École Du Sabbat, 4ème trimestre 2016 – Le Livre de Job

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Les commentaires pour les moniteurs sont écrits par:


— Prof. Martin G. Klingbeil, spécialiste d’études bibliques et archéologiques à Southern Adventist University, Collegedale, Tenn., États-Unis. Il est aussi Directeur Adjoint de l’Institut d’Archéologie de la même université.


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Contributeur principal


Clifford R. Goldstein


Édition anglaise


— Clifford R. Goldstein


— Soraya Homayouni


Coordinateur – Pacific Press®


Wendy Marcum


1 La fin— 24–30 Septembre 5


2 Le grand conflit — 1er–7 Octobre 18


3 « Est-ce pour rien que Job craint Dieu? » — 8–14 Octobre 31


4 Dieu et la souffrance humaine — 15–21 Octobre 44


5 Maudire le jour — 22–28 Octobre 57


6 La malédiction sans cause?— 29 Octobre– 4 Novembre 72


7 La répression punitive — 5–11 Novembre 85


8 Le sang innocent — 12–18 Novembre 98


9 Intimations d’espérance — 19–25 Novembre 111


10 La colère d’Élihu — 26 Novembre– 2 Décembre 124


11 Hors de la tempête — 3–9 Décembre 137


12 Le Rédempteur de Job — 10–16 Décembre 150


13 Le caractère de Job — 17–23 Décembre 163


14 Quelques enseignements de Job — 24–30 Décembre 176


Bureau Éditorial — 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904.


Visitez-nous sur le site web: http://www.absg.adventist.org


Sommaire


Direction de la Publication


— Lea Alexander Greve


— Sharon Thomas-Crews


Directeur Artistique & Illustrateur


Lars Justinen


Traduction et édition française


Dr. Cyril H. Kparou


Coordination – WAD


— Dr. Abraham D. Obaya


— Vincent Same


Coordination – MENA


Michael Eckert


Malgré toute la propagande populaire divergente, les chrétiens ont des raisons très logiques et rationnelles à croire en Dieu. Bien que ce soient des « meilleurs et brillants » savants qui affirment que les concepts évolutifs de « sélection naturelle » et de « mutation aléatoire » peuvent expliquer la complexité, l’émerveillement et la beauté de la vie, beaucoup de gens ne le croient pas et avec raison. Et malgré les dernières déclarations « scientifiques » selon lesquelles l’univers est venu de « rien », la plupart des gens trouvent l’idée d’un Dieu éternel vivant, par opposition au « néant », comme l’explication la plus logique et la plus satisfaisante pour la création.


Et pourtant, même avec la raison ferme et logique de notre côté, il y a le problème du mal qui est toujours présent. Et donc l’éternelle question: Si Dieu existe, et s’Il est bon, amour et tout-puissant, pourquoi tant de souffrances?


De là vient l’importance de l’étude de ce trimestre: le livre de Job. Combien fascinant que Job, qui traite de l’éternelle question, a été l’un des premiers livres écrits de la Bible. Dieu nous a donné, dès le début, des réponses à la plus difficile de toutes les questions.


Des réponses, mais pas toutes. Probablement pas un livre de la Bible ne pourrait répondre à toutes; même la Bible dans son ensemble ne le peut. Néanmoins, Job enlève un voile et révèle au lecteur une réalité au-delà de ce que nos sens, même au moyen des dispositifs scientifiques, ne peuvent nous montrer. Cela nous emmène dans un monde incroyablement proche, bien que loin de nous en un sens. Le livre de Job nous montre ce que le reste de la Bible révèle aussi bien: le naturel et le surnaturel sont indissociablement liés. Job est un drame qui dépeint le principe et la mise en garde que Paul a exprimé des années plus tard: « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » (Eph. 6:12, LSG).


Bien que parlant pratiquement d’un seul homme, le livre de Job est l’histoire en ce sens que nous souffrons tous d’une manière qui semble n’avoir aucun sens. Et même l’histoire de quatre hommes qui viennent à lui reflète aussi notre situation, car qui parmi nous n’a pas tenté de venir à bout des souffrances des autres?


Pourtant, nous aurions manqué un point crucial sur le livre de Job si nous nous limitions seulement à la souffrance née des tentatives des humains pour comprendre la misère de l’humanité. L’histoire apparait dans un contexte, celui du grand conflit entre Christ et Satan, qui est dépeint ici en des termes les plus littéraux. Et cela parce que c’est le plus littéral des conflits, qui a commencé dans le ciel et se joue ici dans le cœur, l’esprit et le corps de tout être humain.


Les leçons de ce trimestre analysent l’histoire de Job, à la fois de près, dans le drame immédiat du récit, et de loin, en ce sens que nous savons non seulement comment le livre se termine, mais aussi le plus grand fond dans lequel il se déroule. En tant que lecteurs, avec la connaissance, non seulement du livre de Job, mais aussi de toute la Bible, une question cruciale pour nous est d’essayer de mettre tout ensemble. Nous essayons de comprendre autant que possible, non seulement pourquoi nous vivons dans un monde du mal, mais plus important, comment nous vivons dans un tel monde.


Bien sûr, même après avoir étudié le livre de Job, même dans le contexte du reste de la Bible, l’éternelle question reste. Nous sommes assurés, cependant, de la réponse pérenne: Jésus-Christ, en qui « nous avons la rédemption par Son sang » (Eph. 1: 7, LSG) – Celui par qui viennent toutes les réponses.


Clifford Goldstein est l’éditeur du Guide d’Étude Biblique de l’École du Sabbat Adulte. Il travaille à la Conférence Générale depuis 1984.



L’éternelle question


Job enlève un voile et révèle au lecteur une réalité au-delà de ce que nos sens, même au moyen des dispositifs scientifiques, ne peuvent nous montrer.


Soyez motivé à explorer, appliquer et créer.


Nous espérons que cette version du guide du moniteur encouragera les membres dans les cellules de l’École du Sabbat Adulte, pour faire exactement cela — explorer, appliquer, et créer. Chaque leçon hebdomadaire du moniteur amène votre classe à travers le processus d’apprentissage suivant, basé sur le cycle d’apprentissage naturel:


  1. Pourquoi cette leçon est-elle importante pour moi? (Motiver);

  1. Que dois-je savoir de la Parole de Dieu? (Explorer);

  1. Comment puis-je pratiquer ce que j’ai appris de la Parole de Dieu? (Appliquer); et

  1. Que puis-je faire de ce que j’ai appris de la Parole de Dieu? (Créer).

Et pour les moniteurs qui n’ont pas eu le temps de se préparer suffisamment pendant la semaine, il y a un résumé d’une page, facile à assimiler, dans la section « La leçon en bref ».


Voici un bref aperçu des quatre étapes du cycle d’apprentissage naturel et des suggestions sur la façon dont vous, en tant que moniteur, pouvez aborder chaque partie:


Étape 1—Motiver: Établissez un lien entre les expériences des membres et la notion centrale de la leçon pour montrer pourquoi la leçon est importante pour leur vie. Aidez-les à répondre à la question: pourquoi la leçon de cette semaine est-elle importante pour moi?


Étape 2—Explorer: Présentez aux membres les informations bibliques dont ils ont besoin pour comprendre la notion centrale de la leçon. (Ces informations pourraient inclure des faits sur des personnes; des lieux; des détails sur des faits culturels, historiques et / ou géographiques; l’intrigue ou ce qui se passe; et les conflits ou les tensions dans les textes que vous étudiez). Aidez les apprenants à répondre à la question : que dois-je savoir de la Parole de Dieu?


Étape 3—Appliquer: Fournir des occasions aux membres pour pratiquer les informations données à l’étape 2. Cette étape est cruciale; les informations à elles seules ne suffisent pas pour aider une personne à grandir en Christ. Aidez les membres à répondre à la question : comment puis-je appliquer à ma vie ce que j’ai appris?


Étape 4—Créer: Enfin, encouragez les membres à appliquer la parole suivante: « Mettez la Parole en pratique. Ne soyez pas seulement des auditeurs qui s’abusent eux-mêmes » (Jacques 1:22, BJ). Invitez-les à répondre à la leçon d’une manière pratique. Cette étape donne aux membres, individuellement et en groupe, des occasions d’expression de soi et d’exploration créative. Toutes ces activités devraient aider les membres à répondre à la question: par la grâce de Dieu, que puis-je faire de ce que j’ai appris de la leçon de cette semaine?


Si les moniteurs utilisent le matériel de chacune de ces quatre étapes, ils toucheront presque chaque membre de leurs classes: ceux qui aiment parler de ce qui se passe dans leur vie, ceux qui veulent plus d’informations sur les textes en cours d’étude, ceux qui veulent savoir comment tout s’applique dans la vie pratique, et ceux qui veulent sortir et appliquer ce qu’ils ont appris.


Comment utiliser ce guide du moniteur


La fin


Sabbat Après-Midi


Lecture de la semaine: Job 42:10–17; Gen. 4:8; Matt.

14:10; 1 Cor. 4:5; Dan. 2:44; Job 14:14, 15.


Verset à mémoriser: « Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en Moi vivra, quand même il serait mort » (Jean 11:25, LSG).


Lors des cours de dissertation, les élèves apprennent l’importance d’une bonne fin de rédaction. En particulier, dans la fiction, où tout est imaginaire, l’auteur a besoin d’amener la fin à une conclusion satisfaisante. Même dans le cas des écrits qui ne sont pas des fictions, une bonne fin est importante.


Mais qu’en est-il de la réalité? Qu’en est-il de la vie elle-même, vécue, non pas dans les pages d’un livre ou dans un script de film, mais dans la chair et le sang? Que dire de nos propres histoires? Quel genre de finalité ont-elles? Comment se terminent-elles? Ces fins désespérées sont-elles soigneusement liées ensemble, comme dans un bon écrit littéraire?


Cela ne semble pas être le cas, n’est-ce pas? Comment nos histoires pourraient-elles bien finir, alors qu’elles se terminent toujours par la mort? Dans ce sens, nous n’avons jamais de vraies fins heureuses, car depuis quand la mort est-elle un événement heureux?


La même chose est vraie avec l’histoire de Job. Bien que sa conclusion soit souvent dépeinte comme une fin heureuse, du moins contrairement à tout ce que Job avait souffert, elle n’est vraiment pas heureuse, parce que cette histoire aussi se termine par la mort.


Cette semaine, alors que nous commençons le livre de Job, nous allons le commencer par la fin, car il soulève des questions au sujet de notre propre finalité, aussi bien pour aujourd’hui que pour l’éternité.


* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 1er Octobre.



Leçon


1


* 24–30 Septembre


(page 6 de l’édition standard)


25 Septembre


Heureux pour toujours?


Souvent les histoires enfantines se terminent par l’expression: « Et ils vécurent heureux pour toujours. » Dans certaines langues, c’est presqu’un cliché. L’idée est que quel que soit le drame – une princesse kidnappée, un loup féroce, un roi méchant – le héros, et peut-être sa nouvelle épouse, triomphe à la fin.


Voilà comment le livre de Job se termine, du moins au premier coup d’œil. Après toutes les épreuves et les malheurs qui se sont abattus sur lui, Job termine sur ce qui pourrait être décrit comme une note relativement positive.


Lisez Job 42: 10-17, les derniers versets de tout le livre. Que nous disent-ils sur la façon dont Job finit ses jours?


Sans nul doute: si vous posez la question à quelqu’un à propos d’un livre de la Bible qui termine bien pour le personnage principal, un livre qui a eu une fin « heureuse pour toujours », beaucoup mentionneront le livre de Job.


Après tout, voyez tout ce que Job avait avant que l’histoire ne close. Famille et amis, qui n’étaient pas présents pendant les épreuves (à l’exception d’Éliphaz, de Bildad, de Tsophar, d’Élihu, et de la femme de Job), viennent, et ils le réconfortent. Ils étaient aussi généreux, et ils lui donnèrent de l’argent. À la fin de l’histoire, Job avait deux fois plus qu’il n’avait au début de l’histoire, du moins en termes de richesse matérielle (cf. Job 42:12 à Job 1: 3). Il avait dix enfants, sept fils et trois filles, pour remplacer les sept fils et les trois filles qui étaient morts (cf. Job 1: 2, 18, 19), et « Il n’y avait pas dans tout le pays d’aussi belles femmes que les filles de Job. » (Job 42:15), quelque chose qui n’était pas dite à propos de ses premières filles. Et cet homme qui avait été si sûr d’être à quelques bouts de la mort, vécut encore 140 ans. « Et Job mourut, âgé et rassasié de jours. » (Job 42:17). L’expression « rassasié de jours » en hébreu (parfois traduite, curieusement, « rassasié d’années ») est utilisée pour décrire les derniers jours d’Abraham (Genèse 25: 8), d’Isaac (Genèse 35:29), et de David (1 Chron. 29:28). Elle donne l’idée de quelqu’un relativement bien et heureux au moment d’un événement décidément malheureux: le décès.


Nous aimons tous des histoires avec une fin heureuse, n’est-ce pas? Quelles histoires connaissez-vous qui finissent bien? Quelles leçons pouvons-nous tirer d’elles?


Dimanche


(page 7 de l’édition standard)


26 Septembre


Les fins malheureuses


Le livre de Job a conclu avec une fin heureuse pour Job, qui est mort « âgé et rassasié de jours. » Comme nous le savons tous, et assez trop bien, ce n’est pas ainsi que l’histoire se termine pour un si grand nombre de gens. Même ceux qui étaient fidèles, honorables et vertueux n’ont pas toujours eu une fin heureuse comme Job.


Comment l’histoire se termine-t-elle pour les personnages bibliques suivants?


Abel (Genèse 4:8)


Urie (2 Sam. 11:17)


Eli (1 Sam. 4:18)


Le roi Josias (2 Chron. 35:22–24)


Jean-Baptiste (Matt. 14:10)


Étienne (Actes 7:59, 60)


Comme nous pouvons le voir, la Bible est pleine d’histoires qui n’ont pas eu des dénouements heureux. Et ce, parce que la vie elle-même est pleine d’histoires sans fins heureuses. Soit martyrisé pour une bonne cause, ou mort d’une maladie horrible, ou ayant une durée de vie réduite à la douleur et à la misère, beaucoup de gens ne triomphent pas sur leurs épreuves comme Job. En effet, pour être honnête, combien de fois les choses fonctionnent-elles bien, comme dans le cas de Job? Et on n’a pas besoin de la Bible pour savoir ce fait terrible. Qui d’entre nous ne connait pas de fins malheureuses?


Quelles sont certaines des histoires qui ont une fin malheureuse que vous avez entendues parler?


Lundi


(page 8 de l’édition standard)


La restauration (partielle)


Oui, l’histoire de Job a fini sur une note positive, contrairement à l’histoire d’autres personnages de la Bible et, souvent, d’autres personnes en général. Les érudits de la Bible parlent parfois du sujet de la « restauration » de Job. Et en effet, à un certain degré, beaucoup de choses lui ont été restaurées.


Mais si c’était la fin complète de l’histoire, alors, en toute honnêteté, l’histoire serait-elle vraiment complète? Certes, les choses se sont mieux passées pour Job, beaucoup mieux, mais quand même Job est mort par la suite. Et tous ses enfants sont morts. Et tous les enfants de ses enfants, et ainsi de suite, sont tous morts. Et sans doute dans une certaine mesure chacun d’eux à fait face à plusieurs des mêmes traumatismes et épreuves de la vie que nous connaissons tous, lesquelles vicissitudes sont tout simplement les faits de la vie dans un monde déchu.


Et, autant que nous le sachions, Job n’a jamais connu les raisons de toutes les calamités qui l’ont frappé. Oui, il a eu plus d’enfants, mais que dire de sa tristesse et de son deuil pour ceux qu’il a perdus? Qu’en est-il des cicatrices, sans doute, qu’il portait pour le reste de sa vie? Job avait une joyeuse fin, mais ce n’est pas une fin complètement heureuse. Beaucoup de finalités perdues restent et il y a maintes questions sans réponse.


La Bible dit que « L’Éternel rétablit Job dans son premier état » (Job 42:10), et en effet, Il l’a fait, surtout par rapport à tout ce qui était avant. Mais il reste encore beaucoup de choses incomplètes, sans réponse, et insatisfaites.


Cela ne devrait pas être surprenant, n’est-ce pas? Après tout, dans ce monde tel qu’il est aujourd’hui, indépendamment de notre « fin », bonne ou mauvaise, certaines choses restent incomplètes, sans réponse.


Voilà pourquoi, dans un sens, la fin de Job pourrait être considérée comme un symbole, si faible, de la vraie fin de tout malheur humain et de la souffrance. Elle préfigure l’ultime espoir et la promesse que nous avons, par l’évangile de Jésus-Christ, d’une restauration pleine et complète, d’une manière qui palisse et dépasse de loin la restauration de Job.


Lisez 1 Corinthiens 4: 5. Qu’est-ce que ce texte nous dit sur la façon dont, pour l’instant, dans cette vie, certaines choses restent encore sans réponse, inassouvies, et incomplètes? À quelle espérance cela nous pointe-t-il?


Mardi


27 Septembre


(page 9 de l’édition standard)


Le royaume final


Entre autres choses, la Bible est un livre d’histoire. Mais elle n’est pas que cela. Elle raconte des événements passés ou historiques et les utilise (entre autres choses) pour nous donner des leçons spirituelles. Elle utilise les événements passés pour nous enseigner des vérités sur la façon dont nous devons vivre ici et maintenant. (cf. 1 Cor. 10:11).


Mais la Bible ne parle pas que du passé. Elle parle aussi de l’avenir. Elle nous parle non seulement des événements passés, mais aussi de ceux qui arriveront. Elle nous renvoie à l’avenir, même à la fin des temps. Le terme théologique pour les événements des derniers jours, à propos de la fin des temps, est « l’eschatologie », formé à partir d’un mot grec qui signifie « dernier ». Parfois, il est utilisé pour englober la croyance au sujet des morts, le jugement, le ciel et l’enfer. Il traite également de la promesse d’espérance que nous avons d’une nouvelle existence dans un nouveau monde.


Et la Bible nous rapporte maintes choses sur la fin des temps. Bien sûr que le livre de Job a pris fin avec la mort de Job, et si c’était le seul livre qu’il fallait lire, on pourrait croire que l’histoire de Job est terminée, comme les nôtres à nous tous, avec la mort – ce serait ainsi et point final. Il n’y aurait rien d’autre à espérer, parce que, aussi loin que nous pouvons dire et de tout ce que nous voyons, rien ne vient après.


Cependant, la Bible nous enseigne quelque chose d’autre. Elle enseigne qu’à la fin, le royaume éternel de Dieu sera établi, il existera pour toujours, et il sera la demeure éternelle des rachetés. Contrairement aux royaumes du monde qui viennent et s’évanouissent, celui-ci est éternel.


Lisez Daniel 2:44, 7:18. Quel espoir ces versets signalent-ils à propos de la fin?


« Le plan de la rédemption aura pour conséquence de réintégrer notre monde dans la faveur divine. Tout ce qui a été ruiné par le péché sera restauré. L’homme sera racheté, et avec lui notre globe, qui deviendra la demeure éternelle des élus. En vain, Satan aura lutté six mille ans pour en conserver la possession. Le but de Dieu sera atteint. « Les saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume éternellement, aux siècles des siècles ». Daniel 7:18 ». – Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 342.


En effet, le livre de Job a pris fin avec sa mort. La bonne nouvelle pour nous, et pour Job, est que la fin du livre de Job n’est pas la fin de l’histoire de Job. Et notre mort n’est pas la fin de la nôtre non plus.


Mercredi


28 Septembre


(page 10 de l’édition standard)


29 Septembre


La résurrection et la vie


Lisez Job 14:14, 15. Quelle question Job pose-t-il, et comment la répond-il à sa manière?


L’un des thèmes abordés dans le livre de Job traite de la question de la mort. Comment pouvait-il ne pas? Tout livre qui traite de la souffrance humaine aura bien sûr, à regarder à la mort, la source de tant de nos souffrances. La question de Job est de savoir si les morts vivront à nouveau, puis il dit qu’il attend son changement à venir. Le mot hébreu pour « attendre » implique aussi l’idée d’espoir. Il ne suffit pas d’attendre quelque chose, il faut aussi l’espérer.


Et ce qu’il espérait était son « changement ». Ce mot vient d’un terme hébreu qui peut donner l’idée de « renouvellement » ou « remplacement ». Il désigne souvent le changement d’un vêtement. Bien que le mot lui-même soit polysémique, compte tenu du contexte – celui de savoir quel « renouvellement » vient après la mort, un « renouvellement » qu’espère Job – quoi d’autre ce changement pourrait-il être si ce n’est qu’un changement de la mort à la vie, le temps où Dieu languirait « après l’ouvrage de tes mains » (Job 14:15, LSG)?


Bien sûr, notre grand espoir, la grande promesse que la mort ne sera pas la fin, nous vient de la vie, de la mort, et du ministère de Jésus. « Le [Nouveau Testament] enseigne que Christ a vaincu la mort, l’ennemie la plus redoutée de l’humanité, et que Dieu va ressusciter les morts pour un jugement définitif. Mais cette doctrine devient centrale à la foi biblique. . . après la résurrection de Christ, car elle gagne sa validation dans le triomphe de Christ sur la mort. » – John E. Hartley, The Book of Job, NICOT, Accordance electronic ed. (Grand Rapids: Eerdmans, 1988), p. 237.


« Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en Moi vivra, quand même il serait mort ». Qu’est-ce que Jésus nous dit ici qui nous donne un espoir et une confiance à propos de « la fin »? C’est-à-dire, que savons-nous que Job ne savait pas?


Jeudi


(page 11 de l’édition standard)


30 Septembre


Réflexion avancée: Malgré toutes les calamités horribles qui se sont abattues sur Job, il est non seulement resté fidèle à Dieu, mais aussi, beaucoup de ce qu’il avait perdu lui a été rendu. Encore même ici, comme avec beaucoup du livre de Job, des questions restent sans réponse. Bien sûr, Job n’est qu’un livre de la Bible, et construire toute une théologie sur un livre serait une erreur. Nous avons le reste des Écritures, ce qui ajoute beaucoup plus de compréhension d’un grand nombre de questions difficiles abordées dans le livre de Job. Le Nouveau Testament amène en particulier à la lumière tant de choses qui pourraient ne pas avoir été pleinement comprises dans l’Ancien Testament. Peut-être le meilleur exemple de cela serait le sens du service du sanctuaire. Toutefois quel que soit ce qu’un Israélite fidèle aurait compris à propos de la mort des animaux et l’ensemble des services sacrificiels, c’est par la révélation de Jésus et Sa mort sur la croix que le système est venu en pleine lumière. Le livre des Hébreux aide à éclairer tant du vrai sens de l’ensemble du service. Et bien qu’aujourd’hui nous ayons le privilège de connaitre « la vérité présente » (2 Pi. 1:12) et bien que nous ayons certainement reçu plus de lumière sur les questions que Job, nous devons encore apprendre à vivre aussi avec les questions sans réponse. Le déroulement de la vérité est progressif, et en dépit de la grande lumière qui nous a été donnée maintenant, il y a encore tellement de choses à apprendre. En fait, l’esprit de prophétie nous apprend que « la foule des rachetés ira du monde en monde, et beaucoup de leur temps sera employé dans la recherche des mystères de la rédemption. Et tout au long du sentier de l’éternité, ce sujet ouvrira continuellement leurs esprits. » – Ellen G. White, Advent Review and Sabbath Herald, March 9, 1886.


Discussion:


Que signifie l’idée de révélation progressive? Quels sont d’autres exemples de la façon dont cette idée fonctionne? Comme par exemple, on commence l’arithmétique par l’apprentissage des numéros, à savoir comment compter. Nous apprenons ensuite comment ajouter, soustraire, multiplier et diviser ces chiffres. Nous pouvons ensuite passer aux choses plus profondes telles que l’algèbre, la géométrie et le calcul, tous fonctionnant toujours avec ces chiffres de base. Comment cette analogie nous aide-t-elle à comprendre aussi l’idée de la révélation progressive en théologie?


Lisez Job 42:11. Les commentateurs à travers les âges ont posé la question de savoir où les parents de Job et ses amis étaient à l’époque de sa plus grande nécessité. Autrement dit, ils sont venus après que sa fortune lui fût ramenée et quand les choses allaient mieux pour lui. Qu’est-ce qui est mauvais avec cette image?


Combien de mauvaises fins connaissez-vous dès maintenant, et quelle espérance la croix vous donne que ces mauvaises fins ne closent pas vraiment l’histoire?


Vendredi


(page 12 de l’édition standard)


La conversion d’un condamné: 1e partie


Alexandru Marin était connu parmi les agents de la police dans une grande partie de la Roumanie. Son nom et sa photo ont apparu dans les commissariats dans tout le pays. Il a passé plus d’un tiers de sa vie en prison.


Alexandru ne ressemblait pas à un criminel endurci. Instruit, polyglotte, artiste prometteur et designer, l’avenir d’Alexandru était bien prometteur. Son frère ainé a été un champion national en athlétisme avant de se suicider à l’âge de 18 ans. Marin n’avait que 15 ans à l’époque. Ses parents affligés mirent tout leur amour et espoir sur l’avenir de leur fils cadet. Mais il se lia d’amitié avec des jeunes délinquants.


Ses amis se plaisaient à enfreindre la Loi. « Nous savions ce qui arriverait si nous étions pris », dit-il. Par la suite, Alexandru fut capturé et emprisonné. La prison était une excellente école pour les criminels, et quand Alexandru était libéré, il était plus aguerri dans les voies criminelles. Il se livrait plus aux activités illégales et établit finalement des relations avec la Mafia.


Alexandru épousa une ancienne camarade de classe. Elle connaissait son passé, mais espérait le réformer. Mais Alexandru ne voulait pas de réforme. Il décida de s’enfuir en Yougoslavie et d’envoyer de l’argent à sa femme, qui attendait leur enfant. Il traversa la frontière en toute sécurité mais il n’avait pas d’argent.


« Nous avons dû voler pour manger », dit-il. Encore une fois, il fut arrêté et emprisonné.


La veille du jour où il devait être libéré, une femme qui travaillait dans la prison lui insuffla des plans visant à l’expulser vers la Roumanie. Être ramené en Roumanie pourrait bien signifier la peine de mort. Elle lui donna une corde en métal et lui et ses compagnons de cellule commencèrent à s’enfuir via les barres métalliques de la prison de haute sécurité. Ils chantaient et faisaient du bruit pour dissimuler le bruit des barres d’acier sur la fenêtre. La fenêtre était très petite, et Alexandru a dû enlever son manteau et sa chemise et passer de la crème sur son corps pour l’aider à glisser à travers la petite ouverture.


Il raconte ce qui s’est passé ensuite :


« Quatre d’entre nous avaient essayé de s’enfuir, et trois sortirent de la prison et s’enfuirent dans le champ de maïs voisin. C’était la fin de l’automne, et j’étais torse nue. Je tremblais dans le froid. Nous pouvions entendre les gardes et les chiens de la police à notre recherche. Les chiens trouvèrent mon compagnon de cellule. Je pouvais entendre les cris. C’est alors que j’ai fait ma première prière. « Aide-moi, Dieu, » priai-je.


« Si Tu me permets de m’échapper, je vais changer ma vie » dis-je dans ma prière, « mais après que je me sois échappé, j’oubliai ma promesse. »


À suivre ….


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site web: www.AdventistMission.org


Histoire


La leçon en bref


Textes clés: Job 42:10, 1 Corinthiens 4:5, Job 14:14


Objectifs:


Savoir: Appréhender le livre de Job par rapport à sa fin heureuse et venir à la réalisation que, avec le jugement final et la résurrection, il y a une fin heureuse pour les enfants de Dieu.


Ressentir: Apprécier la réalité de la vie selon laquelle toute chose ne finit pas bien sur cette terre, mais que Dieu restaure tout en Son temps.


Agir: Accepter le changement de cœur dans notre vie comme la façon dont Dieu nous amène en toute sécurité à une fin heureuse.


Plan d’apprentissage:


  1. Savoir : En route pour une fin heureuse

A Comment Dieu a-t-Il restauré Job à la fin de sa vie? Était-ce une restauration complète? Expliquez.


B Est-il de toute façon possible de parler d’une fin heureuse pendant que nous vivons ici sur terre? Pourquoi ou pourquoi pas?


  1. Ressentir: Supporter les fins malheureuses

A Comment pouvons-nous supporter les fins malheureuses dans nos vies quand les choses vont mal, telles que la mort d’un être cher, la perte d’emploi, ou le divorce?


B Comment pouvons-nous aider les autres à supporter leurs fins malheureuses?


III. Agir: Accueillir le vrai changement de cœur


A Quel a été le changement que Job a connu par la souffrance qu’il a traversée?


B Comment fonctionne le changement de cœur réel?


Résumé: Nous abordons le livre de Job à sa fin, ce qui semble être une histoire de type « Ils vécurent heureux pour toujours ». Il est vrai que Dieu est capable de changer la tragédie en bonheur, mais cela n’arrive pas forcement dans tous les cas. Ainsi, le point final de Job n’est pas tant la restitution de ses biens terrestres, mais plutôt le changement de cœur qu’il a connu et que nous pouvons aussi expérimenter.


Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Job 42:10


Concept clé de croissance spirituelle: La nature humaine, avec le reste de la création, aspire à la restauration. Bien qu’il y ait parfois une restauration complète ou partielle de la souffrance sur la terre, Dieu a un plan d’ensemble pour notre vie, et c’est la restauration éternelle. Ce renouvellement ne peut être effectué que lorsque nous Lui permettons de changer nos cœurs.


Pour les moniteurs: Si l’on quantifie la restauration de Job à la fin du livre, on pourrait arriver à la conclusion que sa souffrance a été payée (Job 1: 2, 3; 42:12, 13): de sept à quatorze mille moutons, de trois à six mille chameaux, de cinq cents bœufs et cinq cents ânes à un millier. Dans chaque cas, Dieu a doublé sa fortune (sauf pour les sept fils et les trois filles qui ont été restaurés par le même nombre). Cependant, alors que le livre de Job mentionne la restauration matérielle à la fin, il le fait comme une conséquence imméritée, de même que le changement intérieur de Job qui est décrit plus haut dans le dernier chapitre (Job 42: 1-9). À la lumière de ce fait, nous devons nous assurer que nous ne tombons pas en proie à une lecture matérialiste du dernier chapitre de Job.


Discussion d’ouverture: Nous aimons tous une fin heureuse. En fait, quelque chose au fond de nous aspire à un bon résultat dans tout ce qui se rapporte à la vie. Combien de fois avons-nous pris un livre et le lire dans l’introduction et les premières pages seulement pour passer à la conclusion, afin de savoir ce qui arrive à notre héros à la fin?


Certains ont relié notre désir d’une fin heureuse aux problèmes socio-économiques; par exemple, les personnes vivant dans une société criblée par la dépression économique et une vision sombre de l’avenir aspirent souvent à un monde plus parfait. D’un point de vue chrétien, ce désir peut être connecté à la réalisation du paradis perdu et à l’espoir d’un monde nouveau dans lequel il n’y aura plus de larmes, de tristesse, ou de mort (Apocalypse 21: 4).


Est-il réaliste dans ce monde de trouver une fin heureuse? Ou est-ce juste une approche échappatoire irréaliste de la misère de notre monde? Discutez-en.


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Cette étude ne commence pas là où on s’attend généralement lors d’une étude d’un livre biblique. Plus précisément, notre étude ne commence pas par une introduction au livre, son auteur, la date à laquelle il a été écrit, les principaux thèmes, et ainsi de suite. Au contraire, il faut un saut courageux jusqu’à la fin du livre, pour fournir, de cette façon, un bon point de vue sur le thème général, qui est le fait que Dieu change notre vie et (parfois) aussi nos circonstances.


En mettant l’accent sur la restauration de Job en tant que point de départ, nous sommes obligés de voir les résultats étonnamment positifs à la fin de ses souffrances. Dans le même temps, nous devons réaliser que dans ce monde, ce n’est pas toute souffrance qui se termine par la restauration. Au contraire, la restauration de Job peut servir de type pour la restauration finale de Dieu sur la nouvelle terre, qui dépend d’un changement de cœur et non de circonstances.


Commentaire biblique


La souveraineté de Dieu est au centre des chapitres finals du livre de Job (Job 38-41), en mettant l’emphase sur les images de la création et de la nature. Sans répondre à la question de Job qui est le « pourquoi » de sa souffrance, Dieu est décrit avec autant d’amour, encore majestueusement, régnant sur Sa création. Ainsi, éventuellement, Job doit reconnaitre Dieu comme son Créateur. Cette reconnaissance catalyse le grand changement ou le renouvèlement qui prend place dans le cœur de Job.


  1. Connaitre Dieu (Relisez Job 42: 2-6 avec la classe.)

Dans les premiers versets de ce chapitre final (42: 2, 3), Job se réfère cinq fois à la compréhension, à la connaissance et au conseil, ce qui indique qu’il est venu à une meilleure compréhension de Dieu et à comment Il se rapporte à Sa création. Même si nous nous interrogeons sur Dieu – et Dieu ne critique jamais Job de l’avoir fait – nous finissons par arriver à la conclusion de Job, que nous parlons des choses que nous ne comprenons pas (Job 42: 3b, comparer avec Prov. 16: 9). La repentance de Job dans le verset suivant n’est ni un aveu tardif de sa culpabilité, ni l’acceptation de la rétribution selon la théologie de ses amis, mais plutôt, la rétractation de sa plainte contre Dieu. Il se rend comme une créature finie devant la sagesse infinie de Yahvé (cf. Gen. 18 :27).


Considérez ceci: En contemplant votre vie, quels sont les moments où vous avez pu connaitre Dieu plus intimement? Pourquoi pensez-vous que c’est généralement les moments de souffrance et de douleur?


  1. La théologie de la rétribution (Relisez Job 42: 7-10 avec la classe.)

Une lecture superficielle du dernier chapitre du livre de Job pourrait conduire à la compréhension que, tout à la fin, la théologie de la rétribution a finalement remporté: Job n’a jamais péché, et Dieu reconnaissant enfin sa perfection, et en récompense, Il restaure Job à sa précédente fortune et au-delà, en doublant ses biens (Job 42:10). Après tout, les amis de Job auraient eu raison: les méchants souffrent pour leurs péchés, et les justes triomphent dans leur justice, même si cela prend parfois un peu plus de temps pour que Dieu réagisse. Affaire classée.


La théologie de la rétribution est un état d’esprit dangereux, mais toujours présent, surtout en cas de catastrophe. Elle suppose une relation directe entre une personne et les actions de Dieu. Si nous sommes bons, alors, les bénédictions viennent; si nous sommes mauvais, la punition divine s’ensuit. C’est la théologie que les amis de Job, Eliphaz, Bildad et Tsophar, ont propagée tout au long du livre en combattant Job avec véhémence. Ce que nous devons comprendre est que cette théologie fait de Dieu une divinité prévisible qui fonctionne par des formules fixes, en ignorant Sa souveraineté et en Le rendant sensible aux manipulations humaines. Nous pourrions même nous justifier dans cette façon de penser s’il n’y avait pas la déclaration divine distincte à la fin du livre de Job, qui présente un jugement clair de valeur sur ce type de théologie déformée: « vous n’avez pas parlé de Moi avec droiture, comme l’a fait Mon serviteur Job »! (Job 42: 8, LSG).


Dieu, dans Sa sagesse, veut faire en sorte qu’aucune trace de cette fabrication théologique séduisante ne reste derrière à la fin du livre. Il le fait en parlant directement, et plutôt sévèrement, pour les amis de Job. Cependant, il fournit également la restauration aux amis égarés. Le juste Job intercède pour ses amis égarés, et la restauration de Job est alors liée à son intercession (Job 42: 9, 10). Son amitié profonde avec Dieu, et la connaissance qu’il a de Lui, se traduit par une bénédiction dans ses relations humaines.


Considérez ceci: Comment les amis de Job doivent-ils se sentir à la fin de l’histoire? Dieu était-Il trop sévère dans Son jugement de leur théologie? Pourquoi ou pourquoi pas?



III. Les trois filles de Job (Revoyez Job 42: 13-15 avec la classe.)


La mention des trois filles de Job par leurs noms – en contraste avec les sept fils anonymes – lesquels enfants Dieu lui a rendus à la fin du livre, a intrigué les commentateurs à travers les âges. Certains ont allégoriquement relié les dix enfants aux Dix commandements (les trois premiers représentés par les filles, les sept autres par les fils); d’autres ont vu la Trinité représentée dans les trois filles. Un sens eschatologique dans les noms des trois filles a été suggéré, par exemple, Jemimah signifie « jour après jour » ou « colombe » et souligne le Jour de la résurrection ou le Saint-Esprit; Keziah est l’écorce aromatique de l’arbre de cassia, soi-disant se référant à « l’Oint », le Messie; et Keren-Happuch signifie « corne d’antimoine », une poudre de couleur utilisée comme maquillage des yeux, généralement stockée dans une corne, ce qui pourrait eschatologiquement pointer vers la beauté et l’abondance de la vie éternelle.


Alors que tous les noms bibliques ont un sens, il est probablement plus sûr de rester loin de ces spéculations spiritualisées; mais la mention spéciale des noms des filles, leur beauté exceptionnelle, et leur inclusion inhabituelle dans la loi d’héritage (cf. Nombres 36) pointe au fait que l’histoire une fois de plus bouleverse nos attentes et conventions. Autant que les amis de Job ne sont pas corrects dans leur compréhension de Dieu, il y a maintenant non seulement les fils, mais aussi les filles de Job – et avec plus d’insistance – qui portent l’héritage de Job. Ainsi, le patrimoine de Job est universel. Trois belles filles de Job étendent le récit au-delà de l’attendu, dans la mesure où la réponse de Dieu va au-delà de la théologie de la rétribution.


Considérez ceci: Quelles sont nos idées fixes sur Dieu et nos théologies personnelles qui doivent être revues et modifiées?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Il est facile de tomber dans le piège de la théologie de la rétribution. Très souvent, nous établissons rapidement des relations entre la souffrance et la punition divine. En tant que moniteurs, nous devons faire en sorte que cette erreur soit traitée.


Application:


Pourquoi est-ce si tentant de croire en la théologie de la rétribution dans la vie réelle?


Que pouvez-vous faire dans votre église et dans la communauté pour promouvoir la vraie religion du cœur?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Job est un livre pratique, dans la mesure où il se connecte à l’expérience universelle de la souffrance.


Activités:


Observez la beauté de la création en regardant les photos de la nature ou un film sur la nature. Vous pouvez également faire une promenade dans la nature avec votre classe. Pensez à la majesté de Dieu et à Sa souveraineté dans l’univers.


Présentez des exemples de restauration. À titre d’illustration, une vieille maison magnifiquement rénovée, un tableau de peinture restauré, un malade restauré à la santé, et ainsi de suite. Comparez-les à la restauration de Job.


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* 1er–7 Octobre


Le Grand Conflit


Sabbat Après-Midi


Lecture de la semaine: Job 1:1–5, Job 1:6–12, Zach.

3:2, Matt. 4:1, Ez. 28:12–16, Rom. 3:26, Heb. 2:14.


Verset à mémoriser: « L’Éternel dit à Satan: Que l’Éternel te réprime, Satan! Que l’Éternel te réprime, Lui qui a choisi Jérusalem! N’est-ce pas là un tison arraché du feu? » (Zacharie 3: 2).


Répandues à travers les pages à la fois de l’Ancien et du Nouveau Testament, de nombreuses références et allusions parlent d’une guerre acharnée entre Dieu et Satan, entre le bien et le mal, aussi bien au niveau cosmique que personnel. En comparant ces passages, nous incrustons leurs idées éparses pour former une fenêtre de mosaïque sur la vérité à travers laquelle nous pouvons percevoir le message total de l’Écriture avec une plus grande clarté. » – The Handbook of Seventh-day Adventist Theology, p. 969.


Le thème du grand conflit constitue un modèle qui peut nous aider à mieux comprendre « le message total » de la Bible, en particulier le plan du salut. Bien que le thème soit beaucoup plus apparent dans le Nouveau Testament, il se trouve dans l’Ancien Testament aussi. Et peut-être nulle part dans l’Ancien Testament, il ne nous est donné un aperçu plus clair de Satan et de ce conflit, et comment ils peuvent puissamment affecter la vie ici-bas, que dans le livre de Job.


Cette semaine, nous allons examiner la réalité plus large derrière cette réalité immédiate qu’est le défi principal de Job. Et si notre vie et nos histoires sont différentes de Job, nous avons une chose en commun: tout comme Job, nous sommes tous impliqués dans ce conflit.


* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 8 Octobre.


Leçon


2


(page 14 de l’édition standard)


Un petit paradis sur terre


Le livre de Job commence sur une note relativement positive. Du point de vue du monde, du moins, nous voyons un homme béni dans tous les sens.


Lisez Job 1: 1-4. Qu’est-ce que les textes révèlent sur le genre de vie que Job menait? Quels étaient les aspects positifs de l’existence de Job?


Job semble tout avoir, y compris un caractère juste. Le mot traduit par « irréprochable » dans Job 1: 1 vient d’un mot qui peut signifier « complet » ou « plein d’intégrité ». Le mot pour « debout » signifie « droit », ce qui peut donner l’idée de marcher sur un droit chemin. En bref, le livre s’ouvre sur une scène presqu’édénique représentant un homme riche, fidèle et intègre qui a tout.


Néanmoins, il a tout dans un monde déchu.


Lisez Job 1: 5, 6. Qu’est-ce que ces textes révèlent sur la réalité du monde déchu où habite Job?


« Au milieu des festivités de ses fils et de ses filles, il tremblait de peur que ses enfants n’aient déplu à Dieu. En tant qu’un fidèle prêtre de la maison, il offrait des sacrifices pour eux individuellement. Il connaissait le caractère offensif du péché, et la pensée que ses enfants pourraient oublier les revendications divines, l’ont conduit à Dieu comme un intercesseur en leur nom ». Ellen G. White Comments, The SDA Bible Commentary, vol. 3, p. 1140.


Il est clair que Job était bon, si bon comme on peut le voir ici. Aussi édénique que soit la scène, un homme avec une vie pleine, une grande famille, un grand nom, et beaucoup de possessions, c’est toujours une vie vécue sur une planète déchue ancrée dans le péché, et ainsi, comme Job le verra bientôt, il est livré à tous les dangers que l’existence apporte ici-bas.


Quelles sont les bonnes choses dans votre vie en ce moment? Comment pouvez-vous apprendre à être toujours dans une attitude de reconnaissance pour cela?


Dimanche


2 Octobre


(page 15 de l’édition standard)


3 Octobre


Conflit cosmique


Le livre de Job commence sur la terre, dans un lieu de paix et de tranquillité. Cependant, au sixième verset du premier chapitre, un changement s’est opéré. Il décale instantanément à un tout autre aspect de la réalité, celui que les humains ne peuvent voir, sauf par révélation divine. Et curieusement, cet autre aspect de la réalité, le ciel, ne semble pas être aussi tranquille et paisible que sur la terre, du moins dans ce qui est d’abord présenté ici.


Lisez Job 1: 6-12. Bien que nous allons étudier ces textes plus en détail plus loin dans ce trimestre, qu’est-ce qui se passe ici? Comment cela est contraire à ce que nous venons de voir se produire avec Job sur la terre?


Il y a tellement de choses à explorer dans ces quelques versets. Ils révèlent des aspects de notre univers que tous nos télescopes spatiaux ne peuvent détecter et que la science humaine ne peut même pas sonder. Ce qui est fascinant, cependant, c’est qu’ils révèlent aussi un conflit cosmique. Ce n’est pas une conversation calme, paisible, et tranquille que nous voyons dans ce passage. Dieu parle de Job avec (pour utiliser une idée humaine) un sentiment de fierté, comme un père fier de son fils. Le diable, au contraire, se moque de ce que Dieu dit de Job. « Et Satan répondit à l’Éternel: Est-ce d’une manière désintéressée que Job craint Dieu? » (Job 1: 9, LSG). On pourrait presque entendre un sarcasme moqueur, un ton de mépris dans ce que Satan dit à Dieu.


Bien que le texte ne dise pas explicitement que cette confrontation ait lieu dans le ciel, c’est sûrement là. Et donc vous avez là cet être créé, un ange, debout devant Dieu au ciel et Le défiant en face, devant d’autres « fils de Dieu ». C’est difficile d’imaginer quelqu’un parler à un chef de file du monde comme cela, mais nous avons ici un être qui le fait à Dieu Lui-même. Comment cela a-t-il pu se passer?


La réponse se trouve dans un thème qui apparait dans divers lieux et de différentes façons tout au long de la Bible. Ceci est appelé le grand conflit, et il fournit un puissant modèle pour nous aider à comprendre non seulement le livre de Job, mais aussi toute la Bible et son explication de toute la triste histoire du péché et de la souffrance sur la terre. Et plus important encore, cela nous aide à mieux comprendre ce que Jésus a accompli pour nous sur la croix afin de résoudre le problème du péché et de la souffrance sur la terre.


Lundi


(page 16 de l’édition standard)


4 Octobre


Le conflit sur la terre


Le livre de Job soulève un voile et révèle une dimension de l’existence que nos yeux et oreilles et les philosophies du monde ne pourraient jamais nous révéler. (Ces versets devraient nous montrer combien limités sont nos yeux, nos oreilles et les philosophies du monde quant à la compréhension de la grande image!) Et ce que ces quelques versets montrent aussi, c’est un conflit entre Dieu et cet autre être, Satan. Et si la controverse est d’abord introduite dans le livre de Job comme se déroulant dans le ciel, elle se déplace rapidement sur la terre. Tout au long de la Bible, nous trouvons des textes qui pointent vers ce conflit en cours, ce qui nous implique aussi bien.


Lisez les textes suivants. Comment révèlent-ils la réalité d’un conflit qui se joue sur la terre contre les puissances surnaturelles du mal?


Gen. 3:1–4


Zach. 3:2


Matt. 4:1


1 Pie. 5:8


1 Jean 3:8


Apo. 12:9



Ces textes sont juste un petit échantillon des nombreux textes qui illustrent, explicitement ou implicitement, un diable littéral, un être surnaturel avec des intentions malveillantes. Bien que de nombreuses personnes considèrent l’idée de Satan comme un mythe primitif, il est clair avec un tel témoignage de la Bible que nous ne devrions pas tomber dans une telle supercherie.


Quels sont les moyens par lesquels, même maintenant, vous voyez la réalité de l’œuvre de Satan dans notre monde? Quelle est notre seule protection?


Mardi


(page 17 de l’édition standard)


5 Octobre


Job comme microcosme


Les scènes d’ouverture du livre de Job nous montrent quelques points cruciaux. D’abord, comme nous l’avons dit, ils révèlent la réalité d’une autre dimension au-delà de ce que nous pouvons savoir de nous-mêmes maintenant – une dimension céleste avec des êtres célestes autres que Dieu. Deuxièmement, ils montrent aussi à quel point notre vie terrestre est interconnectée avec le royaume céleste. Ce qui se passe sur la terre n’est pas déconnecté des êtres célestes dans ce domaine. Troisièmement, ils révèlent un conflit moral dans le ciel qui est en effet lié à ce qui se passe sur la terre.


En bref, ces versets d’ouverture et ceux qui suivent, sont en quelque sorte un mini-portrait du grand conflit lui-même. Les versets montrent comment le grand conflit a été manifesté à l’échelle cosmique dans la vie d’un homme, Job. Et comme nous le verrons, les questions en jeu nous concernent tous.


Le livre de Job montre Satan en confrontation avec Dieu. Ce qu’il ne montre pas c’est comment cela a commencé. Comment les versets suivants nous aident-ils à avoir une certaine compréhension du conflit? Esa. 14: 12-14, Ez. 28: 12-16, 1 Tim. 3: 6.


Ellen White a parlé de « la loi d’amour », comme fondement du gouvernement de Dieu. Elle a noté que parce que Dieu ne veut pas une « obéissance forcée », Il « accorde une entière liberté » à toutes Ses créatures morales. Cependant, « Il y eut un être qui pervertit la liberté accordée par Dieu à Ses créatures. Le péché naquit dans le cœur d’un ange auquel, après Jésus-Christ, le Père éternel avait conféré le plus d’honneur et de gloire. » Patriarches et prophètes, p. 10. Elle a ensuite cité les textes ci-dessus d’Ésaïe et d’Ézéchiel pour décrire la chute de Satan.


Le concept essentiel ici est « la loi d’amour » et la réalité du libre arbitre. La Bible nous dit que Satan est devenu auto-exalté, égoïste et fier à cause de sa propre splendeur et de sa beauté. Pourquoi cela a pu se passer, nous ne le savons; cela doit faire partie de ce que 2 Thessaloniciens 2: 7 appelle le « mystère de l’iniquité » (LSG), une connexion qui prend tout son sens quand nous comprenons combien la loi de Dieu est étroitement liée à la base de Son gouvernement. Le point est qu’au moment où Satan est introduit dans Job, sa chute s’était déjà produite, et le conflit qu’il avait commencé était en bonne voie.


Quels sont certains des choix importants auxquels vous faites face maintenant, et quelles promesses bibliques vous pouvez vous réclamer pour vous assurer que vous êtes sur la bonne voie?


Mercredi


(page 18 de l’édition standard)


6 Octobre


Réponses à la croix


Le livre de Job soulève de nombreuses questions importantes. Mais beaucoup de ces mêmes questions n’ont pas de réponse dans son contexte. Nous avons besoin du reste de la Bible. Et même alors, nous verrons encore « au moyen d’un miroir, d’une manière obscure » (1 Cor. 13:12). Comme nous l’avons vu hier, par exemple, le livre de Job ne dit rien sur la façon dont la rébellion de Satan a commencé. En outre, rien n’est dit sur la façon dont Satan est finalement vaincu dans le grand conflit. En fait, en dépit de son rôle majeur dans tout ce qui suit dans le livre – après être apparu seulement deux fois dans Job (Job 1: 6-12, 2: 1-7) – Satan ne s’est plus manifesté. Il disparait tout simplement, même si la destruction qu’il a causée reste. Le reste du livre ne le mentionne même pas; à la place, presque tout ce qui suit dans le livre est au sujet de Dieu, pas de Satan. Et cela fait sens parce que, après tout, le livre de Job parle de Dieu et de ce qu’Il est vraiment.


Néanmoins, la Bible ne nous laisse pas sans réponses à la question sur la défaite de Satan dans le grand conflit. Et au cœur de cette défaite se trouve la mort de Jésus sur la croix.


Comment les textes suivants aident-ils à expliquer ce que Jésus a fait qui mènera à la fin du grand conflit? Jn. 12:31, 32; Apo. 12: 10-12; Rom. 3: 26; Heb. 2:14..


À la croix, Satan a été entièrement exposé à l’univers pour ce qu’il était vraiment, un meurtrier. Ceux qui ont connu Jésus quand Il régnait dans le ciel doivent avoir été surpris de Le voir être ainsi dégradé par les suppôts de Satan. C’est ce « jugement » de Satan dont a parlé Jésus dans Jean 12. À la croix, quand le Sauveur est mort pour « les péchés de l’humanité » (1 Jean 2: 2), c’est alors seulement que le ciel pouvait proclamer que le salut est venu. C’est alors que la promesse divine, faite avant la fondation du monde (2 Tim. 1: 9), est devenue une réalité. Grâce à Sa mort en notre faveur, Christ peut être « Juste en justifiant celui qui a la foi en Jésus » (Rom. 3:26, LSG). C’est-à-dire, à la croix, Il a rendu vaine les accusations du diable selon lesquelles Dieu ne pouvait pas défendre Sa loi (être juste) et pouvoir au même moment sauver ceux qui ont violé cette loi (justifier). Après le calvaire, le malheur et la perte de Satan sont assurés.


Comment pouvons-nous apprendre à nous réjouir de ce que Christ a fait pour nous à la croix, même au milieu des épreuves que nous rencontrons dans le grand conflit maintenant?


Jeudi


(page 19 de l’édition standard)


7 Octobre


Réflexion avancée: Le concept d’une lutte, d’un conflit, entre le bien et le mal se trouve dans de nombreuses cultures. L’idée a persisté à travers les millénaires, souvent exprimée par des mythes. De nos jours, en raison de l’influence de la haute critique et du rationalisme moderniste, de nombreux chrétiens nient la réalité d’un diable littéral et des mauvais anges. Ceux-ci n’étaient que, disent-ils, des symboles culturels de l’homme primitif pour représenter le mal naturel. De notre point de vue en tant qu’Adventistes, il est difficile d’imaginer comment quelqu’un peut rendre compte de la Bible dans son ensemble sans croire en la réalité du diable et de ses anges.


Ce ne sont pas tous les chrétiens tombés dans la supercherie qui nient la réalité de ce conflit cosmique entre les forces surnaturelles du bien et du mal. Un érudit évangélique nommé Gregory Boyd, par exemple, a beaucoup écrit sur la réalité du conflit de tous les siècles (mais pas éternel) entre Dieu et Satan. Dans l’introduction de son livre intitulé God at war [Dieu en guerre], après avoir commenté quelques passages de Daniel 10, Boyd écrit: « La Bible du début à la fin présuppose des êtres spirituels qui existent entre l’humanité et Dieu et dont le comportement affecte de façon significative l’existence humaine, pour le meilleur ou pour le pire. En effet, une telle conception que je soutiens dans ce travail, se trouve au centre du point de vue biblique mondial ». Gregory A. Boyd, God at War (Grove Downer, Ill. Inter Varsity Press, 1997), p. 11. Cela est bien vrai.


Discussion:


Quels sont les autres textes qui parlent de Satan et d’autres puissances démoniaques? Que perdons-nous si nous interprétions ces textes comme de simples symboles du côté sombre de l’humanité?


Niccolo Machiavel, un écrivain florentin du XVIe siècle, a dit qu’il était beaucoup mieux pour un dirigeant d’être craint par ses sujets que d’être aimé par eux. En revanche, Ellen White a écrit: « Lorsqu’il fut décidé que Satan ne serait plus toléré dans le ciel, Dieu ne jugea pas à propos de lui ôter la vie. Le Créateur ne peut agréer qu’une adoration fondée sur un sentiment d’amour et une allégeance dictée par la conviction de Sa justice et de Sa bonté. Or, si la peine capitale avait été infligée au grand coupable, les habitants du ciel et des autres mondes, encore incapables de comprendre la nature et les conséquences du péché, n’auraient pas pu, dans cet acte sommaire, discerner la justice et la miséricorde de Dieu. Si l’existence de Satan avait été immédiatement supprimée, l’univers aurait servi Dieu par crainte plutôt que par amour. » – La tragédie des siècles, p. 438. Pourquoi Dieu veut-Il que nous Le servions par amour, et non par crainte?


Vendredi


(page 20 de l’édition standard)


La conversion d’un condamné: 2e partie


Alexandru partit en Norvège, où il commença le commerce de drogue. Il fut presque tué deux fois, mais survécut, et pensait que c’était le pouvoir de Satan qui le rendait invincible.


Finalement, il fut arrêté pour trafic de drogue et renvoyé en Roumanie, où il continuait à acheter et à vendre des armes à feu illégales. Son beau-père était tellement en colère qu’il a appelé la police.


Alexandru fut emprisonné pendant deux ans. Les responsables de la prison étaient désespérés et ne savaient que faire de cet homme. Dans une ultime tentative de le réformer, ils le nommèrent responsable de la salle d’activités sociales de la prison. Dans le cadre de son travail, Alexandru devait assister à toutes les réunions.


Des services religieux avaient lieu là, y compris les réunions de l’Église Adventiste du Septième Jour, menées par des évangélistes laïcs. Alexandru se passionnait dans des questions difficiles et confuses aux prédicateurs. Il a même lu la Bible pour trouver des questions en vue de déconcerter ces hommes humbles.


Mais lutter contre la religion signifiait le fait d’écouter plusieurs sermons, et poser des questions signifie recevoir beaucoup de réponses. Peu à peu, Alexandru apprit l’amour de Dieu. Au cours d’une réunion, l’évangéliste laïc demanda à Alexandru de prier. Son esprit était dans la tourmente, et il eut du mal à prier.


Après la réunion, l’évangéliste laïc toucha Alexandru et dit, « Vous n’êtes pas loin du royaume de Dieu. » Profondément ému, Alexandru commença à étudier la Bible avec ferveur, à la recherche de la foi et du réconfort plutôt que des questions pour confondre l’orateur. Il se rendit compte qu’il croyait maintenant en Dieu.


Les autres détenus et les gardiens remarquèrent le changement d’Alexandru. Il commença à traiter les prisonniers avec bonté et les gardes avec respect. Quand ses amis ont fait cas du changement, Alexandru leur dit que c’est Dieu qui a fait la différence.


Alexandru demanda à l’évangéliste laïc d’informer sa famille à Bucarest du changement dans sa vie. Sa femme était étonnée. Elle eut du mal à croire que son mari infâme pourrait changer de façon si radicale. Pendant les derniers mois de son incarcération, Alexandru enseignait la Bible aux codétenus.


Après sa libération, Alexandru et sa femme, Florentina, passèrent des heures à discuter sérieusement et à étudier la Bible. Étape par étape, il lui montra le beau message d’amour de Dieu et le salut. Peu à peu, elle est venue à comprendre la puissance qui avait transformé son mari, d’un criminel endurci à un doux, gentil, et aimable homme de Dieu.


Les mois qui suivent la sortie d’Alexandru de prison étaient difficiles. Ses amis brigands l’incitaient à réintégrer le monde lucratif de la fortune illicite. Mais il tint bon.


Plus tard, Alexandru et Florentina furent baptisés ensemble dans l’église près de la prison où il s’était converti.


Adapté d’une histoire écrite par Ion Buciuman, Bucarest, Roumanie.


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site web: www.AdventistMission.org


Histoire


La leçon en bref


Textes clés: Job 1: 1-12, Ézéchiel 28: 12-16, Apo. 12: 9


Objectifs:


Savoir: Identifier le thème du grand conflit comme modèle sous-jacent pour comprendre le livre de Job et toute la Bible.


Ressentir: Favoriser un sentiment de sécurité dans la protection que Dieu accorde à Ses enfants au sein du conflit cosmique qui fait rage.


Agir: S’engager à choisir quotidiennement Christ victorieux comme Seigneur de sa vie alors que le grand conflit se joue dans le cœur de chaque personne.


Plan d’apprentissage:


  1. Savoir: Le grand conflit

A Comment le thème du grand conflit apparait-il dans les premiers versets du livre de Job?


B Quel est le rôle de Satan dans la scène du conseil céleste? Comment Dieu a-t-Il réagi envers Satan?


  1. Ressentir: Être en sécurité dans le conflit

A Comment vous sentez-vous du fait de faire partie d’un conflit cosmique? Sommes-nous seulement des pions dans un jeu d’échecs universel? Pourquoi ou pourquoi pas?


B Comment votre vie reflète-t-elle la réalité du grand conflit?


III. Agir: Revendiquer la victoire de Jésus.


A Qu’est-ce que la mort de Jésus sur la croix signifie pour notre propre implication dans le grand conflit?


B Y a-t-il quelque chose que nous pouvons contribuer ou faire pour mettre fin au grand conflit? Expliquez.


Résumé: Le thème du grand conflit est introduit dès le départ dans le livre de Job. Satan vient comme l’accusateur de Job. Son accusation selon laquelle Job sert Dieu seulement à cause de ses bénédictions est dirigée dans son entièreté contre Dieu. C’est la même accusation qui a été à l’origine du conflit cosmique dans le ciel, qui se joue sur la terre dans la chute de l’humanité, à laquelle Christ a répondu sur la croix, et sera finalement résolue quand Satan sera détruit.


Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Job 1:6–10


Concept clé de croissance spirituelle: La grande question de la souffrance doit être répondue au sein du plus large contexte du grand conflit. Le livre de Job introduit ce thème depuis le début de la scène du conseil céleste dans lequel Satan apparait devant Dieu. Alors que le grand conflit est un thème théologique global qui parcourt toute la Bible, il est important de comprendre notre rôle en son sein et comment nos choix personnels font une différence dans le conflit cosmique.


Pour les moniteurs: Il y a un danger en abordant le thème du grand conflit à partir d’un état d’esprit occidental, qui est fortement influencé par la philosophie grecque, en particulier par l’idée de dualisme platonicien. Dans cette vision du monde, le bien et le mal sont en contraste, mais avec l’implication que les deux représentent des forces égales. La vision biblique du monde est théocentrique et ne permet pas une vision dualiste du bien et du mal. Dieu comme Créateur est au centre de l’univers, et Satan comme un être créé est sous la puissance suprême de Dieu (cf. Job 1:12). Bien que Satan se soit rebellé contre Dieu, il n’y a jamais eu un combat d’égal à égal.


Discussion d’ouverture: Dans diverses cultures, nous trouvons des histoires sur la création, la réponse à la question existentielle dans une variété de façons: « D’où venons-nous? ». La célèbre épopée Enuma Elish est une ancienne histoire babylonienne de la création qui découle dans sa forme originale du XIIes av. j-c. Elle a été retrouvée par Austen Henry Layard en 1849 dans les ruines de Ninive. Elle décrit la création en termes de Chaoskampf (mot allemand pour « la lutte contre le chaos ») dans lequel Marduk, le dieu suprême des Babyloniens, entre en combat contre Tiamat, qui représente les grandes eaux et le chaos. Marduk a finalement subjugué et détruit Tiamat dans la bataille, puis il a déchiré son corps en deux parties, ce qui forme la terre et le ciel. Tout au long de l’histoire épique, il y a toujours deux côtés – l’ordre contre le chaos, le bien contre le mal (bien que Marduk lui-même soit un personnage tout à fait barbare), créant ainsi une forte perspective dualiste sur la création, qui est basée sur une bataille épique. La Bible, en revanche, présente une image très différente des origines de notre terre et du péché.


Comment le mythe de la création de l’ancienne Babylone se compare-t-il aux origines bibliques de notre terre et au problème du péché?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Les représentations traditionnelles de Satan dans l’art chrétien, qui trouvent leur origine dans l’époque médiévale, ont des fixations sur les cornes, les arrières de chèvre, les queues, les cuisses de poulet, et autres combinaisons effroyables des parties du corps humain et des animaux. La fourche, sans doute l’outil qui est utilisé pour tourmenter les âmes en enfer, fait également partie de l’équipement standard dans ces images de Satan.


Des réactions modernistes contre cette imagerie ont justement critiqué son caractère superstitieux, mais à un point tel qu’une compréhension biblique de Satan comme un être personnel a été remplacée soit par une vague notion d’un pouvoir maléfique ou par un rejet total de son existence. Dans le thème du grand conflit, il est aussi important de comprendre la personnalité de Satan tout comme il l’est de croire en un Dieu personnel. L’imagerie superstitieuse et le rejet d’un diable n’aboutissent qu’au même résultat, celui d’ignorer la présence réelle de l’ennemi de Dieu comme l’auteur du péché et l’accusateur de Dieu et de l’humanité.


Commentaire biblique


Le mot hébreu pour Satan (sātān) dans l’Ancien Testament est traduit comme adversaire (également un adversaire humain, par exemple, 1 Rois 11:14), accusateur (Ps 109: 6), ou nom propre, Satan (Zach. 3: 2). En particulier dans le livre de Job, le mot est utilisé pour décrire l’adversaire de Dieu, le diable (Job 1: 7-9, 12; 2: 1-4, 6, 7; 1 Chron. 21: 1). Dans tous ces versets, Satan apparait toujours comme une véritable personne, montrant son rôle actif dans le grand conflit.


  1. Les origines du péché (Lisez Ézéchiel 28:12 avec la classe.)

Le grand conflit a un début et une fin. Ce n’est pas une controverse éternelle. Il a commencé dans le ciel avant de venir sur la terre, avec un être créé qui cherche à être comme Dieu, un chérubin au cœur duquel l’iniquité est née (Ézéchiel 28:14, 15) et qui cherche à être comme Dieu (Ésaïe 14: 14). L’origine du péché dans le cœur de Satan est un mystère qui ne peut être expliqué en détail. L’orgueil, l’envie, et l’ambition sont les causes de la chute de Lucifer. « Le péché est un intrus mystérieux et inexplicable; sa présence est injustifiable. L’excuser, c’est le défendre. » – Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 433.


Considérez ceci: Quelles sont les choses dans votre vie que vous trouvez difficiles à expliquer? Combien de fois ces choses ont à voir avec la réalité du péché?


  1. Le thème du grand conflit (Relisez Job 1: 6-12 et Apocalypse 12: 4-9 avec la classe.)

Le livre de Job ne peut être compris que dans la perspective du grand conflit. En tant que chrétiens adventistes du septième jour, nous voyons le conflit spirituel permanent entre le bien et le mal dans ce monde et dans notre propre vie. Nous avons aussi une compréhension du conflit universel qui fait rage sur cette planète. Le grand conflit a commencé avec la rébellion de Satan dans les parvis célestes (Apocalypse 12: 7-9), qui se répand d’abord à un tiers des anges (Apocalypse 12: 4), puis à la terre après que Satan et ses anges aient été chassés du ciel et provoqué la chute de l’humanité (Genèse 3). Ce qui est en jeu dans cette bataille est notre compréhension du caractère de Dieu, qui a été déformée par l’accusation initiale de Satan selon laquelle Dieu n’est pas un Dieu d’amour, et que Ses créatures Le servent sous l’effet de la peur.


Cette accusation est réitérée au début du livre de Job quand Satan suggère que Job sert Dieu seulement à cause des bénédictions qu’il reçoit de Dieu. C’est une ancienne accusation: Dieu est un tyran qui manipule Ses sujets dans la soumission (Job 1: 9-11). Ils Le servent, soit par peur ou parce qu’ils veulent avoir des bénédictions matérielles.


Ce grand conflit, qui a commencé dans le ciel, est ainsi devenu un spectacle de l’univers, qui est au centre (1 Cor. 4: 9). Mais ce n’est pas un spectacle où les spectateurs regardent sans aucune implication personnelle; toute la création attend avec impatience la résolution finale du conflit cosmique (Rom. 8: 19-22). Cette bataille pointe vers la fin du grand conflit. Le péché et son mal expéditeur ne feront pas toujours partie de cet univers, et Dieu détruira Satan à la fin du millénium (Apo. 20:10). Alors seulement le grand conflit prendra fin.


Considérez ceci: Comment le grand conflit se joue-t-il dans votre vie?


III. La tentation, la croix, et au-de là (Relisez Matthieu 4: 1, Hébreux 2:14, et Zacharie 3: 1 avec la classe.)


Le début de la bataille décisive dans le grand conflit, comme il s’est joué ici, était la tentation de Christ dans le désert. La chute de l’humanité dans l’Éden a commencé avec la tentation sur la nourriture. Satan a également initié la tentation du Fils de l’homme avec la nourriture (Matthieu 4: 1-4). Toutefois, la victoire de Christ sur les tentations physique (la nourriture), mentale (la puissance) et spirituelle (la culte) a clairement signifié à Satan sa perte dans la bataille contre le ciel depuis le début du ministère de Christ sur la terre. Satan a finalement dû être écarté de la présence du Sauveur sur Son ordre (Matt. 4:10). Cette bataille a tranché la question du péché (Rom. 5: 12-17).


Comme une guerre ne comporte pas qu’une seule bataille, Satan a continué à attaquer Jésus tout au long de Son ministère sur la terre. Mais la bataille finale a été menée au Calvaire, où Christ a gagné notre salut en s’offrant en sacrifice pour nos péchés (Heb. 2:14, 1 Jean 2: 2, Rom. 4:25), scellant la victoire avec Sa résurrection.


Au-delà du calvaire et du tombeau vide, Il officie en qualité de Souverain Sacrificateur céleste, qui intercède en notre faveur devant le trône de Dieu en nous défendant contre l’accusateur (Zacharie 3: 1).


Considérez ceci: Comment la mort de Christ sur la croix a-t-elle fait une différence dans votre vie?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Il est important de comprendre la réalité de Satan et du péché, il est également important de ne pas insister sur cette réalité au-delà de la nécessité. Nos pensées doivent être, avant tout, sur Christ notre Sauveur.


Application:


Pourquoi est-il dangereux d’insister trop sur Satan et ses activités?


Comment pouvez-vous garder une image constante de Christ votre Sauveur devant vos yeux? Soyez réaliste dans votre réponse.


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: En tant qu’Adventistes du septième jour, nous avons une grande ressource pour le plus large contexte du grand conflit que l’on trouve dans le livre d’Ellen G. White, La tragédie des siècles.


Activités:


En tant que classe, lisez ensemble le dernier chapitre de La tragédie des siècles d’Ellen G. White, et partagez vos pensées et sentiments après l’avoir lu.


Planifiez de lire le livre en entier dans le cadre de vos dévotions quotidiennes dans les semaines ou les mois à venir.


Partagez La tragédie des siècles avec quelqu’un qui ne l’a jamais lue auparavant.


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Est-ce d’une manière désintéressée que Job craint Dieu?


Sabbat Après-Midi


Lecture de la semaine: Job 1, Job 2, 1 Cor. 4:9, Gen.

3:1–8, Phil. 4:11–13, Matt. 4:1–11, Phil. 2:5–8.


Verset à mémoriser: « Mais Job lui répondit: Tu parles comme une femme insensée. Quoi! Nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres. » (Job 2:10, LSG).


Le livre de Job nous ouvre une toute nouvelle dimension de la réalité. Il nous donne un aperçu sur le grand conflit entre Christ et Satan. Et ce faisant, il nous fournit également un modèle, un cadre, un aperçu pour nous aider à mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, un monde qui déconcerte souvent, étourdit, nous effraie même avec ce qu’il jette sur notre chemin. Mais le livre de Job montre également que ce grand conflit n’est pas seulement la lutte de quelqu’un d’autre, comme si nous n’en avions rien à y voir. Si seulement c’était le cas; malheureusement, cela ne l’est pas: « Malheur aux habitants de la terre et à la mer! Car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps » (Apocalypse 12:12). Satan est venu à la terre et à la mer, et nous savons par nous-mêmes que sa colère est grande. Qui d’entre nous, en chair, n’a pas ressenti cette colère?


Cette semaine, nous allons continuer à parcourir les deux premiers chapitres de Job en cherchant à avoir une meilleure compréhension de la façon dont nous nous situons dans le grand conflit qui fait rage.


* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 15 Octobre.



Leçon


3


3


* 8–14 Octobre


(page 22 de l’édition standard)


9 Octobre


Job, le serviteur de Dieu


Lisez Job 1. Concentrez-vous spécifiquement sur les accusations de Satan contre Job. Que dit Satan? Qu’est-ce qui est implicite dans ses attaques? En fin de compte, qui Satan attaquait-il vraiment?


« Ne l’as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à lui? Tu as béni l’œuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays. » (Job 1:10, LSG). Le livre de Job s’ouvre en référençant non seulement la justice de Job et son bon caractère mais aussi ses bénédictions matérielles et son ménage béni. Ce sont les choses spécifiques qui ont contribué à faire de Job un homme vénéré comme « le plus considérable de tous les fils de l’Orient » (Job 1: 3, LSG). Et ces choses aussi, sont spécifiquement celles que Satan jette à la face de Dieu, en disant essentiellement que c’est parce qu’Il a fait ces choses que Job Le sert.


Qu’est-ce qui est alors implicite dans l’accusation de Satan que si Dieu retirait ces choses loin de Job, « je suis sûr qu’il te maudit en face » (Job 1:11)? Cette attaque est vraiment dirigée contre Dieu Lui-même. (C’est tout l’objet du grand conflit de toute façon.) Si Dieu était si merveilleux, si bon, alors Job Lui obéirait, Le craindrait et L’adorerait par amour et appréciation seuls. Après tout, qui n’aimerait pas un Dieu qui a tant fait pour lui? Dans un sens, Satan disait que Dieu avait tout, mais qu’Il soudoyait Job pour qu’il Lui soit fidèle. Ainsi, selon lui, Job servait Dieu non par amour pour Dieu, mais pour ses propres motifs égoïstes.


Pensez à certains des plus méchants et belliqueux dirigeants politiques qui ont des copains fidèles à la mort parce que ce dirigeant était bon pour eux. Si, en effet, le Seigneur était vraiment bienveillant, amour et miséricordieux comme Il est dépeint, alors même si Job perd toutes ces bonnes choses, il servirait encore le Seigneur. Cependant, en réclamant que Job ne pouvait pas être fidèle, Satan insinuait que même Job ne Lui faisait pas entièrement confiance et que Job était fidèle seulement à cause de ce que Dieu lui avait donné. Autrement dit, après tout (selon Satan) la fidélité de Job dépend à peu près de ce qui va bien pour lui.


Pourquoi servez-vous le Seigneur? Supposons que vos motivations ne soient pas parfaites. Si vous deviez attendre jusqu’à ce que vos motivations soient parfaites (si elles ne le sont pas), qu’est-ce qui peut vous arriver, à vous et à votre foi?


Dimanche


(page 23 de l’édition standard)


10 Octobre


Peau pour peau: le combat continue


Job 2: 1-3 commence par une répétition presque de certains éléments de Job 1: 6-8. Le grand changement est la dernière partie de Job 2: 3, où le Seigneur Lui-même parle de la fidélité de Job qui est resté intègre malgré les calamités qui l’ont frappé. Ainsi, au moment où nous arrivons à Job 2: 3, il semble que les accusations de Satan se soient trouvées être fausses. Job est resté fidèle à Dieu et ne L’a pas maudit, comme Satan avait dit qu’il ferait.


Lisez Job 2. Que se passe-t-il dans ces textes? Aussi, quelle est l’importance du fait qu’à la fois dans Job 1 et 2 ces « Fils de Dieu » fussent là pour assister au dialogue entre Dieu et Satan?


L’expression « peau pour peau » est une expression idiomatique qui a intrigué les commentateurs. Cependant, l’idée est la suivante: permettre que quelque chose se produise contre la personne de Job, laquelle chose lui fera montrer où sa loyauté est vraiment. Aller ruiner le corps de Job, sa santé, et voir ce qui se passera.


Et curieusement, ce qui arrive ne se produit pas dans le vide. Les deux instances de la controverse dans le ciel, comme révélées ici dans le livre de Job, se font voir dans le contexte d’une sorte de rencontre entre ces intelligences célestes et Dieu. Satan fait ses accusations « publiquement »; c’est-à-dire, il le fait devant les autres êtres. Cette idée correspond parfaitement à ce que nous savons à propos du grand conflit. Il y a quelque chose qui se déroule devant l’univers tout entier (cf. 1 Cor. 4: 9, Dan. 7:10, Apo. 12: 7-9).


« Mais le plan de la rédemption avait un but bien plus vaste encore que le salut de l’humanité. Ce plan n’était pas seulement destiné à faire respecter la loi de Dieu par les habitants de notre petite planète. Il s’agissait de justifier le caractère de Dieu devant les habitants des autres mondes … La mort du Fils de Dieu allait rendre le ciel accessible aux hommes; mais elle allait aussi justifier devant tout l’univers l’attitude de Dieu et de Son Fils concernant la révolte de Satan. Elle établirait la perpétuité de Sa loi et révélerait la nature et les résultats du péché. » – Ellen G. White, Patriarches et prophètes, pp. 46, 47.


Lundi


(page 24 de l’édition standard)


11 Octobre


Béni soit le nom du Seigneur


Après la première attaque de Satan sur Job, quand les mauvaises nouvelles lui étaient parvenues à propos de toutes les calamités qui l’avaient frappé, comment Job a-t-il répondu? (cf. Job 1: 20-22.) Quelle est la signification du fait que, même au milieu d’une telle tragédie, « Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu. »?


Une chose centrale au gouvernement de Dieu, un gouvernement basé sur l’amour, est la liberté de choix. Dieu veut que nous Le servions parce que nous L’aimons, et non parce que nous sommes obligés de Le servir. « Satan a insinué que Job servait Dieu pour les motifs égoïstes … Il a tenté de nier que la vraie religion ressort de l’amour et d’une appréciation intelligente du caractère de Dieu, estimant que les vrais adorateurs n’adorent Dieu que pour des récompenses; il nie le fait qu’on serve Dieu parce qu’un tel service est bon en lui-même, et non pas seulement parce que le ciel est plein de gloire; et que les serviteurs de Dieu L’aiment parce qu’Il est digne de leur affection et confiance, et non pas seulement parce qu’Il les bénit. » – The SDA Bible Commentary, vol. 3, p. 500.


Dans le livre qui porte son nom, Job a prouvé que les accusations de Satan étaient fausses. Cependant, bien que Dieu sache d’avance ce qui se passerait, Job pouvait encore agir différemment. Il aurait pu pécher, il pouvait « taxer Dieu d’injuste ». Job n’était pas forcé par Dieu d’agir comme il l’a fait. Sa fidélité indéfectible, compte tenu des circonstances, était un témoignage incroyable devant les hommes et les anges.


Comparez ce qui est arrivé dans Job 1 à ce qui est arrivé avec Adam et Ève dans Genèse 3: 1-8. Comment le contraste fait paraitre leur péché encore plus terrible?


Adam et Ève, des êtres sans péché au milieu d’un véritable paradis, ont transgressé la loi en tombant dans le péché à cause de l’attaque de Satan; Job, au milieu de la douleur, la tragédie et la ruine, est resté fidèle au Seigneur, malgré les attaques de Satan. Dans les deux cas, nous avons un exemple puissant des grands enjeux en ce qui concerne le libre arbitre.


Comment la réaction de Job ici nous montre-t-elle combien mesquines, faciles et fausses peuvent souvent être nos excuses pour le péché?


Mardi


(page 25 de l’édition standard)


12 Octobre


La femme de Job


C’est aussi probablement le bon moment plus que tout de parler d’une autre victime dans l’histoire de Job: sa femme. Elle apparait seulement dans Job 2: 9, 10. Après cela, elle disparait de la scène et de l’histoire dans son ensemble. Rien ne nous est plus dit sur elle. Cependant, compte tenu de tout ce qui est arrivé, qui pouvait imaginer la douleur que cette malheureuse femme subissait? Sa tragédie, celle de ses enfants et celle des autres victimes dans le chapitre 1, montrent l’universalité de la souffrance. Nous sommes tous impliqués dans le grand conflit; personne n’y échappe.


Comparez Job 2: 3 à Job 2: 9. Quelle expression similaire est utilisée à la fois par Dieu et par la femme de Job, et quelle est l’importance de la façon dont ils l’ont tous deux utilisée?


Ce n’est pas un hasard si la même expression au sujet d’être ferme et « intègre » apparait dans les deux textes. Le mot traduit par « intégrité » vient du même mot utilisé dans Job 1: 1 et Job 1: 8, souvent traduit par « irréprochable ». La racine du mot lui-même donne l’idée de « complétude » et de « plénitude ».


Combien regrettable que la femme de Job devient quelqu’un qui défie Job sur la chose même pour laquelle Dieu le félicite. Dans son chagrin et sa douleur, elle poussait Job à faire précisément ce que Dieu dit qu’il ne ferait pas. Bien que nous ne puissions pas la juger, quelle leçon pour nous tous sur la façon minutieuse dont nous devons être pour ne pas être une pierre d’achoppement pour les autres! (voir Luc 17: 2).)


Lisez Job 2:10. Quel puissant témoignage Job donne-t-il ici aussi? Voir aussi Phil. 4: 11-13.


Job révèle l’authenticité de sa foi. Il servira le Seigneur aussi bien dans les bons moments que dans les mauvais. Ce qui est fascinant, cependant, est que Satan disparait maintenant de l’histoire et ne semble pas revenir. Et si le texte ne le mentionne pas, nous pouvons imaginer la frustration de Satan et sa colère à la réponse de Job. Après tout, voyez comment il a facilement décroché Adam et Ève et tant d’autres. « L’accusateur de nos frères » (Apo. 12:10) allait devoir trouver quelqu’un d’autre que Job pour accuser.


Comment apprenons-nous à être fidèles à Dieu, à la fois dans les bons et les mauvais moments?


Mercredi


(page 26 de l’édition standard)


13 Octobre


Obéissance jusqu’à la mort


On lit dans Job 1: 22: « En tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu. » (LSG). Job 2:10 se lit: « En tout cela, Job ne pécha point par ses lèvres. » (LSG). Dans les deux cas, malgré les attaques, Job est resté fidèle au Seigneur. Les deux textes insistent sur le fait que Job n’a pas péché, ni en actions ni en paroles. Bien sûr, les textes ne disent pas que Job n’était pas un pécheur. Ils ne le diraient jamais, parce que la Bible enseigne que nous sommes tous des pécheurs. « Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous Le faisons menteur, et Sa parole n’est pas en nous » (1 Jean 1:10). Être « intègre et droit », craindre Dieu et éviter le mal (Job 1: 1), ne rend pas une personne sans péché. Comme tout le monde, Job est né dans le péché et avait besoin d’un Sauveur.


Néanmoins, en dépit de tout ce qui venait sur lui, il resta fidèle au Seigneur. En cela, à sa propre façon, Job pourrait être considéré comme une sorte de symbole, un petit exemple de Jésus (voir la leçon 14), qui, au milieu de terribles épreuves et tentations, n’abandonna pas, ne tomba pas dans le péché, et donc, réfuta les accusations de Satan contre Dieu. Bien sûr, ce que Christ a fait était tellement plus important, plus grand, et plus conséquent que ce qu’a fait Job. Néanmoins, le simple parallèle reste.


Lisez Matthieu 4: 1-11. Comment l’expérience de Job reflète-t-elle ce qui s’est passé ici?


Bien que dans un environnement terrible, Son corps affaibli par le manque de nourriture, Jésus dans Son humanité, « dans une chair semblable à celle du péché » (Rom. 8: 3), n’a pas fait ce que le diable voulait qu’Il fasse, tout comme Job avait résisté. Et tout comme Satan avait disparu de la scène après que Job soit resté fidèle, après que Jésus ait résisté au dernier effort de Satan contre Lui, l’Écriture dit que « le diable Le laissa » (Matt. 4:11, LSG. Voir aussi Jacques 4: 7).


Pourtant, ce que Jésus a affronté dans le désert n’était que le début. Son vrai test viendrait à la croix, et là aussi, bien que rejeté par tous (encore pire que dans le cas de Job), Jésus resta fidèle jusqu’à la mort.


Lisez Philippiens 2: 5-8. Quelle espérance l’obéissance de Christ en « se rendant obéissant jusqu’à la mort » nous offre-t-elle, et qu’est-ce que cela nous dit sur la façon dont nous devrions vivre en réponse à Son obéissance?


Jeudi


(page 27 de l’édition standard)


14 Octobre


Réflexion avancée: Les étudiants du livre de Job qui se plongent dans l’hébreu ont découvert un phénomène intéressant. Les paroles de la femme de Job sont traduites, « Maudis Dieu et meurs » (Job 2: 9, LSG). Job 1: 5 se traduit: « Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils maudit Dieu dans leur cœur ». Et Job 1:11 se traduit: « Mais étends Ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu’il Te maudit en face! ». Dans chaque cas, cependant, le mot traduit par « maudire » vient d’un mot qui signifie « bénir ». La racine du mot est brk, et il est utilisé tout au long de la Bible comme « bénir ». Il est de la même racine utilisée dans Genèse 1:22, quand Dieu « bénit » les créatures qu’Il avait faites. La même racine est utilisée dans Psaume 66: 8, « Peuples, bénissez notre Dieu, Faites retentir Sa louange! ».


Pourquoi alors, le même verbe qui signifie « bénir », est traduit par « maudire » dans ces quelques textes? Tout d’abord, si l’idée de « bénir » était rattachée à ces textes dans Job, les textes seraient absurdes. Dans Job 1: 5, pourquoi Job offrirait-il des sacrifices à Dieu au cas où ses fils avaient « béni » Dieu dans leurs cœurs? Le contexte exige un sens différent. La même chose s’applique à Job 1:11 et 2: 5. Pourquoi Satan penserait-il que si le malheur frappe Job, il bénirait Dieu? Le contexte exige que le sens soit « maudire ». Aussi, pourquoi Job réprimanderait-il sa femme pour lui avoir dit de bénir Dieu (Job 2: 9, 10)? Compte tenu du contexte, le texte n’a de sens que si l’idée de « malédiction » est illustrée. Pourquoi alors, l’auteur utilise-t-il l’un des mots communs pour « maudire »? Les spécialistes croient que c’est un euphémisme, parce que l’idée d’écrire le concept de maudire Dieu était offensant pour un auteur de sensibilité religieuse (on peut voir la même chose dans 1 Rois 21:10, 13, où le mot traduit par « blasphème » est brk, « bénir »). Alors, Moïse a utilisé le mot « bénir » dans Job au lieu du mot réel pour « maudire », même s’il est évident que l’idée de malédiction soit prévue.


Discussion:


En temps de crise, pourquoi est-il si naturel pour les gens de remettre en cause l’existence ou le caractère de Dieu? Au milieu de la dure réalité de ce que signifie vivre dans un monde déchu, un monde dans lequel le grand conflit est réel, pourquoi devons-nous garder la réalité de la croix toujours devant nous?


Bien que nous sachions le contexte de ce qui se passait dans l’histoire de Job, aussi loin que nous pouvons dire, Job ne le savait pas. Tout ce qu’il savait c’étaient les calamités qui l’ont frappé. Il ne connaissait pas le tableau général en arrière-plan. Qu’est-ce que cela devrait nous apprendre sur la façon dont, au milieu des épreuves, nous devons nous rappeler qu’il y a une plus grande image que nous n’avons pas souvent, ne voyons pas ou ne comprenons pas, et comment pouvons-nous apprendre à retirer un confort de cette réalisation?


Vendredi


(page 28 de l’édition standard)


Combler le vide: 1e partie


En tant que benjamine et la seule fille dans une famille roumaine, Elena était comblée d’amour. Pourtant elle sentait un vide profond à l’intérieur, sans savoir son besoin réel. Ses amis l’avaient invitée à la discothèque, où elle pouvait combler son vide avec la musique et la danse, mais ses parents lui interdisaient d’y aller.


Un des amis d’Elena l’invita à visiter l’église Adventiste du Septième Jour. Elena avait apris que les Adventistes étaient des gens bons et honnêtes. Mais sa grand-mère l’avait avertie que les fidèles orthodoxes ne visitent pas les églises protestantes. Alors, Elena n’y alla pas.


Puis quelqu’un, invita Elena à participer à une série de prières pendant une semaine. Ces réunions ne sont pas des cultes réguliers, raisonnait-elle, donc il n’y a aucun mal à y aller. Son père lui permit d’y aller, alors elle participa aux réunions, en partie par curiosité pour savoir ce qu’enseignent les autres églises. Elle participa à toutes les réunions et apprit que Jésus veut être son ami personnel, qu’Il l’aime, est mort pour elle et qu’Il revient encore. Pour la première fois dans sa vie, Elena sentait le bonheur. Elle voulait en savoir plus et décida d’aller à l’église le samedi.


Quand le père d’Elena s’est rendu compte qu’elle voulait assister aux services religieux le sabbat, il fut en colère. Mais Elena avait goûté l’amour du Christ et savait qu’elle doit en savoir plus. Cependant, quand elle a essayé de quitter la maison pour aller à l’église, son père l’a arrêtée. « Cette famille n’a qu’une seule religion », dit-il. « Personne dans cette maison ne doit appartenir à une autre religion ».


Mais comme Elena lisait sa Bible et apprit d’autres vérités qu’elle ne connaissait pas, elle fut convaincue que le samedi est le sabbat de Dieu. Elle voulut aller à l’église, mais elle savait que ses parents ne lui permettraient pas. Alors, elle leur dit qu’elle allait rendre visite à sa grand-mère. Sur sa route vers l’église, elle s’arrêta chez sa grand-mère pendant quelques minutes et partit ensuite à l’église. Sa grand-mère sut ce qu’Elena faisait et elle l’avertit que cela apporterait de la tristesse à la famille.


Une veuve vivait à côté de la famille d’Elena. Elle avait entendu parler du désir d’Elena de fréquenter l’église. Elle invita Elena à venir dans sa maison le vendredi soir où elle pouvait aller à l’église pour participer au programme de prière du soir. Elena prenait soin d’aller à l’église tôt, pour qu’on ne la voie pas cheminer avec les Adventistes.


À suivre …. .


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site web: www.AdventistMission.org


Histoire


La leçon en Bref


Textes clés: Job 2; Genèse 3:1–8


Objectifs:


Savoir: Examiner comment le grand conflit se joue dans la vie de Job et préfigure la vie de Christ au milieu de la douleur et de la souffrance.


Ressentir: Apprécier l’acceptation de Job de ses circonstances et sa soumission à Dieu comme la seule réponse adéquate et pieuse à la tentation.


Agir: S’engager à imiter l’intégrité de Job face à la tragédie et à la douleur, même face à la suggestion de sa femme d’abandonner Dieu.


Plan d’apprentissage:


  1. Savoir: Job et Christ

A Quelles similitudes avez-vous découvertes entre Job et Jésus-Christ?


B De quelle manière les souffrances de Christ vont-elles bien au-delà de ce que Job a connu?


  1. Ressentir: Comment survivre aux attaques de Satan

A Satan a attaqué Christ là où il s’était débarrassé facilement d’Adam et Ève, avec une tentation dans le domaine des désirs physiques. Pourquoi?


B Comment Job a-t-il réagi à ce qui était probablement la pire tentation, c’est-à-dire, la suggestion de sa femme de renoncer à Dieu?


III. Agir: Pratiquer une vie d’intégrité


A L’exemple de Job est-il trop extrême pour être comparé aux nôtres, ou faisons-nous l’expérience d’adversités semblables? Expliquez.


B Comment puis-je vivre l’exemple de Job? Dois-je souffrir en silence? Pourquoi ou pourquoi pas?


Résumé: L’implication de Job (et la nôtre) dans le grand conflit n’était pas nécessairement sur le plan théologique, mais sur un plan personnel. Sa souffrance était une forte tentation de nier Dieu (cela l’est encore pour nous), mais sa fidélité nous donne le courage dans l’adversité. Et la victoire de Christ sur la tentation et Sa volonté de passer par la souffrance nous donnent de l’espoir pour défendre notre intégrité.


Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Job 2:1–10


Concept clé de croissance spirituelle: Le dialogue entre Satan et Dieu dans la cour céleste met en valeur le grand enjeu du grand conflit, à savoir, le caractère de Dieu. Dieu est-Il un tyran qui manipule les humains, que ce soit par la peur ou par la corruption, à la soumission et à l’obéissance – comme Satan veut Le faire croire – ou est-Il un Père aimant qui envoie Son Fils pour mourir sur la croix afin de payer le prix de nos péchés? Votre image de Dieu permettra de déterminer votre position dans cette bataille cosmique et votre réaction face à la douleur et à la souffrance.


Pour les moniteurs: Dans toutes les souffrances de Job, l’aspect ponctuel de sa femme dans l’histoire a dû être l’un des coups les plus difficiles à traiter. Sa suggestion de maudire Dieu et de mourir pourrait effectivement avoir surgi d’un cœur compatissant qui ne pouvait tout simplement pas supporter plus longtemps l’image de la souffrance de son mari.


Néanmoins, ses paroles signifient toujours une invitation à céder aux mensonges de Satan sur Dieu. Job comprend effectivement la situation. Combien de fois nous tenons-nous tout seul dans notre souffrance, même mal compris par ceux qui nous aiment le plus? Cependant, même si Mme Job n’a plus paru dans le livre, la naissance des autres sept fils et trois filles souligne également la restauration de la relation de Job avec sa femme.


Discussion d’ouverture: Alors que les dix commandements nous disent clairement de ne pas nous faire une image physique (sculpture) de Dieu (Ex. 20: 4, 5), nous avons tous des images de Dieu dans nos esprits. La Bible est pleine de métaphores pour Dieu. (Une métaphore est un mot ou une expression pour une chose qui est utilisée pour faire référence à une autre chose afin de montrer ou de suggérer qu’elles sont similaires.) Ces métaphores nous aident, grâce à l’imagerie ou aux paroles symboliques, à se rapporter à la réalité infinie d’un Dieu que nos esprits limités ne peuvent pas comprendre. Ces comparaisons nous aident à comprendre quelque chose sur lui.


Il suffit de regarder le livre des Psaumes, nous trouvons une grande variété d’images littéraires au sujet de Dieu sous la forme de métaphores. Par exemple, on y voit Dieu comme un berger (Ps. 23: 1), Dieu comme un juge (Ps 7:11), Dieu comme un père (Ps 89:26), Dieu comme un rocher et une forteresse (Ps. 18: 2), et Dieu comme un guerrier (Ps 78:65, 66). La liste pourrait continuer encore et encore. Grâce à toutes ces métaphores, Dieu s’est révélé Lui-même afin que nous puissions savoir qui Il est et comment Il fonctionne, en particulier Ses traits de caractère centrés sur l’amour et la justice. L’objectif de Satan, d’autre part, a toujours été de fausser l’image de Dieu et de convaincre l’humanité à croire ses fabrications sur le caractère de Dieu.


Quelle est votre image personnelle de Dieu, et comment cela affecte votre relation avec Lui? Et plus important encore, comment votre image de Dieu est-elle fondée sur la Bible?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: On pourrait terminer le livre de Job après Job 2:10. Après avoir perdu tous ses biens, ses enfants et sa propre santé, il reçoit un coup dévastateur sous la forme d’une suggestion de son épouse de maudire Dieu et de mourir. Fait intéressant, le texte hébreu se lit « bénir » au lieu de « maudire », en utilisant un euphémisme pour éviter la combinaison impensable des mots Dieu et malédiction dans une phrase. Dans la réponse de Job, il compare ses paroles à celles d’une folle, mais ne la condamne pas.


Néanmoins, il résiste à la tentation de la sortie « facile » de la souffrance. Renoncer à Dieu et mourir en paix est la tentation la plus forte à laquelle il doit résister. Et il résiste à cela. Dieu est justifiée, et Satan disparait. Affaire classée. Cependant, le livre continue ou plutôt commence vraiment ici. Et donc, pour les 40 prochains chapitres, nous lisons les luttes internes de Job dans sa lutte pour se réconcilier avec sa souffrance et le Dieu qui tient sa vie entre Ses mains.


Commentaire biblique


Il y a un certain nombre de questions théologiques importantes soulevées dans le deuxième chapitre du livre de Job que nous étudions cette semaine. Il devient clair que la souffrance de Job est vraiment un moment de tentation qui fait écho à la tentation originelle dans Genèse 3 et préfigure la tentation de Jésus telle que rapportée dans Matthieu 4. Et puis il y a l’accusateur (Satan) et Celui qu’il accuse (Dieu), dont les conflits sous-tendent ce chapitre.


  1. La typologie (Relisez Genèse 3: 1-8 et Matthieu 4: 1-11 avec la classe.)

La typologie crée un lien important entre l’Ancien et le Nouveau Testament, en mettant l’accent sur le rôle et le ministère de Jésus-Christ. La typologie peut être définie comme l’étude de diverses personnes, des évènements ou institutions dans l’histoire du salut, spécifiquement conçus par Dieu pour trouver un accomplissement antitypique et eschatologique de Christ et des réalités de l’évangile.


L’ensemble du système sacrificiel de l’Ancien Testament fournit une bonne étude de cas dans la typologie, pointant vers Christ comme l’accomplissement des fonctions et services de ce système. La tentation de Job fait écho à la tentation initiale d’Adam et Ève dans le jardin d’Éden (Genèse 3: 1-8), bien qu’il existe quelques différences importantes: la tentation originelle a lieu dans la magnifique Éden, alors que la tentation de Job a lieu dans la tragédie, la souffrance et la mort. Une autre différence importante est que le premier couple humain tombe, mais Job résiste à la tentation de maudire Dieu et de chuter; ainsi, il devient un type de Christ, qui résiste aussi à la tentation dans le désert. Nous devons aussi remarquer que l’antitype (Christ) est toujours plus grand et plus complet que le type (Job) et que la victoire de Christ sur la tentation représente la victoire sur le péché dans le grand conflit.


Considérez ceci: Qu’est-ce que la résistance de Job à la tentation de « maudire » Dieu signifie pour nous en face de nos propres tentations?


  1. L’accès de Satan au ciel (Relisez Job 1: 6; 2: 1; Luc 10:18 et Apocalypse 12: 3, 7-9 avec la classe.)

L’une des questions les plus embarrassantes qui découle de l’étude de Job 1 et 2 est le libre accès au ciel que Satan semble profiter. Deux fois de suite, Satan est venu en la présence de Dieu (Job 1: 6 et 2: 1). Mais il est intéressant de noter que dans les deux cas, c’est Dieu qui initie le dialogue et demande à Satan de rendre compte de ses actes. De toute évidence, Dieu est au contrôle, même dans le cas de l’accès de Satan au ciel. Il est également intéressant de noter que, après sa deuxième tentative avortée de tenter Job de rejeter Dieu, Satan disparait complètement du livre de Job, presque de la même manière dont il disparait après la troisième tentation de Jésus dans le désert. En revanche, plusieurs versets dans la Bible parlent clairement du sort de Jésus après les tentations de nature sauvage et Son accès au trône de Dieu.


L’existence de Satan à un moment donné dans le ciel est rapportée dans la Bible. Apocalypse 12: 7-9 décrit dans un flashback comment le grand conflit commence par une bataille dans le ciel qui se termine avec l’être de Satan expulsé du ciel et tombant sur la terre, avec un tiers des anges (Apocalypse 12: 4). Bien qu’il soit difficile d’imposer un calendrier continu entre les évènements qui ont lieu dans le ciel et sur la terre, cette expulsion se produit avant la création de la terre, là où Satan tente d’abord la femme en Éden (Genèse 3: 1-8), avant de livrer combat à la Semence de la femme (Genèse 3:15), Jésus-Christ, au cours de Sa vie terrestre.


Pendant le temps de l’Ancien Testament, Satan avait encore un accès limité au ciel (Job 1: 6, 2: 1; Zacharie 3: 1), mais c’est toujours sur la demande et sous l’autorité de Dieu. La croix représente le moment où la victoire sur les puissances du mal devient visible. L’accès de Satan au ciel ne semble plus continuer (cf. Luc 10:18, Jean 12:31). Satan est donc limité à la terre, où il finira par être lié de chaines au cours du millénaire (Apocalypse 20).


Considérez ceci: Comment l’étude sur l’accès de Satan au ciel illumine-t-elle votre compréhension des limites imposées par Dieu sur le pouvoir du tentateur dans votre vie?


III. Le jugement de Dieu (Examinez 1 Corinthiens 4: 9 et Apocalypse 14: 7 avec la classe.)


Il y a une ambigüité intéressante au début des messages des trois anges d’Apocalypse 14: 7. « L’heure de Son jugement » peut se référer à l’arrêt que Dieu prend en tant que juge, et aussi comme Lui-même étant jugé. Il semble y avoir une ambigüité intentionnelle, étant donné que les deux significations ont un message théologique important. Alors que Dieu est certainement le juge qui préside le jugement final à la fois dans son enquête (1844) et dans ses étapes exécutoires (la seconde venue de Christ, le millénium, et la destruction du mal), Il se met également Lui-même dans la transparence en contrôlant l’univers, avec à la fois le grand conflit et le plan du salut, collectivement, comme un spectacle pour le monde, et pour les anges. L’univers entier Le reconnaitra comme un Dieu d’amour et de justice, exactement les deux caractéristiques que Satan a tenté de mettre en cause.


Considérez ceci: Qu’est-ce que cela signifie d’être un spectacle à l’univers?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Dieu démontre une patience incroyable avec les attaques de Satan sur Job, qui sont en fait dirigées contre Lui-même, sachant que la croix répondrait à toutes les questions, même celles de Job.


Application:


Pensez à un moment où vous (ou quelqu’un que vous connaissez) êtes faussement accusé. Comment chacun a-t-il répondu? Quel a été le résultat final?


Comment avez-vous vécu la patience de Dieu dans votre propre vie? Pourquoi était-Il si patient avec Satan?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Satan est toujours le père de tous les mensonges, qui continue d’insinuer des contrevérités sur les enfants de Dieu.


Activité:


Étape 1: À la maison, écrivez une liste des mensonges sur vous-même que Satan a tentés de murmurer à votre oreille. Cela peut être une expérience douloureuse.


Étape 2: Prenez cette liste et brulez-la (ou détruisez-la autrement de façon permanente), sachant que Dieu vous aime et vous voit à travers le sacrifice de Christ sur la croix, par lequel Il vous a sauvé.


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Dieu et la souffrance humaine


Sabbat Après-Midi


Étude de la semaine: Rom. 1:18–20; Job 12:7–10;

Apo. 4:11; Col. 1:16, 17; Matt. 6:34; Job 10:8–12; Rom. 3:1–4.


Verset à mémoriser: « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. » (Matthieu 6:34, LSG).


Contrairement à tous les autres livres de la Bible, le livre de Job est complètement éliminé du contexte de la terre et du peuple d’Israël. De la Genèse, avec la promesse à Abram que le Seigneur fera de lui « une grande nation » (Gen.12: 2), à l’Apocalypse, qui décrit « la ville sainte », Jérusalem (Apo. 22:19), d’une certaine façon, directement ou indirectement, le contexte d’Israël et sa relation d’alliance avec Dieu contribue à façonner chaque livre.


Dans Job, il n’y a rien de cela, pas même l’événement séminal dans l’histoire israélite antique, l’exode. La raison la plus immédiate est que Moïse a écrit Job, en Madian ensemble avec Genèse (voir aussi SDA Bible Commentary, vol. 3, p. 1140); l’exode n’avait pas encore eu lieu, ce qui explique pourquoi cela n’est pas mentionné.


Mais il se pourrait qu’il y ait une autre raison, encore plus importante. L’un des thèmes clés de Job, la souffrance humaine, est universel. Ce sujet n’est pas limité à un seul peuple ou à une seule époque. Juif ou Gentil, nous tous savons quelque chose des malheurs de Job, de la douleur de l’existence dans un monde déchu. Bien que sa douleur soit unique en son genre, Job nous représente tous dans nos souffrances.


* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 22 Octobre.


Leçon


4


*15–21 Octobre


(page 30 de l’édition standard)


16 Octobre


Dieu dans la nature


Lisez Romains 1: 18-20. Que dit Paul ici?


Quelles puissantes phrases. Une grande partie de la réalité et de l’existence de Dieu est révélée par « Ses ouvrages » (LSG), c’est-à-dire, à travers le monde créé, les gens seront « inexcusables » (LSG) face à leur incrédulité. Paul dit qu’à travers la création seule, les hommes peuvent apprendre suffisamment sur l’existence et la nature de Dieu au point qu’ils seront condamnés à juste titre au jour du jugement. Sans aucun doute, le monde naturel nous révèle tellement de choses à propos de l’existence de Dieu. La science moderne, elle aussi, nous a révélé des détails sur les merveilles de la création que nos ancêtres, qui vivaient il y a seulement 300 ans, encore moins 3000 ans, ne pouvaient même pas avoir commencé à imaginer. Il y a une ironie intéressante ici: plus la science trouve la vie complexe, moins plausibles deviennent les moyens par lesquelles la science revendique son origine comme accidentelle et hasardeuse.


Un iPhone, par exemple, qui est conçu, agit tel qu’il est conçu, révèle la conception à la fois intérieure et extérieure, et ne fonctionnant que par la conception, est conçu, bien sûr. Mais un être humain, qui est conçu, agit tel qu’il est conçu, révèle la conception tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et ne fonctionne que grâce à la conception, est, nous rassure-t-on, un produit du hasard seul. Malheureusement, beaucoup de gens sont trompés en se confiant en de telles revendications.


Lisez Job 12: 7-10. Comment ces paroles reflètent-elles les idées présentées dans Romains 1: 18-20?


Ici aussi, on nous dit que la réalité de Dieu se voit dans le monde créé. Bien que dans son état déchu, la nature ne révèle pas le caractère complet de Dieu, elle révèle certainement Sa puissance créatrice et les aspects de Sa bonté.


Quelles sont les choses dans la nature qui vous parlent plus de la puissance et de la bonté de Dieu? Comment pouvez-vous apprendre à tirer la force et l’encouragement de ce message?


Dimanche


(page 31 de l’édition standard)


17 Octobre


Rien n’est venu de soi


Il existe de nombreux bons et puissants arguments en faveur de l’existence de Dieu. Outre le témoignage de la création du monde, il y a aussi ce qu’on appelle l’argument « cosmologique ». Fondamentalement, c’est l’idée que rien n’existe de soi-même et que rien ne se crée de soi. Au contraire, une chose créée vient à l’existence par quelque chose d’autre avant elle, et quelle que soit la chose créée, elle devait être créée par autre chose avant elle. Et cela se poursuit jusqu’à ce que nous nous arrêtions à quelque chose d’incréé, quelque chose qui a toujours existé, quelque chose qui n’a jamais été amenée à l’existence par autre chose. Et quoi d’autre cela peut-il être si ce n’est le Dieu représenté dans l’Écriture?


Qu’est-ce que les textes suivants nous enseignent à propos de l’origine de toutes choses?


Apo. 4:11


Col. 1:16, 17


Jean 1:1–3


Ces textes enseignent ce qui est vraiment l’explication la plus logique de la création – un Dieu existant éternellement. Certains penseurs, tout à fait opposés à l’idée de Dieu, sont parvenus à une autre suggestion. Au lieu d’un Dieu tout-puissant et éternel créant l’univers, nous dit-on, « rien » n’est créé. Même un scientifique célèbre comme Stephen Hawking, qui occupe maintenant le fauteuil qu’Isaac Newton avait occupé autrefois, fait valoir que « rien » n’a créé l’univers.


« Parce qu’il y a une loi telle que la gravité par laquelle l’univers peut et se crée à partir de rien. » – Stephen Hawking et Leonard Mlodinow, The Grand Design (New York: Random House, 2010), p. 180. Bien que Hawking ait sûrement beaucoup des lois mathématiques compliquées pour décrire son idée, on doit se demander: nous voici, un bon 400 ans depuis le début de la révolution scientifique, et l’un des meilleurs scientifiques du monde soutient que l’univers et tout ce qui est en lui est venu de rien? Une erreur est une erreur, même quand c’est un grand scientifique qui l’a commise.


Dans ce contexte, lisez 1 Corinthiens 3:19. Pourquoi est-ce toujours aussi important pour nous les chrétiens de garder cette importante vérité devant nous?


Lundi


(page 32 de l’édition standard)


18 Octobre


Le plus ancien des livres


Malgré le battage médiatique de ceux qui ne croient pas en Dieu, ceux qui croient en Dieu ont de nombreuses bonnes raisons pour leur croyance. Cependant, il y a eu un problème récurrent que beaucoup ont utilisé à travers les âges pour justifier leur incrédulité, et c’est le problème de la souffrance humaine et du mal. Comment Dieu peut-Il être tout bon, tout amour, et tout-puissant, et le mal exister? Cela a été et reste une pierre d’achoppement pour beaucoup. Et aussi, si nous sommes honnêtes, quel croyant en Dieu, quelle personne ayant goûté et vécu la réalité de Dieu et Son amour, n’a pas parfois lutté avec cette question? Combien intéressant, alors, qu’Ellen White ait également enseigné ce que la tradition juive enseigne: que Moïse a écrit Job à Madian. « Les longues années au milieu des solitudes du désert ne sont pas perdues. Non seulement Moïse gagne une préparation pour le grand travail devant lui, mais aussi pendant ce temps, sous l’inspiration de l’Esprit Saint, il a écrit le livre de la Genèse et aussi le livre de Job, qui seraient lu avec le plus vif intérêt par le peuple de Dieu jusqu’à la fin des temps. » – Ellen G. White Comments, The SDA Bible Commentary, vol. 3, p. 1140.


Ce que cela nous dit est que, des deux premiers livres de la Bible jamais écrits, l’un d’eux, Job, traite de la question universelle de la douleur et de la souffrance humaine. Autrement dit, Dieu savait que ce serait une grande question pour les humains, et Ainsi, dès le début, dans Sa Parole, Il a utilisé Moïse pour écrire l’histoire de Job. Dieu nous le fait savoir, dès le début, que nous ne sommes pas laissés seuls dans notre douleur et dans la souffrance, mais qu’Il est là, Il sait tout à ce sujet, et nous pouvons avoir l’espoir qu’Il mettra toutes choses au clair à la fin des temps.


Qu’est-ce que les textes suivants nous enseignent à propos de la réalité du mal? Matt. 6:34, Jean 16:33, Dan. 12: 1, Matt. 24: 7.


Bien que compréhensible, l’argument du mal contre l’existence de Dieu, à la lumière des Écritures, ne fait pas de sens. Bien que la Bible enseigne la réalité d’un Dieu omniscient, omnipotent, tout-miséricordieux, elle enseigne également la réalité du mal, de la souffrance humaine, et de la douleur. Le mal n’est pas une excuse pour ne pas croire en Dieu. En fait, une lecture superficielle du livre de Job montre que même au milieu de son découragement total, Job n’a jamais remis en cause l’existence de Dieu. La question est cependant, et avec raison, pourquoi ces choses lui arrivent-elles?


Il est naturel d’avoir des questions sur le mal que nous voyons. Comment pouvons-nous apprendre à faire confiance en la bonté de Dieu malgré le mal?


Mardi


(page 33 de l’édition standard)


19 Octobre


Le dilemme


Lisez les textes suivants dans Job. Quel problème constitue un défi pour Job? Quelle question ne pose-t-il pas? Job 6:4–8, Job 9:1–12.


Comme indiqué dans l’étude d’hier, la question de l’existence Dieu n’a jamais été abordée dans le livre de Job. Au contraire, la question portait sur la raison pour laquelle Job traversait ces épreuves. Et, compte tenu de tout ce qui lui est arrivé, c’était certainement une bonne question, surtout parce qu’il croyait en Dieu.


Si, par exemple, quelqu’un est athée et traverse les épreuves, la réponse au pourquoi pourrait être relativement simple et facile pour lui. Nous vivons dans un monde qui n’a ni sens ni but et rien ne se soucie de nous. Ainsi, au milieu des forces naturelles rudes, froides et indifférentes autour de nous, nous sommes parfois victimes aux épreuves qui ne servent à rien du tout. Comment pourraient-elles avoir un sens? Si la vie elle-même ne sert à rien, alors les épreuves qui l’accompagnent doivent être tout aussi dénuées de sens.


Alors que beaucoup pourraient trouver cette réponse insatisfaisante et désespérée, elle a certainement un sens compte tenu de la prémisse, qui est qu’il n’y a pas de Dieu. Toutefois, pour quelqu’un comme Job, le dilemme est différent.


Lisez ob 10: 8-12. Comment ces textes nous aident-ils à comprendre les questions terribles contre lesquelles Job lutte?


Oui, la question aux prises avec Job est la même que la plupart des croyants en Dieu ont affronté et affrontent encore: si Dieu existe, un Dieu bon et aimant, pourquoi les humains souffrent-ils? Pourquoi même les « bonnes » personnes, telles que Job, passent-elles par des calamités et épreuves qui semblent si souvent ne produire rien d’important? Encore une fois, si l’univers était sans Dieu, la réponse serait que c’est tout simplement ce que cela signifie de vivre dans un cosmos sans but et purement matérialiste où les êtres humains ne sont que des sous-produits accidentels des atomes et des molécules.


Job savait mieux que cela. Nous en savons aussi mieux; d’où le dilemme.


Mercredi


(page 34 de l’édition standard)


20 Octobre


La théodicée


Lisez Romains 3: 1-4. Bien que le contexte immédiat soit l’infidélité de certains du peuple d’alliance de Dieu, quel est le plus grand problème que soulève Paul ici? Que dit Paul au sujet de Dieu?


Citant Psaume 51: 4, Paul parle de la façon dont le Seigneur Lui-même est « trouvé juste dans [Ses] paroles, et [qu’Il] triomphe lorsqu’on [Le] juge. » (Romains 3: 4, LSG). L’idée présentée est un thème qui apparait dans divers endroits dans les Écritures. Cela est appelé la théodicée, et c’est la question de la compréhension de la bonté de Dieu face au mal. C’est la question séculaire que nous avons examinée toute la semaine. En fait, tout le grand conflit lui-même n’est qu’une théodicée. Devant les humains, devant les anges, devant tout l’univers, la bonté de Dieu sera révélée en dépit du mal qui se déroule dans le monde.


« Tous les problèmes sur la vérité et l’erreur soulevés au cours de la tragédie des siècles sont maintenant tranchés. Les résultats de la révolte contre les commandements de Dieu ont été manifestés aux yeux de toutes les intelligences créées. Les conséquences du gouvernement de Satan, par opposition à celui de Dieu, sont visibles aux yeux de l’univers. Satan est condamné par ses propres œuvres. La sagesse, la justice et la bonté de Dieu sont pleinement établies. Il est clair que, dans ce grand conflit, Dieu n’a jamais eu en vue que le salut éternel de Son peuple et le bien de tous les mondes qu’Il a créés. » – Ellen G. White, La tragédie des siècles, pp. 593, 594.


Toutefois, cela pourrait être difficile pour nous maintenant à comprendre, immergés comme nous sommes dans un monde de péché et de souffrance (et s’il est difficile pour nous, imaginez ce que Job doit avoir pensé), à la fin, nous serons en mesure de voir la bonté, la justice, l’amour et l’équité de Dieu dans toutes Ses voies avec l’humanité, avec Satan et le péché. Cela ne signifie pas que tout ce qui se passe dans le monde est bon; clairement cela ne l’est pas. Cela signifie seulement que Dieu agit avec le monde de la meilleure façon possible, et puis quand cette terrible expérience avec le péché sera finie, nous serons en mesure de crier: « Tes œuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout puissant! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations! » (Apo. 15: 3, LSG).


Pourquoi est-il si important de louer Dieu dès maintenant, même au milieu des épreuves qui semblent si difficiles à supporter?


Jeudi


(page 35 de l’édition standard)


21 Octobre


Réflexion avancée: L’écrivain chrétien et apologiste C.S. Lewis a écrit un livre à propos de la mort de sa femme et sa lutte pour se réconcilier avec la mort. Dans ce livre, il a écrit:


« Ce n’est pas que je sois (pense-je) en grand danger de cesser de croire en Dieu. Le vrai danger est d’arriver à croire de telles choses terribles à Son sujet. En conclusion, ce que je redoute n’est pas qu’il n’y ait donc point de Dieu après tout », mais « Voilà ce à quoi ressemble Dieu. Ne vous trompez plus ». – A Grief Observed, pp. 6, 7.


Là aussi se trouve la question à laquelle Job lui-même était confronté. Comme nous l’avons vu, il n’a jamais douté de l’existence de Dieu; ce qu’il confrontait était la question du caractère de Dieu. Job avait fidèlement servi le Seigneur. Job avait été un homme « bon ». Il savait dès lors qu’il ne méritait pas les choses qui lui arrivaient. Ainsi, il a posé une question que beaucoup de croyants en Dieu posent au milieu des tragédies: Comment Dieu est-Il vraiment? Et n’est-ce pas ce qu’est vraiment le grand conflit? La question ne concerne pas l’existence de Dieu, mais Son caractère. Et pourtant, bien que beaucoup de choses soient impliquées dans la résolution du grand conflit, il ne fait aucun doute que la mort de Jésus sur la croix, où le Fils de Dieu se soit « livré Lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. » (Eph. 5: 2, LSG), plus que toutes choses, cela a révélé au cosmos le vrai caractère de notre Créateur. La croix nous montre que Dieu est un Dieu en qui nous pouvons tous avoir confiance.


Discussion:


Insistez sur la question de la souffrance de ceux qui ne croient pas en Dieu. Comme nous l’avons vu, ils ne doivent pas être confrontés aux mêmes questions que les croyants en Dieu face à la tragédie. D’autre part, quel espoir peuvent-ils avoir en n’ayant jamais de réponses, en ne trouvant jamais de solution? Imaginez tout ce que nous subissons ici dans ce monde et ensuite, croire que tout se termine dans la tombe, avec rien au-delà. Ce n’est pas étonnant que tant d’incroyants se découragent de la vie ou même ne trouvent aucun sens à la vie. La littérature séculaire est pleine de leurs exclamations et protestations sur la façon dont tout est inutile. Comment pouvons-nous, alors, même au milieu de nos douleurs ici, tirer l’espoir de notre foi, malgré les questions difficiles qui restent?


Pourquoi est-il si important pour nous, en ce moment, de nous concentrer sur la croix, la révélation la plus puissante que nous avons de l’amour de Dieu et de ce à quoi Dieu ressemble? Quand nous sommes submergés par la douleur, par la tragédie, par le mal inexplicable, qu’est-ce que la croix nous dit sur le caractère de Dieu? Quand nous gardons la réalité de la croix toujours devant nous, quel espoir pouvons-nous en tirer pour nous-mêmes comme résultat final de tout ce que nous confrontons maintenant?


Vendredi


(page 36 de l’édition standard)


Combler le vide: 2e partie


Après plusieurs semaines d’astuces, Elena s’est rendu compte qu’elle disait des mensonges afin d’adorer Dieu, et cela ne saurait plaire au Seigneur. Elle décida de dire la vérité et d’accepter les conséquences.


Mais son père avait déjà soupçonné ce qu’elle était en train de faire. Il la laissa entrer chez la veuve, puis une demi-heure plus tard, il y alla demander d’après sa fille. La veuve lui dit qu’elle avait quitté, mais elle serait de retour dans une demi-heure. Mais cette nuit-là, Elena était si profondément touchée quand l’orateur décrivait comment Jésus a souffert pour l’humanité, au point qu’elle n’avait pas pu partir avant la fin du service.


En rentrant, elle pensait: « si Dieu a tellement souffert pour moi, peut-être que j’aurai à souffrir pour Lui. Je serai fidèle en m’attendant à Jésus pour avoir la force ». Elle n’avait aucune idée de ses souffrances à venir.


Elle retourna à la maison de la veuve, enchantée par ce qu’elle avait appris. Mais la veuve la mit en garde: « sois prudente; ton père est en colère. »


Elle trouva son père qui l’attendait à la maison. Il cria sur elle et exigea de savoir où elle avait été.


« J’ai été à l’église » dit-elle. « J’ai beaucoup apprécié. »


« Tu n’iras plus jamais à cette église! », cria-t-il. « Tu n’auras rien à voir avec les Adventistes du septième jour ! » Il alla dans la chambre de sa fille et rassembla tous ses livres religieux et les déchira. Puis il les jeta sur un tas dans la cour et les brûla.


Son père essaya par tous les moyens qu’il avait pour convaincre Elena d’arrêter « ces absurdités ». Mais Elena avait vu la meilleure voie de Dieu et elle refusa de Lui désobéir. Quand elle a dit ce qu’elle pensait à son père, il a crié : « je voudrais te tuer plutôt que d’avoir une fille qui me désobéit! Tu n’es plus ma fille! »


« OK, » dit-elle. « Si tu ne veux pas que je sois ta fille, je serai la fille de Dieu! »


Un Sabbat, Elena se réveille et trouve tout le monde endormi. Elle décida d’aller à l’église malgré les menaces de son père. Quand elle se préparait à quitter la maison, il la vit. « Où vas-tu? » demanda-t-il.


« À l’Église Adventiste », répondit-elle.


« OK », dit-il calmement. « Mais ne reste pas longtemps. »


Plus tard, le père d’Elena la vit venir à la maison et il demanda : « qui t’a dit d’aller à l’église? »


« C’est toi, papa », dit Elena. « Quand? », demanda-t-il, confondu.


« Ce matin. Tu ne te rappelles plus? »


La tension entre Elena et son père la rendait difficile la vie à la maison. Mais Elena n’avait nulle part où aller.


À suivre … .


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site web: www.AdventistMission.org


Histoire


La leçon en Bref


Textes clés: Job 10: 8-12, Romans 3: 1-4, Colossiens 1:16, 17


Objectifs:


Savoir: Observer comment à la fois la nature créée et les êtres créés soulignent le fait qu’il y a un Créateur au contrôle de l’univers.


Ressentir: Vivre l’ultime révélation du caractère de Dieu qui a envoyé Son Fils pour mourir sur la croix pour nos péchés.


Agir: Être déterminé à ne pas poser la question « pourquoi, Dieu? », mais plutôt « Dieu, quelle est l’importance de mon épreuve? »


Plan d’apprentissage:


  1. Savoir: Dieu dans la nature

A Qu’y a-t-il dans la nature qui nous parle d’un Créateur aimant?


B Quelles sont les limites de tout ce que la nature peut nous révéler à propos d’un Créateur aimant? Où pouvons-nous en savoir plus sur Lui?


  1. Ressentir: Dieu sur la Croix

A Pourquoi la question d’un Dieu d’amour et de la souffrance humaine est-elle résolue par la mort de Christ sur la croix?


B Comment Job a-t-il fait l’expérience de la résolution de ses questions sur le caractère de Dieu?


III. Agir: Voir Dieu dans notre souffrance


A Quelle est notre réaction habituelle quand la souffrance vient sur nous?


B Comment pouvons-nous aller au-delà de notre réaction habituelle quand nous sommes confrontés à la douleur et à la souffrance dans notre vie?


Résumé: Le caractère de Dieu est au centre du grand conflit et aussi derrière la plupart des questions de la souffrance humaine. Il arrivera un moment dans l’histoire de cette planète, et nous l’espérons également dans notre propre vie, quand la louange sera donnée à Dieu pour Son amour incommensurable, même si ce ne sont pas toutes nos questions qui trouvent une réponse de ce côté de l’éternité.


Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Romains 1:18–20


Concept clé de croissance spirituelle: Pourquoi de mauvaises choses arrivent-elles aux bonnes personnes? Cette question éternelle et universelle a résonné depuis l’époque de Job et à travers l’histoire, et elle est traitée sous différents angles. Pourtant, la vraie question ne concerne pas seulement la souffrance, elle touche aussi le Dieu qui permet cette souffrance. Pourtant, un regard sur la création et la nature révèle un Dieu d’amour qui a envoyé Son Fils pour mourir pour les péchés de l’humanité. Ceci est le véritable point de vue à partir duquel toutes les questions peuvent trouver leur réponse.


Pour les moniteurs: La seule chose sûre à propos de la souffrance humaine est que, même si nous ne l’avons pas encore expérimentée, nous sommes certains de l’expérimenter au cours de notre vie. À un certain moment, la grande question va être posée: comment un Dieu d’amour peut-Il permettre de telles souffrances, surtout si elles arrivent aux bonnes personnes? (Comme s’il serait moins difficile à comprendre le fait que ces mauvais évènements arrivent aux mauvaises personnes). Le sujet fournit également un flux constant d’arguments des sceptiques qui nient la réalité d’un Dieu d’amour et qui soumettent souvent les croyants aux questions énigmatiques difficiles. Il est important dans cette discussion d’ouverture d’écouter les expériences personnelles des membres avec la souffrance et leurs conversations avec les sceptiques, s’assurer également que la leçon se déplace au-delà des « pourquoi ».


Discussion d’ouverture : Écoutez les paroles d’un bon ami qui a perdu sa fille de suite d’un cancer (les noms et les dates sont modifiés): « Le couvercle du coffre est tombé avec la finalité cruelle. Je pouvais encore voir le cercueil de pin de couleur claire à travers le rétroviseur, mais l’entrepreneur des pompes funèbres a démarré le moteur et partit. Disparue. Mon enfant a disparu! Mes lunettes embuées de larmes. Cela faisait si mal, comme si j’avais été réduit à moitié. Même si j’avais su pendant des mois que ce moment finirait par arriver, même si j’avais hoché la tête lorsque l’entrepreneur des pompes funèbres a demandé: « Puis-je fermer le cercueil maintenant? », même si mon esprit l’avait depuis longtemps accepté quand Andrea a prié: « Seigneur, laisse-moi mourir, je ne peux plus me battre », même si je suis soulagé qu’elle n’a plus besoin de souffrir de douleurs et plus jamais besoin de craindre un autre résultat de test, mon cœur criait: « non! C’est tellement injuste! Elle est encore si jeune! Je voudrais mourir à sa place! Andrea avait seulement 25 ans quand son combat contre le cancer a pris fin ».


Ceci est loin d’être une histoire unique, et bien sûr, chacun d’entre nous peut se substituer nos propres expériences. Comment pouvons-nous rapporter le concept d’un Dieu d’amour à la souffrance incompréhensible que nous vivons dans notre vie?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Job 6: 4-10 exprime la profonde douleur de Job. Loin d’être une simple représentation de frustrations mentales de Job dans un conflit intellectuel et théologique permanent qui empêche toute implication personnelle, ce passage illustre l’expérience de Job dans l’agonie existentielle profonde. Il décrit Dieu comme un guerrier (Job 6: 4), mais pas comme un guerrier qui défend Son peuple, comme dans d’autres textes de l’Ancien Testament (par exemple, Ps. 18: 29-42). Cette fois, les flèches de Dieu ont transpercé Son fidèle serviteur Job, et la douleur qu’il éprouve le conduit à demander à Dieu de « l’écraser » (Job 6: 9, LSG). Il est à la recherche d’une sorte de résolution, soit positive ou négative, mais il ne peut pas continuer à vivre dans le suspense de ne pas être en mesure de comprendre les actions de Dieu. Cela fait écho à la façon dont d’autres auteurs bibliques ont abordé ce sujet (cf. Ps 38: 2, 88: 13-18, 120: 4), qui comporte un aspect universel et intemporel.


Commentaire biblique


La souffrance est en effet un sujet universel et intemporel. Le livre de Job l’engage d’une manière qui est toujours d’actualité, même après 3500 ans d’histoire remplie de souffrance personnelle et collective. Il est important d’examiner le contexte historique de l’ouvrage et de comprendre comment la question de Dieu et de la souffrance a été vue et exprimée depuis la création jusqu’à la fin des temps.


  1. L’historique du livre (Relisez Job 1: 1; Ézéchiel 14:14, 20; et Jacques 5:11 avec la classe.)

La plupart des commentateurs conviennent qu’il est difficile de déterminer le moment et le lieu où le livre de Job a été écrit. Ellen White mentionne que Moïse a écrit le livre de Job pendant son séjour à Madian, quelque part entre 1490 et 1450 av. j-c, avant l’Exode d’Égypte. La tradition rabbinique dans le Talmud suggère également que Moïse est l’auteur du livre.


Cependant, l’histoire elle-même pourrait avoir été beaucoup plus ancienne, et certains l’ont relié à la période patriarcale et à l’époque d’Abraham (environ 2000 av. j-c). La référence à la terre d’Uz, dans Job 1: 1, a été reliée aux Lamentations 4:21, où Jérémie se réfère à Uz en parallélisme à Édom. La faune et la flore d’Édom reflètent l’imagerie utilisée dans le livre de Job; par exemple, les activités minières décrites dans Job 28: 1-11, qui utilisent cinq mots différents pour l’or et treize termes différents pour les pierres précieuses et les métaux. Les études archéologiques récentes ont montré au moins treize mines de cuivre dans la région de Khirbat en-Nahas, qui se trouve au sud-est de la mer morte en Jordanie moderne, l’ancienne Édom.


Certains ont aussi suggéré que Job n’était pas du tout un personnage historique et que le livre est plus une composition de sagesse littéraire qu’un récit historique. Alors que le livre est certainement très littéraire et à caractère poétique, il y a d’autres auteurs bibliques qui se réfèrent à Job en tant que personnage historique (cf. Ez 14:14, 20; Jacques 5:11), plus de preuves montrant l’historicité de l’homme Job. Néanmoins, les références géographiques et temporelles restent encore rares tout au long du livre, ce qui fait du livre de Job un fort message universel et intemporel. Dans le même temps, il est réconfortant de savoir que Job a été une vraie personne qui a souffert comme la plupart d’entre nous.


  1. Révélation générale et spéciale (Relisez Job 12: 8-10; Colossiens 1:16, 17; et Romains 1: 18-20 avec la classe.)

L’attaque de Satan sur Job est vraiment dirigée contre le caractère de Dieu. Cette affirmation est au cœur du grand conflit. La résolution du conflit sur le caractère de Dieu doit être encrée dans la connaissance de Dieu, qui dérive de ce qu’Il a révélé sur Lui-même, et non de ce que Satan dit qu’Il est.


Nous nourrissons habituellement notre compréhension à la fois de la révélation générale (ou naturelle) et spéciale dans ce contexte plus large de la connaissance de Dieu. Les deux formes de révélation sont présentes dans le livre de Job. Il y a une possibilité pour chaque personne de connaitre Dieu à travers la nature (Rom. 1: 18-20). Savoir sur Dieu ou reconnaitre Son existence ne signifie pas nécessairement Le connaitre personnellement. Mais ce que nous voyons dans la nature pointe à Lui en tant que Créateur. Paul dans Romains continue de parler d’une morale fondamentale que Dieu a mise dans l’humanité qui se reflète dans l’ordre naturel (Rom. 2:14, 15). Cependant, un monde de péché et une nature humaine pécheresse ont obscurci cette connaissance générale de Dieu et de la moralité de base de sorte qu’une révélation spéciale est nécessaire. Dieu Lui-même s’est révélé dans Sa Parole, et la révélation la plus complète de Dieu peut être trouvée en Christ, qui est le logos « parole » incarné de Dieu (cf. Jean 1: 1-3). Ces deux aspects, la révélation générale et spéciale, se trouvent dans le livre de Job. Alors que la révélation générale pointe à Dieu (Job 12: 7-10), elle peut, néanmoins, répondre aux questions de Job de façon satisfaisante. Mais c’est la révélation spéciale de Dieu seule – Ses paroles directes à Job – qui a fournit finalement de vraies réponses à Job (Job 38-41).


Considérez ceci: Définissez la révélation générale et spéciale. Comment approfondissent-elles notre compréhension de qui est Dieu?


III. La théodicée en histoire (Revoyez Job 10: 8-12 avec la classe.)


La théodicée est la question fondamentale qui cherche à savoir pourquoi un Dieu bon peut permettre le mal. Elle a intrigué les étudiants de la Bible, aussi longtemps que la Bible a existé, bien que le terme théodicée soit attribué au philosophe allemand Gottfried Leibniz (1710). Nous parlons des théodicées d’Augustin, d’Iréné, d’Origène, et d’autres théodicées, qui en dernière analyse, ont tenté de justifier Dieu dans une perspective philosophique et rationaliste humaine. Cependant, peut-être que Dieu n’a pas besoin de nos tentatives de justification? Au contraire, Ses révélations dans le livre de Job et au-delà sont suffisantes pour pointer vers un Dieu d’amour qui justifie Job plutôt que d’être justifié.


Considérez ceci: De quelle manière, le cas échéant, avez-vous eu du mal avec le concept de théodicée? Quelle a été votre réponse aux questions que ce concept pose? Comment la croix s’inscrit-elle dans toute théodicée?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: La grande question de la souffrance humaine et du caractère de Dieu a des conséquences très concrètes dans notre vie. Elle est plus que juste une enquête théologique ou philosophique.


Application:


Pensez à un moment de souffrance dans votre vie où vous avez senti de l’amertume envers Dieu. Comment pouvez-vous vous débarrasser de ces sentiments d’amertume dans votre relation avec Lui?


Qu’en est-il des sentiments d’amertume envers les autres? Comment vous êtes-vous senti quand quelqu’un vous a injustement traité? En conséquence, de quelle manière retenez-vous l’amertume envers ceux qui vous ont blessé? Que pouvez-vous faire pour résoudre ces sentiments de douleur et de ressentiment et favoriser plutôt la guérison et le renouvèlement?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Quel genre de Dieu servons-nous? Nous devons être conscients de nos images de Dieu, parce que la façon dont nous nous représentons Dieu est celle dont nous allons Le présenter aux autres.


Activités:


Au cours de la semaine, pensez à votre image préférée de Dieu dans la Bible, peut-être une histoire préférée ou une métaphore préférée pour Dieu (Dieu comme Berger, Roc, Forteresse, et ainsi de suite).


Partagez votre image préférée de Dieu avec la classe.


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Maudire le Jour


Sabbat Après-Midi


Étude de la semaine: Job 3:1–10, Jean 11:11–14,

Job 6:1–3, 7:1–11, Jacques 4:14, Job 7:17–21, Ps. 8:4–6.


Verset à mémoriser: « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance; car Tu as créé toutes choses, et c’est par Ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées » (Apocalypse 4:11, LSG).


Quand nous lisons l’histoire de Job, nous avons deux avantages distincts: d’abord, nous savons comment cela se termine, et deuxièmement, nous connaissons l’arrière-plan, l’exploitation du conflit cosmique en coulisses.


Job ne savait rien de tout cela. Tout ce qu’il savait est que tout allait très bien dans sa vie quand tout à coup une calamité après l’autre, une tragédie après l’autre, s’abattirent sur lui. Et tout à coup, cet homme, « le plus grand de tous les hommes de l’orient » (Job 1: 3), fut réduit en deuil, et en deuil sur un tas de cendres.


En étudiant Job, nous essayons de nous mettre dans la position de Job, car cela nous aidera à mieux comprendre la confusion, la colère et le chagrin qu’il traversait. Et en un sens, cela ne devrait pas être très difficile pour nous, n’est-ce pas? Pas que nous ayons connu la même expérience que Job, mais, qui parmi nous, né de la chair humaine dans un monde déchu, n’a pas connu la perplexité que la tragédie et la souffrance apportent, surtout quand nous cherchons à servir fidèlement le Seigneur et à faire ce qui est droit devant Lui?


* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 29 Octobre.


Leçon


5


*22–28 Octobre


(page 38 de l’édition standard)


23 Octobre


Que périsse le jour


Imaginez que vous êtes Job. Inexplicablement votre vie, tout l’objet de votre labeur, tout ce que vous avez accompli, toutes les bénédictions que Dieu vous a données, s’évanouissent devant vous. Cela n’a tout simplement pas de sens. Il ne semble pas y avoir de raison, bonne ou mauvaise, pour cela.


Il y a des années, un autobus scolaire avait déraillé hors de la route, tuant de nombreux enfants. Dans ce contexte, un athée déclara que c’est le genre de choses auxquelles vous pouvez vous attendre dans un monde qui n’a aucun but, aucun sens. Une tragédie comme celle-ci n’aurait pas de sens, parce que le monde lui-même n’en a pas.


Comme nous l’avons vu, cependant, cette réponse ne fonctionne pas pour le croyant en Dieu. Et pour Job, un fidèle serviteur du Seigneur, cette réponse n’a pas fonctionné non plus. Mais quelle était la réponse, quelle était l’explication? Job n’en avait aucune. Tout ce qu’il avait était son extrême douleur et toutes les questions qui l’accompagnaient inévitablement.


Lisez Job 3: 1-10. Comment Job exprime-t-il son chagrin ici au premier abord? De quelles manières chacun de nous se rapporte-t-il à ce qu’il dit?


La vie, bien sûr, est un don de Dieu. Nous existons seulement parce que Dieu nous a créés (Actes 17:28, Apo. 4:11). Notre existence même est un miracle, un qui a déconcerté la science moderne. En effet, les scientifiques ne sont pas encore totalement d’accord sur ce qu’est la définition de la « vie », encore moins comment elle est venue, voire plus important, pourquoi la vie. Qui, cependant, dans les moments de désespoir, n’a pas demandé si la vie valait la peine? Nous ne parlons pas des malheureux cas de suicide. Plutôt, que dire des moments où nous pourrions avoir souhaité, comme Job, n’être pas venu du tout à l’existence?


Un ancien Grec a dit que la meilleure chose qui pourrait arriver à une personne, à part la mort, est de n’être jamais né. C’est-à-dire, la vie peut être si misérable que nous aurions été mieux si nous n’existions même pas, et donc être épargné de l’angoisse inévitable qui vient avec la vie d’une personne dans ce monde déchu.


Avez-vous déjà ressenti la même chose que Job; c’est-à-dire, en souhaitant n’être jamais né? Finalement, cependant, que s’est-il passé? Bien sûr, vous vous êtes senti mieux. Combien il est important de nous rappeler, ensuite, même dans nos pires moments, que nous avons l’espoir et la promesse de l’amélioration des choses.


Dimanche


(page 39 de l’édition standard)


24 Octobre


Le repos dans le sépulcre


Lisez Job 3: 11-26. Que dit Job ici? Comment poursuit-il sa complainte? Que dit-il à propos de la mort?


Nous pouvons seulement imaginer la terrible tristesse que le pauvre Job affrontait. Toutefois, non seulement c’est difficile d’avoir ses possessions et sa santé détruites, Job a perdu aussi tous ses enfants. Tous. Il est assez difficile d’imaginer la douleur de perdre un enfant. Job les avait tous perdus. Et il en avait dix! Pas étonnant qu’il souhaitait la mort. Et encore, Job n’avait aucune idée de l’arrière-plan derrière tout cela, pas qu’il se serait mieux senti s’il l’avait su, n’est-ce pas?


Remarquez, cependant, ce que Job dit à propos de la mort. S’il était mort, alors quoi? Le bonheur du ciel? La joie de la présence de Dieu? Jouant de la harpe avec les anges? Il n’y a rien de ce genre de théologie. Au lieu de cela, que dit Job? « Je serais couché maintenant, je serais tranquille, je dormirais, je reposerais » (Job 3:13, LSG).


Lisez Ecclésiaste 9: 5 et Jean 11: 11-14. Comment ce que Job dit cadre-t-il avec ce que la Bible enseigne sur ce qui se passe après la mort?


Ici, dans l’un des plus anciens livres de la Bible, nous avons ce qui est peut-être l’une des premières expressions de ce que nous appelons « l’état des morts. » Tout ce que Job voulait à ce point était d’être « au repos ». La vie est soudainement devenue si dure, si difficile et si douloureuse qu’il aspirait à ce qu’il savait être la mort, un repos paisible dans la tombe. Il était si triste et avait si mal au point d’oublier toute la joie qu’il avait dans la vie avant les calamités, il souhaitait être mort, même à sa naissance.


En tant que chrétiens, nous avons certainement de merveilleuses promesses pour l’avenir. Dans le même temps, au milieu des souffrances du temps présent, comment pouvons-nous apprendre à nous rappeler les bons moments que nous avons eus dans le passé et tirer réconfort et apaisement de leur part?


Lundi


(page 40 de l’édition standard)


25 Octobre


La douleur des autres


Job a terminé sa première complainte, telle que rapportée dans le chapitre 3. Dans les deux chapitres suivants, un de ses amis, Éliphaz, lui fait un sermon (nous y reviendrons la semaine prochaine). Dans les chapitres 6 et 7, Job continue de parler de sa souffrance.


Comment Job exprime-t-il sa douleur ici? « Oh! S’il était possible de peser ma douleur, et si toutes mes calamités étaient sur la balance, elles seraient plus pesantes que le sable de la mer; voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie! » (Job 6: 2, 3, LSG).


Cette image nous donne une idée sur la façon dont Job perçoit sa souffrance. Si tout le sable de la mer était mis sur un plateau de la balance et sa « douleur » et ses « calamités » sur l’autre, ses souffrances seraient plus pesantes que tout le sable. Voilà comment Job ressentait sa douleur. Et c’était la douleur de Job seul et personne d’autre.


Parfois, nous entendons parler de la « somme totale de la souffrance humaine ». Et pourtant, cela n’exprime pas vraiment la vérité. Nous ne souffrons pas en groupe. Nous ne souffrons pas de la douleur de quelqu’un, mais de la nôtre. Nous connaissons seulement notre propre douleur, seulement notre propre souffrance. La douleur de Job, bien que grande, n’était pas supérieure à ce que quiconque pourrait jamais expérimenter.


Certaines personnes bien intentionnées pourraient dire à quelqu’un: « Je ressens votre douleur. » Ce n’est pas vrai; elles ne le peuvent pas. Tout ce qu’elles peuvent sentir c’est leur propre douleur qui pourrait venir en réponse à la souffrance de quelqu’un d’autre. Mais qui est toujours et seulement ce qu’elle est, leur propre douleur, pas de l’autre personne.


Nous entendons parler de catastrophes, d’origine humaine ou autre, avec de nombreuses pertes de vies humaines. Le nombre de morts ou de blessés nous paralysant. Nous pouvons à peine imaginer de telles souffrances massives. Mais, avec Job, tout comme avec tous les cas de l’humanité déchue d’Adam et Ève de l’Éden à la fin de ce monde, chaque être déchu qui a une fois gouté à la vie ne peut savoir que sa propre douleur et rien d’autre. Bien sûr, nous ne voulons jamais minimiser la souffrance individuelle, et en tant que chrétiens, nous sommes appelés à chercher à aider à atténuer le mal quand et où nous pouvons (cf. Jacques 1:27, Matt. 25: 34-40.) Pourtant, peu importe l’énormité de la souffrance dans le monde, combien devrions-nous être reconnaissant qu’aucun homme tombé ne peut souffrir plus que ce qu’un individu ne puisse supporter. (Il y a une seule exception; voir la leçon 12.)


Insistez plus sur cette idée que la souffrance humaine est limitée seulement à chaque individu. Comment cela vous aide (le cas échéant) à examiner la question troublante de la souffrance humaine dans une perspective un peu différente?


Mardi


(page 41 de l’édition standard)


26 Octobre


La navette du tisserand


Imaginez la conversation suivante. Deux personnes se lamentent sur le sort de toute l’humanité: la mort. Autrement dit, peu importe la qualité de la vie qu’elles mènent, peu importe ce qu’elles accomplissent, tout finit dans la tombe.


« Ouais », ronchonne Metuschélah à un ami. « Nous vivons, quoi, 800, 900 années, et alors nous sommes partis. Qu’est-ce que 800 ou 900 années contrairement à l’éternité? » (cf. Genèse 5.) Bien qu’il soit difficile pour nous aujourd’hui d’imaginer ce que ce serait de vivre des centaines d’années (Metuschélah avait 187 ans quand naquit son fils Lémec, et Metuschélah vécut 782 ans après cela); Pourtant, même les antédiluviens, face à la réalité de la mort, doivent avoir déploré ce qui semblait être la brièveté de la vie.


Lisez Job 7: 1-11. Quelle est la plainte de Job? Voir aussi Ps. 39: 5, 11; Jacques 4:14.


Nous avons juste vu Job chercher repos et soulagement qui proviendrait de la mort. Maintenant, il se lamente de la brièveté de la vie. Il dit, en gros, que la vie est difficile, pleine de labeur et de douleur, puis nous mourons. Voici une énigme à laquelle nous sommes souvent confrontés: nous déplorons comment la vie est rapide et éphémère, même quand la vie semble si triste et misérable.


Une femme adventiste du septième jour a écrit un article sur son combat contre la dépression et même des pensées de suicide. Et pourtant, elle a écrit: « Le pire est que je suis une Adventiste qui observe un mode de vie prouvée comme pouvant me permettre de vivre six ans de plus. » Cela n’a pas de sens. Bien sûr, aux moments de la douleur et de la souffrance, tant de choses ne semblent pas avoir de sens. Parfois, au milieu de notre douleur, la raison et la rationalité passent à côté, et tout ce que nous savons c’est notre mal et la peur, et nous ne voyons aucun espoir. Même Job, qui savait vraiment mieux (Job 19:25), a crié dans son désespoir: « Souviens-toi que ma vie est un souffle! Mes yeux ne reverront pas le bonheur. » (Job 7: 7, LSG). Job, pour qui la perspective de la mort semblait maintenant plus proche que jamais, déplorait encore la brièveté de l’existence, peu importe combien misérable cela était à l’époque.


Comment votre compréhension de la chute, de la mort et de la promesse de la résurrection vous aide-t-elle à mettre en perspective l’ensemble de la question de la vitesse avec laquelle la vie passe?


Mercredi


(page 42 de l’édition standard)


27 Octobre


“Mah Enosh?” (Qu’est-ce que l’homme?)


Encore une fois, nous devons nous mettre à la place de Job. Pourquoi Dieu me fait-Il tout cela, ou pourquoi permet-Il que cela m’arrive? Job ne voyait pas la grande image. Comment pouvait-il voir? Il ne connaissait que ce qui s’est passé autour de lui et contre lui, et il ne comprenait rien de tout cela. Qui n’a pas été dans une situation similaire?


Lisez Job 7: 17-21. Qu’est-ce que Job exprime ici? Quelles questions pose-t-il? Considérant sa situation, pourquoi ces questions sont-elles compréhensibles?


Certains chercheurs ont fait valoir que Job se moquait de Psaume 8: 4-6, qui se lit: « Qu’est-ce que l’homme, pour que Tu te souviennes de lui? Et le fils de l’homme, pour que Tu prennes garde à lui? Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, Et Tu l’as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de Tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds » (LSG; voir aussi Ps 144: 3, 4). Le problème, cependant, est que Job a été écrit bien avant les Psaumes. Dans ce cas, alors, il se peut que le psalmiste ait écrit en réponse à la lamentation de Job.


De toute façon, la question « Mah enosh? » (Qu’est-ce que l’homme?) est l’une des plus importantes que nous pourrions poser. Qui sommes-nous? Pourquoi sommes-nous ici? Quel est le sens et le but de notre vie? Dans le cas de Job, parce qu’il croit que Dieu l’a « ciblé », il se demande pourquoi Dieu s’en prend-Il à lui. Dieu est si grand, Sa création si vaste; pourquoi devrait-Il avoir à faire à Job? Pourquoi Dieu se gêne-t-Il avec chacun de nous?


Lisez Jean 3:16 et 1 Jean 3: 1. Comment ces textes nous aident-ils à comprendre pourquoi Dieu interagit avec l’humanité?


« En voyant la hauteur, la profondeur et l’ampleur de l’amour du Père envers notre race déchue, Jean est rempli d’admiration et de respect. Il ne peut pas trouver un langage adapté pour exprimer cet amour, mais il invite le monde à le voir: « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés fils de Dieu ». Que ces paroles accordent une importance à l’homme! Par la transgression, les fils des hommes sont devenus des sujets de Satan. Par le sacrifice infini de Christ, et la foi en Son nom, les fils d’Adam deviennent les fils de Dieu. En supportant la nature humaine, Christ élève l’humanité. » — Ellen G. White, Testimonies for the Church, 12 vol. 4, p. 563.


Jeudi


(page 43 de l’édition standard)


28 Octobre


Réflexion avancée: « À une époque éclairée sans précédent par la science et la raison, la « bonne nouvelle » du christianisme est devenue de moins en moins convaincante, comme une structure métaphysique, une base moins sûre sur laquelle construire sa vie, et moins psychologiquement nécessaire. L’invraisemblance pure de l’ensemble du nexus des événements devenait douloureusement évidente – qu’un Dieu infini et éternel serait soudainement devenu un être humain à un moment et un lieu historique spécifique et seulement pour être ignominieusement exécuté. Qu’une seule courte vie qui se déroule deux millénaires plus tôt dans une nation primitive obscure, sur une planète maintenant connue être un morceau de matière relativement insignifiante tournant autour d’une étoile parmi des milliards dans un univers inconcevablement vaste et impersonnel – qu’un tel événement sans éclat ait toute une importance cosmique ou éternelle ne pouvait plus être une croyance convaincante pour les hommes raisonnables. C’était nettement invraisemblable que l’univers dans son ensemble ait un intérêt pressant en cette minute intégrante de son immensité – du moins, s’il y avait quelque « intérêt ». Sous les projecteurs de la demande moderne pour la corroboration publique, empirique et scientifique de toute affirmation de foi, l’essence du christianisme s’est desséchée. » – Richard Tarnas, Passion of the Western Mind (New York: Ballantine Books, 1991), p. 305. Quel est le problème avec cette pensée? Qu’est-ce qui manque à l’auteur? Qu’est-ce que cet extrait nous apprend sur les limites de ce que « la science et la raison » peuvent connaitre de la réalité de Dieu et de Son amour pour nous? Qu’est-ce que cela nous montre à propos de la nécessité de la vérité révélée, la vérité que « la science et la raison » humaines ne peuvent atteindre en elles-mêmes?


Discussion:


Comment décririez-vous, en tant que chrétien, la réponse à la question, « Qu’est-ce que l’homme? » Comment votre réponse serait-elle différente de celle des gens qui ne croient pas au Dieu de la Bible?


« Qu’il est certain que les morts sont au-delà de la mort », écrit Cormac McCarthy. « La mort est ce que les vivants emportent avec eux. » Pourquoi notre compréhension de ce qui se passe après la mort nous donne-t-elle du réconfort à propos de nos bien-aimés morts? Ne pouvons-nous pas tirer quelque consolation, ou toute, en sachant qu’ils sont en paix, au repos, libérés de tant de fatigues et des peines de la vie?


Pourquoi pensez-vous que, même dans le plus misérable des cas, la plupart des gens s’accrochent-ils à la vie, indépendamment de comment la vie semble être mauvaise?


Discutez de ce que la croix nous enseigne au sujet de la valeur de l’humanité, même de la valeur d’une seule vie.


Vendredi


(page 44 de l’édition standard)


Combler le vide: 3e partie


Un vendredi soir, Elena pleurait tout au long du culte. Le pasteur en visite remarqua cela et en parla au pasteur local. Quand il apprit qu’elle avait des problèmes avec sa famille, il lui offrit un emploi qui consistait à prendre soin de ses enfants. Elena savait que son père ne la permettrait jamais de travailler pour un Adventiste du septième jour, alors elle dit au pasteur adventiste qu’elle lui ferait savoir plus tard si elle pouvait accepter son aimable invitation.


La semaine suivante, Elena demanda plusieurs fois à son père la permission de travailler pour cette famille, mais il refusa. « Pourquoi ne veux-tu pas que je travaille pour ces gens? » Elena lui demanda enfin. « Tu m’as dit d’aller chez les Adventistes pour trouver ma nourriture, mais tu ne me laisses pas travailler pour eux ».


Enfin, il donna la permission à Elena d’aller travailler pour la famille adventiste. Elle était ravie. Elle pouvait vivre avec une famille adventiste, assister à chaque service de culte, profiter du culte familial et lire ses livres bibliques sans crainte. Elle grandit spirituellement au cours de l’année, pendant son séjour avec cette famille. Mais le pasteur déménagea, et Elena fit face à son retour à la maison de son père.


Son frère avait déménagé en Espagne, et Elena convaincut son père de lui permettre d’y rejoindre son frère. Son père accepta, étant sûr que son fils empêcherait sa sœur de fréquenter l’Église Adventiste. Mais quand son frère l’a rencontrée à la gare, il la surprit avec une invitation. « Allons à l’église ce sabbat ». Il avait commencé à fréquenter l’Église Adventiste! Les deux allèrent à l’église ensemble, et peu de temps après, Elena fut baptisée.


Cependant, le temps passait et Elena n’avait pas encore trouvé du travail en Espagne, et elle commença à penser à son retour en Roumanie. Mais son frère la défia. « Où est ta foi? Je pensais que tu avais confiance en Dieu! » Elena se rendit compte que son frère l’observait et qu’elle devrait être forte. Ils priaient pour qu’elle trouve d’emploi, et bientôt elle trouva un emploi chez une famille qui lui permettait de se reposer les sabbats.


Le père d’Elena regrette maintenant les paroles dures qu’il lui avait dites, mais il lui avait dit que si jamais elle retournait à la maison, elle devrait abandonner sa religion. Et elle dit qu’elle n’y reviendra point.


Elena Mocanu vit à Coslada, une banlieue de Madrid, Espagne


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site web: www.AdventistMission.org


Histoire


La leçon en Bref


Textes clés: Job 7:7–21, Psaume 8:4–6, Jean 11:11–14


Objectifs:


Savoir: Explorer le concept biblique de la croyance au sujet de l’état des morts telle que communiquée dans les lamentations de Job.


Ressentir: Faire preuve de sympathie avec Job qui exprime sa souffrance à travers un langage dramatique et imaginaire.


Agir: Embrasser la vision biblique de l’humanité, qui trouve son expression la plus étonnante en Christ qui s’est fait homme pour mourir pour nous.


Plan d’apprentissage:


  1. Savoir: L’état des morts

A Jusqu’où la croyance en l’immortalité de l’âme a-t-elle pénétré la culture moderne?


B Quelles sont les implications pratiques de la croyance biblique selon laquelle les morts « dorment », surtout quand un proche meurt?


  1. Ressentir: La souffrance de Job

A Qu’est-ce qui est pire: la souffrance de Job ou la nôtre? Expliquez.


B Comment puis-je maintenir l’empathie face aux images d’actualité qui documentent sans arrêt la souffrance humaine dans le monde entier?


III. Agir: L’état des vivants


A Comment répondrez-vous à la question existentielle de Job: « Qu’est-ce que l’homme? »?


B Comment la vie et la mort de Christ contribue-t-elle à répondre à la question?


Résumé: La souffrance et la mort sont étroitement liées dans le livre de Job, et les pensées de la mort (ou maudire le jour de sa naissance) traversent les chapitres des lamentations de Job. De sa souffrance, nous pouvons apprendre davantage aussi bien sur la mort que sur la vie, et comment Dieu a vaincu la mort et le péché en Christ. Avoir la connaissance biblique de ces questions et sur la mort et la vie devrait nous rendre plus aptes à faire preuve de sympathie envers ceux qui souffrent.


commentaires pour les moniteurs


Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Job 6:1–3


Concept clé de croissance spirituelle: Le mot compassion vient du préfixe latin com (« ensemble ») et du verbe pati (« souffrir »). Quand nous sommes compatissants, nous souffrons avec la personne qui souffre. La souffrance de Job, qui l’a amené physiquement et émotionnellement au seuil de la mort, nous invite à partager sa souffrance et à apprendre davantage sur la vie et la mort dans une perspective biblique. Cependant, alors que notre capacité à avoir la compassion restera toujours limitée, Dieu a envoyé Son Fils pour souffrir avec et pour nous.


Pour les moniteurs: L’étude de la leçon de cette semaine pourrait être considérée comme un peu moribonde en discutant des sentiments forts de Job envers ses souffrances: il maudit le jour de sa naissance (Job 3: 1-10), se penche sur la futilité de la vie, et contemple sa propre mort (Job 7: 1-11). Cependant, il est important de réaliser que ces lamentations relèvent de la vision biblique du monde d’un individu qui ne considère pas le suicide comme une de ses options. Alors que Job montre certainement des signes de dépression, ses pensées de mort sont dirigées vers la volonté de Dieu de lui permettre de mourir dans le but de mettre fin à ses souffrances.


Discussion d’ouverture: Un vieux proverbe amérindien dit que pour comprendre un homme, vous devriez marcher un kilomètre dans ses mocassins. Un certain nombre de variantes de ce dicton existe, mais l’idée reste la même: nous devons nous mettre à la place de quelqu’un d’autre afin de comprendre vraiment ce que traverse cette personne.


L’exemple suivant illustre ce concept. Le plus jeune fils de Martin aime porter les lunettes de son père, qui sont des verres médicaux prescrits. Son fils s’émerveille toujours au changement de perspective et de comment il voit les choses à travers les lunettes de son père. Cependant, il ne peut pas les porter trop longtemps, et il revient volontiers à sa propre réalité visuelle.


Pensez aux exemples dans votre vie où vous portez les lunettes de quelqu’un d’autre pour avoir une vue sur la façon dont le monde se voit du point de vue d’une autre personne. Ces cas portent tous sur la façon de créer l’empathie ou la compassion de ce que d’autres traversent. En vous basant sur l’expérience de ce fils avec les lunettes de son père, jusqu’où l’empathie peut-elle aller vraiment? Quelles sont ses limites?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Alors que nous dépassons les premiers chapitres de Job en étudiant plus en détail les différents discours, nous voyons comment, d’abord, Job et ses trois amis développent un discours. Avec cet aperçu à l’esprit, il est important de comprendre que, tandis que les deux premiers chapitres et le dernier chapitre du livre sont écrits en prose, les chapitres restants (Job 3: 3-42: 6) sont composés dans un style poétique. L’une des principales caractéristiques de la poésie hébraïque est le parallélisme qui existe entre les différentes lignes poétiques, comme, par exemple, dans Job 8: 3: « Dieu renverserait-Il le droit? Le Tout Puissant renverserait-Il la justice? » (LSG).


Au-delà, l’autre appareil poétique important dans Job est l’imagerie riche qui est utilisée tout au long du livre, illustrant avec force les discours; par exemple, l’image d’un travailleur engagé et ses difficultés, dans Job 7: 1-6, représentant la vie de souffrance de Job, une vie « sans espoir » (Job 7: 6). Il est important de mentionner ces dispositifs poétiques dans nos discussions en classe, afin de prendre conscience de la façon dont ils servent à enrichir notre compréhension de l’Écriture.


Commentaire biblique


Les lamentations de Job font écho à une anthropologie biblique qui met la lumière sur sa vision de la vie et de la mort. Alors qu’elles ne sont que ce qu’elles sont – des lamentations – et de cette façon, en mettant l’accent sur la mort et le négatif, les lamentations ouvrent également la voie à la communication avec Dieu. Si nous dirigeons même nos plaintes les plus amères à Dieu, nous sommes au bon endroit, et Dieu en prend soins.


  1. Structure du livre de Job (Lisez Job 1-42 avec la classe.)

À ce stade de notre étude de Job, il pourrait être intéressant d’examiner la structure littéraire du livre alors que Job et ses amis commencent à entrer dans leurs discours respectifs. Ce qui suit est un plan qui se concentre sur les parties les plus importantes:


  1. Prologue (Job 1, 2) – écrit en prose.

  1. Première complainte de Job (Job 3) – de là jusqu’au chapitre 42: 7, tout est écrit en style poétique.

  1. Premier cycle de dialogues: Éliphaz (Job 4, 5); Job (Job 6, 7); Bildad (Job 8) ; Job (Job 9, 10); Zophar(Job 11); Job (Job 12-14).

  1. Deuxième cycle de dialogues: Éliphaz (Job 15); Job (Job 16, 17); Bildad (Job 18); Job (Job 19); Zophar(Job 20) ; Job (Job 21).

  1. Troisième cycle de dialogues: Éliphaz (Job 22); Job (Job 23, 24); Bildad (Job 25) ; Job (Job 26, 27).

  1. Le monologue de Job (Job 28-31).

  1. Le discours d’Élihu (Job 32-37).

  1. La réponse de Dieu et la repentance de Job (Job 38-42: 6)

  1. Épilogue (Job 42: 7-17) – texte en prose.

Il est intéressant de noter qu’à la suite de la complainte initiale de Job, dans le chapitre 3, les deux premiers cycles de dialogue sont structurés de manière presqu’identique, avec un ami parlant et Job répondant. Le troisième cycle est plus court et conduit au monologue étendu de Job. Le discours d’Elihu sert d’intervalle et enfin Dieu parle. Tout cela crée un fort mouvement vers la réponse de l’Éternel, qui sert de point culminant littéraire du livre de Job. Après Sa réponse, l’épilogue (écrit en prose et non en poésie, tout comme le prologue) conclut le livre de Job, qui est certainement une œuvre d’art littéraire admirablement conçue.


Considérez ceci: Quelles autres observations avez-vous quand vous regardez la structure du livre de Job?


  1. L’état des morts (Lisez Job 14 et Jean 11: 11-14 avec la classe.)

Alors que Job très probablement n’a pas l’intention que son récit serve d’amorce à la doctrine biblique de l’état des morts, les déclarations tout au long de son discours montrent clairement qu’il comprenait la mort comme un sommeil inconscient, un point de vue partagé dans toute la Bible. Il est intéressant de noter que sur les deux livres (Job et Genèse) qui se dressent au début de l’écriture de la Bible, le livre de Job traite des questions de la souffrance et de la mort, des questions qui ont été déformées à travers les âges en déformant également le caractère de Dieu et en amenant les gens à croire en l’immortalité de l’âme. Les deux questions pointent vers le mensonge initial de Satan en Éden (cf. Genèse 3: 1-5). Job parle de la vie humaine comme étant éphémère (Job 14: 2), ce qui contraste la mortalité humaine avec l’immortalité exclusive de Dieu (1 Tim 6:16). Puis il compare la mort humaine à un sommeil (Job 14: 10-12; cf. aussi Ps. 13: 3; Jer. 51:39, 57; Dan. 12: 2) au cours duquel il n’y a aucun état de conscience (Ecc. 9: 5, 6).


Puisqu’il y a une harmonie dans l’Écriture et la continuité entre l’Ancien et le Nouveau Testament, cette imagerie de la mort comme un sommeil est reprise dans le Nouveau Testament et appliquée de la manière la plus spectaculaire par Jésus Lui-même à la mort de Son ami Lazare (Jean 11:11 -14). Ses disciples et apôtres réitèrent à travers leurs écrits cette compréhension de la mort comme un sommeil (Actes 7:60; 1 Cor 15:51, 52; 1 Thes. 4: 13-17; 2 Pierre 3: 4). Enfin, les dernières scènes de l’Apocalypse se réfèrent à un moment où il n’y aura plus de souffrance et de mort (Apocalypse 21: 4), à la suite de la résurrection à la vie éternelle ou à la destruction finale. (1 Cor 15: 26, Apo. 2: 11, 20:14, 21: 8).


Considérez ceci: Pourquoi la croyance en l’immortalité de l’âme est-elle si répandue dans les églises chrétiennes? Comment cela affecte-t-il notre image de Dieu?


III. L’état des vivants (Relisez Job 7: 17-21; 14: 13-15; 19:25, 26; et Jean 3:16 avec la classe.)


Aucune anthropologie biblique ne serait complète en pointant uniquement au moment du décès humain. En effet, la métaphore biblique de la mort comme un sommeil implique une prise de conscience, ce qui conduit à la doctrine de la résurrection, qui à son tour, nous conduit à Jésus-Christ. La grande question « Qu’est-ce que l’homme » dans Job 7:17 ne peut être répondue qu’en regardant à la vie, à la mort et à la résurrection du Fils de Dieu, dont le retour à la vie sert de garantie pour notre victoire sur la mort (Jean 5: 28, 29). Job avait déjà un concept de cette résurrection (Job 19:25, 26). Le Père qui a envoyé Son Fils pour mourir pour nos péchés répond à toutes les questions de la vie et de la mort une fois pour toutes (Jean 3:16).


Considérez ceci: Comment avez-vous eu du mal avec le concept de la théodicée? Quelle a été votre réponse?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Chacun de nous a des moments où la dépression l’enveloppe et sa souffrance devient trop pour être supportée. Les lamentations de Job peuvent nous aider à orienter nos douleurs à la bonne adresse.


Application:


Certains chrétiens se sentent coupables de leurs pensées dépressives. Pourquoi cela pourrait-il être ainsi?


Comment gérez-vous la réalité des pensées négatives et de la dépression?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: La dépression est un problème très réel à l’intérieur et hors de l’église. Il est important de résoudre ce problème dans une perspective chrétienne.


Activités:


Invitez un conférencier, peut-être votre pasteur ou un psychologue de votre église, pour présenter le sujet de la dépression à votre classe de l’École du Sabbat. Il serait bon d’inclure des stratégies pratiques dans la présentation sur la façon de traiter la dépression.


Tendez la main à quelqu’un qui traverse une dépression et partagez avec lui vos idées nouvellement acquises sur le sujet. Assurez-vous de prier avec lui.


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Une Eglise Adventiste de langue anglaise a été créée il y a 20 ans à Vienne en Autriche par quelques membres dont l’objectif était d’atteindre les étrangers. Aujourd’hui, ce groupe missionnaire a atteint 200 membres et cherche désespérément un lieu de culte.


Un groupe de jeunes adventistes à Ragusa en Italie fait face à une situation similaire et attend impatiemment notre aide.


À Paris en France, les croyants espèrent construire un centre judéo-adventiste pour atteindre les 700 000 Juifs qui y vivent.


Ce trimestre, vos offrandes du treizième sabbat auront un impact significatif sur la mission en Europe. Pour les histoires, les vidéos et plus, visitez notre site sécurisé.


Tout au sujet des gens



Édité par NIKOLAUS SATELMAJER • JOHN MATHEWS


Donner est un sujet volatile pour la plupart d’entre nous. Mais c’est un principe biblique qui mérite plus d’attention. Pour certain, parler d’une intendance fidèle est comme marcher sur de la glace fragile. Les réactions vont de « tout ce que tu veux c’est mon argent » à « n’est-ce pas là essayer de conclure un marché avec Dieu? » Où est la vérité? Y a-t-il un équilibre? Une chose est certaine — nous devons fidèlement donner nos possessions à Dieu ou autrement nous les permettons d’être une barrière spirituelle entre nous et Lui.


La malédiction sans Cause?


Sabbat Après-Midi


Étude de la semaine: Ps. 119: 65-72; Job 2: 11-13; Job 4: 1-21; Rom. 3:19, 20; 1 Cor. 3 :19; Heb. 12: 5; Matt. 7: 1.


Verset à mémoriser: « L’homme serait-il juste devant Dieu? Serait-il pur devant Celui qui l’a fait? » (Job 4:17, LSG).


La semaine dernière, nous avons souligné l’importance de nous placer nous-mêmes dans la position de Job, du moins dans la mesure du possible. En un sens, cela ne devrait pas avoir été que dur, parce que nous avons tous été là; c’est-à-dire, dans une certaine mesure, nous nous sommes tous trouvés plongés dans la souffrance qui semble souvent n’avoir aucun sens et certainement ne semble pas juste.


En essayant de garder ce point de vue dans le reste de la leçon, nous devrions également trouver le point de vue des autres personnes dans l’histoire, les hommes qui sont venus se lamenter et pleurer avec Job. Et cela ne devrait pas être si difficile non plus. Qui parmi nous n’a pas vu la souffrance des autres? Qui n’a pas cherché à consoler les autres dans leur douleur et perte? Qui ne sait pas ce que cela signifie d’essayer de trouver les mots justes pour parler à ceux dont la douleur coupe nos propres cœurs? En fait, tant du livre de Job est vraiment repris avec le dialogue entre Job et ces hommes, car ils ont tous essayer de donner un sens à ce qui semble si souvent n’avoir aucun sens: l’interminable défilé de la souffrance humaine et la tragédie dans un monde créé par un Dieu aimant, puissant et bienveillant.


* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 5 Novembre.



Leçon


6


*29 Octobre– 4 Novembre


(page 46 de l’édition standard)


30 Octobre


Les grandes questions


La plupart des actions dans le livre de Job se déroulent dans les deux premiers chapitres. Là, le voile entre le ciel et la terre est levé, et nous avons un aperçu de la réalité dans son ensemble qui, autrement, restait cachée à nos yeux. Aussi loin que nos télescopes peuvent scruter le cosmos, ils ne sont pas capables de nous révéler ce qui nous a été révélé dans ce livre, écrit des milliers d’années dans un désert qui est probablement situé aujourd’hui en Arabie Saoudite. Job montre également à quel point le surnaturel, le royaume de Dieu et des anges, est étroitement lié au monde naturel, à la terre et à nous qui l’habitons.


Après les deux premiers chapitres, beaucoup du livre de Job consiste à ce qui est appelé dans le secteur de la télévision « têtes parlantes » (les présentateurs de télévision dont on ne voit que les têtes), l’objectif étant le dialogue. Dans ce cas, les têtes parlantes sont Job et les hommes qui viennent discuter des questions vitales: la théologie, la douleur, la philosophie, la foi, la vie et la mort.


Et pourquoi pas, après tout ce qui est arrivé à Job? Il est si facile d’être pris dans les choses banales de la vie, l’entreprise de tout simplement vivre au jour le jour, et d’oublier ce que sont les questions importantes et grandes. Il n’y a rien de plus grand que la calamité, soit la nôtre ou celle des autres, qui puisse nous secouer et nous faire sortir de notre léthargie spirituelle et nous amener à commencer à poser les questions importantes.


Lisez Psaume 119: 65-72. Que dit le psalmiste?


Le psalmiste était en mesure de voir le bien qui découle des épreuves qui l’affligeaient. À certains moments, les épreuves peuvent n’être qu’une bénédiction déguisée, en ce qu’elles nous conduisent vers le Seigneur, ou elles peuvent nous amener à Le chercher en premier. Qui n’a pas entendu des histoires de gens parvenus à un point de crise, et c’est seulement alors qu’ils sont revenus à Dieu ou se sont abandonnés à Lui pour la première fois? Parfois, les épreuves, bien qu’horribles et tragiques, peuvent être utilisées pour un bien que nous pouvons voir dans le temps. D’autres fois, elles paraissent arbitraires et dénuées de sens.


Comment avez-vous été en mesure de revenir sur les épreuves passées et voir le bien qui en a découlé? Comment traitez-vous ces épreuves qui ne vous ont rien apporté de bon?


Dimanche


(page 47 de l’édition standard)


31 Octobre


Depuis quand périt l’innocent?


Lisez Job 2: 11-13. Qu’est-ce que cela nous apprend sur la façon dont les amis de Job voyaient sa situation?


Ayant appris ce qui est arrivé à Job, ces hommes « se concertèrent » (Job 2:11, LSG); autrement dit, ils ont prévu aller voir leur ami. Les versets transmettent l’idée qu’ils ont été abasourdis par ce qu’ils ont vu, et ils ont commencé le processus de deuil avec lui. Selon le texte, ils sont assis en silence, ne disant mot. Après tout, que pouvez-vous dire à quelqu’un dans une situation telle que Job? Cependant, quand Job a parlé en premier en exprimant ses plaintes, ces hommes eurent beaucoup à dire.


Lisez Job 4: 1-11. Quel est le sens des paroles d’Éliphaz à Job?


Peut-être une bonne ouverture pour un livre sur le conseil en cas de douleur pourrait mettre en exergue Éliphaz. Le chapitre d’ouverture pourrait avoir été intitulé « Que ne puis-je dire à une âme dans la douleur ». Bien évidemment, ces hommes sympathisaient avec Job, seulement la sympathie est allée trop loin. Il semble que pour Éliphaz, la pureté théologique était plus importante que la consolation de base. C’est dur d’imaginer quelqu’un venir à une personne qui passe par toutes les épreuves telles que Job et lui dire essentiellement: Eh bien, vous devez l’avoir mérité, parce que Dieu est juste, et que seuls les méchants souffrent de cette façon.


Même si on estime que c’était cela dans le cas de Job, quel bien produit-il en lui disant pareilles paroles? Supposons qu’un chauffeur conduise en toute vitesse et qu’il fasse un accident de voiture et perde toute sa famille. Pouvez-vous imaginer quelqu’un aller chez lui tout de suite, au milieu de sa douleur, et lui dire: Dieu vous punit pour votre excès de vitesse? Le problème avec la parole d’Éliphaz n’est pas seulement sa théologie douteuse; le plus gros problème est son insensibilité à Job et à tout ce qu’il traversait.


Pensez à un moment où les gens vous consolent au milieu de la perte et de la douleur. Qu’ont-ils dit? Comment l’ont-ils dit? Qu’avez-vous appris de cette expérience qui puisse vous aider dans une position de consolateur pour quelqu’un d’autre?


Lundi


(page 48 de l’édition standard)


1er Novembre


Un homme et Son Créateur


Éliphaz ne gagnerait certainement pas de prix pour le tact et la sympathie avec ses lignes d’ouverture. Il disait fondamentalement qu’il était facile pour Job d’être la lumière et le confort aux autres quand les choses se passent bien. Mais alors que le mal l’avait atteint, il est « troublé ». Pourtant, cela ne devrait pas être ainsi. Dieu est juste, et donc le mal qui vient sur nous est mérité.


Lisez Job 4: 12-21. Quel autre argument Éliphaz présente-t-il à Job?


Il y a beaucoup de choses fascinantes qu’on pourrait analyser ici, y compris la façon dont ces hommes comprenaient la nature et le caractère du vrai Dieu, avant même la montée de la nation d’Israël. L’ensemble de ce livre nous montre qu’en effet, plusieurs personnes à part les patriarches et puis finalement les Israélites savaient quelque chose du Seigneur. Ici, en fait, nous voyons Éliphaz cherchant à défendre le caractère de Dieu.


Ce qu’Éliphaz entend par « visions de la nuit » était en de nombreuses façons une théologie très solide (voir Ps. 103: 14; Esa 64: 7; Rom. 3:19, 20). Nous, les humains, somme d’argile, nous sommes donc temporaires, et nous pouvons être écrasés aussi facilement qu’un papillon de nuit. Et bien sûr, quel homme ou femme peut être plus juste que Dieu?


D’autre part, ses paroles étaient banales et ne cadraient en rien avec la circonstance. Le problème n’est pas si Job était meilleur que Dieu. Ce n’était pas la plainte de Job. Il parlait surtout de comment il était misérable, de comment il souffrait, pas qu’il était en quelque sorte plus juste que Dieu.


Éliphaz, cependant, semble avoir lu tout cela dans ce que Job dit. Après tout, si Dieu est juste, et si le mal ne vient que sur le méchant, alors Job doit avoir fait quelque chose pour mériter ce qu’il traversait. Par conséquent, les plaintes de Job étaient injustes. Désireux de défendre Dieu, Éliphaz commence à sermonner Job. Même plus que juste une sagesse ordinaire qu’il croyait avoir sur Dieu, Éliphaz avait quelque chose d’autre aussi: une révélation surnaturelle pour en quelque sorte étayer sa position. Le seul problème, toutefois, est que sa position était hors sujet.


Que pouvons-nous apprendre de ce récit sur la façon dont, même si nous avons raison sur une position, nous pourrions ne pas nous exprimer de la façon la plus utile et rédemptrice?


Mardi


(page 49 de l’édition standard)


2 Novembre


L’enracinement de la folie


Dans le chapitre 5, Éliphaz continue avec son argument. C’est presque la même chose que ce qu’il a dit dans le chapitre précédent: le mal n’arrive qu’aux mauvaises personnes. Imaginez comment Job a dû se sentir, lui qui savait que ce n’était pas vrai et qu’il ne méritait pas sa situation. Cependant, il y a un problème ici: ce n’est pas tout ce que dit Éliphaz ici qui est erroné. Au contraire, beaucoup de ces pensées trouvent un écho dans d’autres parties de la Bible.


Comment les textes suivants reflètent-ils les sentiments exprimés dans Job 5?


Ps. 37:10


Prov. 26:2


Luc 1:52


1 Cor. 3:19


Ps. 34:6


Heb. 12:5


Os. 6:1


Ps. 33:19


Mercredi


(page 50 de l’édition standard)


3 Novembre


Prompt à juger


Beaucoup de ce qu’Éliphaz dit à Job est correct. C’est-à-dire, il a relevé beaucoup de points valides, lesquels sujets se retrouvent exprimés plus tard dans la Bible. Et pourtant, quelque chose était encore terriblement mauvaise avec sa réponse à Job. Le problème n’était pas tellement ce qu’il disait; le problème était plus le contexte dans lequel il l’a dit. Ce qu’il disait, les vérités qu’il soulignait, n’étaient tout simplement pas applicables à la situation spécifique. (Voir la leçon de la semaine prochaine.)


Notre monde est un endroit compliqué. Il est facile de regarder une situation et ensuite se jeter sur quelques clichés ou même quelques textes de la Bible que vous pensez appliquer. Peut-être qu’ils le font. Mais souvent, ils ne s’appliquent pas à la situation. Voyez cette déclaration d’Ellen G. White sur comment nous sommes souvent responsables de ce qui nous arrive. « La Bible nous enseigne d’une façon parfaitement claire que ce que nous faisons est le résultat de ce que nous sommes. Nos expériences sont essentiellement le fruit de nos pensées et de nos actions. » – Éducation, p. 119.


Ceci est une vérité profonde et importante. Mais pourriez-vous imaginez un saint bien intentionné aller chez quelqu’un dans une situation comme celle de Job et lire à cette personne la précédente déclaration d’Ellen White? (Dans certains cas, malheureusement, nous pouvons l’imaginer.) Combien ce saint ferait-il beaucoup mieux en suivant ce conseil! « Il en est beaucoup qui prétendent représenter la justice de Dieu et qui sont loin de manifester Sa tendresse et Son grand amour. Il arrive souvent que ceux envers lesquels ils se montrent si sévères sont assaillis par la tentation. Satan lutte avec ces âmes, et des paroles dures et méchantes les découragent au point d’en faire la proie facile du tentateur. » – Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 137.


En effet, comme c’est souvent le cas, il y a beaucoup plus de choses ici qu’Éliphaz et tous les autres, y compris Job, ne savaient. Ainsi, la promptitude d’Éliphaz au jugement, même avec toute sa théologie correcte, était à peine la bonne chose à faire, étant donné les circonstances.


Pourquoi les textes suivants doivent-ils toujours être dans nos esprits lorsque nous traitons avec les gens, et surtout ceux que nous croyons qu’ils ont péché? Matt. 7:1, 2; Rom. 2:1–3; 1 Cor. 4:5.


Même si Éliphaz avait raison, et que Job méritait ces souffrances, ses paroles étaient imprudentes et mal venues. Job est comme un symbole pour toute l’humanité, car nous sommes tous pris dans le grand conflit, et nous en souffrons tous. Et nous avons tous, à un certain moment, besoin de compassion et de sympathie, pas de sermon. Bien sûr, il y a un temps pour les sermons. Mais quand un homme s’assied sur un tas de cendres, sa vie ruinée, ses enfants morts, et son corps plein de plaies – ce n’est vraiment pas le moment.


Jeidi


(page 51 de l’édition standard)


4 Novembre


Réflexion avancée: Comme nous l’avons vu, ce n’est pas qu’Éliphaz manquait de sympathie pour Job. Seulement sa sympathie prenait la deuxième place dans ce qu’il considérait comme son besoin de défendre le caractère de Dieu. Après tout, Job souffrait terriblement, et Dieu est juste; par conséquent, Job doit avoir fait quelque chose pour mériter ce qui lui est arrivé. Voilà tout au sujet de la justice de Dieu, conclut Éliphaz. Par conséquent, Job a eu tort de se plaindre de son sort.


Bien sûr, Dieu est juste. Mais cela ne veut pas dire automatiquement que nous allons voir Sa justice se manifester dans toutes les situations qui se passent dans ce monde déchu. La vérité est que ce n’est pas ainsi. La justice et le jugement viendront, mais pas nécessairement maintenant (Apo. 20:12). Une partie de ce que cela signifie de vivre par la foi est de faire confiance à Dieu que la justice qui manque ici sera un jour révélée et rendue manifeste.


Ce que nous voyons avec Éliphaz apparait également dans les attitudes de quelques-uns des scribes et des pharisiens envers Jésus. Ces hommes étaient tellement pris dans leur désir d’être « fidèles » et religieux au point que leur colère face aux guérisons que le Seigneur opérait le sabbat (voir Matthieu 12) noyait ce qui aurait dû être leur bonheur du fait que le malade avait été guéri et soulagé de sa souffrance. Quel que soit combien les paroles de Christ étaient spécifiques dans le texte suivant, le principe est que ceux qui aiment Dieu et qui sont jaloux de Sa cause doivent toujours se rappeler: « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous payez la dime de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité: c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses. » (Matt. 23:23).


Discussion:


Comment peut-on connaitre la différence entre le moment où quelqu’un a besoin de compassion et de sympathie et quand une personne a besoin des sermons et peut-être même de la réprimande? Pourquoi serait-il généralement préférable de rester du côté de la compassion et de la sympathie quand nous avons affaire à ceux qui souffrent, même par leurs propres péchés et méfaits?


Lisez à nouveau les paroles d’Éliphaz à Job dans les chapitres 4 et 5. Dans quelle situation ces paroles peuvent-elles être plus appropriées?


Supposons que vous étiez un ami de Job et que vous fussiez allé le voir quand il était assis sur le tas de cendres. Qu’est-ce que vous lui auriez dit, et pourquoi? Si vous aviez été à sa place, qu’auriez-vous souhaité que les gens vous disent?


Vendredi


(page 52 de l’édition standard)


Belle au moment voulu par Dieu: 1e partie


Mihaela était la seule enfant dans sa famille en Roumaine. Ses parents étaient des enseignants, et la famille aimait passer du temps ensemble.


Quand la mère de Mihaela a commencé à fréquenter l’Église Adventiste du Septième Jour, son père ne s’y opposa pas, mais plutôt Mihaela. Elle avait 18 ans à l’époque et elle contesta les nouvelles idées de sa mère. Quand sa mère se débarrassait de ses bijoux, Mihaela lui dit qu’elle avait l’air nu. Néanmoins, Mihaela aimait toujours sa mère et voulait lui plaire.


Lorsque Mihaela est entrée à l’université, elle sentait souvent que ses pensées étaient opposées à Dieu et à la religion. Elle pensa à ce que sa mère lui avait dit au sujet des croyances adventistes et commença même à défendre ces croyances dans les débats avec d’autres étudiants. Mais elle résistait à un intérêt plus profond en la religion. Elle raisonnait en disant qu’elle était jeune et avait toute la vie à penser à Dieu et à la religion.


Pendant ses études à l’université, Mihaela fit la connaissance d’un jeune homme très populaire. Il semblait que toutes les filles sur le campus voulaient sortir avec lui. Il était beau et charmant, et sa famille était riche. Mais il a choisi avoir Mihaela comme amie. Quand elle avait 21 ans, ils se marièrent. Mihaela sentait que Dieu l’avait comblée avec Son approbation en lui permettant d’épouser un tel homme souhaitable.


Le jeune couple visitait souvent leurs familles respectives. Alors que les parents de Mihaela jouissaient d’une maison paisible qui se vouait aux recherches intellectuelles, la famille de son mari n’aimait pas les plaisirs de la famille très unie.


Les beaux-parents de Mihaela cessèrent de supporter les études de leur fils après son mariage, alors Mihaela obtint un emploi pour aider à payer ses frais de scolarité. Elle ne travaillait pas le samedi et le plus souvent, elle passait toute la journée à faire le ménage. Mais elle se trouvait souvent aux prises avec sa conscience sur ce que sa mère lui avait enseigné au sujet de l’observation appropriée du sabbat.


Comme le temps passait et que son mari n’avait toujours pas encore terminé ses études, le jeune couple commença à avoir des problèmes dans leur mariage. Souvent, quand une crise vient, elle prie que si Dieu les aide à résoudre leurs problèmes, elle deviendrait Adventiste. Mais quand la crise passait, elle oubliait sa promesse.


Quand les beaux-parents de Mihaela apprirent que son mari n’avait pas encore terminé ses études, ils devinrent furieux contre lui et l’accusèrent de perdre sa vie et leur argent. En colère, il appela Mihaela au service et lui dit qu’ils allaient quitter l’appartement que ses parents leur avaient donné. « Je vais quitter l’école et pourvoir aux besoins de ma famille avec mes propres mains! », dit-il hardiment.


À contrecœur, Mihaela rentra chez eux et emballa leurs affaires. Ils allèrent loger avec la sœur de son mari qui vivait dans la même ville. Mihaela continuait à travailler pendant que son mari travaillait sur l’obtention d’un visa pour quitter le pays.



A suivre .....


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site web: www.AdventistMission.org


Histoire


La leçon en Bref


Textes clés: Job 4:1–21, Matthieu 7:1


Objectifs:


Savoir: Comprendre le rôle des amis de Job dans leur intention de se joindre à lui dans son deuil.


Ressentir: Ressentir la vulnérabilité et la frustration de Job quand Éliphaz commence à parler de la cause de la souffrance de Job.


Agir: S’abstenir de juger facilement d’autres, et dans le même temps, ne pas négliger l’importance de l’exhortation biblique.


Plan d’apprentissage:


  1. Savoir: Conseil en matière de deuil

A Comment d’autres personnes ont-ils réagi envers vous dans une situation dans laquelle vous avez vécu la souffrance?


B Quelle a été la réaction la plus utile des autres envers votre souffrance? Que voulez-vous qu’ils aient fait différemment?


  1. Ressentir: Éliphaz parle

A Quelle erreur Éliphaz a-t-il vraiment commise en parlant de la cause et de l’effet du péché? Pourquoi est-ce si mauvais?


B Que pouvons-nous apprendre d’Éliphaz (et de la réaction de Job à Éliphaz) en termes de réponses théologiques appropriées à la souffrance?


III. Agir: Juger et exhorter


A Comment, catégoriquement, faut-il comprendre le commandement de Matthieu 7: 1 de ne pas juger?


B Où placeriez-vous la fine ligne qui existe entre juger les autres et le concept biblique d’exhortation?


Résumé: Alors que l’arrivée des amis de Job comporte des éléments réconfortants pour la souffrance de leur ami, une fois qu’ils commencent lentement et surement à juger sans pitié Job sur la base de ce qu’ils comprennent de la théologie. Bien que ce ne soit pas tout qui soit faux de cette théologie, elle est essentiellement viciée. En outre, des réponses et des généralisations théologiques ne devraient jamais être des réponses à la souffrance.


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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Psaume 119:65–72


Concept clé de croissance spirituelle: Un jugement vrai et bon ne peut venir que de l’instruction de Dieu (Heb. Torah). Le psalmiste a reconnu cette vérité dans la plus longue des trois Torah-psaumes (Ps. 119: 66), qu’on trouve dans le livre des Psaumes (Ps 1, 19, 119). Parfois le vrai jugement est étonnamment peu orthodoxe, selon la sagesse de ce monde (1 Cor. 3:19). Que la sagesse soit peu orthodoxe ou conventionnelle, nous devons nous assurer que nous ne prenons pas le rôle de Dieu dans le jugement dans notre application de celle-ci, (comme Éliphaz le fait), de peur d’être jugé.


Pour les moniteurs: Qui a été à la scène de la souffrance et n’a pas essayé de fournir une réponse facile dans une tentative de donner un sens à ce qui est un non-sens, même en fournissant un type d’espoir, quel que soit combien déformé cet espoir peut être? « Peut-être que Dieu a permis à votre fils de mourir dans l’accident de voiture parce qu’il savait que, plus tard dans la vie, il abandonnerait Dieu et l’église. » Bien que ces tentatives semblent presque sonner avec un ton de l’absurdité des fauteuils confortables de la vie normale, elles ont pourtant à l’arrière-plan, aux moments de la souffrance, la caractéristique d’être lancées par des gens bien intentionnés tels que les voisins, les amis et même les membres de la famille. Les amis de Job ne font pas exception, et peut-être nous ne devrions pas être trop pressés à les juger, parce que, après tout, ils sont venus réconforter Job.


Discussion d’ouverture: Tout en travaillant comme missionnaires dans le beau pays de la Bolivie, en Amérique du Sud, un homme et sa famille ont reçu des nouvelles tragiques. Le père de l’homme était décédé dans un accident domestique de l’autre côté du monde. Après le choc initial, le missionnaire est sorti de sa maison pour parler aux administrateurs de l’institution où sa famille travaillait à ce moment-là. Il voulait leur informer de sa perte et comprendre les données logistiques du voyage à la maison pour assister aux funérailles et à la succession de son père.


Par la suite, il ne se souvenait plus de ce qu’il a dit aux administrateurs. Mais il y a une chose dont il se souvenait très bien: un moment où quatre hommes, y compris lui-même, étaient assis sur un banc dans les jardins en face du bâtiment administratif, en train de pleurer en se tenant les uns les autres en guise de soutien. Les administrateurs versaient les larmes de douleur sur sa perte. À travers le rideau brillant de ses propres larmes et la douleur, l’homme est soudainement venu à apprécier les amis de Job un peu plus. Car ils sont arrivés de toutes sortes de directions différentes, ils sont restés pendant sept jours avec Job, pleurant et partageant sa douleur sans dire mot (Job 2: 11-13).


Que pouvons-nous apprendre des amis de Job, à ce stade de l’histoire?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Il est probablement facile au cours de cette leçon d’être critique envers Éliphaz et condamner sa mauvaise théologie comme sans cœur et loin de l’amour de Dieu. Cependant, nous pourrions alors nous retrouver dans la même position qu’Éliphaz a prise envers la souffrance de Job: condamner Éliphaz selon un schéma théologique du bien et du mal, qui ne correspond pas toujours à la réalité. Autant que nous devrions rester loin de la façon dont Éliphaz et d’autres amis de Job le condamnaient, nous devrions probablement rester au moins aussi loin et éviter de condamner ses amis pour leur mauvaise théologie et l’approche sans pitié à la souffrance de Job.


La question la plus importante ici est de savoir comment nous, Adventistes du septième jour, pouvons diminuer la souffrance autour de nous et trouver les paroles appropriées pour ceux qui souffrent.


Commentaire biblique


Comment peut-on répondre de manière adéquate aux personnes qui subissent une souffrance? Comment pouvons-nous faire preuve de compassion, tout comme les amis de Job, qui sont restés et ont pleuré avec Job pendant sept jours, tandis que, dans le même temps, ne pas tomber dans les pièges des réponses faciles aux situations déconcertantes que la vie jette sur nous? Comment pouvons-nous faire face à notre propre souffrance dans une perspective biblique?


  1. Le deuil (Lisez Job 2: 11-13, Ecc. 7: 2, et Ps. 30: 5 avec la classe.)

Les amis de Job sont venus rester avec lui pendant sept jours, ce qui donne peut-être l’origine du rituel du deuil juif appelé « assise de shiva (sept) ». Sept jours de sympathie et de compassion. Il est intéressant de noter que c’est Job qui rompt le silence à la fin des sept jours dans une tentative de traiter sa douleur.


Il y a quelques dénominateurs communs dans la façon dont nous traitons notre chagrin en tant qu’humain. En tant que chrétiens, nous pouvons aider les autres (et parfois nous-mêmes) à être conscient de ces étapes:


(1) La cause de notre douleur doit être acceptée comme une réalité. Il existe une tendance intéressante dans l’esprit humain à fermer nos portes mentales sur les choses qui ne nous plaisent pas, en espérant que, de cette façon, elles disparaitront en quelque sorte. Si vous souhaitez traiter votre douleur et votre souffrance, la première étape consiste à accepter la réalité.


(2) La deuxième étape dans le « processus de deuil » est la volonté de souffrir réellement des douleurs et de la perte. Personne n’aime souffrir. C’est un instinct humain d’éviter la douleur. Toutefois, si nous voulons aller vers la guérison intérieure, nous devons être prêts à marcher à travers la vallée de l’ombre de la mort, comme le dit Psaume 23: 4. La douleur doit être confrontée et exprimée.


(3) Si vous voulez traiter votre douleur, vous devez vous réinsérer dans la vie. Si votre conjoint ou votre enfant est décédé, vous pouvez peut-être retourner sur les lieux familiers que vous aviez visités ensemble. Il n’est pas sain de vivre une vie qui tente d’éviter tout ce qui pourrait vous rappeler votre bienaimé. Se promener sur la même plage où vous avez toujours marché ensemble pourrait être une expérience douloureuse, mais aussi le début de quelque chose de nouveau. Parfois, nous passons tellement de temps en encadrant soigneusement nos mémoires et en remplissant notre vie jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espace pour une nouvelle vie. Les souvenirs sont bons et importants, mais la vie continue. Notre vie ne devrait pas être un musée poussiéreux de photographies du défunt.


(4) La dernière étape est de dire au revoir à votre bienaimé. Que ce soit la perte d’un conjoint ou d’un fœtus, d’un emploi ou d’un animal de compagnie – la douleur de la perte se produit à tous les niveaux. Mais nous devons atteindre le point où nous disons consciemment « adieu ».


Considérez ceci: Comment avez-vous trouvé de l’aide à travers le processus de deuil, en fonction de ces quatre étapes?


  1. Éliphaz parle (Relisez Job 4 et 5 avec la classe.)

La réponse initiale à la lamentation de Job au chapitre 3 vient d’Éliphaz de Théman. (Théman est situé dans Édom, dans Genèse 36:11, Teman est un descendant d’Éliphaz, qui est de la ligne d’Ésaü.) On aurait souhaité qu’Éliphaz de Théman fût resté silencieux. Mais malheureusement il a parlé. Ses paroles (Job 4 et 5) sont marquées par la théologie de la rétribution, établissant une relation directe entre le péché de Job et la punition de Dieu. Il introduit ses paroles dans une lumière la plus positive, recommandant Job à son rôle de conseiller à d’autres dans les temps passés (Job 4: 1-4). Mais ensuite, il change de ton, dans le verset 5 ( « Maintenant que tu es atteint, tu te troubles! » [LSG]), ce qui indique que les innocents ne périssent pas (Job 4: 7, 8). Il justifie cette réclamation par ses observations personnelles, et aussi avec une certaine révélation divine secrète qui lui est venue dans un rêve qu’il trouve étrange (Job 4: 12-16), les deux sources étant très subjectives en matière de la connaissance.


Dans le chapitre suivant, Éliphaz enfonce alors le clou, en concluant que Job doit avoir agi comme un fou (Job 5: 1-5) et il termine avec un appel à Job de se tourner vers Dieu (Job 5: 8), de se repentir, et de rechercher une fois de plus la faveur divine (Job 5: 11-18). Le gros problème est que, bien qu’il y ait une relation entre l’obéissance et les bénédictions (ou la désobéissance et les malédictions) ce qui est biblique, dans la plupart des cas, la situation est plus compliquée que nos observations humaines ne peuvent démêler. Notre responsabilité est de construire le roseau brisé et non de l’abattre (Ésaïe 42: 3), quelque chose qu’Éliphaz a royalement manqué de faire.


Considérez ceci: Pourquoi est-il si facile de tomber dans le même raisonnement qu’Éliphaz a utilisé dans son discours?


III. Jugement et exhortation (Relisez Matthieu 7: 1, 2; Romains 3:19 et Hébreux 12: 5 avec la classe.)


De nombreux commentateurs ont souligné la contradiction apparente entre la déclaration catégorique de Matthieu 7: 1 (« Ne jugez pas »; cf. aussi Rom 2: 1; 14:10, 13; Jacques 4:11, 12; 1 Cor. 4: 5) et d’autres déclarations dans la Bible qui semblent encourager le jugement (par exemple, 1 Cor 2:15; 5:12, 13; 6: 1-4). Le contexte joue un rôle très important dans la résolution de cette tension: tandis que la Bible interdit clairement le jugement qui est basé sur la tradition humaine ou sur une attitude hypocrite, elle encourage le jugement d’après les normes de Dieu et Sa Parole (Jean 7:24), mais surtout dans l’amour.


Considérez ceci: Quelle est la place de l’avertissement biblique dans la vie chrétienne?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Cela nous semble assez naturel de relier la souffrance au péché. Souvent, nous basons notre connexion sur des sources subjectives similaires à celles qu’a utilisées Éliphaz pour construire son jugement.


Application:


Quand nous parlons aux autres à propos du caractère de Dieu, quelles sources utilisons-nous pour notre argument? Sont-elles fondées sur autre chose que la Bible?


Devrions-nous connecter la souffrance au péché? Si oui, quand et dans quelles circonstances?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: En tant qu’Adventistes du septième jour, nous sommes parfois accusés d’être légalistes de la façon dont nous pensons que les amis de Job sont légalistes. La bonne nouvelle est que, nous ne le sommes pas!


Activités:


  1. Créer une liste des « faites » et « ne faites pas » concernant la question de l’observance du sabbat. Puis discutez de cette liste avec votre classe et posez la question importante: Ces listes d’autorisations et d’interdictions sont-elles la meilleure façon de considérer l’observance du sabbat? Pourquoi ou pourquoi pas?

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La répression punitive


Sabbat Après-Midi


Lecture de la semaine: Job 8:1–22, Esa. 40:12–14,

Job 11:1–20, Gen. 6:5–8, 2 Pie. 3:5–7.


Verset à mémoriser: « Prétends-tu sonder les pensées de Dieu, parvenir à la connaissance parfaite du Tout Puissant? » (Job 11: 7, LSG)?.


Le problème de la souffrance humaine continue sûrement de décourager l’humanité. Nous voyons les « bonnes » personnes souffrir d’immenses tragédies, alors que des méchants mènent impunément leur vie. Il y a quelques années un livre est sorti intitulé: Pourquoi de mauvaises choses arrivent-elles aux bonnes personnes? C’était l’une des nombreuses tentatives au cours des millénaires à venir à une réponse satisfaisante à ce problème. Ce n’était qu’une tentative. Beaucoup d’autres écrivains et penseurs ont écrit de leur lutte pour se réconcilier avec la souffrance humaine. Ils ne semblent pas avoir trouvé les bonnes réponses.


Ce thème, bien sûr, est celui du livre de Job, et nous continuons à explorer pourquoi même les « bonnes » personnes telles que Job, souffrent dans ce monde. La différence fondamentale entre le livre de Job et les autres, cependant, est que Job ne se fonde pas sur les perspectives humaines de la souffrance (bien que nous voyions beaucoup de cela dans le livre); plutôt, parce que c’est la Bible, nous avons un regard sur la perspective de Dieu sur le problème.


Cette semaine, nous lisons plus de discours des hommes qui sont venus à Job dans sa misère. Que pouvons-nous apprendre d’eux, en particulier de leurs erreurs, et tout comme ils l’ont essayé, et plusieurs autres après eux, essayer de venir à bout du problème de la douleur?


* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 12 Novembre.


Leçon


7


* 5–11 Novembre


(page 56 de l’édition standard)


6 Novembre


Plus d’accusations


Comme si le sermon d’Éliphaz n’avait pas causé assez de tort, Job a fait alors face à Bildad, qui dit quelque chose de semblable à ce qu’avait dit Éliphaz. Malheureusement, Bildad était plus grossier et plus sévère envers Job que même Éliphaz. Imaginez que vous alliez chez quelqu’un dont les enfants étaient morts et vous lui dites: « Si tes fils ont péché contre Lui, Il les a livrés à leur péché » (Job 8: 4, LSG).


Ceci est ironique, parce que dans le premier chapitre de Job (Job 1: 5), il est clair que Job offrait des sacrifices au nom de ses enfants pour cette raison même, au cas où ils avaient péché. Ainsi, nous voyons ici un contraste entre une compréhension de la grâce (comme on le voit dans les actions de Job) et les paroles d’ouverture de Bildad, qui révèlent un dur légalisme rétributif. Ce qui est pire encore, cependant, est que Bildad parle de cette façon dans sa tentative de défendre le caractère de Dieu.


Lisez Job 8: 1-22. Quel est l’argument de Bildad, et quelle vérité énonce-t-il? Autrement dit, si on ignore le contexte immédiat et qu’on regarder juste les sentiments exprimés, quelle faute, le cas échéant, pourriez-vous trouver dans ses paroles?


Qui peut trouver à redire contre ce qu’il a tant dit ici? « Car nous sommes d’hier, et nous ne savons rien, nos jours sur la terre ne sont qu’une ombre » (Job 8: 9, LSG). Voilà une puissante vérité, assez vraie et biblique (Jacques 4:14). Ou qu’y a-t-il de mal avec son avertissement que l’impie qui met son espoir dans les choses terrestres du monde se confie vraiment en quelque chose d’incertain qu’une « toile d’araignée » (Job 8:14)? Voilà aussi une pensée bien biblique qu’une personne peut apprendre. Peut-être le plus gros problème est que Bildad ne présentait qu’un seul aspect du caractère de Dieu. C’est comme si vous étiez dans un fossé sur un côté de la route ou de l’autre. Aucun de ces endroits n’est vraiment là où vous devriez être. Quelqu’un peut, par exemple, se concentrer uniquement sur le droit, la justice et l’obéissance, alors que quelqu’un d’autre peut se concentrer sur la grâce, le pardon et la rédemption. Insister trop sur un aspect conduit souvent à une image déformée de Dieu et de la vérité. Nous voyons un problème similaire ici.


En tant qu’êtres humains, nous devons toujours lutter pour le juste équilibre entre la loi et la grâce dans notre théologie et dans nos relations avec les autres. Si, toutefois, vous étiez dans l’erreur sur un côté ou l’autre (et en tant qu’êtres humains, nous le faisons souvent), quel côté serait préférable lorsqu’il s’agit des défauts des autres, et pourquoi?


Dimanche


(page 57 de l’édition standard)


7 Novembre


Moins que mérite ton iniquité


« Prétends-tu sonder les pensées de Dieu, parvenir à la connaissance parfaite du Tout Puissant? Elle est aussi haute que les cieux: que feras-tu? Plus profonde que le séjour des morts: que sauras-tu? La mesure en est plus longue que la terre, Elle est plus large que la mer. » (Job 11: 7-9, LSG; voir aussi Ésaïe 40: 12-14.)


Quelle vérité est exprimée ici, et pourquoi est-il important pour nous de toujours nous en souvenir?


Ces paroles sont de belles expressions de la réalité qu’il y a tant de choses sur Dieu que nous ne savons pas et que tous nos efforts pour Le sonder par nous-mêmes nous laisseront toujours presque dans l’ignorance. Il est intéressant de noter que l’un des philosophes les plus célèbres du XXe siècle, feu Richard Rorty, a essentiellement soutenu que nous ne comprendrons jamais la réalité et la vérité, et alors il vaut mieux abandonner la tentative. Au lieu d’essayer de comprendre la réalité, Rorty fait valoir que tout ce que nous pouvons faire est d’essayer d’y faire face. Combien fascinant: 2600 ans de tradition philosophique occidentale se culminent dans cette expression de la défaite. Si notre recherche nous laisse dans l’ignorance sur la réalité de la nature dans laquelle nous vivons, alors qui peut comprendre le Créateur en Le sondant – Celui qui a fait que la réalité ne commençât, et qui est alors plus grand que cette réalité? Rorty a essentiellement affirmé ce que nous venons de lire dans la Bible.


Pourtant, ces textes, aussi profonds qu’ils soient, venaient du discours de Tsophar, le troisième des amis de Job, et il a utilisé ces paroles dans le cadre d’un argument défectueux contre Job.


Lisez Job 11: 1-20. Qu’est-ce qui est vrai dans ce que disait Tsophar, et qu’est-ce qui est mauvais avec son argument dans son ensemble?


Il est si difficile de comprendre comment quelqu’un pourrait venir chez un homme souffrant comme Job et lui dire fondamentalement : vous obtenez ce que vous méritez. Et même, vous avez trouvé moins que vous méritez. Ce qui est encore pire est qu’il le fait, tout comme les deux autres, le tout dans une tentative de défendre la bonté et le caractère de Dieu.


Parfois, la seule connaissance des vérités sur le caractère de Dieu ne nous permet pas automatiquement de le refléter. Qu’avons-nous besoin de plus afin de refléter le caractère de Dieu?


Lundi


(page 58 de l’édition standard)


8 Novembre


Rétribution divine


Les trois amis de Job avaient sans aucun doute une certaine connaissance de Dieu. Et ils étaient sérieux dans leurs efforts de Le défendre aussi. Et, comme nous l’avons vu, aussi erronées que leurs paroles à Job aient été (surtout dans le contexte), ces hommes exprimaient quelques vérités cruciales.


Et au centre de leurs arguments était l’idée que Dieu est un Dieu de justice et que le péché apporte le châtiment divin rétributif sur le méchant et les bénédictions spéciales sur le bon. Bien que nous ne sachions pas le moment exact où vivaient ces hommes, parce que nous acceptons que c’est Moïse qui a écrit le livre de Job alors qu’il était à Madian, ils ont vécu un certain temps avant l’exode. Le plus probablement aussi, ils ont vécu après le déluge.


Lisez Genèse 6: 5-8. Bien que nous ne sachions pas si ces hommes (Éliphaz, Bildad et Tsophar) connaissaient le déluge, comment pouvons-nous dire que son histoire a certainement influencé leur théologie?


Il est clair que l’histoire du déluge est un exemple du châtiment divin pour le péché. Là, Dieu a directement envoyé un châtiment spécifique sur ceux qui le méritaient. Pourtant, même là, le concept de la grâce se révèle telle que vue dans Genèse 6: 8. Ellen G. White a écrit aussi sur le fait que « chaque coup [de marteau] sur l’arche prêchait au peuple. » – The Spirit of Prophecy, vol. 1, p. 70. Néanmoins, à un certain degré, nous pouvons voir dans cette histoire un exemple de ce que ces hommes prêchaient à Job.


Comment cette même idée de jugement par rétribution est-elle vue dans Genèse 13:13; 18: 20-32; 19:24, 25?


Qu’Éliphaz, Bildad et Tsophar sachent quelque chose de ces incidents ou non, ils révèlent la réalité du jugement direct de Dieu sur le mal. Dieu n’a pas tout simplement abandonné les pécheurs à leur péché et laissé que le péché lui-même les détruise. Comme avec le déluge, Dieu était l’agent direct de leur châtiment. Il agissait là comme le juge et le destructeur de la méchanceté et du mal.


Cependant, quel que soit combien nous voulons (et devons) nous concentrer sur le caractère de Dieu comme étant amour, grâce et pardon, pourquoi ne devons-nous pas oublier la réalité de Sa justice aussi? Pensez à tout le mal qui reste encore impuni. Qu’est-ce que cela devrait nous dire à propos de la nécessité du châtiment divin, quel que soit quand et comment il vient?


Mardi


(page 59 de l’édition standard)


9 Novembre


Si le Seigneur faisait une nouvelle chose


De nombreux cas de châtiment divin direct sur le mal, ainsi que de la bénédiction pour la fidélité, sont rapportés dans l’Écriture longtemps après que tous les personnages dans le livre de Job soient morts.


Quelle grande promesse est donnée ici pour l’obéissance? Deut. 6:24, 25.


L’Ancien Testament est plein de promesse après promesse, des bénédictions et de la prospérité que Dieu enverrait directement à Son peuple s’il Lui obéit. Ainsi, nous pouvons voir des exemples de ce que ces hommes avaient dit à Job concernant la bénédiction de Dieu, Sa fidélité envers ceux qui cherchent à obéir à Ses commandements et qui mènent une vie pieuse et juste. Bien sûr, l’Ancien Testament est aussi rempli d’avertissements, l’un après l’autre, sur la rétribution divine directe qui viendrait par la désobéissance. Dans une grande partie de l’Ancien Testament, surtout après l’alliance avec Israël au Sinaï, Dieu avertissait les Israélites de ce que leur désobéissance apporterait sur eux. « Mais si vous n’obéissez pas à la voix de l’Éternel, et si vous êtes rebelles à la parole de l’Éternel, la main de l’Éternel sera contre vous, comme elle a été contre vos pères. » (1 Sam. 12:15, LSG).


Lisez Nombres 16: 1-33. Qu’est-ce que cet incident enseigne sur la réalité de la rétribution divine?


Compte tenu de la façon dont les rebelles ont été détruits, cet incident ne peut pas être évoqué pour soutenir l’idée du « péché apportant son propre châtiment. » Ces personnes ont fait face à la rétribution divine directe de Dieu pour leur péché et leur rébellion. Dans ce cas, nous voyons des manifestations surnaturelles de la puissance de Dieu; il semblait que les lois mêmes de la nature fussent renversées. « Mais si l’Éternel fait une chose inouïe, si la terre ouvre sa bouche pour les engloutir avec tout ce qui leur appartient, et qu’ils descendent vivants dans le séjour des morts, vous saurez alors que ces gens ont méprisé l’Éternel. » (Nomb. 16:30, LSG).


Le verbe « fait » ici est de la même racine utilisée pour la création dans Genèse 1: 1. Le Seigneur voulait que tout le monde sache que c’était Lui-même qui avait immédiatement et directement infligé cette punition aux rebelles.


Mercredi


(page 60 de l’édition standard)


10 Novembre


La seconde mort


Certainement la plus grande et la plus puissante manifestation du jugement par rétribution sera à la fin des temps, avec la destruction des méchants, appelée dans la Bible « la seconde mort » (Apocalypse 20:14). Cette mort, bien sûr, ne doit pas être confondue avec la mort commune à tous les descendants d’Adam. C’est la mort par laquelle le second Adam, Jésus-Christ, séparera les justes à la fin des temps (1 Cor. 15:26). En revanche, la seconde mort, tout comme certains des autres châtiments vus dans l’Ancien Testament, est la rétribution directe sur les pécheurs qui ne se sont pas repentis et qui n’ont pas reçu le salut en Jésus.


Lisez 2 Pierre 3: 5-7. Qu’est-ce que la Parole de Dieu nous dit sur le sort de ceux qui sont perdus?


« La colère de l’Éternel va fondre sur toutes les nations, et Sa fureur sur toute leur armée ; Il les voue à l’extermination, Il les livre au carnage.” “Il fait pleuvoir sur les méchants des charbons, du feu et du soufre ; un vent brûlant, c’est le calice qu’ils ont en partage, des flammes de feu descendent du ciel. La terre s’entrouvre ; les armes qu’elle recèle dans son sein jaillissent de toutes les crevasses. Les rochers mêmes prennent feu. Le jour est venu, “ardent comme une fournaise”, où “les éléments embrasés se dissoudront, et [où] la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. Sa surface ressemble à une masse de métal en fusion, à un immense feu. Il est venu le temps du “jugement et de la ruine des hommes impies”. “C’est un jour de vengeance pour l’Éternel, une année de représailles pour la cause de Sion’’. Ésaïe 34: 8 ». – Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 595.


Bien que le péché puisse apporter sa propre punition, il y a sûrement des moments où Dieu Lui-même punit directement le péché et les pécheurs, tel que les amis de Job l’ont dit. Il est vrai que toutes les souffrances dans ce monde ont surgi du péché. Mais ce n’est pas vrai que toute souffrance est la punition de Dieu du péché. Ce n’était certainement pas le cas de Job, ni dans la plupart des autres cas. Le fait est que nous sommes impliqués dans le grand conflit, et nous avons un ennemi qui est là pour nous faire du mal. La bonne nouvelle est que, au milieu de tout cela, nous pouvons savoir que Dieu est là pour nous. Quelles que soient les raisons de nos épreuves, quels que soient les résultats actuels de ces épreuves, nous avons l’assurance de l’amour de Dieu, un amour si puissamment révélé au point que Jésus soit allé à la croix pour nous, un acte qui seul promet de mettre fin à toutes les souffrances.


Comment pouvons-nous être sûrs que la souffrance de quelqu’un est une rétribution directe de Dieu? Si nous ne pouvons pas être sûr, alors quelle est la meilleure approche de traiter avec cette personne souffrante? Ou même avec notre propre souffrance?


Jeudi


(page 61 de l’édition standard)


11 Novembre


Réflexion avancée: Comme dit précédemment ce trimestre, il est important d’essayer de nous mettre à la place des personnages de l’histoire, car cela peut nous aider à comprendre leurs motivations et leurs actions. Ils ne voyaient pas la bataille des coulisses comme nous la voyons aujourd’hui. Si nous nous mettons à leur place, ce ne devrait pas être difficile pour nous de voir l’erreur qu’Éliphaz, Bildad, et Tsophar ont commise à l’égard de la souffrance de Job. Ils ont porté un jugement qu’ils n’étaient vraiment pas qualifiés à faire. « Il est très naturel pour les humains de penser que les grandes calamités sont un sûr indice de grands crimes et d’énormes péchés; mais les hommes font souvent une erreur dans la mesure de ce caractère. Nous ne sommes pas encore au moment du jugement rétributif. Le bien et le mal sont mêlés, et les calamités viennent à tous. Parfois, les hommes passent la frontière au-delà de la protection divine, et alors Satan exerce son pouvoir sur eux, et Dieu ne s’interpose pas. Job était cruellement affligé, et ses amis cherchaient à le faire savoir que sa souffrance était le résultat du péché, et l’amener à se sentir sous la condamnation. Ils représentaient son cas comme celui d’un grand pécheur; mais le Seigneur leur reprocha leur jugement sur Son fidèle serviteur. » – Ellen G. White Comments, The SDA Bible Commentary, vol. 3, p. 1140. Nous devons être prudents dans la façon dont nous traitons avec toute la question de la souffrance. Bien sûr, dans certains cas, cela semble plus facile de comprendre. Quelqu’un qui fume des cigarettes et arrête un cancer du poumon. Combien cela pourrait être beaucoup plus simple? C’est bien, mais que dire de ceux qui fument toute leur vie et ne souffrent jamais de cancer? Dieu punit-Il l’un et laisse l’autre? Après tout, tout comme Éliphaz, Bildad et Tsophar, nous ne savons pas toujours pourquoi la souffrance vient ainsi. En un sens, cela n’a presque pas d’importance que nous le sachions ou non. Ce qui importe, c’est ce que nous faisons en réponse à la souffrance que nous voyons. C’est là où ces trois hommes avaient totalement passé à côté.


Discussion:


Que nous apprend la réalité de la rétribution punitive sur la façon dont nous pouvons faire confiance à l’ultime justice de Dieu, même en dépit de la façon dont les choses semblent être maintenant?


Ces trois hommes ne comprenaient pas vraiment tout ce qui arrivait à Job dans sa souffrance. En un sens, n’est-ce pas le cas avec nous tous? Nous ne comprenons pas entièrement les raisons de la souffrance humaine. Comment alors, cette réalisation devrait-elle nous aider à être plus compatissant avec ceux qui souffrent? Comme indiqué ci-dessus, à quoi bon savoir les causes immédiates de la souffrance?


Vendredi


(page 62 de l’édition standard)


Belle au moment voulu par Dieu: 2e partie


Alors que Mihaela travaillait pour prendre soin de la maison, son mari ne travaillait ni n’étudiait. Un jour, il lui dit qu’il avait reçu un visa pour aller en Espagne, mais le sien n’était pas encore prêt. Alors il partit en Espagne sans elle.


Mihaela vivait avec sa belle-famille après le départ de son mari. Elle avait beaucoup de temps, alors elle commença à lire la littérature adventiste que sa mère lui avait donnée. Enfin, son visa était prêt, et elle se préparait à rejoindre son mari. Elle promit à Dieu que si elle pouvait être réunie à nouveau avec son mari, elle se ferait baptiser à la première occasion.


Quand Mihaela est arrivée en Espagne, elle et son mari logeaient dans un appartement avec deux autres familles et une femme célibataire. Elle fut ravie de constater que l’une des familles était adventiste, et ils amenaient souvent son mari à l’église. Joyeusement, le couple commença à fréquenter l’église ensemble.


Mihaela trouva un emploi en tant que nourrice, qui exigeait qu’elle soit loin de la maison du lundi matin au vendredi soir. Elle n’attendait que les week-ends pour passer du temps avec son mari.


Les choses semblaient aller bien pour le couple. Son mari avait trouvé du travail, et elle attend avec impatience d’être en mesure de payer leur propre appartement bientôt.


Puis, un par un, les gens commencèrent à dire à Mihaela que son mari passait trop de temps avec la femme célibataire qui vivait dans le même appartement. Mihaela remarqua que les deux avaient une attitude assez amicale, mais ils nièrent toute relation secrète.


Puis l’intérêt de son mari à l’église diminua. Il commença à demander à Mihaela de cuisiner ou faire du shopping avec lui le jour du sabbat. Quand elle a refusé, il a menacé d’épouser l’autre femme en remplacement. Enfin, elle a cédé et fait des courses avec son mari et l’autre femme. Elle était misérable et décida de ne plus céder à ses menaces.


La semaine suivante, le pasteur adventiste les visita, et Mihaela lui dit qu’elle voulait se faire baptiser. Plus tard cette semaine le patron de son mari confirma que son mari et l’autre femme étaient plus que des amis. Mihaela confronta la femme, qui admit enfin que c’était vrai.


Mihaela ne pouvait pas retourner à l’appartement, elle demanda à ses employeurs si elle pouvait rester dans leur maison le week-end.


Malgré la perte de son mari aux dépens d’une autre femme, Mihaela trouvait la joie en son ami constant, Jésus, qui lui donnait la foi et la force pour faire face à son mariage brisé. Elle se réjouit de voir comment Dieu travaille dans sa vie, et ses parents sont heureux d’elle.


Mihaela Budau vit à Coslada, Espagne.


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site web: www.AdventistMission.org


Histoire


La leçon en Bref


Textes clés: Job 11:7, 8; 2 Pierre 3:5–7


Objectifs:


Savoir: Faire la différence entre les exemples historiques de jugement rétributif de Dieu avec la situation spécifique de Job.


Ressentir: Apprécier la souveraineté de Dieu dans Sa façon de traiter de l’humanité à travers l’histoire avec amour et justice.


Agir: Chercher un équilibre sain et biblique dans la compréhension de la justice et de la miséricorde de Dieu dans sa propre vie et dans la vie des autres.


Plan d’apprentissage:


  1. Savoir: Le jugement rétributif

A Comment comprenez-vous ce qui est arrivé pendant le déluge ou dans Sodome et Gomorrhe en termes de jugement rétributif de Dieu?


B Quelle est la grande différence entre ces évènements et la façon dont les amis de Job ont réagi envers Job?


  1. Ressentir: De profondes affaires divines

A Quelles sont nos limites dans la compréhension de la façon dont Dieu traite avec l’humanité à travers l’histoire?


B De quoi pouvons-nous être certains dans les relations de Dieu envers nous, même si nous ne comprenons pas Ses voies?


III. Agir: Trouver un équilibre


A Dieu utilise-t-Il toujours le jugement par rétribution directe en notre temps? Expliquez.


B Comment est-il possible de trouver un équilibre dans notre vision de la grâce et de la miséricorde de Dieu?


Résumé: Les arguments de Bildad et de Tsophar ont pris un ton qui devient de plus en plus sévère à mesure que Job affirme son innocence. Bien qu’il y ait un jugement divin rétributif direct dans la Bible, les voies de Dieu ne sont pas les nôtres, et il est impossible pour nous de déterminer quand Dieu punit directement quand Il ne le fait pas. Notre tâche est de réduire la souffrance quelle que soit la cause.


commentaires pour les moniteurs


Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture : 2 Pierre 3:5–7


Concept clé de croissance spirituelle: Il y aura un dernier jour du jugement où Dieu détruira tout le mal et son auteur. Il est important de reconnaitre Dieu comme Celui qui participe activement à ce processus et qui a donné de nombreuses preuves historiques à travers la Bible pour nous assurer du résultat final du grand conflit. Cependant, toute souffrance est un exemple du jugement rétributif de Dieu, et cette hypothèse est celle que les amis de Job ont brandie.


Pour les moniteurs: L’unité de notre église est souvent contestée par des points de vue qui représentent les extrêmes. Mais ceux qui présentent ces deux extrêmes font valoir qu’une chose de moins que leur point de vue reviendrait à compromettre la vérité. Il semble très difficile pour nous de trouver une approche équilibrée, un terrain d’entente qui respecte l’unité.


Discussion d’ouverture: Nous savons tous la triste histoire du massacre des enfants de Bethléem qui a suivi la naissance de Jésus (Matthieu 2: 13-18). Pour rappel: seuls les enfants de trois ans et plus avaient survécu; tous les nourrissons en-dessous de ce seuil étaient cruellement tués par les sbires d’Hérode. C’est une histoire horrible de la prophétie messianique accomplie (Matthieu cite Jérémie), de la protection divine (Joseph et sa famille fuient en Égypte, poussé par un rêve divin), et de la tentative de Satan de tuer le jeune Messie.


Cependant, Jean Chrysostome (vers 349-407 ap. j-c), un père de l’église primitive et archevêque de Constantinople, a suggéré que le massacre d’Hérode fournit un excellent texte qui prouve la doctrine de la trinité: seuls les enfants de trois ans et plus ont survécu, symbolisant ceux qui croient en la doctrine de la trinité (les enfants de trois ans symbolisent un triple Dieu), tandis que les enfants âgés de deux ans meurent (représentant le point de vue binitaire – deux personnes dans la divinité), ainsi que les enfants d’une année (représentant le point de vue unitaire – Dieu est une seule personne).


Pour comprendre la signification de cette interprétation, il faut se placer dans son contexte historique: Chrysostome a vécu dans un siècle marqué par le grand débat d’Arian sur la trinité (Arian a suggéré, au troisième siècle de notre ère, que Christ était subordonné et créé par Dieu), ce qui avait presque divisé l’église primitive. Nous pourrions appeler l’avis de Chrysostome une interprétation allégorique.


Alors que nous croyons en la trinité tout comme Chrysostome, nous pourrions ne pas nécessairement la chercher dans l’histoire du massacre d’Hérode. Qu’est-ce qui manquait à Chrysostome de même que les amis de Job?



ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: L’un des principes les plus importants de l’interprétation biblique est la question de contexte. Bildad et Tsophar ont commis la grosse erreur de ne pas regarder le contexte de la souffrance de Job. Ils se sont basés sur une compréhension limitée de Dieu qui ne prend pas en compte un contexte variant. Alors que le jugement de Dieu sur Sodome et Gomorrhe est un exemple de punition divine directe, la situation de Job nécessite un contexte complètement différent. Voilà un homme juste à fond et de manière cohérente qui souffre. Mais comment ses amis pourraient-ils mieux savoir? En évitant de regarder la grande image, ils se sont rendus insensibles à la question réelle qu’est le fait de pécher par leurs paroles, conduisant finalement à la nécessité de l’intercession de Job en leur faveur à la fin du livre.


Commentaire biblique


Il y a un certain nombre de déclarations véridiques et importantes qui parsèment à la fois les discours de Bildad et de Zophar qui sont pourtant si difficiles et douloureuses qu’il vaut la peine d’analyser. Alors qu’ils ne parviennent pas à dépeindre correctement Dieu et n’apportent aucun soulagement à la souffrance de leur ami, ils ont néanmoins une compréhension partielle de Dieu. Cependant, une compréhension partielle peut parfois être plus nocive que rien du tout, surtout en ce qui concerne la Bible.


  1. Des paroles dures (Relisez Job 8: 1-20, 11: 1-20 avec la classe.)

Le discours de Bildad, consigné dans Job 8: 1-20, répond au plaidoyer passionné de Job dans la défense de son innocence, dans les chapitres 6 et 7. Il livre sa réponse d’une manière calme et analytique. Néanmoins, elle contient des paroles presque cinglantes, rejetant les paroles de Job comme étant un « vent impétueux » (Job 8: 2). Pour Bildad, il ne fait aucun doute que Dieu (1) punit toujours les méchants (Job 8:13 ) et (2) fait toujours prospérer les justes (Job 8:20). Pour soutenir son argument, il tire sur la logique (Job 8: 3-7), et la tradition (Job 8: 8-10), et les analogies de la nature (Job 9: 5-9). En guise de note de passage: ses images du papyrus qui se fane sans humidité est intéressante (Job 8:11, 12), étant donné que Moïse, qui a écrit le livre de Job, était très familier avec cette plante, qui poussait à profusion dans le delta du Nil en Égypte d’où il avait fui. La logique et l’analyse virulente de Bildad le rendent insensible à la souffrance de Job, réduisant Dieu à un bourreau mécanique de Sa propre justice.


Zophar, d’autre part, après avoir écouté deux autres chapitres de défense désespérée de Job dans son innocence (Job 9, 10), amène la théologie rétributive à sa conclusion cruelle et même au-delà: Job doit avoir péché, en témoigne sa souffrance (Job 11: 1-4). En conséquence, Job doit être puni encore plus, parce qu’il n’admet pas sa culpabilité (Job 11: 5, 6).


Cependant, au milieu de tout ce charabia théologique, il y a une déclaration sur les « choses profondes de Dieu » qui se trouve être vraie (Job 11: 7, 8): Dieu est insondable et mystérieux. Ce fait même ironise la rétribution mécanique de la théologie de Bildad et de Tsophar, faisant place à une relation inattendue entre la souffrance et la justice.


Considérez ceci: Quels sont les moments de votre vie où Dieu n’a pas réagi de la façon dont Il était « supposé » réagir?


  1. Défendre Dieu (Lisez Marc 15: 3-5 avec la classe.)

Les amis de Job se sentaient très fortement sur la défense de Dieu; leurs arguments sont le prototype de l’apologétique chrétienne. Cependant, dans leur défense passionnée, ils ont oublié que Dieu n’a pas besoin de nos faibles efforts humains pour Le défendre.


Nous voyons cette grande vérité dans le récit évangélique de Marc 15: 3-5. Jésus se tient devant Pilate, accusé et battu. Deux fois, Marc rapporte que Jésus ne dit rien. De manière connexe, quand Dieu commence enfin à parler, dans Job 38, Il ne répond à aucune des innombrables questions que Job Lui a posées directement ou indirectement tout au long du livre. Il reste silencieux, pour ainsi dire, sur ces questions.


Il y a une citation qui, dans ses diverses formes, a été attribuée alternativement à Martin Luther, Oswald Chambers, et Charles Spurgeon (ce dernier étant l’auteur le plus probable): « L’évangile est comme un lion en cage. Il n’a pas besoin d’être défendu, il a seulement besoin d’être libéré de sa cage. » On n’a pas besoin de défendre Dieu. Toute tentative de Le défendre est vouée à l’échec lamentable et n’est souvent qu’une piètre auto-défense de nos propres théologies déformées. Nous avons plutôt besoin de donner raison de notre foi comme le dit la Bible (1 Pi. 3:15). L’apologétique chrétienne est aussi nécessaire, mais pas pour défendre les droits du Tout-Puissant, dont les limites sont insondables (Job 11: 7-9).


Considérez ceci: Quand avez-vous déjà ressenti le besoin de défendre Dieu? Comment cela s’est-il passé?


III. Dieu punit activement le méchant (Lisez Exode 15: 7, 22:22, 32:10, Nombres 16, Apocalypse 18: 8, 19:15 avec la classe.)


Il y a plusieurs personnes qui abordent ce problème avec des histoires telles que Sodome et Gomorrhe, la destruction des fils de Koré, les fléaux d’Exode (ou les plaies à la fin des temps), où Dieu semble être directement et activement impliqué dans le châtiment des méchants, en déversant Sa colère sur ceux qui se sont délibérément opposés à Lui et à plusieurs reprises, jusqu’à ce que Sa miséricorde ne s’épuise. Afin de concilier cette image avec un Dieu d’amour, il a été suggéré de comprendre la colère de Dieu en terme impersonnel, comme conséquence inévitable du péché. Cette idée implique le fait de voir le châtiment comme la conséquence directe du péché dans laquelle Dieu agit activement en retirant Sa protection sur le pécheur.


Ce modèle pose une série de questions: Qui a pu établir une telle loi, la loi universelle impersonnelle de la rétribution, sinon Dieu Lui-même? Et le plus important: Qu’en est-il des descriptions de la colère de Dieu constamment active dans la Bible qu’Il édicte en personne sur le coupable? Dans le grand conflit, le péché est à l’origine d’un plan personnel de Satan. Que ce soit à travers les peines directes dans la Bible qui annoncent le jugement final, ou la résolution finale du péché à la fin des temps – la fin du péché est également provoquée par un être personnel, un Dieu qui est activement impliqué dans l’œuvre du salut. Et ne l’oublions pas: le jugement de Dieu est toujours inextricablement lié à Sa miséricorde.


Considérez ceci: Comment vous sentez-vous quand Dieu punit activement les méchants dans Sa colère? Pourquoi vous sentez-vous de cette façon?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Il y a un aspect très pratique à l’idée de Dieu actif dans la rétribution; et qui est la question de savoir comment rendre compte de Son rôle actif en tant qu’un Dieu punissant le péché en étant à la fois un Dieu d’amour.


Application:


Comment vous sentez-vous au sujet de Dieu détruisant Satan et tous les maux à la fin de l’histoire, à la deuxième résurrection?


Comment pouvez-vous intégrer une punition divine à l’image d’un Dieu d’amour?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Il y a la souffrance tout autour de nous, et nous n’avons pas besoin d’aller loin avant de découvrir ce fait. En fait, nous devrions sortir et en découvrir plus souvent. Cela pourrait nous empêcher de tomber dans la tentation de la théologie de la rétribution.


Activités:


Visitez un lieu de souffrance dans votre communauté (par exemple, un hôpital pour les malades en phase terminal ou un hôpital ordinaire) et tendez la main aux personnes qui éprouvent la souffrance en ce moment.


Quelles sont les paroles ou les actions que vous avez partagées qui ont fourni de l’espoir à ceux que vous avez visités? Partagez avec votre classe la semaine prochaine.


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Le sang innocent


Sabbat Après-Midi


Lecture de la semaine: Job 10, Esa. 53:6, Rom. 3:10–

20, Job 15:14–16, Job 1:18–20, Matt. 6:34.


Verset à mémoriser: « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11: 1).


L’écrivain algérien Albert Camus a lutté avec la question de la souffrance humaine. Dans son livre intitulé La Peste, il a utilisé un fléau comme métaphore pour représenter les maux qui apportent la douleur et les souffrances à l’humanité. Il a représenté une scène dans laquelle un petit garçon, atteint de la peste, meurt d’un terrible décès. Après, un prêtre qui avait été témoin de la tragédie, dit à un médecin qui avait été là aussi: « Ce genre de chose est révoltant car cela dépasse notre compréhension humaine. Mais peut-être que nous devrions aimer ce que nous ne pouvons pas comprendre. » Le médecin, furieux, répliqua: « Non, Père. J’ai une idée très différente de l’amour. Et jusqu’à mon dernier jour, je vais refuser d’aimer un schéma des choses dans lequel les enfants sont mis à la torture. » – Albert Camus, The Plague (New York: First Vintage International Edition, 1991), p. 218.


Cette scène reflète ce que nous avons vu dans Job: des réponses boiteuses et grossières à ce qui n’a pas de solution simple. Job savait, tout comme le médecin ici, que les réponses données ne sont pas adaptées à la réalité à portée de main. Ainsi, voilà le défi: comment trouvons-nous des réponses qui donnent un sens à ce qui semble si souvent insensé? Cette semaine, nous continuons la réflexion.


* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 19 Novembre.


Leçon


8


* 12–18 Novembre


(page 64 de l’édition standard)


13 Novembre


La protestation de Job


Éliphaz, Bildad et Tsophar avaient un point en commun: Dieu punit le mal. Malheureusement, ce point ne s’applique pas à la situation de Job. La souffrance de Job n’était pas un cas de rétribution punitive. Dieu ne le punissait pas pour ses péchés, comme ce fut le cas de Koré, Dothan et Abiram. Job ne récoltait non plus ce qu’il avait semé, comme cela peut souvent être le cas. Job était un homme juste; Dieu Lui-même le dit (voir Job 1: 8), et ainsi, non seulement Job ne méritait pas ce qui lui arrivait, il savait aussi qu’il ne le méritait pas. Voilà ce qui rendait ses plaintes si dures et si amères.


Lisez Job 10. Qu’est-ce qu’il dit ici à Dieu, et pourquoi cela est vraiment compréhensible, vue sa situation?


À certains moments de grande tragédie, ceux qui croient en Dieu ne posent-ils pas des questions semblables? Pourquoi, Seigneur, as-Tu même pris la peine de me créer? Ou, pourquoi me traites-Tu ainsi? Ou, ne serait-il pas mieux que je ne sois jamais né que d’être créé et faire face à tout ceci?


Encore une fois, ce qui rend les choses d’autant plus difficiles à comprendre pour Job est qu’il savait qu’il était fidèle à Dieu. Il cria à Lui: « Sachant bien que je ne suis pas coupable » (Job 10: 7, LSG).


Il y a une ironie difficile ici: contrairement à ce que ses amis disaient, Job ne souffrait pas à cause de son péché. Le livre lui-même enseigne le contraire: Job souffrait ici précisément parce qu’il était si fidèle. Les deux premiers chapitres du livre relèvent ce point. Job n’avait aucun moyen de savoir la cause, et même s’il le savait, cela aurait probablement empiré son amertume et sa frustration.


Bien que la situation de Job soit unique, elle est aussi universelle parce qu’elle a affaire à la question universelle de la souffrance, surtout quand la souffrance semble tellement au-delà du mal que la personne aurait fait. C’est une chose de dépasser la limite de la vitesse et violer la vitesse recommandée; c’en est une autre de faire la même chose pour tuer quelqu’un dans le processus.


Que pouvez-vous dire à quelqu’un qui croit qu’il ou elle souffre injustement?


Dimanche


(page 65 de l’édition standard)


14 Novembre


Le sang innocent?


Nous entendons souvent la question de la souffrance « innocente ». La Bible utilise même l’expression « sang innocent » (Ésaïe 59: 7, Jer. 22:17, Joël 3:19), généralement dans le contexte de l’agression, ou même de l’assassinat, de personnes qui ne méritaient pas l’acte. En ayant cette compréhension de « sang innocent », et aussi, comme nous le savons tous, notre monde est rempli de nombreux exemples.


D’autre part, la Bible parle de la réalité du péché de l’homme et de la corruption humaine, qui soulève une question valable du sens du mot « innocent ».


Si tout le monde a péché, si tout le monde a violé la loi de Dieu, alors qui est vraiment innocent? Comme quelqu’un l’a dit, « Votre certificat de naissance est la preuve de votre culpabilité ».


Bien que les théologiens et les savants aient débattu pendant des siècles de la nature exacte de la relation entre l’homme et le péché, la Bible est claire que le péché a touché toute l’humanité. L’idée de péché de l’homme ne se trouve pas seulement dans le Nouveau Testament. Au contraire, l’exploration de ce thème dans le Nouveau Testament se développe sur ce qui a été écrit dans l’Ancien Testament.


Qu’est-ce que les textes suivants enseignent au sujet de la réalité du péché? 1 Rois 8:46, Ps. 51:5, Prov. 20:9, Isa. 53:6, Rom. 3:10–20.


Outre le témoignage clair de l’Écriture, toute personne ayant connu personnellement le Seigneur, ayant un aperçu de la bonté et de la sainteté de Dieu, connait la réalité du péché de l’homme. En ce sens, qui d’entre nous (nous allons ignorer, pour l’instant, toute la question des bébés et des enfants) est vraiment « innocent »?


D’autre part, ce n’est pas vraiment le sujet. Job était un pécheur; en ce sens qu’il n’était pas innocent, pas plus que ses propres enfants ne soient innocents. Cependant, qu’avait-il fait ou ont-ils fait, pour mériter le sort qui les a frappé? N’est-ce pas peut-être la question ultime de l’humanité à l’égard de la souffrance? Contrairement à ses amis, « des retranchements de boue » (Job 13:12, LSG), Job savait que ce qui lui arrivait n’était pas quelque chose qu’il méritait.


Comment l’expérience de la connaissance de Dieu et de Sa sainteté, ce qui rend douloureux notre propre péché, nous aide-t-elle à voir notre besoin absolu de la croix?


Lundi


(page 66 de l’édition standard)


15 Novembre


Des sorts injustes


Lisez Job 15: 14-16. Quelle vérité Éliphaz présente-t-il à Job?


Encore une fois, Éliphaz disait la vérité (tout comme les autres), cette fois en ce qui concerne le péché de l’humanité tout entière. Le péché est un fait universel de la vie sur terre; de même que la souffrance. Et comme nous le savons aussi, toute souffrance humaine aboutit finalement au péché. Et il ne fait aucun doute que Dieu peut utiliser la souffrance pour nous enseigner des leçons importantes. « En tout temps, Dieu a fait passer Son peuple par la fournaise de l’affliction. C’est sous l’ardeur de cette fournaise que la gangue se sépare de l’or dans le caractère du chrétien. » – Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 101.


Il y a, cependant, un problème plus profond de la souffrance. Qu’en est-il des moments où nous ne voyons aucun bien venir de la souffrance? Que dire de la souffrance de ceux dont les scories ne se séparent pas de l’or dans leur caractère parce qu’ils sont tués sur coup? Que dire de ceux qui souffrent, ne connaissant jamais le vrai Dieu ou quoi que ce soit à Son sujet? Qu’en est-il de ceux dont les souffrances ne font que les rendre amers, coléreux, et haineux envers Dieu? Nous ne pouvons pas ignorer ces exemples ou essayer de les mettre dans une formule simple; faire ainsi nous rendrait coupables des mêmes erreurs que les accusateurs de Job.


Aussi, quel bien tire-t-on du sort des animaux dans un incendie de forêt qui brûle lentement de leur vivant à une terrible mort? Ou qu’en est-il des milliers de personnes tuées dans une catastrophe naturelle? Ou qu’en est-il des civils en temps de guerre? Quelles leçons possibles pourraient-ils avoir apprises, ou leur familles, quand leurs familles mêmes sont emportées avec eux? Et l’on pourrait raisonnablement poser des questions non seulement au sujet des dix enfants de Job morts, mais aussi au sujet de ses serviteurs qui ont été tués « au fil de l’épée » (Job 1:15) ou ceux brûlés vivants par « le feu de Dieu » (Job 1:16) ou les autres agents passés « au fil de l’épée » (Job 1:17).


Quelle que soit la leçon que Job et ses accusateurs peuvent avoir apprise, et quelle que soit la défaite de Satan face à la fidélité de Job, le sort des autres personnes ne semble certainement pas juste. Le fait est que ces choses ne sont ni justes, ni équitables, ni raisonnables. Nous sommes confrontés à des défis semblables aujourd’hui. À six ans, un enfant meurt du cancer, et cela est juste? Une collégienne de 20 ans est tirée hors de sa voiture et agressée sexuellement, et cela est juste? À 35 ans, une mère de trois enfants est tuée dans un accident de voiture, et qu’est-ce qui est juste dans cela? Que dire des 19 000 Japonais tués dans le tremblement de terre de 2011? Les 19 000 étaient-ils tous coupables de quelque chose qui a attiré ce châtiment sur eux? Si non, alors leur mort n’est pas juste non plus. Ce sont là des questions difficiles.


Mardi


(page 67 de l’édition standard)


16Novembre


C’est bon pour la journée ...


Lisez les versets suivants et réfléchissez au sort immédiat de ceux décrits dans les textes. Alors, posez-vous la question: avec quelle justice la vie les a-t-elle traités?


Job 1:18–20


Gen. 4:8


Exode. 12:29, 30


2 Sam. 11:17


Jer. 38:6


Matt. 14:10


Heb. 11:35–38


La Bible reflète une dure réalité de la vie dans notre monde déchu: le mal et la souffrance sont réels. C’est seulement une lecture superficielle de la Parole de Dieu, en tirant quelques textes hors du contexte général, qui pourrait donner à une personne l’idée que la vie ici est équitable, juste et bonne, et que la souffrance ne viendra pas si nous restons fidèles à Dieu. Certes, la fidélité peut apporter de grandes récompenses maintenant, mais cela ne signifie pas qu’elle constitue une barrière absolue à la souffrance et à la douleur. Il suffit de poser la question à Job.


Dans le sermon sur la montagne, Jésus a donné une puissante homélie sur les raisons pour lesquelles nous devons faire confiance à Dieu et ne pas se soucier de ce que nous voulons manger, boire, ou porter. Et Jésus a utilisé des exemples de la nature comme objet des leçons sur la raison pour laquelle nous pouvons avoir confiance en la bonté de Dieu qui pourvoit à nos besoins. Il a ensuite inclus ces mots célèbres: « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. » (Matt. 6:34).


Notez bien l’expression « À chaque jour suffit sa peine ». Jésus ne nie pas la présence du mal dans nos vies, même la présence quotidienne (le mot « mal » a une racine grecque qui peut signifier « méchanceté », « dépravation » et « malignité »). Ce que Jésus a dit serait juste le contraire. Il reconnaissait la prévalence et la présence du mal dans nos vies quotidiennes. Comment pouvait-Il ne pas le savoir? En tant que Seigneur, Il en savait plus sur le mal dans le monde qu’aucun d’entre nous ne pourrait savoir, et certainement, nous tous savons cela.


Qui n’a pas goûté un peu (ou peut-être beaucoup) de comment la vie peut être injuste et amère? Comment la reconnaissance du fait que Jésus s’est concentré sur la réalité de ce mal contribue-t-elle à nous donner réconfort et résistance au milieu de la souffrance?


Mercredi


(page 68 de l’édition standard)


17 Novembre


Ce que l’œil ne peut voir


Lisez Proverbe 3: 5. Bien que ce soit un texte assez commun, quel message crucial véhicule-t-il pour nous, en particulier dans le contexte de ce que nous avons étudié?


Bien que le cas de Job soit extrême, il reflète la triste réalité de la souffrance humaine dans notre monde déchu. Nous n’avions même pas besoin de l’histoire de Job ou même des autres histoires que nous lisons dans la Bible pour voir cette réalité. Nous voyons tout autour de nous. En effet, dans une certaine mesure, nous vivons tous ce fait. « L’homme né de la femme! Sa vie est courte, sans cesse agitée. Il nait, il est coupé comme une fleur; Il fuit et disparait comme une ombre » (Job 14: 1, 2). Encore une fois, la question contre laquelle nous luttons est comment nous pouvons rendre compte de la souffrance, cette souffrance qui semble n’avoir aucun sens pour nous, celle dans laquelle le sang innocent est versé? Comme les premiers chapitres de Job l’ont montré, et tout comme la Bible le révèle d’ailleurs, Satan est un être réel qui cause, directement ou indirectement, tant de souffrances. Comme nous l’avons vu au début de ce trimestre (voir la leçon deux), l’échantillon du grand conflit fonctionne si bien et nous aide à traiter avec la réalité du mal dans notre monde.


Pourtant, il est encore difficile de comprendre pourquoi parfois les choses qui se déroulent arrivent. Parfois – à plusieurs reprises actuellement – les choses ne font pas de sens. Il est des moments comme ceux-ci, où des choses que nous ne comprenons pas arrivent, nous avons besoin d’apprendre à faire confiance en la bonté de Dieu. Nous devons apprendre à faire confiance à Dieu, même quand les réponses ne sont pas évidentes et quand nous ne pouvons rien voir de bon venir du mal et de la souffrance autour de nous.


Hébreux 11: 1 se lit comme suit: « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas ». À partir des choses que nous voyons, comment pouvons-nous apprendre à faire confiance à Dieu sur les choses que nous ne voyons pas? De ce que nous avons lu dans le livre de Job jusqu’ici, en quel sens Job a-t-il appris à faire exactement cela? Comment pouvons-nous apprendre à faire la même chose?


Jeudi


(page 69 de l’édition standard)


18 Novembre


Réflexion avancée: L’introduction du dernier sabbat a commencé avec Albert Camus, qui a beaucoup écrit sur sa lutte pour avoir des réponses, non seulement à la question de la souffrance, mais aussi à la question du sens de la vie en général, cette vie que la souffrance rend plus problématique. Comme avec la plupart des athées, il n’a pas fait beaucoup de progrès. Sa plus célèbre citation illustre bien cela: « Il n’y a qu’un véritable et grave problème philosophique, et qui est le suicide. Juger si la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue répond à la question fondamentale de la philosophie ». – The Myth of Sisyphus and Other Essays (New York: Vintage Books, 1955), p. 3. Pour sûre, la question de la souffrance humaine n’est pas facile à répondre. Le livre de Job tire un voile et nous montre une image plus grande que ce que nous aurions vu autrement, mais même quand nous lisons tout, le livre laisse encore beaucoup de questions sans réponse.


Il y a, cependant, une différence cruciale entre ceux qui luttent pour avoir des réponses à la question des souffrances sans Dieu et ceux qui le font avec Dieu. Oui, le problème de la douleur et de la souffrance devient plus difficile quand vous croyez en l’existence de Dieu, à cause des problèmes inévitables de Son existence face au mal et à la souffrance. D’autre part, nous avons ce que les athées tels que Camus ne possèdent pas – et c’est là la réponse et la solution. (Il y a une preuve que Camus, plus tard dans la vie, avait voulu être baptisé mais il fut subitement tué dans un accident de voiture.) Nous avons l’espoir qu’« Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Apo. 21:4). Même si quelqu’un ne croit pas en cette promesse ou en beaucoup d’autres dans la Bible, cette personne devrait admettre que, le cas échéant, combien la vie serait beaucoup plus agréable maintenant en ayant au moins cette espérance, par opposition à la perspective de simplement vivre ici au milieu de nos fatigues et luttes et mourir à jamais, le tout n’ayant aucun sens.


Discussion:


Un argument que les gens évoquent en ce qui concerne la question du mal est l’idée que, eh bien, oui, il y a le mal dans le monde, mais il y a aussi le bien, et le bien l’emporte sur le mal. La première question serait, comment sait-on que le bien l’emporte sur le mal? Comment peut-on faire cette comparaison? La deuxième question serait, à supposer que cela soit vrai, quel bien cette idée a-t-elle apporté à Job (ou à d’autres) au milieu de ses souffrances? Le philosophe allemand Arthur Schopenhauer a utilisé un puissant exemple pour démystifier toute la notion d’équilibre entre le bien et le mal dans ce monde maintenant. « Le plaisir dans ce monde », écrit-il, « a-t-on dit, l’emporte sur la douleur; ou, en tout cas, qu’il y a un équilibre entre les deux. Si le lecteur veut savoir sur coup si cette affirmation est vraie, qu’il compare les sentiments respectifs de deux animaux, un étant décidé à manger l’autre ». Comment voulez-vous répondre à l’idée que le bien équilibre en quelque sorte le mal?


Vendredi


(page 70 de l’édition standard)


Les mensonges du diable: 1e partie


Rui vivait avec ses grands-parents au Portugal. Quand il avait 7 ans, ses grands-parents moururent. Rui voulut savoir ce qui arrivait aux morts, mais son oncle, avec qui il vivait alors, n’avait pas les réponses.


Rui commencé une longue recherche de réponses. Il commença par assister à une école du dimanche près de la maison de son oncle. Dans l’espoir d’y trouver des réponses à ses questions spirituelles, il récitait souvent des prières qu’il avait mémorisées, mais il ne semblait pas pouvoir combler le fossé entre lui et Dieu.


Rui s’acheta une Bible, en espérant que cela l’aiderait à comprendre Dieu. Mais parce qu’il avait appris que les gens ordinaires ne pouvaient la comprendre, il la plaça sur une étagère d’honneur et ne la lut point.


Puis un jour, il déplaça la Bible pour nettoyer le plateau. La Bible s’ouvrit sur Exode 20. Rui remarqua que le titre de la page dit « Les Dix Commandements. » Il s’assit et lut le chapitre. Il avait mémorisé les Dix Commandements à l’église, mais il fut surpris de constater que les commandements de la Bible diffèrent de ceux qu’il avait mémorisés.


Ce dimanche, il demanda au prêtre pourquoi les commandements qu’il avait appris à l’église différaient de ceux dans la Bible. Il fut déçu quand le prêtre lui dit simplement de suivre les commandements de l’église et d’ignorer la version de la Bible. La frustration de Rui grandissait. Il cessa de fréquenter l’église, mais le vide dans sa vie continuait.


Rui se souvenait avoir entendu ses parents dire que sa grand-mère avait l’habitude de parler aux esprits. Rui demanda s’il avait la même capacité. Se sentant frustré parce qu’il n’avait pas pu trouver les réponses à ses questions spirituelles à l’église, il décida de chercher les réponses chez les morts.


Il participa aux réunions d’invocation des esprits et bientôt il commença à sentir une présence spirituelle avec lui. Bientôt, il fut profondément impliqué dans le monde des esprits. Il trouva un livre sur la sorcellerie et commença à l’étudier. Mais certaines des instructions étaient si horribles qu’il détruisit tout ce qu’il avait de cette relation avec les esprits. Il garda seulement sa Bible.


Rui commença alors à chercher des réponses au sujet de Dieu. Il fréquenta plusieurs églises et posa de nombreuses questions. Mais ce qu’on disait le laissait confus et frustré.


À suivre ...


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site web: www.AdventistMission.org


Histoire


La leçon en Bref


Textes clés: Job 15:14–16, Hébreux 11:1


Objectifs:


Savoir: Découvrir la signification de la nature humaine pécheresse et son impact sur la souffrance dans ce monde.


Ressentir: Ressentir le profond chagrin de Dieu et notre impuissance humaine face à la souffrance infligée par l’injustice humaine et le péché dans ce monde.


Agir: Chercher la réponse à la souffrance de la vie, pas en faisant recourt à l’amertume contre Dieu, mais en renforçant notre foi.


Plan d’apprentissage:


  1. Savoir: La nature humaine pécheresse

A Pourquoi l’innocence de Job, soulignée à plusieurs reprises, n’est que partiellement vraie?


B Comment la réalisation de l’état de péché de la nature humaine contribue-t-elle à notre compréhension de la souffrance dans le livre de Job?


  1. Ressentir: La souffrance et le péché

A Comment réagissez-vous face à la souffrance imméritée infligée par la guerre, le terrorisme, les catastrophes naturelles, etc?


B Quelle est votre réponse à quelqu’un qui accuse Dieu de permettre à toutes ces atrocités et aux catastrophes de se produire?


III. Agir: La foi et la souffrance


A Quelle est la relation entre la souffrance et la foi dans le livre de Job et au-delà?


B La foi n’est-elle qu’une autre réponse facile à la question de la souffrance humaine? Pourquoi ou pourquoi pas?


Résumé: Si nous regardons la souffrance imméritée dans notre monde, nous ne pouvons que reculer devant toute l’horreur que nous constatons dans les médias. Cependant, la souffrance innocente n’est jamais innocente. Elle fait partie d’un monde de péché, sous les attaques constantes de Satan et habité par des gens intrinsèquement coupables. Cependant, la foi nous permet de regarder au-delà de la souffrance vers la restauration divine.


commentaires pour les moniteurs


Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Matthieu 2:13–18


Concept clé de croissance spirituelle: Des histoires comme celles enregistrées dans Matthieu 2: 13-18 nous font voir l’horreur du péché dans ce monde. Le massacre des nourrissons à Bethléem par Hérode est une vraie tentative de Satan pour tuer le jeune Messie. Pourquoi ces enfants innocents devraient-ils être tués, en laissant leurs parents traumatisés? Il n’y a pas d’explications satisfaisantes à ce genre d’atrocité horrible, sinon que de regarder par la foi ce que nous ne pouvons pas voir et d’accepter les choses que nous ne pouvons pas comprendre, sachant que Dieu mettra toutes choses au clair.


Pour les moniteurs: Nous sommes bombardés de tous les côtés et dans tous les angles par tous types de médias et de technologies. Les téléphones portables, les tablettes, les ordinateurs et autres appareils apportent en temps réel des nouvelles horribles de la mort et de la destruction dans ce monde, dans la paume de nos mains ou sur nos bureaux et murs du salon. Il est intéressant de voir comment la surexposition à la souffrance humaine mondiale peut nous désensibiliser à la souffrance qui se passe tout autour de nous. Veuillez utiliser cette occasion pour discuter avec la classe, des effets subtils des médias sur notre vie quotidienne.


Discussion d’ouverture: Un récent article de journal a suggéré que plus de 4 pour cent des détenus recevant la peine de mort aux États-Unis ont été condamnés à tort, bien que seulement 1,6 pour cent soient exonérés (ce qui signifie que les 2,4 pour cent ont été injustement exécutés). Prenez, par exemple, l’histoire d’un homme du Texas qui a été accusé du meurtre de sa femme. L’homme a été libéré de prison après avoir passé 25 ans derrière les barreaux, en raison de nouvelles preuves de la scène du crime qui ont clairement montré que c’est un malfaiteur qui était responsable de cet assassinat. Pensez-y. Vingt-cinq ans de prison, avec le deuil de la perte d’un être cher, après avoir été condamné à tort de l’avoir assassiné!


Ou prenez l’histoire de Lindy Chamberlain-Creighton, en Australie, qui avait été accusée, en 1980, d’avoir tué son bébé pendant un voyage de camping. Elle a passé trois ans en prison avant qu’on ne sorte de nouveaux éléments qui soutiennent son affirmation selon laquelle un dingo (un chien sauvage) avait pris son enfant de la tente. Son histoire fut transformée en un film à succès qui a fait appel au besoin universel de l’humanité de voir la justice venir au secours de ceux qui souffrent injustement.


Dans d’autres cas, l’exonération ne vient qu’après exécution. Notre monde abonde de ces tristes histoires, d’injustices immérités, et de fausses accusations. C’est une chose de voir quelqu’un souffrir sans connaitre les raisons de cette action; c’en est toute une autre chose de voir une personne innocente qui souffre à cause des méfaits de quelqu’un d’autre.


Comment vous sentez-vous face à toute la souffrance inutile dans ce monde?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Jusqu’à présent, nous avons toujours fait référence à l’innocence de Job dans toutes les souffrances qu’il a connues. En fait, le livre de Job précise à plusieurs reprises dès le début que Job était « intègre et droit » (Job 1: 1, 8; 2: 3). Le mot hébreu utilisé pour « intègre » (tam) signifie « être complet, faire preuve d’intégrité, être équitable, être innocent » mais pas nécessairement être sans péché. Tout comme tout autre être humain vivant après Genèse 3 (la chute), Job était un pécheur qui arrive à un point de sa repentance à la fin du livre (Job 42). Il est important de garder à l’esprit la réalité du péché dans la leçon de cette semaine, même dans la vie de Job. En fait, cette notion amène Job un peu plus près de notre propre réalité.


Commentaire biblique


Toute l’humanité vit avec les conséquences de la chute. Le péché est devenu une partie de notre ADN. Le cri désespéré de Job à Dieu, dans le chapitre 10, fait écho à ce brisement. Même dans ses plaintes d’innocence, on retrouve des paroles amères d’une personne qui, bien que souffrant injustement, est encore un pécheur, comme nous tous.


  1. Dieu - Pourquoi? (Relisez Job 10:22 avec la classe.)

Job, dans son discours, au chapitre 10, abandonne sa réponse à Bildad (Job 9) et se tourne vers Dieu, même si cela est formulé comme une hypothèse: « Je dis à Dieu … » (Job 10: 2, LSG). Ainsi, cela est tout à fait différent de ce que Job dit à Dieu quand il Lui parle directement (Job 40: 3-5, 42: 1-6). Au moment même, Job est plein d’amertume, qui a imprégné son être entier (de l’hébreu nefech; Job 10: 1). Il demande pourquoi Dieu continue de le « réprimer », un mot utilisé ailleurs dans la Bible pour désigner les actions de ceux que Dieu condamne (cf. Ez. 22:29).


Affirmant une fois de plus son innocence (Job 10: 7), Job commence à se poser la question sur le caractère de Dieu qui le poursuit sans relâche (Job 10: 13-16). Bien que Dieu l’ait créé et façonné magnifiquement (Job 10: 8-12), Job voit un Dieu qui semble ne plus faire de sens. On peut se demander si Job lui-même ne croyait pas en la théologie de la rétribution, tout le côté positif de l’équation (à savoir, Dieu bénit le juste) – et il était désormais ébranlé quand les choses ne fonctionnent pas de cette façon.


Considérez ceci: Avez-vous déjà imaginé ce que vous pourriez dire à une personne importante dans un moment précis de la tragédie? Que diriez-vous à Dieu, le plus important de tous?


  1. La nature pécheresse et la foi (Relisez Romains 3: 10-20, Job 15: 14-16, et Hébreux 11: 1 avec la classe.)

L’Ancien et le Nouveau Testament sont clairs sur la nature pécheresse de l’humanité. Paul, dans Romains 3: 10-20, cite l’Ancien Testament directement, au moins huit fois, la plupart du temps à partir du livre des Psaumes (Ps. 5: 9, 10: 7, 14: 1-3, 36: 1, 53: 1-3, 140: 3, Prov. 1: 16, Ésaïe 59: 7), en intégrant profondément sa théologie de la nature pécheresse de l’humanité dans la vision du monde de l’Ancien Testament. Dieu a créé Adam et Ève à Son image (Genèse 1: 26-28), mais avec la chute, l’image de Dieu dans le premier couple humain a été ruinée et tous leurs descendants partagent la nature déchue, étant nés avec les faiblesses et les tendances au péché (Ps. 51: 5, Rom. 5: 12-17).


Bien que nous n’ayons pas pris part ou hérité le péché d’Adam, au sens de la doctrine du péché originel, qui a pris naissance avec Augustin et qui, dans une large mesure, est devenue la doctrine de l’Église Catholique, nous avons hérité de la tendance au péché et ainsi, nous naissons dans un état de corruption. C’est là où Christ était différent de nous: bien que né avec l’état de dégradation de l’humanité (Heb. 2:17), Il n’est pas né avec la propension au péché (Heb. 4:15).


Job est une partie de cette longue chaine de l’humanité déchue depuis Adam jusqu’à nous. Alors qu’il était innocent dans sa souffrance, il était néanmoins un pécheur comme nous. Comment pouvait-il se tenir devant Dieu? Seulement par la foi. Et c’est là peut-être une des réponses que le livre de Job peut nous fournir.


Dans le flot historique illimité du péché humain et de la souffrance, peu importe si elle est innocente ou auto-infligée, il y a un seul point de vue qui nous aide à faire face à ces choses, et c’est le point de vue de la foi. Selon la définition biblique de la foi dans Hébreux 11: 1, la foi va au-delà de la réalité immédiate et imminente, saisissant la réalité lointaine et transcendante du futur royaume de Dieu, où toutes les larmes seront essuyées et où il n’y aura plus de souffrance (Apocalypse 21).


Considérez ceci: Comment la connaissance de la nature pécheresse humaine change-t-elle vos idées sur la souffrance humaine?


III. La création (Revoyez Job 10: 8-12, Psaume 139: 13-16, Jérémie 18: 5-12, Ésaïe 53: 5 avec la classe.)


Quelque part dans l’amertume du désespoir exprimée dans le discours de Job à l’Éternel, au chapitre 10, il y a un très bel aperçu du début de la vie. Dans le langage poétique, Job décrit comment Dieu tisse chaque personne humaine dans le sein de sa mère, comment Il façonne habilement chacun de nous à Son image. Dans un monde qui néglige de façon continue et cruelle la valeur de la vie humaine depuis sa création à la vieillesse – des avortements inutiles aux cas injustifiés d’euthanasie – Job nous donne une description saisissante de la conception divine attentive et aimante. Job affirme que Dieu a mis une telle valeur à la vie humaine qu’Il a même envoyé Son propre Fils mourir pour cette faible humanité sur la croix, supportant les plus grandes souffrances qu’aucun humain ne peut supporter (Ésaïe 53: 5).


Considérez ceci: Qu’est-ce que la valeur que Dieu met sur chaque vie humaine signifie pour vous?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Bien que ne fournissant pas une réponse directe à la question de la souffrance, cette leçon commence à regarder au-delà.


Application:


Comment pouvez-vous trouver de l’espoir au milieu de votre propre souffrance?


Qu’est-ce qui vous a donné de l’espoir quand vous faisiez face à une souffrance?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Des innocents ont été persécutés pour leur foi en Dieu à travers tous les âges. Leurs histoires de persévérance fournissent une source d’inspiration dans les moments où nous nous sentons persécutés comme Job.


Activités:


Présentez l’histoire des Vaudois qui vivaient dans les vallées piémontaises du nord de l’Italie au temps des grandes persécutions papales (12e – 16es ap. j-c).


Étudiez les diverses citations d’Ellen White sur les Vaudois.