École Du Sabbat, 4ème trimestre 2015 – Jérémie - 2 parties

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*7–13 Novembre


(page 56 du guide standard)



La Crise  Continue





Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la Semaine: Jer. 9 ; 10: 1-15, Rom. 1:25, Jer. 26,


Actes 17:30 ; 5: 34-41.


À quand remonte la dernière fois où vous avez eu à vous tenir fidèlement debout, au prix de votre propre vie, pour la vérité telle qu’elle est en Jésus? Si vous n’avez jamais eu à le faire, qu’est-ce qui ne va pas?


Verset à Mémoriser: « Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l’Éternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; car c’est à cela que je prends plaisir, dit l’Éternel. » (Jérémie 9:24, LSG).



es douleurs et les épreuves du serviteur de Dieu continuent. En fait, la plus grande partie du livre de Jérémie porte sur les défis et les luttes que le prophète éprouvait en essayant d’amener les


gens à écouter les paroles que le Seigneur cherche à leur transmettre par l’amour et la tendresse.


Imaginez ce qui serait arrivé si les gens avaient écouté Jérémie et avaient accepté l’avertissement du prophète. S’ils avaient écouté – si le peuple, les rois et les chefs s’étaient humiliés devant Dieu – la terrible crise ne serait pas arrivée. La chance de se repentir était devant eux. Même après qu’ils eurent fait tant de mal, tellement mal, la porte de la rédemption et du salut n’était pas fermée. La porte était ouverte; ils ont tout simplement refusé de marcher dans celle-ci.


Une fois encore, c’est tellement facile pour nous aujourd’hui de secouer nos têtes au sujet de la dureté de leurs cœurs. « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles » (1 Cor 10:11). Nous avons ces exemples devant nous. Qu’apprenons-nous d’eux?


*    Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 14 Novembre.



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8 Novembre



Que celui qui se vante . . .



(page 57 du guide standard)



Dans Jérémie 9, le prophète a commencé à se lamenter parce qu’il   a vu l’inévitable catastrophe s’abattre sur son pays et son peuple. Dieu avait prononcé un jugement sur Jérusalem, et quand Dieu dit quelque chose, Il le fait. Ce dont ils faisaient face n’était pas une chose fortuite, ce n’est non plus une de ces choses terribles et inexplicables qui se pro- duisent de temps à autre. Non, ce qu’ils allaient affronter était le juge- ment direct de Dieu. Et c’était cette réalisation qui causait à Jérémie une telle douleur. Son chagrin, cependant, n’était qu’un petit reflet de la douleur que Dieu devait avoir ressentie.


Bien que le contexte soit différent, cette citation saisit si bien l’idée:


« La croix révèle à nos sens émoussés la blessure faite à Dieu par le péché dès le début. Chaque manquement au bien, chaque acte cruel, chaque échec de l’humanité à atteindre l’idéal qu’il lui a fixé afflige   le Seigneur. Lorsque s’abattirent sur Israël ces désastres qui étaient la conséquence inéluctable de la séparation d’avec Dieu —le joug ennemi, la cruauté, la mort — il est dit que « l’Éternel [...] fut touché des maux d’Israël » Juges 10 :16. « Toutes leurs détresses [...] étaient pour lui (aussi) une détresse — [...] il les a soutenus et portés tous les jours d’autrefois. » Ésaïe 63 :9 » — Ellen G. White, Éducation, p. 211.


Lisez Jérémie 9, la triste complainte du prophète. Concentrez-vous en particulier sur les versets 23, 24. Pourquoi ces paroles sont encore pertinentes, même pour nous aujourd’hui?





Il a été dit que quand il s’agit de la mort, nous sommes tous comme une « ville sans murailles. » La sagesse, la gloire et les richesses, toutes ont leur place, mais s’appuyer sur ces choses, surtout au milieu de la catastrophe, ou quand la mort se profile, c’est inutile, vide de sens,    et vain. Au milieu de toutes les mises en garde au sujet du malheur, le peuple était averti à propos de ce qui compte vraiment, c’est de connaître et comprendre pour soi-même, au moins dans la mesure où nous pouvons, l’amour, la bonté, la justice et l’équité de Dieu. Quoi d’autre, qu’y a-t-il encore qui seul puisse nous donner espoir et récon- fort quand tout sur terre, tout ce qui est humain, y compris notre propre chair, nous manque?







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9 Novembre



Créatures ou Créateur?



(page 58 du guide standard)



Comme nous l’avons déjà vu, le peuple de Dieu était appelé à être différent des nations qui l’entouraient, ces dernières étant toutes impré- gnées de paganisme, d’idolâtrie, et de faux enseignements. Donc, beau- coup d’avertissements dans les cinq premiers livres de Moïse étaient surtout contre le danger de se conformer à ces pratiques de leurs voi- sins. Au lieu de cela, les Israélites devaient être des témoins de la vérité dans le monde, sur le Seigneur en tant que Créateur et Rédempteur. Malheureusement, environ une plus grande partie de l’histoire de l’An- cien Testament ne parle que de la façon dont ils étaient souvent attirés dans les pratiques mêmes contre lesquelles ils étaient avertis.


Lisez Jérémie 10: 1-15. Qu’est-ce que le Seigneur dit à Son peuple ici? Si ce même avertissement était donné aujourd’hui, à notre époque, dans notre culture et notre contexte, comment pourrait-il être écrit?





Jérémie dit au peuple ce qu’ils devraient avoir déjà connu: ces dieux païens ne sont que des créations humaines, créées par l’imagination démoniaque déformée de personnes elles-mêmes. C’est un excellent exemple de ce que Paul, des siècles plus tard, lorsqu’il écrit à propos de ceux qui « ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternelle- ment. Amen! » (Rom. 1:25).


Notez dans ce verset comment Paul oppose la créature au Créateur. Ce même contraste est présenté dans ces versets de Jérémie, qui parlent à propos de l’impuissance et de la faiblesse de ces « dieux », par opposition au Seul vrai. Tout au long de ces textes, Jérémie essaie de montrer au peuple combien il est stupide et ridicule de mettre leur confiance dans ces choses, qui sont incapables de faire quelque chose. Tout cela contraste avec le Dieu Créateur, qui, non seulement a créé le monde, mais aussi, Il le soutient par Sa puissance (voir Hébreux 1: 3). Bien que ces textes soient anciens, le message est toujours aussi pertinent. Nous pourrions ne pas être tentés de se prosterner et d’ado- rer des statues faites de mains d’homme; non plus être consternés ou préoccupés par les signes dans les cieux. Cependant, il est toujours aussi facile de mettre notre confiance dans les choses qui ne peuvent nous sauver, tout comme ces idoles ne pouvaient sauver Juda au jour


du jugement.







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10 Novembre


Un appel à la repentance



(page 59 du guide standard)



Lisez Jérémie 26: 1-6. Quel espoir le Seigneur donne-t-Il au peuple ici?





Le message est le même que celui véhiculé tout au long de la Bible, dans l’Ancien et le Nouveau Testament, et c’est l’appel à la repentance, à se détourner de notre péché et à trouver le salut que Dieu donne à tous.


Quel est le message des textes suivants? 2 Chron. 6: 37-39, Ez. 14: 6, Matt.


3: 2, Luc 24:47, Actes 17:30.






« Tous les habitants de Juda étaient coupables, mais Dieu ne les abandonnait pas. C’est par eux que son nom serait exalté parmi les païens. Un grand nombre d’hommes qui l’ignoraient totalement devaient encore contempler sa gloire. C’était pour faire connaître ses desseins qu’il continuait à envoyer ses serviteurs avec ce mes- sage: « Revenez chacun de votre mauvaise voie. » (Jérémie 25:5)


« À cause de mon nom, ... déclarait-il par la bouche du prophète Ésaïe, je me contiens envers toi pour ne pas t’exterminer ... C’est pour l’amour de moi, pour l’amour de moi, que je veux agir; car comment mon nom serait-il profané? Je ne donnerai pas ma gloire à un autre. » (Ésaïe 48:9, 11) » — Ellen G. White, Prophètes et rois, pp. 336, 337.


Ancien Testament, Nouveau Testament — en fin de compte, le mes- sage de Dieu est le même pour nous tous: nous sommes pécheurs, nous avons fait le mal, nous méritons la punition. Mais par la croix de Christ, par la mort expiatoire de Jésus, Dieu a fait un moyen pour nous tous par lequel nous devons être sauvés. Nous avons besoin de reconnaître notre péché; nous avons besoin de revendiquer par la foi les mérites  de Jésus, qui nous sont gratuitement donnés, malgré notre indignité; et nous avons besoin de se repentir de notre péché. Et, bien sûr, la vraie repentance comprend l’exclusion du péché hors de notre vie par la grâce de Dieu.





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La sentence de mort



11 Novembre



(page 60 du guide standard)



De notre point de vue en regardant en arrière, il est difficile de croire la dureté de cœur des gens. Comme nous l’avons vu dans la leçon d’hier, le message de Jérémie, bien que dur, était toujours rempli d’espoir. S’ils se repentaient, Dieu les épargnerait les punitions hor- ribles qui, se basant sur les promesses et les malédictions de l’alliance, viendraient sur eux. Si seulement ils pouvaient le faire, ce qu’ils étaient censés faire, si seulement ils pouvaient obéir à Dieu et obtenir la béné- diction qu’apporte l’obéissance, alors tout irait bien.


Dieu pardonne, Dieu guérit, Dieu restaure. La disposition de l’Évan- gile, qui finirait par venir à travers le sacrifice de Jésus, serait suffi- sante pour pardonner tous leurs péchés et les restaurer.


Quel message d’espoir, de promesses, de salut!


Quelle fut la réponse à Jérémie et à son message? (Voir Jer. 26:10, 11.)







En Israël, seul un tribunal légalement réuni pouvait prononcer une sentence de mort. Seul un vote de la majorité des juges était acceptable pour prononcer une sentence de mort. Les prêtres et les prophètes persécutèrent Jérémie avec leurs accusations mortelles. Ceux qui s’op- posaient à lui voulaient le présenter comme un criminel politique et un traître.


Quelle fut la réponse de Jérémie? (Jer. 26:13–15).





Jérémie n’a pas reculé du tout; avec la menace de mort devant lui, le prophète, sans aucun doute dans une certaine crainte, n’a cependant pas adouci un seul mot du message qui lui avait été donné par le Seigneur, qui l’avait spécialement averti au début de ne réserver aucun mot (Jer. 26: 2). Ainsi, contrairement à un Jérémie qui pleurnichait parfois, se plaignait, et maudissait le jour de sa naissance, on le voit maintenant comme un homme de Dieu, fidèlement debout et avec conviction.




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12 Novembre



(page 61 du guide standard)




Jérémie échappe à la mort


Comme nous l’avons vu hier, quelles que soient ses craintes, quelles que soient ses propres émotions, Jérémie est resté ferme, plei- nement conscient de la mort éventuelle que sa position pourrait lui coûter. Il a averti très clairement les princes et le peuple dans Jérémie 26:15 (« véritablement », LSG, dit-il) que s’ils le tuaient, ils feraient face au châtiment pour avoir répandu le sang innocent. Jérémie savait qu’il n’était en rien coupable des accusations portées contre lui.


Lisez Jérémie 26: 16-24. Comment Jérémie a-t-il échappé à la mort?





Combien fascinant que les prêtres et les prophètes, ceux qui étaient censés être les chefs spirituels, ont dû être réprimandés et contestés par de simples « anciens » et des « gens ordinaires » qui se sont présentés pour la défense de Jérémie. Ils ont évoqué la mémoire de Michée, qui avait vécu un siècle avant Jérémie, en Israël. Le roi n’avait pas fait du mal à Michée, mais il avait écouté ses conseils, la nation tout entière s’était repentie, et le désastre fut évité, du moins pendant un certain temps. Maintenant ces gens à l’époque de Jérémie étaient plus sages que leurs dirigeants et voulaient épargner la nation de faire une grosse erreur en mettant un prophète de Dieu à mort.


L’acquittement a souligné que Jérémie n’était pas coupable des choses pour lesquelles il était accusé. Cependant, la haine des sacri- ficateurs et des prophètes devint plus forte. La colère et le désir de vengeance grandirent en eux au point de rebondir à un moment plus tard sur Jérémie avec leur fureur.


Sa libération signifiait seulement un moment de répit pour le pro- phète. Il n’était pas complètement hors de danger.


Ce que nous pouvons voir ici est un exemple de la façon dont cer- taines personnes ont appris des leçons de l’histoire tandis que d’autres, sachant la même histoire, ont refusé d’apprendre les mêmes leçons. Nous pouvons voir quelque chose de similaire des siècles plus tard, avec le pharisien Gamaliel et sa prudence par rapport aux autres diri- geants concernant la façon de traiter les disciples de Jésus.








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13 Novembre



(page 62 du guide standard)



Approfondissement: « Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères » (1 Jean 3:16). Sans doute, nous pouvons regarder dans la nature, dans les relations humaines, et dans les merveilles de la création elle-même et avoir une vue de l’amour de Dieu. Cependant, le péché a beaucoup endommagé cette création, ainsi que notre capacité à apprécier ou même, à la lire correctement. Mais à la croix, les voiles furent arrachés, et il fut donné au monde la plus frappante et la plus forte révélation possible de cet amour – un amour si grand qui a conduit à ce qu’Ellen G. White a appelé « la scission des pouvoirs divins. » – The SDA Bible Commentary, vol. 7, p. 924.


La scission des pouvoirs divins?


Si grand était l’amour de Dieu pour nous que la divinité, dont les membres s’aiment l’un et l’autre de toute éternité, endura cette « scission » pour nous racheter.


« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » (Matt. 27:46) est la plus claire et la plus puissante expression de cette « scission » de ce qu’a coûté notre salut. Ici, nous pouvons à nouveau voir la douleur et la souffrance que le Seigneur a endurées à cause de notre péché. Pas étonnant, donc, que


« nous l’aimons parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19). Bien sûr, en tant qu’êtres humains tombés, nous imitons seulement cet amour, et même cette imitation est souvent déformée par notre propre égoïsme et nos désirs pécheurs. L’amour de Dieu transcende le nôtre; nous réfléchissons l’amour de Dieu de la manière dont une huileuse flaque de boue reflète le ciel.




Discussion:






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Histoire


Agrandir ma vision: deuxième partie


Après avoir terminé l’école secondaire, j’ai travaillé comme représentant évan- géliste pendant trois ans. Un jour, j’ai visité un hôpital, et là j’ai vu quelqu’un qui m’était familier. Je l’ai à peine reconnu, mais c’était un de mes anciens copains de boisson, mon ami d’enfance. Il mourait de tuberculose et de SIDA. Je le regardai en état de choc, alors qu’il gisait là inconscient. C’était trop tard pour moi de partager Christ avec lui; mais je ne pouvais pas échapper à la conscience que si j’avais résisté à l’appel de Dieu, cela aurait pu être moi, couché dans cet état. Mon ancien ami mourut quelques jours plus tard. Cette expérience approfondit ma conviction que je devais répondre à l’appel de Dieu à chaque fois et partout. Le rejeter pourrait signifier la mort.


Je prévoyais être un représentant évangéliste pour le reste de ma vie. Après tout, c’était la page imprimée qui m’avait influencé à considérer Christ. Mais le champ local me fit appel pour être pasteur de trois églises. Je n’avais aucune formation en tant que ministre et n’avait jamais pensé faire ce genre de travail. J’ai lutté avant de décider de répondre à cet appel, car ce n’était pas dans la direction que je pensais que Dieu me conduirait. Néanmoins, j’ai finalement accepté l’appel.


Après plusieurs années de ministère, l’Union m’a encouragé à étudie à l’Uni- versité Solusi. Pendant les vacances scolaires, je tenais des réunions d’évangélisa- tion partout où on me faisait appel. La nouvelle se répandit que j’étais laïc, et plus d’invitations venaient. Je découvris que c’est ce que j’aimais faire.


Lors d’un cours d’évangélisation, un orateur nous défia d’élargir notre vision de la façon dont Dieu peut nous utiliser. « Ne vous limitez pas », dit-il, « et ne limitez pas Dieu. » Les mots de l’orateur me défièrent. Mais comment pourrais-je élargir ma vision de ce que Dieu attend de moi? Il avait déjà fait beaucoup plus que je pensais possible!


Plusieurs mois plus tard, je reçus un appel à tenir des réunions d’évangélisation en Afrique du Sud. Je regardai le calendrier et réalisai que les dates qu’on me don- nait étaient celles de mes examens finaux. En raison de ma prière pour que Dieu élargisse mon territoire, je n’ai rien dit aux gens en Afrique du Sud par rapport à mon dilemme, mais j’ai jeûné et prié afin que Dieu rende possible pour que j’y aille. Je croyais que Dieu ouvrirait la voie. Je savais que les dates des réunions n’étaient pas modifiables, et je savais que je ne pouvais pas changer la date de mon examen. Dieu est venu travailler en mon nom, et j’ai appris que mes examens étaient reportés jusqu’à une semaine complète. Je pouvais faire mes examens et encore évangéliser en Afrique du Sud!


Les réunions furent une grande bénédiction. Dix-neuf personnes ont donné leur vie à Dieu. Certes, Dieu a augmenté mon territoire, ma vision s’était élargie, et Il a fait d’un pécheur sans valeur un instrument volontaire de la puissance de Dieu.



Moïse Muyunda a terminé ses études en théologie et sert maintenant en tant que pasteur consacré en Zambie.



Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste.


92    Site Web: www.AdventistMission.org                                                                               92



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La leçon en bref



Textes clés: Jérémie 9:1–26.


Objectifs:

Savoir: Étudier le concept biblique de ce que signifie connaître Dieu et ce qui arrive quand on ignore Sa lumière.


Ressentir: Comprendre pourquoi Jérémie a choisi la forme d’une plainte pour communiquer la profonde tristesse de Dieu sur un peuple qui a choisi d’adorer la créature aux dépens de son Créateur.


Agir: Réfléchir sur les domaines de la vie individuelle qui provoquent la douleur à Dieu et la repentance pratique dans le vrai sens biblique.



Plan de la leçon:

  1. Savoir: Connaître Dieu

A Qu’est-ce que cela signifie de connaître Dieu? Pourquoi est-ce plus qu’une simple connaissance intellectuelle, telle que la connaissance doc-


trinale de Dieu?


B Quels sont les domaines de notre vie qui sont touchés d’une manière pratique par la connaissance de Dieu?



  1. Ressentir: Une lamentation

A L’une des douleurs les plus profondes que nous pouvons ressentir c’est quand un proche meurt. Qu’est-ce que Dieu voulait communiquer à


travers le chant funèbre que Jérémie a proclamé dans le chapitre 9?


B Qu’est-ce que cela signifie en termes pratiques quand nous adorons la créature au lieu du Créateur?



III. Agir: La repentance

A La repentance n’est pas un mot populaire. À quoi ressemble la vraie repentance biblique?


B Il y a des moments où nous avons besoin de se lever comme Jérémie et d’appeler les autres à la repentance. Quelles pourraient être quelques- uns des dangers liés à cela?



Résumé: Connaitre ou ne pas connaitre Dieu se reflète clairement dans les choses pratiques de notre vie. C’est avant tout une connaissance relationnelle qui se traduit par un comportement chrétien. Là où la connaissance de Dieu est absente, l’idolâtrie sous toutes ses formes s’installe, et la vraie repentance s’avère nécessaire.


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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Romains 1:25, Jérémie 10:1–15.


Concept clé de croissance spirituelle: En tant qu’êtres humains déchus, nous trouvons souvent plus facile d’adorer la créature au lieu du Créateur. La véritable adoration nécessite une relation intime entre notre Créateur et nous, basée sur la reconnaissance de l’état de notre péché, la repentance et l’acceptation du salut. Il est tellement plus facile d’adorer des choses que nous pouvons contrôler ou même des personnes que nous pouvons manipuler.

Pour les moniteurs:  Les idoles sont puissantes et elles l’ont toujours  été. Il est intéressant d’étudier dans le livre de Jérémie que le contraire de la connaissance de Dieu est souvent lié à un comportement injuste, mais avant tout, à l’idolâtrie. En d’autres termes, si je n’ai pas la connaissance salvatrice de Dieu, je vais « connaitre » quelque chose d’autre pour combler ce vide et se prosterner devant une certaine forme d’une chose ou créature à la place du Créateur. Alors que les idoles des temps bibliques pourraient ne pas nous attirer nécessairement à les adorer ces jours, il y a suffisam- ment d’idoles modernes qui peuvent fournir une bonne contextualisation du message de Jérémie pour la classe. Si possible, apportez une image de l’objet archéologique décrit ci-dessous. On peut facilement le trouvé dans les livres sur l’archéologie ou sur le site Web de la British Museum.



Discussion d’ouverture: Dans les années 1920 et 1930, Sir Charles Leonard Woolley excava les fosses royales d’Ur, la ville antique sur l’Euphrate, près du Golfe Persique où Abraham est né. Dans une fosse profonde, nommé par Woolley la « Grande fosse de la mort », un certain nombre d’objets d’art furent trouvés, l’un d’eux étant une statue de 45 cm de haut, qui illustrait une chèvre s’élevant dans un arbre de manière  à brouter les feuilles les plus tendres. Woolley l’identifia premièrement comme le bélier retenu dans un buisson dans l’histoire d’Abraham et d’Isaac (Genèse 22:13). Cependant, une étude plus approfondie a montré que c’était un insigne religieux populaire sur les anciennes images du Proche-Orient, montrant l’arbre de vie, qui était adoré dans le cadre des rituels de fertilité.


Bien que l’insigne peut très bien avoir une origine biblique (rappe- lez-vous, il y avait  un arbre de vie en Éden), il est venu à être large- ment adoré dans tout le Proche-Orient ancien et rattaché à la fertilité. L’adoration du Créateur a été remplacée par le culte de la créature. Cependant, si on analyse l’objet, c’est « juste » une statue dont les jambes et la tête sont couvertes d’or, de lapis-lazuli (pierre semi-précieuse) tout comme les cornes, et des coquillages pour le reste du corps, à l’exception des organes génitaux qui étaient également d’or (en montrant son impor- tance dans l’ancien culte de fertilité).



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En fait, il y avait un talentueux orfèvre depuis quelque 4500 ans qui eut l’idée de conception, acquit les matériaux, et fit l’idole. Quelles idoles des temps modernes êtes-vous en mesure d’identifier? Si vous les analysez, comment sont-elles faites, et qu’est-ce qui les rend attrayantes au culte?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Nous devons nous rendre compte que tout péché a un écho, non seulement dans notre vie ici sur terre, mais aussi dans le ciel. Et cela ne concerne pas seulement les archives dans les registres. C’est au sujet d’un Dieu qui pleure quand Ses enfants vont mal. Autant qu’il y a de la joie pour chaque pécheur qui se repent (Luc 15: 7, 10), il y a aussi de la tristesse pour chaque pécheur qui ne se repent pas. Les parents qui voient leurs enfants faire de mauvais choix (en espérant que les parents soient inspirés) peuvent probablement avoir un aperçu de ce que Dieu doit ressentir. En effet, c’est vraiment tout à propos d’une relation profondément affectée par le péché. Le concept biblique de « connaitre » Dieu illustre ce point.

Commentaire biblique


L’Évangile de l’Ancien et du Nouveau Testament n’est pas trop com- pliqué. Lorsque nous perdons de vue Dieu, nous ouvrons les portes aux autres relations (souvent appelées « idolâtrie »); Il essaie de guérir notre relation brisée en nous appelant à la repentance, mais, malheureusement, nous aussi, nous Lui résistons souvent. C’est ce que Jérémie a connu en tant que porte-parole (prophète) de Dieu.


  1. Pleurer par manque de connaissance (Relisez Jérémie 9: 1-26 avec la classe.)


Les pleurs de Jérémie dans ce chapitre sont vraiment les pleurs de Dieu. À plusieurs reprises, l’expression de l’alliance intime « mon peuple » est utilisée (par exemple, les versets 1, 2 et 7). Les pleurs de Dieu (à travers Son prophète) nous rappellent une manifestation d’émotion similaire quand Jésus s’intéresse aux multitudes qui sont comme des brebis sans berger (Matt. 9:36), ou quand Il pleure à la mort de Lazare (Jean 11:35). C’est tout au sujet de la relation et, plus particulièrement, des relations brisées.


Dieu, par Jérémie, exprime à plusieurs reprises la crise relationnelle avec Son peuple: « ils ne me connaissent pas » (LSG). Quatre fois la racine hébraïque yada (« connaitre ») est utilisée dans ce chapitre (Jer. 9: 3, 6, 16 et 24), mais le sens de ce mot ne fait pas tant référence à la capacité intellectuelle à conserver les informations à propos de quelqu’un qu’à une expression de la plus haute qualité relationnelle. Ce mot est bien illustré par son utilisation pour décrire la relation plus intime entre mari et femme dans l’Ancien Testament: « Adam connut Ève, sa femme; elle conçut, et enfanta Caïn » (Genèse 4: 1, LSG).


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Donc, le manque de connaissance sur Dieu est un manque de relation avec Lui. Et inversement, la connaissance de Dieu est la seule chose pour laquelle nous pouvons nous vanter en toute sécurité (Jer. 9: 24).



Considérez ceci: Comment connaissez-vous Dieu? De quelles manières nous avons parfois tenté de réduire notre connaissance de Dieu à un exer- cice intellectuel aux dépens d’une relation personnelle?


  1.  Repentance et rejet (Relisez Jérémie 26: 1-17 et Actes 17:30 avec la classe.)


Nous devons nous rappeler que le livre de Jérémie n’est pas ordonné chro- nologiquement. Jérémie 26 (qui est en fait, daté avant le chapitre 25) enregistre le sermon que le prophète a prêché au temple au début du règne de Jojakim, quelque part entre 609 et 608 av. J.C. Il y avait encore la possibilité de se repentir et d’éviter l’exil, mais le temps était compté. C’était une application pratique de ce que Dieu avait décrit théoriquement avec l’image du potier, dans Jérémie 18.


« Peut-être écouteront-ils, et reviendront-ils chacun de leur mauvaise voie » (Jer. 26: 3, LSG). Cependant, la réaction n’a pas été positive, et Jérémie fut arrêté et jugé par un tribunal. Toutefois, l’accusé, un peu comme Étienne dans le Nouveau Testament (Actes 7), est devenu l’accusateur, et les versets 8-16 décrivent un procès complet, dans lequel Dieu, par Jérémie, trouva une autre occasion pour appeler Son peuple à la repentance. Jérémie n’était pas tellement préoccupé par la menace imminente de sa mort, il était plutôt inquiet du destin de son peuple.



Considérez ceci: C’était insupportable pour les chefs de Juda d’écouter le message de Jérémie. Ils ne pouvaient pas supporter que le prophète parle de la destruction possible de Jérusalem et du temple. Cela ne cadre pas avec leur vision du monde parce que le temple était devenu une idole et sa seule présence était pour eux l’assurance contre Babylone (Jer 7: 4). De même, quels sont les messages que nous pourrions ne pas aimer entendre?


III. Se tenir debout pour Dieu (Relisez Jérémie 26: 17-24 et Actes 5: 34-41 avec la classe.)



Tout comme Gamaliel se leva pour les apôtres après que Pierre fût libéré de prison et renvoyé au temple pour prêcher, Dieu a suscité « quelques-uns des anciens » qui ont défendu Jérémie en empêchant qu’il soit condamné à mort. Ils ont presque cité textuellement Michée 3:12, ce qui indique que son mes- sage – proclamé pendant le temps d’Ézéchias, environ une centaine d’années avant Jérémie – avait déjà été écrit et régi d’un statut canonique.


Les paroles de Michée furent entendues et écoutées, mais celles de Jérémie ne l’étaient pas, ce qui créait un fort contraste entre le fidèle roi Ézéchias



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et l’infidèle Jojakim. Cependant, les paroles de Michée furent réitérées avec conviction et au moment opportun, et la situation désastreuse de Jérémie fut désamorcée.



Considérez ceci: Se tenir debout pour Dieu n’est pas une chose facile à faire dans un environnement hostile et avec la pression des pairs. Qu’est-ce qui pourrait vous empêcher de parler au nom de Dieu?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Nous pouvons nous tenir debout avec convic- tion seulement pour quelqu’un ou quelque chose que nous connais- sons. Connaitre Dieu est un exercice expérientiel et relationnel, qui conduit loin de toute forme d’idolâtrie. De plus, cela conduit à de fortes convictions bibliques et au comportement moral correct. C’est réconfortant pour notre propre foi de voir que Jérémie n’était pas complètement seul, mais il y avait des gens qui se sont levés pour lui.

Application:


Ê L’idolâtrie implique le sacrifice aux idoles que nous créons. Dans l’ancien Israël, il y avait parfois même des sacrifices d’enfants. Quelles sont les choses ou les gens que nous sommes tentés de sacrifier sur l’autel de ce monde?




Ë Comment peut-on faire du message de repentance une partie positive de notre expérience chrétienne et du message de l’église?




ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Les médias jouent un rôle central dans la plupart des sociétés d’aujourd’hui. Des téléphones cellulaires aux tablettes, aux ordinateurs et aux téléviseurs, nous sommes constamment exposés aux idoles de ce monde. En tant que chrétien, nous devons évaluer de façon critique notre usage et notre dépendance aux médias.

Activités de classe et individuelles:


Encouragez les membres à faire un jeûne de médias (en se les privant) au cours de la semaine prochaine et à avoir, partout où cela est possible, un jour (ou une autre période de temps) sans les téléphones cellulaires et les téléviseurs ou d’autres gadgets médiatiques. Rapportez l’expérience au sabbat prochain.


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*14–20 Novembre


(page 64 du guide standard)


Les Réformes de Josias





Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la Semaine: 2 Chroniques 33, Hab.1: 2-4, 2


Rois 22, Phil.2: 3-8, 2 Rois 23: 1-28, 1 Cor.5: 7.


Verset à Mémoriser: « Avant Josias, il n’y eut  point de roi qui, comme lui, revînt à l’Éternel de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force, selon toute la loi de Moïse; et après lui, il n’en a point paru de semblable » (2 Rois 23:25, LSG).



La rénovation du temple est une bonne chose, mais en fin de compte, qu’est-ce qui est vraiment crucial pour un vrai réveil et une vraie réforme? (voir Phil 2: 3-8).


es parents savent à quel point il est difficile de voir leurs enfants, en particulier quand ils sont plus âgés et hors contrôle parental, et font des choix que leurs parents savent que cela leur causera


préjudice. Bien sûr, le chagrin d’amour ne s’applique pas qu’aux parents et enfants: qui n’a pas vu à un moment donné des amis ou des parents ou toute personne faire des choix que vous connaissiez lui être nuisibles? C’est un aspect malheureux de ce que signifie avoir un libre arbitre. Le libre arbitre, le libre arbitre moral en particulier, ne veut rien dire si nous n’avons pas la liberté de faire de mauvais choix. Un être


« libre » qui peut choisir seulement le bien n’est pas vraiment libre ou même vraiment moral.


Ainsi, une grande partie de l’Écriture est l’histoire de Dieu avertis- sant Son peuple de ne pas faire de mauvais choix. Cela représente une grande partie du livre de Jérémie: les plaidoiries de Dieu, qui respecte le libre choix et la libre volonté, à la nation élue.


Et bien que, malheureusement, la plupart des histoires ne soient pas bonnes, cette semaine, nous allons arriver à voir une lueur d’espoir; c’est-à-dire, nous voyons l’un des quelques rois qui, en utilisant le libre arbitre, a choisi de faire ce qui « était juste devant le Seigneur. »


*   Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 21 Novembre.



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15 Novembre



(page 65 du guide standard)



Les règnes de Manassé et d’Amon


Même si nous aimons parler d’objectivité, en voyant les choses telles qu’elles sont réellement, en tant qu’êtres humains, nous  sommes irrémédiablement subjectifs. Nous voyons le monde, pas comme le monde est vraiment, mais comme nous sommes vraiment. Et parce que nous sommes des êtres déchus et corrompus, cette cor- ruption va affecter notre perception et notre interprétation du monde qui nous entoure. Sinon, comment, par exemple, peut-on expliquer quelqu’un tel que le roi Manassé (environ 686 à 643 av. J.-C.), en particulier ces premières années de sa terrible apostasie? On peut difficilement imaginer comment il justifiait en son esprit les horribles abominations qu’il a permises de se rependre en Juda.


Lisez 2 Chroniques 33. Qu’est-ce que cette histoire nous dit à propos de combien le roi Manassé était corrompu? Plus important encore, qu’est-ce que cela nous apprend sur la volonté de Dieu de pardon- ner?





Sans polémique, étant transporté à Babylone avec des crochets au nez et des fers de bronze, il était certain qu’un homme puisse repenser sa vie. Le texte est clair: Manassé s’était vraiment repenti de ses voies et, après sa restauration au trône, il chercha à réparer les dommages qu’il avait faits. Malheureusement, les dommages étaient plus grands qu’il aurait imaginé.


« Mais ce repentir, bien que remarquable, se manifesta trop tard pour arracher le royaume à l’influence corruptrice de l’idolâtrie pratiquée depuis de si longues années. Un grand nombre était tombé pour ne plus jamais se relever. » — Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 527. Et, encore plus malheureux, parmi ceux qui avaient été terriblement touchés par l’apostasie de Manassé était son fils, Amon, qui a pris le trône après la mort de son père et qui « fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, comme avait fait Manassé, son père; il sacrifia à toutes les images taillées qu’avait faites Manassé, son père, et il les servit » (2 Chron. 33:22, LSG). Pire, contrairement à son père, Amon ne se repen- tit jamais de ses voies.









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Un nouveau roi



16 Novembre



(page 66 du guide standard)




Un prédicateur a dit: « attention à ce que vous demandez en priant. Vous pouvez l’obtenir. » Israël a demandé à avoir un roi, tout comme les nations environnantes. Ils ont obtenu ce qu’ils demandaient, et la plus grande partie de l’histoire israélite après l’ère des juges est celle de la façon dont ces rois se corrompaient eux-mêmes sur le trône et, par conséquent, corrompaient aussi la nation.


Néanmoins, il y avait toujours des exceptions, tel que le roi Josias, qui monta sur le trône en 639 av. J.C. et régna jusqu’en 608 av. J.-C.


Quel était le contexte dans lequel le nouveau roi était venu au trône?


(Voir 2 Chron. 33:25)





Bien que la démocratie soit censée être le gouvernement par le peuple, elle n’a pas été généralement conçue pour fonctionner ainsi  dans ce cas.


Néanmoins, les gens ont fait connaître leur volonté, et tout se passa selon leur volonté. Le jeune roi monta sur le trône à un moment de grande agitation, d’apostasie, et de violence, même au plus haut niveau du gouvernement. Voyant ce qui se passait, de nombreux fidèles dans le pays se demandaient si les promesses de Dieu à l’ancien Israël, pouvaient jamais être accomplies. « À vues humaines, le dessein de Dieu en faveur du peuple élu semblait presque relever du domaine de la chimère. » —Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 529.


L’anxiété des fidèles a été exprimée dans les paroles du prophète Habacuc dans Habacuc 1: 2-4. Que dit le prophète?




Malheureusement, la réponse aux problèmes de l’iniquité, la violence, les conflits, et l’anarchie viendrait, mais du nord, des Babyloniens, que Dieu a voulu utiliser pour apporter le jugement sur Son peuple capri- cieux. Comme nous l’avons vu tout au long, cela n’aurait pas dû être ainsi; cependant, à cause de leur refus de se repentir, ils ont subi la punition que leurs péchés amenaient sur eux.



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Josias sur le trône



17 Novembre



(page 67 du guide standard)




« Josias avait huit ans lorsqu’il devint roi, et il régna trente et  un ans à Jérusalem. Sa mère s’appelait Jedida, fille d’Adaja, de Botskath. Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, et il marcha dans toute la voie de David, son père; il ne s’en détourna ni à droite ni à gauche. » (2 Rois 22: 1, 2, LSG).


En considérant le contexte de Josias venant au trône, qu’est-ce qui est si remarquable dans les textes ci-dessus.?






La Bible ne nous donne pas d’explication pour ce remarquable jeune homme qui, vu les circonstances, était très probablement bien parti  pour être aussi corrompu et méchant que son père avant lui. Toutefois, ce n’était pas le cas. Pour une raison quelconque, il a choisi une voie différente, et qui devait avoir un impact positif, mais finalement limité, sur la nation.


2 Rois 22 mentionne ce que Josias a fait en ce qui concerne le temple. De la dédicace du temple par Salomon, de longs siècles s’étaient écou- lés jusqu’aux réformes de Josias (622 av. J.C.) Les rois n’avaient pas vraiment pris soins du temple. Le temps avait érodé le bâtiment, qui avait été autrefois magnifique. Le jeune roi vit que le temple n’était plus adapté au culte, un résultat de longues années de négligence.


Que fit Josias quand il a découvert que le temple était dans un tel état négligent? 2 Rois 22: 3-7.






Aujourd’hui, nous dirions que le roi a envoyé son ministre des finances chez le grand prêtre et lui a demandé de planifier et de superviser les matériaux et la main-d’œuvre nécessaire pour rénover le temple. Ils n’ont fait aucun rapport de l’argent avec lequel ils condui- sirent les activités parce qu’ils étaient fidèles en toutes choses. Pour une raison quelconque, Josias a eu confiance en eux, et aussi loin que le montre le récit, la confiance du roi a été honorée.




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Le Livre de la Loi



18 Novembre



(page 68 du guide standard)



La rénovation du temple, centre du culte israélite, était importante, mais la rénovation d’un bâtiment n’était pas tout ce qu’il fallait.


La plus belle et complexe structure, bien conçue pour aider les adorateurs à sentir la puissance et la grandeur du Seigneur, n’est pas assez en elle-même pour évoquer la piété parmi le peuple. L’histoire est remplie de tristes histoires de gens qui étaient une minute « en  train d’adorer » dans une belle église quelque part et qui marchaient la minute suivante dehors pour commettre une atrocité, qui était peut-être même encouragée par ce qu’ils ont appris à l’intérieur de cette belle structure.


Que s’est-il passé lors de la rénovation du temple? Quelle est la puissante signification de la réaction de Josias à ces événements? 2 Rois 22: 8-11.




Ils ont trouvé le « Livre de la Loi. » La Bible ne précise pas quels écrits de Moïse furent trouvés. Ils furent probablement retrouvés enfuis dans le mur, quelque part dans le temple.


Lisez 2 Rois 22: 12-20. Quel était le message de Dieu par Hulda pour  le peuple et pour le roi Josias? Qu’est-ce que ces paroles devraient nous dire?





Hulda a transmis le même message que Jérémie avait déjà prophé- tisé plusieurs fois. Ceux qui s’étaient détournés de Dieu avaient creusé leurs propres tombes par leurs actes, et ils allaient récolter les consé- quences. Josias ne verrait jamais le trouble et mourrait en paix.


« Dieu fit répondre à Josias par la prophétesse Hulda que la ruine  de Jérusalem ne pouvait être évitée. Même si le peuple s’humiliait devant le Seigneur, il n’échapperait pas au châtiment. Il s’était endurci si longtemps dans le mal que, s’il évitait le châtiment, il retournerait bientôt à ses errements. « Dites à l’homme qui vous a envoyés vers moi, déclara la prophétesse, qu’ainsi parle l’Éternel: Voici, je vais faire venir des malheurs sur ce lieu et sur ses habitants, selon toutes les paroles du livre qu’a lu le roi de Juda. Parce qu’ils m’ont abandonné et qu’ils ont offert des parfums à d’autres dieux, afin de m’irriter par tous les ouvrages de leurs mains, ma colère s’est enflammée contre ce lieu,    et elle ne s’éteindra point. » (2 Rois 22:15-17). » — Ellen G. White, Prophètes et rois, pp. 550, 551.


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19 Novembre



(page 69 du guide standard)





Les Réformes de Josias


Malgré l’avertissement des malheurs, Josias était toujours déterminé à faire ce qui était « juste aux yeux du Seigneur. » Peut-être que la catastrophe ne pouvait pas être évitée, « Mais en annonçant les châ- timents célestes, le Seigneur ne supprimait pas l’occasion pour Juda  de se repentir et d’opérer une réforme. Josias vit là le désir de Dieu de tempérer ses châtiments par sa miséricorde. Il décida donc de faire l’impossible pour apporter les réformes nécessaires. » — Ellen G. White, Prophètes et rois, pp. 551, 552.


Lisez 2 Rois 23: 1-28. Quelle était l’essence de la réforme que le fidèle roi cherchait à apporter à sa nation corrompue? Qu’est-ce que ces actes nous disent à quel point les choses allaient très mal dans la nation élue?





Josias assembla tout le peuple à Jérusalem afin de renouveler leur alliance avec Dieu. Le Livre de la Loi récemment trouvé fut lu, et puis ils ont fait le vœu de suivre le Dieu d’Israël.


Le roi n’exécuta pas ce travail par lui-même, mais il demanda à ceux qui avaient ces responsabilités spirituelles de faire ce qui était néces- saire. Par exemple, à travers les siècles, différents objets — statues et symboles qui popularisaient les cultes étrangers en Israël — avaient été recueillis dans le temple. Parfois, ces objets avaient fait partie des conditions de paix, imposées à la nation; parfois des rois les exhibaient pour signifier leur autonomie, un signe de reddition. Quelles que soient les raisons, ils n’appartenaient pas à ce lieu, et Josias ordonna de les enlever et de les détruire.


Aussi, la célébration de la Pâque pendant la réforme de Josias ne se passa pas seulement dans les ménages et familles, comme cela avait été la coutume avant, mais alors, toute la nation a célébré la pâque ensemble. Son message symbolique pour le peuple, c’est qu’ils avaient quitté l’ancienne ère derrière eux, et qu’ils étaient maintenant entrés dans une nouvelle époque dans laquelle ils se sont engagés à servir le vrai Dieu, qui les a fait sortir d’Égypte, qui a fourni une maison pour leurs tribus comme Il l’avait promis, et qui était avec eux dans leur vie quotidienne.








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20 Novembre



(page 70 du guide standard)



Approfondissement: Comme la leçon l’a dit, la profondeur de la corruption dans laquelle était tombé Israël peut être vue dans le genre de réformes que Josias avait entrepris. Comment, cependant, la nation pou- vait-elle tomber jusque-là? En un sens, la réponse est simple: c’est parce que l’humanité est tombée jusque-là. Jusqu’où l’humanité était dégradée  fut révélé dans une célèbre expérience menée à l’Université de Yale dans les années 1960.


Les participants étaient amenés arbitrairement par des annonces dans les journaux en leur disant d’administrer des chocs électriques aux personnes attachées dans des chaises dans une autre pièce. Les interrupteurs qui permet- taient d’administrer les chocs étaient marqués de « Choc léger » à « Danger: choc sévère », dont deux plus inquiétants, marqués « XXX ». Les participants furent informés pour administrer les chocs selon les ordres du spécialiste qui dirigeait l’expérience. Quand ils le faisaient, les participants entendaient les gens de l’autre chambre crier et plaider pour la miséricorde. En réalité, les gens de l’autre chambre ne faisaient juste que du spectacle; ils ne recevaient pas des chocs du tout. Le point de l’étude était de voir jusqu’où ces partici- pants « normaux » iraient en infligeant ce qu’ils pensaient être la douleur à ceux qu’ils ne connaissaient pas, tout simplement parce qu’ils avaient reçu l’ordre de le faire. Les résultats étaient ahurissants. Bien que de nombreux participants étaient anxieux, désemparés, et même en colère, cela n’a pas empêché un superbe 65 pour cent d’administrer de sévères « chocs » à ces personnes, croyant qu’elles souffraient vraiment. « Les gens ordinaires », écrit le scientifique qui a mené l’expérience, « tout simplement faisant leur travail, et sans aucune hostilité particulière de leur part, peuvent devenir des agents dans un processus destructeur terrible. » Et aujourd’hui même? Beaucoup de gens « ordinaires » ont fait des choses terribles à travers l’histoire, ou même aujourd’hui. Trop de personnes le font, à coup sûr. Pourquoi? Les chrétiens savent la réponse. Nous sommes pécheurs, purement et simplement.


Discussion :





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Histoire


La main salvatrice de Dieu: première partie


Le pasteur Wesley Banda coordonnait l’église dans plusieurs villages au Malawi. La famille vivait dans une maison de deux pièces. Puisque la région n’avait pas d’électri- cité, Mme Banda préparait le repas de famille à l’extérieur sur un feu ouvert.


Un soir, après le dîner, Mme Banda est retournée à son feu pour préparer le repas du matin, le sadza (une bouillie épaisse de farine de maïs). Son mari était assis dans la pièce de devant, en travaillant sur des papiers. Les enfants étaient assis attendant tranquillement pour les dévotions familiales, mais Joshua (cinq ans) s’était endormi.


Comme pasteur Banda allumait la lampe à pétrole, leur seule source de lumière, la flamme fumait parce que la lampe était à court de carburant. Il prit le pétrole et com- mença à remplir le réservoir. Mais à son insu, le pétrole était contaminé d’une petite quantité d’essence. Comme il versait le carburant dans le réservoir de la lampe, les fumées devinrent vives, et la lampe explosa dans ses mains.


Instinctivement, Pasteur Banda jeta la lampe à travers la pièce, mais ses vêtements prirent feu. Mme Banda voyait son mari éteindre le feu par la porte. Elle jeta immé- diatement une casserole d’eau sur ses vêtements tout brûlants et les tira au sol. Bientôt le feu était éteint.


Les enfants coururent hors de la maison, en criant, « au feu! Feu! » La combustion de carburant avait mis le feu au salon. Dans l’excitation, personne n’a remarqué qu’il manquait le petit Joshua. Quelques instants plus tard Mme Banda regarda la porte et vit Joshua ramper hors de la maison; ses vêtements étaient en feu. Elle hurla et saisi son plus jeune enfant et le plongea dans une casserole d’eau. Le feu siffla et s’éteignit, mais Joshua était terriblement brûlé.


Leur village n’avait pas de clinique ou d’hôpital; alors, un voisin courut à la maison d’un fermier qui avait une voiture. Ils frappèrent à sa porte et supplièrent pour son aide immédiate. Il se précipita pour conduire les Bandas à l’hôpital le plus proche. Même ainsi, il était presque minuit quand la famille est entrée dans la salle d’urgence de l’hôpital. Il y avait déjà plus de quatre heures depuis l’explosion.


Les médecins secouaient leurs têtes quand ils regardaient les brûlures dont souf- fraient le pasteur et son fils. Les brûlures du pasteur Banda étaient graves, mais le petit Joshua était blessé encore plus sérieusement. De terribles brûlures couvraient  ses jambes, son ventre, et sa poitrine. À chaque mouvement, le petit garçon criait de douleur. Même tandis que les médecins travaillaient pour sauver le père et le fils, certains médecins essayaient déjà de préparer la famille à la probabilité que Joshua ne survivrait pas.


« Nous faisons tout notre possible pour votre fils », dit le médecin doucement.


« Mais il est tellement brûlé que ce serait une bénédiction s’il mourrait ».


« Non! » dit fermement Mme Banda. « Dieu l’a déjà sauvé la vie. Faites ce que vous devez faire, mais Dieu sauvera mon fils. »




À suivre ....





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La leçon en bref



Textes clés: 2 Rois 23:1–28.


Objectifs:

Savoir: Apprendre des réformes religieuses du roi Josias et comment elles ont fourni une lueur d’espoir au milieu de l’apostasie et de l’idolâtrie.


Ressentir: Apprécier le courage qui caractérise le jeune roi Josias et la détermination avec laquelle il a poursuivi son désir de suivre Dieu.


Agir: Être déterminé à faire de la reforme une partie intégrante de l’expé- rience chrétienne et à être prêt à réformer quand cela est nécessaire.



Plan de la leçon:

  1.  Savoir: Josias, le dernier fidèle roi de Juda

A Comment était-il possible que Josias soit différent de ses mauvais  ancêtres?


B Comment la découverte de la loi pendant les travaux de la rénovation du temple a-t-elle contribué à la réforme de Josias?



  1.  Ressentir: Zélé pour la cause de Dieu

A Nous pouvons nous sentir parfois las des gens trop zélés à l’église. Comment pouvons-nous développer un zèle sain pour la cause de Dieu?


B Comment pouvons-nous préserver notre premier amour chrétien, qui est notre enthousiasme initial pour Dieu?



III. Agir: La réforme personnelle

A Pourquoi la réforme ne doit-elle pas être un événement ponctuel dans notre expérience chrétienne?


B Quand la réforme est-elle nécessaire dans notre propre vie? Quels sont les indicateurs qui appellent à la réforme?



Résumé: Le règne et les réformes de Josias étaient le dernier intermède de fidélité et de paix au milieu de l’obscurité spirituelle qui a précédé l’exil babylonien. Ce jeune roi avec tout son enthousiasme, son zèle et sa déter- mination, a démontré qu’il était en effet possible de suivre Dieu entière- ment, même si cela n’a pas suffi pour éviter le désastre à venir.





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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: 2 Chroniques 33, Habacuc 1:2–4.



Concept clé de croissance spirituelle: La grâce de Dieu est  tou- jours puissante, mais elle devient particulièrement importante et plus visible quand elle sauve quelqu’un qui était très loin de Dieu. Ensuite, elle démontre que même ceux que nous croyons irrécupérables peuvent être atteints par un Dieu puissant.


Pour les moniteurs: Le règne de Manassé est caractérisé par une chaîne interminable d’atrocités qui culminaient dans le sacrifice de ses propres enfants. De l’idolâtrie à la sorcellerie, du culte de Baal à la mise en place des images dans le temple, il a fait tout et pire encore. En outre, il a régné pendant 55 ans, un temps suffisamment long pour consolider toutes ces abominations dans la vie religieuse et culturelle de Juda. Son fils Amon n’a pas fait mieux; il fut finalement tué par ses propres serviteurs. Ce fut la dynastie dans laquelle le roi Josias est né. Il serait important de montrer à la classe comment Dieu peut transformer un tel mauvais héritage en quelque chose de positif par Sa grâce.



Discussion d’ouverture: Il y aura quelques  surprises majeures dans le ciel pendant le millénium. L’une de ces surprises pourrait être le moment où le prophète Ésaïe tourne un angle vif sur les rues pavées d’or de la Jérusalem céleste et croise quelqu’un. Lorsque toutes les excuses sont faites, les deux vont jeter un regard de plus près l’un sur l’autre, et Ésaïe va soudainement remarquer avec surprise qu’il est en face du roi Manassé, celui-là même qui l’a très probablement tué des milliers d’années.


Selon la tradition juive, telle que rapportée dans le Talmud, Ésaïe s’était caché dans un arbre en fuyant Manassé, mais il fut trahi par les franges de son vêtement et l’arbre fut scié en deux sur ordre de Manassé, tuant ainsi le prophète. C’est un écho de ce récit dans Hébreux 11:37, 38, décrivant les souffrances des prophètes de l’Ancien Testament (voir également Ellen G. White, Prophètes et rois, pp. 524, 525). On peut imaginez les deux hommes assis quelque part le long de la rivière près de l’arbre de vie, quand Manassé dit à Ésaïe l’histoire de la grâce de Dieu: comment il fut capturé par les Assyriens et emmené à Babylone, où il s’est finalement tourné vers Dieu en se repentant de tout le mal qu’il a commis.


La conversion de Manassé est l’une des histoires bibliques les plus dra- matiques de la puissance de Dieu, qui change des meurtriers idolâtres en hommes et femmes vertueux. Nous avons parfois des idées très claires de qui mérite et qui ne mérite pas d’être sauvé. Manassé n’en avait certai- nement pas. Comment pouvons-nous éviter ce type de pensée négative et de jugement?



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ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Josias était âgé de seulement huit ans lorsqu’il devint roi, un petit enfant. Cependant, à partir d’un âge très précoce, il était déterminé à faire ce qui est droit aux yeux de l’Éternel. Le nom de la mère du roi, celle-ci étant toujours mentionnée en parlant des rois de Juda, était « Jedidah, fille d’Adaja ». Si la signification de ces noms (« bien-aimé de l’Éternel » et « témoin de Yahvé ») avaient quelque chose à voir avec leurs caractères, c’était probablement leur influence aimante et fidèle qui instruisit Josias pour sa grande œuvre.

Commentaire biblique


Deux choses centrales à l’Évangile sont la mort de Christ sur la croix  et la Loi de Dieu. Les deux sont des ingrédients essentiels dans l’histoire de Josias, quand il découvre le Livre de la Loi dans le temple pendant les rénovations, puis rétablit la célébration de la Pâque, qui préfigure typolo- giquement le calvaire.


  1. La rénovation du Temple (Examinez 2 Rois 22: 1-11 avec la classe.)


Le déclin de l’Assyrie et la montée de Babylone pendant le règne de Josias créée un vide de pouvoir qui a ralenti les pressions extérieures sur Juda, permettant à Josias de vivre ses convictions sans ingérence extérieure. Il est intéressant de noter que dans l’Ancien Testament, la paix politique a souvent coïncidé avec la fidélité des rois.


Autour de 622 av. J.C., Josias décida de rénover le temple, ce qui conduisit à plus de réformes. Le livre de la loi était peut-être caché dans une chambre secrète, une geniza (« cachette ») qui était réservée au stockage des manus- crits bibliques, un élément architectural qu’on peut encore trouvé dans les synagogues et qui a souvent conduit à la découverte de textes importants (par exemple, la Geniza du Caire).


Les chercheurs ont débattu du contenu du Livre de la Loi qui était trouvé. Une vision critique de la rédaction du Pentateuque a suggéré que le livre du Deutéronome fut écrit par des prêtres pendant le temps de Josias, puis, il reçut une légitimation mosaïque en inventant l’histoire de sa « découverte » dans le temple. Toutefois, l’expression « Livre de la Loi » est une référence qui est inclusive de l’ensemble du Pentateuque. L’effet de sa lecture sur Josias et le peuple – en d’autres termes, la célébration de la Pâque et la réforme de l’al- liance sont autant le reflet de Lévitique 26 tout comme de Deutéronome 28.




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Ce fut une redécouverte de la loi de Dieu sous la forme d’un manuscrit  de la Torah, et le message est clair: toute réforme doit être basée sur la lecture de la Parole de Dieu et non sur des programmes humains. C’est là   où commence la vraie réforme, et Josias, en déchirant ses vêtements en réponse à la lecture, démontre sa volonté à se repentir et à réformer.



Considérez ceci: Partagez un moment où vous avez vécu un effet simi- laire dans votre propre vie ou dans la vie de votre église locale, suite à la lecture de la Parole de Dieu.


  1.  Le message de Hulda (Relisez 2 Rois 22: 12-20 et Philippiens 2: 3 avec la classe.)


Hulda fait partie d’un groupe de cinq prophétesses de Dieu dans la Bible qui sont identifiées comme telles (Marie [sœur de Moïse et d’Aaron], Deborah, Hulda, la femme d’Ésaïe, et Anne). Josias a immédiatement demandé la direction prophétique. Il est intéressant de noter qu’il ne s’est pas tourné vers Jérémie, mais comme au temps d’Ézéchias, il y avait deux prophètes contemporains (Michée et Ésaïe) que Dieu utilisait pour différents moments et avec des messages particuliers.


Malheureusement, le message de Hulda coïncidait avec celui de Jérémie en pointant à la fatalité de l’exil babylonien. Cependant, il y avait un message positif pour le jeune roi, maintenant âgé de 26 ans. Tout le malheur qui devait tomber sur Juda viendrait seulement après sa mort.


La réaction de Josias en suivant cette prophétie est une question cruciale, et cela établit une relation avec Philippiens 2: 3-8. Josias aurait pu se contenter en se réinstallant sur la base de cette prophétie pour vivre son règne dans l’in- différence, puisqu’il était en sécurité. Mais contrairement à cela, il se lança dans une des plus grandes réformes religieuses jamais rapportée par la Bible.



Considérez ceci: Trop souvent, nous nous impliquons dans l’œuvre de Dieu seulement après s’être assurés qu’il y a quelque chose de bon pour nous. Comment pouvons-nous être comme Josias ou Jésus, qui n’ont rien fait pour des motifs égoïstes?


III.  Réforme et Pâque (Relisez 2 Rois 23 et 1 Corinthiens 5: 7 avec la classe.)



Il est intéressant de voir la quantité de détails avec lesquels la Bible décrit les réformes que Josias a menées. Ce faisant, il crée un fort contraste avec la liste longue et détaillée des atrocités que Manassé et Amon ont commises. De toute évidence, Dieu est méticuleux dans le dénouement du mal.


La réforme a commencé avec un rituel de renouvellement de l’alliance (2 Rois 23: 1-3). Ensuite, elle commence là où finit l’abomination de Manassé – dans le temple (2 Chron. 33: 7), en démolissant le poteau sacré et en détruisant les quartiers des prostitués.



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De là, Josias se déplaça à l’extérieur de l’enceinte du temple, étendant ses réformes à Jérusalem, Juda, puis vers le nord jusqu’à Bethel, en récupérant l’ensemble d’Israël une fois de plus pour Dieu.


Un complément des réformes de zones détruites est le rétablissement de la Pâque qui remplace toutes les précédentes célébrations aussi loin que les jours de Samuel. De cette façon, Josias commémora la rédemption de la sor- tie de l’Égypte et préfigura la mort de Christ sur la croix, unissant ainsi la loi et la grâce, qui devraient être le but ultime de toute réforme (cf. 1 Cor. 5: 7).



Considérez ceci: Comment pouvons-nous trouver un équilibre sain entre un zèle pour la loi de Dieu et une démonstration de Sa grâce?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Il y a un certain nombre de bonnes leçons à tirer du règne de Josias: la valeur d’une éducation pieuse et fidèle (sa mère et sa grand-mère), suivre Dieu malgré les chances d’un milieu familial dysfonctionnel (son père et son grand-père), raffermir ses décisions à la lecture de la Parole de Dieu, être enthousiaste pour l’œuvre de Dieu, travailler pour Dieu sans motivations égoïstes.

Application:


Ê Les réformes de Josias ont pris la loi et la grâce ensemble dans la célébration de la Pâque et les réformes qui en découlaient. Comment pou- vons-nous mettre ces deux aspects ensemble dans notre vie?


Ë Réfléchissez sur votre motivation en étant impliqué dans l’œuvre de l’église. Quel danger y a-t-il à le faire pour la reconnaissance, le gain des points chez Dieu, ou toute autre raison égoïste? Comment pouvons-nous nous assurer que nous le faisons pour de bonnes raisons?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: La célébration de la Pâque renouvelée sous Josias était un grand événement qui servait de renouvellement de l’alliance pour Juda. Illustrez combien nous avons besoin également des événements dans notre vie d’église qui réaffirment notre foi.

Activité de classe et individuelle:


Planifiez un service avec votre classe au cours duquel les textes bibliques concernant la réforme de Josias, ainsi que le chapitre correspondant d’Ellen


  1. White dans Prophètes et rois, seront lus. Prenez le temps de réfléchir aux réformes dans votre propre vie et prévoyez du temps pour des témoignages sur ce qui est arrivé lorsque vous avez vécu la réforme dans votre vie.

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*21–27 Novembre


(page 72 du guide standard)



Le Joug de Jérémie






Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la Semaine: Jer. 16: 1-13; Osée 1: 1-3; Jer. 27:


1-18; Dan. 4 :25; Jer. 28; 2 Tim. 4: 3, 4.


Hanania, dont le nom signifie « Dieu a été miséricordieux », semblait présenter un message de grâce, de pardon et de salut. Quelles leçons devons-nous tirer de ce faux prédicateur de grâce?


Verset à Mémoriser: « Et il disait à tous: Si quelqu’un  veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix chaque jour, et qu’il me suive. » (Luc 9:23, Jérusalem).



omme nous l’avons déjà vu, les prophètes de Dieu prêchaient non seulement en paroles, mais aussi en paraboles. Parfois, les prophètes devaient vivre les messages; c’était un autre moyen de


démontrer ce qu’ils disaient.


Ainsi, Jérémie était encore appelé à « vivre » les paroles qu’il devait livrer. Tout d’abord, il a dû porter un joug de bois. « Ainsi m’a parlé l’Éternel: fais-toi des liens et des jougs, et mets-les sur ton cou » (Jer. 27: 2). Cela a dû être une lourde tâche, même dans la meilleure des circonstances; dans ce cas, c’était devenu plus difficile, car un faux prophète contestait ce que disait Jérémie. Cette semaine, nous allons porter un regard puissant sur le combat entre la vérité et l’erreur pour gagner les cœurs et les esprits du peuple. Nous verrons aussi comment un message de grâce peut aussi être un faux message.


Il fut également interdit à Jérémie d’être en deuil quand les autres pleuraient et de se réjouir quand les autres se réjouissaient. Dans ces cas, le point était d’aider les gens à réaliser ce qui allait arriver à cause de leurs péchés, et ainsi de se repentir et d’obéir, ce qui réduit les conséquences de leurs tristes actions pécheresses.


*   Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 28 Novembre.



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Une vie solitaire



22 Novembre



(page 73 du guide standard)



Sans polémique, le sort de Jérémie dans la vie n’était pas facile (il était le premier à l’admettre aussi!). Les choses, cependant, étaient encore plus difficiles que ce que nous aurions imaginé.


Lisez Jérémie 16: 1-13. Quel était le message du Seigneur à Jérémie ici? Bien que dur, de quelle façon cela aurait été une bénédiction pour le prophète? (Comparez avec Osée 1:1-3)







Contrairement à Osée, qui devait épouser une prostituée afin de montrer comment la relation entre le Seigneur et Israël était devenue corrompue à cause de la prostitution spirituelle de la nation, Jérémie devait s’abstenir du mariage et d’avoir des enfants. C’était quelque chose plutôt rare et extrême à l’époque et à la culture. En Israël, fon- der une famille était très important pour chaque jeune homme. Outre l’amour et la compagnie entre conjoints, il était également important d’avoir une descendance pour pérenniser le patronyme. Pourquoi Dieu a-t-il interdit à Jérémie de fonder une famille? Il devait vivre en sorte que sa propre vie soit une parabole en ce temps terrible où les familles s’éclateront et où la douleur de la séparation deviendra un lourd fardeau pour les survivants. La vie de Jérémie sans famille était un avertisse- ment constant et une leçon pour ses contemporains.


La vie solitaire de Jérémie s’étendait à d’autres domaines aussi. Il était interdit d’entrer dans une maison de deuil; cela symbolisait la réticence du peuple à répondre aux appels de Dieu pour la repentance et la reforme.


À part le deuil, il ne devrait pas participer à leurs manifestations    de joie et de fêtes. C’était pour symboliser le temps à venir où les Babyloniens mettront fin à toute leur joie et allégresse.


Par ces moyens, les liens humains se tissent, que ce soit dans le deuil ou la joie, tout était refusé à Jérémie. Sa vie et les peines de sa vie devraient être des paraboles. Si seulement la nation apprenait d’elles!








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Le joug de Jérémie



23 Novembre



(page 74 du guide standard)



Lisez Jérémie 27: 1-18. Quel est le message du Seigneur pour le peuple? Pourquoi cela semble être une trahison pour beaucoup de ceux qui l’entendaient?







Le joug que Jérémie a dû mettre sur son corps était incontesta- blement un signe d’humiliation dont souffrait la nation; c’est ce que nous appelons une occupation militaire. (Dans Deutéronome 28:48 et 1 Rois 12: 4, l’idée d’un joug apparaît comme une expression d’op- pression.) Jérémie avait fait l’expérience de la portée physique de l’invasion babylonienne. Le joug de bois que Jérémie mit sur ses bras et ses épaules était d’un mètre et demi de long et de huit centimètres d’épaisseur. L’essence de son message était que si un pays se révoltait contre Babylone, le Seigneur prendrait cela comme si le pays s’était révolté contre Lui-même, et les rebelles subiraient des conséquences. Bien qu’il y ait une certaine ambiguïté dans les textes originaux,


il semble que Jérémie ne devait pas seulement faire un joug pour lui-même, mais il devait faire aussi des jougs pour les envoyer aux pays étrangers qui étaient venus à Jérusalem et qui complotaient contre Nabuchodonosor, malgré les avertissements du Seigneur de se soumettre à lui. La réponse naturelle serait de lutter contre un enva- hisseur étranger, c’est ce qu’ils voulaient faire. Nul doute, donc, les paroles de Jérémie n’étaient pas bienvenues du tout.


Qu’est-ce qui est particulièrement important dans le message de Jérémie 27: 5 ? (Voir également Dan. 4:25.)




Ici encore, comme nous le trouvons tout au long de l’Ancien et du Nouveau Testament, le Seigneur, en tant que Créateur, est souverain sur toute la terre. Même au milieu de ce qui semble être le chaos et    la catastrophe (l’invasion et la domination par une nation païenne), le pouvoir et l’autorité de Dieu sont révélés, et c’était, et c’est une source d’espoir pour tous ceux qui constituaient un reste fidèle.





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24 Novembre



La guerre des prophètes



(page 75 du guide standard)



Les mauvaises nouvelles sont des mauvaises nouvelles, et souvent nous ne voulons pas en entendre, ou nous voulons rationaliser. Tel était le cas ici en Juda de Jérémie et le joug qu’il portait, un message d’avertissement clair au peuple. « L’étonnement des nations, réunies en assemblée, fut à son comble lorsque Jérémie, chargé du joug de      la servitude, leur fit connaître la volonté divine. » —Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 612.


Lisez Jérémie 28: 1-9. Imaginez que vous êtes un Judéen debout et observant tout ce qui se passait. Qui croiriez-vous? Qui auriez-vous souhaité croire? Quelle raison avez-vous, le cas échéant, en croyant Hanania plutôt que Jérémie?







Jérémie éleva la voix au nom de Dieu, et Hanania parla au nom de Dieu aussi. Mais qui s’exprimait pour Dieu? Les deux pourraient ne pas l’être! Pour nous aujourd’hui, la réponse est évidente. Pour quelqu’un en ce temps, cela aurait été plus difficile, même si Jérémie démontra un point puissant dans les versets 8, 9: les prophètes dans le passé ont prêché le même message que moi, celui du jugement et de malheur.


« Jérémie supplia alors les prêtres et le peuple de se soumettre au roi de Babylone pendant le temps fixé par Dieu. Il pria les hommes de Juda de se reporter aux paroles d’Osée, d’Habakuk, de Sophonie, ainsi qu’à celles des autres prophètes dont les messages de reproches et d’avertis- sements étaient conformes aux siens. Il leur rappela les événements qui s’étaient déroulés en accord avec les prophéties relatives au châtiment des péchés non confessés. Les jugements divins, dans le passé, s’étaient abattus sur les pécheurs conformément à ce qui avait été prédit par ses messagers » — Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 613.


En bref, tout comme nous devons aujourd’hui tirer des leçons de l’histoire sacrée, Jérémie cherchait à amener les gens de son temps à faire la même chose: apprenez du passé de sorte que vous ne fassiez pas les mêmes erreurs que vos aïeux. S’il avait été difficile pour eux de l’écouter avant, maintenant avec le « ministère » d’Hanania pour le contrer, la tâche de Jérémie allait être beaucoup plus difficile.



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Le joug de fer



25 Novembre



(page 76 du guide standard)



Le combat entre les prophètes n’était pas seulement en paroles, mais aussi en actes. En obéissant au commandement de Dieu, Jérémie a mis le joug de bois autour du cou; c’était un symbole manifeste du message qu’il portait au peuple.


Quel était le symbolisme prophétique de l’acte d’Hanania? Jer. 28:1–11.







Imaginez, par exemple, qu’après que Jésus ait maudit le figuier (Marc 11:13, 19-21), quelqu’un qui avait entendu ce que Jésus avait dit et qui savait ce qui s’était passé, plante un nouveau figuier au même endroit, le tout dans l’intention de réfuter la prophétie de Jésus. C’est ce que faisait Hanania avec Jérémie et la prophétie que le joug autour de son cou symbolisait. C’était un acte de défiance ouverte à ce que disait Jérémie


Remarquez aussi la réaction de Jérémie. Les textes ne rapportent rien de ce qu’il a déclaré juste après que le joug fût brisé. Il a juste pris son chemin et s’en est allé. Si l’histoire s’arrêtait là, cela aurait semblé comme si le prophète s’était retiré dans la défaite.


Lisez Jérémie 28: 12-14. Que s’est-il passé ensuite? Quel était le nou- veau message de Jérémie?





La réponse de Jérémie n’était pas un message de vengeance: tu m’as fait cela, donc je te fais ceci. Au lieu de cela, c’était un autre message clair de la part du Seigneur, mais encore plus fort que ce qui a précédé. Hanania pourrait avoir été en mesure de briser un joug de bois, mais qui peut briser un joug en fer? En un sens, ce que le Seigneur a dit,  c’est que par l’obstination et le refus du peuple à obéir, ils ne faisaient qu’empirer les choses. Si vous pensiez qu’un joug en bois était mau- vais, essayez un autre en fer.



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26 Novembre



Croire aux mensonges



(page 77 du guide standard)



« Écoute bien, Hanania: Yahvé ne t’a point envoyé et tu as fait que ce peuple se confie au mensonge » (Jer. 28:15, Jérusalem).



La réponse de savoir qui avait raison, si c’est Jérémie ou c’est Hanania, est venue assez tôt. Jérémie 28:16, 17 raconte le sort du faux prophète, qui était juste ce que le vrai prophète avait dit que ce serait.


Bien qu’Hanania soit mort, il avait encore causé des dommages à la nation. Son œuvre, dans un sens, le suivit. Il a fait que le « peuple se confie au mensonge. »


Le verbe hébreu est hiphil, une forme causative du verbe « se fier à ». Il leur donna une fausse confiance (LSG), pas dans le sens de les forcer physiquement, mais par la tromperie. Même si le Seigneur ne l’avait pas envoyé, il a parlé au nom du Seigneur, ce qui eut une grande influence sur Juda. Ajouté à cela, le message d’Hanania de « grâce », de « délivrance » et de « rédemption » était certainement quelque chose que les gens vou- laient entendre, compte tenu de la grande menace que Babylone faisait à la nation. C’était, cependant, un faux « Évangile », un faux message de salut que le Seigneur ne leur avait pas donné.


Donc, à un moment où les gens avaient besoin d’entendre les paroles de Jérémie et le message de rédemption qu’il apportait, ils écoutaient les paroles d’Hanania à la place, et cela fit que leurs malheurs ne faisaient qu’empirer.


Qu’est-ce que les textes suivants ont en commun avec Jérémie 28:15?


2 Tim. 4:3, 4                                                                             




2 Thess. 2:10–12                                                                       



Les choses ne sont pas différentes aujourd’hui: nous sommes dans  le grand conflit, une bataille pour les cœurs et les esprits des milliards dans le monde. Satan travaille diligemment pour qu’autant de gens que possible « se confient au mensonge », et ce mensonge peut venir dans de nombreux déguisements et formes, aussi longtemps que c’est tou- jours un mensonge. Après tout, parce que Jésus a dit: « Je suis le che- min, la vérité et la vie » (Jean 14: 6), les mensonges de Satan peuvent être n’importe quoi et tout, tant qu’ils ne contiennent pas la vérité telle qu’elle est en Jésus.



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27 Novembre



(page 78 du guide standard)



Approfondissement: Comme nous l’avons vu, les  gens veulent croire aux bonnes nouvelles, pas aux mauvaises. Ils voulaient croire, par exemple, au message d’Hanania, pas de Jérémie. Aujourd’hui, la même chose se passe ainsi. Beaucoup insistent encore, par exemple, que notre monde ne va que s’améliorer au fil du temps. Pourtant, même un athée comme Terry Eagleton voit à quel point cette idée est ridicule: « Si jamais il y avait un mythe pieux et un morceau de superstition crédule, c’est la croyance libérale-rationaliste selon laquelle, à part quelques anicroches, nous sommes tous régulièrement en route vers un monde plus fin. Ce triomphalisme fragile est un reliquat de l’époque héroïque du libéralisme, quand l’étoile des classes moyennes était dans l’ascendance. Aujourd’hui, il se trouve côte à côte avec le cynisme, le scepticisme, ou le nihilisme dans lequel une grande partie de cette honorable lignée a dégénéré. » —Reason, Faith, and Revolution: Reflections on the God Debate (Yale University Press, 2010), Kindle Edition,  p. 70. Bien que certains aspects de la vie se soient améliorés, notre monde, en soi, nous offre peu d’espoir, peu de consolation, en particulier à long terme. Si nous voulons avoir un véritable espoir, il doit être quelque chose de divin, et non terrestre, quelque chose de surnaturel, pas naturel. Et bien sûr, c’est tout le thème de l’Évangile: Dieu intervient divinement et surnaturellement dans notre monde et notre vie. Sans cela, qu’est-ce que nous avons d’autres que juste plus que des Hananias et leurs mensonges?




Discussion :


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Histoire


La main salvatrice de Dieu: deuxième partie


Le traitement des brûlures était très douloureux. Tous les infirmiers de jour enle- vaient les bandages et trempaient les brûlures dans l’eau salée. Puis ils grattaient dou- cement les brûlures pour enlever la peau morte afin d’éviter l’infection. Les infirmiers apprirent à Mme Banda comment laver les plaies et appliquer les produits. Elle resta à l’hôpital avec son mari et son fils pour aider à prendre soin d’eux.


Après deux longs mois, le pasteur Banda insista à retourner à la maison. Il pouvait à peine marcher, mais il était préoccupé par les membres de son église.


Joshua et sa mère restèrent à l’hôpital pendant quatre mois de plus.


Chaque jour, sa mère lui parlait doucement quand elle nettoyait et bandait ses bles- sures. Sa présence encourageait le garçon et lui donnait de l’espoir.


C’était difficile pour la famille d’être séparée pendant tant de mois. Ils ne pouvaient pas se visiter tout le temps, mais ils pouvaient prier.


Après six mois, Joshua fut transféré dans un hôpital de réadaptation pour trois mois de thérapie physique. Il ne pouvait pas marcher, mais il apprit à traîner les pieds derrière une marchette. Sa mère commença une nouvelle routine de traitement tous les jours. Elle trempait ses jambes dans l’eau chaude, puis les muscles se relâchaient dans ses jambes. C’était douloureux, mais elle exhortait Joshua à chanter au lieu de pleurer. Enfin Joshua a pu rentrer à la maison, mais sa mère continuait de le traiter et de l’encourager à marcher. Après une année de reprise et de thérapie, Joshua était capable


de marcher sans aide.


La reprise du pasteur Banda a pris un très long temps. Ses muscles des jambes endommagés ne s’étiraient pas suffisamment pour lui permettre de faire de la bicy- clette. Et cela faisait que c’était très difficile pour lui d’aller d’une église à une autre à la campagne. Mais ses églises continuaient à croître en taille et dans la foi.


Pasteur Banda sait que tout au long de leur épreuve Dieu était à côté de chaque membre de la famille, en l’encourageant par la bénédiction et la guérison. « Dieu nous bénissait, même pendant notre heure la plus difficile », dit-il. « Quand je suis revenu de l’hôpital, l’église a prospéré encore plus, et les gens sont venus à l’église plus qu’avant nos brûlures ».


Mme Banda est également reconnaissante pour les bénédictions de Dieu au cours de la terrible épreuve.


« Je remercie Dieu d’avoir sauvé mon mari et son fils », dit-elle. « Cette expérience m’a appris l’importance de passer plus de temps avec ma famille. J’avais manqué de remarquer quelques qualités particulières dans le petit Joshua que j’ai vues quand il était à l’hôpital. Par exemple, il a un merveilleux talent pour le chant que je n’avais pas remarqué pleinement jusqu’à ce que je l’ai entendu chanter alors qu’il était confiné à son lit à l’hôpital. Au cours de notre long séjour à l’hôpital, nous avons eu le temps de devenir de bons amis l’un avec l’autre et avec Dieu ».




Après ses études à l’Université Solusi au Zimbabwe, Wesley Banda est maintenant un pasteur consacré au Malawi. Quand ils étaient à Solusi, Oliva Banda aussi étudiait autant que son temps le lui permettait.




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Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org



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La leçon en bref



Textes clés: Jérémie 28:1–17; 2 Timothée 4:3, 4.


Objectifs:

Savoir: Analyser la différence entre la vraie prophétie et la fausse et com- ment les gens ont tendance à entendre ce qu’ils aimeraient entendre.


Ressentir: Ressentir certaines solitudes que Jérémie a dû éprouver en rai- son de l’opposition constante au message que Dieu lui a donné.


Agir: Être disposé à écouter et à obéir à la parole de Dieu, même si elle n’est pas nécessairement celle qu’il ou elle aimerait entendre.



Plan de la leçon:

  1. Savoir: Vraie et fausse prophétie

A Quels sont les marqueurs qui nous aident à faire la différence entre la vraie et la fausse prophétie?


B Pourquoi est-il plus facile d’accepter un message qui est plus agréable à nos oreilles? Tous les messages difficiles sont-ils automatiquement


vrais? Expliquez.



  1. Ressentir: La solitude de Jérémie

A Était-il juste que Dieu demande à Jérémie de rester célibataire et de s’abstenir du deuil et de la joie? Pourquoi ou pourquoi pas?


B Jusqu’où notre implication dans l’œuvre de Dieu devrait-elle aller en termes de vie personnelle et de relations familiales?



III. Agir: Une saine doctrine

A Pourquoi serait-il nécessaire de suivre la saine doctrine de nos jours? B Quel type de message proclamons-nous aux autres? Si c’est un évangile rabaissé, axé sur ce que les gens aimeraient entendre, comment


pouvons-nous commencer à proclamer un message pas si populaire (dans l’amour)?



Résumé: Jérémie vivait son message d’une manière très personnelle, peut-être parfois trop personnelle à notre goût, car il devait s’abstenir de beaucoup d’interactions sociales. Mais tout cela a communiqué un message puissant. Même s’il y avait beaucoup de résistance contre lui, à la fin, il s’est avéré être le message de Dieu.



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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Jérémie 16:1–13, Osée 1:1–3.



Concept clé de croissance spirituelle: La vie personnelle des pro- phètes de l’Ancien Testament était souvent étroitement liée aux messages qu’ils prêchaient. Même si Dieu ne peut pas nous demander d’épouser une prostituée, comme dans le cas d’Osée, ou de ne jamais se marier, ou de ne pas pleurer, ou de ne pas se réjouir, comme dans le cas de Jérémie, Dieu pourrait très bien nous demander de faire des choses qui nous éloignent de nos zones de confort. Nous devons être prêts pour cela.


Pour les moniteurs: Combien de fois Dieu peut-Il demander de nous quand nous Le suivons? Il est difficile de voir une différence marquée entre le message et la personne des prophètes de l’Ancien Testament. Les deux, Osée et Jérémie, offrent des exemples qui donnent à réfléchir à quel point la vie per- sonnelle du prophète peut être absorbée dans son message. Osée, d’une part, a reçu l’ordre de Dieu d’épouser une prostituée, alors que Jérémie a dû s’abste- nir de mariage pour toute sa vie (le texte hébreu dans Jérémie 16: 2 est clair à ce sujet) sur instruction de Dieu. Il fut également empêché de rentrer dans une maison de deuil ou de se joindre à un événement festif.


Tout cela servait à illustrer de façon spectaculaire le message de Dieu à Son peuple afin de les amener à se repentir. La vie doit avoir été parfois très solitaire pour Jérémie. D’autre part, nous nous sentons parfois très mal à l’aise quand Dieu nous demande de faire quelque chose qui va au-delà de la fréquentation des églises le jour du sabbat.



Discussion d’ouverture: James et Ellen G. White eurent quatre fils. Edson et William sont tous deux devenus pasteurs de l’Église Adventiste du Septième Jour. Herbert est mort enfant. La courte vie d’Henry, décédé à 16 ans, illustre à quel point le ministère d’Ellen White a également impacté sa vie de famille.


Né en 1847, Henry a contracté une pneumonie à seulement quatre mois. Par les prières ferventes de ses parents, il a miraculeusement récupéré. A seulement un an, il fut confié à la garde de Frances Howland pendant cinq ans, tandis qu’Ellen et James voyageaient pour répandre l’évangile dans l’Est des États-Unis.


Laisser son enfant à la garde de bons amis était une décision difficile. En effet, Ellen appelle cela le « plus grand sacrifice » qu’elle n’ait jamais eu à faire à l’égard de son ministère, et elle a souffert tout comme Jérémie. Au début de Décembre 1863, Ellen et James, lors d’un voyage, avait senti le besoin de suspendre leurs voyages et retourner à leurs trois enfants, qui séjournaient une fois de plus avec les Howland à Topsham, Maine.



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Henry tomba malade et seulement quatre jours plus tard,  il mourut le 8 Décembre. Ce fut un coup dur pour la famille, et Ellen a dit combien elle voulait passer plus de temps avec ses enfants. (cf. Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 1, pp. 52-55).


Quels sacrifices Dieu a-t-Il demandé de vous pour le bien de Son appel?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: « démangeaison des oreilles » (littéralement


« démangeaisons ou chatouillements des oreilles ») est une méta- phore de la tendance humaine à créer une réalité qui est plus agréable que celle à laquelle nous ne voulons pas faire face. La saine doctrine est en contraste avec un message qui satisfait les désirs humains, mais ne change pas le comportement du pécheur. Étudiez avec la classe le contraste entre ces deux messages et ce qui fait que les gens préfèrent l’un à l’autre (cf. 2 Tim. 4: 3, 4).

Commentaire biblique


Bois contre fer. Le joug que Jérémie devait porter était fait de bois, un matériau qui est fort, mais pas nécessairement aussi durable que le fer. Les fouilles archéologiques dévoilent rarement des restes d’objets fabri- qués à partir du bois. Comme c’est une matière organique, il pourrit et se désagrège.


Le fer, d’autre part, a beaucoup plus de propriétés durables et beaucoup de celles inconfortables, pour cette raison. Le changement d’un bois à un joug de fer en réponse au faux message du faux prophète envoie un aver- tissement fort: nous ne devrions pas sous-estimer les messages de Dieu.


  1. Un joug de bois (Relisez Jérémie 27: 1-18 avec la classe.)

L’acte symbolique du joug de bois, dans Jérémie 27, avait un ton uni- versel à lui, puisque Jérémie fut initialement appelé à être « prophète des nations » (Jérémie 1: 5, LSG). Le message fut donné au temps du roi Jojakim, quelque part entre 609 et 605 av. J.C., puis de nouveau à l’époque de Sédécias, quelque temps avant ou autour de 594 av. J.C. Le message  de Jérémie fut adressé à trois publics différents: les rois d’Édom, Moab, Ammon, Tyr, Sidon et toutes les nations environnantes hostiles à Juda (Jer. 27: 1-11); au roi Sédécias (versets 12-15); aux prêtres et au peuple (ver- sets 16-18). Tous les trois messages avaient en commun un avertissement presque identique contre les faux prophètes (v. 9, 14 et 16), ce qui indique qu’il y avait une lutte permanente entre prophéties véritables et prophéties contrefaites.


Le message lui-même était simple et clair: servez le roi de Babylone et vous vivrez (versets 11, 12, et 17). Le joug symbolisait le règne babylo- nien, et servir Babylone était un acte d’obéissance à Dieu.


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Toutefois, dans le même temps, Dieu a clairement indiqué que le temps de Babylone viendrait aussi (verset 7, LSG: « jusqu’à ce que le temps de son pays arrive »). Il y avait une limite à l’exil, d’où le joug de bois. Comme une question de fait, si Juda avait servi Nabuchodonosor, et si Sédécias ne s’était pas rebellé contre lui, alors, Jérusalem aurait été épargné (v. 17).



Considérez ceci: Dieu a puni Juda comme résultat de sa rébellion cou- rante, mais, tous se sont même rebellés contre la punition. Pourquoi le fait d’accepter la discipline au lieu de la combattre en permanence est-il si dif- ficile?


  1. Prophéties contrefaites (Relisez Jérémie 28: 1-11 et 2 Timothée 4: 3, 4 avec la classe.)

Le problème des faux prophètes doit avoir été un défi permanent au ministère de Jérémie. Cela aboutit à une crise où le faux prophète Hanania, en réponse directe à un message de joug de bois de Jérémie au chapitre 27, contredit clairement le prophète de Dieu.


Tout comme Jérémie, Hanania a utilisé la même formule d’introduction (« Ainsi parle l’Éternel », v. 2, LSG), et le même temps prophétique (participe passé: « J’ai rompu le joug du roi de Babylone », OR), comme si la prophétie était   si certaine, à tel point qu’elle était décrite comme déjà achevée. En outre, il a donné des dates précises (verset 3: « deux ans pleins ») et des noms pré- cis (verset 4: « Jéconias » – un autre nom pour Jojakin). Pendant ce temps, Nabuchodonosor essuyait une révolte interne, ce qui pourrait avoir fourni le courage nécessaire pour la prophétie d’Hanania.


Fait intéressant, la réponse de Jérémie était un simple « Amen! » Il ne s’est pas défendu, il a juste mis en évidence le contraste entre le message populaire d’Ha- nania et celui difficile à accepter, dont le dernier sera prouvé historiquement être le vrai. Seule l’histoire prouverait lequel des d’eux était vrai (cf. Deut. 18: 20-22). En réponse, le faux prophète a effectué un autre acte symbolique, à savoir, prendre le joug de bois sur Jérémie pour le briser. Cela ne pouvait pas donner plus d’impression ou plus d’autorité. Les caractéristiques de la fausse prophétie en rapport avec la vraie étaient écrasantes. Les gens avaient entendu dire ce qu’ils voulaient entendre, et Jérémie se tourna juste et sortit tranquillement. Cela peut avoir été la cause de la rébellion ultérieure de Sédécias contre Babylone, qui a


finalement entrainé la destruction de Jérusalem.


Considérez ceci: Comment pouvons-nous faire la différence entre la vérité et l’erreur, surtout quand les deux sont si proches l’une de l’autre?


III.  Le joug de fer (Relisez Jérémie 28: 12-17 avec la classe.)



Jérémie ne revint pas dans son propre compte, mais avec un message de Dieu. Son message était double. Le joug de bois cassé serait remplacé par




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un joug de fer, qui ne pouvait être brisé, indiquant que Juda ne serait plus en mesure d’échapper à la destruction, et les choses seraient d’autant plus difficiles dès lors, tout comme le fer est beaucoup plus dur que le bois.


La deuxième partie du message était dirigée contre Hanania et pro- phétisait sa mort, qui est venue rapidement après seulement deux mois. La rébellion contre Dieu et Son prophète a son prix. Ce fut une triste confirmation du message de Jérémie.



Considérez ceci: Parfois, il est préférable de garder le silence (comme Jérémie l’a fait) que de se défendre. Comment pouvons-nous savoir quand est-ce qu’il faut se défendre et quand est-ce qu’il faut se taire?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Les histoires des jougs de bois et de fer donnent à réfléchir, en prenant en considération le fait qu’elles ont fini avec la mort du faux prophète. Les récits parlent de rébellion et du manque de com- munication. Nous devons apprendre à se soumettre quand il est temps de se soumettre et à se lever quand il est temps de résister.

Application:


Ê Qu’est-ce que la soumission à la volonté de Dieu signifie pour votre vie?




Ë Pensez un moment à votre église. Quel type de message prêche-t-elle dans votre communauté? En quoi est-il un message populaire ou impopu- laire? Plus important encore, en quoi est-ce un message de Dieu?




ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Le bois et le fer sont au centre de l’étude de cette semaine.


Activités de classe et individuelles:

Ê Apportez un morceau de bois (ou même un joug de bois) et un morceau de fer (peut-être un outil de jardin ou d’agriculture) à l’église et réfléchissez ensemble sur les propriétés, les avantages et les inconvénients de chaque objet. Si de tels objets ne sont pas disponibles, procédez à la discussion.


Ë En tant que classe, préparez un sketch pour l’église où vous rejouez le dialogue entre le vrai prophète (Jérémie) et le faux prophète (Hanania) de Jérémie 28.


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* 28 Novembre – 4 Décembre


(page 80 du guide standard)


La Destruction de


Jérusalem




Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la Semaine: Ézéchiel 8, Rom. 1: 22-25, Jer. 37:


1-10, 38: 1-6, Jer. 29: 1-14, Dan. 9: 2.


Verset  à Mémoriser:  « Recherchez la  paix pour la ville où je vous ai déportés; priez Yahvé en sa faveur, car de sa paix dépend la vôtre. » (Jérémie 29: 7, Jérusalem).



Quelles prophéties vous donnent un grand espoir pour l’avenir? Lesquelles renforcent votre foi et vous aident à apprendre à faire confiance au Seigneur dans tout ce qui peut arriver?


n peu d’années, le roi de Babylone allait servir d’instrument à   la colère divine pour châtier Juda impénitent. Les armées de Nebucadnetsar déferleraient sans cesse sur Jérusalem, qui serait


tour à tour assiégée et prise par l’ennemi. D’abord en petit nombre, puis par milliers et dizaines de milliers, les Israélites seraient emmenés en captivité au pays de Schinear pour y être en exil. Jojakim, Sédécias seraient tour à tour les vassaux du roi de Babylone, et tour à tour ils   se révolteraient contre lui. Des châtiments de plus en plus terribles s’abattraient sur la nation rebelle, jusqu’à ce qu’enfin elle soit réduite en un monceau de ruines. Jérusalem serait dévastée et livrée au feu; le temple bâti par Salomon, détruit. Le royaume de Juda s’écroulerait et ne retrouverait plus jamais parmi les royaumes de la terre sa situation primitive. » — Ellen G. White, Prophètes et rois, pp. 581, 582.


Comme nous l’avons vu, et nous le verrons, rien de tout cela n’est venu sur eux sans beaucoup d’avertissements et de plaidoiries par les prophètes, en particulier Jérémie. Leur refus d’obéir conduisit à la ruine. Puissions-nous apprendre de leur erreur!


*    Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 5 Décembre.



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Pleurer Tammuz



29 Novembre



(page 81 du guide standard)



Bien que Jérémie ait pu se sentir très seul parfois, il ne l’était pas. Dieu avait suscité Ézéchiel, un contemporain, parmi les captifs à Babylone, afin de réconforter et d’avertir les exilés ainsi que pour confirmer ce que le Seigneur avait dit par Jérémie toutes ces longues  et dures années. Par son ministère, Ézéchiel devait avertir les captifs contre la folie de croire aux fausses prédictions d’un prompt retour de Babylone. Il devait aussi prédire, par divers symboles et messages, le siège dévastateur qui finirait par arriver sur Jérusalem à cause du refus du peuple de se repentir et de se détourner de son péché et de son apostasie.


Lisez Ézéchiel 8. Qu’est-ce qui fut montré au prophète? Qu’est-ce que cela nous apprend sur combien puissante la culture dominante peut être, et comment cela peut avoir un impact sur même les choses les plus sacrées? Quels avertissements nous sont laissés ici?






Peu importe combien de fois, et clairement, les écrits de Moïse et des prophètes ont mis en garde contre l’idolâtrie et l’adoration d’autres dieux, ces versets montrent que c’est exactement ce qui a été fait, même dans l’enceinte sacrée du temple. « Pleurer Tammuz » était un rituel de complainte pour un dieu mésopotamien. Pas étonnant que 2 Chroniques dise: « Tous les chefs des sacrificateurs et le peuple mul- tiplièrent aussi les transgressions, selon toutes les abominations des nations; et ils profanèrent la maison de l’Éternel, qu’il avait sanctifiée à Jérusalem. » (2 Chron.36:14, LSG).


Regardez attentivement Ézéchiel 8:12. La traduction de « chacun dans sa chambre pleine de figures » est un peu ambiguë. Cela pourrait signifier les chambres où ils stockaient leurs propres idoles, ou les chambres de leur propre imagination, leurs propres cœurs. De toute façon, les anciens, les dirigeants, étaient tombés si loin qu’ils disaient que le Seigneur ne voyait pas ce qu’ils faisaient, que le Seigneur les avait abandonnés. C’est une autre façon de dire, « Le Seigneur ne se soucie pas de ces choses; ce n’est pas important. » Juste là, dans l’en- ceinte sacrée du temple de Dieu, ces gens s’engagèrent dans l’idolâtrie la plus grossière, en faisant tout ce qu’ils avaient été interdits de faire avec précision par la Parole de Dieu. Pire encore, dans leur esprit ils justifiaient leurs actes. Ici, nous voyons à nouveau ce que Paul vou- lait dire quand il parlait de ceux qui ont adoré la créature au lieu du Créateur (Voir Rom. 1: 22-25).



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30 Novembre



(page 82 du guide standard)



Le malheureux règne du roi Sédécias


Sédécias, dont le nom signifie « justice de Yahvé », était le dernier roi sur le trône de Juda avant sa destruction par les Babyloniens en 586 av. J.-C. Au début, il semblait être disposé à obéir aux paroles de Jérémie et à se soumettre aux Babyloniens. Toutefois, cette attitude ne dura pas.


Lisez Jérémie 37: 1-10. Quel était l’avertissement de Jérémie au roi Sédécias?




Sous la pression de ses sujets, probablement la noblesse, Sédécias ignora les avertissements de Jérémie et fit une alliance militaire avec les Égyptiens en lieu et place, dans l’espoir de conjurer la menace de Babylone. (Voir Ez. 17: 15-18.) Comme il avait été dûment averti, le salut n’est pas venu des Égyptiens après tout.


Lisez Jérémie 38: 1-6. Qu’est-il arrivé encore à Jérémie parce qu’il proclamait la parole de Dieu au peuple?





Comme Jésus l’a dit : « Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison. » (Marc 6: 4). Le pauvre Jérémie faisait face encore à la colère de ses compatriotes. Tout comme le reste de la nation, cependant, Jérémie ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas été averti. Dans ce cas cependant, l’avertissement concernait les épreuves qu’il aurait à faire face s’il restait fidèle, ce qu’il a fait!


Combien difficile cela a dû être pour Jérémie, aussi, parce qu’il était accusé d’affaiblir le moral de la nation. Après tout, quand le peuple était confronté à un ennemi de l’extérieur, qu’il voulait combattre, Jérémie était là depuis des années et des années disant que c’est une cause perdue, que sa nation ne pouvait pas gagner, et que même le Seigneur était contre eux — c’était compréhensible qu’on veuille le faire taire.


Si endurcis dans le péché, ils n’ont pas entendu la voix du Seigneur leur parlant; en effet, ils pensaient que c’était la voix d’un ennemi.



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1er Décembre



La chute de Jérusalem



(page 83 du guide standard)



Le siège de Jérusalem a véritablement commencé en Janvier, 588 av. J.C., et a duré jusqu’à la fin de l’été 586 av. J.C. Jérusalem avait pu tenir pendant plus de deux ans avant que les paroles prophétiques de Jérémie ne s’accomplissent, et que les troupes babyloniennes ne percent le mur et ne détruisent la ville. La famine régnait tellement à l’intérieur des murs que les défenseurs perdirent toute la force et ne purent plus résis- ter longtemps. Le roi Sédécias s’enfuit avec sa famille, mais en vain. Il fut capturé et emmené à Nabuchodonosor. Le roi Sédécias vit ses fils exécutés devant ses yeux. Nous pouvons lire une grande partie de cette triste histoire dans Jérémie 39: 1-10.


Lisez Jérémie 40: 1-6. Quelle est la signification des paroles de Nebuzaradan à Jérémie?






Combien fascinant que ce commandant païen comprenait la situation tellement mieux que le propre peuple de Jérémie! Évidemment, les Babyloniens savaient quelque chose sur Jérémie et son travail, et ils le traitaient différemment de la façon dont ils traitaient les autres, tels que Sédécias (voir Jer. 39:11, 12). Et pourquoi ce chef païen attribuait-il  la disparition de Jérusalem à la punition que le Seigneur infligeait au peuple pour ses péchés, plutôt qu’à la supériorité de ses propres dieux sur Juda? Le texte ne répond pas à cette question. Quelle que soit la raison, c’est un témoignage étonnant de la façon dont, même au milieu de telle calamité inutile, le Seigneur avait révélé quelque chose de Lui- même aux païens.


Quel choix allait faire Jérémie – aller avec les captifs à Babylone, ou rester avec les rescapés? Aucune perspective n’était particulièrement attrayante, compte tenu des circonstances pour tous. Certes, cependant, les besoins spirituels des deux groupes étaient grands, et Jérémie pou- vait œuvrer partout où il allait. Jérémie décida de rester avec le groupe qui est resté derrière dans le pays, avec les pauvres gens qui sans doute allaient avoir besoin de tout l’encouragement et l’aide nécessaire (voir Jérémie 40:6, 7).









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De tout votre cœur



2 Décembre



(page 84 du guide standard)



« Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur » (Jer. 29:13, LSG). Quelle est votre propre expé- rience avec cette promesse? Que signifie « de tout votre cœur »?







Le Seigneur connaît tout du début à la fin. Même si le peuple de Jérusalem combattait encore les Babyloniens, espérant encore que les paroles des faux prophètes fussent vraies, le Seigneur utilisait Jérémie pour parler de l’avenir, pour parler à ceux qui étaient déjà à Babylone et à ceux qui finirait par y être. Et quelles paroles il disait!


Lisez Jérémie 29: 1-14. Comment l’amour et la miséricorde de Dieu sont révélés dans ces textes?





C’était un véritable message de grâce, contrairement au faux message de « grâce » que les gens avaient entendu des prophètes qui leur disaient que leur exil finirait dans peu de temps, même juste deux ans. Ce n’était pas le plan de Dieu, et cela n’allait pas s’accomplir. Au lieu de cela, sur la base des enseignements clairs de Moïse, ils ont dû accepter que ce fût leur sort, au moins pour le moment; mais juste comme Moïse l’avait dit, s’ils se repentaient, ils seraient rétablis sur leur terre.


Lisez Deutéronome 30: 1-4. Comment ces textes reflètent-ils ce que Jérémie dit au peuple? (Voir aussi Deut. 4:29.)













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Les soixante-dix ans



3 Décembre



(page 85 du guide standard)



Les prophéties de Jérémie auraient eu un double effet sur la pensée des captifs: d’une part ils ne devraient pas croire ce que les faux pro- phètes disaient, et d’autre part, ils ne devraient pas être découragés. Il a demandé à ses compatriotes captifs de prier pour Babylone. Cette  demande pourrait avoir surpris ceux qui étaient déportés. Ce que Jérémie demandait aux captifs était du jamais vu dans la première histoire d’Israël. C’était absolument une chose inconnue de prier pour un ennemi qui avait fait ce que les Babyloniens leur infligèrent, à eux, nation élue de Dieu. Le prophète brisait toute leur compréhension concernant le temple et Jérusalem; ils pouvaient prier dans un pays païen, et l’Éternel Dieu les écouterait.


Remarquez aussi, ce que Jérémie dit dans Jérémie 29: 7: que la prospérité de leur nation « hôte » signifiait aussi leur prospérité. En tant qu’étrangers dans le pays, ils seraient particulièrement vulnérables si les choses tournaient mal dans la nation en général. Tout  au long de l’histoire, nous avons vu de tristes exemples d’intolérance devenir particulièrement mauvais quand une nation est confrontée aux temps difficiles; les gens cherchent des boucs émissaires, ceux qu’ils peuvent blâmer, et les minorités, ou les étrangers, deviennent souvent des cibles faciles. C’est une malheureuse réalité.


Quelle merveilleuse espérance est accordée aux exilés dans Jérémie 29:10? (Voir aussi Jer. 25:11, 12; 2 Chron. 36:21; Dan. 9: 2.)






Tout ce que le Seigneur avait dit s’était accompli; afin qu’ils aient toutes les raisons de faire confiance qu’Il accomplira aussi cette pro- phétie (Jer. 29:10). Pourquoi 70 années seraient l’heure exacte de leur exil, nous ne le savons, mais cela est clairement lié à l’idée d’un repos de sabbat pour le pays (voir Lévitique 25 : 4, 26:34, 43). Ce qui est si important dans cette prophétie est que, s’ils avaient pris en considé- ration ces concepts de foi et de soumission, les captifs auraient eu un grand espoir et de l’assurance de la souveraineté complète du Seigneur. Malgré les apparences, malgré la terrible calamité qui s’est abattue sur eux, ils pouvaient savoir que tout n’était pas perdu, et le Seigneur ne les avait pas abandonnés. Ils étaient encore le peuple de l’alliance, et le Seigneur n’avait pas fini avec eux ou la nation d’Israël. Le salut était disponible pour tous ceux qui sont prêts à répondre aux conditions.



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4 Décembre



(page 86 du guide standard)



Approfondissement:  « Nous courons un  danger continuel :  celui de nous élever au-dessus de la simplicité de l’Évangile. Certains ont un intense désir de surprendre le monde avec quelque chose d’inédit et d’exta- siant, qui offre une expérience toute nouvelle. Il est vrai qu’il faut apporter un changement à l’expérience actuelle, car le caractère sacré de la vérité présente n’est pas reconnu comme il devrait l’être; cependant ce qu’il nous faut c’est un changement du cœur que chaque individu doit obtenir pour son compte en recherchant la bénédiction divine, en suppliant Dieu d’accorder sa puissance, en demandant avec  ferveur que sa grâce descende sur nous et que nos caractères en soient transformés. Voilà le changement dont nous avons besoin aujourd’hui ; pour réaliser cette expérience il faut déployer les efforts les plus énergiques, les plus persévérants, et manifester le zèle le plus sincère. Nous devons demander sérieusement : « Que dois-je faire pour être sauvé? » Il nous faut surveiller les pas que nous faisons vers le ciel. » — Ellen G. White, Messages choisis, Vol. 1, pp. 218, 220.


Discussion:


Ê Comme nous l’avons vu, Jérémie a dit au peuple de « chercher le Seigneur. » Comment faisons-nous cela? Que faire si quelqu’un venait à vous disant : « je veux connaître Dieu pour moi-même; comment puis-je Le trouver? » Comment répondriez-vous?


Ë Attardez-vous davantage sur l’idée de la raison pour laquelle, historiquement, les prophètes étaient si maltraités et mal compris en leur propre temps. Qu’est-ce que cela devrait et pourrait nous apprendre sur la façon dont nous nous adressons au ministère d’Ellen White? Pensez à son sujet dans le contexte de ce que Jésus dit ici: « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les sépulcres des justes, et que vous dites: Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des prophètes. Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. » (Matt. 23: 29-31, LSG).



Ì Attardez-vous davantage sur la dernière question à la fin de la leçon de jeudi. Beaucoup de prophéties bibliques ont été accom- plies dans le passé, et selon notre point de vue aujourd’hui, nous pouvons voir qu’elles s’étaient accomplies. Comment ces accom- plissements peuvent nous aider à espérer encore que celles qui concernent l’avenir s’accompliront aussi?






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Histoire


Le cri du Kalahari: première partie


Des vagues de chaleur dansaient au-dessus du sable brûlant. Un minuscule Bushman noir enjambait délibérément vers l’est dans le vaste désert du Kalahari, en regardant souvent à un petit nuage gris dans le ciel au devant de lui. Sekoba obéissait aux instructions qui lui étaient données dans un rêve. Un ange lui avait ordonné de chercher un homme du nom de William, qui lui enseignerait le vrai Dieu.


Tout comme les sages une fois suivirent une étoile, Sekoba suivit le nuage jusqu’à ce qu’il s’arrête sur un village. Mais quand il a parlé aux habitants du village de son rêve, ils se moquèrent de lui et le ridiculi- sèrent. Cette nuit, l’ange apparut de nouveau et lui dit de continuer sa route vers l’est. Après avoir voyagé à travers le désert pendant près d’un mois, Sekoba trouva Pasteur William Moyo, qui avait été préparé pour sa venue à travers un rêve.


Pendant plusieurs semaines, le pasteur William enseigna à Sekoba à propos de Dieu. À son tour, le Bushman raconta une histoire merveil- leuse de la direction de Dieu. En tant que jeune homme, il avait senti une forte impression qu’il devait apprendre à lire et à écrire; ainsi, mainte- nant il pouvait lire la Bible du pasteur William pour lui-même. Plusieurs années plus tôt, quand les lions affamés tuaient beaucoup de bétail, il  se sentait impressionné qu’une puissance supérieure contrôlait les lions. Quand il a prié à cette puissance, les lions ont quitté la région. Quand il a entendu parler du christianisme et commencé à chercher Dieu au sérieux, un ange dans un rêve le conduisit au pasteur William.


Après que Sekoba ait appris la Bonne Nouvelle de l’Évangile, il prit le Pasteur William avec lui pour parler au reste de sa famille et les prépa- rer pour le baptême. Et ce fut ainsi que, lors d’une réunion du camp en 1948, les premiers convertis parmi les Bushmen furent baptisés.


Les Bushmen sont une race de courte taille, d’environ 1,50 mètre,  qui errent traditionnellement en petits groupes, vivant de la cueillette de fruits sauvages et de la chasse. Ils sont un peuple nomade ayant appris à survivre dans la dure région désertique du Botswana.


Le climat du Botswana est généralement aride; le désert du Kalahari, qui couvre la partie sud-ouest du pays, reçoit moins de 22 cm3 de pluie par an.


Pendant de nombreuses années, ces Bushmen ont été en contact avec les Adventistes du Septième Jour à travers les médecins dédiés à l’hôpi- tal Kanye. Dans la suite de cette histoire, Dr. K. Seligman raconte une rencontre.


À suivre … .






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La leçon en bref



Textes clés: Jérémie 29:1–14, Daniel 9:2.


Objectifs:

Savoir: Étudier le règne de Sédécias, qui a conduit à la destruction de Jérusalem et comprendre comment cela cadre avec la prophétie des 70 ans d’exil.


Ressentir: Ressentir la miséricorde de Dieu au milieu du désastre alors qu’Il atteint les exilés à Babylone par une lettre, en les encourageant à rester fidèles.


Agir: Prier pour le bonheur et la paix de sa nation, même si les circons- tances dans lesquelles on vit sont loin d’être en accord avec la volonté de Dieu.



Plan de la leçon:

  1. Savoir: Sédécias et la fin de Jérusalem

A Où était allé Sédécias, le dernier roi de Juda, à la recherche de la sécurité politique? Comment a-t-il traité avec Jérémie?


B Quel était le lien entre les 70 années de la prophétie de Jérémie (605- 535 av. J.C.) et le prophète Daniel?



  1. Ressentir : La lettre à Babylone

A Comment pouvons-nous comprendre le message d’espoir de Jérémie aux exilés dans le contexte de ses messages habituels de malheur?


B Comment pensez-vous vivre en chrétien dans un monde qui est com- plètement corrompu? En quoi vous sentez-vous parfois comme un exilé?



III. Agir: La vie à Babylone

A Quel modèle de vie Dieu a-t-Il encouragé Israël à mener à Babylone? B Comment les Juifs pouvaient-ils éviter d’être trop à l’aise avec la vie à Babylone afin d’être prêts à retourner à Jérusalem?



Résumé: Une fois que l’exil était certain, le message de Dieu comprenait éga- lement d’importantes prophéties d’espoir. Même quand la catastrophe battait son plein en Juda sous le rebelle roi Sédécias, Dieu prédit la fin de l’exil et encouragea Son peuple à rester fidèle.




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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Ézéchiel 8:1–18.



Concept clé de croissance spirituelle: Nous rationalisons trop souvent nos péchés en éclipsant la réalité que Dieu voit tout ce que nous faisons. Mais les motivations les plus profondes de nos cœurs sont comme un livre ouvert devant Lui.


Pour les moniteurs: Non seulement Dieu a envoyé un prophète à Juda, mais aussi un à Babylone, et les deux, Jérémie et Ézéchiel, ont simultanément proclamé un message divin qui s’adressait à leurs audi- toires spécifiques. Fait intéressant, leurs messages ont coïncidé dans un certain nombre d’endroits. Ézéchiel, sous l’inspiration divine, eut une vision claire de ce qui se passait dans le temple de Dieu à Jérusalem, exposant la même idolâtrie contre laquelle prêchait Jérémie à la maison de Juda. Dieu, cependant, n’est pas un grand-frère observateur passif; Il est plutôt le Rédempteur qui veut nous sauver de nos péchés.



Discussion d’ouverture:  Les médias sociaux ont  changé le visage de la culture sur une base mondiale. Facebook, Twitter, et une variété d’autres gadgets sociaux invitent les gens à l’autodiffusion de chaque mouvement qu’ils font. La mise à jour de votre statut Facebook sur votre smartphone est plus important que parler avec l’ami en face de vous dans le restaurant où vous deux aviez l’habitude de partager un plat. Et de toute façon, l’autre personne est probablement aussi occupée à mettre à jour son propre statut.


Mais il y a plus grave que cela. Les récentes révélations des agences nationales et internationales de sécurité quant à l’ampleur de l’extension des données ont démontré que ce n’est pas seulement ce que nous aime- rions partager qui est visible, mais aussi ce que nous n’aimerions pas partager. Les images des caméras peuvent être interceptées, et les caméras peuvent même être détournées et utilisées pour recueillir des images à l’intérieur de nos maisons. Les « données personnelles » est une notion qui, selon certains sociologues, est une chose du passé.


Ézéchiel a reçu une vision à Babylone où Dieu lui a montré ce qui se passait dans le temple de Jérusalem: il y avait l’idolâtrie (Ézéchiel 8: 1-4), la jalousie (versets 5, 6), le culte des animaux (vs. 7 -13), des pleurs sur Tammuz (un dieu babylonien de la végétation en tant que mère de la terre dans d’autres cultures, versets 14, 15 ), et l’adoration du soleil (v. 16-18). Ce syncrétisme était à son paroxysme, en plein milieu de Jérusalem au centre du culte yahviste, et la vision exposa les péchés secrets qui ont propulsé les Juifs en exil.



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Quelle est la différence entre l’intrusion de la vie privée dans la société moderne et l’exposition des péchés secrets tels que révélés à Ézéchiel?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: La destruction de Jérusalem est bien attestée par les fouilles archéologiques. Après avoir détruit systématiquement toutes les villes de Juda, Nabuchodonosor assiégea Jérusalem, en 588 av. J.C., commençant un siège de deux ans qui a pris fin par la destruction complète de la ville et du temple. La célèbre maison d’Ahiel, trouvée dans les fouilles de la Cité de David, témoigne de la destruction. Les pièces intérieures sont partiellement brûlées, les articles de ménage abandonnés étaient éparpillés sur le sol, et des pointes de flèches babyloniennes furent trouvées dans le domaine. Nous devons reconnaitre que cette souffrance incroyable, que le peuple juif a connue sur une période de deux ans, était en grande partie auto-infligée.

Commentaire biblique


Josias était le dernier bon roi de Juda, et après lui, les choses se sont rapidement détériorées. Les rois essayaient de gérer politiquement le problème et de laisser leur sort à celui qui semblait être une option plus prometteuse; ils se rebellèrent contre Babylone en dépit des avertissements de Jérémie; ils essayèrent de faire taire le prophète de Dieu qui prêchait un message qui les mettait mal à l’aise; mais surtout, ils se rebellaient contre Dieu en permanence.


  1. Jouer sur les deux côtés (Relisez Jérémie 37: 1-10 avec la classe.)


Nabuchodonosor avait porté Sédécias au trône, en 597 av. J.C., et en changeant son nom de Matthania (« don de l’Éternel ») à Sédécias (« justice de Yahvé »). Dans sa quatrième année (594/93 av. J.C.), Sédécias voyagea à Babylone (Jer. 51:59), ce qui coïnciderait avec le récit de l’adoration de la statue de Daniel 3, sauf qu’il ne fut pas trouvé parmi ceux qui restèrent debout! Il essaya de se rallier à l’Égypte (Jer. 37: 6-10, 38: 14-28) contre Babylone, ce qui provoqua l’attaque finale de Babylone qui détruisit Jérusalem.


Jérémie 37 commence dans une voie prometteuse. Sédécias envoie effectivement une délégation à Jérémie pour lui demander de prier pour la nation. Certains ont suggéré que l’acte était destiné à narguer Jérémie, mais il semble que Sédécias essayait de jouer des deux côtés de la partie. Il ne voulait pas s’éloigner de Dieu complètement. La sincérité de la délégation semble douteuse, car au moins l’un d’eux, Jucal (Jérémie 37: 3 et 38: 1), était parmi ceux qui demandaient la mort de Jérémie dans le prochain chapitre. Pharaon Hophra vint en 588 av. J.C. pour soutenir Juda contre les Babyloniens, et les Babyloniens levèrent temporairement le siège de Jérusalem. Cependant, la réponse de Jérémie au roi Sédécias était contraire   à ce qui semblait être le cas à l’extérieur des portes de la ville:



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les Babyloniens reviendraient bientôt pour brûler la ville. Avec l’hyperbole dramatique, Jérémie enfonça le clou qu’il n’y avait tout simplement pas moyen d’échapper et que l’Égypte était un faux espoir.



Considérez ceci: Bien que Sédécias ait juré allégeance à Nabuchodonosor, il a fait une alliance avec les Égyptiens. Pourquoi est-il dangereux d’essayer de jouer des deux côtés?


  1.  Faire taire le messager de Dieu (Relisez Jérémie 38: 1-6 avec la classe.)


À la fin du chapitre précédent, il y avait un récit qui décrit l’arrestation de Jérémie (Jer. 37: 11-15) et sa conversation secrète avec  le roi Sédécias (Jer. 37: 16-21). Le prophète avait été battu, emprisonné, et finalement transféré à la cour de la prison, mais il continuait toujours à prédire. Son message exigeait la reddition inconditionnelle à l’armée babylonienne qui était  cam- pée à l’extérieur des murs de la ville. Ceci préserverait la vie de beaucoup comme un « prix » (littéralement, « gâter »). C’était le seul espoir qui restait. Cependant, ce message a conduit à une demande formulée par certains diri- geants de premier plan (les « princes ») de mettre à mort Jérémie (Jer.  38: 1-4), parce qu’il décourageait le peuple. Sédécias démontra une fois de plus son caractère lâche et leur remit Jérémie.


La citerne dans laquelle Jérémie fut descendu était probablement  taillée dans une roche calcaire sur laquelle est construite Jérusalem. Elle avait une ouverture étroite qui pourrait être fermée avec une roche et élargie vers  le bas. Jérémie fut descendu par des cordes. L’eau était très probablement déjà finie, et ce qui restait était la boue où le prophète a coulé. C’était un moyen facile pour se débarrasser de Jérémie, en évitant l’éventuelle effusion du sang innocent (cf. Deut. 19: 10-13). Cette méthode d’élimination pourrait indiquer que les accusateurs ne croyaient pas vraiment en leurs  propres accusations, car ils savaient qu’ils verseraient le sang innocent en tuant directement le pro- phète. De toute façon, c’était une situation désespérée pour Jérémie, et la mort semblait inévitable. Mais le messager de Dieu avait encore plus de messages à livrer, et l’aide de l’endroit le plus improbable arriva.



Considérez ceci: Jusqu’où étaient allés les gens en réduisant au silence ou en étouffant la voix de Dieu qui parlait par Jérémie? Pourquoi Dieu ne peut-Il pas vraiment être réduit au silence?


III.  Parole d’espérance (Relisez Jérémie 29: 1-14 avec la classe.)



La lettre aux exilés, dans Jérémie 29, peut être datée au début du règne de Sédécias, et il est intéressant de noter que le message de Dieu , une fois de plus, va à l’encontre de l’opinion populaire. Les faux prophètes à Babylone prophé- tisaient que le retour de l’exil était imminent, mais sous l’inspiration divine, Jérémie répéta la prophétie des 70 ans, donnée initialement en 605 av. J.C. (cf. Jer. 25:11, 12). Les chercheurs ont débattu de l’étendue de la prophétie, mais


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si on se rend compte de la chaîne d’événements à la fin de l’empire baby- lonien et le début de l’Empire Médo-Persan (le décret de Cyrus en 538 av. J.C., la lenteur de la réaction des Juifs, le long voyage retour à Jérusalem, etc.), alors les dates de 605-535 av. J.C. deviennent l’écart de temps chro- nologique pour l’accomplissement de cette prophétie.


Le message de Jérémie aux Juifs en exil semblait être choquant: ils doivent s’installer, construire des maisons, des jardins de plantes, se marier, avoir des enfants, et continuer la vie. C’était un sage conseil. Il y avait encore des années et des années d’exil devant eux, et Dieu les appe- lait à la repentance et à être un témoignage à Babylone.



Considérez ceci: Comment pouvons-nous trouver un équilibre entre l’installation dans ce monde, et en même temps, en conservant notre attente du prochain retour de Christ?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Il y a une question très pratique et pertinente ici: la relation entre le chrétien et le monde.

Application:


Ê La rectitude politique semble être si importante de nos jours. Pourquoi est-il souvent impossible à un chrétien d’être politiquement correct, et au même moment, être fidèle à la Bible?


Ë Comment traitez-vous avec la tension d’être dans, mais pas de ce monde?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Les messages de Dieu semblent parfois anachro- niques: quand les choses vont trop bien avec les normes du monde, Il nous exhorte à réformer; quand les choses vont vraiment mal, Il parle de la gloire future. Mais, c’est exactement la puissance de l’Évangile, de réformer notre mondanité et d’apporter la lumière dans nos ténèbres.

Activité de classe et individuelle:


Cherchez un endroit où l’espoir est difficile à trouver (peut-être un hôpital pour les malades en phase terminale, une prison, un quartier pauvre, etc.) Planifiez une visite individuelle ou en groupe pour apporter de l’espérance en ce lieu.




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L’ Alliance



*5 –11 Décembre


(page 88 du guide standard)













Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la Semaine: Genèse 9: 1-17; 12: 1-3; Gal. 3: 6-9,


15-18; Exode 24; Jer. 31: 31-34; 1 Cor. 11: 24-26.


Verset à Mémoriser: « Voici venir des jours – oracle de Yahvé


L


– où je conclurai avec la maison d’Israël (et la maison de Juda) une alliance nouvelle. » (Jérémie 31:31, Jérusalem).



ien que la Bible parle d’« alliances » au pluriel (Rom. 9: 4,Gal. 4:24), il n’y a qu’une alliance basique, l’alliance de grâce, que Dieu donne le salut aux êtres déchus qui le réclament par la foi.


L’idée d’« alliances » au pluriel découle des différentes façons dont Dieu a réaffirmé la promesse de l’alliance basique pour répondre aux besoins de Son peuple à différents moments et situations.


Mais, que ce soit l’alliance adamique (Genèse 3:15), l’alliance abra- hamique (Genèse 12: 1-3, Gal 3: 6-9.), l’alliance sinaïtique (Ex. 20: 2), l’alliance davidique (Ézéchiel 37: 24-27.), ou la Nouvelle Alliance (Jer. 31: 31-33), l’idée est la même. Le salut que Dieu donne est un don immérité, et la réponse humaine à ce don – en un sens, la part du contrat de l’humanité – c’est la fidélité et l’obéissance.


La première mention de la Nouvelle Alliance est dans Jérémie, dans le contexte du retour d’Israël de l’exil et les bénédictions que Dieu leur accorderait. Même au milieu de la calamité et des difficultés, le Seigneur repend sur Son peuple obstiné, l’offre de l’espoir et de la restauration.



*   Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 12 Décembre.



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6 Décembre



L’Alliance de Dieu avec toute l’humanité



(page 89 du guide standard)



Nous voyons comment le monde est aujourd’hui; c’est-à-dire, nous voyons tout le mal en lui, et pourtant Dieu continue de nous supporter patiemment. Ainsi, nous pouvons seulement imaginer à quel point les choses ont dû être pour que le Seigneur détruise le monde entier avec une inondation. « La loi que Dieu avait donnée aux hommes comme règle de conduite était violée, et tous les forfaits imaginables étaient à l’ordre du jour. L’iniquité abondait, la justice était foulée aux pieds, et les cris des opprimés parvenaient jusqu’au ciel. » — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 89.


Lisez Genèse 9: 1-17. Quelle alliance a été conclue entre Dieu et l’huma- nité, et comment reflète-t-elle la grâce de Dieu envers la création?






L’alliance que Dieu a exprimée à Noé était la plus universelle des alliances bibliques; elle s’adresse directement à toute la terre, y com- pris l’humanité, les animaux et la nature (Genèse 9:12). En outre, c’était une alliance unilatérale : le Seigneur n’a pas imposé des exi- gences ou des stipulations sur ceux avec qui Il faisait alliance. Il disait tout simplement qu’Il ne va plus jamais détruire la terre avec de l’eau. Contrairement à d’autres alliances, rien n’était conditionnel à ce sujet. Dieu a ensuite scellé Son alliance avec un signe visible, un arc-en- ciel, qui symbolise la promesse de l’alliance que la terre ne sera plus jamais détruite par une inondation. Donc, chaque fois que nous voyons un arc-en-ciel, le simple fait que nous sommes ici pour le voir, il est, à sa manière, une justification de cette ancienne promesse de l’alliance. (Après tout, si nous avions été anéantis dans une inondation univer- selle, nous ne serions pas ici pour voir l’arc-en-ciel!) Au milieu du péché constant et du mal sur la terre, parfois nous sommes bénis avec la beauté de l’arc-en-ciel, un signe de la grâce de Dieu envers le monde entier. Nous pouvons le regarder et avoir de l’espérance, non seulement à quel point il est beau en lui-même, mais aussi parce que nous savons que c’est un message de Dieu, un message de Son amour envers notre


misérable planète.







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7 Décembre



L’alliance avec Abraham



(page 90 du guide standard)



Lisez Genèse 12: 1-3, 15: 1-5, 17: 1-14. Qu’est-ce que ces textes nous disent à propos de ce que le Seigneur a l’intention de faire à travers l’alliance qu’Il a faite avec Abraham?







L’alliance abrahamique de grâce est fondamentale pour l’ensemble de l’histoire du salut. C’est pourquoi Paul l’a utilisée pour aider à expli- quer le plan du salut accompli en Jésus Lui-même.


Lisez Galates 3: 6-9,15-18. Comment Paul relie l’alliance faite avec Abraham à Jésus et au salut par la foi seule?







Par la postérité d’Abraham — se référant non pas à ses nombreux des- cendants, mais particulièrement à un seul, Jésus (voir Gal. 3:16), Dieu bénirait le monde entier. Tous ceux qui veulent faire partie de la postérité d’Abraham, qui se fait par la foi en Christ (Gal. 3:29), auront le Dieu d’Abraham comme leur Dieu. Même à l’époque, Abraham « crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice ». (Gal 3: 6). Abraham n’était pas sauvé par les œuvres tout comme le voleur sur la croix ne l’était; c’est toujours et seulement la grâce salvatrice de Dieu qui apporte le salut. Abraham a accompli sa part de la promesse de l’alliance. Son obéissance révélait la foi qu’il avait en la promesse du salut. Ses œuvres ne le justifiaient pas; au contraire, les œuvres montraient qu’il était déjà justifié. C’est l’essence de l’alliance et la façon dont elle s’exprime dans une vie de foi (cf. Rom 4: 1-3).










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L’Alliance au Sinaï



8 Décembre



(page 91 du guide standard)



Comment était l’alliance faite entre Israël et Dieu au mont Sinaï?


Exode 24





Moïse et certains dirigeants sont allés au Mont Sinaï. Ces dirigeants incluaient Aaron et ses deux fils, qui représentaient les prêtres, les 70 anciens et les dirigeants, qui représentaient la nation. Les hommes qui accompagnaient Moïse devaient s’arrêter au loin, mais Moïse était auto- risé à aller jusqu’à l’endroit où Dieu apparut.


Moïse retourna plus tard et confirma l’alliance à la nation tout entière. Il proclama ce que Dieu lui avait dit, et la nation répondit avec les paroles suivantes: « Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit » (Voir Exode 24: 3, LSG).


Bien sûr, comme l’histoire sacrée l’a montré et comme notre propre expérience le montre souvent, c’est une chose d’affirmer être obéissant; c’en est une autre d’arriver par la foi et l’abandon de soi à exploiter la puissance divine qui nous donne la grâce de faire ce que nous avons promis de faire.


Lisez Hébreux 4: 2. Qu’est-ce que ce verset dit à propos de l’échec d’Is- raël? Comment pouvons-nous apprendre à éviter la même erreur?





C’est seulement par la foi et en saisissant les promesses qui viennent par la foi que nous pouvons être obéissants, une obéissance qui est exprimée par la fidélité à la loi de Dieu. L’obéissance à la loi n’était pas contraire à l’alliance éternelle à l’époque de Moïse et ne l’est non plus à notre époque. L’idée fausse sur la loi et les alliances, qui découle habituellement de la lecture de Paul, relève d’une incapacité à prendre en compte le contexte dans lequel Paul écrivait, celui de faire face à ses adversaires qui judaïsaient. Ils voulaient mettre la loi et son obéissance au cœur de la foi; Paul, au contraire, prend pour base de salut, Christ  et Sa justice.







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9 Décembre



(page 92 du guide standard)



La Nouvelle Alliance: première partie


Lisez Jérémie 31: 31-34. Que signifient ces textes à la fois dans leur contexte immédiat et dans le nôtre aujourd’hui?











Jérémie prononça ces paroles au milieu de la plus grande crise que ce peuple n’avait jamais subie: l’invasion babylonienne à venir, quand la nation était menacée d’une extinction certaine. Ici encore, cepen- dant, comme dans d’autres endroits, le Seigneur a donné de l’espoir, la promesse que ce n’était pas la fin ultime, et qu’ils auraient une autre chance de prospérer dans la présence du Seigneur.


Donc, la première promesse de la « Nouvelle Alliance » dans la Bible se trouve dans le contexte du retour éventuel d’Israël de l’exil babylo- nien et la bénédiction que Dieu leur accorderait pour ce retour. Tout comme la rupture de l’alliance faite au Sinaï (Jer. 31:32) les a conduits en exil, ainsi, le renouvellement de cette alliance les préserverait en leur donnant de l’espérance en l’avenir. Tout comme l’alliance du Sinaï, la Nouvelle Alliance serait relationnelle, et elle comprendrait la même loi, les Dix Commandements, mais maintenant, elle est écrite, pas seu- lement sur des tables de pierre, mais aussi dans leur esprit et dans leur cœur, où elle restera pour toujours.


« En vertu de cette alliance, la loi même qui avait été gravée sur les tables de pierre est écrite par le Saint-Esprit dans notre cœur. Au lieu de chercher à établir notre propre justice, nous acceptons celle du Sauveur. Son sang expie nos péchés et son obéissance nous est imputée. Alors notre cœur, renouvelé par le Saint-Esprit, est rendu capable de produire


« les fruits de l’Esprit ». Par la grâce de Jésus-Christ, nous vivons désormais dans l’obéissance à la loi de Dieu. » — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 138.


Sous la Nouvelle Alliance, leurs péchés seraient pardonnés, ils connaîtraient le Seigneur par eux-mêmes, et ils obéiraient à la loi      de Dieu grâce à la puissance de l’Esprit Saint qui œuvre en eux. L’ancienne alliance dans l’ombre et en symboles, la nouvelle alliance dans la réalité, le salut a toujours été par la foi, une foi qui devrait révé- ler « les fruits de l’Esprit. »



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10 Décembre



(page 93 du guide standard)



La Nouvelle Alliance: deuxième partie


La prophétie de Jérémie à propos de la Nouvelle Alliance (Jérémie 31: 31-34) contient une double application: d’abord, elle se réfère     au retour d’Israël à Dieu et Sa promesse de les ramener à la maison; secundo, elle se réfère à l’œuvre de Jésus, le Messie, dont la mort a ratifié l’Alliance en changeant la relation entre l’homme et Dieu. C’est dans la Nouvelle Alliance que nous obtenons l’expression la plus com- plète du plan du salut, qui n’avait été révélée avant que dans les ombres et les types (Heb. 10: 1).


Lisez Luc 22:20 et 1 Corinthiens 11: 24-26. Comment ces textes éta- blissent-ils un lien avec la prophétie de Jérémie?





Le corps brisé de Christ et Son sang versé étaient révélés dans l’An- cien Testament par le sacrifice de l’agneau pascal. Le jus de la vigne représente le sang de Jésus versé sur la croix, révélé dans le Nouveau Testament. L’œuvre de Jésus n’a pas commencé avec le Nouveau Testament; elle embrassait aussi l’Ancien, et dans le service de la com- munion nous pouvons voir le lien qui unit ce que Jésus a fait tout au long de l’histoire du salut.


Ainsi, le pain et le jus fournissent le plus court résumé de cette his- toire du salut. Bien qu’ils ne soient que des symboles, c’est toujours à travers ces symboles que nous comprenons l’œuvre incroyable de Dieu en notre faveur.


Le service de la communion pointe non seulement la mort de Christ, mais aussi Son retour, sans lequel Sa mort serait tout, mais bien inutile. Après tout, à quoi bon la première venue de Christ sans la seconde, quand nous serons ressuscités d’entre les morts (1 Thess 4:16, 1 Corinthiens 15:12 18)? Jésus a établi le lien quand Il a dit : « Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. » (Matt. 26:29). Sans polémique, la première venue de Christ est insépa- rablement liée à sa seconde. La première ne trouve son accomplisse- ment final que dans la seconde.









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11Décembre



(page 94 du guide standard)



Approfondissement: Comme nous l’avons  vu, la Bible enseigne que l’arc-en-ciel est un signe de la promesse de l’alliance de Dieu de ne plus jamais détruire la terre par l’eau. Bien sûr, grâce à la science, nous savons maintenant que l’arc-en-ciel se produit lorsque la lumière du soleil est réfractée et réfléchie à la fois dans les gouttes d’eau, dispersant la lumière à différents angles. La lumière pénètre dans une goutte d’eau à un moment donné, se reflète sur une autre, et sur une autre encore, créant les couleurs que nous voyons. Le poète John Keats craignait que la science ne


« détisse un arc-en-ciel », mais même si nous pouvions analyser, mesurer, prévoir et quantifier tout sur un arc-en-ciel jusque dans les entrailles de chaque photon et chaque quark, qu’est-ce que cela montrerait d’autre que la preuve que nous comprenons mieux les lois naturelles de Dieu utilisées pour créer les signes de cette promesse de l’alliance? La science pourrait un jour être en mesure de tout expliquer sur la façon dont les arcs-en-ciel sont faits – même à 25 chiffres à droite d’un point décimal – mais elle ne peut jamais expliquer pourquoi ils sont faits.


Nous, cependant, savons pourquoi. Parce que Dieu a créé notre monde de manière que, lorsque la lumière du soleil et le brouillard sont en contact, le brouillard décompose la lumière par réfraction et la réfléchit à différents angles qui créent des bandes des ondes électromagnétiques, qui, en arrivant à nos yeux, impriment l’image des arcs-en-ciel dans notre esprit. Et il l’a fait (le « Pourquoi » que la science ne peut jamais expliquer) pour nous rappeler de Sa promesse d’alliance qu’Il ne détruirait plus jamais la terre par l’eau.




Discussion :





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Histoire


Le cri du Kalahari: deuxième partie


Le soleil du désert brillait impitoyablement quand le petit homme se lança en avant avec son arc. De son aspect mince et plissé, on pourrait penser qu’il était dans sa soixante-dix, mais son corps était habitué à la pénurie de nourriture et d’eau, et ses réflexes étaient rapides comme l’éclair.


Ancré dans la sagesse accumulée de ses ancêtres, il s’approcha pru- demment du petit troupeau de buffles.


Quand il était assez proche, il équipa une flèche empoisonnée à son arc, visa soigneusement, et laissa la flèche voler.


Il a trouvé sa cible, mais la peau de l’animal était dure et la flèche n’a pas pénétré profondément. L’animal regarda autour puis fixa le Bushman, l’attrapa sur ses cornes terribles et le jeta jusqu’à ce que ses intestins sortent de son abdomen, le recouvrit de sable et de gravier.


Après le départ du buffle, le Bushman chancela sur ses pieds et, serrant lui-même la masse sale, se dirigea vers la seule aide qu’il connaissait – l’Hôpital Adventiste du Septième Jour qui se trouve à des kilomètres!


Il était à peine conscient quand il a atteint l’enceinte de l’hôpital. Le personnel horrifié le précipita vers la salle d’opération, s’émer-


veillant de l’endurance désespérée qui l’avait amené là.


Le chirurgien pria avec instance alors qu’il nettoyait les intestins, les ramena dans la cavité abdominale, et sutura la plaie béante et la referma. Il savait que Dieu seul pouvait guérir le Bushman.


Avec les soins infirmiers et beaucoup de prière, il a finalement récupéré et fut rendu à sa famille, laissant le personnel hospitalier à se demander s’il avait également appris de l’amour de Dieu au cours de son séjour à l’hôpital.


Plusieurs mois plus tard, un petit homme avec une horrible cicatrice sur son abdomen, vint à l’hôpital avec une chaîne d’un mètre vingt de perles, minutieusement fabriquées à la main avec des outils primitifs, comme expression de sa gratitude au médecin qui lui avait sauvé la vie. Une partie de l’offrande du treizième sabbat de ce trimestre contri- buera à établir une école primaire Adventiste du Septième Jour au


Botswana.


S’il vous plaît veuillez planifier pour donner généreusement le trei- zième sabbat, ou à tout moment sur notre site Web sécurisé: giving. adventistmission.org.


Dr. K. Seligman est un médecin pratiquant à Gaborone, au Botswana.


144      ProduiPtrpoadrucleedCboymtihtée dGeenlaerCaol nCfoénrfeenrceencGeéOnéffricaeleopfoAudrvelantiMstisMsiisosnioAnd. ventiste.


Site WWebe:bwswitew:.wAwdvwe.AntdivsteMntiissstMioins.soirogn.org                                                                                   144



comment aires pour les moniteurs


La leçon en bref



Textes clés: Jérémie 31:31–34, Galates 3:15–18.


Objectifs:

Savoir: Étudier les divers renouvellements d’alliance qui se sont produits tout au long de l’Ancien Testament et la façon dont ils soulignent le renou- vellement ultime d’alliance – la Nouvelle Alliance telle que prophétisée dès le début par Jérémie.


Ressentir: Découvrirl’inconditionnellegrâcesalvatricede Dieubaséesur la justification par la foi.


Agir: Profiter de la beauté d’une vie d’obéissance sous l’arc-en-ciel de la promesse éternelle de la grâce salvatrice de Dieu.



Savoir: L’alliance éternelle:

  1. Savoir: L’alliance éternelle

A Quelle est la place des alliances avec Noé, Abraham, et le peuple d’Israël au Sinaï sur le chemin du salut?


B Qu’est-ce qui était « nouveau » à propos de la Nouvelle Alliance que Jérémie a prophétisée? Pourquoi était-ce nécessaire?



  1. Ressentir: Le salut par la grâce

A Comment pouvons-nous faire face à la supposée tension entre la loi et la grâce? Comment en faites-vous l’expérience dans votre propre vie?


B Quelle est l’importance du message de la justification par la foi pour votre vie? De quelle manière voyez-vous ce message prêché dans votre


église?



III. Agir: La vie sous l’arc-en-ciel de Dieu

A En tant qu’Adventistes du Septième Jour, nous sommes souvent accu- sés d’être des légalistes qui adhèrent à la loi de l’Ancien Testament. Quel


est l’impact de la loi sur notre marche chrétienne quotidienne?


B Qu’est-ce que cela signifie, en termes pratiques, d’avoir la loi de Dieu écrite sur les tables de nos cœurs?



Résumé: La prophétie de Jérémie de la Nouvelle Alliance est la réaffirmation de l’alliance éternelle de Dieu, qui trouve son expression ultime dans la mort de Christ sur la croix. L’alliance de Dieu dans ses différentes phases a tou- jours offert le salut par la justification par la foi en la mort de Christ.


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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: 1 Corinthiens 11:24–26.



Concept clé de croissance spirituelle: Nous avons besoin des opportunités pour renouveler l’alliance que nous avons faite avec Christ quand nous avons rejoint par le baptême Son corps, l’Église. La communion offre une formidable opportunité pour renouveler notre alliance en se souvenant de la façon dont la vie et la mort de Christ ont rendu le salut possible pour nous.


Pour les moniteurs: Le concept de renouvellement d’alliance, comme en témoignent les diverses alliances dans l’Ancien Testament, n’est pas si étrange comme il est souvent dépeint. Nous le pratiquons lors de chaque service de communion. L’alliance de Dieu est comme une maison qu’Il a louée à Son peuple, en leur donnant un contrat de location qui stipule les conditions d’occupation. Toutefois, les locataires, les gens de l’Ancien Testament – l’Israël de Dieu, avaient ignoré le contrat et commencé à démolir la maison.


À travers les siècles, Dieu a envoyé Ses prophètes, et à différents moments, Il a renouvelé le contrat, non pas parce que le contrat était déficient, mais parce que les occupants ne le respectaient pas et ont même essayé de le changer. Finalement, Dieu a dû faire un nouveau contrat, la Nouvelle Alliance, qui est toujours basée sur les mêmes conditions, mais ratifiée maintenant par le sang de Christ; et donc, Il est la manifestation la plus complète de l’alliance éternelle. Ce que les phases d’alliance de l’Ancien Testament ont anticipé, l’alliance du Nouveau Testament l’a com- plété en Christ. C’est juste une analogie (avec certaines limites), mais cela peut aider à illustrer à la classe l’idée d’une alliance éternelle en plusieurs phases.



Discussion d’ouverture: Pendant les vacances il y a quelque temps, un homme et son épouse ont visité une église, en participant à un service de communion. Lors de la cérémonie du lavement des pieds, cette église n’a pas offert une place à part où les couples pouvaient se laver les pieds. Ainsi, le mari et la femme étaient obligés de rejoindre des sections séparées avec les hommes d’un côté et les femmes de l’autre, pour chercher un partenaire du lavement des pieds.


Quelle expérience rafraîchissante! L’homme se rendit compte qu’il était devenu tellement habitué à laver les pieds de sa femme au service de com- munion qu’il était en danger de se priver de la bénédiction de tendre la main à un autre frère (ou une sœur dans le cas de sa femme) avec qui il pourrait avoir quelques différences qui devaient être résolues ou tout simplement, pour le plaisir de servir un ami ou un étranger à travers l’acte amical.


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Malheureusement, le plus souvent, les églises dans certains endroits sont sensiblement plus vides lors du sabbat de la communion que d’autres sabbats. Certaines églises discutent même de la possibilité de laisser le lavement des pieds ou espèrent se passer de certaines parties du service, en perdant ainsi une occasion de renouveler l’alliance.


Quelle est l’importance de la communion dans votre église et dans votre expérience chrétienne?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: L’alliance est un sujet théologique impor- tant, et la Nouvelle Alliance de Jérémie soulève la question évidente: qu’en est-il de l’Ancienne Alliance? Beaucoup d’églises fondent leur compréhension de l’alliance sur une dichotomie (opposition de deux choses) entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance, qui se traduit par une discontinuité entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Souvent, nous sommes confrontés à des déclarations telles que: « Dans l’Ancien Testament, on vivait sous la loi, mais maintenant, nous sommes sous la grâce, et dans le Nouveau Testament, la loi a été clouée sur la Croix et n’est plus obligatoire ». Un objectif de cette leçon est de démontrer la continuité des alliances entre l’Ancien et le Nouveau Testament (en fait, Testament signifie « alliance »).

Commentaire biblique


Toute confusion à propos de l’alliance (ou des alliances) est résolue  par la déclaration dans l’épître de Paul aux Hébreux: « Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus », (He 13,20, LSG; cf. aussi Gen. 17: 7 , Lev. 24: 8, etc., pour l’alliance éternelle dans l’Ancien Testament). Il est important de voir comment les différentes phases de cette seule alliance éternelle s’accomplissent en pointant vers Christ.


  1. L’alliance abrahamique (Relisez Genèse 15: 1-6 et Galates 3: 6-9 avec la classe.)

Suite à l’alliance universelle de Dieu avec l’humanité après le déluge, qui pro- mettait que la terre ne serait plus jamais détruite par l’eau (cf. Genèse 9: 7-17; notez que cette alliance a été ratifiée seulement après que Noé ait été sauvé), l’alliance abrahamique est plus explicite en posant les conditions de l’alliance. Et sans surprise, elle est autant faite de grâce et de justice par la foi tout comme dans le Nouveau Testament: « Abram crut en Yahvé, qui le lui compta comme justice. » (Genèse 15: 6, BJ). Cette affirmation est suivie d’un rituel d’alliance (Genèse 15: 7-21), dans lequel (encore) Dieu prend l’initiative. Cependant, il est nécessaire de préciser que la foi d’Abraham n’était pas une condition préalable à la justice, mais plutôt une acceptation de celle-ci. En hébreu, ceci est clair


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dans Genèse 15: 6; ce qui fut traduit par « cru » est une forme du verbe amn dont est dérivé notre « Amen » moderne. Nous pourrions traduire ce verset aussi comme suit: « Abram dit « amen » en Yahvé, qui le lui compta comme justice. » Abraham a accepté les promesses de Dieu comme vrai, et tout ce qu’il a pu dire en tant qu’un être humain était: Amen – ainsi soit-il!



Considérez ceci: La foi consiste à dire « Amen » aux promesses de Dieu. Pourquoi rien d’autre ne doit être ajouté à ce simple « Amen » avant d’être sauvé?


  1. L’alliance au mont Sinaï (Relisez Exode 24: 1-18 et Genèse 12: 1-3 avec la classe.)


Le renouvellement de l’alliance qui accompagne le don des Dix Commandements au Mont Sinaï est un événement important, en particulier sa séquence dans la suite de l’Exode. Encore une fois, le message est clair: la loi est pour ceux qui sont déjà sauvés; ce n’est pas par elle qu’on est sauvé. Cependant, la réaction d’Israël et les événements ultérieurs d’Exode 24: 7 donnent à réfléchir:


« Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit, et nous obéirons » (LSG).


Un peu plus tard, cette autosuffisance est déraillée par l’épisode du veau d’or d’Exode 32. La justification par la foi est en contraste avec la justice par les œuvres, et elle remonte aux promesses de l’alliance initiale, faite à Abraham dans Genèse 12: 2 – « je rendrai ton nom grand » (LSG). Ceci est en contraste avec le chapitre précédent, Genèse 11, qui décrit la Tour de Babel, la quintessence des œuvres (cf. Genèse 11: 4 – « Faisons-nous un nom », LSG). L’alliance de Dieu était fondée sur la grâce par la justification par la foi et non par les œuvres, et l’Ancien Testament savait très bien comment faire la différence entre les deux.



Considérez ceci: Quelle est la différence entre la justice par la foi par rap- port à la justice par les œuvres?


III.  La Nouvelle Alliance (Relisez Jérémie 31: 31-34 avec la classe.)



La Nouvelle Alliance de Jérémie est prophétisée à un moment qui est en contraste frappant et sombre par rapport à ce que prévoit cette Nouvelle Alliance. Israël à travers son histoire avait, encore et encore, violé les préceptes de l’alliance éternelle de Dieu qu’Il avait clairement communiqués depuis les débuts de l’humanité (cf. Genèse 3:15). Il était temps pour le renouvellement de l’alliance qui dépasse toutes les précédentes: la Nouvelle Alliance. Elle est nouvelle, car elle pointe vers l’accomplissement ultime des stipulations de l’alliance par Jésus-Christ en notre faveur. Ainsi, elle crée un contraste avec l’Ancienne Alliance que Jérémie relie au mont Sinaï. Elle propose une méthode différente de salut, puisque l’ancienne méthode était déformée par l’infidélité humaine (Jer. 31:32).


Notez que khadash, mot hébreu pour « nouveau », peut aussi être traduit par « renou- velé » et est utilisé avec cette signification dans d’autres parties de l’Ancien


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Testament (par exemple, Lamentations 3:23; voir aussi Psaume 103: 5 où il est utilisé comme un verbe). Le détail important de la Nouvelle Alliance est l’intériorisation de la loi dans le cœur et l’esprit (Jer. 31:33). Mais, même cela n’est pas un commandement nouveau, mais une invitation renouvelée à avoir une relation personnelle et salvatrice avec Dieu comme déjà exprimée dans le Pentateuque (Deut 6: 4-6).



Considérez ceci: Que signifie concrètement le fait d’avoir la loi de Dieu écrite dans le cœur?


ÉTAPE 3—Appiquer


Pour les moniteurs: L’alliance semble être une question haute- ment théologique et abstraite que les théologiens pourraient débattre pendant des heures sans aucune signification pratique dans notre vie. Cependant, la théologie n’a jamais été une entreprise théorique, mais elle doit toujours être appliquée dans la vie des enfants de Dieu. L’alliance est vraiment à la base de la relation entre Dieu et l’huma- nité.

Application:


Ê La loi et la grâce sont souvent mises en opposition l’une contre l’autre, et, en tant qu’Adventistes du Septième Jour, on nous trouve parfois du côté de la loi. Comment pouvons-nous communiquer l’importance de la loi sans être légalistes?




Ë Dès le début, toutes les alliances ont toujours été construites sur la grâce. Quel est le fondement de votre alliance avec Dieu?



ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: La communion est une grande opportunité pour renouveler l’alliance que nous avons faite avec Dieu. Assurez- vous qu’aucune partie de cette importante cérémonie n’est négligée dans votre église.

Activités de classe et individuelles:


Ê Célébrez un renouvellement de l’alliance sous la forme de communion préparée spécifiquement pour votre classe. Cela peut avoir lieu un vendredi soir et devrait laisser suffisamment de temps pour le lavement des pieds et les témoignages.


Ë Préparez-vous pour le service de communion ci-dessus au cours de la


semaine par la résolution des divergences et de nos différends avec d’autres. 149



*12 –18 Décembre

(page 96 du guide standard)


Retour en Égypte




Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la Semaine: Jer. 40: 7-16, Jer. 41-43, Ex. 16: 3,


Nom. 16:13, Jer. 44.


Verset à Mémoriser: « QueYahvé soit témoin contre nous, véri- dique et fidèle, si nous n’agissons pas exactement selon la parole que Yahvé ton Dieu t’aura envoyée pour nous » (Jérémie 42: 5, Jérusalem).



Ê « En ce qui nous concerne, tout dépend de la manière dont nous acceptons les dispositions du Seigneur. » — Ellen G. White, Messages choisis, vol. 1, p. 138. Pourquoi est-ce une erreur de croire que le salut vient sans condition? Les conditions ne sont pas la même chose que les œuvres, ou quelque chose qui nous donne le mérite devant Dieu. Comment pouvons-nous apprendre à faire la différence entre le faux enseignement du salut par les œuvres (légalisme) et le faux enseignement que le salut est inconditionnel (une grâce à vil prix)?



Ë Attardez-vous davantage sur la question difficile à la fin de la leçon de jeudi. Si quelqu’un dit: « Je ne crois pas en Jésus, je ne crois même pas en Dieu, et pourtant, regarde comment ma vie prospère. En fait, je dirais que ma vie va mieux que la tienne, et tu es un chrétien. » Comment réagiriez-vous?


a leçon de cette semaine nous amène vers la fin de la saga de Jérémie, le prophète. Cependant, ce n’est pas un « et ils vécurent heureux pour le reste du temps ». Dans un sens, on pourrait résumer


l’étude de cette semaine, et même une bonne partie du livre de Jérémie, en disant que ce que nous voyons ici est un exemple des limites de la grâce. C’est-à-dire, la grâce ne sauvera pas ceux qui refusent abso-  lument de l’accepter. Peu importe combien de fois le Seigneur leur a parlé, leur offrant le salut, la protection, la rédemption, la paix et la prospérité, l’histoire aboutit à un petit reste qui a méprisé et repoussé l’offre de Dieu.


Et que dire de Jérémie? C’était une vie et une œuvre qui, selon toutes les apparences humaines, semblaient inutiles! Le « prophète pleureur » avait pleinement de quoi pleurer. Même après que tout ce qu’il a pro- phétisé soit accompli, les gens s’accrochaient encore à leurs péchés, au paganisme et à la rébellion, défiant ouvertement le prophète en face, et méprisant la Parole que le Seigneur leur envoyait.


Combien de fois nous devons nous-mêmes faire attention. La grâce est gratuite parce qu’elle est donnée à ceux qui ne la méritent pas, oui; mais elle n’est forcée pour personne. On doit être prêt à l’accepter.


*   Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 19 Décembre.



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L’anarchie politique



13 Décembre



(page 97 du guide standard)



On pourrait penser qu’avec la destruction de la ville et sa défaite totale par les Babyloniens, tout le peuple aurait appris sa leçon. Malheureusement, pas tout à fait, et le drame n’était pas encore ter- miné.


Lisez Jérémie 40: 7-16. Quel message fut donné (encore une fois) pour le peuple? Quelle est la signification du mot « reste » utilisé dans  le verset 11?







Malgré le message de paix, et même de prospérité qui a suivi (voir Jer. 40:12), personne n’était satisfait du statu quo.


Lisez Jérémie 41. Quels sont les nouveaux problèmes auxquels fait main- tenant face le « reste »?




Bien que les raisons de l’assassinat ne soient pas données, le fait que le carnage fût mené par quelqu’un « de la race royale … avec des grands du roi » (Jer. 41: 1, LSG) suggère que ces élitistes n’avaient pas encore accepté l’idée que la nation élue devait se soumettre au règne babylonien. Parce que Guedalia avait  été mis sur le trône par le roi de Babylone (voir Jer. 40: 5), ces personnes ne voyaient en lui qu’un traitre fantoche déloyal envers la nation et qui, par conséquent, devrait être éliminé avec sa cour.


Dans la suite du chapitre, nous pouvons voir que ce reste est main- tenant confronté à une nouvelle menace: la peur des Babyloniens, qui, n’étant peut-être pas au courant des détails de ce qui est arrivé – cher- cheraient à venger la mort de Guedalia et des soldats babyloniens (voir Jérémie 41: 3).









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14 Décembre



(page 98 du guide standard)



À la recherche d’une orientation divine


Lisez Jérémie 42. Quel message puissant s’y trouve, non seulement pour eux, mais aussi pour tous ceux qui cherchent des conseils du Seigneur dans la prière?





Craignant les Babyloniens, ces gens cherchèrent Jérémie pour lui demander de prier pour eux pour la direction divine. Ils doivent avoir reconnu maintenant que Jérémie était en effet un prophète de Dieu, et ce qu’il disait au nom du Seigneur s’accomplirait.


Ils ont également promis qu’ils feraient tout ce que Dieu demanderait ou ordonnerait qu’ils fassent. Donc, quand nous le lisons, nous voyons des gens qui semblent avoir appris leur leçon, qui veulent non seule- ment savoir quelle est la volonté de Dieu, mais aussi et le plus impor- tant, de Le suivre. Les paroles: « Que ce soit du bien ou du mal, nous obéirons à la voix de l’Éternel, notre Dieu, vers qui nous t’envoyons, afin que nous soyons heureux, si nous obéissons à la voix de l’Éternel, notre Dieu » (Jer. 42: 6, LSG) — étaient une puissante confession de foi. Après tout ce qui s’était passé, il était temps.


Remarquez le parallèle avec  les messages précédents de Jérémie:  ne vous fiez pas dans des puissances étrangères. Confiez-vous au Seigneur, et Il vous fera prospérer, vous délivrera au moment opportun. Le salut ne se trouve en aucun autre. Les puissances étrangères ne vous avaient pas aidés avant, et elles ne le feront pas maintenant.


Dieu devait les avertir, car Il connait la tendance de leur cœur: Il sait qu’ils pensent retourner en Égypte (pensez au symbolisme ici) pour avoir la protection qu’ils voulaient. Donc, le Seigneur leur a donné des directives très claires et précises de ne pas le faire, qu’une telle option leur apporterait la ruine.


Encore une fois, voilà un choix difficile, le choix qui s’impose à nous tous: la vie et la paix par la foi et l’obéissance à Jésus, ou la misère     et la mort par manque de foi et manque d’obéissance. Peu importe les différentes circonstances, en fin de compte, l’issue est la même pour nous tous. Contrairement à ces gens, nous n’avons pas toujours les avertissements qui nous sont donnés de façon si précise et si clairement exprimée, mais nous avons reçu des avertissements, juste de la même façon.








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De retour en Égypte



15 Décembre



(page 99 du guide standard)



Si vous n’avez pas lu la suite, Jérémie 42 pourrait être très excitant. Que feront ces gens? Vont-ils agir par la foi, une foi qui se révèle dans l’obéis- sance, et rester en Juda? Ou vont-ils faire les mêmes erreurs que dans le passé, et au lieu de suivre une claire « ainsi parle le Seigneur », faire ce qu’ils veulent faire, malgré les avertissements clairs du Seigneur dans les derniers versets du chapitre 42 sur ce qui les attend s’ils retournaient en Égypte?


Lisez Jérémie 43: 1-7. Qu’ont-ils fait?





Lorsque la Parole de Dieu n’est pas en accord avec nos intentions  ou désirs, nous avons tendance à avoir des doutes quant à ses ori- gines divines. De même, le peuple et les dirigeants avaient des doutes sur Jérémie. Apparemment, en Israël, seul les circonstances avaient changé, mais les gens restaient les mêmes dans leurs pensées et dans leurs cœurs. Ils se sont excusés eux-mêmes pour leur vœu en attaquant le prophète Jérémie. Cependant, ils ne voulaient pas attaquer Jérémie directement. Donc, ils ont blâmé Baruch, son ami et parfois Scribe, et tourné leur colère contre lui, affirmant qu’il avait monté le prophète contre eux.


Lisez Exode 16: 3 et Nombres 16: 13. Quels parallèles existent entre ce que le peuple dit à Jérémie et ce que leurs ancêtres avaient dit à Moïse?




La nature humaine reste la nature humaine, toujours à la recherche de quelqu’un à blâmer pour ses problèmes, toujours à la recherche d’une excuse pour faire ce qu’elle veut. Ainsi, pour une raison quelconque, Baruch fut accusé de vouloir que ses compatriotes meurent par la main des Babyloniens ou qu’ils soient amenés en exil. Jérémie 43: 1-7 ne dit pas pourquoi les gens pensaient que Baruch voulait que cela se produise, pas plus que l’Écriture n’explique pourquoi les enfants d’Is- raël pensaient que Moïse voulait qu’ils meurent dans le désert après leur sortie d’Égypte. Les gens sous l’emprise de leurs émotions et de leurs passions peuvent ne pas avoir de bonnes raisons de leur pensée. Combien de fois, alors, devons-nous garder nos passions et émotions soumises au Seigneur!



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Pris en exil



16 Décembre



(page 100 du guide standard)



Lisez Jérémie 43: 8-13. Qu’est-ce que le Seigneur dit par Jérémie?





Takhpanès était une ville à la frontière nord-est de l’Égypte, qui avait des fortifications importantes et où vivaient plusieurs colons juifs.


Là encore, le Seigneur veut que Jérémie fasse une prophétie sym- bolique. Même si les mots sont puissants, parfois quand les choses sont faites dans la vie réelle, lorsqu’elles sont illustrées devant nous par des actes, ce qu’on dit devient encore plus fort.


Comment Jérémie devait exactement enterrer des pierres à l’en- trée de la maison de Pharaon, on ne nous l’a pas dit. Le point, cependant, était clair: même les puissants pharaons ne faisaient pas de poids contre le Seigneur, et Il accomplirait Sa parole comme Il l’avait dit. Les réfugiés qui pensaient trouver protection et sécurité en allant en Égypte étaient aussi mauvais que ceux qui, comme nous l’avons  vu plus tôt, pensaient qu’ils pouvaient trouver protection et sécurité en faisant venir l’Égypte chez eux (Jérémie 37: 7, 8). Les dieux égyptiens étaient inutiles, des créations des imaginations déformées; ces dieux étaient des abominations païennes qui mainte- naient le peuple dans l’ignorance absolue de la vérité.


Les Israélites auraient dû savoir, tout comme nous devrions le savoir maintenant, que notre seule vraie protection et sécurité se trouve dans l’obéissance au Seigneur.


« Quand le sacrifice de soi devient une partie de notre religion, nous comprendrons et ferons la volonté de Dieu; car nos yeux  seront oints avec du collyre, afin que nous voyions des choses mer- veilleuses de Sa loi. Nous verrons alors le chemin de l’obéissance comme la seule voie sûre. Dieu tient Son peuple responsable par rapport à la lumière de la vérité donnée à leur compréhension. Les revendications de Sa loi sont justes et raisonnables, et par la grâce de Christ, Il s’attend à ce que nous accomplissions Ses exigences. »


—Ellen G. White, The Advent Review and Sabbath Herald, February 25, 1890.











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Défiance ouverte



17 Décembre



(page 101 du guide standard)



Lisez Jérémie 44: 1-10. Que faisaient les captifs en Égypte?







Pendant la captivité égyptienne, Jérémie a dû faire face au même problème qu’il avait quand son peuple et lui vivaient en Juda. À cette époque, il avait dû parler aux dirigeants; maintenant, il devait parler à ces gens ordinaires, qui, en captivité, commettaient les mêmes péchés qui avaient amené cette dévastation sur eux.


Quelle réponse surprenante ont-ils donnée à Jérémie lorsqu’ils sont confrontés à leurs péchés? (Jérémie 44: 15-19).






La dureté de leur cœur et la déception qui les envahissait sont éton- nantes. Fondamentalement, ils ont regardé Jérémie en face et l’ont défié, lui et ce qu’il leur disait au « nom du Seigneur. »


Le raisonnement était simple: dans les premiers jours, avant les réformes de Josias, quand ils étaient fortement imprégnés dans l’ado- ration des dieux païens, en brûlant de l’encens à la « reine du ciel » et en lui versant des libations, les choses allaient bien pour eux. Ils étaient matériellement aisés et vivaient en toute sécurité. Cependant, ce n’est qu’après les réformes de Josias (qui étaient venues trop tard) que cette calamité a frappé. Alors, pourquoi devraient-ils écouter Jérémie et tous ses avertissements?


La réponse de Jérémie (Jer. 44: 20-30) était: non, vous ne comprenez pas. C’est précisément parce que vous avez fait toutes ces choses que ces calamités se sont abattues sur vous. Pire encore, votre refus obstiné de changer de voie apportera même plus de calamité, et la sécurité que vous pensez trouver en Égypte est un leurre et un mensonge, tout comme les dieux païens que vous adorez. En fin de compte, vous saurez la vérité, mais ce sera trop tard.








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18 Décembre



(page 102 du guide standard)



Approfondissement: Tout  au long du livre de Jérémie,  tout comme à travers toute la Bible, nous sommes confrontés à la question du bien et du mal. Et en tant que chrétiens, nous savons bien à propos du mal, parce que Dieu a défini ces termes pour nous de nombreuses manières différentes. (Voir, par exemple, Rom. 7: 7, Mich. 6: 8, Jos. 24:15, Matt. 22: 37-39, Deut. 12: 8). Mais que faire si vous ne croyez pas en Dieu? Comment pouvez-vous distinguer le bien du mal? Eh bien, l’auteur athée Sam Harris a une sugges- tion. Il a écrit un livre intitulé Le paysage moral, dans lequel il affirme que le bien et le mal peuvent et devraient être compris seulement en termes scien- tifiques. Cela signifie que, de la même manière que la science nous a aidés à comprendre la différence entre la force nucléaire forte et la force nucléaire faible, elle devrait nous aider à distinguer le vrai du faux et le bien du mal. Il spécule même que la science pourrait un jour guérir le mal. « Envisager ce qui se passerait si nous découvrions un remède contre le mal humain. Imaginez, pour les besoins du raisonnement, que toute modification utile dans le cerveau humain puisse être réalisée à moindre coût, sans douleur, et en toute sécurité. Le remède à la psychopathie peut être mis directement dans l’approvisionnement alimentaire comme la vitamine D. Le mal n’est alors rien de plus qu’une carence nutritionnelle » — Sam Harris, The Moral Landscape: How Science Can Determine Human Values (New York: Simon & Schuster, Inc., 2010), Kindle Edition, p. 109.


La plupart des scientifiques, cependant, même ceux qui ne croient pas en Dieu, auraient un problème en croyant que la science peut résoudre de tels problèmes. Si, toutefois, vous ne croyez pas en Dieu, où pouvez-vous trouver ces solutions?


Discussion :




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Histoire


Toutes choses concourent au bien


Tout  comme beaucoup de jeunes en Afrique, Siyoka  a migré de son village à une plus grande ville à la recherche d’un emploi. Il vivait avec des gens de la famille étendue et envoyait chaque centime qu’il pouvait à sa mère veuve et ses deux frères plus jeunes.


C’était la musique qui l’attira la première fois lors des réunions tenues par le pasteur Mbena; mais quand il a entendu l’histoire de Jésus, Siyoka ne cessait de penser à propos de comment ce serait merveilleux d’aller au ciel avec Lui, et de ne jamais avoir faim, être triste, solitaire, ou avoir peur!


Après les réunions, Siyoka retourna à la maison. Peut-être, un jour, il pouvait aussi devenir pasteur. L’Ancien de l’église locale qui était en charge du suivi de ceux qui avaient participé aux réunions, pensait que Siyoka avait perdu tout intérêt quand il a quitté la ville. Mais à la maison, Siyoka faisait tout ce qu’il pouvait comme activité pour payer ses frais de scolarité, tout en prenant soin du champ familial. Mais cette année, les pluies ne sont pas tombées. Malheureusement, les villageois ont vu leurs cultures se dessécher et flétrir.


Parfois, il y avait un peu de pluie, mais pas des pluies qui mouillent assez le sol pour donner vie à la terre stérile.


La famine était terrible. Beaucoup sont morts et beaucoup plus sont tombés malades, y compris Siyoka. En désespoir de cause, sa mère, voyant qu’il était sur le point de mourir, se débrouilla pour l’amener à un hôpital de la ville la plus proche. C’est là que le pasteur Mbena, qui visitait certains des membres de son église, l’a trouvé.


Après avoir raconté ces événements, le visage mince de Siyoka se ralluma alors qu’il disait d’un faible Murmure : « Dieu est bon, pasteur Mbena. Il n’a pas permis que je meurs dans la famine, et maintenant je serai en vie pour être baptisé. Vous viendrez dans mon village, n’est-ce pas? »


« Oui, Siyoka, je dois venir dans votre village et tenir des réunions afin que vos gens puissent apprendre au sujet de Jésus », répondit chaleureusement le pasteur.


« Oh, ils connaissent déjà Jésus, Pasteur! » Siyoka lui rassura sérieusement.


« Il y a 25 prêts à être baptisés. Je leur ai dit tout ce que j’ai appris quand J’avais assisté à vos réunions et leur ai enseigné les chansons aussi. Je les rencontrais chaque sabbat. Même lorsque la famine était vraiment dure, nous avons prié, et Dieu répondait à nos prières. Il m’a amené ici pour que je puisse vous trouver. Quand pouvez-vous venir? »


Pasteur Mbena pouvait à peine en croire ses oreilles. Ce garçon qui n’avait eu que peu d’occasions d’apprendre est devenu un prédicateur pour Dieu! Lorsque Siyoka allait mieux pour rentrer à la maison, le pasteur l’a accompagné. Il visita les personnes et constata qu’elles avaient effectivement été bien enseignées. Quel merveilleux jour c’était quand Siyoka et ses 25 convertis furent baptisés.



Cette histoire est écrite par CHARLOTTE ISHKANIAN.




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La leçon en bref



Textes clés: Jérémie 42:13–22, Exode 16:3, Actes 7:39.


Objectifs:

Savoir : Étudier l’histoire finale de Juda après la destruction babylo- nienne de Jérusalem, caractérisée par l’assassinat, l’intrigue et l’exode inverse en Égypte.


Ressentir: Être touché par la réalité du péché et la nature humaine qui refuse d’apprendre de l’histoire.


Agir: Être déterminé à apprendre de l’histoire et à accepter même les dures leçons que Dieu nous enseigne.



Plan de la leçon:

  1. Savoir: Retourner en Égypte

A Retourner en Égypte était populaire au temps de Jérémie. Quelles étaient les occasions où le peuple de Dieu voulait retourner en Égypte?


B Pourquoi peut-on parler d’un renversement d’exode dans le livre de Jérémie?



  1. Ressentir: Réalité, démenti et péché perpétué

A Quel était le rôle de Jérémie après la destruction de Jérusalem par Babylone? Comment doit-il avoir ressenti lorsque les Juifs ont décidé de


retourner en Égypte?


B Quel était le résultat final du retour en Égypte? Pourquoi les Juifs ne trouvent-ils pas la paix à Takhpanès?



III. Agir: Rompre le cercle vicieux

A Que faut-il apprendre de l’histoire? Pourquoi nous, les humains, avons tendance à commettre encore et encore les mêmes erreurs?


B Comment est-il possible de briser le cercle vicieux du péché perpé- tué? Quel espoir y a-t-il?



Résumé: Jérémie 40-44 raconte une histoire très triste: les événements posté- rieurs à la destruction babylonienne de Jérusalem montrent comment la nature humaine continue d’aller plus loin et plus profondément dans le péché jusqu’à ce qu’il retourne complètement dans l’esclavage du péché, comme illustré par le retour des Juifs en Égypte. Il y a une lueur d’espoir: Dieu reste avec nous tout comme Jérémie est resté avec le peuple, en essayant de faire de son mieux.


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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Jérémie 40:7–16, Jérémie 41.



Concept clé de croissance spirituelle: Le meurtre insensé de Guedalia a touché toute la communauté des Juifs restés en Juda après la destruction de Jérusalem par les Babyloniens. Cela démontre les effets désastreux du péché sur toute une communauté.


Pour les moniteurs: À ce jour, le judaïsme commémore l’as- sassinat de Guedalia, le gouverneur de Juda, qui fut installé par Nabuchodonosor après la destruction de Jérusalem. Cela a eu lieu au cours du septième mois (Tishri), en 586 av. J.C., ou peut-être aussi en 582 av. J.C., coïncidant avec une nouvelle déportation des Juifs à Babylone, qui aurait eu lieu en représailles à l’assassinat du gouver- neur installé par Babylone (cf. Jer . 52: 30).


Le meurtre, qui violait les lois de l’hospitalité antique du Proche- Orient, a déclenché une chaîne d’événements qui ont finalement conduit à la désintégration de la communauté juive en Égypte où    ils avaient fui pour échapper à la colère de l’empire babylonien. Discutez avec la classe l’histoire de Guedalia et mettez en évidence les effets de grande envergure que cela avait sur l’ensemble de la communauté. Le péché n’est jamais un problème isolé. Il a toujours un impact sur la famille et la communauté.



Discussion d’ouverture: Cela ne se produit pas tous les jours que l’archéologie établisse une connexion directe avec une personnalité biblique. Les sceaux impériaux du Proche-Orient ancien sont générale- ment moins d’un pouce (1,5 cm) de taille, souvent fabriqués à partir de pierres semi-précieuses, et incisés avec des détails minutieux pour créer une image complexe qui consiste souvent en un nom personnel, une image, ou une combinaison des deux. Ils étaient pour la plupart portés autour du cou sur une chaîne et utilisés pour signer des documents ou pour authentifier le propriétaire du sceau.


Trois scellements de sceaux, ou plutôt leurs empreintes, furent décou- verts, se connectant avec l’histoire de Jérémie, offrant une connexion archéologique presque sans précédente entre le texte et les artefacts bibliques. Le premier est une empreinte qui se lit: « (appartenant) à Berekhyahu (Baruch), fils de Neriyahu, le scribe. » Il fut découvert en 1975, dans un magasin antique, ce qui atteste l’historicité du scribe de Jérémie. En 2005 et 2008, respectivement, deux empreintes de sceaux furent trouvées lors des fouilles archéologiques à Jérusalem. La première se lit: « appartenant à Yehucal, fils de Shelemiyahu, fils de Shovi. » C’est le même Jehucal (ou Jucal) qui voulait tuer Jérémie (Jer 37: 3, 38:1).


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Enfin, la dernière empreinte se lit : « appartenant à Guedalia, fils de Paschhur. » Tous ces objets furent datés au temps de Jérémie. Ainsi, nous avons un fort témoignage archéologique de la triste histoire qui a conduit vers la fin du ministère de Jérémie.


L’autre Guedalia trouvé dans l’histoire de Jérémie était le fils d’Achi- kam, qui est devenu gouverneur de ceux qui restaient en Juda. Ce Guedalia fut brutalement assassiné par Ismaël, l’un des officiers du roi Sédécias, après lui avoir offert innocemment l’hospitalité, l’une des coutumes les plus sacrées de l’ancien Proche-Orient (voir Jer.  40: 7-16). Comment le mal peut-il arriver? Comment réagissez-vous si votre confiance en quelqu’un proche de vous est abusée et profondément déçue?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Jérémie 40-45 démontre comment les Juifs qui ne sont pas déportés à Babylone continuent leur vie. On pourrait pen- ser qu’ils ont reçu le message de la destruction de la ville et du temple, mais il est stupéfiant de voir comment ils continuent tout simplement de voyager plus loin sur la route du péché sur laquelle Israël était pen- dant de nombreuses années. Cela ne pouvait avoir qu’une triste fin et comme Dieu les avait miraculeusement conduits hors de l’esclavage d’Égypte, ils ont choisi volontairement de retourner en Égypte contre le conseil de Dieu, mais toujours accompagné de Jérémie.

Commentaire biblique


  1. Écoute sélective (Relisez Jérémie 42 avec la classe.)


Après l’assassinat de Guedalia, tout le monde est venu se renseigner chez Jérémie. Le texte précise que même les personnes qui l’avaient méprisé avant étaient maintenant désireuses de le consulter (Jer. 42: 1). Il y a une alternance intéressante entre les expressions « L’Éternel ton Dieu » et « L’Éternel notre Dieu », illustrant la relation oscillante entre Juda et Dieu.


Les versets 5, 6 sont un plaidoyer pieux d’obéissance à tout ce que la réponse de Dieu serait. Le libellé fait écho à la confirmation de l’alliance d’Israël au mont Sinaï (Exode 24: 7), qui fut immédiatement suivie par une attitude similaire de désobéissance – le veau d’or. Cette réponse est parallèle à ce qui se passe après que Jérémie les ait avertis de ne pas aller en Égypte, mais plutôt de rester en Juda. Les gens commencèrent à blâmer Baruch d’avoir sou- doyé Jérémie contre eux, et cela rappelle une fois de plus l’histoire d’Exode où les gens avaient blâmé Moïse de les avoir fait sortir d’Égypte. Le dernier appel de Jérémie est plus que juste une mise en garde. La phrase « N’allez pas en Égypte! » (v. 19, LSG) est une interdiction catégorique qui utilise le même langage absolu que les Dix Commandements. Ce n’était pas facultatif, et retourner en Égypte serait une violation flagrante de l’ordre de Dieu.



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Considérez ceci: Jérémie a appelé le peuple « hypocrites » au verset 20. Qu’est-ce qui était extrêmement hypocrite dans leurs relations avec Jérémie (et Dieu) dans ce chapitre?


  1.  Un autre acte symbolique (Relisez Jérémie 43: 8-13 avec la classe.)


Les derniers rois d’Israël  avaient toujours considéré  l’Égypte comme la superpuissance qui les aiderait à combattre les Babyloniens. Par consé- quent, c’était le lieu où ils pensaient avoir refuge. Mais Ésaïe avait déjà identifié l’Égypte comme un roseau faible et fragmenté qui transpercera la main de quiconque se pencherait sur lui. (Esa 36: 6).


Un des derniers actes symboliques de Jérémie fut effectué quand il était en Égypte et cela illustrait la désillusion de faux espoirs concernant le fait que les Juifs espéraient avoir la protection en Égypte. Takhpanès (actuelle Tell Defneh) était une ville dans le nord-est du delta du Nil, qui servait de point d’entrée en Égypte, et Jérémie devait enterrer de grosses pierres dans un pavé de brique devant le bâtiment du gouverneur. Ce serait l’endroit même où Nabuchodonosor établirait son trône royal quand il conquerrait finalement l’Égypte, ce qui arriva en 568/7 av. J.C. Le message était clair: Juda était destiné à la captivité (Jer 43: 11, LSG) et la fuite en Égypte n’a rien changé.



Considérez ceci: Quelles sont les choses, les institutions ou les personnes en qui nous plaçons notre confiance? Comment pouvons-nous savoir si ces choses ou personnes sont dignes de confiance?


III. Retour en Égypte (Relisez Jérémie 44, Exode 16: 3, et Actes 7:39 avec la classe.)



Un des éléments les plus étonnants de l’histoire du retour en Égypte est que Jérémie accompagne son peuple. Il avait la possibilité de se retirer (cf. Jer. 39: 11-40: 5) et de vivre ses jours à Babylone en vertu des dispositions du roi Nabuchodonosor. Mais il a choisi de rester avec les gens de Juda, ce qui l’a finalement conduit en Égypte.


Le chapitre 44 rapporte le dernier message de Jérémie, dirigé vers les Juifs qui se sont installés et dispersés en Égypte pendant un temps. Le chapitre fut daté à environ 580 av. J.C. C’est un dernier message, un message final qui rappelle que ceux qui pensaient qu’une fuite en Égypte fournirait un refuge aurait finalement à y faire face au jugement de Dieu, tout comme ceux qui étaient déportés à Babylone (Jer. 44: 11-14).


La réaction des gens était scandaleusement en ligne avec leur comporte- ment avant: ils ont avoué ouvertement leur allégeance à la « reine du ciel » (versets 15-19), éventuellement Astarté, la déesse cananéenne de fertilité.


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Ils étaient pleinement retournés en Égypte. C’était un exode à l’en- vers, un retour volontaire dans l’esclavage du péché et un refus de défiance à écouter la voix de Dieu. Étienne dans son discours devant le Sanhedrin a exprimé cette réalité, rappelant de façon poignante l’his- toire d’Exode: « et ils tournèrent leur cœur vers l’Égypte » (Actes 7:39, LSG). Israël et Juda pendant des siècles, avaient tourné leurs cœurs vers l’Égypte, et le retour physique après la destruction de Jérusalem n’était juste qu’une confirmation extérieure de ce qui avait eu lieu il y  a longtemps dans leurs cœurs.



Considérez ceci: Qu’est-ce que cela signifie en termes pratiques de retourner son cœur en Égypte?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Ni le sort de Jérémie selon ce message, ni le sort de la communauté juive en Égypte n’est connu. Cela ne doit pas avoir été un des meilleurs, selon les dernières paroles du prophète.

Application:


Ê Avez-vous une fois eu l’intention de suivre la voie de Dieu, mais alors, quand Il vous l’a montrée, vous ne l’aviez pas aimé? Comment avez-vous géré cette situation?




Ë Retourner en Égypte dans son cœur est toujours une triste réalité. Qu’y a-t-il dans « l’Égypte » spirituelle qui a une si forte attraction sur nous?



ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Le retour en Égypte était le centre de la leçon de cette semaine. En tant qu’Adventistes du Septième Jour, nous avons souvent quitté « l’Égypte » spirituelle – hors des dépendances pécheresses, la criminalité, la haine, la marginalisation sociale, et pourtant, il y a encore beaucoup qui ont besoin d’être libérés de l’Égypte au sens spirituel.

Activités de classe et individuelles:


Pensez à un endroit dans votre communauté qui peut se qualifier d’« Égypte » et planifiez une sensibilisation pour atteindre les gens qui y vivent et qui pourraient bien être en attente d’être appelés hors de ce lieu.



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*19–25 Décembre


(page 104 du guide standard)


Leçons tirées de Jérémie




Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la Semaine: Jer. 2:13, 6:20, 7: 1-10, Matt. 9:12,


Deut. 6: 5, Jer. 10: 1-15, 23: 1-8.


Bien qu’il n’y ait aucun doute que nous sommes chacun responsable individuellement, pour notre propre âme, comment pouvons-nous nous assurer que nous faisons tout notre possible pour élever et encourager les autres? Qui connaissez-vous en ce moment, à qui vous pouvez dire quelques paroles d’encouragement et de réconfort?


Verset à Mémoriser: « Voici venir  des jours – oracle de Yahvé – où je susciterai à David un germe juste; un roi régnera et sera intelligent, exerçant dans le pays droit et justice » (Jérémie 23: 5, Jérusalem).



ous sommes maintenant à la fin de notre étude du livre de Jérémie. C’était une aventure; beaucoup de drame, d’émotion et d’énergie ont été dépensés dans la saga de notre prophète.


Comme tous les prophètes, Jérémie n’a pas écrit dans le vide: le sien était un message du Seigneur pour un peuple à un moment et à un lieu précis, et dans des circonstances spécifiques.


Et pourtant, bien que ses circonstances fussent radicalement diffé- rentes des nôtres ou de celles de nombreuses autres générations qui ont lu Jérémie, les principes essentiels exprimés dans ce livre restent les mêmes pour le peuple de Dieu dans toutes les générations.


Tels que la fidélité à Dieu et l’obéissance à Ses commandements. Tels que la vraie religion, une religion du cœur, plutôt que des rituels vides et morts qui ne peuvent que laisser les gens dans un état de com- plaisance illusoire. Tels que la volonté des gens à écouter la correction, même quand cela dérange ce qu’ils voulaient entendre. Tels qu’un vrai réveil et une vraie réforme. Tels que la confiance au Seigneur et en Ses promesses au lieu de se confier à un bras de chair. Tels que. . .


La liste est longue. Cette semaine, nous allons jeter un regard sur quelques-unes des nombreuses leçons que nous pouvons apprendre de cette révélation de l’amour de Dieu pour Son peuple, même au milieu de nombreux avertissements de tonnerre sur où leurs actions mèneraient.




*Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 26 Décembre.



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20 Décembre



Le Seigneur de Jérémie



(page 105 du guide standard)



Les Adventistes du Septième Jour comprennent qu’au centre du grand conflit se trouve une question cruciale: quelle est la nature de Dieu? À quoi ressemble vraiment Dieu? Est-Il ce tyran arbitraire que Satan fait de Lui, ou est-Il un Père aimant et attentionné qui ne veut que le meilleur pour nous? Ces questions sont vraiment les plus impor- tantes dans tout l’univers. Après tout, que serait notre situation si Dieu n’était pas un Dieu d’amour et de miséricorde, mais plutôt méchant, arbitraire et sadique? Nous serions mieux s’il n’existait point de Dieu que d’avoir un pareil.


Donc, les questions sont d’une importance énorme. Heureusement, nous avons des réponses, et qui sont mieux vues à la Croix.


« Jamais ils n’oublieront que celui dont la puissance a créé et soutient les mondes innombrables de l’immensité, que le Bien-aimé de Dieu, que la Majesté du ciel, que celui que les séraphins et les chérubins adorent avec délices s’est humilié pour relever l’homme déchu ; qu’il  a porté la culpabilité et l’opprobre du péché sur la croix du Calvaire, qu’il a vu se voiler la face de son Père ; qu’il a senti son cœur se briser sous le malheur d’un monde perdu. La pensée que le Créateur de tous les mondes, l’Arbitre de toutes les destinées ait consenti à déposer sa gloire et à s’anéantir pour l’amour de l’homme, restera éternellement un sujet de stupeur pour l’univers. » — Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 517.



Comment la nature et le caractère de Dieu sont-ils révélés dans les textes suivants de Jérémie? C’est-à-dire, qu’est-ce que ces textes nous disent de Lui?


Jer. 2:13                                                                                   


Jer. 5:22                                                                                  


Jer. 11:22                                                                                


Jer. 31:3                                                                                  


Jer. 3:7                                                                                    


Ce ne sont que quelques-unes des nombreuses images et expressions utilisées dans le livre qui nous révèlent quelque chose de la nature et du caractère de notre Dieu. Il est la source de la vie, le Créateur puissant, un Dieu de jugement, un Dieu qui nous aime et nous appelle, encore et encore, à nous repentir de nos péchés et à nous détourner des voies qui mènent à notre destruction.



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Rituels et péché



21 Décembre



(page 106 du guide standard)



« Il y a un document qui enregistre sans fin, la lutte décourageante de Dieu avec la religion organisée, connu comme la Bible. »—Terry Eagleton, Reason, Faith, and Revolution: Reflections on the God Debate (Yale Univeristy Press, 2010), Kindle Edition, p. 8.


Pas tout à fait vrai, et c’est parce que la religion de la Bible, la religion que Dieu a donnée à l’humanité, a toujours été une « religion organisée. »


D’autre part, il n’y a pas de doute que, dans le livre de Jérémie, le Seigneur cherche à amener les gens loin des rituels froids, sans vie, mais très organisés qui sont venus à dominer leur foi, les rituels par lesquels ils croyaient couvrir leur péché.


Comme dit précédemment, mais cela vaut la peine de le répéter, la grande majorité des luttes de Jérémie étaient contre les dirigeants, les prêtres et les gens qui croyaient que, parce qu’ils étaient les élus de Dieu, les enfants d’Abraham, le peuple de l’alliance, ils étaient très  bien avec le Seigneur.


Quelle triste illusion, une qui nous interpelle aussi, nous qui sommes également la postérité d’Abraham (Gal. 3:29).


Quel est le message des textes suivants dans Jérémie? Plus important encore, comment pouvons-nous appliquer les principes qui s’y trouvent dans notre propre marche avec le Seigneur? (Jérémie 6:20,


7: 1-10).





Lisez Jérémie 7: 9, 10. Si jamais on voulait trouver une situation  qui corresponde à ce qui a été appelée « la grâce moins chère », le terme s’applique certainement ici. Les gens font toutes ces choses pécheresses, puis reviennent au temple et « adorent » le vrai Dieu et réclament le pardon pour leurs péchés. On ne se moque pas de Dieu. À moins que ces gens ne changent leurs manières, en particulier la façon dont ils traitent les faibles d’entre eux, ils feront face au juge- ment sévère.


Quelle illusion, pour ceux qui croient qu’ils peuvent prétendre réclamer le pardon de Dieu et continuer à faire ce qu’ils veulent, sans égard aux conditions de l’Alliance, et ils continuent dans ces péchés.







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La Religion du cœur



22 Décembre



(page 107 du guide standard)



« Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même »


(Rom. 14:12, LSG).


Pratiquement, tout le livre de Jérémie est dirigé vers la nation comme un tout. Maintes et maintes fois, il a parlé à Israël et à Juda collective- ment, comme « un cep de choix » de Dieu (Jer. 2:21, Jérusalem), ou le « bien-aimé » du Seigneur (Jer.11:15, 12: 7, LSG), l’« héritage » de Dieu (Jer 12: 7-9.), Sa « vigne » (Jer. 12:10), et Son « troupeau » (Jer. 13:17). Sans doute, dans le livre, nous avons une idée de la nature de l’appel collectif que le Seigneur adresse à cette nation.


Bien sûr, c’est la même chose dans le Nouveau Testament, où à plu- sieurs reprises, l’église est entendue dans un sens collectif (voir Eph. 1:22, 3:10, 5:27).


Cependant, le salut est personnel, pas une question  collective. Nous ne sommes pas sauvés comme des paquets de marchandises. Tout comme l’église du Nouveau Testament, la nation de Juda était composée d’individus, et c’est ici, au niveau individuel, que les vraies questions cruciales se posent. Le texte célèbre dans Deutéronome 6:    5 — « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force » (LSG) — bien adressé à la nation dans son ensemble, mais écrit à la deuxième personne du singulier. Autrement dit, le « tu » dans chaque cas est singulier; Dieu parle à chacun indi- viduellement. En fin de compte, chacun de nous, personnellement, devra rendre compte de lui-même à Dieu.


Nous constatons aussi la même chose dans Jérémie.


Qu’est-ce que les textes suivants disent sur l’importance d’une marche personnelle et individuelle avec le Seigneur?


Jer. 17:7                                                                                   Jer. 17:10 Jer. 29:13 Jer. 9:23, 24




Bien que les deux Testaments de la Bible parlent de la nature col- lective de l’église de Dieu, la vraie foi est une question de chaque personne : lui-même ou elle-même, fait une offrande quotidienne au Seigneur, un choix personnel à marcher par la foi et l’obéissance.



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23 Décembre



Le crépuscule des idoles



(page 108 du guide standard)




Quel était l’un des grands péchés que les gens commettaient et que Jérémie a dû affronter constamment? (Jer 10: 1-15).







Ce qui est intéressant dans ces textes ce n’est pas seulement la manière dont le prophète montre comment ces idoles sont vaines, inutiles et stupides, mais comment il les oppose au Dieu vivant. Ces choses sont impuissantes, inutiles, vides, et erronées; quel contraste avec le Seigneur qui a fait les cieux et la terre! Il durera toujours,  alors que ces idoles disparaîtront à jamais.


Alors, qui devrions-nous adorer en consacrant notre vie: ce qui est faible, faux, vain, et impuissant, ou au Seigneur, dont la puissance et  la magnificence sont si grandes qu’Il a créé et soutient l’univers? La réponse, bien sûr, est évidente.


Pourtant, bien que la réponse soit évidente, le fait est que nous sommes en danger de tomber dans l’idolâtrie aussi. Même si aujourd’hui nous pourrions ne pas adorer le même genre d’idoles que ceux du temps de Jérémie, notre vie moderne est pleine de faux dieux. Ces idoles modernes peuvent être quelque chose que nous aimons  plus que Dieu; tout ce que nous « adorons » (et adorer ne signifie pas toujours chant et prière) devient notre dieu, et nous devenons coupables d’idolâtrie.


Quelles sont quelques-unes des choses que nous risquons d’idolâtrer? Qu’en est-il des choses telles que les appareils numériques, l’argent, la célébrité, même d’autres personnes? Faites une liste de ces idoles potentielles, puis demandez-vous: en fin de compte, quel salut réel offrent-elles?





Bien sûr, nous savons intellectuellement qu’aucune de ces choses n’est digne d’adoration. Nous savons qu’à la fin, rien de ce que ce monde nous offre, rien de ce que nous idolâtrons, ne peut satisfaire notre âme et ne peut en aucun cas la racheter. Nous savons toutes  ces choses, et pourtant, à moins d’être attentifs, de garder devant nous Jésus et ce qu’Il a fait pour nous et pourquoi Il l’a fait, nous pouvons si facilement être associés à une forme moderne d’idolâ- trie semblable à celle qui faisait objet de reproches incessants de Jérémie.


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Le Reste



24 Décembre



(page 109 du guide standard)



« Au cours des dernières années de l’apostasie de Juda, les exhor- tations des prophètes semblaient avoir bien peu d’efficacité, et alors que les armées des Chaldéens faisaient pour la troisième et dernière fois le siège de Jérusalem, tout espoir s’était évanoui. Jérémie prédi- sait la ruine totale de la ville sainte, et c’est parce qu’il insistait sur la capitulation qu’il avait été jeté en prison. Mais Dieu n’abandonna pas à un découragement sans espoir le fidèle reste qui se trouvait encore dans la ville.


Alors même que Jérémie était gardé sous une étroite surveillance par ceux qui se moquaient de ses messages, de nouvelles révélations lui parvinrent concernant le désir de Dieu de pardonner et de sauver. Ces révélations ont été pour les croyants de tous les âges une source de consolation. » — Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 643.


Même au milieu de l’apostasie et du malheur qui régnaient, Dieu avait toujours un reste fidèle, bien que petit en nombre. Bien que, comme beaucoup des livres prophétiques, un grand accent soit mis  dans Jérémie sur l’apostasie et l’infidélité — parce que c’était ce dont le Seigneur voulait sauver le peuple — tout au long de l’histoire sacrée, le Seigneur avait un reste fidèle. Ceci, bien sûr, continuera jusqu’à la fin des temps (Voir Apocalypse 12:17).


Comment le concept de « reste » est-il exprimé dans Jérémie 23: 1-8? Comment cela s’applique à l’époque du Nouveau Testament ? (Voir aussi Jer 33: 14-18.)





Dans les versets 5-7, des érudits ont longtemps vu une prophétie messianique, une prophétie de rédemption pour le peuple fidèle de Dieu. Bien que cela soit vrai qu’un reste était retourné après l’exil babylonien, ce n’était pas un retour glorieux.


Cependant, les desseins de Dieu s’accompliront à travers la lignée de David, à travers un « germe juste », le roi qui régnera un jour.


Cette prophétie eut un accomplissement partiel dans la première venue de Jésus (Voir Matthieu 1: 1, 21: 7-9, Jean 12:13). Elle aura son accomplissement ultime dans la seconde venue (voir Dan. 7:13, 14), lorsque tous les fidèles de Dieu, Son vrai reste, habiteront à jamais dans la paix et la sécurité. La rédemption, d’abord symbolisée par la sortie d’Égypte, sera définitive, complète et éternelle.






Leçons pour les malvoyants : le Guide d’Étude Biblique de l’École du Sabbat est disponible gratuitement chaque mois en braille et sur CD audio pour les malvoyants et les personnes handicapées physiques qui ne peuvent lire les imprimés à l’encre normale. Ceci inclut les personnes qui, en raison de l’arthrite, de la sclérose, de la paralysie, des accidents et autres, ne peuvent pas tenir ou se concentrer pour lire les publica- tions imprimées à l’encre normale. Contactez les Services Chrétiens d’Enregistrement des Aveugles, B. P. 6097, Lincoln, NE 68506-0097. Téléphone: 402-488-0981; e-mail: info@christianrecord.org; site Web: www.christianrecord.org.


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25 Décembre



(page 110 du guide standard)



Approfondissement: Il y a plusieurs années, un pasteur Adventiste du Septième Jour nommé W. D. Frazee avait prêché un sermon intitulé « gagnants et perdants ». Il avait parcouru la vie de différents personnages de la Bible, en regardant leurs œuvres et leurs ministères, et puis, il a posé la question à propos de chacun d’eux: était-il un gagnant ou un perdant?


Par exemple, il parla de Jean-Baptiste, qui a vécu une vie solitaire dans le désert. Bien que finalement Jean ait eu quelques disciples, cela n’était jamais assez, et certainement ce n’était pas ce que Jésus, qui est venu plus tard, eut. Et, bien sûr, Jean vécut ses der- niers jours dans une prison humide où, à certains moments, il a été harcelé par le doute, enfin, pour être décapité (Matthieu 14). Après avoir raconté tout cela, Pasteur Frazee demanda: « Jean était-il un gagnant ou un perdant? »


Qu’en est-il de Jérémie, le prophète? Quel succès eut-il dans sa vie? Il souffrait beaucoup, et il n’avait pas peur de se lamenter et de gémir à ce sujet. À quelques exceptions près, il semble que les prêtres, les prophètes, les rois, et les gens ordinaires, non seule- ment n’ont pas aimé ce qu’il avait à dire, mais aussi  bien, ils lui en voulaient. Il a même été considéré comme un traître contre son propre peuple. En fin de compte, la destruction et le malheur contre lesquels il a passé sa vie à avertir, sont venus, parce que maintes et maintes fois, le peuple a rejeté ses paroles. Ils l’ont jeté dans une fosse boueuse, espérant qu’il y mourait. Il a vécu pour voir sa nation emportée dans un exil terrible, tout Jérusalem et le temple étant détruits. Ainsi, d’un point de vue humain, rien d’enviable ne se passa dans la vie de Jérémie. En effet, on pourrait dire qu’il avait une vie assez misérable.





Discussion :


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Histoire


Le moment est venu


Debrah, une Adventiste du Septième Jour, a manqué la communion de ses frères d’église après avoir épousé un incroyant et déménagé avec son mari dans une zone où il n’y avait pas d’église.


Après quelques années, un groupe de laïcs adventistes se faisant appeler le groupe « le moment est venu », décida de tenir des réunions dans ce secteur. La première nuit des réunions, le mari de Debrah passait par là et assista. Bien qu’il fût très ivre, il se rendit compte que ces réunions étaient menées par les membres de l’église de sa femme.


« Où étiez-vous? », demanda-t-il à haute voix. « Ma femme est une Adventiste du Septième Jour, et elle a attendu des années espérant que vous viendriez! » Un des laïcs lui demanda d’aller dehors pour que   son attitude ivre n’interrompe pas la réunion. Enfin, il a demandé à prendre une Bible pour sa femme et partit à la maison, à une certaine distance.


Pendant ce temps, Debrah s’était réveillée d’un rêve vif dans lequel elle avait vu son mari entrer à la maison avec une Bible comme un cadeau pour elle.


Elle était dans l’obscurité, se demandant ce que signifiait le rêve. Elle savait que c’était peu probable que son mari dépense son argent pour lui acheter une Bible.


À environ 2h 00, son mari entra à la maison et lui présenta la Bible, tout comme elle l’avait rêvé. Ravie de ce signe de la sollicitude de Dieu, elle ne pouvait plus dormir et finalement, elle décida de se lever et trouver l’endroit où se tenaient les réunions.


Arrivée très tôt le matin, Debrah trouva les prédicateurs et étudia sérieusement avec eux.


Elle décida que rien ne l’empêcherait de servir le Dieu qui lui avait parlé dans un rêve.


Le mari de Debrah était tolérant, mais ses parents étaient en colère. Ils brûlèrent tous ses vêtements. Lorsque l’équipe d’évangélisation lui donna plus de vêtements, ils les brûlèrent aussi. Lorsque les parents   de son mari réalisèrent qu’elle n’abandonnerait pas sa religion, ils jetèrent Debrah hors de la maison et achetèrent une autre femme pour leur fils. Mais finalement, leur fils n’était pas heureux, et ils ont cédé en ramenant Debrah à leur fils.


Bien que son mari fût heureux de son retour, lui-même n’a montré aucun intérêt pour la religion. Mais comme Debrah  travaillait dur pour lui plaire et lui rendre heureux, tout en passant assez de temps comme elle pouvait pour aider les autres, sa belle vie chrétienne fit une impression sur lui, et il a décidé de devenir un Adventiste du Septième Jour. Aujourd’hui, lui et Debrah travaillent ensemble pour partager l’amour de Dieu.


Debrah et son mari vivent dans un pays non spécifié en Afrique.





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PPrroodduuict epdarbylethCeoGmeitnéerdael lCaoCnfoenrfeénrceencOeffGicéenoéfrAaldevpenotuisrtlMa isMsiiossni.on Adventiste. SWiteebWseitbe:: wwwwww..AAddvveennttisisttMMisisssioionn.o.orgrg



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La leçon en bref



Textes clés: Jérémie 2:13, Deutéronome 6: 5, Jérémie 23: 1-8.


Objectifs:

Savoir: Identifier les principaux enseignements du livre de Jérémie, qui sont avant tout centrés sur le caractère de Dieu et notre réponse à Lui.


Ressentir: Se rendre compte des implications qui donnent à réfléchir du motif « reste » dans le livre de Jérémie et le contraste entre « plusieurs » et « quelques-uns ».


Agir: Faire sien le concept de la religion du cœur, qui est le seul chemin du vrai bonheur et de la vie éternelle.



Plan de la leçon:

  1. Savoir: Le caractère de Dieu

A Quels sont les distorsions populaires du caractère de Dieu au temps de Jérémie?


B Est-ce que le message du jugement – celui que Jérémie a le plus annoncé – implique une image de Dieu comme un juge sévère qui est là


pour nous châtier? Pourquoi ou pourquoi pas?



  1. Ressentir: Quelques-uns seulement

A Quelles sont les implications qui donnent à réfléchir du motif reste? Comment cela se démontre dans Jérémie?


B Comment le motif reste est-il toujours d’actualité aujourd’hui quand nous voyons l’Église Adventiste du Septième Jour grandir de plus en plus?



III. Agir: La religion du cœur

A La religion du cœur est-elle un type d’expérience religieuse basée sur les émotions?


B Quel serait le contraire de la religion du cœur?


C Comment la religion du cœur se vit-elle quotidiennement?


Résumé: Quand nous faisons une rétrospection sur le livre de Jérémie, nous voyons un thème qui traverse le livre et qui est vraiment le centre du grand conflit: le caractère de Dieu en rapport avec les idées fausses et les faux enseignements. Dieu veut nos cœurs et Il ne se contente pas d’en avoir une partie. Nous ne serons pas satisfaits avec quelque chose de moins non plus.


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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Jérémie 2:13.



Concept clé de croissance  spirituelle: Le prix du discipulat  est élevé. Jérémie, tout au long de sa vie, a affronté d’énormes difficultés, le tout afin de proclamer le message de Dieu et décrire un Dieu qui est la véritable « source d’eau vive », (Jer. 2:13), un Dieu qui tend la main dans l’amour à Son peuple pour le ramener encore à Lui – encore et encore – et puis une fois de plus.


Pour les moniteurs: Jérémie a prophétisé depuis plus de qua- rante ans pour son peuple, d’abord en Juda, puis en Égypte. À divers moments de sa vie, il s’est plaint amèrement à Dieu sur son ministère et son message (Jer. 11: 18-12: 5, 15: 10-18, 17: 12-18, 18: 19-23), ce


qui a finalement conduit à sa plainte ultime dans laquelle il maudit le jour de sa naissance (Jer. 20: 14-18). Pourtant, il a continué à accom- pagner Juda à travers ses derniers jours, marqués par la rébellion et la destruction.

Bien qu’il eût pu choisir de se retirer, il resta attaché au peuple de Dieu, et même, il les accompagna en Égypte où il est mort dans des cir- constances inconnues. C’était vraiment un des plus grands prophètes tandis que, dans le même temps, il était humain. Discutez avec la classe de la grandeur de Jérémie qui brille à travers son humanité.



Discussion d’ouverture: Nous aimons tous les fins heureuses. Cependant, l’histoire de Jérémie ne finit pas bien. Jérusalem est détruite, Guedalia fut brutalement assassiné, le prophète de Dieu fut une fois de plus ignoré, les Juifs restants disparaissent avec Jérémie et retournent en Égypte, et l’histoire entière se fane tout de suite au milieu du syncrétisme et de la mort.


Imaginez un pasteur qui a prêché et évangélisé toute sa vie, qui a toujours visité ses membres, et qui a exécuté fidèlement tous les devoirs pastoraux – mais n’a jamais baptisé une seule âme. Que c’est découra- geant! Ou pensez au nombre infini de missionnaires qui finirent leur vie dans des jungles humides sans voir les résultats tangibles de leurs efforts pendant leur vie.


Le prix du discipulat n’est vraiment pas petit. Comment réagissez-vous quand les choses se durcissent dans votre marche chrétienne et quand vous faites face à l’opposition dans tous les angles possibles et imaginables?



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ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: En concluant la leçon de ce trimestre, nous devons revoir le tableau d’ensemble qui se dégage de l’étude du livre de Jérémie et comment cela cadre avec l’image encore plus grande du grand conflit. Le livre ne parle pas seulement des derniers jours de Juda et des messages du jugement, mais du caractère de Dieu et comment Satan tordait avec succès le caractère de Dieu et, par conséquent, l’image divine en nous.

Les tentatives continues de Dieu pour ramener Son peuple rebelle à Lui, qui deviennent presque douloureusement répétitives, montrent un Dieu d’amour qui appelle encore et encore. Et même quand l’appel à la repentance échoue et que l’exil vient, le message suivant est la restauration et l’espoir pour l’avenir d’un reste. Ce sont vraiment les grands thèmes bibliques qui communiquent l’Évangile dans l’Ancien et le Nouveau Testament.


Commentaire biblique


Les commentateurs modernes voient généralement le jugement au cœur du message théologique du livre de Jérémie. Cependant, le jugement n’est jamais une fin théologique en soi, mais toujours, c’est seulement un moyen pour attirer une fois de plus l’humanité à son Créateur. Le jugement – tout comme l’épée, la famine et la peste (une triple malédiction qui s’est pro- duite une quinzaine de fois dans Jérémie, par exemple Jérémie 14:12, 21: 7, 29:17, etc.) – n’est jamais le dernier mot, c’est plutôt le salut de Dieu (cf. en particulier Jérémie 30-33, ainsi nommé livre de confort) et la promesse d’un reste qui suivra la volonté de Dieu pour la vie.


  1. Le caractère de Dieu (Relisez Jérémie 2: 11-13 avec la classe.)

Étant donné que le caractère de Dieu est en jeu dans le grand conflit, Jérémie est clair depuis le début de son livre que la rébellion de Juda est enracinée dans une distorsion du caractère de Dieu. Jérémie 2: 11-13 décrit le cœur du message de Jérémie: Juda (et Israël avant lui) avait remplacé la gloire de Dieu par la vanité (v. 11). Le terme hébreu kabod (« gloire ») en relation avec Dieu se réfère parfois à Sa présence dans le temple (par exemple, Ex. 16:10) et surtout le remplissage du temple, indiquant le désir de Dieu d’habiter avec l’humanité et nous remplir de Sa présence.


Israël (Juda) a échangé cette présence tangible de Dieu contre un rituel vide, ou la « source d’eau vive » contre « des citernes crevassées ». Quel échange désolant. L’eau de vie dans la Bible est un type christologique (cf. Exode 17: 6), ainsi qu’une forte métaphore du salut (cf. Jn 4, 10-14), mon- trant les traits de caractère les plus inhérents à Dieu. Il veut nous sauver, nous soutenir et nous remplir de Sa présence continue. C’est Dieu qui se révèle par Jérémie dès le début du livre. Quel que soit ce contre quoi nous L’échangeons, nous nous vendons nous-mêmes.



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Considérez ceci: La gloire de Dieu et l’eau de vie sont des images fortes de la Bible. Qu’est-ce que ces images signifient pour votre expérience chré- tienne?


  1.  Rituel et idoles (Relisez Jérémie 6:20, 7: 1-10, 10: 1-14 avec la classe.)

Une religion formelle qui se manifeste dans des rituels vides de sens va de pair avec l’idolâtrie et les deux coexistent souvent côte à côte dans une étrange relation symbiotique. La triple référence au « Temple de l’Éternel » que fait Jérémie à la porte de la même structure (Jérémie 7: 4) est une expression vivante de ce type de religion substitutive des citernes crevassées.


La simple présence du temple était suffisante, pensait-on, pour fonctionner comme un gris-gris, un charme magique contre les attaques des Babyloniens, et Dieu se serait commodément enfermé à l’intérieur de ce bâtiment de sorte qu’on puisse L’invoquer chaque fois que nécessaire. Cela n’a même pas d’im- portance si la vie personnelle et le comportement éthique était complètement en déphasage avec la loi de Dieu (Jérémie 7 : 5-10) et si l’idolâtrie était généralisée (Jer. 10: 1-9), même à l’intérieur du temple (cf. Ézéchiel 8).


Mais tout cela n’est juste qu’une religion morte, orientée vers les œuvres, et dans un tel contraste avec le Dieu de l’eau de vie, qui est le dynamique Dieu Créateur. Une fois de plus, il y a un conflit sur le caractère de Dieu.



Considérez ceci: Pourquoi quelqu’un dans son bon sens, peut-il échanger le Dieu Vivant contre une idole sans vie? Pourquoi est-ce, malheureusement, pas aussi inconcevable que nous le pensions?



III.  La religion du cœur et le reste (Relisez Deutéronome 6: 4-6 et Jérémie 23: 1-8 avec la classe.)



Le Shema Yisrael (« Écoute, ô Israël! ») est toujours la pièce maitresse des services de prière des Juifs pendant le sabbat, soulignant l’importance de ce qui suit, au verset 5, comme étant la pièce maitresse d’un véritable culte. Un Dieu personnel et vivant a besoin d’une vraie religion du cœur et rien de moins. Cette religion est basée sur une relation d’amour qui englobe tous les aspects de la per- sonne: le « cœur » en tant que siège de la pensée et de la volonté; « l’âme » (en hébreu nephesh ), qui se réfère à l’ensemble de la personne; et notre « force », en référence à l’aspect physique.


La vraie religion du cœur doit être globale et sincère. Elle est autant une partie de l’Ancien que du Nouveau Testament, même si certains la soupçonnent d’avoir ses origines dans la section du Pentateuque appelée le deuxième déca- logue, définissant les principes de l’alliance (Deutéronome 5: 1-11 : 32).


Cependant, il semble que c’est toujours juste un reste qui est aspiré dans une telle relation d’amour avec son Dieu. Depuis l’époque de Noé, il n’y a toujours eu qu’un reste, et le reste promis dans Jérémie, qui reviendrait de l’exil babylo- nien, est évalué seulement à environ cinquante mille (50 000) personnes (Neh. 7: 66-73). Le Talmud de Babylone, un des documents religieux les plus impor- tants dans le judaïsme rabbinique, originaire de Babylone, atteste le grand



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nombre de Juifs qui s’étaient confortablement installés en Mésopotamie et avaient fait de Babylone leur maison.


Mais au-delà de l’exil, il y a l’aspect messianique de la prophétie de Jérémie qui pointe vers Christ comme Roi, dont le nom sera « L’ÉTERNEL NOTRE JUSTICE » (Jer. 23: 6, LSG), une appellation évoquée par Paul dans 1 Corinthiens 1:30. Mais au-delà même de Christ, la notion de reste pointe la fin des temps où il y aura une église de la fin des temps qui vivra une vraie religion du cœur en acceptant le « témoignage de Jésus », qui se rapporte au salut par la grâce et une vie d’obéissance aux « commandements de Dieu » (Apocalypse 12:17). Le message de Jérémie était un appel continu à nos cœurs, à répondre à l’appel du cœur de Dieu.


Considérez ceci: Quelle est la vraie religion du cœur pour vous?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Comme c’est la dernière leçon de ce trimestre, il est important pour le moniteur de se concentrer sur des applications plus larges de l’ensemble du livre de Jérémie.

Application:


Ê Qu’est-ce qui vous a le plus touché dans l’étude du livre de Jérémie au cours de ce trimestre?


Ë Que pouvez-vous faire dans votre église et dans votre communauté pour promouvoir la vraie religion du cœur?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Le livre de Jérémie est une histoire émouvante et devrait nous émouvoir aussi. Souvent, nous sommes émus lorsque nous écoutons d’autres partager leurs expériences avec Dieu.

Activités de classe et individuelles:


Concluez l’étude de ce trimestre avec une activité de groupe qui fournit des temps de témoignages sur la façon dont les gens ont connu les grandes leçons du livre de Jérémie. Vous pourriez avoir un repas ensemble (peut- être un repas traditionnel du Moyen-Orient tel que falafel) puis donnez la parole pour des témoignages sur les thèmes de la fidélité, l’obéissance, la vraie religion du cœur, l’écoute de la voix de Dieu, le réveil et la réforme, laissant derrière, l’idolâtrie et la fausse religion, et faire partie de l’église du reste.



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2016




La création était « bénie » par Dieu. Le grand conflit est venu sur terre quand Satan a trompé Adam et Ève et détourné leur allégeance de Dieu pour lui-même. Si Adam et Ève étaient restés fidèles aux commandements de Dieu, les épreuves et les souffrances n’auraient jamais surgi sur notre planète.


Dieu a promis de porter en Lui l’entière responsabilité de toute la rébellion humaine et de subir les conséquences de tous les maux que nous avons commis. C’était la seule façon pour Dieu de rétablir Sa relation avec nous ainsi que les relations entre les êtres humains, et la relation de l’humanité avec le reste de la création.


C’est dans ce contexte que nous voyons la passion de Satan pour défigurer la création et anéantir le peuple de Dieu. Ses stratégies sont révélées dans la Bible, et Dieu défait constamment les desseins de Satan dans toute l’Écriture.


Jésus a remporté la victoire sur la croix. Le défi a toujours été là où nous plaçons notre loyauté. Le choix devrait être facile, mais la bataille pour notre cœur et notre esprit se poursuit. Notre prière est que ces leçons, intitulées Rébellion et Rédemption par David Tasker, révèlent certaines de ces désillusions et nous aident à choisir Christ et à demeurer en Lui.


Leçon 1— Crise dans le ciel


La semaine en bref:


Dimanche: La chute en Éden (Ésaïe 14: 4, 12-15) Lundi: Le prince de ce monde (Jean 12:31) Mardi: Guerre dans le Ciel (Apocalypse 12: 7-13) Mercredi: Satan expulsé (Jean 12:31)


Jeudi: La bataille continue (Jean 16:33)


Verset à mémoriser — Apocalypse 7:10


Idée  centrale:  La convoitise  de Lucifer pour  le pouvoir a abouti  à une


« guerre dans le ciel » (Apocalypse 12: 7). En trompant Adam et Ève, Satan a amené la guerre sur la terre, et depuis lors, nous avons affaire aux conséquences. Le plan du salut de Dieu est Sa voie par laquelle Il rétablit l’ordre et l’harmonie.


Leçon 2— Crise en Éden

La semaine en bref:


Dimanche: Trois bénédictions (Genèse 1:22, 28, 2: 3)


Lundi: Le test de l’Arbre (Genèse 2: 15-17)


Mardi: La chute: première partie (Genèse 3: 1-5) Mercredi: La chute: deuxième partie (Genèse 3: 6-7) Jeudi: Les conséquences (Genèse 3: 10-19)


Verset à mémoriser — Genèse 3:15




Idée centrale: L’histoire de la chute reste un puissant rappel que notre sécurité ne consiste pas seulement à croire à ce que Dieu nous dit, mais, plus important encore, cela réside dans l’obéissance à ce qu’Il nous dit.


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D I V I S I O N   de


L’Afrique du Sud et de l’Océan Indien








































188 000


4 991


40


95      37 827    1 866 000


1 177     130 205  25 802 000


1 681     429 950  16 338 000


1 622          15 181 24 336 000


599     142 162                                        8 654 000


425     150 458    58 877 000


1 218     242 446  12 981 000


3 695     944 898  14 187 000


2 605     772 560  13 038 000


2 319


1 468


9


9 461


Zambie Zimbabwe


Sao Tomé et Principe Total:


Afrique du Sud 1 173


Angola du Sud-Ouest   724


GROUPES MEMBRES POPULATION


ÉGLISES


124


842


1 366


1 029


407


UNIONS


Botswana Océan Indien Malawi Mozambique


Angola du Nord-Est




Carte et informations du Comité de la Mission Adventiste



*EAQ151001*


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