa miséricorde. L’amour de Dieu s’étend abondamment sur toute âme repentante et croyante. Seul le sang expiatoire peut effacer les stigmates du péché. Il ne fallait rien moins que le sacrifice de Celui qui est l’égal de Son Père. L’œuvre du Christ – Sa vie, Son humiliation, Sa mort, Son intercession en faveur de l’homme perdu – rend la loi magnifique et honorable. » – Ellen G. White, Messages choisis, vol. 1, pp. 435-436.

« Le caractère de Jésus-Christ est substitué à votre caractère, et vous avez accès auprès de Dieu comme si vous n’aviez jamais péché. » – Ellen G. White, Le meilleur chemin, p. 60.

« Quand l’apôtre dit que nous sommes justifiés ‘‘sans les œuvres de la loi’’, il ne parle pas des œuvres de la foi et de la grâce; car celui qui fait ces œuvres, ne croit pas qu’il est justifié par elles. (Tout en faisant des œuvres de la foi), le croyant cherche à être justifié (par la foi). Ce que l’apôtre veut dire par « œuvres de la loi », ce sont des œuvres que, ceux qui croient en leur propre justification, pensent qu’en les accomplissant, ils seraient justifiés, et donc, ils seraient justes à cause de leurs œuvres. En d’autres termes, en faisant le bien, ils ne cherchent pas la justice, mais ils veulent simplement se vanter qu’ils ont déjà obtenu la justice par le biais de leurs œuvres. » – Martin Luther, Commentary on Romans, p. 80.

Discussion:

Relisez les textes de cette semaine, et ensuite, en vos propres termes, écrivez un paragraphe résumant ce qu’ils disent. Partagez vos textes entre vous en classe.

Relisez la citation de Luther. Pourquoi une telle vérité doit lui avoir donné pareille impulsion? Pourquoi ce qu’il a dit est-il un point si essentiel à comprendre même pour nous aujourd’hui?

« Les Adventistes du septième jour se voient eux-mêmes comme héritiers et constructeurs sur les idées de la réforme dans l’enseignement biblique sur la justification par la grâce au moyen de la foi seule, et les restaurateurs chargés d’exposer la plénitude, la clarté et l’équilibre de l’évangile apostolique. » – Ivan T. Blazen, “Salvation,” Handbook of Seventh-day Adventist Theology (Hagerstown, Md.: Review and Herald® Publishing Association, 2000), p. 307. Quelles raisons avons-nous pour croire à ce qui est écrit ici à notre sujet?

Vendredi

Histoire Missionnaire

Un an en mission: 3e partie

« Ici nous avons fait encore plus que nous pouvions à New York », déclara Leonid.

Cent cinquante missionnaires arrivèrent à Kiev – tous étaient spécialement choisis par leurs unions ou fédérations. En outre, une équipe de jeunes était formée, avec 18 membres dans l’ensemble de la Division Eurasienne. Durant les six mois du programme de formation, les missionnaires ont travaillé aux côtés des ouvriers de la Bible et des missionnaires médicaux, et aidé dans les centres de santé. En outre, 400 pasteurs sont venus par rotations de deux semaines pour organiser des programmes similaires sur place et dans d’autres villes de la division.

Anna, qui a dirigé le groupe de jeunes, a participé à plusieurs facettes du programme.

« Nous avons fait des sorties de prière et nous avons frappé aux portes, en promettant d’y revenir. Dans chaque maison, nous avons prié en disant: s’il Te plait Seigneur, donne-nous cette maison. Donne-nous ces gens. Prépare-les pour nous. »

Les membres de l’équipe du jour suivant sont allés deux à deux, l’un parlait et l’autre priait. « Tout d’abord, nous parlons des évènements dans le monde actuel », décrit Anna. « Nous demandons ensuite s’ils ont une fois lu la Bible et s’ils pensent qu’il existe une relation entre la vie spirituelle et la santé. Nous essayons de continuer la conversation et de se familiariser avec eux. »

« Ce qui fonctionne dans cette méthode », ajoute Leonid, « ce n’est pas notre visage ou nos questions. C’est que Dieu prépare une personne spéciale pour nous, pour qu’elle écoute ce que nous avons à lui dire. C’est très important. »

Après seulement deux semaines de porte-à-porte, l’équipe se réjouit que 26 nouveaux membres se sont ajoutés à l’église. En outre, les participants au programme de santé ont eu le plaisir d’apprendre à vivre plus longtemps et mieux, et ils étaient heureux d’avoir échangé avec les missionnaires. « Vous avez une équipe merveilleuse », dirent-ils à Leonid et à Anna. « Nous voulons être avec vous. Nous aimons ce que vous faites. »

Anna est particulièrement heureuse avec les répercussions du projet sur les jeunes. « Je suis si heureuse quand je les entends dire : « vous savez, nous avons l’impression que nous sommes dans le ciel. Nous avons l’impression que nous vivons vraiment ici. » À la maison, ils ont d’autre inquiétudes, mais ici ils sentent l’amour de Jésus. Lorsque nous travaillons avec Jésus et pour Lui, c’est la vie réelle. »

« Notre programme de jeunes fait partie de la plus grande mission du projet des villes », dit Leonid. « Ici nous sommes tous impliqués dans un projet et un esprit, un seul esprit, et c’est vraiment génial! »

« Ce projet est le résultat de beaucoup de prières », ajoute Anna. « Toute notre église mondiale a réfléchi sur les moyens de rejoindre les gens dans les villes. Si nous sommes tous ensemble, nous pouvons faire des choses merveilleuses – et Jésus reviendra! »

Anna Gavelo, 23 ans, a représenté la Division Eurasienne dans le compte du programme d’un an en mission. Elle, ainsi que 13 autres jeunes adultes, a travaillé à New York dans le cadre de la mission de l’église dans les villes.

*28 Octobre–3 Novembre

La foi dAbraham

Sabbat Après-Midi

Lecture de la semaine: Genèse 15:6; 2 Samuel 11, 12; Rom. 3:20, 31 ; 4:1-17; Gal. 3:21-23; 1 Jean 3:4.

Verset à mémoriser: « Annulons-nous donc la loi par la foi? Absolument pas! Au contraire, nous confirmons la loi » (Romains 3:31, DAR).

De plusieurs façons, Romains 4 contribue à la fondation de la doctrine biblique du salut par la foi seule, cette doctrine qui est au cœur de ce qui a commencé la réforme. En effet, il y a 500 ans cette semaine, tout a commencé par Luther, et les fidèles protestants n’ont jamais regardé en arrière.

À l’aide d’Abraham – le parangon de sainteté et de vertu – comme un exemple de quelqu’un qui avait besoin d’être sauvé par la grâce sans les œuvres de la loi, Paul n’a laissé aux lecteurs aucune place à l’incompréhension. Si les meilleurs œuvres et l’obéissance à la loi ne suffisent pas pour justifier une personne devant Dieu, quel autre espoir avons-nous? Si cela a dû être par la grâce avec Abraham, ce doit être la même chose avec tout le monde, aussi bien Juifs que Gentils.

Dans Romains 4, Paul révèle trois grandes étapes dans le plan du salut: (1) la promesse de la bénédiction divine (la promesse de la grâce), (2) la réponse humaine à cette promesse (la réponse de la foi) et (3) la déclaration divine de la justice créditée à ceux qui croient (la justification). Voilà comment cela a fonctionné avec Abraham, et voilà comment cela fonctionne avec nous.

Il est essentiel de se rappeler que pour Paul, le salut est une affaire de grâce; c’est quelque chose qui nous est donnée, sans tenir compte de notre incapacité à la mériter. Si nous méritions le salut, alors nous en serions redevables, et si nous sommes redevables envers le salut, c’est une dette et non un don. Et pour les êtres corrompus et déchus comme nous, le salut doit être un don.

Pour soutenir sa position sur le salut par la foi seule, Paul se réfère au livre de la Genèse, en citant Genèse 15:6 : « Abram eut confiance en l’Éternel, qui le lui imputa à justice » (LSG). Voici la justification par la foi dans l’une des premières pages de la Bible.

* Étudiez cette leçon pour le sabbat 4 Novembre.

Leçon

5

29 Octobre

La loi

Lisez Romains 3:31. Quel est le point de Paul ici? Pourquoi est-ce un point important pour nous en tant qu’Adventistes?

 

 

Dans ce passage, Paul déclare avec insistance que la foi n’annule pas la loi divine. Pourtant, même ceux qui ont observé la loi, même toute la loi de l’Ancien Testament, n’ont jamais été sauvés par elle. La religion de l’Ancien Testament, comme celle du Nouveau, a toujours été une religion de la grâce de Dieu, accordée aux pécheurs par la foi.

Lisez Romains 4:1-8. Comment cela indique-t-il que même dans l’Ancien Testament, le salut s’obtient par la foi et non par les œuvres de la loi?

 

 

Selon ce récit de l’Ancien Testament, Abraham a été déclaré juste parce qu’il a « eu confiance en Dieu. » Par conséquent, l’Ancien Testament lui-même enseigne la justice par la foi. Ainsi dit, toute implication que la foi « annule » la loi (du grec katargeo : « rendre inutile », « invalide ») est fausse; le salut par la foi fait entièrement partie de l’Ancien Testament. La grâce est enseignée tout au long de l’Ancien Testament. Qu’est-ce qui, par exemple, était le rituel du sanctuaire entier si ce n’est une représentation de comment les pécheurs sont sauvés, non par leurs propres œuvres, mais par la mort d’un substitut à leur place?

En outre, comment pouvez-vous expliquer comment David a été pardonné après l’affaire sordide avec Bathshéba? Certes, ce n’était pas en observant la loi qu’il a été sauvé, car il a violé tant de principes de la loi au point qu’elle le condamnait de nombreux chefs d’accusation. Si David devait être sauvé par la loi, alors il n’aurait pas été sauvé du tout.

Paul énonce la restauration de David en termes de faveur divine, à titre d’exemple de la justification par la foi. Le pardon était une loi de la grâce de Dieu. Alors, voici un autre exemple de la justification par la foi dans l’Ancien Testament. En fait, bien que beaucoup de gens dans l’Israël antique fussent devenus légalistes, la religion juive a toujours été une religion de grâce. Le légalisme était une perversion de la grâce, pas sa fondation.

Méditer pendant quelques minutes sur le péché de David et sa restauration (2 Samuel 11, 12 ; Psaume 51). Quel espoir pouvez-vous tirer de cette triste histoire pour vous-même? Y a-t-il une leçon ici sur comment, dans notre église, nous devons traiter ceux qui sont tombés?

Dimanche

30 Octobre

Dette ou grâce?

La question que Paul aborde ici est beaucoup plus que de la théologie. Elle est au cœur du salut et de notre relation avec Dieu. Si une personne croit qu’elle doit gagner l’approbation – qu’elle doit atteindre un certain niveau de sainteté avant d’être justifiée et pardonnée – alors elle compte naturellement sur le salut par elle-même et par ses actes. La religion peut devenir extrêmement égocentrique, sur la dernière chose dont tout le monde a besoin.

En revanche, si une personne saisit la bonne nouvelle selon laquelle la justification est un don de Dieu, qu’elle est totalement imméritée, combien plus facile et plus naturel est-il pour cette personne de tourner son attention sur l’amour de Dieu et la miséricorde, au lieu de se tourner sur elle-même?

Et en fin de compte, qui est le plus susceptible de refléter l’amour et le caractère de Dieu – celui qui est égocentrique ou celui qui est centré sur Dieu?

Lisez Romains 4:6-8. Comment Paul développe-t-il le thème de la justification par la foi?

 

 

« Le pécheur doit s’approcher de Christ avec foi, s’approprier Ses mérites, déposer ses péchés sur Celui qui s’offre à les porter, et recevoir Son pardon. C’est pour cela que Christ est venu dans le monde. Ainsi, la justice de Christ est imputée au pécheur repentant et croyant. Celui-ci devient membre de la famille royale. » – Ellen G. White, Messages choisis, vol. 1, p. 252.

Paul continue alors, expliquant que le salut par la foi est non seulement pour les Juifs, mais aussi pour les païens (Romains 4:9-12). En fait, si vous voulez rendre technique ce sujet, Abraham n’était pas un Juif; il venait d’un milieu païen (Josué 24:2). La distinction entre Juifs et Gentils n’existait pas en son temps. Quand Abraham a été justifié (Genèse 15:6), il n’était pas encore circoncis. Ainsi, Abraham engendra aussi bien les incirconcis que les circoncis, voilà un grand exemple que Paul peut utiliser pour étayer son argumentation sur l’universalité du salut. La mort de Christ était pour tout le monde, quelle que soit la race ou la nationalité (Hébreux 2:9).

Compte tenu de l’universalité de la croix, compte tenu de ce que nous dit la croix sur la valeur de chaque être humain, pourquoi les préjugés raciaux ou ethniques ou nationaux sont-ils une telle chose horrible? Comment pouvons-nous apprendre à reconnaitre l’existence d’un préjugé en nous-mêmes, et par la grâce de Dieu, le délaisser?

Lundi

31 Octobre

La promesse

Il y a 500 ans de cela que Martin Luther a accroché ses 95 thèses sur le mur de l’église de Wittenberg. Combien fascinant que le sujet d’aujourd’hui va aussi droit au cœur du salut par la foi.

Dans Romains 4:13, « la promesse » et « la loi » sont contrastées. Paul cherche à établir un fondement à partir de l’Ancien Testament pour son enseignement de la justice par la foi. Il trouve un exemple chez Abraham, que tous les Juifs acceptaient comme leur ancêtre. L’acceptation ou la justification étaient venues d’Abraham, tout à fait en dehors de la loi. Dieu fait une promesse à Abraham qu’il serait « l’héritier du monde. » Abraham crut à cette promesse; autrement dit, il a accepté le rôle que cela impliquait. Ainsi, Dieu a accepté et a œuvré à travers lui pour sauver le monde. Cela reste un puissant exemple de comment la grâce a été implantée dans l’Ancien Testament, ce qui est sans doute la raison pour laquelle Paul l’a utilisé.

Lisez Romains 4:14-17. Comment Paul continue-t-il de montrer comment le salut par la foi a été au centre de l’Ancien Testament? Voir aussi Galates 3:7-9.

 

 

 

Comme nous l’avons dit au début, il est important de se rappeler les destinataires de Paul. Ces croyants juifs étaient versés dans la loi de l’Ancien Testament, et beaucoup étaient venus à croire que leur salut reposait sur la façon dont ils observaient la loi, même si ce n’était pas ce qu’enseigne l’Ancien Testament.

En cherchant à remédier à cette fausse idéologie, Paul affirme qu’Abraham, même avant la loi au Sinaï, avait reçu les promesses, non par les œuvres de la loi (ce qui aurait été difficile, puisque la loi – la torah tout entière et le système cérémoniel – n’était pas encore en place), mais par la foi.

Si Paul se réfère ici à la loi morale exclusivement, qui existait en principe même avant le Sinaï, le point reste le même. Peut-être plus encore! Chercher à recevoir les promesses de Dieu par le biais de la loi, dit-il, invalide la foi, et la rend même inutile. Ce sont des paroles fortes, mais son point est que la foi sauve, et la loi condamne. Il cherche à enseigner comment il est futile de chercher le salut par la chose même qui conduit à la condamnation. Nous tous, Juifs et Gentils, avons violé la loi, et, par conséquent, nous avons tous besoin de la même chose qu’Abraham: la justice salvatrice de Jésus, qui nous est créditée par la foi – c’est là une vérité qui a abouti à la réforme protestante.

Mardi

1er Novembre

La loi et la foi

Comme nous l’avons vu hier, Paul a montré que la relation entre Dieu et Abraham a prouvé que le salut vient par la promesse de la grâce et non par la loi. Par conséquent, si les Juifs souhaitent être sauvés, ils devront abandonner la confiance en leurs œuvres et accepter la promesse abrahamique, alors accomplie en la venue du Messie. C’est la même chose, pour quiconque – Juif ou Gentil – pense que ses « bonnes » actions sont tout ce qu’il faut pour être agréable à Dieu.

« L’idée d’après laquelle un homme peut se sauver par ses œuvres se trouvait à la base de toutes les religions païennes … Partout où elle s’établit, elle renverse les digues qui s’opposent à l’envahissement du péché. » – Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 27. Qu’est-ce que cela signifie? Pourquoi l’idée que nous pouvons nous sauver par nos œuvres nous laisse plus ouverts au péché?

 

 

 

Comment Paul a-t-il expliqué la relation entre la loi et la foi dans Galates? Gal. 3:21-23.

 

 

S’il y a une loi qui pouvait donner la vie, cela aurait certainement été la loi de Dieu. Et pourtant, Paul dit qu’aucune loi ne peut donner la vie, pas même celle de Dieu, parce que tous ont violé cette loi, et tous sont condamnés par elle.

Mais la promesse de la foi, plus pleinement révélée par Christ, libère tous ceux qui croient de la condamnation en étant « sous la loi »; autrement dit, la foi les libère du fait d’être condamnés et accablés en essayant de gagner le salut par la loi. La loi devient un fardeau lorsqu’elle est présentée sans la foi et sans la grâce; parce que sans la foi, sans la grâce, sans la justice qui vient de la foi, être sous la loi, c’est être sous le fardeau et la condamnation du péché.

Combien la justice par la foi est-elle centrale à votre marche avec Dieu? Autrement dit, que pouvez-vous faire pour vous assurer qu’elle ne devient pas brouillée par les autres aspects de la vérité au point de perdre de vue cet enseignement crucial? Après tout, à quoi servent ces autres enseignements sans celui-ci?

Mercredi

2 Novembre

La loi et le péché

Nous entendons souvent les gens dire que dans la nouvelle alliance, la loi a été abolie, et ils citent des textes qu’ils croient prouver ce point. Cependant, ni la logique derrière cette déclaration, ni la théologie qu’elle sous-tend, n’est tout à fait saine.

Lisez 1 Jean 2:3-6, 3:4 et Romains 3:20. Que nous disent ces textes sur la relation entre la loi et le péché?

 

Quelques centaines d’années auparavant, l’écrivain irlandais Jonathan Swift a écrit: « mais quelqu’un dira-t-il que si les mots boire, tricher, mentir, voler, étaient, par acte du parlement ou de l’académie, éjectés de la langue française et des dictionnaires, nous nous réveillerions tous le lendemain matin tempérants, honnêtes, justes et amoureux de la vérité? Est-ce une conséquence juste? » – Jonathan Swift, A Modest Proposal and Other Satires (New York: Prometheus Books, 1995), p. 205.

De la même manière, si la loi de Dieu était abolie, alors pourquoi le mensonge, le meurtre et le vol continuent-ils d’être un péché ou un mal? Si la loi de Dieu était changée, alors la définition du péché devrait aussi être changée. Ou si la loi de Dieu était abolie, alors le péché devrait l’être aussi bien, et qui croit à cela? (Voir aussi 1 Jean 1:7-10; Jacques 1:14, 15.)

Dans le Nouveau Testament, la loi et l’évangile apparaissent. La loi indique ce qu’est le péché; l’évangile indique le remède au péché, c’est-à-dire, la mort et la résurrection de Jésus. S’il n’y a pas de loi, il n’y a pas de péché, et donc, de quoi sommes-nous sauvés? C’est uniquement dans le contexte de la loi et sa validité continue que l’évangile a un sens.

On entend souvent les gens dire que la croix a annulé la loi. C’est plutôt ironique, car la croix montre que la loi ne peut pas être abrogée ou modifiée. Si Dieu n’a pas abrogé ou même changé la loi avant que Jésus-Christ ne meurt sur la croix, pourquoi le ferait-Il après? Pourquoi ne pas se débarrasser de la loi après que l’humanité ait péché et ainsi épargner à l’humanité la sanction juridique qu’apporte la violation de la loi? De cette façon, Jésus n’aurait jamais dû mourir. La mort de Jésus montre que si la loi pouvait être modifiée ou abrogée, cela aurait dû être fait avant, et non après la croix. Ainsi, rien ne prouve la validité perpétuelle de la loi autant que la mort de Jésus, une mort qui a eu lieu précisément parce que la loi ne pouvait pas être changée. Si la loi avait été modifiée pour nous accommoder dans notre condition déchue, cela n’aurait-il pas été une meilleure solution au problème du péché, au lieu que Jésus vienne mourir?

S’il n’y a aucune loi divine contre l’adultère, l’acte causerait-il moins de douleur et de mal qu’il le fait maintenant à ceux qui en sont victimes? Comment votre réponse vous aide à comprendre pourquoi la loi de Dieu est toujours en vigueur? Quelle a été votre expérience avec les conséquences de la violation de la loi de Dieu?

Jeudi

3 Novembre

Réflexion avancée: Lisez Ellen G. White, « Le Christ, centre du message », chap. 61, dans Messages choisi, vol. 1; « L’appel d’Abraham », chap. 11; « La loi et les alliances », chap. 32, dans Patriarches et prophètes; « Le sermon sur la montagne » chap. 31; « Controverses », chap. 66; « Tout est accompli », chap. 79, dans Jésus-Christ.

« ‘’Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due’’ (Rom. 4:4, LSG). L’Apôtre explique ici le passage cité (Genèse 15:4-6), pour conclure et prouver que la justification s’obtient par la foi et non par les œuvres. Ce qu’il fait d’abord en expliquant le sens des paroles « lui imputa à justice ». Ces paroles expliquent que Dieu reçoit les pécheurs par la grâce et non à cause de leurs œuvres. » – Martin Luther, Commentary on Romans, p. 82.

« Si Satan peut réussir à amener l’homme à donner de la valeur à ses propres œuvres comme étant des œuvres de mérite et de droiture, il sait qu’il peut le vaincre par ses tentations et faire de lui sa victime et sa proie … Mettez le sang de l’agneau du calvaire sur les portes, et vous serez en sécurité. » – Ellen G. White, Advent Review and Sabbath Herald, 3 Sept. 1889.

Discussion:

Pourquoi est-il si important de comprendre le salut par la foi sans les œuvres de la loi? Contre quel genre d’erreurs cette connaissance peut nous protéger? Quels dangers attendent ceux qui perdent de vue cet enseignement biblique crucial?

Quelles autres raisons pouvez-vous donner pour expliquer la validité continue de la loi de Dieu, même lorsque nous comprenons que la loi et son obéissance ne sont pas ce qui nous sauve?

La question fondamentale à la base de la réforme, c’est comment sommes-nous sauvés? Quelles sont les moyens par lesquels nous pouvons ouvertement et franchement parler de la différence entre les protestants et les catholiques sur cet important sujet, tout en ne faisant pas des attaques personnelles contre qui que ce soit?

En tant que pécheurs justifiés, nous avons été rendus bénéficiaires de la grâce et de la faveur imméritée de Dieu, contre qui nous avons péché. Comment ce fait devrait-il influencer comment nous traitons les autres? Combien sommes-nous pleins de grâce et de faveur envers ceux qui nous ont fait du tort et ne méritent vraiment pas notre grâce et notre faveur?

Vendredi

Histoire Missionnaire

De la mafia aux messagers de Dieu: 1er partie

Bien que son grand-père fût un Imam, et que ses nombreux parents fussent des musulmans, Igor a reçu une éducation laïque. Excellant dans le sport, il devint rapidement un chef de file, respecté et craint par les autres garçons dans la rue.

Ce leadeurship, ce respect et cette crainte pour Igor le suivirent jusqu’à l’âge adulte, où il fut fortement impliqué dans la mafia. Les armes, l’argent facile et le brigandage devinrent partie intégrante de sa vie. Mais malgré l’excitation de sa vie, Igor sentait qu’il lui manquait quelque chose. Il y avait un trou qu’il ne pouvait pas n’arrive pas à combler, donc il a entrepris des recherches.

Tout d’abord, par curiosité, il s’est rendu au peuple de Hare Krishna. Puis il se rendit à l’Église orthodoxe russe, puis à la mosquée, mais encore Igor n’a pas trouvé « cette chose » insaisissable.

Un jour, un ami dit à Igor qu’il connaissait un homme qui possédait une Bible.

Intrigué, Igor voulut en savoir plus, si l’ami pouvait le mettre en contact avec l’homme. « Sais-tu que le propriétaire de la Bible a lu dans la Bible à propos des aliments impurs – et comment on ne devait pas manger du porc? » C’était nouveau pour Igor; il pensait que c’est le Coran seul qui enseignait ces choses.

Au cours des prochains mois, Igor appela ce croyant, qui lui expliqua toujours patiemment les choses de la Bible, à plusieurs reprises. Enfin, le croyant invita Igor à aller à l’église avec lui.

« Je ne vais jamais visiter ton église » répondit rudement Igor. Mais le croyant ne perdit pas courage et continua à rester en contact avec cet homme dur de la mafia. Six mois plus tard, il invita de nouveau Igor à visiter son église, et cette fois, Igor accepta.

Le jour du sabbat, Igor monta dans sa voiture (après sa routine habituelle de vérification des engins explosifs cachés) et alla à l’église.

Le groupe religieux se réunissait dans un petit établissement en location qui n’était pas joli; néanmoins, Igor se sentit attiré à l’endroit. Certains membres de l’église regardait l’homme de la mafia avec suspicion, mais Igor continua à aller. En apprenant de plus en plus de la Bible, Igor la compara au Coran.

« Je connaissais assez bien l’histoire », rappela Igor, « et je pouvais comparer les enseignements des deux livres. Finalement, c’était la vérité de la

Bible qui m’a conquis. »

Avant son baptême, Igor a étudié la Bible avec le pasteur adventiste du septième jour, en le harcelant de questions à chaque séance. Puis un éminent évangéliste vint à Kazan, et à la fin de ces réunions, Igor fut baptisé à l’âge de 35 ans.

« Quand j’ai été baptisé, j’ai compris que je ne pouvais plus participer aux activités de la mafia. Mais quand bien même je ne pratiquais plus ces mauvaises choses, j’étais encore un vandale », admet Igor.

À suivre ….

*4–10 Novembre

Adam et Jésus

Sabbat Après Midi

Lecture de la semaine: Romains 5.

Verset à mémoriser: « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:1, 2).

Paul a établi la doctrine selon laquelle la justification, ou l’acceptation par Dieu, vient seulement par la foi en Jésus-Christ, car Sa justice seule est suffisante pour nous donner le droit de nous présenter devant notre Seigneur. S’appuyant sur cette grande vérité, Paul développe désormais ce thème plus en détails. Montrant que le salut doit être reçu par la foi et non par les œuvres, pas même pour quelqu’un d’aussi « juste » qu’Abraham, Paul revient en arrière pour porter son attention sur la grande image – ce qui a causé le péché, la souffrance et la mort, et comment la solution a été trouvée en Christ, et ce qu’Il a fait pour la race humaine.

Par la chute d’un seul homme, Adam, toute l’humanité faisait face à la condamnation, à l’aliénation et à la mort; grâce à la victoire d’un seul homme, Jésus, tout le monde a été placé sur de nouvelles bases devant Dieu. Par la foi en Jésus, le rapport de leurs péchés et la punition due à ces péchés pouvaient être expiés et pardonnés à jamais.

Les contrastes que Paul établit entre Adam et Jésus montrent comment Christ est venu pour annuler ce qu’Adam avait fait, et montrer que par la foi, les victimes du péché d’Adam peuvent être sauvées par Jésus, le Sauveur. Le fondement de tout cela est la croix de Christ et Sa mort substitutive, ce qui ouvre la voie à chaque être humain, Juif ou païen, d’être sauvé par Jésus, qui, par Son sang, a apporté la justification à tous ceux qui L’acceptent.

Surement, c’est un thème digne d’intérêt, car c’est le fondement de toute notre espérance.

* Étudiez cette leçon pour le sabbat 11 Novembre.

Leçon

6

5 Novembre

Justifiés par la foi

Lisez Romains 5:1-5. Sur les lignes ci-dessous, résumez le message de Paul. Que pouvez-vous en tirer pour vous-même maintenant?

 

 

« Être justifié » c’est littéralement « avoir été justifié ». Le verbe grec présente l’action en cours d’achèvement. Nous avons été déclarés justes, ou considérés comme justes, pas à travers des œuvres de la loi, mais par notre acceptation des mérites de Jésus-Christ. La vie parfaite que Jésus a vécue sur cette terre, Sa parfaite observation de la loi, nous a été créditée.

Dans le même temps, tous nos péchés ont été déchargés sur Jésus. Dieu a considéré que c’est Jésus qui a commis ces péchés, pas nous, et c’est ainsi que nous pouvons être épargnés de la peine que nous méritons. Cette peine est tombée sur Christ en notre faveur, afin que nous n’ayons jamais à y faire face nous-mêmes. Quelle nouvelle plus glorieuse que celle-ci peut-il y avoir pour le pécheur?

Le mot grec traduit par « la gloire » dans Romains 5:3 est celui traduit par « se réjouir », dans Romains 5:2. S’il est traduit « se réjouir » dans Romains 5:3, aussi, (comme dans certaines versions), la connexion entre Romains 5:2 et Romains 5:3 est-elle plus clairement visible. Ceux qui sont justifiés peuvent se réjouir dans la tribulation parce qu’ils ont leur foi et leur confiance en Jésus-Christ. Ils ont confiance que Dieu mènera toutes choses à bien. Ils considèreront comme un honneur de souffrir pour l’amour de Christ. (Voir 1 Pierre 4:13.)

Notez aussi la progression dans Romains 5:3-5.

1. La patience. Le mot grec traduit ainsi est hupomone, qui signifie « endurance inébranlable ». C’est le type d’endurance que la tribulation développe chez celui qui maintient la foi et qui ne perd pas de vue l’espoir qu’il a en Christ, bien que faisant face aux défis et à la souffrance qui peuvent rendre la vie si misérable parfois.

2. L’expérience. Le mot grec traduit ainsi est dokime, qui signifie littéralement « la qualité d’être approuvé »; par conséquent, « le caractère », ou plus précisément, « le caractère approuvé. » Celui qui endure patiemment les épreuves peut développer un caractère agréable à Dieu.

3. L’espérance. L’endurance et l’approbation conduisent naturellement à l’espérance – l’espérance qu’on trouve en Jésus et dans la promesse du salut en Lui. Tant que nous nous accrochons à Jésus par la foi, la repentance et l’obéissance, nous avons tout à espérer.

Qu’est-ce qui est la seule chose dans toute votre vie que vous espérez plus que toute autre chose? Comment cet espoir peut-il être accompli en Jésus? Ou peut-il s’accomplir? Si non, êtes-vous certain de mettre tant d’espoir en cela?

 

Dimanche

6 Novembre

Quand nous étions encore pécheurs

Lisez Romains 5:6-8. Que nous apprend ce passage à propos du caractère de Dieu, et pourquoi il est si plein d’espoir pour nous?

 

 

Quand Adam et Ève avaient honteusement et inexcusablement transgressé l’exigence divine, Dieu a pris les premiers pas vers la réconciliation. Depuis lors, Dieu a pris l’initiative en fournissant un moyen de salut et en invitant les hommes et les femmes à l’accepter. « Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé Son Fils » (Galates 4:4, LSG).

Romains 5:9 dit que nous pouvons être sauvés de la colère de Dieu à travers Jésus. Comment comprendre ce que cela signifie?

 

À la veille de leur départ d’Égypte, le sang sur les poteaux des Israélites en Égypte avait protégé les premiers-nés israélites de la colère qui avait frappé les premiers-nés d’Égypte. De la même façon, le sang de Jésus-Christ garantit que quiconque est justifié et conserve ce statut sera protégé lorsque la colère de Dieu détruira finalement le péché à la fin des temps.

Certaines personnes luttent avec l’idée d’un Dieu aimant qui se met en colère. Mais c’est précisément à cause de Son amour que ce courroux existe. Comment Dieu, qui aime le monde, ne serait-Il pas en colère contre le péché? S’Il était indifférent de nous, Il ne se soucierait pas de ce qui se passe ici. Regardez dans le monde et voyez ce que le péché a fait de Sa création. Comment Dieu ne peut-Il pas être en courroux contre ce mal et cette dévastation?

De quelles autres raisons devons-nous nous réjouir? Rom. 5:10, 11.

 

Certains commentateurs ont vu dans Romains 5:10 une référence à la vie que Christ a vécue sur cette terre, au cours de laquelle Il a fait preuve d’un caractère parfait qu’Il propose maintenant comme crédit à nous tous. Bien que ce soit certainement ce que la vie parfaite de Christ a accompli, Paul semble être emphatique sur le fait que, bien que Christ fût mort, Il est ressuscité et est vivant pour toujours (voir Heb. 7:25). Parce qu’Il vit, nous sommes sauvés. S’Il était resté dans le tombeau, nos espoirs auraient péri avec Lui. Romains 5:11 poursuit avec les raisons pour lesquelles nous devons nous réjouir dans le Seigneur, et c’est à cause de ce que Jésus a accompli pour nous.

Lundi

7 Novembre

Mourir du péché

La mort est un ennemi, l’ultime ennemi. Quand Dieu a créé la famille humaine, Il avait pour dessein que ses membres vivent éternellement. À quelques exceptions près, les humains ne veulent pas mourir; et ceux qui choisissent de mourir ne le font qu’après une plus grande angoisse personnelle et la souffrance. La mort va à l’encontre de notre nature la plus fondamentale. Et cela parce que depuis le début, nous avons été créés pour vivre éternellement. Sans le péché, la mort serait une inconnue.

Lisez Romains 5:12. Que décrit Paul ici? Qu’est-ce que cela nous dit?

 

 

Les commentateurs ont plus argumenté sur ce passage de l’Écriture que sur la plupart des autres passages. La raison est peut-être, comme indiqué dans The SDA Bible Commentary, vol. 6, p. 529, que ces commentateurs tentent d’utiliser le passage à des fins autres que Paul l’a destiné. »

Un point sur lequel ils argumentent est plus ceci: de quelle manière le péché d’Adam était-il transmis à sa postérité? Les descendants d’Adam partagent-ils la culpabilité du péché d’Adam, ou sont-ils coupables devant Dieu à cause de leurs propres péchés? Les gens ont essayé de trouver une réponse à cette question, d’après ce texte, mais ce n’est pas le problème que traitait Paul. Il avait un tout autre objectif à l’esprit. Il souligne à nouveau ce qu’il a déjà dit: « car tous ont péché » (Romains 3:23). Nous devons reconnaitre que nous sommes pécheurs, parce que c’est la seule façon pour nous de réaliser notre besoin d’un Sauveur. Ici Paul a essayé d’amener ses lecteurs à se rendre compte juste combien le péché est mauvais, et ce qu’il a apporté dans ce monde par Adam. Ensuite, il montre ce que Dieu nous offre en Jésus comme le seul remède à la tragédie que le péché d’Adam a apporté à notre monde.

Pourtant, ce texte parle seulement du problème, la mort en Adam – pas de la solution, la vie en Christ. Un des aspects les plus glorieux de l’évangile est que la mort a été engloutie dans la vie. Jésus a traversé les antres de la mort et brisé ses liens. Il dit : « Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J’étais mort; et voici, Je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts » (Apo. 1:18). Parce que Jésus a les clés, l’ennemi ne peut plus tenir ses victimes dans la tombe.

Quelle a été votre expérience avec la réalité et la tragédie de la mort? Pourquoi, face à cet ennemi implacable, devons-nous avoir espoir en quelque chose de plus grand que nous-mêmes ou plus grand que tout ce que ce monde offre?

 

Mardi

8 Novembre

D’Adam à Moïse

Lisez Romains 5:13, 14. Que nous enseigne Paul ici sur la loi?

 

 

De quoi parle Paul ici? L’expression « jusqu’à ce que la loi » est mise en parallèle avec l’affirmation « d’Adam à Moïse. » Paul parle de l’époque de la création du monde au Sinaï, avant l’introduction officielle des règles et des lois du système israélite, y compris, bien sûr, les dix commandements.

« Jusqu’à ce que la loi » signifie jusqu’à ce que les détails des exigences de Dieu dans les différentes lois ne soient donnés à Israël au Sinaï. Le péché a existé avant Sinaï. Comment pouvait-il ne pas? Le mensonge, le meurtre, l’adultère et l’idolâtrie n’étaient-ils pas des péchés avant cette date? Bien sûr, ils l’étaient.

Il est vrai qu’avant le Sinaï, la race humaine en général avait seulement une révélation limitée de Dieu, mais ils savaient évidemment assez pour être tenus responsables de leurs péchés. Dieu est juste et Il ne peut punir personne injustement. Les gens mouraient dans le monde pré-Sinaï, comme le souligne Paul ici. La mort passe à tous. Bien qu’ils n’aient pas péché contre un commandement expressément révélé, ils avaient péché néanmoins. Ils avaient les révélations de Dieu dans la nature, auxquelles ils n’avaient pas répondu et ainsi, ils étaient coupables. « En effet, les perfections invisibles de Dieu … se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans Ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables » (Romains 1:20, LSG).

À quel dessein Dieu se révèle-t-Il plus pleinement dans la « loi »? Rom. 5:20, 21.

 

L’instruction donnée au Sinaï inclut la loi morale, bien qu’elle existât avant cette date. Cependant, selon la Bible, c’était la première fois que cette loi a été rédigée et largement proclamée.

Quand les Israélites ont commencé à se voir à travers ces exigences divines, ils découvrirent qu’ils étaient indignes et coupables. En d’autres termes, « l’offense » abonda. Tout à coup, ils ont réalisé l’ampleur de leurs transgressions. Une telle révélation visait à les aider à voir leur besoin d’un Sauveur, et à les conduire à accepter la grâce si gracieusement offerte par Dieu. Comme souligné avant, la vraie version de la foi de l’Ancien Testament n’était pas légaliste.

Comment les lois dans votre propre pays vous révèlent une conception humaine du bien et du mal? Si les lois humaines peuvent faire cela, alors qu’en sera-t-il de la loi éternelle de Dieu?

Mercredi

9 Novembre

Jésus, le second Adam

« Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes » (Rom. 5:18, 19, LSG). Quel contraste nous est présenté ici? Quel espoir nous est offert en Christ?

 

 

En tant qu’humains, nous n’avons rien reçu d’Adam, sinon la peine de mort. Christ, cependant, est intervenu et passé sur le terrain où Adam avait échoué, supportant toutes les épreuves en faveur des humains. Il a racheté l’échec honteux d’Adam, et ainsi, en tant que notre substitut, Il nous a placés dans une position avantageuse avec Dieu. Par conséquent, Jésus est le « second Adam. »

« Le second Adam était un agent moral libre, tenu pour responsable de Sa conduite. Entouré par des influences extrêmement subtiles et trompeuses, Il était beaucoup moins favorisé que le premier Adam pour mener une vie sans péché. Pourtant, au milieu des pécheurs, Il a résisté à toute tentation de péché et maintenu Son innocence. Il est sans péché à jamais. » – Ellen G. White Comments, The SDA Bible Commentary, vol. 6, p. 1074.

Comment les actes d’Adam et de Christ sont-ils contrastés dans Romains 5:15-19?

 

 

Considérez les idées opposées ici: la mort et la vie; la désobéissance et l’obéissance; la condamnation et la justification; le péché et la justice. Jésus est venu et a défait tout ce qu’Adam avait fait!

C’est aussi fascinant, au point que le mot « don » apparaisse cinq fois dans Romains 5:15-17. Cinq fois! Le point est simple: Paul souligne que la justification n’est pas gagnée; c’est un don, un cadeau. C’est quelque chose que nous ne méritons pas. Comme tous les dons, nous devons tendre la main et l’accepter, et dans ce cas, nous proclamons ce don par la foi.

Quel est le meilleur don que vous aviez reçu? Qu’est-ce qui le rend si bon, si spécial? Comment le fait qu’il s’agissait d’un don, par opposition à quelque chose que vous avez gagné, vous amène à l’apprécier beaucoup plus? Pourtant, comment peut-on oser comparer ce don à ce que nous avons en Jésus?

Jeudi

10 Novembre

Réflexion avancée: Lisez Ellen G. White, « Viatique de la vie journalière » pp. 334-343, dans Le ministère de la guérison; « Le Christ, centre du message », chap. 61, dans Messages choisis, vol. 1; « La tentation et la chute », chap. 3, dans Patriarches et prophètes; « La justification », pp. 712–714, dans The SDA Encyclopedia.

« Beaucoup se trompent au sujet de l’état de leur Cœur. Ils ne se rendent pas compte que le cœur naturel est trompeur par-dessus tout et désespérément mauvais. Ils se drapent dans leur propre justice et sont satisfaits quand ils ont atteint leur propre idéal humain quant au caractère. » – Ellen G. White, Messages choisis, vol. 1, p. 376.

« Un grand besoin se fait sentir: que Christ soit prêché comme le seul espoir de salut. Quand la doctrine de la justification par la foi fut présentée à l’assemblée de Rome, elle fut pour beaucoup ce qu’est une eau fraiche pour le voyageur altéré. La pensée que la justice de Christ nous est imputée sans qu’il y ait mérite de notre part, comme un libre don de Dieu, sembla précieuse » – idem, p. 422.

« ‘’Lequel est la figure de celui qui devait venir’’ (Rom. 5:14). Comment Adam est-il une figure de Christ? Quand Adam est devenu la cause de mort pour ses descendants, même s’ils n’ont pas mangé de l’arbre interdit, alors Christ est devenu un distributeur de la justice à ceux qui sont de Lui, bien qu’ils n’aient gagné aucune justice; c’est par la croix qu’Il a assuré la justice à tous les hommes. La figure de la transgression d’Adam est en nous, car nous mourrons comme si nous avions péché comme il l’a fait. La figure de Christ est en nous, car nous vivons comme si nous avions accompli toute justice comme il l’a fait. » – Martin Luther, Commentary on Romans, pp. 96, 97.

Discussion:

Comment comprenons-nous la citation suivante d’Ellen G. White: « Il nous faut étudier de plus près la Parole de Dieu; Daniel et Apocalypse notamment devraient être l’objet de notre attention comme jamais auparavant dans l’histoire de notre œuvre. Nous pourrions parler moins, sur certains points, au sujet du pouvoir [catholique] romain et de la papauté, mais nous devrions attirer l’attention des gens sur ce que les prophètes et les apôtres ont écrit sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu. » – Ellen G. White, Évangéliser, p. 518.

Pensez à la réalité de la mort, à ce qu’elle fait non seulement à la vie, mais aussi au sens de la vie. De nombreux écrivains et philosophes ont déploré l’insignifiance ultime de la vie parce qu’elle se termine par la mort éternelle. Comment nous, en tant que chrétiens, leur répondons-nous? Pourquoi l’espérance que nous avons en Jésus est-elle la seule réponse à ce dilemme?

Tout comme la chute d’Adam a imposé une nature déchue sur nous tous, la victoire de Jésus offre la promesse de la vie éternelle à tous ceux qui l’acceptent par la foi, sans exception. Avec cette disposition merveilleuse pour nous, qu’est-ce qui peut empêcher les gens de sortir et de déclarer cela pour eux-mêmes avec impatience? Comment chacun d’entre nous peut-il aider ceux qui cherchent la vérité à mieux comprendre ce que Christ leur propose et ce qu’Il a fait pour eux?