École Du Sabbat, 4ème trimestre 2015 – Jérémie

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Guide


d’Étude Biblique


de l’École du Sabbat Adulte



Oct | Nov | Déc 2015



JÉRÉMIE







Sommaire                                         


1    L’appel prophétique de Jérémie — 26 Septembre – 2 Octobre                        5


2    Crise (interne et externe) — 3–9 Octobre                                                   18


3    Les cinq derniers rois d’Israël — 10–16 Octobre                                        31


4    Réprimande et châtiment — 17–23 Octobre                                               44


5    Encore des malheurs pour le prophète — 24–30 Octobre                             57


6    Actes symboliques — 31 Octobre – 6 Novembre                                          72


7    La crise continue — 7–13 Novembre                                                          85


8    Les réformes de Josias — 14–20 Novembre                                                98


9    Le joug de Jérémie — 21–27 Novembre                                                    111


10    La destruction de Jérusalem — 28 Novembre – 4 Décembre                        124


11    L’Alliance — 5–11 Décembre                                                                  137


12    Retour en Égypte — 12–18 Décembre                                                      150


13    Leçons tirées de Jérémie — 19–25 Décembre                                            163


Editorial Office: 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904 Come visit us at our Web site: http://www.absg.adventist.org




Principal Contributor


Dr. Imre Tokics


Editor


Clifford R. Goldstein


Associate Editor


Soraya Homayouni



Publication Manager


Lea Alexander Greve


Editorial Assistant


Sharon Thomas-Crews


Pacific Press® Coordinator


Wendy Marcum



French Translation & Layout


Dr. Hanoukoume Kparou


WAD Coordinator


Abraham Dada Oboya


MENA Coordinator


Michael Eckert



Art Director and Illustrator


Lars Justinen




Les commentaires du moniteur sont écrits par:


Dr. Martin G. Klingbeil, professeur d’archéologie et d’études bibliques à Southern Adventist University, Collegedale, Tenn., États-Unis d’Amérique. Il est aussi directeur-adjoint de l’Institut d’Archéologie de la même université.


© 2015 Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour ®. Tous droits réservés. Aucune partie du Guide d’Étude Biblique de l’École du Sabbat Adulte (Moniteur), ne peut être éditée, changée, adaptée, traduite, reproduite ou publiée par une personne physique ou morale sans autorisation écrite de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour ®. Les bureaux des divisions de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour ® sont autorisés à prendre des dispositions pour la traduction du Guide d’Étude Biblique de l’École du Sabbat Adulte (Moniteur), en vertu des lignes directrices spécifiques. Le droit d’auteur de ces traductions et de leur publication doit dépendre de la Conférence Générale. “Adventiste du Septième Jour,” “Adventiste,” et le logo de la flamme sont des marques commerciales de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour et ne peuvent être utilisées sans autorisation préalable de la Conférence Générale.


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L


’hébreu biblique, comme la plupart des langues, est parsemé d’expressions idiomatiques, des mots, ou des phrases qui ont un sens différent de leur usage immédiat. Un exemple est mi-yittan, qui est composé de deux mots


hébreux: mi, qui est la forme interrogative : « qui? » et yittan, ce qui signifie « donnera. » Ainsi, nous avons: « qui donnera? »


Dans la Bible hébraïque, cette phrase exprime l’idée d’un souhait, un désir d’une personne voulant quelque chose de mal. Par exemple, après leur fuite d’Égypte, les enfants d’Israël, face aux défis dans le désert, s’écrièrent: « Que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte ? » (Exode 16: 3, LSG). L’expression «que ne …» venait de mi-yittan.


Dans Psaume 14: 7, David s’exclame « Oh! qui fera partir de Sion la délivrance d’Israël? » L’hébreu ne dit pas « Oh »; il dit mi-yittan. Dans Job 6: 8, où Job s’exclame:


« Oh! puisse mon vœu s’accomplir … ! » (Ostervald revisée), « Oh » vient de mi-yittan. On trouve une autre occurrence, cette fois dans Deutéronome 5:29. En parcourant l’histoire des providences de Dieu, Moïse rappelle aux enfants d’Israël au sujet de leur demande que lui, Moïse, parle au Seigneur pour eux, de peur qu’ils ne meurent. Selon Moïse, leur demande ayant plu au Seigneur, ce dernier dit: « Oh! s’ils avaient toujours ce même cœur pour me craindre et pour observer tous mes Commandements. » (LSG).


Le mot traduit par « Oh »? Eh bien, c’est mi-yittan.


Incroyable! Voici le Seigneur — Dieu le Créateur, Celui qui a fait l’espace, le temps, et la matière, Celui qui a parlé pour que notre monde vienne à l’existence, Celui qui souffla en Adam un souffle de vie, articule une expression généralement associée à



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la faiblesse et aux limites de l’humanité.


Le livre de Jéré- mie raconte


le ministère et le message du prophète tel que


lui, avec passion et fidélité, prêchant le message de Dieu à un peuple qui, pour la plupart, ne voulait pas en entendre parler.


Parlons de la réalité du libre arbitre. Parlons des limites de ce que Dieu peut faire dans le grand conflit. Cette utilisation de mi-yittan révèle que même Dieu ne piétine pas le libre arbitre (parce que dès qu’Il le fait, ce ne serait


plus libre).


Maintenant, si jamais il y a un livre de l’Ancien Testament qui révèle la réalité de la volonté de Dieu pour l’homme à Lui obéir, et la tendance humaine à ne pas le faire, ce serait le livre de Jérémie, le sujet de ce trimestre. Écrit dans le contexte de grands changements géopoli- tiques dans l’ancien Proche-Orient, le livre de Jérémie raconte le ministère et le message du prophète tel que lui, avec passion et fidélité, prêchant le message de Dieu à un peuple qui, pour la plupart, ne voulait pas en entendre parler. Commençant par l’appel du prophète, le livre nous emmène à travers des décennies de l’histoire biblique au moment où le Seigneur utilisait ce jeune (et ancien) homme pour proclamer les vérités fondamentales qui furent le fondement du message biblique depuis le com- mencement. Et de toutes les vérités spirituelles enseignées


dans le livre, ces paroles revêtent l’essence de beaucoup de ce que le Seigneur cherche de Son peuple: « Ainsi parle l’Éternel: que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l’Éternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; car c’est à cela que je prends plaisir, dit l’Éternel » (Jer. 9:23, 24, LSG).


Lire le livre de Jérémie, c’est faire un voyage, un voyage spirituel qui remonte des profondeurs de la dépravation humaine à la hauteur, à la grandeur et à la majesté du Seigneur – le Seigneur qui, de ces hauteurs, crie à nous tous: Mi-yittan, qu’un tel cœur soit en vous!



Dr. Imre Tokics est le Chef du Département de l’Ancien Testament à Adventist Theological College, à Pecel en Hongrie. Il est professeur de l’Ancien Testament et des sciences religieuses juives. Il est aussi titulaire d’un doctorat en droit (LLD).






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Comment utiliser


ce guide du moniteur


Soyez motivé à explorer, appliquer et créer.


Nous espérons que cette version du guide du moniteur encouragera les membres dans les cellules de l’École du Sabbat Adulte, pour faire exactement cela — explorer, appliquer, et créer. Chaque leçon hebdomadaire du moniteur amène votre classe à travers le processus d’apprentissage suivant, basé sur le cycle d’apprentissage naturel:


  1.  Pourquoi cette leçon est-elle importante pour moi? (Motiver);

  1.  Que dois-je savoir de la Parole de Dieu? (Explorer);

  1.  Comment puis-je pratiquer ce que j’ai appris de la Parole de Dieu? (Appliquer); et

  1.  Que puis-je faire de ce que j’ai appris de la Parole de Dieu? (Créer).

Et pour les moniteurs qui n’ont pas eu le temps de se préparer suffisamment pendant   la semaine, il y a un résumé d’une page, facile à assimiler, dans la section « La leçon en bref ».


Voici un bref aperçu des quatre étapes du cycle d’apprentissage naturel et des sugges- tions sur la façon dont vous, en tant que moniteur, pouvez aborder chaque partie:


Étape 1—Motiver: Établissez un lien entre les expériences des membres  et la notion centrale de la leçon pour montrer pourquoi la leçon est importante pour leur vie. Aidez-les à répondre à la question: pourquoi la leçon de cette semaine est-elle importante pour moi?


Étape 2—Explorer: Présentez aux membres les  informations bibliques dont ils ont besoin pour comprendre la notion centrale de la leçon. (Ces informations pour- raient inclure des faits sur des personnes; des lieux; des détails sur des faits culturels, historiques et / ou géographiques; l’intrigue ou ce qui se passe; et les conflits ou les tensions dans les textes que vous étudiez). Aidez les apprenants à répondre à la ques- tion : que dois-je savoir de la Parole de Dieu?


Étape 3—Appliquer: Fournir des occasions aux membres pour pratiquer les informations données à l’étape 2. Cette étape est cruciale; les informations à elles seules ne suffisent pas pour aider une personne à grandir en Christ. Aidez les membres à répondre à la question : comment puis-je appliquer à ma vie ce que j’ai appris?


Étape 4—Créer: Enfin, encouragez les membres à appliquer la parole suivante:


« Mettez la Parole en pratique. Ne soyez pas seulement des auditeurs qui s’abusent eux-mêmes » (Jacques 1:22, BJ). Invitez-les à répondre à la leçon d’une manière pra- tique. Cette étape donne aux membres, individuellement et en groupe, des occasions d’expression de soi et d’exploration créative. Toutes ces activités devraient aider les membres à répondre à la question: par la grâce de Dieu, que puis-je faire de ce que j’ai appris de la leçon de cette semaine?


Si les moniteurs utilisent le matériel de chacun de ces quatre étapes, ils toucheront presque chaque membre de leurs classes: ceux qui aiment parler de ce qui se passe dans leur vie, ceux qui veulent plus d’informations sur les textes en cours d’étude, ceux qui veulent savoir comment tout s’applique dans la vie pratique, et ceux qui veulent sortir et appliquer ce qu’ils ont appris.


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*26 Septembre – 2 Octobre


(page 6 du guide standard)


L’Appel Prophétique


de Jérémie




Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la semaine: Esa. 1:19, Jer. 7: 5-7, 1 Rois 2:26,


Jer. 1: 1-5, Esa. 6: 5, Jer. 1: 6-19, Matt. 28:20.


N


Verset à  mémoriser:  « Avant que  je te formasse  dans le sein de ta mère, je t’ai connu ; avant que tu sortisses de son sein, je t’ai sancti- fié ; je t’ai établi prophète pour les nations. » (Jérémie 1: 5, Ostervald révisée).



ous savons plus sur la vie de Jérémie que sur tout autre prophète de l’Ancien Testament. Les faits biographiques de son livre nous aident à mieux comprendre son œuvre en tant que prophète.


Jérémie a eu un tel effet sur l’histoire que, même à l’époque de Jésus, il était une figure prophétique vénérée.


Au même moment, l’œuvre du prophète, vue sous l’angle humain, ne montre que peu de succès. Malgré des décennies d’avertissement et de ferventes mises en garde et supplications, le peuple, pour la plupart, n’a pas écouté les messages qu’il lui annonçait de la part du Seigneur.


Néanmoins, en dépit de l’opposition, Jérémie ne pouvait pas être acheté ou vendu; il se tenait comme « une ville fortifiée, une colonne de fer et un mur de bronze » (Jer. 1:18), pas par sa propre force mais dans le Seigneur. Le sort de Jérémie dans la vie n’était pas heureux à bien des égards. Son appel lui a apporté la souffrance, le malheur, le rejet, même l’emprisonne- ment. Pire encore, la plupart de ces troubles provenaient de ceux-là mêmes


qu’il cherchait à aider, en cherchant à leur montrer la bonne direction.


Ainsi, à sa manière, Jérémie préfigurait ce que Jésus Lui-même ferait face à des centaines d’années plus tard sur le même territoire.


*   Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 3 Octobre.




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Les prophètes



27 Septembre



(page 7 du guide standard)



Les prophètes, selon leur vocation, sont des protecteurs déterminés de la loi de Dieu. Ils se tenaient sur le terrain de l’alliance et des Dix Commandements (Jérémie 11: 2-6). Michée 3: 8 donne une synthèse de l’œuvre des prophètes, qui était de « déclarer à Jacob son crime, et à Israël son péché. » Et le concept de péché, bien sûr, n’a pas de sens en dehors de la loi (voir Rom. 7: 7).


Quel était le message des prophètes pour le peuple? De quelle manière ce message est-il le même pour nous aujourd’hui? Esa. 1:19, Jer. 7:


5-7, Ez. 18:23. (Voir aussi Matt. 3: 7-11).



Le jugement de Dieu n’était pas inévitable. Il ne viendrait que si les gens ne se détournaient pas de leurs mauvaises voies. Cependant, le changement n’est pas si facile, particulièrement lorsque les gens sont accoutumés au mal. Qui n’a pas vu comment un peuple s’habitue au mal qui, à un moment, les avait consternés? Le message des prophètes devrait laisser les gens voir à quel point leurs actes étaient mauvais et quelles étaient les conséquences du refus de s’en détourner. Ce mes- sage, bien sûr, ne venait pas des prophètes; il venait du Seigneur.


Les prophètes ne mentionnent pas comment la Parole de Dieu a été révélée à eux ou comment ils l’ont entendue. Parfois, Dieu leur parlait directement; d’autres fois, le Saint-Esprit les touchait dans les rêves ou des visions ou, peut-être, à travers une « petite voix » (1 Rois 19:12). Quelle que soit la façon dont les messages leur parvenaient, les pro- phètes avaient une mission, non seulement de transmettre la volonté  de Dieu au commun du peuple, mais aussi, le cas échéant, de le livrer devant les rois, les empereurs et les généraux.


Cette tâche implique une grande responsabilité: s’ils disent la vérité, ces puissants hommes peuvent les tuer; mais s’ils ne représentent pas la vérité telle qu’elle, le jugement de Dieu peut également s’abattre sur eux. Être un prophète est un appel lourd, et de ce que nous pouvons dire de la Bible, ceux à qui cet appel était fait l’ont pris au sérieux.


Nous pouvons être heureux de ce qu’ils ont fait, car leurs messages nous sont parvenus par la Bible. En ce sens, leurs paroles parlent encore, même aujourd’hui. La question maintenant demeure, tout comme au temps de Jérémie : allons-nous écouter?










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28 Septembre



Le contexte familial de Jérémie



(page 8 du guide standard)



Lisez 1 Rois 1 et 1 Rois 2:26. Dans quel contexte Abiathar s’exila-t-il de son domicile à Anathoth?








Après avoir renforcé son trône, Salomon, dans un conflit contre Adonija pour la succession, dépouilla le prêtre Abiathar de ses fonctions et lui envoya en exil dans sa ville natale, Anathoth, qu’on croit être à environ cinq kilomètres au nord-est de Jérusalem. Hilkija, père de Jérémie, était issu d’une famille sacerdotale qui vivait à Anathoth. Certains ont émis l’idée que la famille de Jérémie pourrait avoir pour ancêtre Abiathar. De  toute façon, nous savons de Jérémie 1: 1 que le prophète avait une lignée exaltée. Ainsi, nous pouvons voir ici que tout au long de l’histoire prophétique, le Seigneur avait appelé toutes les catégories de personnes – bergers, rabbins, pêcheurs, prêtres – à la vocation prophétique.


« Membre du sacerdoce lévitique, il fut élevé en vue du service sacré. Aux jours heureux de cette préparation au ministère, il était loin de supposer qu’il avait été choisi dès sa naissance pour être « prophète des nations ». Lorsque l’appel de Dieu lui parvint, il fut accablé par le sentiment de son indignité. « Ah! Seigneur Éternel! s’écria-t-il, voici, je ne sais point parler, car je suis un enfant. » (Jérémie 1:5, 6) » – Ellen


  1. White, prophètes et rois, p. 559.

Les prêtres devaient être les leaders moraux et spirituels de la nation; on leur avait donné des rôles importants qui influaient sur tous les domaines de la vie spirituelle de la nation. Certains avaient été fidèles à cette tâche; d’autres ont bafoué et violé ces principes d’une façon inimaginable. Comme nous allons bientôt le voir dans  le livre de Jérémie, le prophète avait des mots très durs pour parler contre ces prêtres infidèles, qui avaient été trouvés indignes des responsabilités et de l’appel qui leur étaient dévolus.









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29 Septembre



(page 9 du guide standard)



L’appel prophétique de Jérémie


Lisez Jérémie 1: 1-5. Qu’est-ce que cela nous apprend sur l’appel de Jérémie?






Tout comme les autres prophètes de l’Ancien Testament (et comme Paul dans le Nouveau; voir Gal. 1: 1, Rom. 1: 1), Jérémie ne va pas par mille chemins pour dire qui l’a appelé. Il était très clair dans ces versets et, en fait, tout au long du livre de Jérémie, que ce qu’il disait était « la parole du Seigneur » qui était venue à lui. Sans doute, cette conviction fervente est ce qui lui a permis d’avancer malgré l’opposition véhé- mente, le labeur, la souffrance, et les épreuves.


L’appel de Jérémie a eu lieu la treizième année du règne de Josias, environ 627 ou 626 av. J.C. Nous ne savons pas l’année exacte de la naissance du prophète, ou l’âge exact du début de son ministère. Dans son esprit, comme nous le voyons, il se croyait enfant, quelqu’un de trop jeune pour la tâche que Dieu lui donnait.


Lisez Jérémie 1: 4, 5. Quels assurance et réconfort devrait-il avoir eus à partir de cette parole?






Dieu a choisi Jérémie pour être un prophète, avant sa naissance. Dieu l’avait mis à part dès sa conception pour ce rôle prophétique. Les mots traduits par « je t’avais consacré » (v. 5, LSG) proviennent d’un verbe qui signifie « être sanctifié », « être saint » et « sanctifier », entre autres choses. Ils ont certainement une connotation sacrée et religieuse, ayant également un lien avec le service du sanctuaire lui-même. En effet, le mot pour « sanctuaire » vient de la même racine. L’idée que véhicule ce mot est que quelque chose ou quelqu’un est « mis à part pour une cause sacrée. » C’est ce que Dieu avait prévu pour Jérémie, avant même sa naissance. Ces textes n’enseignent pas la préexistence ou la prédestination; ils enseignent, par contre, la prescience de Dieu.








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30 Septembre



Prophètes récalcitrants



(page 10 du guide standard)



Malgré l’assurance donnée par le Seigneur que Jérémie avait été divinement choisi pour cette œuvre, le jeune homme avait peur et ne se sentait pas à la hauteur.


Peut-être connaissant l’état spirituel du peuple à l’époque, qui n’était pas bon, et sachant ce qui devait être fait, Jérémie ne voulait pas accomplir l’œuvre.


Comparez Jérémie 1: 6 avec Ésaïe 6: 5 et Exode 4: 10-15. Quels sont les points communs de tous ces incidents?







Aucun de ces hommes, pour aucune raison, ne se sentait à la hauteur. Peut-être que c’était une condition essentielle pour l’œuvre d’un prophète: un sentiment d’indignité et d’incapacité d’une telle œuvre cruciale et importante. Un porte-parole du Créateur? Pas étonnant qu’eux tous fussent réfractaires devant la tâche, du moins au début.


Notez la première réponse de Jérémie après avoir été appelé. Il a immédiatement parlé de son incapacité à bien parler, tout comme Moïse. Ésaïe aussi, dans sa réponse, a fait mention de sa bouche,  ses lèvres. Dans tous ces cas, ils savaient que, quelles que soient les implications de leur vocation, cela impliquait la parole et la commu- nication. Ils allaient recevoir les messages de Dieu, et ainsi, seraient responsables d’annoncer ces messages à d’autres. Contrairement à aujourd’hui, où on peut créer un site Web ou envoyer un message texte, cette communication se faisait souvent face à face. Imaginez, se tenir devant des dirigeants hostiles ou un peuple indiscipliné et leur dire des paroles tranchantes de réprimande et d’avertissement. La réticence de ces prophètes de première heure est compréhensible.










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1er Octobre



La branche d’amandier


(page 11 du guide standard)



Le prophète est le témoin de Dieu; son rôle est de parler, non pas pour lui, mais pour Dieu seul. Jérémie n’a pas été appelé pour trouver des solutions aux problèmes de la nation ou pour devenir une grande personnalité ou un leader charismatique que les gens suivraient. Jérémie avait la mission singulière de transmettre les paroles de Dieu au peuple et à ses dirigeants. L’emphase ici n’est pas mise sur l’homme ou sur le potentiel humain; c’est sur  la souveraineté et la puissance de Dieu seul. Le prophète devait conduire le peuple au Seigneur en qui seul se trouve la solution à tous leurs maux. Bien sûr, ce n’est pas différent pour nous aujourd’hui.



De quoi parlait la première vision de Jérémie? (Voir Jérémie 1 : 11-19.)






La plupart des traductions de la Bible rendent l’expression hébraïque dans le verset 11 comme « la branche d’amandier. » Ces traductions, cependant, manquent le jeu de mots hébreux ici. Le mot traduit par « amandier » a la même racine que le verbe « veiller », qui apparaît dans le verset 12, où le Seigneur dit qu’Il va « veiller » sur Sa parole pour l’accomplir.


On pourrait dire que le message central de l’ensemble du livre de Jérémie se trouve dans les versets 11 et 12. La parole de Dieu s’accomplira. Un jour tout le monde verra les événements se produire tels que Dieu l’avait dit. Dieu veut que Son peuple se détourne de ses péchés. Il a offert la grâce et le pardon, mais Il ne force personne à obéir et à être guéri. Si Son peuple ne Lui répond pas, Ses paroles de jugement et de châtiment s’accompliront certainement, tout comme Ses paroles contre Israël ont été accomplies dans le livre de Jérémie.


Comme nous pouvons le voir aussi, les paroles de Dieu ici ne sont pas seulement pour le peuple.


Le Seigneur parlait directement à Jérémie lui-même, le sommant d’être préparé pour l’opposition qu’il risquait. Quoi qu’il arrive, Jérémie pouvait avoir l’assurance de Dieu que « Je suis avec toi. » Comme nous le verrons plus loin, il avait besoin de ces paroles. N’en avons-nous pas tous besoin?







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2 Octobre



(page 12 du guide standard)



Approfondissement: Martin Luther a écrit sur le prophète dans l’introduction de son commentaire du livre de Jérémie: « Jérémie était un triste prophète, qui vivait à une période déplorable et difficile, et qui plus, avait un service prophétique extrêmement difficile, car il luttait et affrontait un peuple au cœur mauvais et au cou raide. Apparemment, il n’a pas eu beaucoup de succès parce qu’il a été témoin de la façon dont ses ennemis devenaient de plus en plus mauvais. Ils ont essayé de tuer le prophète à plu- sieurs reprises. On lui mit la dure pression en le fouettant à plusieurs reprises. Pourtant, il vivrait pour voir de ses propres yeux la dévastation de son pays et l’exil de son peuple ».


« Pendant quarante ans, Jérémie devait se dresser contre la nation comme témoin de la vérité et de la justice. En un temps d’apostasie sans précédent, il allait donner l’exemple par sa vie et son caractère de l’adoration du seul vrai Dieu. Il serait le porte-parole du Très-Haut au cours du terrible siège de Jérusalem. Il fallait qu’il prédise la ruine de la maison de Juda, ainsi que la destruction du magnifique temple construit par Salomon. Et lorsqu’il serait en prison pour ses déclarations courageuses, il devrait encore dénoncer le péché au haut lieu. Méprisé, haï, rejeté par les hommes, il assisterait finale- ment à l’accomplissement de ses propres prophéties relatives à la destruction imminente de Jérusalem et il participerait aux malheurs qui l’accompagne- raient. » –Ellen G. White, Prophètes et rois, pp. 560-561.



Discussion:









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Histoi  nirs



ei  d e




Une   carrière   plus satisfaisante: première partie

Harry et Alex* travaillaient comme agents de sécurité au Malawi. Une nuit, Alex dit à Harry qu’il avait une idée pour gagner un peu plus d’argent.


« Quoi? » Demanda Harry intéressé.


« Nous pouvions utiliser nos fusils dans une petite entreprise à côté », déclara Alex, en soulevant son arme.


« Les riches ont plus qu’ils n’en ont besoin, et nous avons besoin plus que nous n’en obtenons. Nous pouvons prendre un peu de leur bien afin que nous puissions en avoir assez pour nous-mêmes ».


Harry n’était pas sûr; mais finalement, il fut convaincu. Les deux firent irruption dans la maison d’une famille riche et volèrent de l’argent et tout ce qu’ils pouvaient emporter. Quelques jours plus tard, ils volaient dans plusieurs maisons. Mais une nuit, ils furent arrê- tés. Assis dans la prison, Harry réalisa la gravité de ses crimes. Les deux hommes étaient condamnés à huit ans de travaux forcés dans les prisons de sécurité maximale séparées.


Harry est arrivé à la prison déterminé à s’en échapper. Sur sa tenue de prisonnier était imprimée la durée de sa peine en prison. Un jour, Harry soudoya un autre prisonnier de vendre des chemises.


Quand il portait son nouveau maillot avec une date de sortie plus proche, il fut affecté à une charge peu sécurisée dans le jardin de la prison. Harry remarqua que le garde armé somnolait chaque après-midi. Un jour, lorsque le garde somnolait, Harry laissa tomber sa houe et courut. D’autres prisonniers commencèrent à fuir aussi.


Les gardes arrêtèrent tous les prisonniers, sauf Harry, qui s’était caché entre quelques grosses pierres. Quand il était sombre, les gardes ont abandonné leur recherche et sont retournés à la prison. Harry rampa hors et s’échappa.


Harry trouva un emploi; pendant 18 mois, il travailla dur et resta hors d’ennui.


Puis un jour, quand il allait dans une station de bus, la police attendait l’arrêter pour le ramener en prison. Il devait servir maintenant dix ans.


Lorsqu’Harry était escorté à sa cellule, il fut surpris de constater que son compagnon de cellule était Alex, son ancien partenaire de crime.


« Hé, j’ai une idée », déclara Alex après l’arrivée d’Harry.


« Quelle est ton idée? » Demanda Harry. Et soudain, c’était comme au bon vieux temps. Les murs de la prison étaient faits de briques de terre avec une épaisse couche de ciment au-dessus. Harry et Alex décidèrent de creuser un petit tunnel à l’extérieur. Il leur a fallu seulement trois jours pour creuser à travers le mur. Les deux attendirent jusqu’à la nuit et


rampèrent à travers le tunnel.


Tout semblait calme; mais quand ils bougeaient le mur extérieur, un garde les vit et cria. Les gardes les pourchassèrent, mais Harry et Alex avaient un bon un autre plan.


Les deux arrêtèrent une voiture sur la route, firent sortir le conducteur, et prirent la voiture.


Ils se rendirent à la ville et vendirent la voiture en pièces détachées. Mais quelqu’un les suspecta et en informa la police. Alex s’échappa, mais Harry fut capturé. Cette fois, il était envoyé à une petite prison où il était surveillé de plus près. Cette décision changea sa vie.


À suivre …




* Alex est un pseudonyme.


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comment aires pour les moniteurs




La leçon en bref



Textes clés: Jérémie 1:1–12.


Objectifs:

Savoir: Revoir l’expérience de l’appel de Jérémie, en reconnaissant que sa réticence à accepter l’appel de Dieu était peut-être ce qui l’a qualifié de plus à la tâche.


Ressentir: Ressentir avec quelle tendresse Dieu traite les sentiments d’insuffisance de Jérémie à l’égard des tâches qu’Il a mises devant lui.


Agir: Être déterminé à écouter de plus près l’appel de Dieu dans notre propre vie et Le laisser nous équiper à faire Sa volonté.



Plan de la leçon:

  1. Savoir: L’appel de Jérémie

A Pourquoi l’appel de Jérémie par Dieu à être un prophète était une tâche difficile pour le jeune homme?


B Quels sont les critères que Dieu utilise pour choisir les gens à faire Son œuvre, et comment sont-ils appliqués dans le cas de Jérémie (et


d’autres prophètes)?



  1. Ressentir: Le sentiment d’indignité

A Comment Dieu fit-Il face à la réticence de Jérémie à accepter l’appel? B Comment traitons-nous avec les sentiments d’insuffisance quand nous nous sentons dépassés par les tâches qui nous sont confiées?



III. Agir: Écouter l’appel de Dieu

A Comment pouvez-vous développer la discipline spirituelle de l’écoute de Dieu sur une base quotidienne?


B Quelles sont les choses dans votre vie qui vous empêchent de faire ce que Dieu vous a appelé à faire?



Résumé: La réaction initiale de Jérémie face à l’appel de Dieu n’était pas posi- tive, car il connaissait (a) les difficultés qu’il rencontrerait (b) et que lui, par lui-même, ne saurait relever le défi. Cependant, Dieu a travaillé avec lui avec tendresse, calmant ses craintes et lui donnant les moyens d’annon- cer les paroles de Dieu au peuple de Juda.




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comment aires pour les moniteurs





Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Jérémie 1:4–9.



Concept clé de croissance spirituelle: Quand Dieu nous appelle, nous réagissons souvent comme Jérémie; c’est-à-dire, nous trouvons de


« bonnes » excuses pour refuser l’appel. Notre appel peut ne pas être le ministère prophétique, mais il y a un travail pour chacun d’entre nous, et nous devons faire confiance à Dieu qu’Il sait ce que nous sommes et ce que nous ne pouvons pas faire. Il permettra et nous donnera les moyens de faire Son œuvre.


Pour les moniteurs: La leçon de cette semaine présente l’étude de ce trimestre sur le livre de Jérémie, mettant l’accent sur sa vocation. Les prophètes de l’Ancien Testament commençaient leurs ministères après avoir reçu l’appel de Dieu. Cette leçon fournit une occasion pour le moniteur de discuter comment nous pouvons surmonter les sentiments d’impuissance en voyant la tâche que Dieu a mise devant nous. La leçon dépeint un Dieu qui travaille tendrement avec nos peurs et nous encou- rage en nous donnant la force d’aller de l’avant. Il est important pour la classe de comprendre que nous recevons tous l’appel de Dieu, même s’il peut « juste » s’agir de l’appel à lancer un petit groupe d’étude biblique dans notre maison.



Parabole d’ouverture: Il y a une histoire d’un homme qui attendait l’appel de Dieu pour aller dans le champ missionnaire. Une amie vint le visiter et le trouva assis devant le combiné téléphonique. Elle lui demanda ce qu’il faisait, et il dit qu’il attendait un appel pour aller dans le champ missionnaire. Elle fut impressionnée par l’importance de cet appel; en même temps, quand elle regardait par la fenêtre, elle vit une vieille dame qui luttait avec des sacs lourds en traversant la route. Elle sortit pour l’aider, et quand elle est revenue, son ami était toujours assis devant le téléphone. Quand elle s’asseyait, elle entendit un voisin appeler à l’aide; elle courut pour voir ce qu’elle pouvait faire. Le même type de scénario se répéta deux ou trois fois de plus, avec ses courses pour aider les gens, tandis que son ami était fixé au téléphone. Enfin, le téléphone sonna, et il répondit avec enthousiasme, mais subitement, son visage baissa, et il passa le combiné téléphonique à son amie, en disant que l’appel était pour elle, qu’elle était appelée à aller dans un champ missionnaire. Discutez avec la classe où se trouve le champ missionnaire de chacun et laissez les membres réfléchir sur ce que Dieu peut les appeler à faire.


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ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Jérémie a souvent été appelé le « prophète pleureur », en référence au message de douleur qu’il devait pro- clamer dans son ministère prophétique. Son ministère a eu lieu juste avant et pendant le début de l’exil babylonien. Tout comme Jésus, Jérémie était un homme de douleurs, et sa fidélité à Dieu, ainsi que ses luttes, peuvent être un encouragement pour nous qui vivons dans les moments troublants similaires à la fin de l’histoire de la terre.

Commentaire biblique


La leçon de cette semaine se focalise sur Jérémie 1. Elle peut être divi- sée en trois grandes sections qui se rapportent toutes à l’appel prophétique du jeune homme.


  1. Jérémie dans son temps (Relisez Jérémie 1: 1-3 avec la classe.)


Les versets 1-3 servent d’introduction au livre de Jérémie, en fournissant le contexte historique de l’appel et du ministère du prophète. Ceci établit également l’identité du prophète en énumérant sa généalogie sacerdotale et la façon dont Dieu lui a parlé: « La parole de l’Éternel lui fut adressée … » (Jer 1: 2, LSG). Cette phrase pourrait être littéralement traduite par « La parole de l’Éternel lui vint / produisit / réussit. » Elle se trouve à plusieurs reprises dans les expériences d’appel prophétique de l’Ancien Testament (par exemple, Jonas 1: 1, Michée 1: 1), et elle souligne le fait que, lorsque Dieu appelle, ce n’est pas seulement un phénomène audible, c’est aussi un événement dynamique qui reflète la puissance de Dieu en tant que Créateur, transformant ce qu’Il touche (cf. Esa. 55:11). Quand Dieu parle, les choses com- mencent à se produire.



Considérez ceci: De quelles manières la Parole de Dieu peut-elle encore se « produire » aujourd’hui dans nos vies? Comment pou- vons-nous faire l’expérience de la puissance transformatrice de Sa Parole?


  1. Appel et visions de Jérémie (Relisez Jérémie 1: 4-16 avec la classe.)

Trois fois de plus, « La parole de l’Éternel » apparait dans le chapitre 1 (vs. 4, 11, 13), introduisant l’appel de Jérémie et ses deux visions ultérieures. La désignation de Jérémie par Dieu comme « Prophète des nations » (v. 5) est décrite dans la terminologie de la création comme Dieu ayant « formé » Jérémie (même verbe que dans Genèse 2: 7) avec le plan de l’appeler comme un prophète.



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La réticence de Jérémie à accepter l’appel de Dieu est basée sur ses sen- timents d’insuffisance à l’égard de son langage et de sa jeunesse. Le mot hébreu pour « jeune » indique un jeune homme, peut-être âgé entre 18 à 20 ans; mais il peut également être utilisé pour faire référence à une personne même moins âgée que cela (par exemple, 1 Sam. 1:24). Avoir un tel jeune âge et parler aux rois et aux dirigeants doit avoir été ardu pour Jérémie. Sa réticence fait écho des préoccupations de Moïse quand il a reçu son appel (Exode 3-4), ce qui démontre que c’est une réaction que Jérémie partageait avec un certain nombre de prophètes bibliques (ainsi qu’Ellen White). Une telle réaction ne les disqualifie pas de la tâche, mais plutôt, cela permet à Dieu de montrer Sa force à travers leurs faiblesses.


Dieu réagit tendrement face à la réticence de Jérémie, sans le répriman- der, en lui offrant l’assurance de Sa présence et de Sa délivrance divine (Jérémie 1: 7, 8). Alors, Dieu accomplit un acte symbolique en touchant la bouche de Jérémie avec « Sa main » (v. 9), pour le purifier (comparez avec Esa. 6: 6, 7). Ceci décrit la tâche du prophète avec six verbes (Jer. 1:10), dont quatre sont négatifs et deux positifs, reflétant l’accent du message divin, non seulement sur le jugement, mais aussi sur les éléments d’espoir   et de restauration.


Deux visions renforcent les soins de Dieu pour Jérémie: la branche d’amandier et la chaudière bouillante. Le mot pour « amandier » en hébreu crée un jeu de mot sur le verbe « regarder ». Tout comme dans l’ancien Israël on observait les fleurs d’amandiers en attendant le printemps (v. 11, 12), Dieu a toujours veillé sur Jérémie et sur Juda. La « chaudière bouil- lante » (v.  13-16) qui est le basculement du nord vers le sud, fait allusion à l’ennemi d’Israël, qui venait habituellement du nord. Bien que Babylone fusse géographiquement à l’est de Juda, les armées babyloniennes ne tra- versaient pas le désert, mais voyageaient le long de l’Euphrate. De là, elles passaient en Syrie, se déplaçant vers le sud, établissant leur siège aux portes de Jérusalem afin de conquérir et d’exécuter les jugements de Dieu sur Juda à cause de ses péchés (v. 15, 16).



Considérez ceci: Comment auriez-vous réagi si vous étiez à la place de Jérémie? Avez-vous déjà expérimenté le « regard » de Dieu sur les plans qu’Il a pour votre vie?


III. La promesse de Dieu (Relisez Jérémie 1: 17-19 avec la classe.)



Le verset 17 appelle Jérémie à l’action (littéralement « ceins tes reins » comme quelqu’un qui se prépare pour un travail important ou même une bataille en rassemblant de longs vêtements). Mais Dieu équipe également qui Il appelle. Il promet à Jérémie qu’il va rester ferme comme une « ville fortifiée » contre tous, y compris les rois, les princes et les prêtres (v. 18). Jérémie serait en mesure de résister au ridicule et à l’hostilité qui l’attendaient de toute évidence, et cela arriva comme prévue. La dernière promesse est littéralement un « oracle » du Seigneur:


« Car je suis avec toi » (v. 19, BJ).


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Considérez ceci: Comment les puissantes métaphores de la ville fortifiée et du pilier en fer s’appliquent-elles à notre vie? Comment pou- vons-nous surmonter le fait d’être trop sensible de peur d’être ridiculisé pour notre foi? D’autre part, quel danger y a-t-il à devenir insensible aux critiques qui nous sont adressées?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: conduisez votre classe dans une discussion pra- tique sur la façon dont l’expérience de la vocation de Jérémie peut devenir tangible dans notre propre vie. Il est important de réaliser que, même si Dieu ne nous appelle pas pour le ministère prophétique, nous sommes tou- jours appelés à nos propres ministères spécifiques. Nous pourrions aussi passer par le même processus de réticence et des sentiments d’insuffisance que Jérémie.

Application:


Ê De quelle manière est-il possible d’appliquer l’expérience de Jérémie à notre vie, même si la plupart d’entre nous ne sont pas appelés à être des prophètes?


Ë Comment puis-je surmonter le sentiment d’indignité à l’égard de ce que Dieu veut que je fasse?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Jérémie 1 est crucial pour la compréhen- sion de l’ensemble du livre, et il résume son message: Dieu veille sur Sa Parole autant qu’Il veille sur Son messager. Aidez la classe à répondre positivement quand Dieu nous appelle au ministère qu’Il a conçu pour nous.

Activités individuelles:


Ê Apprendre à écouter Dieu est une compétence qui doit être dévelop- pée, en particulier en ce qui concerne les choses que nous ne voulons pas nécessairement entendre. Soyons déterminés à mettre un temps à part pour écouter davantage la voix de Dieu (par exemple, en passant un moment de silence à la fin de la prière).


Ë Cherchez un partenaire de prière et partagez avec lui les domaines de votre vie où vous vous sentez insignifiant. Puis confiez à Dieu ce que vous avez tous deux partagé, Lui demandant de retirer vos sentiments d’indi- gnité et de les remplacer par Sa force.


Ì Pensez aux plans de Dieu pour votre vie et partagez avec votre parte- naire de prière comment Il a accompli Sa volonté en vous.



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*3-9 Octobre



(page 14 du guide standard)



Crise (interne et externe)




Sabbat   aprèS-Midi


Lecture de la semaine : Jg. 2: 1-15; 1 Rois 12: 26-31; 2


Chron. 33: 9, 10; Jer. 2: 1-28; 5: 2, 3.


S


Verset à mémoriser: « Israël était une part sainte pourYahvé, les prémices de sa récolte; tous ceux qui en mangeaient étaient coupables, le malheur fondait sur eux, oracle de Yahvé » (Jérémie 2: 3, Jérusalem).



i nous pouvions choisir un mot pour décrire la condition humaine depuis la chute, ce serait crise, dont l’ampleur peut être mieux comprise parce qu’il fallait qu’on nous sorte de la crise:


la mort de Jésus sur la croix. La crise doit être assez mauvaise; après tout, voyez les mesures extrêmes nécessaires pour la résoudre.


Tout au long de la Bible, de nombreuses histoires ont eu lieu en opposition à l’arrière-plan de l’une ou l’autre crise. La situation à l’époque de Jérémie et de son ministère n’était pas différente.


Le peuple de Dieu faisait face à de nombreux défis, à la fois  internes et externes. Malheureusement, en dépit de la terrible menace militaire des puissances étrangères, à bien des égards, la plus grande crise est venue de l’intérieur. « Interne » ne signifiait pas seulement  un leadership et un sacerdoce corrompus, qui étaient assez mauvais, mais « interne » était dans le sens du peuple dont le cœur avait été si endurci et corrompu par le péché et l’apostasie qu’il refusa de prendre garde aux avertissements que Dieu lui envoyait, avertissements qui pourraient lui épargner la catastrophe.


Le péché est en lui-même mauvais, et quand vous refusez de vous en détourner — pensez à la crise!


*    Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 10 Octobre.




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4 Octobre



Bref aperçu historique



(page 15 du guide standard)



Quand les Israélites étaient finalement entrés dans la terre promise, après des années d’errance dans le désert, cela ne dura pas avant que les troubles ne commencèrent. Il fallait qu’une nouvelle génération naisse, celle qui « ne connaissait pas l’Éternel » (Jg. 2:10), pour qu’une crise spirituelle commença, laquelle crise qui, à bien des égards, infecta la nation tout au long de son histoire. C’est un problème qui, en effet, a infecté aussi l’église chrétienne.



Lisez Juges 2: 1-15. Qu’est-ce qui a causé la crise, et comment se mani- festa-t-elle?






Le verset 11 dit: « Les enfants d’Israël firent alors ce qui déplaît à l’Éter- nel, et ils servirent les Baals » (LSG). Chaque génération, l’une après l’autre, s’éloignait un peu plus loin de Dieu jusqu’à ce que la nation finisse par faire exactement ce que le Seigneur avait dit de ne pas faire. À cause de leur péché, les Israélites firent face aux crises, l’une après l’autre, mais même alors, le Seigneur n’avait pas renoncé à eux. Il leur a envoyé des juges (Jg. 2:16) qui les délivrèrent de leurs maux immédiats.


Après l’ère des juges, la nation est entrée dans une période de paix relative et la prospérité sous ce qu’on a appelé « les États-monarchies », le règne de Saül, David et Salomon, qui a duré environ une centaine d’années. Sous David et Salomon, Israël devint une puissance régionale.


Les « bons » temps, cependant, ne durèrent pas. Après la mort de Salomon (environ 931 av.  J.-C.), la nation fut divisée en deux factions, Israël au nord et Juda au sud. Une grande partie de la faute peut être placée sur le mauvais leadership de Salomon, qui, malgré toute sa sagesse, a commis de nombreuses erreurs. « Les tribus d’Israël avaient longtemps subi de cruelles injustices de la part de leur ancien monarque. Les prodigalités auxquelles Salomon se livra au cours de son apostasie l’avaient amené à accabler le peuple de lourds impôts, et à le plonger dans une rude servitude ». —Ellen G. White, Prophètes et rois,


  1.  111. Les choses n’ont jamais été pareilles pour la nation élue de Dieu. Tout ce contre quoi le Seigneur avait fait des mises en garde, ils l’ont fait, et ainsi, ils ont tiré des conséquences bien douloureuses.








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Les deux royaumes



5 Octobre



(page 16 du guide standard)



Après la division de la nation, les choses sont allées de mal en pis. Dans le royaume du nord, le roi Jéroboam a fait de mauvais choix spi- rituels qui ont eu un impact durable dans le mal.


Lisez 1 Rois 12: 26-31. Qu’est-ce que cela devrait nous dire sur com- ment les circonstances immédiates peuvent aveugler si facilement notre jugement?






L’introduction du culte idolâtre par le roi contribua à mettre la nation sur un parcours désastreux. « L’apostasie introduite en Israël sous le règne de Salomon [sic. Jéroboam] se répandit de plus en plus, si bien qu’elle conduisit le royaume à une ruine totale. » — Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 135. En 722 av. J.C. Salmanazar, roi d’Assyrie, mit fin au pays et expulsa ses habitants aux différents endroits de son empire (voir 2 Rois 17: 1-7). Cet exil était devenu inévitable. En un moment, Israël disparut de l’histoire.


Les choses n’étaient pas si mauvaises dans le royaume du sud, du moins pas encore. Mais ils n’étaient pas au top non plus, et tout comme le royaume du nord, le Seigneur chercha à épargner ce peuple de la calamité qu’a connue le royaume du nord, seulement, maintenant, de la menace des Babyloniens.


Malheureusement, à de rares exceptions, Juda avait une série de rois qui continuaient à diriger la nation dans une apostasie plus profonde.


Qu’est-ce que ces versets disent du règne de certains rois de Juda?


2 Chron. 33: 9, 10, 21-23; 2 Rois 24: 8, 9, 18, 19.



Malgré tout le leadership terrible, un si grand nombre de livres pro- phétiques de la Bible, y compris Jérémie, sont les paroles des prophètes que Dieu a envoyés à Son peuple pour tenter de les détourner du péché et de l’apostasie qui rongeaient au cœur de la nation. Le Seigneur ne se détournait pas de Son peuple sans lui avoir donné amplement le temps et l’opportunité de se détourner de ses mauvaises voies et d’être épar- gné de la catastrophe que ses péchés avaient rendue inévitable.



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Deux maux



6 Octobre



(page 17 du guide standard)



C’était dans ce contexte que le jeune Jérémie a commencé son ministère prophétique. « La parole du Seigneur » est venue sur lui, et il a parlé, espérant que le peuple, s’il tient compte de ces paroles, serait épargné de la ruine qui arrivait à coup sûr.


Lisez Jérémie 2: 1-28 et répondez aux questions suivantes:


Quelles promesses avaient été faites par Dieu à la nation quand le peuple était fidèle? (voir vs 2 et 3.)




Qu’est-ce que certains des prêtres, pasteurs et prophètes conti- nuaient de faire de mal? (voir v. 8.)




Par quels terribles moyens le peuple se trompait lui-même quant à sa véritable condition spirituelle? (voir vs. 23, 24.)



Même si la nation avait subi une réforme spirituelle sous la direc- tion d’Ézéchias et de Josias, les gens étaient revenus à leurs vieilles habitudes et en retombant dans la pire apostasie. Comme il l’a fait  tout au long de son ministère, Jérémie a parlé ici en termes non équi- voques sur ce qui se passait.


Particulièrement intéressantes sont ses paroles dans Jérémie 2:13. Le peuple avait commis un double péché: ils avaient abandonné le Seigneur, la source des eaux de vie, et, par conséquent, ils creusèrent des citernes pour eux-mêmes, qui, bien sûr, ne pouvaient pas contenir d’eau du tout. En d’autres termes, ayant abandonné le Seigneur, ils avaient tout perdu. Ces paroles deviennent encore plus significatives   à la lumière de ce que Jésus dit dans Jean 4:10.



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7 Octobre



La menace de Babylone



(page 18 du guide standard)



Le contexte des événements politiques qui a façonné le ministère de Jérémie est, dans une certaine mesure, perdu dans l’histoire. Autrement dit, un grand nombre de détails ne sont pas disponibles. Mais nous avons dans la Bible (avec l’aide des découvertes archéologiques) suf- fisamment d’informations pour avoir un aperçu général de ce qui s’est passé. Bien que du point de vue humain, cela signifie probablement que personne n’était au contrôle quand ces nations s’affrontaient pour les terres, la puissance et l’hégémonie, la Bible nous enseigne diffé- remment.



Lisez Jérémie 27: 6. Que devons-nous faire de cela?






Le petit royaume de Juda, dans les premières années du ministère de Jérémie, se trouvait pris dans des combats militaires contre la Babylone, l’Égypte, et la puissance décroissante de l’Assyrie. Avec le déclin de l’empire assyrien à la fin du septième siècle av. J.C., l’Égypte a cherché à reprendre le pouvoir et la domination dans la région. Cependant, à la bataille de Karkemish en 605 av. J.C., l’Égypte fut écrasée et Babylone devint la nouvelle puissance mondiale.


Cette nouvelle puissance fit de Juda son état vassal. Jojakim, roi de Juda, ne pouvait stabiliser le pays qu’en prêtant allégeance au roi de Babylone. Plusieurs dans le pays, cependant, ne voulaient pas être fidèles à Babylone; ils voulaient se battre et se libérer des Babyloniens, même si ce n’était pas ce que le Seigneur voulait qu’ils fassent. Au contraire, Dieu utilisait Babylone spécifiquement comme un véhicule pour punir la nation pour son apostasie.



Lisez Jérémie 25: 8-12. Quel était le message de Jérémie au peuple de Juda?



Encore et encore, Jérémie a averti au peuple de ce qui arriverait à cause de leurs péchés, et une fois encore, beaucoup de leaders politiques et de chefs religieux refusèrent de prendre en compte les avertissements, croyant plutôt ce qu’ils voulaient croire, que le Seigneur les épargnerait. Après tout, n’étaient-ils pas spécialement appelés le peuple de Dieu?




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Jurer faussement



8 Octobre



(page 19 du guide standard)



Dans Jérémie 5: 1, le Seigneur dit au peuple de courir à travers les rues et de voir « S’il s’y trouve un homme, s’il y en a un qui pratique la justice, qui s’attache à la vérité, et je pardonne à Jérusalem » (LSG). Cela rappelle deux histoires. L’une concerne un ancien  philosophe grec du IVe siècle av. J.C. nommé Diogène, qui, selon la légende, avait l’habitude de se promener sur la place publique en plein jour, affirmant qu’il cherchait une honnête personne. L’autre histoire, bien sûr, celle que nous connaissons être vraie, est celle de Dieu parlant à Abraham, en lui disant que s’il pouvait trouver 50 hommes justes (bientôt réduit à 10), Il n’allait pas détruire la ville.


Le point, cependant, dans les paroles du Seigneur à travers Jérémie, était de révéler à quel point l’apostasie et le péché étaient devenus généralisés au sein de Son peuple. N’y avait-il personne qui pratiquait la justice et recherchait la vérité?


Lisez Jérémie 5: 2, 3. Qu’est-ce qui est dit ici qui montre à quel point les choses devenaient mauvaises? (Voir Lev. 19:12.)




Ces versets soulèvent un point qui apparaît tout au long du livre. Bien que la nation fût profondément tombée dans la corruption, beaucoup de gens croyaient qu’ils suivaient encore fidèlement le Seigneur! Ils prononçaient Son nom, mais ils le faisaient « faussement » au lieu de la


« vérité, avec droiture et avec justice » (Jer. 4: 2, LSG) que le Seigneur recommandait d’eux. Ils n’écoutaient pas l’avertissement venant de Dieu, mais ils vaquaient à leur vie et pratiques religieuses comme si tout allait bien entre eux et Dieu, alors qu’en fait, presque rien n’était bon entre eux.


La profondeur de leur duplicité peut être vue dans Jérémie 7: 4 quand les gens prennent un faux réconfort dans ces mots, hekhal yhwh hekhal YHWH YHWH hekhal hemma! (« C’est le temple du Seigneur, le temple du Seigneur, le temple du Seigneur »), comme si avoir le temple était tout ce dont ils avaient besoin pour s’assurer que tout irait bien avec eux. C’est une chose de savoir que vous êtes dans une crise; mais quand vous êtes dans une et ne savez pas, c’est bien une situation encore pire.








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9 Octobre



(page 20 du guide standard)



Approfondissement: « Vous n’agirez donc pas  comme nous le faisons maintenant ici, où chacun fait ce qui lui semble bon » (Deut.  12: 8). « Si tu obéis à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui, et en faisant ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, ton Dieu » (Deut. 13:18). « En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon » (Jg 17: 6, 21:25).


Il y a un contraste d’une importance cruciale présenté dans ces versets, spécialement à ce jour et dans ce siècle où beaucoup de gens se révoltent contre l’idée qu’une autorité externe leur dise quoi faire, ou qu’on leur dise ce qui est juste et ce qui est mal. Pourtant, nous pouvons voir ici une distinction claire entre ces deux visions du monde. Dans l’une, les gens font ce qu’ils pensent être « juste » à leur propres yeux; dans l’autre, les gens font ce qui est juste aux yeux « du Seigneur, [leur] Dieu. » Le problème avec la première position est que, si souvent dans l’histoire, ce qui est « juste » aux propres yeux de quelqu’un est souvent mal aux yeux de Dieu. C’est pourquoi nous devons tout soumettre, même notre propre conscience, à la Parole de Dieu.




Discussion :






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Histoire


Une carrière plus satisfaisante: deuxième partie


Certains ouvriers chrétiens laïcs visitaient la prison d’Harry chaque semaine pour ensei- gner aux prisonniers au sujet de Dieu. Un des prisonniers invita Harry à se joindre à eux. Il alla, mais son esprit était concentré sur un moyen de s’évader de la prison. Un ouvrier laïc lui donna un livre appelé Le grand conflit. Harry le lut, mais il était sûr que Dieu ne prendrait pas la peine pour lui à cause de tous les crimes qu’il avait commis.


Souvent, la nuit, certains des prisonniers chantaient et priaient ensemble dans leurs cellules. Une nuit, les paroles de leur chanson touchèrent le cœur d’Harry. Ils chantaient


« J’ai longtemps erré sans guide, altéré de vrai bonheur ». Dans l’obscurité, les larmes coulaient des yeux d’Harry. Puis il se mit à sangloter. La même chose se produisit encore quelques jours plus tard. Harry réalisa que Dieu l’appelait à rentrer à la maison, et il ne pouvait pas refuser.


Harry hésita à se joindre à un quelconque groupe religieux, car il ne savait pas lequel enseignait la vérité biblique. Il commença à étudier de nombreuses religions. Il a même appris l’arabe afin de pouvoir lire le Coran. Mais aucune religion ne semblait détenir la vérité.


Puis Harry se souvint du livre qu’il avait reçu. Il le prit et commença à le lire à nouveau. Quand il a lu Le grand conflit, il a senti que ce livre enseignait la vérité.


Harry commença à assister à la classe biblique de l’Église Adventiste du Septième Jour, puis il rejoignit leur classe baptismale et s’apprêta à être baptisé. Mais à cause de sa répu- tation à s’échapper, les gardiens refusèrent de permettre à Harry d’aller se faire baptiser.


Un mois plus tard, Harry fut transféré à la première prison d’où il avait échappé. Quand il entra dans la prison, les gardiens l’accueillirent. Certains d’entre eux avaient entendu dire qu’Harry avait changé, et ils observaient pour voir si c’était vrai. Ils avaient même demandé à d’autres prisonniers de l’espionner.


Harry se réjouit d’apprendre que les services de culte des Adventistes se tenaient dans cette prison aussi.


Il les rejoignit et continua à étudier les leçons la Voix de la Prophétie qu’il avait com- mencées quelques mois plus tôt. Enfin, il fut autorisé à se faire baptiser.


Harry écrivit à sa famille et lui dit qu’il avait donné sa vie à Dieu. Quand les membres de sa famille lui rendirent visite, ils étaient surpris des changements qu’ils voyaient. Quand Harry et sa famille priaient ensemble, les gardes s’inclinaient aussi. Ils le laissaient même seul avec sa mère, car ils étaient convaincus qu’il n’essayerait pas de s’échapper à nouveau. Harry se lança dans le ministère auprès des prisonniers. Il tenait des réunions, ins- crivait d’autres prisonniers aux cours bibliques la Voix de la Prophétie, et partageait les livres d’Ellen White avec d’autres prisonniers. Le groupe Adventiste qui adorait dans la


prison augmenta à environ une centaine de membres avant qu’Harry ne fut libéré.


Quand Harry revint chez lui, il commença à travailler en tant qu’un représentant évangéliste. Il aimait partager sa foi avec ceux qu’il rencontrait et les conduisait à Dieu.


« Conduire les âmes à Jésus est une carrière nouvelle et satisfaisante, beaucoup mieux que celle qui m’a conduit en prison », témoigna-t-il.




Harry Mitengo habite à Liwonde, Malawi.




Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org



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La leçon en bref



Textes clés: Jérémie 2:1–28.


Objectifs:

Savoir: Revoir l’histoire d’Israël de l’Exode jusqu’au temps de Jérémie (environ 800 ans) et identifier le thème commun de l’apostasie croissante d’Israël.


Ressentir: Apprécier la triste réalité de l’histoire qui se répète, et admirer la grâce de Dieu qui s’étend sur plusieurs générations.


Agir: Être déterminé à avoir un regard objectif sur les motifs de sa propre vie et à prendre une décision de suivre ce qui est droit aux yeux de Dieu.



Plan de la leçon:

  1. Savoir: Une histoire d’apostasie

A Mentionnez certains des moments sombres de l’histoire d’Israël qui déterminent la direction vers l’apostasie.


B Quels sont les dénominateurs communs dans l’histoire d’Israël qui ont finalement conduit à la crise de l’exil babylonien?



  1. Ressentir: Une triste réalité

A Comment vous sentez-vous si quelqu’un vous déçoit encore et encore? Comment Dieu doit-Il avoir ressenti?


B Quelle est votre réaction à être réprimandé par un Dieu qui change finalement la grâce en jugement? Pourquoi une telle action de la part de


Dieu est-elle parfois nécessaire en notre faveur?



III. Agir: Les composantes de notre vie

A Comment peut-on éviter les taches aveugles dans notre propre vie qui nous empêchent de voir notre propre réalité spirituelle?


B Comment pouvons-nous apprendre de l’histoire et sortir du cycle de tristes répétitions?



Résumé: Le message de Jérémie dénonçait une crise spirituelle qui a finalement conduit à l’exil babylonien. Cependant, cette crise était préparée au cours des siècles de grâce prolongée, alimentée par une apostasie croissante qui a vu les choix des humains s’élever au-dessus de la voie de Dieu.




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Développement


Étape1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Jérémie 2:4–8.



Concept clé de croissance spirituelle: Dieu a une  vision spiri- tuelle de l’histoire et de notre vie. Nous pouvons apprendre de la triste histoire d’Israël qui a conduit à la crise de l’exil babylonien. Leur expérience devrait nous aider à prendre la bonne décision de ne pas remplacer la vérité avec tout type de religion de substitution (ce qui est vraiment de l’idolâtrie).


Pour les moniteurs: « Nous n’avons rien à craindre pour l’avenir, sinon, d’oublier la façon dont le Seigneur nous a conduits, et Son ensei- gnement dans notre histoire passée. » — Ellen G. White, Life Sketches,


  1. 196. Un regard sur l’histoire d’Israël entre l’Exode et l’exil révèle comment les leçons de l’histoire furent oubliées, encore et encore pour que finalement, l’avenir, tel que proclamé par le prophète Jérémie, soit très sombre. Encouragez la classe à faire chacun une rétrospection de son histoire individuelle, ainsi que l’histoire de notre église, afin de voir ce qui a été mal fait (ou bien fait), et ce que nous pouvons apprendre de cela.


Discussion: L’histoire du roi Omri (885-874 av. J.C.) dans l’Ancien Testament fournit une intéressante étude de cas sur la perspective divine de l’histoire. Il y a 13 courts versets consacrés à la vie de ce roi infidèle qui culminent dans le résumé sobre: « Omri fit ce qui est mal aux yeux  de l’Éternel, et il agit plus mal que tous ceux qui avaient été avant lui. » (1 Rois 16:25, LSG). Apparemment, les auteurs bibliques ne voulaient pas gaspiller de l’encre sur lui.


Toutefois, si l’on regarde dans l’archéologie et la littérature extra-bi- blique, la situation est différente. Il est mentionné sur la stèle de Mesha (840 av. J.C.) comme roi sur Israël et sur l’Obélisque Noir (827 av. J.C.), qui décrit dans le texte et l’image comment « Jéhu, fils d’Omri », rend hommage au roi assyrien. Un siècle plus tard, un autre roi assyrien en deux inscriptions différentes, reçoit le titre de « Conquérant de la Samarie et de tout le territoire de la maison d’Omri. » Tout cela signifie que le nord d’Is- raël fut associé au nom d’Omri pendant près de 150 ans. D’un point de vue de la politique internationale, Omri était une personne célèbre; cependant, du point de vue de Dieu, il ne méritait pas beaucoup d’attention.


Explorez avec la classe les leçons amères de l’histoire d’Israël, qui sont présentées par cette étude de cas, et posez la question: quel est le problème si les rois idolâtres peuvent avoir une renommée en tant que leaders politiques?



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ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Le message reçu par Jérémie ne découlait pas d’une situation momentanée, mais c’était plutôt le résultat d’une longue histoire d’apostasie, qui a finalement conduit à la proclamation du jugement dont Jérémie fut chargée. Il est important d’illustrer à la classe le long processus historique entre l’Exode et l’exil qui fut caractérisé par la grâce de Dieu et par Ses nombreuses tentatives pour discipliner Israël.

Commentaire biblique


Jérémie 2 est l’objet d’étude de cette semaine. Toutefois, le chapitre se réfère aux événements dans l’histoire d’Israël d’aussi loin que l’Exode, expliquant comment Israël est arrivé à cette situation de crise qui a pré- cédé l’exil babylonien.



  1.  Une Religion de substitutions (Relisez Jérémie 2: 1-19 et 1 Rois 12: 26-31 avec la classe.)


Beaucoup de choses de la triste histoire se cachent derrière la crise imminente que Jérémie devait prophétiser. Le statut initial d’Israël de « part sainte pour Yahvé » (Jérémie 2: 3, BJ) quand Il le fit sortir d’Égypte fut perdu peu de temps après que Dieu l’ait établi en Canaan, après quoi


« Les prophètes ont prophétisé par Baal » (v. 8, LSG). Le vrai problème est qu’Israël a choisi, encore et encore, la religion de substitution en rem- placement de la vraie religion. Le péché de Jéroboam en construisant un sanctuaire de remplacement à Béthel et Dan après la division du royaume, après la mort de Salomon en 930 av. J.C. (1 Rois 12: 26-31), illustre cette tendance.


Ce fut un mouvement politique et religieux, visant délibérément à créer un sanctuaire pour remplacer le système religieux, ce qui empêcherait les Israélites du nord d’aller à Jérusalem pour les fêtes annuelles. Fait intéres- sant, l’expression « les péchés de Jéroboam » est devenue standard pour décrire l’apostasie des tribus du nord pendant les 200 prochaines années, jusqu’à la destruction de la Samarie, en 722 av. J.C., par les armées assy- riennes (cf. 2 Rois 17:22). Jérémie utilise une image intéressante pour illustrer le double péché d’Israël (Jérémie 2:13): la substitution de Dieu comme « source d’eau vive » (LSG) contre des « citernes crevassées » (LSG). Les fouilles archéologiques découvrent souvent des citernes creusées dans la roche, couvertes de l’intérieur avec de la chaux. Ces citernes étaient généralement utilisées pour recueillir l’eau de pluie et pour la conserver. Cependant, l’eau devenait souvent stagnante, et la chaux à l’intérieur des citernes se fendait, de sorte que l’eau s’évapo- rait.



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L’image montre le contraste entre la vraie religion et celle de substitu- tion, entre la provision de Dieu de la vie (le verset 13 dit littéralement «     eau vive ») et les imitations de l’homme. Quand nous essayons de creuser nos propres citernes pour conserver un type d’eau différent de ce que Dieu donne, c’est un exercice qui est d’avance voué à l’échec. Théologiquement, on peut parler du contraste entre la justification par la foi en Dieu et la justice par nos propres œuvres.



Considérez ceci: Quel danger y a-t-il pour nous à commettre le double péché d’Israël aujourd’hui et à jouer avec la religion de substitution au lieu d’embrasser la vie, la vraie religion?


  1. Où sont vos dieux? (Relisez Jérémie 2: 20-28 avec la classe.)


Fait intéressant, le caractère de la religion de substitution est tel qu’elle ne fournit aucun salut réel en temps de crise. Un certain nombre d’images illustrent ce point, se référant en quelque sorte à la prostitution spirituelle (« courbé comme une prostituée » dans le verset 20, LSG). La « vigne excellente » qui a « dégénéré en une vigne étrangère » (v. 21, LSG) nous rappelle le Cantique de la vigne (Ésaïe 5: 1-7), mais Jérémie va un peu plus loin. Dans Ésaïe, les vignes ont produit de mauvais fruits (l’injustice, l’effusion de sang, etc.); ici, elles deviennent « étran- gères » (en hébreu nokriyah), qui est un terme fréquemment utilisé, se référant aux prostituées qui, dans l’Ancien Testament, étaient habituellement associées aux femmes étrangères (cf. Prov. 2:16). Une « dromadaire légère » (OR) ou « Chamelle écervelée, courant en tout sens » (v. 23, BJ), et une « ânesse sauvage, habituée au désert » (v. 24, BJ) sont deux métaphores qui pointent à la même réalité: Israël commet l’adultère spirituel, court après d’autres dieux. L’embarras de cette apostasie centenaire est celui d’un « voleur … confus lorsqu’il est sur- pris » (v. 26), et cela atteint toutes les couches sociales en Israël, notamment son leadership laïque et spirituel.


La honte est une émotion forte dans le Proche-Orient ancien (et moderne). Elle est souvent associée à la nudité (cf. Mic. 1:11, 1 Sam. 20:30), qui fait aussi partie de l’imagerie de la prostitution spirituelle. L’idolâtrie expose vraiment les gens  à ce qu’ils sont quand ils adorent les objets qui, en dernière analyse, ne sont que bois et pierre. Jérémie conduit l’absurdité et la folie de l’idolâtrie à la maison dans le verset 27: « Ils disent au bois: Tu es mon père! Et à la pierre: Tu m’as donné la vie! » (LSG). Toutes ces images trouvent leur apogée dans la question rhétorique de Dieu: « Où sont-ils, les dieux que tu t’es fabriqués? » (v. 28, BJ). La réponse est claire: ces dieux ne donnent aucun espoir de salut « au temps du malheur! » (v. 28, LSG). L’arrivée de la crise babylonienne externe n’est juste qu’une consé- quence de la crise en cours à l’intérieur; c’est-à-dire, l’aliénation de Dieu et Son remplacement avec la religion et l’idolâtrie de homme.




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Considérez ceci: Où espérons-nous trouver de l’aide en temps de crise? Vers où tournons-nous quand nous allons en mode réflexe dans une situation de crise, et pourquoi?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Il serait intéressant de conduire la classe dans une discus- sion qui examine soit l’histoire personnelle de chacun ou l’histoire de leur église (locale ou l’Église Adventiste du Septième Jour, en général) afin de repérer les moments où nous avons appris d’une expérience. Cette discussion devrait se concentrer sur les expériences positives et non pas sur l’histoire négative qui peut en découler, démon- trant comment la grâce de Dieu brille continuellement dans nos histoires.

Application:


Ê Lorsque vous parcourrez votre vie, quelles sont les expériences qui vous ont servi de leçons, et qui ont eu plus d’impact sur votre relation avec Dieu?


Ë À quoi la religion de substitution ressemble-t-elle au début du XXIe siècle, dans votre vie personnelle?


Ì Comment pouvez-vous vous protéger contre la religion de substitution?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: La pensée centrale de Jérémie 2 est d’apprendre de l’histoire et de réaliser que nous sommes toujours tentés de remplacer la vraie religion par la fausse. Les activités doivent être orientées vers ce contraste.

Activités de classe:


Pour cet exercice, vous pouvez utiliser un tableau ou chevalier de conférence ou tout ce sur quoi vous pouvez écrire pour que tout le monde puisse voir. Alternativement, si les matériels ou l’espace sont limités, vous pouvez faire cet exercice en discussion seulement. Faire un rappel avec votre classe sur le terme « religion » en écrivant en haut de votre tableau, puis créez deux colonnes en dessous, l’une étant « Vrai » et l’autre étant « Substitutif » ou « Faux ». Que les membres de la classe suggèrent dans laquelle des colonnes mettre leurs idées, et discutez de la raison pour laquelle ils les ont mises là. L’activité devra se terminer par une affirmation de la vraie religion.


Activités individuelles:

Ê Invitez les membres à prendre le temps du sabbat après-midi pour écrire leurs propres histoires de vie personnelle, mettant en évidence la façon dont Dieu a étendu Sa grâce à eux encore et encore.


Ë Encouragez les membres de votre classe à parler avec quelqu’un (tel qu’un membre de la famille, un collègue, un ami) sur le contraste entre la vraie religion et la religion de substitution. Invitez-les à partager cette expérience en classe le sabbat suivant.


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*10-16 Octobre


(page 22 du guide standard)



Les Cinq Derniers  Rois












Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la semaine: 2 Chroniques 34, Jer. 22: 1-19, 29:


1-14, 2 Chron. 36: 11-14, Jer. 23: 2-8.


Ê « [Les gens approchèrent] Jérémie, le prophète: Que nos sup- plications soient favorablement reçues devant toi! Intercède en notre faveur auprès de l’Éternel, ton Dieu, en faveur de tous ceux qui restent, car nous étions beaucoup, et nous restons en petit nombre, comme tes yeux le voient » (Jer. 42: 2, LSG). Qu’est-ce que ce verset et ce que nous lisons dans Jérémie 23: 3 ont à dire sur le thème reste dans Jérémie?



Ë Il est si facile de notre point de vue de revenir sur l’histoire sacrée et de voir tous les défauts, les lacunes et les carences spiri- tuelles du peuple de Dieu de l’antiquité. Et nous devrions, parce qu’il est écrit que ces histoires ont été écrites pour nous servir d’exemple (1 Cor. 10:11). Le plus triste est que beaucoup de ces gens à l’époque, dans leur propre contexte et culture, pensaient qu’ils étaient dans le droit chemin, qu’ils étaient très bien avec l’avertissement du Seigneur. Quels avertissements cela devrait nous donner par rapport à quel point nous pouvons être aveugles dans notre vrai état spirituel? Quels sont les moyens par lesquels nous pouvons venir à bout de notre véritable état spirituel? Pourquoi devons-nous garder la Croix au cœur de ce processus? Que se passerait-il si nous ne le gardions pas au centre de notre vie spirituelle?


Verset à mémoriser: « Il jugeait la cause du pauvre et du mal- heureux. Alors, tout allait bien. Me connaître, n’est-ce pas cela? - oracle de Yahvé. » (Jérémie 22:16, Jérusalem).



e célèbre écrivain russe Fiodor Dostoïevski, passa quatre ans dans une prison de Sibérie dans les années 1800 pour des activités politiques subversives.


Plus tard, en écrivant sur ses expériences, il parla de l’absence totale de remords de certains de ses codétenus pour leurs actes horribles. « Pendant plusieurs années, je n’ai jamais vu un signe de repentir chez ces personnes; pas une trace de découragement pour leurs crimes ne se manifestait, et la majorité d’entre eux se considéraient absolument dans leur droit. » — Joseph Frank, Dostoevsky, The Years of Ordeal, 1850–1859 (Princeton, N.J.: Princeton University Press, 1990), p. 95.


Dostoïevski aurait pu parler, à l’exception de Josias, des cinq rois qui ont régné sur Juda pendant le ministère de Jérémie.


L’un après l’autre, ces hommes semblaient totalement impénitents pour leurs actions, même si c’était devenu plus clair que c’est leurs actions qui étaient la cause des calamités que le Seigneur avait prédites par Jérémie.


Cela n’avait jamais été l’intention de Dieu de donner un roi à Israël; à la fin de la leçon de cette semaine, nous allons mieux comprendre pourquoi. Nous comprendrons aussi la pression sévère que le pauvre Jérémie a dû subir pendant une grande partie de son ministère.



*   Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 17 Octobre.



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11 Octobre



Sous le règne de Josias



(page 23 du guide standard)



Josias était le seizième roi à régner sur le royaume du sud; son règne a duré de 640 à 609 av. J.C. Il devint roi à l’âge de huit ans, après plus d’un demi-siècle de déclin moral et spirituel sous le règne de son père (Amon) et grand-père (Manassé), deux des rois les plus mauvais de Juda. Le règne de Josias a duré 31 ans. Contrairement à ses ancêtres, cependant, Josias « fit ce qui est droit aux yeux du Seigneur » (2 Rois 22: 2), malgré un environnement qui lui était hostile.


« Bien que fils d’un roi apostat, bien qu’assailli par la tentation de suivre l’exemple de son père, et encouragé par quelques conseillers seu- lement dans la voie du bien, Josias demeurait cependant fidèle au vrai Dieu. Évitant les erreurs des générations précédentes, il décida de faire le bien plutôt que de s’avilir dans le péché comme l’avaient fait son père et son grand-père. Il ne se « détourna ni à droite ni à gauche ». Appelé à occuper un poste de confiance, il résolut de se conformer aux instruc- tions données comme règle de conduite aux rois d’Israël. Le Seigneur put, grâce à son obéissance, en faire un vase d’honneur ». — Ellen G. White, Prprophètes et rois, pp. 528, 529.


Lisez 2 Chroniques 34. Quelles ont été les composantes de la réforme de Josias, et pourquoi devraient-elles être au cœur de toute tentative de réforme spirituelle, qu’elle soit commune ou personnelle?






La réforme de Josias se composait de deux éléments principaux: d’abord, il fallait débarrasser la nation, autant que possible, de tout    ce qui sentait de l’idolâtrie. C’est-à-dire, il s’appliquait à éliminer les mauvaises pratiques qui avaient contaminé la nation.


Mais ce n’était que la première étape. L’absence du mal ou de mau- vaises pratiques ne signifie pas automatiquement que le bien suivra. Deuxièmement, après avoir écouté le Livre de la Loi qu’on lui lut, le roi fit une alliance devant le Seigneur, « s’engageant à suivre l’Éternel, et à observer ses ordonnances, ses préceptes et ses lois, de tout son cœur et de toute son âme, afin de mettre en pratique les paroles de l’alliance écrites dans ce livre » (2 Chron. 34:31, LSG).








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12 Octobre



(page 24 du guide standard)



Joachaz et Jojakim: une autre  descente


Joachaz (également connu sous le nom de Schallum) avait 23 ans quand il succéda à son père, Josias, sur le trône. Son règne a duré seu- lement trois mois. Pharaon l’a remplacé par son frère, Jojakim, parce que Joachaz n’était pas favorable à la politique égyptienne. Joachaz fut déporté en Égypte, et il y mourut (voir 2 Chron. 36: 4, 2 Rois 23:


31- 34.)


Jojakim régna de 609 à 598 av. J.C. Quand Nabuchodonosor prit Jérusalem, Jojakim fut déporté à Babylone avec les ustensiles du temple. Pendant les règnes de Joachaz et de Jojakim, Jérémie avertissait au peuple que ces rois menaient la nation dans une mauvaise voie.


Lisez Jérémie 22: 1-19. Quels étaient certains des problèmes avec Jojakim qui ont suscité une telle mise en garde sévère du Seigneur?






Le Seigneur, parlant par Jérémie, a eu des paroles très pointues contre ce dirigeant corrompu et égoïste. Jojakim, était un roi oppressif et cupide qui imposait de lourdes taxes à Juda (voir 2 Rois 23:35) afin de payer les Égyptiens. Pire, recourant au travail forcé, il avait élaboré la construction de son propre palais, au mépris de la Torah, qui était clair sur le payement du peuple pour son travail: « Tu n’opprimeras point ton prochain, et tu ne raviras rien par violence. Tu ne retiendras point jusqu’au lendemain le salaire du mercenaire » (Lev. 19:13). En outre, contrairement à Josias, son père, Jojakim permit aux rites païens de se répandre à nouveau en Juda.


Jérémie 22:16 est un texte puissant. Dans le contexte de la compa- raison du corrompu Jojakim à son père, Josias, le Seigneur lui dit: « Il jugeait la cause du pauvre et de l’indigent, Et il fut heureux. N’est-ce pas là me connaître? dit l’Éternel. » (LSG). En d’autres termes, la vraie connaissance de Dieu vient de la façon dont on traite ceux qui sont dans le besoin; cela se fait quand nous sortons de nous-mêmes au profit de ceux qui ne peuvent rien faire pour nous en retour. Nous voyons ici, encore une fois, comme nous le voyons tout au long de la Bible, la préoccupation du Seigneur pour les pauvres et les démunis, ainsi que l’obligation que nous avons d’aider ceux qui ne peuvent pas nous aider.







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13 Octobre



(page 25 du guide standard)



Le court règne du roi Jojakin sur Juda


Le dix-neuvième roi de Juda était Jojakin, fils de Jojakim. Il régna sur le trône de David pendant environ trois mois et demi. En 598 av. J.C., Nabuchodonosor envoya ses forces à Jérusalem et s’empara du roi de 18 ans avec sa mère, ses femmes, et beaucoup d’autres personnes de la famille royale. En 561 av. J.C., à la trente-septième année de sa captivité, Jojakin fut mis en grâce par Evil-Merodac, le successeur    de Nabuchodonosor. Il lui fut accordé le droit de dîner avec le roi de Babylone, avec le droit de porter ses habits royaux (voir 2 Rois 25: 27-30, Jer 52: 31-34). Son fils était également à Babylone avec lui, encore, la prophétie de Jérémie dit qu’ils durent abandonner le trône de David.


Lisez Jérémie 29: 1-14, les paroles du Seigneur par Jérémie après que le roi Jojakin, sa famille et la cour royale aient été amenés en captivité hors de Jérusalem. Même au milieu de cette tragédie, comment l’amour et la grâce de Dieu étaient-ils révélés?







L’un des versets les plus célèbres de la Bible est ceci: « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » (Jer. 29:11, LSG). Ici, bien sûr, nous avons le contexte immédiat: celui du Seigneur parlant par Jérémie aux captifs de Juda qui avaient vu leur vie complètement bafouée par leurs conquérants babyloniens. Pourtant, même alors, aussi déplorable que semblait leur situation, le Seigneur voulait qu’ils sachent qu’Il les aimait encore et avait seulement leur bien à l’esprit. Sans doute, vu les circonstances horribles, ils doivent avoir accueilli ces paroles de promesse et d’encouragement. Ainsi, même au milieu de tous les avertissements sinistres et menaçants,      la promesse d’« un avenir et de l’espérance » était faite au peuple. Combien crucial cela était pour eux, surtout à ce moment, d’avoir une telle assurance!








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À la fin de l’impasse



14 Octobre



(page 26 du guide standard)



Lisez 2 Chroniques 36: 11-14. Qu’est-ce que ces versets nous disent sur le dernier roi de Juda avant la destruction finale de la nation? Quels principes spirituels de l’apostasie sont révélés dans ces textes?






Sédécias (également connu sous le nom de Matthania) a pris le trône à l’âge de 21 ans, placé là par Nabuchodonosor comme un roi fantoche. Malheureusement, comme les textes le disent, il n’avait pas appris de nombreuses leçons de ce qui s’était passé avant avec les rois précé- dents, et en conséquence, il a apporté encore plus de ruine à la nation. 2 Chroniques 36:14 relève quelque chose de très profond, un point qui, à bien des égards, touchait au cœur de leur apostasie. Au milieu de la liste de toutes les mauvaises actions sous le règne de Sédécias, il est dit que Juda suivait « toutes les abominations des nations » (LSG). Ils étaient là, des centaines d’années après l’exode, des centaines d’années comme peuple de l’alliance qui devrait être une lumière et un phare pour les nations (Deut. 4: 5-8), et pourtant, ils étaient totalement pris dans la culture dominante, entièrement pris dans l’environnement culturel et religieux de leurs voisins, au point qu’ils faisaient « toutes


les abominations » des païens.


Peut-il y avoir un message pour nous?


Lisez Jérémie 38: 14-18. Qu’est-ce que le roi lui demanda, et pourquoi?




Le Seigneur avait clairement fait savoir à maintes reprises que la nation devrait se soumettre à l’autorité de Babylone, que cette conquête était une punition pour leur iniquité. Sédécias, cependant, refusa d’écouter, et il fit une alliance militaire contre Nabuchodonosor. La nation s’appuyait fortement sur l’espoir d’une victoire militaire égyp- tienne. Mais Nabuchodonosor vainquit l’armée de Pharaon en 597 av.


J.C. Cette défaite scella de façon permanente le sort de Jérusalem et de la nation. Malgré de nombreuses occasions de se repentir, de faire la réforme pour se relancer, Juda refusa.







C


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Les années sombres



15 Octobre



(page 27 du guide standard)



Que sont devenus Israël et Jérusalem après avoir rejeté le message de Dieu? Jer. 39:8, 9.






Tout ce contre quoi Dieu les avait prévenus leur est exactement arrivé. Quand bien même ils ne voulaient pas croire à ces avertissements, ils les ont certainement crus après qu’ils se soient tous accomplis.


Qui n’a pas, même sur le plan personnel, vécu quelque chose de similaire? Nous sommes avertis par le Seigneur de ne pas faire une chose, que si nous le faisons, quelque chose de mal va arriver, mais nous le faisons de toute façon, et bien sûr, ce que Dieu avait dit arrive.


Quel message se trouve dans Jérémie 23: 2-8? Quel espoir s’y trouve pour le peuple?




D’un point de vue humain, tout semblait perdu: leur nation était en ruines, leur temple a été détruit, leurs dirigeants ont été exilés et détenus captifs, et la ville de Jérusalem n’était qu’un tas d’immon- dices. La nation juive et le peuple juif devraient avoir disparu à ce moment de l’histoire, comme tant d’autres nations qui avaient subi ce même sort.


Le Seigneur, cependant, avait d’autres plans, et dans les versets ci-dessus (et dans beaucoup d’autres), Il leur a donné l’espoir que tout n’était pas perdu mais qu’un reste reviendrait et à travers lui les promesses s’accompliraient.


C’est-à-dire, au milieu de tous les avertissements de malheur et  de destruction, les prophètes ont également donné au peuple son seul espoir.


« Les sombres années qui caractérisèrent la fin du royaume de Juda auraient apporté le désespoir au cœur le plus affermi, si les paroles prophétiques des messagers de Dieu n’avaient été pleines d’encouragement. Par Jérémie à Jérusalem, Daniel à la cour de Babylone, Ézéchiel sur les rives du Kebar, le Seigneur, dans sa miséricorde, avait fait connaître clairement son dessein éternel, et il avait donné l’assurance qu’il accomplirait à l’égard de son peuple  les promesses mentionnées dans les écrits de Moïse. Ce qu’il avait promis à ceux qui lui seraient fidèles, il le ferait sûrement. La parole de Dieu est « vivante et permanente » (1 Pierre 1:23 ). » —Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 640.



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16 Octobre



(page 28 du guide standard)



Approfondissement: « Au cours des dernières  années de l’apos- tasie de Juda, les exhortations des prophètes semblaient avoir bien peu d’ef- ficacité, et alors que les armées des Chaldéens faisaient  pour la troisième et dernière fois le siège de Jérusalem, tout espoir s’était évanoui. Jérémie prédisait la ruine totale de la ville sainte, et c’est parce qu’il insistait sur la capitulation qu’il avait été jeté en prison. Mais Dieu n’abandonna pas à un découragement sans espoir le fidèle reste qui se trouvait encore dans la ville. Alors même que Jérémie était gardé sous une étroite surveillance par ceux qui se moquaient de ses messages, de nouvelles révélations lui parvinrent concernant le désir de Dieu de pardonner et de sauver. Ces révélations ont été pour les croyants de tous les âges une source de consolation. » — Ellen


  1. White, Prophètes et rois, p. 643.

Voyez l’expression : « le désir de Dieu de pardonner et de sauver ». Pensez à toutes les voies par lesquelles Dieu nous a démontré Son désir de « par- donner et de sauver ». Après tout, la Croix seule devrait nous parler de cette volonté. Nous avons la Parole de Dieu, qui nous révèle le plan du salut. Nous avons reçu l’Esprit de prophétie, un merveilleux don. Quels sont les autres moyens que nous avons et qui nous montrent « le désir de Dieu de pardonner et de sauver »?




Discussion:



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Histoire


La réponse inattendue


Un petit groupe d’Adventistes du Septième Jour au Malawi prévoyait organiser  des réunions d’évangélisation. Le premier soir des réunions, nous étions déçus parce que seulement quelques personnes étaient venues. Nous avons prié, mais la partici- pation allait autour d’une trentaine de personnes. Certains ont suggéré d’annuler les réunions, mais l’orateur refusa. « Si nous prions avec ferveur », dit-il, « Dieu fera quelque chose. »


Le lendemain soir, la séance s’ouvrit avec les mêmes 30 personnes. Nous avons chanté et prié, puis l’orateur se leva. Soudain, une agitation d’applaudissements et d’acclamations noyèrent l’orateur.


L’agitation augmenta quand une foule de gens suivant un Nyau [Nii-oo] – un adora- teur d’une déité, habillé en jupes bruissant d’herbe et de chiffons et portant une coiffe ornée de masque – approcha du lieu de réunion. Le Nyau était probablement sur son chemin vers un cimetière.


Lorsque le Nyau s’approcha, il cessa de danser et se tourna vers l’orateur. La foule qui le suivait s’arrêta, et le Nyau fut immobile. Cependant, il s’adossa contre un mur, apparemment dans l’intention d’écouter l’évangéliste. La foule qui le suivait arrêta d’applaudir et écouta le conférencier qui a rapidement repris son message.


Le Nyau écouta tranquillement le reste du sermon. (Quelqu’un a estimé que les deux cents personnes qui suivaient le Nyau écoutaient aussi.) L’orateur était nerveux, mais il continua avec sa présentation sur le rêve de Nabuchodonosor dans Daniel 2. Après la prière de clôture, le Nyau et ses disciples continuèrent vers le cimetière.


Le lendemain soir, la réunion commença avec les mêmes 30 personnes; mais quand le programme avançait, quelques personnes s’ajoutèrent au groupe. Même le Nyau, vêtu de son masque et bruissant de jupes, est venu avec ses disciples. Il ne se tint pas dehors cette fois-ci, mais entra dans la tente et s’assit. Ses disciples s’assirent aussi. L’orateur ne pouvait pas être sûr que le Nyau était le même que celui qui était venu auparavant, mais il a reconnu beaucoup d’adeptes du Nyau. D’autres visiteurs étaient aussi venus, curieux de savoir ce qui était prêché dans leur quartier qui pour- rait éventuellement intéresser un Nyau. Cette nuit-là, près de quatre-vingts personnes assistèrent.


Le nombre de participants aux réunions continua à augmenter. Quelques nuits plus tard, l’orateur invita les auditeurs à accepter Jésus comme leur Sauveur. Ce soir, 95 personnes acceptèrent Jésus et demandèrent de nouvelles études bibliques.


La nuit suivante, près de deux cents personnes sont venues, dont deux Nyaus de plus, habillés en haillons et portant des branches de feuilles pour couvrir leurs visages. Cette nuit, 50 autres personnes répondirent à l’appel d’accepter Jésus.


Les réunions se poursuivirent pendant 21 nuits, et les classes baptismales suivirent. Le jour du baptême, 145 personnes furent baptisées. Parmi eux se trouvait un homme qui s’était identifié comme le Nyau qui avait interrompu la réunion quand il s’était arrêté pour écouter cette première nuit. Cet ancien Nyau continua d’être fidèle à Jésus.





Willam Mkandawire est un actif ouvrier laïc à Lilongwe, Malawi.



Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste.


38         Site Web: www.AdventistMission.org                                                                        38



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La leçon en bref



Textes clés: 2 Chroniques 34:1, 2; Jérémie 22:11, 12, 18, 19; 29:1, 2; 2


Chroniques 36:11–14; Jérémie 23:3.



Objectifs:

Savoir: Revoir l’histoire tragique des derniers rois de Juda et comment, après la mort de Josias, le dernier bon roi – les choses sont allées de mal en pis.


Ressentir: Avoir un aperçu de la frustration totale que Jérémie (et Dieu) ont dû ressentir lorsque ces derniers rois continuaient d’ignorer les aver- tissements de Dieu.


Agir: Chercher à faire partie du reste de Dieu que Jérémie a prophétisé en son temps et qui est également prophétisé pour la fin des temps.



Plan de la leçon:

  1. Savoir: Leçons d’histoire

A Pourquoi était-ce un si grand contraste entre Josias et les quatre der- niers rois de Juda? Qu’est-ce que Josias a fait de bon, et qu’est-ce que les autres ont fait de mal?


B Sédécias essaya de s’asseoir sur le mur entre l’Égypte et la Babylone. Y a-t-il des moments dans la vie où on peut essayer de jouer à sa sécurité avec les deux parties? Expliquez votre réponse.



  1. Ressentir: Un cri de frustration

A Comment réagissez-vous quand les choses semblent aller de mal en pis dans votre vie?


B Devrait-on continuer de partager Christ avec les autres autour de nous, même s’ils nous ridiculisent constamment?



III. Agir: Faire partie du reste de Dieu

A Dieu a préservé un reste au temps de Jérémie. Comment peut-on faire partie du reste de Dieu à notre époque?


B Comment se sentir comme faisant partie de la dernière église du reste de l’histoire?



Résumé: Il y a un contraste frappant entre le dernier bon roi, Josias, et les quatre der- niers mauvais rois de Juda. Les manœuvres politiques, l’idolâtrie et l’injustice sociale ont conduit à la destruction de Jérusalem, en 587/6 av. J.C. Cependant, Dieu a promis de préserver un reste, un message d’espoir à nous dans ces temps de la fin.


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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Jérémie 34:6, 7, 21, 22.


Concept clé de croissance spirituelle: Il arrive un moment où Dieu agit et où nous récoltons les résultats des mauvaises décisions, accumulés sur de longues périodes de temps. La destruction de Juda et de Jérusalem par Nabuchodonosor, roi de Babylone, est un bon exemple de ce qui se passe si nous ignorons toujours les messages d’avertissement que Dieu nous envoie.


Pour les  moniteurs: Nabuchodonosor de Babylone est venu trois fois  à Jérusalem: la première fois en 605 av. J.C., quand il a déporté Daniel et ses amis; la deuxième fois, en 598/7 av. J.C., après que Jojakim se soit révolté contre Babylone et qu’il ait formé une alliance avec l’Égypte. Nabuchodonosor assiégea Jérusalem, mais Jojakim mourut avant que les Babyloniens ne prennent la ville. Son fils Jojachin ne régna que trois mois avant d’être déporté à Babylone par Nabuchodonosor, qui installe ensuite le dernier roi de Juda, Sédécias. Et puis, le même scénario se produisit une fois de plus: Sédécias fit une alliance avec l’Égypte (Jer. 37: 6-10, Jer. 38: 14-28) contre Babylone, et Nabuchodonosor marcha contre Juda en détruisant toutes ses villes le long du chemin (Jer . 34: 7), pour assiéger finalement Jérusalem. Mais cette fois, sa patience était épuisée. Il détruisit complètement la ville et le temple, dont la destruction est illustrée dans Psaume 74: 1-8. La discussion en classe doit toucher la tragédie des mau- vaises décisions répétées des dirigeants de Jérusalem et passer à l’aspect personnel, à savoir : combien de fois nous nous sommes rebellés contre Dieu?



Discussion d’ouverture: Lakis était la deuxième ville la plus importante du royaume de Juda après Jérusalem pendant une grande par- tie de l’histoire de l’Ancien Testament. Elle était entourée de vignobles et dominait une des vallées qui donnait accès à Jérusalem au sud de Juda (et de l’Égypte). L’archéologie a fourni un aperçu rare sur les derniers jours du royaume de Juda quand Nabuchodonosor marcha sur Jérusalem pour la détruire. En 1935, John Starkey excava la couche de destruction causée par les armées de Nabuchodonosor à Jérusalem, et, parmi les débris qui recouvraient le sol d’un corps de garde dans une porte monumentale qui a fourni l’accès à la ville, un certain nombre d’écrits sur les morceaux de poteries (ostraca) furent trouvés, ce qui est connu en tant que Lettres de Lakis. Ces lettres décrivent de façon spectaculaire les derniers instants du royaume du sud quand Nabuchodonosor détruisait systématiquement toutes les villes importantes jusqu’à la chute de Jérusalem. Dans Lettre IV, nous lisons: « Et puisse [mon seigneur] savoir que nous continuons à l’affût des signaux d’incendie de Lakis. »



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La lettre a été probablement envoyée de Jérusalem par un garde qui était à la recherche d’un signe de vie venant de Lakis, qui aurait pu être communiqué par des signaux de feu pendant la nuit. Il est probable qu’il n’y eut aucune réponse à la lettre, puisqu’elle fut trouvée entre les couches de cendres brûlées, basculée sur des jarres de stockage, et des pointes    de flèches babyloniennes. Dieu exécutait Son jugement sur Juda et sur Jérusalem, avec son temple qui sera bientôt détruit. Comment compre- nons-nous un Dieu d’amour qui envoie les Babyloniens pour juger Son peuple?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Le contraste entre le dernier bon roi de Juda, Josias, et les quatre rois mauvais qui le suivaient, est étonnant. La grande question est: comment était-il possible pour Juda, dans un bref délai, de descendre des réformes religieuses et la lecture de la loi, en 621 av. J.C., sous Josias (voir 2 Chroniques 34) aux profondeurs de l’idolâtrie et aux manœuvres politiques de Joachaz, Jojakim, Jojachin et Sédécias qui a scellé le sort de Juda et conduit à l’exécution du jugement divin par les Babyloniens?

Commentaire biblique


Il y a un certain nombre de concepts théologiques importants qui traversent la leçon de cette semaine: le jugement divin, la rébellion humaine, et le reste de Dieu.



  1.  De Josias au jugement (Réexaminez 2 Chroniques 34: 30-33 et Daniel 1: 2 avec la classe.)


Les réformes religieuses de Josias ont été motivées par la découverte de la loi lors des travaux de la rénovation du temple, en 621 av. J.C., cinq ans après que Jérémie ne soit appelé à être un prophète. Le « Livre de la Loi » (2 Chron 34:15, LSG) pourrait se référer aux cinq livres de Moïse, le Pentateuque; mais la Torah est un concept beaucoup plus large que juste une référence aux Dix Commandements. La Torah, plutôt, est l’histoire de gracieuses actions de Dieu dans la sphère humaine, communiquées à travers l’histoire et l’instruc- tion (voir Psaumes 1, 19 et 119). Ainsi, la lecture du « Livre de la Loi » a amené Josias à réaliser avec douleur que Juda était très éloigné de la volonté de Dieu et que le jugement était imminent.


Cependant, le jugement imminent de Dieu a été retardé à cause des réformes de Josias et fut exécuté seulement au temps de ses successeurs (voir 2 Chron. 34: 23-28). Lorsque Nabuchodonosor était venu à Jérusalem pour la première fois, en 605 av. J.C., le livre de Daniel décrit sa conquête comme un acte de jugement de Dieu: « Le Seigneur livra entre ses mains Jojakim, roi de Juda » (Dan 1: 2, LSG).


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D’un point de vue biblique, Dieu est activement impliqué dans l’exécution du jugement sur Juda, utilisant les Babyloniens comme un instrument de sa colère.



Considérez ceci: Pour beaucoup de gens, l’image biblique de Dieu acti- vement impliqué dans l’exécution du jugement n’est pas des plus confortables. Comment pouvons-nous comprendre et l’intégrer dans une image d’un Dieu d’amour?


  1.  Rébellion répétée (Relisez Jérémie 22: 1-19 avec la classe.)

Les deux Jojakim et Sédécias se révoltèrent à plusieurs reprises contre Nabuchodonosor, instrument du jugement de Dieu, en formant des alliances avec l’Égypte après la rupture du serment de fidélité qu’ils avaient juré aux Babyloniens. Mais cette manœuvre politique n’illustre que leur rébellion continue contre Dieu.


Il est intéressant d’étudier les symptômes de leur rébellion. Il y avait l’injus- tice sociale à travers l’oppression et l’exploitation des pauvres, tandis que les riches eux-mêmes vivaient dans le luxe, ainsi que l’idolâtrie, en instituant des rites païens dans le temple. Il est intéressant de noter que ce sont les deux grands domaines de la rébellion – l’injustice sociale et l’idolâtrie – ce que  les prophètes de l’Ancien Testament ont censuré à maintes reprises. Ces deux péchés ont finalement conduit à l’exil.



Considérez ceci: Quelle est l’importance de la justice sociale et son impli- cation dans la vie du chrétien aujourd’hui, et qu’en est-il de l’idolâtrie moderne? Comment ces deux domaines sont-ils toujours représentatifs de la rébellion de l’humanité contre Dieu aujourd’hui?


III.   Le Reste (Relisez Jérémie 23: 1-8 avec la classe.)


Même quand Dieu exécute le jugement après des siècles de grâce prolongée et d’avertissements prophétiques, Il le fait avec un message de grâce et d’espé- rance. Tel est le message du reste, une notion qui traverse les livres de la Bible. Du déluge à l’église finale de l’histoire, il y a toujours eu un reste.


En contraste frappant avec la notion de reste, la métaphore des bergers méchants et infidèles, dans Jérémie 23: 1-4, montre à quel point les leaders de Juda s’étaient éloignés de l’idéal de Dieu. Au lieu de paître, ils ont « dispersé


» le troupeau, ce qui indique que l’exil imminent venait à la suite de leur abus de pouvoir.


Fait intéressant, le deuxième verbe, au verset 2, qui est traduit comme « [vous avez] chassé » (LSG) a une connotation de « conduire quelqu’un en erreur


» ou « séduire quelqu’un religieusement » et il est utilisé avec ce sens dans Deutéronome 13: 13. Cependant, au verset 3, il y a une belle inversion du juge- ment au salut quand Dieu, en tant que divin Pasteur, préservera et rassemblera un reste et « les [ramènera] dans leur pâturage » (LSG). Mais le reste d’Israël, après le retour d’exil, sera dirigé par une nouvelle forme de gouvernement, le berger-roi, « un germe juste ».


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Cette belle promesse messianique trouve son accomplissement escha- tologique en Jésus-Christ (notez le marqueur eschatologique « les jours viennent » dans les versets 5 et 7, LSG), qui dirigera Son Église du reste en toute sécurité à la fin des temps. Le reste est centré sur Christ.



Considérez ceci: Quelles sont les caractéristiques du reste biblique? Comment ces caractéristiques peuvent-elles être prises en compte dans notre vie moderne?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: La rébellion contre Dieu (souvent exprimée par l’in- conduite morale et l’idolâtrie) reste toujours une triste réalité au XXIe siècle, tout comme elle l’était à l’époque de Jérémie, même si les juge- ments de Dieu ne sont pas aussi tangibles et immédiats que pendant les temps bibliques. Il est important de contextualiser ces questions avec la classe afin qu’elles deviennent applicables à notre vie. Cependant, le mes- sage d’espoir du reste doit rester avant tout dans l’esprit des membres de la classe.

Application:


Ê Comment les symptômes de la rébellion de Juda (l’inconduite morale et l’idolâtrie) reflètent-ils notre culture et notre société?


Ë Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’appartenir au reste de Dieu – la dernière église de l’histoire?


ÉTAPE    4—Créer


Pour les moniteurs: La grande partie du message prophétique de l’Ancien Testament dénonce l’injustice sociale, et l’inconduite morale sert souvent de baromètre à la vraie spiritualité. Cette activité devrait être l’occasion pour la classe de faire un programme d’évangélisation.

Activités de classe:


Ê En tant qu’une classe, pensez à un projet de sensibilisation sociale qui répond aux besoins de l’un des groupes socialement vulnérables dont parle Jérémie: les pauvres, les nécessiteux, les veufs (ves), les étrangers, et les orphelins. On pourrait facilement ajouter à cette liste (par exemple, les mères célibataires, les détenus, les toxicomanes, etc.). Idéalement, cela ne devrait pas être un projet ponctuel mais quelque chose qui devient une partie des activités régulières de la classe.


Ë Rapportez vos activités au reste de l’église et encouragez les autres classes à relever des défis similaires. Observez comment ce type de sensibi- lisation influence l’évangélisation de l’église et les baptêmes.



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*17-23 Octobre


(page 30 du guide standard)


Réprimande et Châtiment





Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la Semaine: Jer. 17: 5-10, Jer. 17: 1-4, Jean 3:19,


Jer. 11: 18-23, Jer. 12: 1-6, 14: 1-16.


Ê Attardez-vous davantage sur cette idée que le mal et la souf- france ne font pas sens, qu’ils n’ont pas une explication ration- nelle ou bonne. Pourquoi est-ce mieux? Pensez-y. Une horrible tragédie frappe: peut-être un jeune enfant meurt d’une terrible maladie après des années de souffrance. Voulons-nous vraiment croire qu’il y ait une raison bonne et rationnelle à cela? N’est-il pas mieux d’attribuer cela aux terribles mauvais résultats d’une vie dans un monde déchu? Discutez en classe.


Verset à Mémorier: « Éternel! Guéris-moi, et je serai guéri; sauve-moi, et je serai sauvé ; car tu es ma louange. » (Jérémie 17:14, Ostervald révisée).



e qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Eccl 1: 9, LSG).


Rien de nouveau sous le soleil? Cela est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de la vie et du travail des prophètes de Dieu, qui étaient souvent appelés à donner des paroles d’avertissement et de menace à ceux qui auraient pu mieux connaître. Bien que cherchant à être fidèles à leur vocation, les prophètes, pour la plupart, font face à une dure opposition, même au châtiment, souvent par des chefs spirituels, ceux qui auraient dû être les premiers à les écouter. Pas étonnant que Jésus ait dit : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les sépulcres des justes, et que vous dites: Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des pro- phètes. » (Matt. 23:29, 30, LSG).


Cette semaine, nous allons commencer à voir les épreuves de Jérémie, dont le ministère semblait consister en rien d’autre que des reproches et de la vengeance: il donnait des réprimandes et les diri-  geants lui faisaient des représailles.



*    Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 24 Octobre.




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Les deux voies



18 Octobre



(page 31 du guide standard)



Dès les premiers chapitres de la Genèse aux derniers chapitres d’Apocalypse, la Bible nous présente seulement deux options sur la façon de vivre: nous suivons soit le Seigneur de tout notre cœur et de toute notre âme, ou nous ne le faisons pas. Comme Jésus l’a dit, en des termes que beaucoup ont trouvés troublants : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse » (Luc 11:23, LSG). Voila une puissante déclaration sans ambiguïté sur la réalité spirituelle, réalité plus grande que ce qui apparaît à l’œil nu ou ce que le bon sens semble nous dire. C’est le thème du grand conflit à son niveau le plus élémentaire. Et pourtant, en un sens, Jésus ne dit rien de nouveau ou de radical. Cela a toujours été ainsi.


Lisez Jérémie 17: 5-10. Quels principes spirituels cruciaux trou- vons-nous ici, surtout à la lumière du grand conflit entre Christ et Satan?






Le contexte immédiat de ces mots reflète probablement les déboires politiques de Juda, et le Seigneur voulaient qu’ils com- prennent que leur seule aide était en Dieu, pas dans les pouvoirs politiques ou militaires, un point qu’ils apprendront plus tard, mais seulement après que ce fût beaucoup trop tard.


Bien que le Seigneur puisse utiliser d’autres personnes pour nous aider, à la fin, nous devons toujours mettre notre confiance en Lui seul. Nous ne pouvons jamais connaître les vraies motivations des autres; nous pouvons toujours connaître les intentions de Dieu pour nous.


Avec raison, Jérémie 17: 9 met en garde contre la séduction du cœur humain. Le texte hébreu dit que le cœur est plus tortueux que « tout ». Les effets physiques horribles du péché, aussi mauvais qu’ils soient, ne sont pas aussi mauvais que les effets moraux et spirituels. Le problème c’est que, parce que nos cœurs sont déjà si trompeurs, nous ne pouvons pas savoir tout simplement à quel point ils le sont vraiment. Jérémie allait bientôt voir par lui-même comment les intentions humaines peuvent être très mauvaises.



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Le péché de Juda



19 Octobre



(page 32 du guide standard)



Certes, la tâche de Jérémie n’allait pas être facile. Peut-être certaines personnes peuvent trouver un malin plaisir à souligner les péchés des gens, mais la plupart ne trouve en cela qu’un travail très désagréable, surtout à cause des réactions que leurs paroles pourraient provoquer. Bien que certains, quand ils entendent les paroles de reproche, puissent se repentir et réformer, ce n’est généralement pas le cas, surtout quand la réprimande elle-même est très pointue et dure.


Et en effet, comme tous les prophètes, les paroles de Jérémie étaient juste cela: pointues et dures!


Lisez Jérémie 17: 1-4. Quels étaient quelques-uns des avertissements que Jérémie donnait au peuple?






L’image du péché gravé sur le cœur est particulièrement puissante. Elle montre la profondeur de la corruption. L’idée n’est pas seulement que le péché y est écrit, comme avec  un stylo, mais qu’il est gravé là, tout comme on grave quelque chose dans un instrument. Tout cela devient encore plus puissant quand on se souvient des paroles du Seigneur aux ancêtres de Juda: « lorsque tu obéiras à la voix de l’Éter- nel, ton Dieu, en observant ses commandements et ses ordres écrits dans ce livre de la loi, lorsque tu reviendras à l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme. » (Deut 30:10, LSG; comparez avec Ps 40: 8 et Jer. 31:33). C’était hors de leur cœur qu’ils devraient aimer Dieu et obéir à Sa loi; maintenant, au contraire, leur péché – la viola- tion de cette loi (1 Jean 3: 4) – est gravé dans leurs cœurs.


« Que ceux qui se disent les dépositaires de la loi divine et se flattent d’en observer les commandements ne se croient pas à l’abri de la justice céleste. Que nul ne refuse de se laisser reprendre pour son péché et n’accuse les serviteurs de Dieu de manifester trop de zèle en « purifiant le camp ». Celui qui a horreur du péché exhorte les hommes qui prétendent observer sa loi à se séparer de toute iniquité. » —Ellen G. White, Prophètes et rois, pp. 573, 573.









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20 Octobre



La mise en garde à Jérémie



(page 33 du guide standard)



« Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. » (Jean 3:19).



La triste histoire de Jérémie, c’est que l’opposition à laquelle il faisait face provenait de ceux-là mêmes qui, à travers lui, le Seigneur essayait de sauver. Le Seigneur voulait leur épargner la catastrophe qui arrivait sûrement. Le problème, cependant, c’est que souvent, les gens ne veulent pas entendre ce qu’ils ont besoin d’entendre, parce que cela dérange leurs désirs coupables et corrompus.


Lisez Jérémie 11: 18-23. Qu’est-ce qui se passe ici? Qu’est-ce que cer- taines des images nous rappellent?






Bien que dans l’ancien Israël ceux qui prophétisaient faussement au nom du Seigneur puissent faire face à la mort, dans ce cas, il n’y avait aucune indication que les gens d’Anathoth pensaient que le message de Jérémie était faux. Au lieu de cela, il semble qu’ils voulaient juste le faire taire. Ils ne voulaient pas entendre ce qu’il avait à dire.


Bien que le texte ne dise pas comment ils prévoyaient le tuer, certains chercheurs ont pensé qu’ils auraient pu penser de l’empoisonner.


Comme nous l’avons vu, aussi, Anathoth était la ville natale de Jérémie, et ses habitants rejetaient son message, même au point d’être prêts à le tuer. Cela, cependant, n’était que le début d’un rejet beaucoup plus large par tous, sauf un « reste » de sa propre nation.


Bien sûr, tout cela, y compris les images de « l’agneau conduit à l’abat- toir », évoque le sacrifice de Jésus. Dans un sens, Jérémie préfigurait Christ, non pas comme un type (comme les sacrifices d’animaux), mais que, tout comme Jésus, il fit face à la rude opposition de ceux-là mêmes qu’il essayait d’aider. Cette situation dans la vie de Jérémie rappelle immanquablement ce que Jésus a aussi affronté au début de Son ministère (Luc 4:14–30).









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Une lamentation



21 Octobre



(page 34 du guide standard)



Dans les premiers chapitres de Jérémie, le Seigneur avait averti Son serviteur que son travail en tant que prophète n’allait pas être facile. Au moment de sa vocation, Dieu avait  dit à Jérémie que les princes de Juda, les rois, les prêtres, et le peuple lui « feront la guerre » (Jer. 1:19). Bien qu’il lui fut dit que le Seigneur le soutiendrait et que ses adversaires ne « le vaincront pas » (Jer. 1:19), sans doute l’avertisse- ment que la plupart de son propre peuple allait lui faire la guerre n’était pas une bonne nouvelle. Jérémie, cependant, ne connaissait pas encore la moitié de tout cela, et quand les épreuves vinrent, il était naturelle- ment en colère et blessé.


À quelle issue universelle le prophète était-il confronté dans Jérémie 12: 1-4? Quelle est l’attitude du prophète envers ceux qui lui ont fait du mal? Qu’est-ce que cela nous apprend sur l’humanité des serviteurs de Dieu, même les plus fidèles?







Jérémie 12: 1 est rempli du langage juridique de l’Ancien Testament: les mots hébreux pour « justes », « contester avec » et « justice » (LSG) apparaissent tous dans les contextes juridiques. Le prophète, alors bou- leversé par ce qu’il affrontait, porte une « plainte » (voir Deut. 25: 1) contre le Seigneur. Sa plainte, bien sûr, est l’une des plus communes: pourquoi les méchants semblent-ils toujours prospérer?


Nous pouvons voir aussi l’humanité de Jérémie dévoilée. Il veut que ceux qui lui ont fait du mal soient punis. Il ne parle pas ici en tant qu’un théologien; il parle en tant qu’un être humain tombé, ayant besoin de la grâce, et qui, tout comme Job et tout comme beaucoup de fidèles ser- viteurs de Dieu, ne comprend pas le pourquoi de ces choses contre lui. Pourquoi Jérémie, serviteur de Dieu, appelé à déclarer la vérité de Dieu à un peuple rebelle, devrait-il être soumis aux machinations perfides de son propre village? Jérémie avait confiance au Seigneur, mais il n’avait certainement pas compris pourquoi les choses étaient ainsi.









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22 Octobre



Une situation désespérée


Lisez Jérémie 14: 1-10. Qu’est-ce qui se passe ici?


(page 35 du guide standard)






La sécheresse avait frappé tout le territoire; chaque ville et village souffrait. Les pauvres et les riches souffraient ensemble. La faune même ne supporterait pas le manque d’eau. Les aristocrates attendaient leurs serviteurs aux portes de la ville, dans l’espoir qu’ils auraient trouvé de l’eau, mais les sources avaient tari. Il n’y avait pas d’eau, et sans eau, la vie ne pouvait pas continuer. Leur misère grandissait de jour en jour. Les gens portaient des vêtements de deuil, et marchaient les yeux baissés. Puis ils s’agenouillèrent soudainement et crièrent dans une prière désespérée.


Devant une telle catastrophe naturelle, il était de coutume de visiter le temple de Jérusalem (Joël 1:13, 14; 2: 15-17), de jeûner et faire des offrandes spéciales à Dieu.


Jérémie voyait l’empressement du peuple, mais il savait bien que ces gens ne cherchaient pas le Seigneur, leur seul besoin était l’eau. Ceci attrista encore plus le prophète.


Jérémie aussi priait, pas pour l’eau, mais pour la miséricorde et la présence de Dieu.


Jérémie comprit  aussi que ce n’était  que le début des épreuves à venir. Dieu voyait les cœurs des gens et savait que s’Il arrêtait la sécheresse, la repentance aussi disparaîtrait. Les gens ont tout fait pour essayer de changer leur situation, y compris en allant à Jérusalem, en priant, en jeûnant, en portant un sac, et en faisant des offrandes, mais ils oubliaient une chose: la vraie conversion, la vraie repentance. Ils cher- chaient seulement à arrêter les résultats du problème, pas le problème lui-même, qui était leur péché et leur désobéissance.


Lisez Jérémie 14: 11-16. Comment comprenons-nous cela?



« N’intercède pas en faveur de ce peuple », dit Dieu à Jérémie, bien que Jérémie ait présenté plus tôt un excellent exemple de prière d’inter- cession : « Si nos iniquités témoignent contre nous, agis à cause de ton nom, ô Éternel! Car nos infidélités sont nombreuses, Nous avons péché contre toi. » (Jer. 14: 7, LSG). Bien qu’il nous est dit de « prier sans cesse » (1 Thess. 5:17), dans ce cas le Seigneur, qui sait tout du début jusqu’à la fin, révèle à Jérémie à quel point ces gens étaient tombés dans la corruption. Bien sûr, Dieu connaît le cœur des gens, et Dieu connaît l’avenir; nous ne pouvons pas le faire. Par conséquent, l’aver- tissement du Nouveau Testament de prier, même pour nos ennemis, ne perd pas de sa force ici.



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23 Octobre



(page 36 du guide standard)






Approfondissement: Jérémie était confronté  à une question que nous connaissons tous: comment comprenons-nous le mal? Mais peut-être que c’est le problème, en essayant de donner un sens à ce qui n’est pas rai- sonnable, ce qui pourrait même être considéré comme « insensé ».


À ce propos, Ellen White a écrit: « Il n’est pas possible de donner de l’apparition du péché une explication qui en justifie l’existence,  mais on en sait assez sur son origine et ses conséquences ultimes pour pouvoir admirer la justice et l’amour de Dieu dans sa manière d’agir en présence du mal. Dieu n’est pas responsable de l’entrée du péché dans le monde : rien n’est plus clairement enseigné par les Écritures. Aucun refus arbitraire de la grâce divine, aucune erreur dans le gouvernement divin n’a donné lieu à un mécontentement et à une révolte. Le péché est un intrus mystérieux et inexplicable ; sa présence est injustifiable. L’excuser, c’est le défendre. S’il pouvait être excusé, s’il avait une raison d’être, il cesserait d’être le péché. »


— Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 433. Remplacez le mot péché par mal et la déclaration fonctionne tout aussi bien: Il n’est pas possible de donner de l’apparition du mal une explication qui en justifie l’existence, mais on en sait assez sur son origine et ses conséquences ultimes pour pou- voir admirer la justice et l’amour de Dieu dans sa manière d’agir en pré- sence du mal. Dieu n’est pas responsable de l’entrée du mal dans le monde : rien n’est plus clairement enseigné par les Écritures. Aucun refus arbitraire de la grâce divine, aucune erreur dans le gouvernement divin n’a donné lieu à un mécontentement et à une révolte. Le mal est un intrus mystérieux et inexplicable ; sa présence est injustifiable. L’excuser, c’est le défendre. S’il pouvait être excusé, s’il avait une raison d’être, il cesserait d’être le mal.


Quand la tragédie frappe, nous entendons les gens dire, ou nous-mêmes pensons: Je ne comprends pas cela. Cela n’a pas de sens. Eh bien, il y a une bonne raison que nous ne comprenons pas: c’est incompréhensible. Si nous pouvions comprendre, supporter, si cela avait du sens, si cela s’insérait dans quelque plan logique et rationnel, alors ce ne serait plus ce mal; ce ne serait pas si tragique parce que cela sert à un objectif rationnel. Combien il est crucial que nous nous souvenions que le mal, tout comme le péché, ne peut souvent être expliqué. Ce que nous avons, cependant, c’est la réalité de la Croix, qui nous montre l’amour et la bonté de Dieu, malgré le mal inexplicable causé par le péché.


Discussion :





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Histoire


Rien que par la foi: première partie


John a grandi en sachant que Dieu l’appelait à devenir un ministre de l’évangile. Quand il essayait d’ignorer ou d’éviter l’appel, il constatait qu’il ne le pouvait pas.


Au Zimbabwe, l’emploi pour les étudiants est presque impossible à trouver; ainsi, John devait compter sur les revenus de sa mère quand il s’inscrivait à l’Université Solusi, une université de l’Église Adventiste du Septième Jour au Zimbabwe.


Pendant les vacances scolaires, John dirigeait de courtes réunions d’évangélisation dans plusieurs églises et se réjouissait de voir 100 personnes venir à Christ.


Mais quand il est retourné chez lui, il a appris que le commerce de sa mère n’avait pas eu de succès, et il n’y avait pas assez d’argent pour ses frais de scolarité. « Peut-être que tu vas attendre un semestre avant de retourner à l’école » suggéra-t-elle à John.


« Ne t’inquiète pas », lui dit John. « Dieu est celui qui m’a appelé au ministère, et Il pourvoira pour mes frais de scolarité ».


John fit son sac, embrassa sa mère et lui dit au revoir, et prit le bus pour Solusi, n’ayant même pas assez d’argent pour acheter son billet de bus retour à la maison. Il n’avait rien d’autre que sa foi.


Étant arrivé à Solusi assez tard pour s’inscrire, John passa la nuit dans le dortoir d’un ami. Le lendemain, il alla voir le doyen des hommes pour qu’une chambre de dortoir lui soit attribuée. Le doyen était réticent à lui donner une pièce sans apurement financier. Mais il connaissait John, et finalement il accepta. « Voici votre clé » déclara le doyen. « Mais si vous n’avez pas reçu l’autorisation financière jusqu’à demain à 17 h 00, vous allez devoir sortir ».


John le remercia et mit ses affaires dans la chambre. Avant de déballer,  il s’agenouilla et pria. « Dieu, je te remercie pour le temps que j’ai pour cette chambre. Si tu ne paies pas mes frais, je vais devoir sortir demain; donc, c’est ton affaire. Merci Seigneur. Amen. »


John avait appris qu’une amie évangéliste, Sœur Jérémie, tenait des réunions sur le campus. Il alla lui rendre visite. « As-tu payé tes frais de scolarité? » Lui demanda sœur Jérémie. « Non », dit-il honnêtement. « Ma mère n’a pas l’argent. Je suis venu pour que nous puissions prier à ce sujet. »


« Ne demandons pas de l’argent à Dieu », déclara Sœur Jérémie. « Disons-Lui simple- ment merci de fournir l’argent dont tu as besoin. » Donc, les deux se sont agenouillés, et sœur Jérémie a remercié Dieu pour l’argent que John n’avait pas encore reçu.


L’argent n’est pas venu ce jour-là. Quand John marchait autour du campus, plusieurs amis s’arrêtèrent pour demander comment  les choses allaient. John ne leur dit rien de son besoin financier, mais il répondait en souriant : « tout va bien; Dieu est au contrôle ».


Une fille sur le campus connaissait la situation de John. Quand elle l’a encouragé à aban- donner l’école, il a répondu : « N’essaie pas de me décourager. Dieu pourvoira ».


Mais l’heure du coucher cette nuit, il n’y avait rien. John de nouveau remit sa situation entre les mains de Dieu, puis s’endormit.


À suivre ….



John Mavesere était étudiant en théologie à l’Université Solusi lorsque cette histoire était écrite. Il sert maintenant le Seigneur au Zimbabwe.




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La leçon en bref



Textes clés: Jérémie 17:1–10, 11:18–23, 12:1–6.


Objectifs:

Savoir: Comprendre la gravité du péché et son omniprésence dans le cœur humain, ainsi que ses résultats sur la société et l’environnement.


Ressentir: Ressentir la lutte de Jérémie avec son propre message prophé- tique, la résistance constante et le châtiment injuste qu’il a vécu.


Agir: S’engager à détester le mal dans toutes ses manifestations et avoir confiance au Seigneur, afin d’être affermi en Lui.



Plan de la leçon:

  1. Savoir: La méchanceté enracinée

A « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant. » (Jer. 17:  9, LSG). N’est-ce pas une vue de la nature humaine trop extrême et trop


négatif? Pourquoi ou pourquoi pas?


B Si le mal est si difficile à effacer du cœur, comment peut-on trouver de l’espoir pour le salut et un moyen de sortir du péché?



  1. Ressentir: Luttes personnelles

A Comment réagissez-vous quand vos proches vous déçoivent ou, pire encore, vous rejettent et vous trahissent en raison de votre fidélité à


Dieu?


B Comment Dieu a-t-Il réagi lorsque Jérémie a exprimé son décourage- ment spirituel? Pourquoi devrions-nous confier nos luttes à Dieu par la foi?



III. Agir: Être affermi en Dieu

A Qu’est-ce que l’image de « l’arbre planté près des eaux » signifie en termes pratiques pour votre expérience chrétienne?


B Devrions-nous continuer nos prières d’intercession pour les autres, même s’ils persistent dans leurs mauvaises voies? Expliquez votre réponse.



Résumé: Le péché entache et imprègne tous les aspects de l’existence humaine. Jérémie en a fait l’expérience radicalement drastique lorsque sa propre vie était mena- cée à cause du message qu’il prêchait. Il a exprimé ses luttes à Dieu par la foi, mais Dieu lui a donné une nouvelle perspective: tu peux courir avec les chevaux!




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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Jérémie 17:1–10.



Concept clé de croissance spirituelle: La nature  terrible du péché dans nos vies est une dure réalité, et tout effort humain pour se débarrasser du péché est voué à l’échec. Le péché entache. Il semble impossible de s’en débarrasser. Seul celui qui met sa confiance dans le Seigneur pourra expérimenter la victoire sur le péché.


Pour les moniteurs: Le livre de Jérémie est plein d’images, ce qui rend son message d’autant plus vif en attirant l’attention de ses lecteurs plus que de simples mots abstraits. L’adage selon lequel une image vaut mille mots est toujours vrai. Des branches d’amandiers aux chaudières bouillantes du nord et aux « tables du cœur », Jérémie expose un tableau multidimensionnel.


L’utilisation de l’imagerie dans les Écritures nous aide à com- prendre les réalités inconnues (telles que Dieu et Sa sphère divine) au moyen des réalités connues qui se rapportent à notre vie. Cependant, en tant qu’un lecteur moderne, on doit prendre en considération la distance dans le temps et l’espace entre Jérémie et nous, nous obli- geant d’abord à étudier ces images dans leur contexte historique et culturel dans l’Ancien Testament. L’ancien art de gravure consistant à inscrire sur les pierres semi-précieuses, qui a ensuite servi comme sceaux personnels ou officiels, ou sur des tablettes de pierre à valeur d’archives, constitue la base de l’imagerie et illustre l’omniprésence du péché quand il est gravé profondément dans nos cœurs. La classe devra se rendre compte qu’il est impossible d’effacer le péché de notre vie, du moins par la force humaine.



Discussion d’ouverture: L’art de tatouage est aussi vieux que la Bible elle-même. Lévitique 19: 28 parle contre ce fait dans le contexte de l’interdiction de l’automutilation. On estime que dix millions de personnes aux États-Unis ont au moins un tatouage gravé sur leurs corps. Pour beau- coup, cela commence comme une forme de libération de l’expression de soi pour décorer leur corps avec une image qui fait une sorte de déclaration. Des aveux d’amour sur les chevilles aux menaçants dragons sur le dos, les tatouages viennent dans chaque conception imaginable et sont placés sur chaque partie du corps concevable. Cependant, tous ont une chose en com- mun: ils sont extrêmement difficiles à effacer et à annuler et de nombreuses personnes – environ cinquante pour cent, pour être précis – qui avaient eux-mêmes tatoué, l’ont regretté plus tard. Effacer un tatouage est difficile, douloureux, et coûteux et peut impliquer l’abrasion, l’usage d’acide ou des traitements au laser, qui ont tous leurs propres risques et effets secondaires.


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Alors que les tatouages sont visibles à l’extérieur,  notre péché ne l’est souvent pas. Toutefois, il est aussi profondément gravé comme un tatouage; mais encore plus profond, parce que le tatouage se grave seu- lement dans la peau, alors que le péché est gravé sur ou dans le cœur. Pourquoi cette réalité, cependant, ne doit pas nous décourager dans notre lutte contre le péché?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Jérémie sent les résultats tragiques de l’omni- présence du péché dans sa propre vie quand ses concitoyens d’Anathoth complotent contre lui (Jérémie 11). Cela le secoue si sévèrement qu’il s’in- terroge sur son propre ministère (Jérémie 12). Même s’il ne participe pas à la méchanceté qui prévaut, il doit sentir, comme tout le monde, les résultats du péché sur la terre pendant une sécheresse prolongée. Pourtant, dans les ténèbres du mal et de la résistance qui lui répondent à chaque tour, il y a de petites lueurs d’espoir qui brillent à travers le texte biblique que nous étudions cette semaine.

Commentaire biblique


Jérémie, le prophète pleureur, s’illustre fortement dans l’étude de cette leçon. Comment, sans devenir amer, a-t-il réagi face au mal qui l’entourait et le touchait?



  1. La conspiration d’Anathoth (Relisez Jérémie 11: 18-23 et Néhémie 7:27 avec la classe.)


Anathoth, à environ 5 km au nord-est de Jérusalem, était la ville natale de Jérémie, et c’était probablement l’une des pires expériences de Jérémie quand ses concitoyens voulaient le tuer. La LXX (Septante) et la Vulgate traduisent le verset 19 comme: « mettons du bois dans son pain », ce qui a conduit à la suggestion que les gens d’Anathoth voulaient empoisonner le prophète.


Dieu a révélé le complot meurtrier à Jérémie et a émis un message de jugement contre les villageois qui culmine le verset 23: « Aucun d’eux n’échappera. » Comme châtiment, ils furent condamnés à être complète- ment détruits dans l’exil babylonien. Cependant, il y a un post-scriptum intéressant de l’histoire. Dans Néhémie 7: 27, il y a 128 « hommes d’Ana- thoth » énumérés parmi ceux qui sont revenus de l’exil. Ils sont debout parmi un reste qui a choisi de renoncer au confort de Babylone et retour- ner à Jérusalem pour reconstruire le temple et la ville.



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Considérez ceci: Quelle est notre réponse quand nos proches se retournent contre nous en raison de notre relation avec Christ?


  1. Courir avec des chevaux (Relisez Jérémie 12: 1-6 avec la classe.)


Jérémie 11-20 contient les six « aveux » de Jérémie, qui prennent la forme de lamentations et expriment ses luttes personnelles avec les messages qu’il avait à offrir. Souvent, les lamentations se transforment en plaintes quand il faisait face à la résistance du mal. Cependant, dans ses lamentations, il se tourna, vers celui à qui nous devrions tous amener nos plaintes – vers Dieu.


La confession actuelle, dans le chapitre 12, est calquée sur le Psaume 73, posant l’éternelle question: « pourquoi les méchants prospèrent-ils? » Son  cri à Dieu (à noter que Dieu préfère nos cris à un silence d’indifférence) est répondu par le Tout-Puissant avec une tendre ironie dans deux questions rhétoriques (Jer. 12: 5), qui pointent toutes deux à la réalité que les choses à venir étaient encore pires sur la voie de Jérémie. Toutefois, les deux images impliquent aussi une promesse que Dieu équipe Jérémie afin d’œuvrer avec des chevaux et de braver des situations complexes qui ressemblaient aux fourrés de la jungle – comme la vallée du Jourdain.



Considérez ceci: Pourquoi est-il approprié de s’approcher de Dieu avec nos propres luttes spirituelles, nos doutes et même nos plaintes?


III. La sécheresse spirituelle (Relisez Jérémie 14: 1-16 avec la classe.)



Juda souffrait d’une sécheresse. Le pluriel dans le texte « sécheresses  » (« droughts », NKJV) peut se référer à l’intensité ou à la répétition de la catastrophe naturelle. Tout le monde était à la recherche désespérée de l’eau. Le malheur est devenu un grand égalisateur social pour les gens. Les citernes avaient finalement tari (cf. Jer. 2: 13). Tout au long de ce passage,  en permanence, une connexion est établie entre la catastrophe naturelle et sa dimension spirituelle.


Alors, tout d’un coup, les gens se tournent vers Dieu (v. 7-9), mais leurs supplications ne sont que de dures accusations (« Pourquoi serais-tu comme un homme stupéfait, Comme un héros incapable de nous secourir? », v. 9, LSG), et ils font appel à Son obligation de les sauver. Mais on ne peut pas obliger Dieu à agir. Il interdit même à Jérémie d’intercéder pour ce peuple au cou raide (v. 11), parce que tout le système religieux était perverti par les formes extérieures (v. 12) et par de faux prophètes (v. 13-15). Ils ont atteint un point de non-retour, et Dieu « [répandra] sur eux leur méchanceté » (v. 16, LSG). Le mal revient toujours à son auteur.



Considérez ceci: Dieu a interdit à Jérémie de prier pour son peuple. Ne devrions-nous pas continuer à intercéder en faveur d’autres personnes, même si elles continuent dans leur comportement pécheur contre Dieu? Expliquez. Pourquoi Dieu a-t-Il réagi de façon si radicale dans cette situation?



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ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Il y a quelques sujets difficiles dans la leçon de cette semaine: Jérémie menacé par son propre peuple et la souffrance des péchés qu’il n’avait pas commis; Dieu refusant d’écouter Juda et même demandant à Jérémie de cesser de prier pour eux. Cependant, Dieu avait encore un message pour Juda. Jérémie leur a fidèlement livré le message, même au point de suivre les derniers Juifs qui n’avaient pas été déportés à Babylone pour se rendre en Égypte contre son propre meilleur jugement, et la fin de son ministère et de sa vie là. Il avait vraiment appris à courir avec les chevaux.

Application:


Ê Méditez sur les « confessions de Jérémie » (Jérémie 11-20) et deman- dez-vous comment Jérémie pouvait-il œuvrer à travers ses luttes et ses lamentations, mais toujours continuer à être un messager fidèle au Seigneur jusqu’à la fin?



Ë L’histoire des gens d’Anathoth est un monument de grâce. Quels autres exemples vous viennent à l’esprit, où Dieu a sauvé des gens voués à la des- truction (dans et en dehors de la Bible)?



ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Dieu veut que nous grandissions dans notre relation avec Lui. Il voulait aussi que Jérémie grandisse; par conséquent, l’image des chevaux de course. Grandir implique également l’exercice (et la formation) de notre foi en Christ. En classe, concentrez-vous sur l’aspect de l’exercice de la foi.

Activités de classe et individuelles:


Ê Pensez à une activité cette semaine qui peut augmenter votre endu- rance. Une suggestion serait de faire de l’exercice physique et augmenter son intensité tout au long de la semaine (par exemple, commencez avec 10 minutes de marche rapide et augmentez jusqu’à une marche de 30 minutes à répéter cinq jours par semaine).



Ë En tant que classe, prenez un moment au début de la leçon du sabbat suivant, invitez les membres à partager leurs expériences individuelles des activités d’exercice physique de la semaine. Discutez comment cela peut être appliqué à notre expérience de croissance spirituelle.


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*24-30 Octobre


(page 38 du guide standard)


Encore des Malheurs


pour le   Prophète




Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la semaine: Jer. 23:14, 15; Jer 20; Actes 2:37; Job 3; Jer. 18: 1-10, 18-23.


Verset à Mémoriser: « Tu m’as séduit, Yahvé, et  je me suis laissé séduire; tu m’as maîtrisé, tu as été le plus fort. Je suis prétexte continuel à la moquerie, la fable de tout le monde » (Jérémie 20: 7 Jérusalem).



Quelles leçons devons-nous apprendre sur la façon minutieuse, dont nous devons être quand nous faisons les choses au nom du Seigneur? Apportez votre réponse en classe le jour du sabbat.


ne chose que quiconque suit le Seigneur doit apprendre, quelle que soit la durée, est que, être croyant en Jésus et chercher à faire Sa volonté ne garantit pas un passage facile dans la vie. Après tout,


comme nous l’avons dit: « Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus- Christ seront persécutés » (2 Tim. 3:12, LSG). C’est une vérité que Jérémie a sûrement apprise pour lui-même.


Dans le même temps, cependant, ce que notre foi peut faire pour nous dans les moments d’épreuves est de nous donner une compréhension plus large   par laquelle nous pouvons tenir ferme au milieu de nos luttes. Autrement dit, lorsque la souffrance injuste et les épreuves viennent (et sans polémique, beaucoup d’entre elles sont injustes), nous ne devons pas être laissés seuls avec un sens de l’absurde et de l’inutilité comme ceux qui ne connaissent pas le Seigneur se sentent souvent. Nous pouvons savoir quelque chose de la grande image, et de l’espoir ultime que Dieu nous offre, peu importe la façon dont le présent est lamentable, et nous pouvons puiser de la force de cette connaissance et de cet espoir. Jérémie a connu quelque chose de ce genre, bien que parfois il semble l’oublier pour se concentrer seulement sur ses malheurs.




*    Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 31 Octobre.


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25 Octobre



Prêtres et prophètes impies



(page 39 du guide standard)



Éloignés de Juda, sur le plan chronologique, de plus de deux mille ans, et peut-être encore plus éloignés culturellement et socialement, il est difficile pour nous de comprendre tout ce qui se passait au temps de Jérémie. En lisant la Bible, en particulier les durs avertis- sements et menaces que Dieu prononça contre le peuple, plusieurs pensent que le Seigneur est dépeint ici comme dur, sévère et vindi- catif. Ceci, cependant, est une fausse compréhension, basée unique- ment sur une lecture superficielle des textes. Au lieu de cela, ce que révèle l’Ancien Testament est ce que le Nouveau Testament révèle aussi : Dieu aime l’humanité et veut la sauver, mais Il ne force pas notre choix. Si nous voulons faire le mal, même en dépit de Ses sup- plications, nous sommes libres de le faire. Nous devons cependant nous rappeler non seulement les conséquences, mais aussi, que nous étions avertis d’avance à leur sujet.


Quels étaient quelques-uns des maux auxquels le Seigneur avait affaire en Juda? Quels étaient les maux contre lesquels Jérémie prophéti- sait? Jer. 23:14, 15; 5:26–31.






La litanie des maux présentés ici est juste un petit échantillon des péchés dans lesquels était tombé le peuple de Dieu. Les prêtres aussi bien que les prophètes étaient « impies », une ironie incroyable consi- dérant que les prêtres devraient être des représentants de Dieu, et les prophètes, Ses porte-paroles. Et ceci n’était que le début des problèmes auxquels Jérémie allait faire face.


Les maux présentés ici viennent dans une variété de types. Il y’a l’apostasie des leaders spirituels; ils conduisent également les autres    à faire le mal « Afin qu’aucun ne revienne de sa méchanceté » (Jer. 23:14, LSG). Même quand le Seigneur met en garde à propos du juge- ment à venir, les prophètes leur disent qu’il ne viendra pas. Pendant ce temps, dans la mesure où ils étaient des hommes de Dieu, ils avaient oublié l’exhortation à prendre soin des orphelins et à défendre les pauvres (Jer. 5:28). De toute façon, la nation était tombée loin du Seigneur. Une grande partie de la Bible, du moins parmi les livres prophétiques de l’Ancien Testament, parle du Seigneur cherchant à appeler Son capricieux peuple à revenir. C’est-à-dire, en dépit de tous ces maux, et plus, Il était prêt à leur pardonner, à les guérir, et même les restaurer. Mais s’ils refusaient, qu’est-ce qui pouvait être fait?




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Jérémie au pilori



26 Octobre



(page 40 du guide standard)



Le travail des prophètes a toujours été de transmettre le message   de Dieu, à ne pas compter combien de personnes l’acceptent ou le rejettent. En général, le nombre de ceux qui acceptent ce que les pro- phètes prêchent au moment de leur prédication est faible. Par exemple, même si nous ne savons pas combien de personnes vivaient au temps de Noé, nous pouvons raisonnablement supposer que la majorité n’était pas très réceptive, étant donné le petit nombre qui a accepté rentrer dans l’arche. Tout au long de l’histoire sacrée, cela semble être la règle.


Lisez Jérémie 20: 1-6. Quel genre d’accueil était réservé à son message?






Pour avoir une meilleure compréhension de ce qui se passe ici, il est préférable de lire juste ce qu’étaient les paroles que Jérémie prophétisait, les paroles qui l’ont conduit à avoir des ennuis avec un tel haut fonction- naire. Dans Jérémie 19, nous lisons une partie de cette prophétie: Dieu fera « venir sur ce lieu un malheur » (Jérémie 19: 3), les gens tomberont par l’épée et leurs corps seront dévorés par les oiseaux et les bêtes sau- vages (Jérémie 19: 7), et l’Éternel rendra les Judéens cannibales les uns envers les autres (Jérémie 19: 9).


Bien que personne ne sache être trop heureux d’être l’objet d’une telle prophétie, en tant que leader, Paschhur était particulièrement offensé. Tout comme pour la plupart des gens, sa première réaction fut de rejeter le message; après tout, qui voudrait croire quelque chose d’aussi hor- rible? Plus que cela, en utilisant sa position, Paschhur commit l’erreur de punir le messager. Il fit battre Jérémie conformément à la loi (Deut. 25: 1-3) et le jeta en prison. Bien que Paschhur l’ait relâché le lendemain, cette douloureuse et humiliante expérience n’a pas empêché Jérémie de continuer à annoncer sa prophétie, cette fois non seulement contre Juda, mais spécifiquement contre Paschhur et sa propre famille. Peu de temps après, le sort de Paschhur et sa famille devint un exemple terrifiant pour tous ceux qui les voyaient dans les chaînes de la captivité. C’est aussi la première fois dans le livre de Jérémie où Babylone est mentionnée comme lieu d’exil. (Les chapitres, et même les sections des chapitres, ne sont pas dans l’ordre chronologique.)









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Un feu dans ses os



27 Octobre



(page 41 du guide standard)



Les paroles dures de Jérémie à Paschhur et à la nation (Jer. 20: 4-6) n’étaient pas de lui-même; elles n’étaient pas prononcées sous l’effet de sa colère pour avoir été mis au pilori pendant une journée. C’était les paroles que le Seigneur lui a données pour le peuple.


Qu’est-ce qui vient après, cependant, directement du cœur de Jérémie, écrit sous l’inspiration de l’Esprit Saint? C’est le cri du cœur d’un être humain qui tout simplement n’aime pas la situation dans laquelle il se trouve, et il crie à ce sujet.


Lisez Jérémie 20: 7-14. Que dit-il? Qu’est-ce que cela nous enseigne à propos de son humanité, et aussi, de notre propre humanité?





Ses paroles semblent d’abord  presque blasphématoires. On peut se demander, cependant, pourquoi il peut dire que le Seigneur l’avait trompé quand, dès le début, le Seigneur l’avait prévenu qu’il allait faire face à l’opposition farouche. Néanmoins, il se plaint : « Car toutes les fois que je parle, il faut que je crie, que je crie à la violence et à l’op- pression ».


Au même moment, quelle est l’importance cruciale de ce qu’il dit dans Jérémie 20: 9?





Il aurait aimé avoir renoncé et cesser de prêcher, mais la parole de Dieu était comme un feu dans son cœur et un feu dans ses os. Quelle puissante métaphore de quelqu’un qui connaissait son métier, et, mal- gré la douleur personnelle, il allait suivre cet appel quoi qu’il arrive. (On trouve des pensées similaires dans Amos 3: 8. et 1 Corinthiens 9:16).


Tout au long de ces versets, nous voyons la lutte de Jérémie; nous pouvons voir le grand conflit qui fait rage à l’extérieur et à l’intérieur de lui. Quand il loue Dieu d’avoir sauvé le pauvre des mains des méchants, une minute plus tard (Comme nous le verrons demain), il maudit le jour où il est né.



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28 Octobre



« Maudit soit le jour »



(page 42 du guide standard)



Même les critiques les plus sévères contre la Bible auraient à concé- der un point majeur : la Bible ne dissimule pas la fragilité et les fai- blesses humaines.


À l’exception du Fils de Dieu sans tache et sans péché, il y a très peu de personnages bibliques dont la vie est présentée en détail dans  la Bible sans que leurs faiblesses et leurs défauts ne soient exposés. Même les prophètes, leurs faiblesses y sont exposées. Comme indiqué précédemment, le Dieu que servent ces prophètes est parfait; les pro- phètes qui Le servent ne le sont pas. Ils sont, comme nous tous, des pécheurs qui ont besoin que la justice de Christ leur soit créditée par  la foi (voir Rom. 3:22). De Noé à Pierre, et tout le monde d’ailleurs, tous étaient des créatures endommagées par le péché dont le seul espoir était, comme le dit Ellen White, d’aller devant le Seigneur et dire: « Je n’ai aucun mérite ou la bonté par laquelle je puisse réclamer le salut, mais je présente devant Dieu le sang expiatoire de l’Agneau de Dieu sans tache, qui ôte le péché du monde. C’est mon seul moyen. Le nom de Jésus me donne accès au Père. Son oreille, Son cœur, est ouvert à ma moindre supplication de faiblesse, et Il fournit mes besoins les plus sincères. » —Faith and Works, p. 106.



Lisez Jérémie 20: 14-18. Qu’est-ce que ce passage nous apprend sur l’état d’esprit du prophète au sujet de sa situation personnelle?





Ses paroles ici, bien sûr, nous rappellent Job, dont la situation était bien pire que Jérémie (voir Job 3). Bien que Jérémie ait l’assurance qu’il faisait la volonté de Dieu et l’assurance que le Seigneur était  avec lui, à ce moment, la douleur de sa situation actuelle le consumait. Quelle que soit sa compréhension intellectuelle de ce qu’était la vérité, pour le moment, tout cela était éclipsé par ses propres douleurs.


À certains moments, de nombreuses personnes peuvent se trouver dans une situation similaire: elles peuvent savoir intellectuellement toutes les promesses de Dieu, mais étant tellement accablées par le cha- grin et la douleur, ces promesses sont repoussées dans l’arrière-plan, et tout ce sur quoi ces personnes peuvent se concentrer, c’est leur souf- france immédiate. C’est une réaction compréhensible; cela ne signifie pas qu’elle soit bonne, mais c’est compréhensible. Ce que nous voyons ici, c’est l’humanité de Jérémie, qui ressemble bien à l’humanité de nous tous.







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29 Octobre



Des plans contre le  Prophète



(page 43 du guide standard)



Lisez Jérémie 18: 1-10. Quels principes importants à propos de l’inter- prétation prophétique trouvons-nous ici?





Dans ces mêmes versets, quels principes spirituels cruciaux trou- vons-nous aussi?






Malgré tout le mal, le Seigneur était toujours prêt à donner au peuple une chance de se repentir. Par conséquent, là aussi, nous voyons la grâce de Dieu offerte à ceux qui l’acceptent. Même alors, ils avaient encore le temps de revenir, malgré tout ce qu’ils avaient fait.


Dans ces versets, aussi, nous pouvons voir la conditionnalité de plusieurs prophéties: Dieu dit qu’Il va faire quelque chose, ce qui est souvent une punition. Mais si les gens se repentent, Il ne fera pas ce qu’il a dit qu’Il ferait. Ce qu’Il va faire est conditionnel, selon la façon dont les gens réagissent. Pourquoi Dieu ferait-Il quelque chose d’autre? Il ne demanderait pas aux gens de se détourner de leurs mauvaises voies, puis, apporter le châtiment sur eux alors qu’ils se sont repentis et délaissé leurs mauvaises voies. Dans pareil cas, il ne punira pas, et Il le dit explicitement dans ces textes.


Lisez Jérémie 18: 18-23. Quelles raisons les gens croient avoir pour ce qu’ils veulent faire à Jérémie? Quelle est la réponse très humaine de Jérémie?





Combien frustré Jérémie a dû se sentir d’être condamné par les gens qui l’attaquaient parce que, disaient-ils, ils voulaient sauver « l’ensei- gnement de la loi », les « conseils des sages » et « la parole des pro- phètes. » Combien auto-trompeur le cœur peut-il être vraiment!



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30 Octobre



(page 44 du guide standard)



Approfondissement: Dans Jérémie 18: 11-17, nous trouvons le Seigneur dire aux gens d’arrêter de faire le mal qu’ils faisaient. Le verset 11 dit: « Revenez chacun de votre mauvaise voie, réformez vos voies et vos œuvres! » (LSG). Le verset 12 montre essentiellement le Seigneur disant qu’Il sait déjà qu’ils n’écouteront pas Ses avertissements et Ses voies, mais qu’ils continueront à agir « chacun selon les penchants de [son] mauvais cœur » (v. 12, LSG). Le Seigneur dit alors ce qu’Il fera à cause de leur déso- béissance. C’est l’un des nombreux endroits dans la Bible qui montrent que la prescience de Dieu de nos libres choix ne porte atteinte en aucune manière à ces libres choix. Après tout, pourquoi le Seigneur plaiderait-Il avec eux pour qu’ils se détournent du mal, s’ils n’ont pas la liberté de Lui obéir ou désobéir? Puis, aussi, pourquoi les punirait-Il pour n’avoir pas obéi s’ils n’ont pas la liberté d’obéir? Ce qui est clair, c’est que le Seigneur savait exactement ce que leur libre choix serait avant même de l’avoir fait. Cette vérité cruciale est aussi vue, par exemple, dans Deutéronome 31: 16-21. Même avant que les enfants d’Israël n’entrent dans la terre promise, le Seigneur dit à Moïse qu’Il sait que ce peuple « se tournera vers d’autres dieux et les servira, il me méprisera et violera mon alliance » (Deut. 31:20, LSG). Voici plus de preuves que la prescience de Dieu de nos choix n’empiète pas sur la liberté que nous avons de faire ces choix.




Discussion :




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Histoire


Rien que par la foi: deuxième Partie


Le lendemain matin, John alla à un service de prière sur le campus pour prier pour les étudiants qui ont des besoins, et il pria silencieusement pour son propre besoin. Quelques heures plus tard, il rencontra un ami du Botswana sur le campus. « Est-ce que tout va bien? » demanda son ami.


« Oui », dit John, « tout est OK. Dieu est au contrôle ».


« Comment va ta mère? » Demanda l’ami. « Elle va bien » répondit John. Puis, sans penser, il ajouta : « mais elle est inquiète pour mes frais de scolarité. »


« Combien as-tu besoin? » Demanda l’ami.


John avait besoin de 50 000 dollars zimbabwéens pour s’inscrire.


« Voici 250 pula », dit son ami. À cette époque, cette somme (la monnaie du Botswana) était équivalente à 23 000 dollars zimbabwéens. John remercia chaleureusement son ami. John trouva rapidement quelqu’un prêt à échanger son pula en dollars zimbabwéens à  un taux qui lui valait 25 000 dollars zimbabwéens! John se précipita vers un téléphone pour


dire à sa mère que Dieu avait fait un demi-miracle.


« Maman », dit-il, « peux-tu, s’il te plaît, envoyer Mercy [la sœur de John] à la banque pour déposer 25 000 dollars [zimbabwe]? »


« John », répondit-elle, « tu sais que je n’ai pas l’argent. »


« Envoie seulement Mercy en ville », déclara John. « Dieu pourvoira l’argent. » Sa mère était perplexe, mais elle ne le fit pas sentir. Ainsi, elle demanda à Mercy d’aller en ville et attendre que Dieu lui donne de l’argent pour John.


Pendant ce temps John est allé en ville pour déposer l’argent qu’il avait reçu dans le compte bancaire de Solusi, puis il appela à nouveau sa mère.


« J’essayais de te joindre! » Dit-elle. « Mercy a rencontré un de tes amis en ville qui avait promis de te donner un peu d’argent pour la nourriture, mais il fallait d’abord quitter l’école. Donc, il a demandé à Mercy de le déposer dans ton compte. Quand Mercy lui a dit combien tu avais besoin, c’était plus que ce qu’il avait prévu donner; mais quand il ouvrit son portefeuille, il n’avait plus que 25 000 Dollars zimbabwéens. Donc, il a remis de l’argent à Mercy pour toi. Nous avons juste besoin de connaître le numéro de compte de Solusi afin que nous puissions faire le dépôt! »


Les yeux de John se remplirent de larmes en entendant comment Dieu a répondu à ses prières.


Il remercia sa mère et sa sœur pour avoir contribué à accomplir le miracle.


Pressé, John retourna à l’école. Il arriva quelques minutes avant que le bureau du regis- traire ne ferma. Son cœur était léger, et son pas était léger quand il revoyait la façon dont Dieu avait arraché un autre miracle pour un jeune homme qui n’avait rien d’autre que la foi.


Plus de 1000 étudiants sont inscrits à l’Université Solusi. Beaucoup, comme John, sont là par la foi. L’école s’agrandit, et plus d’espace pour le réfectoire est nécessaire. Merci de supporter la mission par l’offrande du treizième sabbat.



John Mavesere était étudiant en théologie à l’Université Solusi lorsque cette histoire était écrite. Il sert maintenant le Seigneur au Zimbabwe.




C


Comment pouvez-vous apprendre à faire confiance à la leçon  du potier et de l’argile, indépendamment des circonstances pré- sentes? Quels sont les autres textes de la Bible qui nous montrent la réalité de la souveraineté de Dieu?


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org



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La leçon en bref



Textes clés: Jérémie 20:1–18.


Objectifs:

Savoir: Reconnaître la réalité du grand conflit dans la souffrance et la dou- leur qu’on affronte sur cette terre en tant que chrétien.


Ressentir: Vivre le même « feu brûlant dans nos os » qui a motivé Jérémie à continuer dans la voie de Dieu, même dans la persécution.


Agir: Être déterminé à réagir positivement face à la résistance, en gardant à l’esprit le grand plan du salut que Dieu offre.



Plan de la leçon:

  1. Savoir: Le grand conflit

A Comment peut-on expliquer les problèmes et la souffrance que nous éprouvons dans le contexte du grand conflit?


B Pourquoi ne sommes-nous pas tout simplement des chiffres d’échecs que les acteurs principaux du grand conflit déplaceraient sur un échiquier


cosmique?



  1. Ressentir: Du feu brûlant

A La persécution peut prendre diverses formes. Quand avez-vous vécu la persécution à cause de l’Évangile?


B Quelles situations avez-vous eues dans votre vie dans lesquelles le silence au sujet de votre foi était plus facile que s’exprimer?



III. Agir: Une vue d’ensemble

A Qu’est-ce qui vous motive quand vous vous sentez persécuté par des problèmes et quand la souffrance frappe à votre porte?


B Quelle est la « vue d’ensemble » que nous devrions garder à l’esprit?


Résumé: Jérémie a subi une forte résistance et la persécution de la part des dirigeants religieux de la nation. C’était si dur qu’il devint très découragé à plusieurs reprises, au point même de maudire sa vie. Cependant, le message continuait de brûler dans ses os, et la seule façon de soulager ces douleurs était de continuer à prêcher. Jérémie vivait le grand conflit, et nous aussi.




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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Jérémie 20:7–9.


Concept clé de croissance spirituelle: Une fois que Dieu nous appelle, il n’y a pas de véritable alternative à la réponse à Son appel. Nous pouvons lutter, fuir, ou rationaliser, mais à la fin, une seule réac- tion conduit au vrai bonheur, et c’est la soumission à Dieu.

Pour les moniteurs: Le grand conflit se joue dans la vie des dis- ciples de Dieu, et Jérémie a subi plus que sa part en raison de la méchanceté qui l’entourait de tous les côtés. Les leaders religieux l’ont persécuté, et il est arrivé au point où, tout comme Job, il a mau- dit le jour de sa naissance. Cependant, garder le silence était encore plus difficile à supporter, et il ne pouvait pas éteindre le feu qui brû- lait en lui. Il a dû aller à la prédication. La discussion de cette semaine doit se concentrer sur la puissance de conviction de la Parole de Dieu et le fait que nous ne pouvons pas rester indifférents face à l’appel de Dieu, quelle que soit la forme qu’il prend dans notre vie.


Discussion d’ouverture: Il y a des moments dans le temps qui font l’his- toire, bien que la reconnaissance de leur importance ne soit pas immédiate. Le 18 avril 1521 était un tel jour mémorable. Le moine Martin Luther, après son excommunication, fut invité par l’empereur Charles V à la Diète impériale de Worms pour abjurer ses enseignements, sans quoi, il serait déclaré hors la loi et serait exécuté.


Même après une deuxième audience, Luther ne voyait aucune raison convaincante de renoncer aux thèses qu’il avait clouées sur la porte de l’église de Wittenberg moins de quatre ans avant, ni ses points de vue exprimés dans de nombreux écrits qui furent empilés sur une table en face de lui. Bien que les paroles célèbres de Luther, « Me voici. Je ne peux faire autrement » ne fassent probablement pas partie de l’enregistrement initial de la procédure alors qu’elles apparaissent dans la première édition imprimée de son discours, les paroles qui concluent son discours à Worms expriment très bien le même sentiment: « À moins d’être convaincu par le témoignage des Saintes Écritures ou une raison évidente – car je ne peux croire ni au pape, ni au seul clergé, car il est clair qu’ils ont commis l’erreur à plusieurs reprises et se sont contredits


– je me considère captif du témoignage des Saintes Écritures, qui est ma base; ma conscience est captive de la Parole de Dieu. Ainsi, je ne peux pas et ne vais pas abjurer, car, agir contre sa conscience n’est ni sûr ni sensé. Que Dieu me vienne en aide. Amen » — Heiko A. Oberman, Luther: Man Between God and the Devil [Luther: l’homme entre Dieu et le diable] (New Haven and London: Yale University Press, 1989), p. 39.



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Ce sont les paroles d’une personne captive de la Parole de Dieu, quelqu’un qui a un feu dans ses os. Quand avez-vous connu des moments de votre vie où vous avez été captif de Dieu et ne pouviez pas faire autre- ment que de se lever pour Sa Parole? Partagez votre expérience.


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: La lutte de Jérémie avec son ministère pro- phétique (Jer. 20: 7-11) fulminait au point de maudire le jour de sa naissance (Jer. 20: 12-16). Ceci nous rappelle Job 3 et le thème du grand conflit qui est présenté dans le prologue du livre de Job (Job 1-3). Le thème se joue dans la vie de Jérémie lui-même à travers la persécution qu’il subit des chefs religieux de Juda (Jérémie 20: 1-6.), mais aussi dans l’imagerie de Dieu comme un potier, qui illustre le thème théologique de la prophétie conditionnelle (Jer . 18: 1-23). Quel que soit le résultat, Dieu est au contrôle du grand conflit.

Commentaire biblique


La Bible, contrairement à d’autres textes sacrés, est parfois très honnête et ouverte sur les émotions humaines qui ne sont pas toujours saintes.   La lutte de Jérémie dans son ministère est une bonne illustration de la manière dont Dieu prend soin, même de ces cris désespérés.


  1. Maudire sa propre vie (Relisez Jérémie 20: 7-18 avec la classe.)

La lutte de Jérémie avec son ministère prophétique a été appelée son Gethsémané, avec Jérémie 20 comme dernier chapitre des « confessions de Jérémie ». Bien que Dieu l’ait prévenu (cf. Jer 1: 8, 19), Jérémie a estimé qu’il était devenu la risée parce que le seul message qu’il avait était « la violence et […] l’oppression! » Lorsque l’obligation divine de prêcher le message de Dieu est devenue plus insupportable (cf. Dieu comme un feu dévorant, Deut. 4:24), Jérémie se tourna vers des pensées désespérées de mort en maudissant le jour de sa naissance (Jer. 20: 14-18). Cette malédiction prolongée rappelle Job, qui se trouvait croqué entre les roues du grand conflit quand Satan essayait de l’ac- cuser devant Dieu (cf. Job 3: 1-12).


Il y a deux postscriptums intéressants dans ce chapitre: (1) c’est la dernière des confessions de Jérémie, ce qui souligne le fait qu’il a fait la paix avec le feu divin qui brûlait dans ses os; et (2) dans le chapitre suivant, le roi Sédécias envoie les leaders politiques et religieux pour en savoir davantage chez Jérémie, se tournant vers Dieu comme dernier recours face aux armées babyloniennes qui avançaient. Le message de Jérémie était soudainement nécessaire une fois de plus.



Considérez ceci: Comment Dieu a-t-Il réagi dans l’Ancien Testament, quand Ses prophètes estimaient qu’ils ne pouvaient plus continuer (par exemple, Élie au mont Horeb)? Les avait-Il réprimandés ou châtiés pour leurs pensées négatives?


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  1.  Paschhur (Relisez Jérémie 20: 1-6 et Néhémie 7:41 avec la classe.)


Paschhur était un chef religieux, officier du temple en chef, qui a « frappé » Jérémie en réponse à son message prophétique, suivi par l’internement du prophète « dans la prison », peut-être un donjon ou un instrument de torture pour restreindre ses mouvements en tant que prisonnier (cf. Jer. 29:26, 2 Chron. 16:10). En réaction, Dieu par Jérémie, prononça un jugement sur Paschhur, en prophétisant sa captivité et sa mort, et la captivité et la mort de tous ses amis, à Babylone.


Cependant, tout comme les gens d’Anathoth (cf. Jer. 11: 18-23), nous trouvons 1247 fils de Paschhur, environ 150 années plus tard, au temps de Néhémie, dans les murs de Jérusalem après l’exil. Dieu avait inversé le juge- ment et préservé le reste, même les descendants de Paschhur.



Considérez ceci: Paschhur ne voulait pas écouter le message de Jérémie, et il a essayé de le faire taire. En quoi sommes-nous en danger d’essayer de faire taire la Parole de Dieu en nous?


III.  Prophétie conditionnelle (Relisez Jérémie 18: 1-23 avec la classe.)



L’image de Dieu comme un potier illustre, d’une part, Sa souveraineté, mais de l’autre, Son offre et Sa participation attentive pour façonner la vie des nations et des individus, en écho au récit de la Création dans Genèse


  1. Le remaniement de l’histoire nationale et personnelle ne dépend pas des caprices arbitraires de Dieu, mais des choix que l’humanité fait en relation avec Lui: le jugement en raison de la persistance dans le péché, et la res- tauration comme conséquence de la repentance.

Cette participation divine à l’histoire explique la présence des fils de Paschhur, et des gens d’Anathoth à Jérusalem après l’exil. Cela met éga- lement en lumière un certain nombre de prophéties de l’Ancien Testament qui ne sont jamais littéralement accomplies à cause de l’infidélité d’Israël (par exemple la vision du temple dans Ézéchiel 40-48, qui n’a jamais été  construit). Ce concept est un aspect important du thème du grand conflit qui sous-tend la lutte de Jérémie: Dieu est miséricordieux et patient envers l’humanité et non pas un joueur d’échecs qui déplace ses chiffres humains sur un échiquier cosmique, selon ses caprices.



Considérez ceci: Comment menez-vous votre vie dans le contexte du grand conflit?




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ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Jérémie a dû se réconcilier avec le message cohérent du jugement qu’il devait prêcher, malgré l’opposition connue et parfois violente. Le message chrétien est encore impopu- laire, même à ce jour, et la résistance prend de nombreuses formes. Nous devons comprendre ce conflit, en tant que classe, dans le cadre du grand conflit qui se joue encore plus fortement à la fin des temps.

Application:


Ê Pensez à un moment où vous avez rencontré une forte opposition en raison de vos convictions en tant qu’Adventiste du Septième Jour. Comment avez-vous agi, et comment doit-on traiter idéalement avec ces expériences?


Ë Parfois, la vie peut se sentir comme si elle était devenue un fardeau trop lourd à porter. Quand avez-vous vécu ces moments où vous pensiez que cela aurait été mieux si vous n’étiez jamais né? Comment une compréhension du grand conflit peut nous aider à faire face aux sentiments de ce genre?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Dieu comme un potier est une belle image qui nous rappelle la création et Ses tendres soins pour notre bien-être. Cela souligne également la souveraineté de Dieu quand Il façonne et refaçonne la terre, ainsi que nos histoires personnelles. Il est bon de savoir que nous sommes dans les mains d’un potier aimant qui veut avoir une relation étroite avec Ses vases humains.

Activités de classe et individuelles:


Ê Amenez de l’argile en classe et invitez certains membres à créer des vases simples (tels qu’un bol). Faites quelques creux dans les nouveaux vases pour démontrer comment notre désobéissance à Dieu détruit notre forme parfaite. Ensuite, montrez que le potier peut remodeler un vase cabossé en une nouvelle chose utile. Alternativement, si ces fournitures ne sont pas disponibles, transformez cette activité en une parabole et partagez avec la classe comme un moyen pour illustrer comment Dieu remodèle nos vies brisées.


Ë Si possible, en tant que classe, essayez d’organiser une visite chez un potier et posez des questions au sujet de son travail; puis partagez avec lui l’image biblique de Dieu, comme un potier.




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Grâce à Vous



















Les offrandes du treizième sabbat de ce trimestre


peuvent avoir un impact éternel sur:



  •     Des enfants au Botswana, qui fréquenteront une

nouvelle École Primaire Adventiste Gateway.


  •     Des personnes de tous âges au Zimbabwe, qui auront une meilleure et longue vie grâce à leur

contact avec le nouveau Centre Adventiste de San- té à Gweru.


  •     Des étudiants à l’Universi- té Solusi au Zimbabwe, qui pourront manger ensemble grâce à l’extension du

réfectoire.



Tout cela grâce à votre gé- nérosité.



Merci de vous rappeler de vos frères et sœurs de la


Division de l’Afrique du Sud et de l’Océan Indien en


contribuant généreusement aux Offrandes du Treizième Sabbat le 26 Décembre


  1. Ou donnez à tout mo- ment en ligne sur le site web sécurisé :

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* 31 Octobre – 6 Novembre


(page 46 du guide standard)



Actes Symboliques






Sabbat aprèS-Midi


Lecture de la semaine: Gen. 4: 3-7, Nom. 21: 1-9, Esa.


29:16, Rom. 9: 18-21, Jer. 19, Heb. 5:14, Jer. 13: 1-11.


Ê Quels défis l’idée de la souveraineté absolue de Dieu nous présente en ce qui concerne la question du mal? Comment le scé- nario du grand conflit nous aide à œuvrer à travers les questions difficiles, du moins, partiellement pour le moment?



Ë Quels autres symboles pouvez-vous trouver dans la Bible? Pourquoi Dieu utilise des symboles de toute façon? Quels sont les avantages des symboles?


Verset à Mémoriser: « Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil? » (Romains 9:21, LSG).



haque étudiant de la Bible sait qu’elle est pleine de symboles, des choses qui représentent des concepts et des idées autres que les choses elles-mêmes.


L’ensemble du service du sanctuaire terrestre, par  exemple, était une prophétie symbolique du plan du salut. « La signification de la dispensation israélite n’a pas encore été totalement comprise. Des vérités profondes sont voilées sous les rites et les symboles. L’Évangile est la clé qui donne accès à ces mystères. La connaissance du plan de la rédemption permettra de les saisir. » — Ellen G. White, Les para- boles de Jésus, p. 109. À travers le symbolisme du sanctuaire terrestre, ou les symboles prophétiques des livres (tels que Daniel 2, 7, 8, et Apocalypse), et par de nombreux autres moyens, le Seigneur trans-  mettait la vérité dans un langage imagé. Pendant ce temps, Jésus Lui- même, avec Ses paraboles et Ses leçons imagées, utilisait des symboles pour expliquer des vérités profondes.


Le livre de Jérémie lui-même est riche en symbolisme et imagerie. Cette semaine, nous allons jeter un regard sur quelques-uns de ces sym- boles, ce qu’ils étaient, ce qu’ils voulaient dire, et quelles leçons nous devrions en tirer pour nous-mêmes.



*    Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 7 Novembre.



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La Vérité en images



1er Novembre



(page 47 du guide standard)



Les Saintes Écritures sont extrêmement riche en symboles. Plusieurs types y sont illustrés, et dans la plupart des cas, ils représentent des vérités supérieures aux types eux-mêmes.


Lisez Genèse 4: 3-7. Que symbolisent leurs deux sacrifices différents?





Très tôt dans la Bible, nous pouvons voir la différence entre la tenta- tive d’aller au ciel par soi-même (dans l’offrande de Caïn) et le constat que le salut s’obtient par la grâce seule, acquise par les mérites d’un Sauveur crucifié (l’offrande d’Abel).


Lisez Nombres 21: 4-9. Quel était le symbolisme du serpent d’airain élevé sur le poteau? (Voir aussi Jean 12:32.)





« Les Hébreux ne pouvaient par eux-mêmes se préserver des effets du venin fatal. Dieu seul pouvait les guérir; mais à condition qu’ils croient au remède divinement prescrit. Il fallait regarder pour vivre. C’était leur foi qui était agréable à Dieu, et cette foi, ils la manifestaient en considérant le serpent comme le symbole du Rédempteur à venir, grâce aux seuls mérites duquel on peut être sauvé. » — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 410.


Tout au long de l’Ancien Testament, le service du sanctuaire ter- restre était la représentation symbolique plus détaillée du plan du salut. Combien de fois la compréhension de ces rituels par les Israélites eux- mêmes aurait été une question ouverte depuis des millénaires, bien que sans doute, beaucoup avaient saisi la plus importante de toutes les vérités qui y étaient enseignées: l’expiation substitutive, l’idée que, pour que leurs péchés soient pardonnés, un substitut devait mourir à leur place (voir 1 Cor. 5: 7).


En fait, à travers le service du sanctuaire, nous avons reçu des sym- boles, non seulement sur la mort de Jésus, mais aussi sur Son ministère sacerdotal dans le ciel, le jugement investigatif, et l’élimination finale du péché à la fin des temps.







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L’argile du potier



2 Novembre



(page 48 du guide standard)



Quelles vérités cruciales sont enseignées dans ces versets et quel sym- bolisme s’y trouve? (Voir Genèse 2: 7).



Jer. 18:1–10                                                                             



Esa. 29:16                                                                               



Esa. 45:9                                                                                



Esa. 64:8                                                                                



Rom. 9:18–21                                                                           



Suite au rejet et à la constante persécution auxquels il faisait face, Jérémie a sans doute voulu abandonner. Était-ce la peine de lutter et se battre pour cette nation? Par moments, il a certainement senti que la réponse était « Non! »


Pas question, cependant, alors qu’il regardait la main du potier, il a reçu une image, un symbole, de la façon dont le Seigneur travaillait avec de l’argile humaine. Peu importe d’autres vérités qui se trouvent dans l’image du potier et l’argile, elle enseigne l’ultime souveraineté de Dieu. C’est-à-dire, quelle que soit la situation désespérante au point de vue de Jérémie, le symbolisme du potier et l’argile lui a montré que, finalement, malgré les mauvaises décisions ou même volontairement mauvaises que les gens font, le Seigneur est au contrôle du monde. Il est la source absolue du pouvoir et d’autorité, et à la fin, Il triomphera, indépendamment des apparences actuelles.


Des siècles après Jérémie, Paul reprend cette image de l’Ancien Testament dans Romains 9 et continue, en l’utilisant essentiellement pour enseigner la même leçon que celle qui était destinée à Jérémie. En effet, Paul peut même se référer directement à Jérémie 18: 6 dans Romains 9:21. Nous pouvons être assurés que, malgré la réalité des choix délibérés du libre arbitre des humains, et les résultats calamiteux de l’abus de ce libre arbitre, à la fin, nous pouvons espérer en la sou- veraineté absolue de notre Dieu d’amour et d’abnégation, dont l’amour est révélé sur la croix. Le mal ne triomphera pas; Dieu et Son amour triompheront.




Quel espoir nous avons!


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3 Novembre



(page 49 du guide standard)



La dégénérescence d’une nation


« Ils m’ont abandonné, ils ont profané ce lieu, Ils y ont offert de l’encens à d’autres dieux, que ne connaissaient ni eux, ni leurs pères, ni les rois de Juda, et ils ont rempli ce lieu de sang innocent » (Jer. 19:4, LSG).



Dans ce texte, on nous donne quelques exemples des maux qui avaient envahi Juda. À part l’abandon du Seigneur, ils offraient de l’en- cens à « d’autres dieux », et répandaient le sang innocent, et aussi, « ils ont profané ce lieu. » Le verbe hébreu pour profaner signifie « rendre étranger », « rendre étrange » ou « profane. » Que « ce lieu » fusse le temple lui-même ou Jérusalem, le texte ne le dit pas. Le point crucial, cependant, c’est que la nation devrait être sainte, spéciale au Seigneur (voir Exode 19: 5, 6), une chose différente et distincte des nations qui les entouraient. Mais ce n’est pas ce qui est arrivé. Ils ont perdu leur caractère unique, le caractère distinctif qui aurait pu faire d’eux un témoignage au monde. Ils sont devenus comme tout le monde.


Quelles leçons nous sont données ici?





« Ils ont bâti des hauts lieux à Baal, Pour brûler leurs enfants au feu en holocaustes à Baal: Ce que je n’avais ni ordonné ni prescrit, Ce qui ne m’était point venu à la pensée. » (Jer. 19: 5, LSG).



Bien que le concept de sacrifice humain soit connu dans l’ancien monde, c’était une abomination devant le Seigneur, qui interdit cette pratique à Israël (Deut. 18:10). L’expression, traduite ci-dessus par


« Ce qui ne m’était point venu à la pensée », se lit en hébreu, « cela n’est pas monté dans mon cœur ». C’était une expression idioma- tique montrant à quel point une telle pratique était étrangère et loin de la volonté de Dieu. Si  nous, des êtres déchus au cœur endurci par le péché, trouvons cette pratique odieuse, imaginez ce que cela représente pour notre Dieu saint!


Néanmoins, au fil du  temps, la puissance de  la corruption et de la culture a submergé Son peuple au point de dégénérer en cet horrible rituel. Quelle leçon devrait-il y  avoir pour nous tous sur la façon dont nous pouvons facilement devenir tellement aveuglés par la culture dominante que nous acceptons, ou même participons aux pratiques qui, si nous étions connectés au Seigneur par l’écoute de Sa Parole – ce que nous devrions être – nous n’aurions jamais acceptées. Au lieu de cela, nous serions horrifiés par ces pratiques (voir Heb. 5:14).



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Briser le pot



4 Novembre



(page 50 du guide standard)



Comme nous l’avons vu hier, la nation était tombée dans une pro- fonde apostasie. Le peuple n’avait pas compris le message. Dieu a ensuite utilisé Jérémie pour faire un acte symbolique puissant qui, idéa- lement, permettrait de les réveiller devant le danger qu’ils couraient.


Lisez Jérémie 19: 1-15. Que devait faire Jérémie, et quel était le sens de cet acte?





Jérémie a dû aller à la maison du potier à nouveau. Cette fois, cependant, le Seigneur a voulu s’assurer qu’il a apporté avec lui des témoins pour voir exactement ce qu’Il allait faire. Les témoins étaient les anciens et prêtres de Juda (Jérémie 19: 1). En tant que dirigeants, ils étaient responsables de ce qui se passait dans la nation, et ils devraient faire passer le message que Jérémie leur donnait par la puissance de son acte symbolique. La Porte de la poterie (Jer. 19: 2, LSG), où il devait briser le pot, devrait être près du lieu où travaillaient les potiers, et juste en dehors de la porte se trouverait l’endroit où ils se débarrassaient de leurs pots brisés. Ainsi, le symbolisme est devenu encore plus puissant. À quoi bon un pot d’argile brisé? Si le pot était fissuré, on pourrait l’utiliser pour autre chose, même si ce n’était pas l’usage initial du pot. Mais Jérémie ne devrait pas le fissurer simplement. Au lieu de cela, il devrait le briser, le rendant tout inutile. Entre l’acte lui-même et les paroles qui suivaient, il est difficile d’imaginer comment les gens ne pouvaient pas comprendre l’avertissement. Bien sûr, la compréhension de l’avertissement et le fait de s’en servir sont deux choses complète-


ment différentes.


Ce qui est encore plus effrayant, c’est la finalité apparente de l’acte. Qui peut réparer un pot fracassé? Bien que le Seigneur ait donné à la nation un espoir pour l’avenir, mais pour le moment, à moins d’être repentis, les Judéens seraient condamnés, eux et leurs enfants. Tous les lieux qu’ils avaient souillés par leurs abominations et actes coupables seraient bientôt souillés de leurs cadavres. Peut-être, les profondeurs de leur dépravation peuvent être mieux comprises par l’énormité de la punition que leur dépravation apportait sur leurs têtes.










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La ceinture de lin



5 Novembre



(page 51 du guide standard)



Lisez Jérémie 13: 1-11. Quel était l’acte symbolique que Dieu avait ordonné à Jérémie de faire, et quelle leçon importante cela devrait enseigner?







Cet acte symbolique a causé quelques difficultés aux interprètes parce que le fleuve Euphrate (une interprétation commune de l’hébreu mais pas nécessairement la seule) était à des centaines de kilomètres de Jérusalem. Il a fallu quatre mois à Esdras pour y voyager, dans une direction seulement (Esdras 7: 9). Afin de mieux comprendre le mes- sage, Dieu a demandé à Jérémie d’aller et revenir deux fois. Pour cela, certains chercheurs ont fait valoir qu’il y aurait une autre localisation géographique. D’autre part, certains font valoir que ces longues dis- tances devaient l’aider juste à comprendre à quelle distance les enfants d’Israël seraient pris. Ce qu’il y a de plus, après le retour d’un si long voyage, Jérémie pouvait comprendre la joie d’un retour après 70 ans de captivité.


Quel que soit le cas, la ceinture symbolise à la fois la maison d’Israël et la maison de Juda, pure et sans tache au moment de la demande de Dieu. L’homme portant la ceinture est Dieu Lui-même. Cela montre, entre autres choses, combien Dieu Lui-même était étroitement lié à Son peuple. Certains commentateurs ont vu l’importance dans le fait que la ceinture était faite de lin, le même matériau que les vêtements sacerdotaux (Lev. 16: 4); après tout, Juda devait être une nation sacer- dotale (Exode 19: 6).


Tout comme la ceinture avait été ruinée, la fierté de la nation le serait aussi.


Tout comme une ceinture s’attache à la taille d’un homme, ce peuple était une fois attaché au Seigneur et il était une source de louange et  de gloire pour Lui. Mais tous étaient devenus sales et corrompus par le contact avec les cultures environnantes.









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6 Novembre



(page 52 du guide standard)



Approfondissement: L’image du potier et  de l’argile, telle que vue dans Romains 9, soulève la question importante de savoir comment nous cherchons à comprendre les actions de Dieu. Le fait est, bien sûr, nous ne le faisons souvent pas. Cela ne devrait pas être surprenant, n’est-ce pas? Lisez Ésaïe 55: 8. En tant qu’êtres humains, nous sommes tout simplement très limités dans ce que nous pouvons savoir sur quoi que ce soit, beaucoup moins sur toutes les voies de Dieu.


Ce point – la limitation de la connaissance humaine – est révélé par ce qu’on a appelé le « problème auto-référentiel ». Regardez cette phrase: « le coiffeur de Séville coiffe quiconque ne se coiffe pas. »


Le coiffeur de Séville se coiffe-t-il lui-même? S’il se coiffe, il ne peut pas se coiffer parce qu’il coiffe quiconque ne se coiffe pas.


Mais s’il ne se coiffe pas, alors il doit se coiffer, pour la même raison


– parce qu’il coiffe quiconque ne se coiffe pas. La réponse constitue un paradoxe insoluble qui révèle les limites de la raison. Ainsi, si la raison s’embrouille elle-même sur quelque chose d’aussi banal que le coiffeur de Séville qui coiffe, combien plus sur quelque chose d’aussi profond que la nature et l’étendue des œuvres de Dieu dans le monde? Ce que nous avons, c’est la Croix, qui nous donne la raison suffisante pour faire confiance à Dieu et à Son amour, même quand ce qui se passe dans Son monde n’a aucun sens pour nous.


« L’origine et la raison d’être du péché sont pour bien des esprits un sujet de vive perplexité. Voyant le mal et ses terribles conséquences, ils se demandent comment tant de souffrances et de malignité peuvent se concilier avec la souveraineté d’un être infini en puissance, en sagesse et en amour. Incapables de pénétrer ce mystère, ils cherchent l’explication dans de fausses interprétations et dans des traditions humaines qui leur ferment les yeux sur des vérités essentielles au salut et clairement révé- lées dans la Bible. » — Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 432.



Discussion :






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Histoire


Agrandir ma vision: première partie


Je n’avais jamais eu l’intention de devenir un chrétien. J’ai rencontré Dieu alors que je m’étais inscrit dans un internat public. En fait, j’ai rencontré une fille que je voulais courtiser. Je pris courage de l’inviter à sortir de sa salle d’étude pour que je puisse la charmer. Je savais qu’elle était chrétienne, mais cela ne me dérangeait pas. Quand je suis entré dans la salle, je la trouvai en train de lire un dépliant. Je m’assis à côté d’elle et lui demandai ce qu’elle lisait. Elle m’offrit une des brochures, et je fis semblant de lire, juste pour l’impressionner. Quand je lui ai demandé un ren- dez-vous, elle refusa gentiment en me demandant de garder la brochure. Plus tard ce soir, je me suis assis et lu.


C’était une leçon de la Voix de la Prophétie sur l’enfer, et cela m’inquiétait. J’ai à peine dormi cette nuit. J’étais souvent en difficulté parce que je violais le règlement intérieur de l’école. Le lendemain qui était un samedi, je demandai à cette fille un rendez-vous, je me rendis au bâtiment administratif pour voir si j’avais été pris en flagrant délit du règlement intérieur cette semaine et si j’avais été affecté aux travaux manuels.


Quand je lisais la liste, un garçon vint m’inviter à un service de culte ce jour-là dans l’auditorium. Je n’avais pas été à l’église il y a déjà dix ans et n’étais pas inté- ressé par la religion. Mais, pour quelque raison, j’acceptai l’invitation de ce garçon. Je pense même qu’il était surpris quand j’ai accepté!


Nous avons marché à travers le campus ensemble et entrés dans la salle. Je ne m’étais pas fait l’idée que la fille que j’avais courtisée la veille était une Adventiste du Septième Jour.


Quelque chose d’autre de très étrange se passa. J’avais deux dollars dans ma poche que je prévoyais dépenser pour boire le samedi soir. Mais quand la sébile pour l’offrande passait, je me suis surpris en train de donner les deux dollars. Plus tard, je me rendis compte que cette action m’a sauvé de la boisson ce week-end.


Je découvris que ce groupe d’élèves du secondaire sur le campus ne faisait que juste prier et chanter. Ils avaient un bon programme d’Explorateurs. J’étais inté- ressé aux activités des Explorateurs, alors je suis resté l’après-midi pour suivre. La semaine prochaine, je rejoignis le club des Explorateurs. Tout le monde était surpris. Même si je n’étais pas allé à l’église à cause de la fille que j’aimais, j’étais content quand je l’ai vue à l’église. Elle me fit amitié et m’aidait à me sentir bienvenu aux


réunions de prière. Mais elle refusait toujours de sortir avec moi.


Dès le premier jour où je me rendis à l’église, je décidai d’arrêter de fumer et  de boire de l’alcool. Dieu merci, je n’ai jamais fumé ou bu à nouveau. Quand j’ai rompu avec les vieux amis, ils me causèrent tant de difficulté à propos de mes intérêts religieux. Ils me supplièrent d’aller boire avec eux et firent tout ce qu’ils pouvaient pour me ramener. Mais je refusai. J’eus de nouveaux amis à l’église. Plusieurs mois plus tard, je donnai ma vie à Christ et Le suivit dans le baptême. J’avais 17 ans à l’époque.


À suivre …





Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste.


Site Web: www.AdventistMission.org                                                                         79 79



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La Leçon en bref



Textes clés: Jérémie 19:1–15, Romains 9:18–21.


Objectifs:

Savoir: Comprendre l’utilisation des symboles et des actes symboliques dans le livre de Jérémie, en particulier le symbole du vase brisé du potier.


Ressentir: Remarquer l’étendue du péché de Juda, qui a poussé Dieu à exécuter finalement le jugement sur Juda sous la forme de l’exil babylo- nien.


Agir: Nous engager à prêter attention aux signes et aux messages que Dieu met sur le chemin de chacun de nous pour lui empêcher de descendre vers le point de non-retour.



Plan de la leçon:

  1.  Savoir: Les actes symboliques

A Quel était le but de Dieu en demandant à Jérémie d’utiliser des actes symboliques pour communiquer Son message au peuple?


B Comment peut-on utiliser des symboles et des actes symboliques dans la proclamation du message de Dieu aujourd’hui?



  1.  Ressentir: Le vase brisé

A Que signifie l’image d’un vase brisé et irréparable?


B Est-il possible d’arriver à un point dans notre relation avec Dieu où les choses ne peuvent plus être réparées? Pourquoi ou pourquoi pas?



III. Agir: Être vêtu par Dieu

A Qu’est-ce que l’acte symbolique de la ceinture de lin pourri signifie pour la relation entre Dieu et Juda?


B Quel message positif pouvons-nous apprendre de ce symbole pour notre relation avec Dieu?



Résumé: Les symboles et les actes symboliques peuvent communiquer des messages puissants, et Jérémie est probablement le prophète qui en a le plus fréquemment fait usage. Un vase d’argile brisé et une ceinture de lin pourrie ne sont pas de vraies images réconfortantes, mais elles commu- niquent également et positivement la souveraineté de Dieu, ainsi que Son désir d’être proche de nous.



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Développement


ÉTAPE 1—Motiver


Pleins feux sur l’Écriture: Nombres 21:1–9.



Concept  clé de croissance  spirituelle: Les symboles  de la Bible servent à nous orienter vers une réalité différente, à la réalité divine, parfois mieux comprise au moyen de symboles. Comme dans le cas du serpent d’airain, c’est salutaire de reconnaître et de com- prendre la signification spirituelle d’un symbole biblique qui pointe finalement à Christ et au salut en Lui.


Pour les moniteurs: Le serpent est un symbole difficile à com- prendre: il nous montre la mort de Christ sur la croix (cf. Jean 3:14, 15), mais il est également utilisé pour faire référence à Satan (cf. Apoc 12: 9). Comment un symbole peut-il illustrer deux choses extrêmement opposées? Christ fut rendu semblable au péché (cf. 2 Cor. 5:21) et Il a pris nos péchés sur la croix, mais le fait reste évident qu’un symbole puisse représenter deux réalités très différentes.


Dans notre discussion sur les symboles cette semaine, la classe devra se rendre compte que ce n’est pas le symbole qui sauve mais la réalité qu’il représente. Comme une question de fait, la signification du sym- bole peut être inversée (cf. aussi le lion comme symbole pour Christ et Satan dans la Bible) et les choses tournent au vinaigre si nous mettons notre foi dans le symbole à la place de la réalité spirituelle représentée par lui. Il suffit de considérer ce qui est arrivé au serpent d’airain dans l’histoire d’Israël: il a finalement dû être détruit dans le temps d’Ézé- chias, parce qu’il était devenu une idole.



Discussion d’ouverture: Une bulle  bleue avec une fenêtre stylisée  en son centre, composée de quatre carreaux de couleurs rouge, vert, jaune et bleu – bien, vous l’avez compris: le bouton de démarrage virtuel du système d’exploitation installé sur la grande majorité des ordinateurs de cette planète. Cinq barres de longueurs croissantes de gauche à droite, espérant que toutes les cinq soient illuminées – et oui, vous l’avez encore une fois compris: la connectivité – le téléphone sans fil, le téléphone cellulaire, et autres. Une pomme avec un côté mâché – et on peut s’arrêter ici, l’image étant désormais claire – cet exercice n’est pas un test informatique, mais il sert à reconnaitre la puissance du symbole.


Notre vie semble être de plus en plus régie par des petites images abstraites, clignotant et éclatant de couleurs vives qui nous communiquent ce qu’il faut faire, où aller, quand pousser, et ce qui arrive après avoir poussé. Un symbole est habituellement un objet qui représente quelque chose d’autre. Un acte sym- bolique est capable de communiquer une réalité complexe et abstraite d’une manière très condensée et simplifiée. En classe, pensez à certains des sym- boles et / ou des actes symboliques qui sont importants dans votre culture.


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Le serpent d’airain pointait symboliquement à la mort de Christ sur la croix. Comment était-ce possible que les Israélites soient guéris simplement en voyant le serpent d’airain?


ÉTAPE 2—Explorer


Pour les moniteurs: Il est important de comprendre le temps de Jérémie dans le contexte plus large de l’histoire d’Israël, qui fut carac- térisée par des répétitions interminables d’apostasie et de rébellion. Ces répétitions rebelles incluent une conquête partielle du territoire pro- mis; le temps des juges avec toutes ses atrocités; la monarchie unie avec l’apostasie de Saül; l’adultère de David et l’idolâtrie de Salomon, suivie par la monarchie divisée, avec des listes interminables de mauvais rois, intercalés de quelques bons rois; la captivité assyrienne des tribus du nord; et la dégradation de Juda, qui a finalement conduit à l’exil baby- lonien. Pendant tous ces temps, Dieu avait envoyé des hommes, des femmes, des juges, des prophètes, des prêtres et des rois pour parvenir à la repentance d’Israël et au retour au Seigneur, mais sans succès. Cela ne devrait pas nous surprendre que Dieu ait finalement utilisé des symboles et des messages qui pointaient à l’irréversibilité de Ses jugements.

Commentaire biblique


Bien que les actes symboliques dans le livre de Jérémie soient pour la plupart, à caractère négatif, pointant vers l’irréversibilité du jugement de Dieu, le symbole que Dieu a choisi communique aussi les aspects positifs puissants de Son caractère. Le jugement et la miséricorde sont finalement deux côtés de la même médaille.



  1. Actes symboliques dans Jérémie (Relisez Jérémie 13:1–9, 19:1–15, 27:1–15, 28:10–17, 32:1–15, 43:8–13, 51:59–64 avec la classe.)


Derrière le vase brisé du potier et la ceinture de lin, Jérémie employait un certain nombre d’autres actes symboliques sous l’inspiration divine:  le joug qu’il devait porter autour de son cou montrait que Juda et les nations environnantes devraient se soumettre à Nabuchodonosor (cf. Jer 27: 15.1, 28: 10-17); le terrain à Anathoth que le prophète devait acheter d’un proche, quand l’armée babylonienne assiégeait déjà Jérusalem, sou- lignait une restauration future (cf. Jer 32: 1-15); les grosses pierres qu’il devait enterrer dans le pavé de briques du palais de Pharaon, à Tachpanès, annonçaient le triste destin de l’Égypte (cf. Jer. 43: 8-13); et puis, il y avait le rouleau qui contenait une prophétie sur le malheur de Babylone, lu par Seraja, un frère de Baruch, qui devait le lire pour les Babyloniens, attacher une pierre autour de lui, puis le plonger dans l’Euphrate sur le chemin de Babylone (cf. Jer. 51: 59-64).



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Alors que tous ces actes symboliques étaient de bons moyens d’attirer l’at- tention, ils servaient principalement à communiquer le message de Dieu d’une manière tangible, souvent dramatisé visuellement, et toujours très personnel. Le prophète lui-même est devenu une partie de la prophétie, parfois avec des conséquences douloureuses – pensez à Osée qui devait reconquérir sa femme du quartier rouge (la prostitution). La vie de Jérémie était indissolublement liée à son message et les actes symboliques qu’il accomplissait communiquaient souvent de manière plus approfondie que les paroles n’auraient pu le faire.



Considérez ceci: Pensez aux symboles importants de votre expérience chrétienne. Quelle est l’importance de ces symboles pour votre vie?


  1. Le vase brisé du potier (Relisez Jérémie 19: 1-15 et Romains 9:18 avec la classe.)


Cet acte symbolique amène l’image du potier dans une étape plus drama- tique encore. La vallée de Hinnom, au sud de Jérusalem, juste à la porte de la poterie, où Jérémie a rassemblé les leaders de Juda, était un site histori- quement sensible, car c’était un endroit où les sacrifices d’enfants avaient été offerts (plus tard profané par Josias, cf. 2 Rois 23 : 10). Le discours d’intro- duction de Jérémie était un rapport terrifiant et insupportable des atrocités qui avaient été commises dans cette vallée des siècles durant; en d’autres termes, l’idolâtrie dans sa forme la plus dégradée, y compris les sacrifices d’enfants, le tout sous les auspices des rois de Juda. Ensuite, l’acte symbolique fut effectué, et Jérémie prit le vase, qui est baqbuq en hébreu, indiquant peut- être le gargouillement que cela fait quand on boit de l’eau dans cet ustensile. Ce vase était utilisé pour stocker de l’eau ou du miel, produits précieux dans l’ancien Israël.


La tournure dramatique de l’imagerie ici est que le vase est brisé et détruit de manière irréversible. Alors que le potier dans Jérémie 18 pouvait encore changer la forme du vase – en d’autres termes, le sort national et individuel, en fonction de la repentance ou de l’incrédulité – le vase brisé ici est rendu inutile et « Sans qu’il puisse être rétabli ». Jérusalem et Juda devaient deve- nir comme la vallée de Hinnom, lieu puant de pourriture et de cadavres en décomposition sous l’attaque de Babylone, qui ne pouvait plus être évitée.



Considérez ceci: Quelle que soit la dureté de Son châtiment, pourquoi le jugement de Dieu sur Juda à ce moment était très juste et même miséricordieux, étant donné le contexte historique?


III.  La ceinture de lin pourrie (Relisez Jérémie 13: 1-11 avec la classe.)



L’acte symbolique de la ceinture de lin pourrie a probablement précédé le vase du potier brisé en terme chronologique. Cependant, cela sert comme un



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bon rappel de ce que Dieu avait prévu à l’origine pour Sa relation avec Israël.


Si on le prend littéralement – et il n’y a pas de raison impérieuse de le prendre au sens figuré – Jérémie aurait fait deux longs voyages à pied à l’Euphrate, une fois de plus, cela démontre comment la vie du prophète était impliquée par le message de Dieu. La ceinture de lin pourrie soulignait encore l’irréversibilité du jugement qui devait avoir lieu à travers l’exil babylonien. Pourtant, la ceinture, déposée dans l’Euphrate et récupérée plus tard (la ville de Babylone était située sur l’Euphrate), préfigurait une lueur d’espoir en ce qu’il viendrait un jour où Israël rentrerait de son exil.



Considérez ceci: Comment vous sentez-vous au sujet de ces actes sym- boliques qui soulignent le caractère inévitable des jugements de Dieu sur Juda? Comment révèlent-ils la miséricorde et la justice de Dieu pour vous?


ÉTAPE 3—Appliquer


Pour les moniteurs: Il est étonnant de voir à quel point Jérémie était personnellement impliqué dans le message qu’il prêchait: franchir quatre tours d’environ 560 km chacun; marcher autour de la ville avec un joug sur son cou; briser les vases devant les autorités sur un dépôt d’ordures malodorantes. Jérémie est resté fidèle à sa mission, même quand il avait le choix de laisser tomber. Le vrai christianisme est une chose qui doit péné- trer tous les domaines de notre vie.

Application:


Ê Jusqu’où va votre implication personnelle dans l’église de Dieu et Son message? Comment cela pourrait aller plus loin?


Ë Pourquoi Jérémie n’abandonne-t-il pas le navire en perdition après que Dieu ait démontré que l’exil babylonien arrivait sûrement?


ÉTAPE 4—Créer


Pour les moniteurs: Les symboles jouent un grand rôle dans notre vie, de même que dans l’église. Il serait bon de prendre conscience de leur présence et de leur signification dans nos discussions en classe et utiliser plus consciemment des symboles dans la proclamation du mes- sage de Dieu.

Activités de classe et individuelles:


Ê Invitez la classe à créer ou à trouver chacun un symbole de sa foi au cours de la semaine et l’amener à l’étude de la leçon du sabbat suivant.


Ë Pensez ensemble à un acte symbolique qui pourrait être utilisé lors d’un événement de l’église pour illustrer le message du salut de Dieu. Puis accomplissez cet acte symbolique devant toute l’église.