École Du Sabbat, 3ème trimestre 2018 – Le Livre des Actes - 2 parties
Commentaires pour les moniteurs
*18 au 24 Aout
Le Concile de Jérusalem
Sabbat Après-Midi
Lecture de la semaine: Actes 15; Gal. 2:11-13; Exode 12:43-49; Rom. 3:30; Lévitique 18:30; Apo. 2:14, 20.
Verset à mémoriser: « C’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux » (Actes 15:11, LSG).
Après plus de deux ans, Paul et Barnabas retournèrent à Antioche en Syrie. Puisque toute l’église avait participé à les envoyer en tant que missionnaires, c’était naturel qu’ils donnent un rapport à l’église. L’importance de ce rapport, cependant, n’était pas ce qu’ils avaient accompli mais ce que Dieu Lui-même avait fait à travers eux.
L’objet du rapport était, bien sûr, le succès de la mission parmi les Gentils, bien que beaucoup de Juifs eussent également accepté la foi. Depuis l’épisode de Corneille, la conversion des Gentils incirconcis était devenue un problème (Actes 11:1-18), mais alors qu’un grand nombre d’entre eux étaient admis comme membres d’église, les choses devinrent particulièrement compliquées. Beaucoup de croyants de Jérusalem n’étaient pas contents de l’allure des choses. Pour eux, les Gentils devraient d’abord être circoncis, c’est-à-dire, devenir des prosélytes juifs afin de faire partie du peuple de Dieu et communier avec Lui.
Tout le chapitre 15 des Actes est consacré au problème des Gentils qui a atteint un niveau critique, et à la collaboration de l’église pour trouver une solution. Le concile de Jérusalem était un tournant dans l’histoire de l’église apostolique en ce qui concerne sa mission dans le monde entier.
* Étudiez cette leçon pour le sabbat 25 Aout.
Leçon
8
(page 64 du guide standard)
19 Aout
Le nœud du problème
Dès le début, l’église d’Antioche se composait à la fois des Juifs hellénistes et des Gentils incirconcis (Actes 11:19-21, Gal 2:11-13) qui jouissaient apparemment d’une paisible communion partagée. Toutefois, cette communion fut brisée par l’arrivée d’un groupe de croyants de Jérusalem.
Lisez Actes 15:1-5. Quel était le problème que courait l’église?
Traditionnellement appelés judaïsants, les individus venus de Judée étaient probablement les mêmes que ceux identifiés dans le verset 5 comme des Pharisiens croyants. La présence des Pharisiens dans l’église ne devrait pas nous surprendre, puisque Paul lui-même avait été un Pharisien avant sa conversion (Phil. 3:5). Ce groupe semble être allé à Antioche de sa propre initiative (Actes 15:24), bien qu’un autre épisode qui a eu également lieu à Antioche quelque temps plus tard montre que la plupart des Juifs, y compris les apôtres, n’étaient pas très à l’aise avec la présence des Gentils incirconcis dans l’église (Galates 2:11-13).
Dans son épitre aux Galates, Paul ne parle pas positivement des judaïsants, car il les décrit comme des fauteurs de troubles (Galates 1:7, 5:10) et des « faux frères » (Galates 2:4) dont le véritable motif était de porter atteinte à la liberté spirituelle de l’évangile et de ramener les Gentils convertis dans l’esclavage du légalisme.
Leur point de vue était plutôt simple: à moins que les Gentils ne se fassent circoncire et ne gardent toutes les autres lois rituelles juives, ils ne peuvent être sauvés. Le salut – croyaient-ils – se trouvait uniquement au sein de la communauté d’alliance de Dieu, et selon l’Ancien Testament, il n’y avait aucun autre moyen de faire partie du peuple choisi de Dieu que la circoncision (Genèse 17:9-14, Exode 12:48). En bref, les Gentils ne pouvaient être sauvés que s’ils devenaient d’abord prosélytes juifs. Paul et Barnabas, bien sûr, ne pouvaient pas être d’accord avec ces exigences, qui allaient à l’encontre de la nature même de l’évangile. L’approche agressive des visiteurs de Judée, cependant, a généré une vive discussion; le mot stasis dans Actes 15:2 a le sens de « conflit » ou de « dissensions. »
Cependant, l’affaire était trop importante pour être traitée au niveau local uniquement. L’unité de l’église était en jeu. Les frères d’Antioche décidèrent alors d’envoyer un certain nombre de délégués à Jérusalem, y compris Paul et Barnabas, pour trouver une solution.
Mettez-vous dans la position des Judaïsants. Quels arguments pouvez-vous faire valoir pour défendre votre cause?
Dimanche
(page 65 du guide standard)
20 Aout
La circoncision
L’un des grands thèmes dans ce conflit était la circoncision. Ce n’était pas une institution humaine (contrairement à Matthieu 15:2, 9). Au contraire, elle avait été ordonnée par Dieu Lui-même comme un signe de Son alliance avec les descendants d’Abraham en tant que Son peuple élu (Genèse 17:9-14).
Lisez Exode 12:43-49. En plus des Israélites de naissance, qui d’autre était censé être circoncis?
Les bénédictions de l’alliance ne se limitaient pas aux Israélites de naissance, elles s’étendaient à tout esclave ou étranger en séjour en Israël, ou toute personne souhaitant prendre part à cette alliance, mais la condition était la circoncision. Après la circoncision, l’étranger aurait le même statut devant Dieu que l’Israélite de naissance: « Il sera comme l’indigène » (Exode 12:48, LSG).
La circoncision était donc indispensable (pour un mâle) pour être un membre à part entière de la communauté d’alliance de Dieu. Et parce que Jésus était le Messie d’Israël, il semblait naturel que les judaïsants insistassent qu’aucun Gentil ne pouvait bénéficier de Son salut sans devenir Juif.
Lisez Romains 3:30, 1 Corinthiens 7:18, Galates 3:28, 5, 6. Quelle était la compréhension de Paul de la circoncision?
En disant qu’aucun Gentil ne pouvait être sauvé sans avoir premièrement adhéré au judaïsme, ces hommes confondaient deux notions distinctes: l’alliance et le salut. Être membre de la communauté d’alliance de Dieu ne garantit pas le salut (Jérémie 4:4, 9:25). En outre, Abraham lui-même fut sauvé (justifié) par la foi, et cela bien avant la circoncision, et non pas parce qu’il était circoncis (Rom. 4:9-13). Le salut a toujours été reçu par la foi, alors que l’alliance était une disposition gracieuse à travers laquelle Dieu se ferait connaitre Lui-même et Son plan du salut au monde entier. Israël avait été choisi à cet effet (Genèse 12:1-3).
Cependant, le problème était que, en associant trop étroitement l’alliance et le salut, ces croyants considéraient la circoncision comme méritoire. Or, la grâce salvatrice de Dieu ne fonctionne pas là où opèrent les œuvres humaines. Donc, imposer la circoncision aux Gentils croyants comme un moyen de salut était une déviation de la vérité de l’évangile (Gal. 1:7, 2:3-5), ce qui réduirait à néant la grâce de Dieu (Galates 2:21) et ne ferait de Jésus aucun avantage (Galates 5:2). En outre, c’était un déni du caractère universel du salut (Col. 3:11, Tite 2:11). Paul ne pouvait jamais accepter cette pensée.
Quel est le danger de penser que le salut vient seulement et automatiquement quand on est membre de la bonne église?
Lundi
(page 66 du guide standard)
21 Aout
Le débat
Lisez Actes 15:7-11. Quelle était la contribution de Pierre au débat à Jérusalem?
Luc, bien sûr, ne signale pas tous les travaux de la réunion. Il serait intéressant de savoir, par exemple, les arguments justificatifs des judaïsants (Actes 15:5), ainsi que les réponses de Paul et de Barnabas (Actes 15:12). Le fait que nous avons seulement des discours de Pierre et de Jacques montre l’importance de ces hommes parmi les apôtres.
Dans son discours, Pierre a attiré l’attention des apôtres et des anciens, en leur rappelant son expérience, il y a quelques années, avec Corneille. En substance, son argument était le même que celui qu’il avait utilisé devant les frères à Jérusalem (Actes 11:4-17). Dieu Lui-même avait montré Son approbation pour la conversion de Corneille (bien qu’il fût un Gentil incirconcis) en lui donnant, lui et sa maison, le même don de l’Esprit qu’Il avait dispensé aux apôtres à la Pentecôte.
Dans Sa divine providence, Dieu n’a utilisé personne de plus important que Pierre lui-même pour convaincre les croyants de Judée qu’Il ne fait aucune distinction entre les Juifs et les non-Juifs en ce qui concerne le salut. Même sans avoir bénéficié de la purification mise en place par les lois et les règlements de l’ancienne alliance, les Gentils croyants ne pouvaient plus être considérés comme impurs, parce que Dieu Lui-même avait purifié leurs cœurs. La déclaration finale de Pierre sonnait de manière très similaire à ce que nous aurions entendu de Paul: « c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux » (Actes 15:11, LSG).
Lisez Actes 15:13-21. Quelle solution Jacques a-t-il proposée au problème des Gentils?
Le discours de Jacques donne à penser qu’il était dans une position d’autorité (comparez à Actes 12:17; 21:18; Galates 2:9, 12). Indépendamment de ce qu’il pouvait avoir compris par la reconstruction du tabernacle de David, qui, dans la prophétie d’Amos, se réfère à la restauration de la dynastie de David (Amos 9:11, 12), Jacques voulait principalement démontrer que Dieu avait déjà fourni un moyen aux Gentils d’adhérer, en un sens, au « peuple de Dieu » reconstitué, et donc, ils pouvaient être incorporés à Israël.
Pour cette raison, sa décision était que d’autres restrictions ne devraient plus être imposées aux Gentils convertis, autres que celles qui seraient normalement exigées des étrangers désireux de vivre sur la terre d’Israël.
Mardi
(page 67 du guide standard)
22 Aout
Le décret apostolique
Lisez Actes 15:28, 29. Quelles sont les quatre interdictions que le Concile a décidé d’imposer aux Gentils convertis?
La principale question pour laquelle le Concile avait été convoqué fut résolue de manière satisfaisante. Puisque le salut est reçu par la grâce, les Gentils croyants étaient exemptés de la circoncision. Cependant, ils devraient s’abstenir de quatre choses: (1) la viande offerte en sacrifice aux idoles dans les rituels païens puis servie dans un festin dans le temple païen ou vendue au marché; (2) la consommation du sang; (3) la viande des animaux étranglés, c’est-à-dire, dont le sang n’avait pas coulé; et (4) l’immoralité sexuelle sous ses diverses formes.
La plupart des chrétiens aujourd’hui traitent des interdictions alimentaires (interdictions 1-3) sous forme de recommandations temporaires. Puisque ces choses étaient particulièrement répulsives pour les Juifs, les interdictions – disent-ils – visaient seulement à combler le fossé entre les croyants juifs et non-juifs. Certains disent aussi souvent que toutes les autres lois de l’Ancien Testament – y compris la loi alimentaire énoncée dans Lévitique (Lévitique 11) et le commandement du sabbat (Exode 20:8-11) – qui sont absentes dans la liste, ne sont plus contraignantes pour les chrétiens.
Cependant, le décret apostolique n’était ni temporaire, ni un nouveau code d’éthique chrétienne qui exclut tout le reste lié à l’Ancien Testament. En fait, sous la direction de l’Esprit Saint (Actes 15:28), les apôtres et les Anciens de l’église avaient reproduit les lois de Lévitique 17-18 qui concernent seulement les étrangers en situation régulière en Israël.
Dans le cadre de Lévitique, ces interdictions signifient la renonciation au paganisme. Tout étranger qui veut vivre en Israël devait renoncer à ces pratiques païennes auxquelles il était accoutumé (Lev. 18:30). De même, tout Gentil croyant qui souhaite se joindre à l’église était tenu de prendre une position ferme contre le paganisme.
Ceci, cependant, n’était que la première étape. Une fois intégré, on attendait naturellement de ce croyant qu’il fasse la volonté de Dieu en obéissant à Ses commandements qui sont universels, pré-mosaïques et pas intrinsèquement rituels, tels que le sabbat (Genèse 2:1-3), et après, la différenciation entre les aliments purs et impurs (Genèse 7:2). Le fait que le décret ne soit pas temporaire est clairement explicite, par exemple, dans Apocalypse 2:14, 20, où les première et dernière interdictions sont répétées, impliquant indirectement les deux autres. En fait, la preuve historique montre que le décret était encore considéré comme normatif par les chrétiens longtemps après la période du Nouveau Testament.
Lorsque des conflits surviennent, comment pouvons-nous apprendre à s’assoir ensemble, écouter les uns et les autres et dans un esprit de respect et d’humilité, trouver une solution aux problèmes?
Mercredi
(page 68 du guide standard)
23 Aout
La lettre de Jérusalem
Relisez Actes 15:22-29. Quelles mesures supplémentaires étaient prises par l’église de Jérusalem concernant la décision du Concile?
La première mesure a été d’écrire une lettre aux Gentils croyants pour les informer de ce qui avait été décidé. La lettre, écrite au nom des apôtres et anciens de Jérusalem, est un document officiel qui reflète l’autorité ascendante de l’église de Jérusalem sur les autres communautés chrétiennes, certainement à cause du leadeurship des apôtres. Écrite en l’an 49 ap. JC, ce qui est la date la plus probable du Concile, cette lettre est l’un des premiers documents chrétiens que possède l’église.
L’église de Jérusalem a également décidé de nommer deux délégués, Barsabas Judas et Silas, pour accompagner Paul et Barnabas à Antioche; ils avaient pour mission d’apporter et de transmettre la lettre, afin de confirmer son contenu.
Lisez Actes 15:30-33. Comment l’église d’Antioche a-t-elle réagi à la lettre?
Après la lecture de la lettre, l’église fut remplie d’une grande joie en raison de son message encourageant: la circoncision ne devait pas être une exigence pour les Gentils convertis. De plus, les membres n’avaient soulevé aucune objection contre les exigences de la lettre (les quatre règles du décret apostolique). La première division la plus grave dans l’église primitive était donc évitée, du moins en théorie.
À l’issue du Concile, l’évangile de Paul était pleinement reconnu par les dirigeants de l’église de Jérusalem, qui « donnèrent, à [lui] et à Barnabas, la main d’association » comme un signe d’acceptation et de confiance (Galates 2:9). Cependant, ces chrétiens juifs qui continuaient à vivre selon la loi juive trouveraient encore très problématique la communion avec les Gentils, qui, à toutes fins utiles à leurs détracteurs, restaient rituellement impurs.
Cette question se voit, par exemple, dans l’incident de Pierre dans Galates 2:11-14. Ellen G. White affirme à propos: « Les disciples même n’étaient pas tous prêts à accepter avec empressement la décision de l’assemblée. » – Les conquérants pacifiques, p. 174.
Soyez honnête avec vous-même: combien est-il difficile pour vous d’avoir la communion avec les croyants des autres races, cultures et classes sociales? Comment pouvez-vous délaisser cette attitude résolument anti-évangile?
Jeudi
(page 69 du guide standard)
24 Aout
Réflexion avancée: « Les Juifs avaient de la peine à comprendre les desseins de la providence divine. D’après les résultats obtenus par le travail des apôtres chez les Gentils, il était évident que le nombre des convertis dépassait de beaucoup celui des Juifs. Or ceux-ci craignaient que si les prescriptions et les cérémonies de leurs lois n’étaient pas rendues obligatoires chez les Gentils comme condition d’entrée dans l’église, les caractéristiques de la nationalité juive qui, jusqu’alors, les avaient distingués des autres peuples, finiraient par disparaitre. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, p. 168.
« Les Juifs convertis, qui vivaient à l’ombre du temple, se complaisaient naturellement dans le souvenir des privilèges spéciaux dont leur nation avait été dotée. Lorsqu’ils virent l’église chrétienne s’éloigner des cérémonies et des traditions du judaïsme, et comprirent que le caractère sacré dont les coutumes juives avaient été investies serait bientôt perdu de vue à la lumière de la nouvelle foi, certains s’indignèrent contre Paul, en grande partie responsable de ce changement. Les disciples même n’étaient pas tous prêts à accepter avec empressement la décision de l’assemblée. Ceux qui étaient plus particulièrement zélés pour la loi cérémonielle jugeaient défavorablement l’apôtre Paul; ils trouvaient que ses principes à l’égard des obligations de cette loi se relâchaient. » – idem, p. 174.
Discussion:
En classe, revenez à la question finale de lundi. Comment comprenons-nous le fait que l’appartenance à la « bonne » église ne garantit pas le salut? Par exemple, certainement l’ancien Israël était la « bonne église », mais cela ne signifie pas que tout le monde en elle serait sauvé. Si le fait d’être dans la vraie église ne garantit pas le salut, alors quel est l’avantage d’en être membre?
v Comment accepter les Gentils incirconcis dans la communauté de foi était l’un des premiers défis administratifs les plus importants rencontrés par l’église primitive. Quels sont les problèmes similaires dans notre église aujourd’hui, et qu’est-ce que la situation dans Actes 15 nous apprend sur la façon de traiter ces problèmes?
w En classe, que certains prennent la position des Juifs qui insistaient pour que les Gentils deviennent des prosélytes juifs avant d’être membres d’église, ce qu’ils considéraient (et à juste titre) comme une extension des promesses faites à Israël. Quels sont leurs arguments, et comment vous pouvez leur répondre? Comment un tel débat peut nous dire pourquoi les choses qui aujourd’hui semblent tellement claires pourraient, à une époque différente, sembler beaucoup plus difficiles?
Vendredi
(page 70 du guide standard)
Histoire Missionnaire
Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org
Une question de plus
par Andrew McChesney, Mission Adventiste
Byongju Lee regarda avec étonnement le poème que quelqu’un lui avait envoyé en texto. Il ne reconnaissait pas le numéro de téléphone. Beaucoup de gens pouvaient supprimer un tel message en supposant que c’est un faux numéro, mais pas Lee. Il renvoya un texto: « Qui est-ce? »
Son téléphone portable sonna. « Qui est-ce? » demanda une voix de femme. « Vous m’aviez envoyé un texto », répondit Lee. Il s’avéra que la femme avait voulu envoyer le poème à un ami mais elle avait faussé le numéro d’un chiffre.
Beaucoup de gens pouvaient raccrocher à ce moment-là, mais pas Lee. Il posa une autre question, « êtes-vous un poète? »
« Non, je suis une enseignante au primaire. J’écris des poèmes comme un passetemps. » « Oh vraiment? » dit Lee. Il pensait pouvoir reconnaitre son accent et il posa une question de plus. « Vous habitez à Busan? », dit-il, se référant à la deuxième plus grande ville de la Corée du Sud. « Non, j’habite à Jinju », dit la femme. « J’ai fait mes études secondaires à Jinju », déclara Lee. La femme demanda l’école en question et découvrit qu’elle avait aussi étudié juste à côté. La femme lui demanda alors, « Que faites-vous? » « Je suis un pasteur d’église », déclara Lee. « Quelle confession? » La question fit penser Lee que la femme n’était pas une bouddhiste, le deuxième groupe religieux le plus important, composé de 15% de la population. Les chrétiens représentent 27% de la population de 51 millions.
« Je suis un pasteur de l’Église Adventiste du Septième Jour », déclara Lee.
« Je vois », dit la femme. « Vous connaissez Noah’s Ark [l’arche de Noé]? »
Lee était surpris. Noah’s Ark est une branche adventiste locale. La femme expliqua qu’elle avait adoré brièvement avec le groupe Noah’s Ark, il y a de cela quelques années. Elle avait quitté le groupe tout en restant convaincue que le sabbat biblique n’est pas le dimanche.
Ce soir-là, Lee envoya un message de suivi à la femme. « C’était génial de vous rencontrer aujourd’hui! », écrit-il. Un an plus tard, elle fut baptisée.
L’évangélisation est facile, dit Lee. « Si j’avais ignoré le message texte, peut-être elle ne serait pas devenue membre d’église », explique-t-il. « Mais j’ai essayé de créer une relation en posant juste une question de plus. »
Byongju Lee, 51 ans, à gauche, est le directeur de l’École du Sabbat et des Ministères Personnels pour l’Union des Fédérations de l’Église Adventiste de Corée, basée à Séoul, en Corée du Sud.
La leçon en bref
Texte clé: Actes 15:8, 9
Objectifs:
Savoir: Observer comment le changement des critères pour faire partie de la famille de l’alliance de Dieu peut être une expérience difficile.
Ressentir: S’identifier émotionnellement à la lutte consiste à accepter dans la famille de Dieu ceux que nous pensions autrefois que c’était notre responsabilité religieuse d’éviter.
Agir: Appliquer les leçons du Concile de Jérusalem qui sont en harmonie avec l’inclusivité de l’évangile et une vie de sainteté.
Plan de l’étude:
- Savoir: Les Gentils peuvent rester Gentils
A Comment le Concile de Jérusalem façonne-t-il notre théologie de la mission auprès des groupes de personnes radicalement différents de nous?
B Quelles sont les situations aujourd’hui à l’église qui sont similaires à la question Gentils/circoncision de l’église primitive? Quelles sont quelques comparaisons non valides?
- Ressentir: Pas de différence entre eux et nous
A En tant qu’Adventistes, comment pouvons-nous éviter un complexe de supériorité qui consiste à se considérer toujours comme un peuple privilégié?
B En sachant que le changement est difficile, comment pouvons-nous laisser l’Esprit purifier nos émotions au quotidien?
III. Agir: Garder le rythme avec Dieu
A Certains chrétiens peuvent entraver la mission de l’église au nom de la pureté. Quelle réponse peut-on donner à ce piège subtil?
B Pour maintenir l’unité, qu’est-ce qui aurait pu être les responsabilités respectives des « gagnants » et des « perdants » du Concile de Jérusalem?
Résumé: L’église de Dieu doit toujours s’efforcer d’être toujours à l’écoute du Saint-Esprit afin d’être une extension de Sa volonté. Les applications désuètes et l’égocentrisme doivent être mis de côté pour accueillir l’œuvre salvatrice de l’Esprit.
Cycle d’apprentissage
ÉTAPE 1—Motiver
Pleins feux sur l’Écriture: Actes 15:1-21
Concept clé de croissance spirituelle: Même au milieu de la crise, Dieu peut triompher à travers Son peuple si celui-ci écoute et applique le témoignage de l’œuvre de l’Esprit et la confirmation des Écritures prophétiques.
Coin du moniteur: Quelque chose de remarquable a eu lieu lors du Concile de Jérusalem que vous en tant que moniteur devez faire l’effort de communiquer à votre classe. Des principes bibliques, théologiques, sociologiques et pratiques qui avaient été renforcés depuis des millénaires changeaient maintenant « officiellement ». Dieu changeait progressivement le point de vue de Son peuple sur le monde des Gentils depuis l’époque du ministère de Jésus jusqu’à l’expérience de Pierre et au témoignage de Paul à propos du baptême de l’Esprit aux Gentils. On pouvait dire que le Concile de Jérusalem est le miracle culminant de la façon dont Dieu change (et continue de changer) le cœur d’un peuple.
Discussion: Si nous pouvions lire la Bible entière en une seule séance, nous serions plus conscients de comment Dieu et les humains ont à maintes reprises interagi tout au long de l’histoire: le contact direct dans le jardin d’Éden; l’offrande des sacrifices sur des autels personnellement construits; la cessation des sacrifices sur des autels personnellement construits (Lev. 17:3, 4); la rencontre de Dieu dans Son temple; la cessation de tous les services du temple, passage de l’ancienne alliance à la nouvelle alliance; la révélation de Dieu de Lui-même en Jésus, surpassant toutes les révélations passées. Et la liste continue. Le changement que Dieu a fait en laissant tomber la circoncision comme une exigence de Son alliance pour les Gentils n’était pas une chose imprévue à la lumière de l’histoire du salut. Les évènements qui ont conduit à l’adoption de cette décision lors du Concile de Jérusalem démontrent comment les grandes intentions de Dieu informent et guident l’église en pratique
Discussion:
Quels principes tirés d’Actes 15 nous aident à comprendre ce qui est permanent par rapport à ce qui est temporaire dans l’Écriture?
ÉTAPE 2—Explorer
Coin du moniteur: Actes 15 peut présenter quelques thèmes difficiles pour les étudiants de l’École du Sabbat. Il y a des commandements explicites dans l’Ancien Testament qui demandent de circoncire les Gentils (et bien sûr, les Hébreux eux-mêmes). Le fait que ces commandements soient maintenant renversés à l’époque du Nouveau Testament révèle que l’Écriture ne doit pas être comprise comme une simple compilation de commandements. Aidez votre classe à analyser comment la connaissance du plus grand contexte historique d’Israël a été utile dans la décision du Concile de Jérusalem.
Commentaire biblique
- Le débat (Examinez Actes 15:1-7 avec votre classe).
On peut presque entendre la liste des textes bibliques que les Pharisiens croyants doivent avoir réunis lors du débat sur la question binaire Gentils/circoncision (Actes 15:5, 7). Les textes sur la circoncision sont clairs, impératifs, et indiquent souvent plus précisément « l’étranger » (Genèse 17:12-14, 27; Exode 12:44, 48; Josué 5:4-9). Il n’y a aucun texte à l’effet contraire. Textuellement, leur argument semblerait hermétique. Aussi, le bon sens voudrait faire valoir que Jésus était le Messie juif, envoyé à la nation juive comme prédit dans les Écritures prophétiques de la religion juive. Serait-il alors exagéré de dire que l’on doit devenir un Juif avant de bénéficier du Sauveur des Juifs? Le rite de la circoncision permettait d’atteindre exactement ce but.
Considérez ceci: Si les Pharisiens étaient des Protestants, ils auraient pu faire appel au principe de Sola Scriptura (l’Écriture seule) pour soutenir leur point de vue. Comment réagissez-vous devant ce raisonnement?
- Les témoignages, l’Écriture et l’histoire d’Israël (Examinez Actes 15:7-21 avec la classe).
Pour les Juifs du premier siècle, l’inauguration du royaume de Dieu sur la terre dans les derniers jours correspond à la venue du Messie (Marc 1:14, 15; Heb. 1:1, 2), à la restauration de la monarchie davidique (Ésaïe 9:6, 7; Matthieu 21:9), au renouvèlement de l’alliance (Jérémie 31:31-34) et au salut spirituel/national de la nation d’Israël (Ésaïe 66:17-24, Actes 1:6). L’activité du Saint-Esprit à la fin des temps faisait partie intégrante de ces évènements (Ésaïe 32:14-18, Luc 4:17-21; Comparez avec Ésaïe 61:6, Actes 2:17). Ainsi, lorsque Pierre a témoigné que le Saint-Esprit avait été donné aux Gentils (Actes 15:8), il a renforcé l’idée qu’aux derniers jours, le salut de Dieu pour Israël sera miraculeusement offert aux nations (c’est-à-dire les païens) selon la prophétie. La venue et l’afflux des Gentils en Israël (Ésaïe 49:6, 60:1-3, Jérémie 33:9, Michée 4:2, etc.) et ainsi, leur intégration dans la relation d’alliance salvatrice avec Yahvé, tout cela est bien attesté dans les prophéties (dont fait référence Jacques). Ainsi, bien que Pierre ne cite aucun texte spécifique, son témoignage concernant le don de l’Esprit Saint aux Gentils invoque toute l’histoire salvatrice d’Israël et place l’évènement dans son contexte. En effet, l’histoire d’Israël était allée au-delà du fait de circoncire un Gentil ici ou là, ou courir « la mer et la terre pour faire un prosélyte » (Matthieu 23:15). Le royaume de Dieu était sur le point de devenir un phénomène mondial, un éclatement des limites de toutes les frontières ethniques ou nationales (Actes 1:8), et le Pharisien pouvait encore s’accrocher au fait qu’Abraham avait circoncis tous ceux qui étaient dans sa maison. Dieu Lui-même avait lancé le « dernier acte » du grand drame de la destinée prophétique d’Israël. À l’inverse, certains des croyants étaient encore théologiquement coincés dans « Acte 1 ».
Le salut est exprimé historiquement et prophétiquement, mais également en interne. Il devrait toujours prendre en compte le cœur. Pierre met Dieu au-devant parce que seul Lui peut témoigner de la nature du cœur humain. « Et Dieu, qui connait les cœurs, leur [aux Gentils] a rendu témoignage, en leur donnant le Saint-Esprit comme à nous » (Actes 15:8, LSG). Mais quel témoignage leur a-t-Il donné? Précisément, c’est qu’Il avait « purifié leurs cœurs par la foi » (Actes 15:9, LSG). Cette « purification du cœur », en rapport avec la question de la circoncision, exprime le message de l’Ancien Testament qui fait appel à la circoncision des cœurs (Deut. 10:16, 30:6, Jérémie 4:4). Paul avait déjà mis en évidence ce sujet en se référant au vrai Juif comme ayant un cœur circoncis « selon l’Esprit » (Rom. 2:29). Mais si Dieu avait déjà témoigné que les Gentils avaient été circoncis/purifiés au cœur et le témoignage de cette circoncision spirituelle n’était pas moins qu’une Pentecôte des Gentils, il n’est pas étonnant que Pierre mette en garde contre le fait de « tenter Dieu », comme si Dieu ne leur avait pas révélé Sa volonté sur le sujet.
Pierre termine avec un thème qu’il a introduit au début. Dieu n’a pas mis « de différence entre eux [Gentils incirconcis] et nous [Juifs circoncis] » dans le don de l’Esprit. De même, les circoncis aussi bien que les incirconcis ne seront sauvés que « par la grâce du Seigneur Jésus » (Actes 15:9, 11).
La preuve avait été donnée. Pierre, Paul et Barnabas avaient témoigné que le drame prophétique de Dieu parmi les païens a été respecté dans leurs ministères. C’est Jacques, toutefois, qui confirme que leur témoignage était en parfaite harmonie avec le script prophétique en citant les prophètes. Dieu choisirait d’entre les Gentils « un peuple qui portât Son nom » (Actes 15:14, LSG).
Considérez ceci: Les témoignages, l’Écriture et l’histoire d’Israël étaient scrupuleusement parcourus lors du débat à Jérusalem. Comment une lecture narrative de l’Ancien Testament (c’est-à-dire, lire l’Ancien Testament comme une histoire) est-elle supérieure à une approche « tout-ou-rien » dans la compréhension de l’Écriture, cette dernière approche stipulant que soit toutes les exigences de l’Ancien Testament sont toujours en vigueur, soit aucune ne l’est?
ÉTAPE 3—Appliquer
Coin du moniteur: Certains chrétiens comptent plus sur une expérience subjective, basée sur « l’esprit » (leur pensée) pour connaitre la volonté de Dieu. D’autres adoptent une approche objective et dépendent plus de la Bible. Actes 15 nous montre que ces deux principes doivent être complémentaires. Bien que le parti pharisien eût probablement des textes plus explicites au sujet du fait de circoncire les Gentils, les apôtres avaient pris part au baptême de l’Esprit aux Gentils et avaient des textes bibliques pour contextualiser et interpréter cette expérience. Mettez la classe au défi de méditer sur l’équilibre entre l’expérience personnelle et l’interprétation biblique et vice versa.
À méditer:
Imaginez-vous assis au Concile de Jérusalem, écoutant attentivement les arguments. Supposez que vous ne connaissez pas la « bonne » position. Soyez honnête: avez-vous un point de vue sur la relation entre l’Écriture et l’expérience qui corresponde le mieux au parti pro ou anti circoncision? Qu’est-ce que ce point de vue vous apprend sur vous-même?
ÉTAPE 4—Créer
Coin du moniteur: Parce que nous, Adventistes du septième jour, observons le sabbat et les lois alimentaires que la majorité du monde chrétien considère comme obsolètes, nous serons constamment en position de proposer et de défendre une herméneutique qui montre que nous « [dispensons] droitement la parole de la vérité » (2 Timothée 2:15).
Comprendre la volonté de Dieu en ce qui concerne le développement de l’histoire du peuple de Dieu (une approche narrative) a été suggéré ici comme étant utile pour clarifier la question épineuse de l’application de la loi de l’Ancien Testament. Le fait qu’une approche « tout-ou-rien » à la loi de l’Ancien Testament ne peut être maintenue est relayée par une lecture honnête de comment le Nouveau Testament lui-même utilise l’Ancien Testament. Même Jacques dans Actes 15, bien que soutenant que la circoncision est obsolète, a affirmé quatre autres prescriptions de la Torah comme étant obligatoires aux Gentils convertis (Actes 15:20). Présentez à la classe que les différents résultats émanant du Concile de Jérusalem sont en harmonie avec l’herméneutique des Adventistes et demandez aux membres si quelques principes discutés ici leur ont déjà été ou auraient pu être utiles dans leur témoignage.
Activités:
Le sabbat, le porc, les bijoux, la dime, Ellen G. White, le sanctuaire céleste, etc., avouons-le, les Adventistes croient en un nombre important de choses que les autres chrétiens ne partagent pas. Pensez à une discussion que vous avez eue pour défendre une position unique, ou relativement parlant, une position très critiquée que nous détenons. Comment auriez-vous pu utiliser les leçons tirées du Concile de Jérusalem pour renforcer votre position?
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*25-31 Aout
Le deuxième voyage missionnaire
Sabbat Après-Midi
Lecture de la semaine: Actes 16, Rom. 3:28, Gal 2:16, Actes 17, 1 Cor. 1:23, Actes 18:1-10.
Texte à mémoriser: « Ne crains point; mais parle, et ne te tais point. Car Je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal: parle, car J’ai un peuple nombreux dans cette ville. » (Actes 18:9, 10, LSG).
De retour à Antioche, Paul et Barnabas nourrirent l’église et s’engagèrent dans la poursuite des travaux d’évangélisation. C’était apparemment la dernière fois qu’ils ont travaillé ensemble, puisqu’un désaccord pointu a conduit à leur séparation. La raison du désaccord entre Paul et Barnabas était Jean-Marc, cousin de Barnabas (Col. 4:10). Quand Paul avait invité Barnabas pour retourner sur les lieux où ils avaient évangélisé dans leur cheminement précédent, Barnabas voulait prendre son cousin, mais Paul était contre cette proposition en raison de l’échec passé de Marc (Actes 13:13).
La séparation entre Paul et Barnabas, cependant, a été transformée en une bénédiction, car en divisant leurs efforts, ils pouvaient couvrir une zone plus large que ce qu’ils avaient d’abord prévu. Barnabas prit Marc et retourna à Chypre, lieu d’origine de Barnabas (Actes 4:36). Dans le même temps, Paul invita Silas à se joindre à lui et ils traversèrent la Syrie et la Cilicie où ils développèrent les églises. Avant de venir à Antioche pour la première fois, Paul avait passé plusieurs années à Tarse (Actes 9:30; 11:25, 26). Maintenant, il avait l’occasion de revisiter les églises qu’il avait établies. Néanmoins, le plan de Dieu pour lui était beaucoup plus grand que Paul lui-même ne l’imaginait.
* Étudiez cette leçon pour le sabbat 1er Septembre
Leçon
9
(page 72 du guide standard)
26 Aout
Retour à Lystre
Le choix sélectif des évènements par Luc amène Paul directement à Derbe et à Lystre. À propos de la Syrie et la Cilicie, la seule chose qu’il dit est que Paul a traversé ces régions pour développer les églises (Actes 15:41).
Lisez Actes 16:1-13. Qu’est-ce que cela nous enseigne sur combien Paul était sensible pendant qu’il cherchait à atteindre d’autres?
Bien que le père de Timothée fût un Gentil, sa mère était une chrétienne juive; elle s’appelait Eunice. Bien qu’incirconcis, Timothée connaissait les Écritures depuis l’enfance (2 Tim. 3:15), ce qui laissait entendre qu’il était aussi une personne pieuse. En tant que chrétien, il avait déjà gagné le respect et l’admiration de tous les croyants.
Puisque l’identité juive était matrilinéaire plutôt que patrilinéaire, Timothée était un Juif. Il n’avait pas été circoncis le huitième jour après la naissance, peut-être parce que son père, un grec, considérait la circoncision comme un acte barbare.
Désireux d’avoir Timothée comme un collaborateur et sachant que, en tant que Juif incirconcis, il serait interdit d’entrée dans les synagogues juives sous prétexte d’apostasie, Paul le fit circoncire. La motivation de Paul en le faisant, par conséquent, était tout à fait pratique et ne doit pas être considérée comme contraire à l’évangile qu’il prêchait.
Après avoir revisité les lieux qu’il avait parcouru pendant son premier voyage, Paul décida d’aller au sud-ouest, éventuellement à Éphèse, dans la province d’Asie, mais le Saint-Esprit l’en empêcha. Il continua alors vers le nord, essayant d’aller à Bithynie, mais encore pour des raisons non décrites, l’Esprit l’empêcha d’y aller. Puisqu’il avait déjà traversé la Mysie, la seule option de Paul était d’aller vers l’ouest au port maritime de la Troade, d’où il pouvait naviguer dans un certain nombre d’orientations. Dans une vision de nuit, cependant, Dieu lui a montré qu’il devait naviguer à travers la mer Égée vers la Macédoine. Lorsque ses compagnons apprirent la vision, ils conclurent que Dieu les avait en effet appelés à partager l’évangile avec les Macédoniens.
Réfléchissez à la raison pour laquelle Paul a circoncis Timothée. Qu’est-ce que cela devrait nous dire sur le fait d’être prêts à faire certaines choses que nous ne voulons pas ou que nous jugeons inutiles, mais qui serviront à une cause plus grande?
Dimanche
(page 73 du guide standard)
27 Aout
Philippes
Une fois en Macédoine, Paul et ses compagnons se rendirent à Philippes, où ils ont établi la première congrégation chrétienne en Europe.
Lisez Actes 16:11-24. Où sont allés les missionnaires le jour du sabbat et pourquoi? Que leur est finalement arrivé là?
Chaque fois que Paul arrivait dans une ville, sa pratique était de visiter la synagogue locale le jour du sabbat afin de témoigner auprès des Juifs (Actes 13:14, 42, 44; 17:1, 2; 18:4). Le fait qu’à Philippes lui et son groupe soient allés au bord d’une rivière pour prier ensemble avec certaines femmes, et des adorateurs de Dieu à la fois juifs et non-juifs, indique sans doute qu’il n’y avait aucune synagogue dans la ville. La portée de cela est que Paul visitait les synagogues juives les jours du sabbat pour prêcher l’évangile et pour adorer; c’était son jour d’adoration.
Lisez Actes 16:25-34. Revoyez l’histoire de la conversion du geôlier. Que devrait-il faire pour être sauvé?
La réponse de Paul et Silas à la question du geôlier est en harmonie avec l’évangile, puisque le salut est reçu entièrement par la foi en Jésus (Romains 3:28, Gal 2:16). Ce que nous ne pouvons pas conclure de l’épisode, cependant, est que la croyance en Jésus est tout ce qui est nécessaire pour le baptême, au détriment de l’instruction doctrinale et pratique appropriée.
Que savons-nous du geôlier? Était-il un Juif indigène ou un Juif prosélyte? Dans les deux cas, ce dont il avait besoin était de croire en Jésus comme Seigneur et Sauveur. Et s’il était un Gentil qui connaissait déjà et adorait Dieu, tel que Corneille, Lydia (Actes 16:14) et plusieurs autres dans Actes? Et s’il avait déjà assisté aux réunions d’évangélisation de Paul dans la ville? Quels que soient les faits autour de lui, la brièveté du récit ne doit pas être utilisée comme un prétexte pour les baptêmes précipités.
Lisez Actes 16:31-34. Qu’est-ce que cela nous apprend sur combien le sacrifice de Christ est si complet pour nous? Comment pouvez-vous apprendre, jour après jour, à vous reposer dans l’assurance de la justice de Christ qui vous couvre comme votre seul espoir du salut?
Lundi
(page 74 du guide standard)
28 Aout
Thessalonique et Bérée
Quand Paul et Silas étaient libérés de prison, ils quittèrent Philippes (Actes 16:35-40). De Philippes, Paul et ses compagnons allèrent directement à Thessalonique, la ville capitale de la Macédoine.
Lisez Actes 17:1-9. Comment les Juifs de Thessalonique ont-ils réagi à la prédication avec succès de Paul parmi les Gentils?
Une fois encore, nous voyons Paul à la recherche d’une synagogue où il pouvait partager l’évangile. De nombreux Grecs pieux et des femmes éminentes étaient convaincus par le message de Paul. Que ces convertis « se joignirent à Paul et à Silas » (Actes 17:4) semble vouloir dire qu’ils formaient un groupe distinct et se réunissaient en dehors de la synagogue, probablement dans la maison de Jason.
Par jalousie, leurs adversaires complotèrent une émeute. Leur intention était d’amener Paul et Silas – Timothée n’est pas mentionné – devant l’Assemblée de la ville et de les accuser. Comme ils ne pouvaient pas trouver les missionnaires, Jason lui-même et quelques autres nouveaux croyants furent emmenés aux autorités locales sous l’accusation d’avoir abrité des agitateurs politiques.
Lisez Actes 17:10-15. Quelle a été l’attitude des Juifs béréens par rapport à ceux de Thessalonique?
À l’origine, le terme eugenēs (Actes 17:11) signifiait « bien né » ou « de noble naissance », mais le terme est venu à désigner plus généralement une attitude « impartiale », ce qui est probablement le cas ici. Les Juifs de Bérée sont loués pas simplement parce qu’ils étaient d’accord avec Paul et Silas, mais en raison de leur volonté d’examiner les Écritures par eux-mêmes et sur une base quotidienne pour voir si ce que disaient les missionnaires était correct. Une réponse purement émotionnelle à l’évangile, sans la conviction intellectuelle nécessaire, a tendance à être superficielle et éphémère. Peu de temps après, cependant, la persécution interrompit le ministère productif de Paul à Bérée, les obligeant à passer plus au sud, à Athènes.
À quand remonte la dernière fois où vous avez fouillé diligemment les Écritures afin de savoir « si ce qu’on [vous] disait était exact »?
Mardi
(page 75 du guide standard)
29 Aout
Paul à Athènes
Athènes, le centre intellectuel de la Grèce antique, était littéralement consacré aux idoles. Les statues de marbre des personnes et des dieux se trouvaient partout, surtout à l’entrée de l’agora (place publique) qui était la plaque tournante de la vie urbaine. Paul était tellement mal à l’aise avec cette idolâtrie dominante au point qu’il a changé sa pratique habituelle d’aller premièrement à la synagogue et il prit une double ligne de conduite: il discourait toutes les semaines (le sabbat) dans la synagogue avec les Juifs et les non-Juifs pieux et tous les jours sur la place publique avec les Grecs. (Voir Actes 17:15-22).
Comme les Athéniens étaient toujours prêts à entendre quelque chose de nouveau, certains philosophes furent intéressés par l’enseignement de Paul et ils l’invitèrent devant l’Aréopage, le Haut Conseil de la ville. Dans son discours, Paul n’a pas cité les Écritures ou récapitulé l’histoire des relations de Dieu avec Israël, comme il le faisait en parlant à un public juif (cf. Actes 13:16-41); cette approche n’aurait pas eu assez d’impact sur ce public. Au contraire, il a présenté quelques vérités bibliques importantes d’une manière que les païens cultivés pouvaient comprendre.
Lisez Actes 17:22-31. Dans son discours à l’Aréopage, quelles grandes vérités concernant Dieu, le salut et l’histoire de l’humanité a-t-il prêchées à ces gens?
La plupart des paroles de Paul sonnaient ridicules à cet auditoire païen sophistiqué, dont les conceptions sur Dieu et la religion étaient considérablement déformées. Nous ne savons pas comment Paul voulait conclure son message, mais il semble avoir été interrompu au moment même où il a fait référence au jugement du monde par Dieu (Actes 17:31). Cette croyance heurtait deux concepts grecs: (1) que Dieu est absolument transcendant, Il n’a aucun contact avec le monde et n’est concerné en rien par les affaires humaines et (2) que lorsqu’une personne meurt, elle ne peut aucunement ressusciter. Cela aide à expliquer pourquoi l’évangile était une folie pour les Grecs (1 Cor. 1:23) et le nombre de convertis à Athènes était faible.
Toutefois, parmi ceux qui avaient cru étaient quelques-unes des personnalités les plus influentes de la société athénienne, comme Denys, membre de l’Aréopage et Damaris, et le fait que cette dernière ait son nom mentionné indique qu’elle avait un certain statut, si ce n’est aussi un membre du Haut Conseil (Actes 17:34).
L’approche différente de Paul devant l’Aréopage montre sa conscience des différences sociales et culturelles. Il a même cité un poète païen (Actes 17:28) pour soutenir sa position. Qu’est-ce que cela devrait nous apprendre sur comment nous pouvons utiliser différentes méthodes pour atteindre des gens différents?
Mercredi
(page 76 du guide standard)
30 Aout
Paul à Corinthe
Actes 18:1-11 raconte l’expérience de Paul à Corinthe, où il resterait pour un an et demi. Aquilas et Priscille deviendraient des amis pour la vie de Paul (Romains 16:3, 2 Timothée 4:19). Le récit indique qu’ils étaient déjà chrétiens quand ils sont venus à Corinthe, probablement à cause de la déportation des Juifs de Rome par l’empereur Claude. L’historien romain Suétone semble indiquer que la déportation a eu lieu en raison des perturbations dans la communauté juive, associées au nom de « Christ » (Claudius 25:4), ce qui serait peut-être le résultat de la prédication de l’évangile par les croyants juifs. Ainsi, il est possible qu’Aquilas et Priscille eux-mêmes aient participé à ces activités. En tout cas, en plus de partager la même foi et le même milieu juif, Paul et ses nouveaux amis ont aussi un métier en commun.
Lisez Actes 18:4-17. Quel était le résultat de l’activité missionnaire de Paul à Corinthe?
Lorsque Silas et Timothée arrivaient de Macédoine, ils ont apporté un soutien financier aux églises (2 Cor. 11:8, 9), ce qui a permis à Paul de se consacrer entièrement à la prédication. La politique de Paul était de vivre à ses propres frais pendant son ministère, mais il a également enseigné que « ceux qui prêchent l’évangile doivent vivre de l’évangile » (1 Cor. 9:14).
Malgré la forte opposition juive au message de Paul, certains Juifs crurent, ainsi que certains Gentils adorateurs de Dieu. Parmi les convertis étaient Crispus, le chef de la synagogue et toute sa maison. Beaucoup de Corinthiens aussi crurent et furent baptisés. La situation chez les Juifs, cependant, était plutôt tendue, comme l’épisode qui a suivi l’illustre (Actes 18:12-17) et Paul envisageait éventuellement de quitter Corinthe bientôt, mais dans une vision de nuit, il reçut un message d’encouragement divin de rester (Actes 18:9-11).
En retournant à Antioche, Paul prit Aquilas et Priscille avec lui et les laissa à Éphèse, où il a passé quelques jours avant de reprendre son voyage. Une fois là, il a eu l’occasion de prêcher dans la synagogue locale, dont la réponse positive lui fit promettre que, si Dieu le veut, il reviendrait (Actes 18:18-21). Il tint sa promesse lors de son voyage succédant.
Paul, frustré par son accueil, eut besoin d’encouragement du Seigneur en ce qui concerne le salut des âmes. Que peuvent nous dire les paroles du Seigneur (Actes 18:10) quand nous ressentons quelque chose de semblable?
Jeudi
(page 77 du guide standard)
31 Aout
Réflexion avancée: « Ceux qui, de nos jours, prêchent des vérités difficiles à accepter ne doivent pas se décourager s’ils ne rencontrent pas toujours un accueil favorable, même parmi ceux qui se disent chrétiens. Qu’ils avancent donc avec courage et foi, grâce à la vigilance et à la prière, et travaillent sans relâche au nom de Jésus. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, p. 204.
« Si, dans les scènes finales de l’histoire de notre monde, l’exemple des Béréens était suivi par tous ceux qui entendent prêcher les doctrines évangéliques, si les saintes Écritures étaient journellement étudiées, si on les consultait pour se rendre compte de la valeur du message annoncé, plus nombreux seraient ceux qui observeraient avec fidélité les préceptes de la loi divine…
Nous serons tous jugés selon les lumières qui nous ont été accordées. Le Seigneur envoie Ses ambassadeurs chargés du message du salut; ceux qui l’entendent sont responsables de la manière dont ils l’ont accepté. Les hommes qui recherchent sincèrement la vérité examineront soigneusement, à la lumière de la Parole de Dieu, les doctrines qui leur sont présentées. » – idem, p. 206.
Discussion:
Dans le cadre du dernier paragraphe de l’étude de lundi, discutez en classe de l’implication de la déclaration suivante: « il est nécessaire que les candidats au baptême aient une préparation plus approfondie… Les principes de la vie chrétienne devraient être clairement exposés à ceux qui acceptent nouvellement la vérité. » – Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 6, pp. 91, 92.
Attardez-vous plus sur la dernière question de mercredi. Comment pouvons-nous en tant qu’église faire preuve de la même compréhension que Paul avait des différences culturelles et de la même volonté de rencontrer les gens, où qu’ils soient, sans compromettre l’évangile ou notre propre identité religieuse?
Lisez Actes 17:32-34. Que pouvons-nous apprendre des trois réponses au message de Paul à Athènes? « (1) Certains se moquaient de lui. Le sérieux passionné de ce juif étrange les amusait. Il est possible de faire de la vie une plaisanterie; mais ceux qui le font se rendent compte finalement que ce qui avait commencé comme une comédie doit se terminer en tragédie. (2) Certains ont remis leur décision à plus tard. La chose la plus dangereuse de tous les jours c’est quand un homme découvre combien il est facile de parler du lendemain. (3) certains l’ont cru. L’homme sage sait que seul un fou rejette l’offre de Dieu. » – William Barclay, The Acts of the Apostles, rev. ed. (Philadelphia: Westminster, 1976), p. 133.
Paul a cité un écrivain païen (Actes 17:28) pour soutenir sa position devant les Athéniens. Qu’est-ce que cela devrait nous dire sur comment, parfois, de telles sources peuvent être très utiles? Aussi, quels dangers y a-t-il dans ces cas?
Vendredi
(page 78 du guide standard)
Histoire Missionnaire
Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org
Ni riche, ni pauvre
par Andrew McChesney, Mission adventiste
Chang rêvait d’argent et de richesse en Chine.
Il pensait que son entreprise de production de sacs à dos le rendrait riche, donc il se sentait perplexe lorsque l’entreprise est tombée en faillite. Un ami en ligne lui donna un conseil inhabituel: « Allez à l’église. »
Chang était trop occupé pour l’église jusqu’à la faillite de son usine, mais il n’était pas intéressé par ce qu’il a vu lors de sa première visite. Puis quelqu’un lui dit que s’il allait à l’église, Dieu le bénirait. « Je voulais que Dieu me bénisse avec plus d’argent, je suis donc retourné une deuxième fois », dit-il.
À cette époque, Chang était employé pour travailler comme cuisinier dans un restaurant de la ville. Dès son arrivée, il commença immédiatement à chercher une église en ligne. « Je voulais trouver une église pour pouvoir gagner plus d’argent », dit-il.
Il trouva les adresses de deux églises, une grande église de dimanche et une petite Église Adventiste du Septième Jour de maison. « Je ne sais pourquoi, mais j’ai décidé d’aller dans la petite église », dit-il.
Un jour, un membre d’église discutait avec Chang sur le sabbat. « Si vous observez le jour du sabbat, Dieu vous bénirait plus », dit-il.
Chang voulait plus d’argent, alors il a demandé à l’église de prier pour lui afin qu’il puisse observer le sabbat. Le lendemain, il dit à son directeur qu’il voulait être libre le sabbat ou au cas contraire, il démissionne. « Ne quittez pas », déclara le directeur. « Gardez votre sabbat. »
Lorsque le propriétaire du restaurant a appris l’arrangement, il ordonna avec colère que Chang travaille le sabbat. Chang abandonna le restaurant sans tarder. Les autres employés du restaurant quittèrent aussi dans un élan de solidarité.
Presque immédiatement, les membres d’église proposent à Chang de prendre des cours de santé dans un sanatorium adventiste. Chang aima l’idée. Avec un certificat de nutritionniste, il pouvait trouver un emploi rémunéré. Mais il avait aussi une volonté croissante de connaitre Dieu. Il priait pour avoir une formation biblique. Le lendemain, deux personnes de différentes églises appelèrent séparément pour demander qu’il participe à une formation biblique dans une autre ville. La formation changea son cœur. Il perdit son désir pour l’argent et il devint un ouvrier biblique. Chang, 34 ans, dit que sa vie peut se résumer par Ésaïe 55:8, qui dit : « Car Mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas Mes voies, dit l’Éternel » (LSG). « Je ne me sens pas riche maintenant, mais je ne pense pas être pauvre non plus », dit-il. « Une prédicatrice m’a dit qu’elle ne manque de rien. Je lui avais dit: vraiment, vous avez autant d’argent au point de ne rien manquer? Maintenant, je peux comprendre ce qu’elle voulait dire. Je ne manque de rien. »
Vos offrandes missionnaires de l’école du sabbat permettent d’assister les pionniers de Mission globale tels que Chang.
La leçon en bref
Texte clé: Actes 16:6-10 ; 18:9, 10
Objectifs:
Savoir: Reconnaitre la coopération entre Dieu et Paul dans son œuvre missionnaire: Dieu encourage Paul et le dirige là où il devrait accomplir son ministre, et Paul partage et peaufine le message de l’évangile selon ses divers auditoires.
Ressentir: Se rendre à l’évidence et avoir la confiance en reconnaissant que Dieu a été toujours présent chaque fois que nous partageons l’évangile.
Agir: Se déplacer en toute confiance, mais en étant très sensible dans nos champs missionnaires respectifs.
Plan de l’étude:
- Savoir: Un partenariat passionnant
A Même si Dieu avait accordé à Paul des visions pour l’orienter et l’encourager, qu’avons-nous qui puisse nous donner ces deux éléments?
- Ressentir: Jamais seul
A Tout comme Paul et Silas chantant à Dieu dans la prison de Philippes, comment pouvons-nous nous sentir plus proches de Dieu dans des situations difficiles, qu’elles soient missionnaires ou autres?
B Quelle partie du deuxième voyage missionnaire de Paul vous motive plus particulièrement et vous donne la confiance nécessaire pour suivre son exemple?
III. Agir: Aller seulement.
A Quelle est la principale raison pour laquelle vous ne partagez pas activement votre foi en Christ?
B Quelle que soit la réponse à la question ci-dessus, pourquoi ne priez-vous pas avec un ami pour que Dieu enlève un tel obstacle?
Résumé: Savoir que nous sommes des collaborateurs de Dieu peut nous mouvoir de la peur ou du manque de confiance au courage dans le partage de l’évangile. En outre, nous pouvons apprendre les principes du témoignage à partir du récit des voyages missionnaires de Paul.
Cycle d’apprentissage
ÉTAPE 1—Motiver
Pleins feux sur l’Écriture: Actes 16:1-4, 22-24
Concept clé de croissance spirituelle: Le deuxième voyage missionnaire de Paul mérite notre attention pour au moins deux raisons: (1) le fait qu’il continuait à travailler dans des circonstances extrêmes est motivant, et (2) comment il a exercé son ministère auprès de divers auditoires est instructif.
Coin du moniteur: Le deuxième voyage missionnaire de Paul est un tableau fascinant: exorcismes, témoignages au bord d’une rivière, bastonnades, conversions, rejets, évangélisation publique, emprisonnement, attaques chaotiques de la foule, et ainsi de suite. On a tendance à évaluer la présence de Dieu et Sa volonté dans notre vie en considérant un certain nombre de résultats bons ou mauvais. La chronique des exploits de Paul met au défi cette notion et montre que, tout comme Paul, nous pouvons être dans la volonté de Dieu, et pourtant, faire face à de terribles problèmes et subir une douleur atroce. Partagez l’histoire qui suit et renforcez par la suite que, bien que nous aimions nous voir comme le vieux sage, nous répondons instinctivement comme les voisins.
Discussion d’ouverture: Une parabole antique raconte l’histoire d’un vieil homme, dont le cheval s’est échappé de son écurie. Ses voisins vinrent pour le consoler. « Ah, quelle mauvaise augure! », déploraient-ils. Mais le vieil homme ne semblait pas touché, et il répondit, « si c’est une bonne ou mauvaise chose, je ne sais rien ». Un peu confus, les voisins sont rentrés. Plus tard dans l’après-midi, les voisins retournèrent après avoir appris les nouvelles que l’étalon qui avait échappé était rentré, ramenant avec lui un troupeau de chevaux qui remplit les stalles du vieil homme. « Quelle incroyable bonne chance vous avez! », dirent les voisins. Le vieil homme réfléchit encore et dit: « si c’est une chose bonne ou mauvaise, je ne sais rien ». Encore une fois, les voisins rentrèrent chez eux, pour y revenir plus tard pour consoler l’homme parce que son fils s’était blessé la jambe après être monté sur un des nouveaux chevaux. Les voisins et le vieil homme échangèrent les mêmes réflexions métaphysiques comme les autrefois sur les derniers évènements. Enfin, une armée marcha à travers la ville, obligeant tous les jeunes hommes valides à se joindre à eux dans un assaut tribal dangereux. Le fils du vieil homme était exempté en raison de sa blessure. Les voisins, une fois de plus retournèrent et félicitèrent la bonne chance du vieil homme, mais bien sûr, ils ont été accueillis à nouveau avec une sagesse qu’ils ne possédaient pas.
Discussion:
- Imaginez que vous êtes un compagnon de Paul et que vous avez la mentalité des « voisins »; combien de temps pensez-vous continuer à voyager avec lui?
- Devons-nous nuancer notre description du caractère de Dieu pour tenir compte du fait qu’Il a permis que Paul soit dépouillé et roué de coups (Actes 16:22)?
ÉTAPE 2—Explorer
Coin du moniteur: Cette leçon couvre deux thèmes relativement différents dans l’expérience de Paul: (1) la réflexion sur les difficultés qu’il a endurées et (2) une stratégie missionnaire sous-jacente qu’il a utilisée. N’hésitez pas à mettre l’accent sur l’un ou l’autre de ces thèmes. Jusqu’ici, les épreuves personnelles de Paul ont fait l’objet d’étude. Dans le souci de suivre la séquence dans le récit biblique, sa stratégie missionnaire sera tout d’abord discutée dans la section du commentaire, suivie des difficultés qu’il a endurées.
Commentaire biblique
- Enlever des obstacles non nécessaires (Examinez Actes 16:1-5 avec la classe.)
L’ironie est bien visible lorsqu’on va du verdict de la circoncision lors du Concile de Jérusalem (Actes 15:19, 20) à la très prochaine mention de la circoncision (Actes 16:3). Avec une lettre annulant la nécessité du rite d’alliance dans une main et un couteau dans l’autre, Paul circoncit Timothée. La raison évoquée: « à cause des Juifs » (Actes 16:3). C’était une question de libérer les Gentils croyants de la circoncision, mais c’en était entièrement une autre toute différente de libérer les Juifs eux-mêmes de l’ancien rite. Paul, d’autre part, considère personnellement la circoncision comme un non-lieu, répétant dans plusieurs lettres que « la circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien » (1 Cor. 7:19, Gal. 5:6, 6:15). Cependant, Paul ne veut certainement pas avoir la réputation d’être la personne qui a dit aux Juifs de « ne pas circoncire les enfants » (Actes 21:21, LSG).
Mais juste ici, à la croisée entre la conviction théologique et la pratique missionnaire, Paul montre qu’il est toujours conscient et respectueux des convictions de son auditoire. Un message sous-jacent récurrent de sa missiologie, c’est que la rectitude théologique ne dicte pas forcément la pratique. Avec une reconnaissance des choses essentielles et non-essentielles, Paul fait appel à un critère d’offense dans un certain nombre de questions. Paul et Timothée croient clairement que la circoncision est inutile, mais dans le souci de ne pas offenser leur public cible, ils se soumettent aux convictions autres que la leur. Doit-on manger des aliments offerts aux idoles? Théologiquement, Paul sait qu’une « idole n’est rien » et admet qu’on n’est pas « mieux » si on en mange ou « pire » si on s’en abstient (1 Corinthiens 8:4, 8). Cependant, ce n’est pas tous les chrétiens qui sont convaincus de cela, alors Paul explicite que ce n’est pas ce que vous mangez, mais plutôt ceux avec qui vous mangez, qui devient déterminant (Romains 14).
Être sensible à la conscience d’autrui, ne pas exercer unilatéralement vos propres convictions, ne pas être une pierre d’achoppement – sont des considérations qui sous-tendent le ministère efficace de l’apôtre Paul.
Considérez ceci: Timothée mérite une reconnaissance aussi. C’était lui qui a souffert de véritables douleurs physiques, tout simplement pour ne pas offenser des compatriotes juifs. Pouvez-vous penser à des moyens analogues, par lesquels l’exemple de Timothée doit être suivi aujourd’hui?
- La providence dans le chaos (Relisez Actes 18:9, 10; 2 Cor. 11:16-29 avec la classe)
Nous ne doutons pas du fait que Dieu fût avec Paul tout au long de ses voyages missionnaires. Même si Paul avait eu un doute auparavant, il a dû se dissiper devant l’affirmation prophétique de Dieu, « Je suis avec toi » (Actes 18:10, LSG), que Paul a reçue à Corinthe. Cette affirmation toute nue de Dieu d’être « avec » quelqu’un est une caractéristique de l’intimité divine et providentielle. Joseph le fils de Jacob fut maltraité par les « patriarches », mais Étienne rassure que « Dieu était avec lui » (Actes 7:9). L’explication de Pierre à Corneille et sa famille à propos de la puissance de guérison miraculeuse de Jésus et Ses bonnes œuvres était que « Dieu était avec Lui » (Actes 10:38). Comme pour servir de fondement solide au Nouveau Testament, Jésus est venu comme Emmanuel, c’est-à-dire « Dieu avec nous » (Matthieu 1:23) et préfigure le nouveau ciel et la nouvelle terre, où « Dieu Lui-même sera avec eux » (Apo. 21:3).
Mais que peut-on attendre d’une vie « avec Dieu »? Ce partenariat véhicule-t-il la protection spéciale, la direction divine ou la paix intérieure? Peut-être toutes les trois, mais notez ce qu’inclut le résumé de Paul de son ministère « avec Dieu »: cinq fois le fouet, chacune des fois incluant 40 coups de fouet moins un; autrement dit, 200 coups de fouet moins cinq, au total 195 coups; trois fois battu à coups de bâtons; une fois lapidé; trois naufrages, y compris un jour et une nuit perdu dans la mer; de multiples dangers; l’insomnie; la faim; la soif; le froid et la nudité (2 Cor. 11:24-27)... et finalement le martyre.
La description détaillée de la vie de Paul dans les Actes, une vie qui est connue comme étant sous la garde de Dieu, offre la possibilité d’aligner à juste titre nos attentes du service chrétien avec la réalité de la vie « avec Dieu ». Tout d’abord, il convient de noter que les grandes souffrances de Paul n’annulent pas la protection personnelle de Dieu. Malheureusement, nous ignorons surtout les évènements que Dieu a empêchés. Il est intéressant de noter que Dieu a promis à Paul à Corinthe que « personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal » (Actes 18:10, LSG). Guérir les plaies que Paul a eues à Philippes et fournir une assistance psychologique – selon les normes d’aujourd’hui – montre que Dieu fixe des limites à la souffrance (Comparez à Job 1:12, 2:6).
Deuxièmement, la souffrance peut servir à des fins plus nobles. Les coups de fouet et l’emprisonnement à Philippes ont conduit à la conversion d’un geôlier romain dont le nom n’est pas mentionné et sa famille. En outre, les afflictions de Paul ont mis en place une chaine d’évènements qui ont conduit les magistrats romains à présenter des excuses à un apôtre chrétien (Actes 16:39). En effet, César a rendu hommage à Christ. Enfin, la souffrance peut servir à authentifier notre engagement envers Christ. Paul raconte une litanie de souffrances qu’il a endurées, en défendant son ministère contre les attaques des faux apôtres (2 Corinthiens 11:13-29). Les paroles sont faciles à dire et la profession religieuse peut être transitoire. Jésus avait prédit que les auditeurs des « endroits pierreux » recevant immédiatement et joyeusement la « parole du royaume de Dieu » peuvent tout aussi facilement « tomber » quand arrive la tribulation ou la persécution. Inversement, faire face aux tribulations est une preuve d’authenticité. Paul a réussi le test, et par la grâce de Dieu, nous allons réussir aussi.
Discussion: Comment répondriez-vous à quelqu’un qui pense que les épreuves sont le résultat du mécontentement de Dieu?
ÉTAPE 3—Appliquer
Coin du moniteur: La douleur et la souffrance dans le monde est la preuve numéro un que les gens utilisent pour nier l’existence de Dieu. Bien que les chrétiens puissent ne pas succomber à cet argument exactement, ils peuvent de même nier la présence de Dieu dans leur vie à cause de la douleur et de la souffrance. Communiquez à la classe que la souffrance est une question complexe et que nous devrions être lents à supposer qu’une souffrance signifie l’abandon de Dieu.
Application: Combien de raisons de souffrance pouvez-vous mentionner et comment Dieu est-Il impliqué dans tous ces cas?
ÉTAPE 4—Créer
Coin du moniteur: Si l’ambiance est bonne, favorisez un environnement de vulnérabilité dans lequel vous vous portez volontaire de faire en premier l’activité ci-dessous.
Activités: Partagez une expérience d’une souffrance personnelle que vous voyez maintenant différemment à la lumière de la providence de Dieu.
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*1-7 Septembre
Le troisième voyage missionnaire
Sabbat Après-Midi
Lecture de la semaine: Actes 18:24-28; Actes 19; Actes 20:7-12, 15-27; 2 Corinthiens 4:8-14; Actes 21:1-15.
Verset à mémoriser: « Je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu » (Actes 20:24, LSG).
Le récit de Luc du troisième voyage de Paul commence assez brusquement. Le texte indique seulement qu’après avoir passé quelque temps à Antioche, centre missionnaire de Paul, l’apôtre a effectué un autre voyage, « et parcourut successivement la Galatie et la Phrygie, fortifiant tous les disciples. » (Actes 18:23, LSG). Ainsi, environ 2500 km du parcours sont couverts en une seule phrase.
En effet le point focal du voyage était Éphèse où Paul a passé plus de temps que dans toute autre ville au cours de ses voyages. Du point de vue évangélique, le ministère à Éphèse fut très fructueux; l’impact de la prédication de Paul a atteint l’ensemble de la province d’Asie (Actes 19:10, 26). C’est probablement à cette époque que les églises de Colosse, Laodicée et Hiérapolis furent créées, peut-être par le biais d’Épaphras (Col. 4:12, 13), un des collaborateurs de Paul (Col. 1:7, 23 Philem.)
Une chose remarquable au sujet de ce voyage est que c’est le dernier voyage de Paul rapporté dans les Actes. Paul l’a effectué en toute liberté. Luc rapporte encore un autre voyage, cette fois à Rome, mais en tant que prisonnier.
* Étudiez cette leçon pour le sabbat 8 Septembre.
Leçon
10
(page 80 du guide standard)
2 Septembre
Éphèse: 1ère partie
Actes 18:24-28 rapporte que quand Paul était sur sa voie vers Éphèse, un croyant juif nommé Apollos y alla également. C’était un homme éloquent et bien versé dans les Écritures. Qu’Apollos fût un disciple de Jésus est explicite dans la façon dont Luc le décrit: « Il était instruit dans la voie du Seigneur, et, fervent d’esprit, il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne Jésus, bien qu’il ne connût que le baptême de Jean. » (Actes 18:25, LSG). Après avoir été baptisé par Jean-Baptiste, Apollos fit la connaissance de Jésus au cours de Sa vie terrestre, mais s’était éloigné de la zone, sans doute, vers Alexandrie, avant les évènements de la Passion et de la Pentecôte.
C’est ce qui explique pourquoi Aquilas et Priscille lui donnaient plus d’instructions. Bien qu’étant en mesure de prouver à partir des Saintes Écritures que Jésus était le Messie d’Israël (Actes 18:28), Apollos devait mettre sa connaissance à jour quant à l’évolution de la situation du christianisme depuis le ministère de Jésus. Cependant, Aquilas et Priscille ont fait au-delà des attentes d’Apollos: ensemble avec les autres croyants à Éphèse, ils lui ont donné une lettre de recommandation adressée aux églises d’Achaïe (Actes 18:27), ce qui lui a permis d’avoir un ministère efficace à Corinthe (1 Corinthiens 3:4-6, 4:6, 16:12).
Lisez Actes 19:1-7. Qu’est-il arrivé à Paul lorsqu’il est arrivé à Éphèse?
L’histoire d’Apollos est liée au récit des douze hommes que Paul a rencontrés à Éphèse lors de son passage dans cette ville, parce que leur situation était très similaire. Leur description comme « disciples » (Actes 19:1) et la question de Paul (Actes 19:2) indiquent clairement qu’ils étaient déjà croyants en Jésus. Dans le même temps, leur réponse à Paul montre que, tout comme Apollos, ils étaient aussi des anciens disciples de Jean-Baptiste, et ils étaient devenus des disciples de Jésus sans avoir connu la Pentecôte. Ils devaient avoir l’occasion de vivre une expérience plus profonde avec le Seigneur.
« En arrivant à Éphèse, Paul trouva douze hommes qui avaient été, comme Apollos, disciples de Jean-Baptiste et, comme lui, avaient reçu certaines connaissances sur la mission du Christ. Ils étaient loin d’avoir le talent d’Apollos, mais, animés de la même foi et de la même sincérité, ils cherchaient à propager la connaissance qu’ils avaient reçue. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, p. 250.
Nous devrions considérer leur nouveau baptême à la lumière de cette situation unique. Ils ne venaient pas d’une autre confession chrétienne, ce n’était non plus une conversion de leur part. Ils avaient juste intégré le christianisme officiellement. Qu’ils aient reçu l’Esprit et le don des langues signifie probablement qu’ils étaient des missionnaires chrétiens, tout comme Apollos, et qu’ils étaient maintenant pleinement habilités à témoigner de Jésus-Christ partout où ils allaient.
Dimanche
(page 81 du guide standard)
3 Septembre
Éphèse: 2e partie
À Éphèse, Paul a poursuivi sa coutume de prêcher d’abord dans la synagogue. Lorsque l’opposition a surgi, lui et les nouveaux croyants se sont déplacés dans la salle de conférence d’un certain Tyrannus, où Paul prêchait quotidiennement pendant deux ans (Ac. 19:8-10). Le résumé de Luc du ministère éphésien de Paul, c’est que toute la province a été intensément évangélisée (Actes 19:10, 26). Dans Actes 19:11-20, Luc ajoute quelques histoires de miracle décrivant le triomphe de la puissance de Dieu dans une ville où la magie et autres pratiques superstitieuses étaient assez communes. Il n’y a aucun doute que Dieu pouvait guérir par l’intermédiaire de Paul, mais que même des mouchoirs et des tabliers touchés par l’apôtre aient une puissance de guérison (Actes 19:12) peut sembler étrange à certains, même si cela ressemble à la guérison de la femme souffrant d’hémorragie vaginale par Jésus (Luc 8:44). Les croyances superstitieuses d’Éphèse peuvent avoir conduit Dieu à accomplir des miracles « extraordinaires », comme le dit Luc (Actes 19:11, LSG). C’est peut-être un exemple de la façon dont Dieu répond aux besoins des gens selon leur propre niveau de compréhension.
Satisfait des résultats de sa mission à Éphèse, Paul décida de se rendre à Jérusalem (Actes 19:21). Luc ne donne pas une raison pour ce voyage, mais nous savons par les écrits de Paul lui-même qu’il souhaitait remettre les fonds qu’il avait recueillis dudit voyage à l’église de Jérusalem, afin de soulager la pauvreté des membres (Romains 15:25-27, 1 Corinthiens 16:1-3). La mise en commun des biens pendant les premières années de l’église et la dure famine à l’époque de Claude avaient appauvri les croyants de la Judée, et Paul voyait en leur appel à l’aide (Galates 2:10) l’occasion de resserrer à la fois leur confiance dans son apostolat et l’unité d’une église devenue transculturelle, tout en sachant les risques auxquelles il s’exposerait (Actes 20:22, 23; Romains 15:31).
Lisez Actes 19:23-41. Quelle était la véritable raison de l’opposition à Paul qui a surgi à Éphèse à la fin de son séjour?
L’opposition avait à voir avec le culte païen, qui était gravement menacé par le ministère de Paul. La vraie motivation de Démétrius était clairement financière, mais il était en mesure d’en faire une affaire religieuse parce que le temple d’Artémis (ou Diana), considéré comme l’une des sept merveilles du monde antique, se trouvait à Éphèse.
Lisez Actes 19:27. Remarquez comment Démétrius à habilement été en mesure d’apporter la « religiosité » dans sa tentative de garder l’argent qui circulait. Pourquoi en tant que chrétiens, nous devons veiller à ne pas utiliser notre foi ou une prétendue piété relative à notre foi de la même façon?
Lundi
(page 82 du guide standard)
4 Septembre
Troas
Après l’émeute (Actes 19:23-41), Paul a décidé de quitter Éphèse. Mais il a pris un détour prolongé en passant par la Macédoine et l’Achaïe au lieu d’aller directement à Jérusalem (Actes 20:1-3). Lors de ce voyage, les représentants de certaines églises des Gentils étaient avec lui (Actes 20:4).
Lisez Actes 20:7-12. Quel problème pose l’argument courant selon lequel ces versets aideraient à prouver que le sabbat a été changé au dimanche?
L’escale de Paul à Troas s’est terminée par une réunion de l’église « le premier jour de la semaine » (Actes 20:7). Ils s’étaient réunis « pour rompre le pain », ce qui se réfère probablement à la sainte cène, avec ou sans le repas de communion qui l’accompagnait souvent depuis les débuts de l’église de Jérusalem (Ac. 2:42, 46). Qu’il n’y ait aucune mention de coupe, ni de prières, n’exclut pas cette possibilité. Le problème, cependant, est que cet évènement est souvent mentionné comme preuve qu’au temps de Paul, les églises, du moins les églises des Gentils avaient déjà remplacé le sabbat par le dimanche comme jour d’adoration.
Cependant, avant de tenir une telle affirmation, il est nécessaire d’établir le jour précis où la réunion a eu lieu, ainsi que la nature de la réunion. La référence à l’usage des lampes (Actes 20:8), ainsi que le fait que le message de Paul ait continué jusqu’à minuit (Actes 20:7), puis jusqu’à l’aube (Actes 20:11), sans oublier de mentionner le sommeil profond d’Eutychus, (Actes 20:9), indique clairement que c’était une réunion nocturne.
La question qui se pose alors est de savoir si c’était la veille du dimanche ou la nuit après le dimanche. La réponse dépend de quel système de temps Luc utilise, que ce soit le système juif du coucher du soleil au coucher du soleil ou celui romain de minuit à minuit. Si c’est le premier système, alors c’était samedi soir; si c’est le système romain, alors c’était dimanche soir. Quoi qu’il en soit, le contexte des Actes 20:7-12 indique que, même si la réunion était un dimanche soir, ce n’était pas une réunion régulière de l’église, mais une réunion spéciale en raison du départ de Paul le lendemain matin. Il est difficile de comprendre comment cet évènement isolé et exceptionnel suppose une observation du dimanche. Le fait est que cela ne justifie en aucun cas l’observation du dimanche.
Attardez-vous plus sur toutes les raisons de la validité de l’observation du sabbat du septième jour. Comment la puissante preuve biblique en faveur du sabbat confirme-t-elle notre identité en tant que chrétiens de l’Église Adventiste du Septième Jour et l’appel que nous avons reçu d’annoncer les messages des trois anges (Apo. 14) dans le monde entier?
Mardi
(page 83 du guide standard)
5 Septembre
Milet
Sur son chemin vers Jérusalem, Paul fait une autre escale, cette fois à Milet, où il avait la possibilité de faire son discours d’adieu devant les dirigeants de l’église d’Éphèse.
Lisez Actes 20:15-27. Sur quoi Paul avait-il mis l’accent dans la partie introductive de son discours?
Puisqu’il avait déjà conçu des plans pour un nouveau voyage, qui incluaient Rome et Espagne (Rom. 15:22-29), Paul estimait qu’il ne reviendrait jamais vers l’Asie. Ainsi, il a commencé son discours avec une sorte de rapport de son ministère au cours des années passées à Éphèse. Un tel rapport, cependant, visait non seulement le passé, c’est-à-dire la façon dont il avait vécu chez les Éphésiens, mais aussi l’avenir, car il craignait ce qui pourrait lui arriver à Jérusalem.
La crainte de Paul n’était pas sans fondement. L’église de Jérusalem le voyait avec un certain scepticisme, voire même hostilité, dû à son passé en tant que persécuteur et au fait qu’il prêchait un évangile sans circoncision (Actes 21:20-26). Pour les autorités juives, il n’était rien d’autre qu’un traitre et un apostat de leurs traditions religieuses (Actes 23:1, 2). Vers le milieu du premier siècle, surtout en raison de la mauvaise administration romaine, Judée subissait également des idéaux révolutionnaires et nationalistes. Cette atmosphère a influencé tous les compartiments de la société juive, y compris éventuellement l’église. Dans ce contexte, les activités de cet ancien Pharisien parmi les Gentils doivent avoir fait de lui une personnalité importante (Actes 21:27-36).
Paul avait également d’autres préoccupations. Dans Actes 20:28-31, Paul se penche sur la façon dont les dirigeants de l’église d’Éphèse doivent gérer la question des faux enseignants qu’il a comparés aux loups ravisseurs qui tenteraient d’induire en erreur et de pervertir le troupeau. Ainsi, même dans l’église elle-même et même dans les premiers jours de l’église, le danger des faux docteurs était réel. Comme Salomon le dit dans un autre temps et dans un autre contexte: « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Eccles. 1:9, LSG). L’histoire de l’église chrétienne révèle les dommages incroyables que les faux enseignants ont apportés à l’église. Le problème existera aussi jusqu’à la fin (2 Timothée 4:3).
Sans aucun doute, Paul avait beaucoup de choses en son esprit, un grand nombre de préoccupations; et pourtant, sa fidélité et son assiduité n’ont jamais faibli.
Lisez 2 Corinthiens 4:8-14. Que dit Paul ici que nous devons appliquer à nous-mêmes, en particulier devant les épreuves? Où Paul met-il son espoir ultime?
Mercredi
(page 84 du guide standard)
6 Septembre
Tyr et Césarée
Après Milet, Luc rapporte le voyage de Paul en détail. Encore en cours de route à Jérusalem, l’apôtre a passé une semaine à Tyr, sur la côte phénicienne, où le navire devait débarquer (Actes 21:1-6). Cependant, alors qu’il était là, les croyants le pressèrent de ne pas aller à Jérusalem. Que les croyants aient été conduits par l’Esprit à avertir Paul de ne pas aller à Jérusalem n’est pas nécessairement en contradiction avec l’orientation antérieure de l’apôtre. Le grec etheto en tō pneumati dans Actes 19:21 doit probablement être interprété comme « Paul prit la décision, dans l’Esprit, de se rendre à Jérusalem » (TOB), et non comme si Paul était venu à cette décision par lui-même. Le point est que l’Esprit peut avoir montré aux chrétiens de Tyr les dangers qui attendent Paul; et donc, dans un souci humanitaire, ils ont recommandé qu’il change de projet. Paul lui-même n’était pas sûr de savoir ce qui allait lui arriver à Jérusalem (Actes 20:22, 23). L’orientation divine ne rend pas toujours les choses claires, même pour quelqu’un comme Paul.
Lisez Actes 21:10-14. Quel incident spécial a eu lieu à Césarée concernant le voyage de Paul à Jérusalem?
Agabus était un prophète de Jérusalem qui avait déjà été introduit dans l’épisode de la famine dans Actes 11:27-30. D’une manière semblable à certaines prophéties de l’Ancien Testament (par exemple, Ésaïe 20:1-6, Jérémie 13:1-10), son message était une représentation; il a donné une illustration vivante de ce qui arriverait à Paul s’il allait à Jérusalem et comment ses ennemis le livreraient aux païens (les Romains).
Ceux qui étaient avec Paul ont apparemment compris le message d’Agabus comme un avertissement, pas comme une prophétie, et donc ils ont essayé par tous les moyens de dissuader l’apôtre de monter à Jérusalem. Bien que profondément touché par leur réaction, Paul était déterminé à accomplir sa mission, même au prix de sa propre vie. Pour lui, l’intégrité de l’évangile et l’unité de l’Église étaient plus importantes que sa propre sécurité personnelle ou ses intérêts.
« Jamais auparavant, l’apôtre ne s’était approché de Jérusalem avec un cœur si angoissé; il savait qu’il y trouverait peu d’amis et beaucoup d’ennemis. Il [atteindrait] la ville qui avait rejeté et mis à mort le Fils de Dieu, et sur laquelle pesaient maintenant les menaces de la colère divine. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, p. 352.
Incompris, décrié, maltraité et souvent vilipendé, Paul continua néanmoins en s’appuyant sur la foi. Comment pouvons-nous apprendre à faire la même chose dans des circonstances décourageantes?
Jeudi
(page 85 du guide standard)
7 Septembre
Réflexion avancée: « Le succès qui couronnait sa prédication réveillait une fois encore la colère des Juifs. De toutes les régions leur parvenaient, en effet, des rapports sur l’expansion de la nouvelle doctrine qui supprimait l’observance des rites cérémoniels et affirmait l’égalité des privilèges entre Juifs et Gentils. Dans son discours, à Corinthe, Paul avait insisté sur les arguments qu’il avait déjà si fortement fait valoir dans ses épitres. Sa déclaration énergique: “Il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis” (Colossiens 3 :11), était considérée par ses ennemis comme un blasphème éhonté, et ils étaient bien décidés à le réduire au silence. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, p. 346.
« Il ne pouvait [même pas] compter sur la sympathie et l’aide de ses frères en la foi. Les Juifs [non croyants] qui avaient suivi si étroitement sa trace, n’avaient pas tardé à faire circuler dans Jérusalem, oralement et par écrit, les rapports les plus défavorables sur sa personne et sur son œuvre. Or, parmi les apôtres et les anciens, certains avaient cru à ces rapports; ils n’avaient [même pas] essayé de les rejeter ou de chercher un terrain d’entente avec l’apôtre. » – idem, p. 352.
Discussion:
Les douze disciples que Paul avait rencontrés à Éphèse étaient les anciens disciples de Jean-Baptiste, qui étaient déjà devenus disciples de Jésus (Actes 19:1-7). Pourquoi pensez-vous qu’il est correct d’utiliser ce passage pour exiger le rebaptême des chrétiens qui se convertissent à la foi adventiste, mais qui étaient déjà baptisés par immersion par d’autres confessions? Y a-t-il une signification dans le fait qu’Apollos ne s’était pas fait rebaptiser?
Pensez à la situation de Paul. Il est rejeté par ses propres compatriotes qui ne croient pas en Jésus. Même des Juifs qui croient en Jésus, beaucoup considèrent Paul avec beaucoup de suspicion, de méfiance même, parce qu’ils pensent qu’il a perverti les « repères ». Bon nombre de païens détestent l’évangile qu’il annonce. Et pourtant – quoi? Pourquoi Paul a-t-il continué malgré toute cette opposition? Bien que nous ne soyons pas Paul, que pouvons-nous retenir pour nous-mêmes de son histoire?
w Pensez à certains des autres arguments que les gens utilisent dans une vaine tentative de prouver que le sabbat a été changé au dimanche ou qu’il n’est plus obligatoire. Comment répondre à ces arguments et le faire d’une manière qui montre que l’obéissance au commandement du sabbat n’est pas du légalisme, d’autant plus que l’obéissance aux neuf autres commandements n’est pas du légalisme; autrement dit, c’est une obéissance par la foi en Jésus, et la compréhension que c’est en Lui seul que se trouve notre espoir du salut.
Vendredi
(page 86 du guide standard)
Histoire Missionnaire
Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org
« Allez-y ! »
par Andrew McChesney, Mission Adventiste
Kiyong Kwon, propriétaire d’une entreprise privée de comptabilité, est connu en Corée du Sud pour avoir conduit plus de gens à Christ que peut-être tout pasteur de l’Église Adventiste dans la même région. Mais ce n’est presque pas le cas.
L’histoire débute fin 2000 lorsque Kwon a commencé à étudier les prophéties de la Bible. Il remarqua avec une nouvelle urgence que chaque prophétie dans Daniel avait été accomplie sauf la seconde venue de Jésus. Il demanda ce que Noé ferait s’il était vivant aujourd’hui. Peut-être, Noé, indépendamment de sa carrière, devrait consacrer sa vie à une seule mission: annoncer le retour de Jésus. Son désir de consacrer sa vie pour proclamer le retour de Jésus grandissait.
Un matin alors qu’il priait, il sentit Dieu lui dire: « vas-y! » L’ordre lui fit peur. Il commença à donner des excuses: « je n’ai aucune expérience. Je ne suis pas un pasteur. J’ai déjà 40 ans. J’ai peur d’échouer. Mais chaque matin, l’appel de Dieu était si clair que c’était douloureux pour moi », dit Kwon.
Ainsi, il pria: « Seigneur, si Tu veux vraiment que j’aille, alors montre-moi tout ce qu’il faut. Alors j’irai. »
Kwon pensa que c’était une prière raisonnable, mais il ne reçut pas de réponse. Il pria pendant sept jours d’affilée. Le septième jour, après la prière, il ouvrit Church Compass, le magazine de l’Union de l’Église Adventiste en Corée. Il y trouva une citation du livre Life Sketches of Ellen G. White qui le choqua. Elle se lisait: « Dieu aura des hommes qui risqueront tout et rien pour sauver les âmes. Ceux qui n’avanceront pas avant de voir clairement chaque étape de la voie devant eux, ne seront d’aucun avantage dans la propagation du message de la vérité présente de Dieu. Il doit y avoir des travailleurs qui avancent aussi bien dans l’obscurité que dans la lumière, et qui résistent courageusement aux découragements et aux espoirs déçus et qui travaillent encore par la foi, avec larmes et avec un espoir patient, en semant à côté de toutes les eaux, en faisant confiance au Seigneur de faire croitre ce qu’ils ont semé. Dieu appelle les gens audacieux, plein d’espoir, de foi et d’endurance, pour travailler pour Lui » (p. 213, 214).
« C’était la réponse de Dieu! » dit-il. « Je ne devais pas prier pour savoir que faire du début à la fin. Je devais aller de l’avant ».
Kwon commença à créer une église. « Surprise », dit-il, « je n’avais rien à faire. Quand Dieu agit, les miracles s’opèrent. »
Kiyong Kwon, 56 ans, à gauche, a créé trois églises en Corée du Sud.
Une partie de l’offrande du treizième sabbat de ce trimestre aidera à créer la première Église Adventiste à Sejong, en Corée du Sud. En savoir plus sur Kwon la semaine prochaine.
La leçon en bref
Texte clé: Actes 20:24
Objectifs:
Savoir: Méditer sur le fait que Paul fût prêt à sacrifier la vie elle-même dans un souci de répandre l’évangile du royaume de Dieu.
Ressentir: Apprécier le fait que Paul ait découvert le but de sa vie au service de Dieu. Demander à l’Esprit de nous montrer la même chose.
Agir: Poursuivre la vocation de Dieu dans notre vie avec une énergie concentrée et se souvenir de Paul si les sacrifices à faire sont aussi énormes.
Plan de l’étude:
- Savoir: Paul n’a jamais abandonné.
A Pouvons-nous être aussi surs de notre vocation dans le ministère que Paul, même s’il avait eu des visions et que nous pouvons ne pas en avoir?
B Même si la plus grande partie de notre ministère ne se résume qu’à notre milieu de travail, comment pouvons-nous toutefois appliquer les stratégies du ministère mondial de Paul à notre propre situation?
- Ressentir: La singularité du but
A Pourquoi est-ce réaliste de penser qu’on trouve du bonheur dans la poursuite d’une vie comme celle de Paul?
B Comment expliqueriez-vous à une famille de non croyants que les sacrifices pour le ministère valent la peine?
III. Agir: Aucun regret
A En pensant à tous ceux qui vous connaissent, quelles mesures devez-vous prendre alors pour témoigner comme Paul aux Éphésiens, « je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher » (Actes 20:26 27, LSG)?
Résumé: Le troisième voyage missionnaire de Paul était semé d’obstacles et des pressentiments des futures afflictions, mais Paul a exécuté sa mission avec constance et montré que même la mort ne pouvait pas l’en dissuader.
Cycle d’apprentissage
ÉTAPE 1—Motiver
Pleins feux sur l’Écriture: Actes 19:11-16, 23-28
Concept clé de croissance spirituelle: Les ennemis du royaume de Dieu sont bien exposés dans la dernière campagne missionnaire de Paul. Malgré les forces mondaines et spirituelles déployées contre Paul à Éphèse, « la parole du Seigneur » a parcouru l’Asie (Actes 19:10). L’argent, la magie, le paganisme et la politique ne peuvent pas arrêter la propagation de l’évangile ou déstabiliser le messager de l’évangile, qui est prêt à abandonner sa vie « pour le nom du Seigneur Jésus » (Actes 21:13, LSG).
Coin du moniteur: L’histoire missionnaire suivante montre que même de nos jours, Dieu peut et fait des miracles, surtout quand les miracles divins servent à détourner la confiance des gens en la magie ou aux systèmes de culte païens.
Discussion d’ouverture: Feu Bill Liversidge a raconté son expérience missionnaire dans une tribu enclavée et dangereuse près de Papouasie Nouvelle-Guinée. Ruben, un jeune homme et le seul de cette tribu à être converti au christianisme, accompagnait Bill sur l’ile pendant la nuit, mais ils furent rapidement pris à parti par les membres de la tribu. Ils furent autorisés à passer la nuit dans l’espoir qu’ils seraient tués le lendemain matin. Après avoir dormi un peu, ils entendirent un appel venant de la jungle: « vous les gars septième jour, vous les gars venez! » La tribu appelait Bill et Ruben, les Adventistes du septième jour. Bill envoya Ruben pour savoir ce qui se passait. Ruben retourna et rapporta que presque tout le monde sur l’ile était réuni dans le village, parce qu’un enfant de 18 mois était malade de « fièvre », autrement dit, le paludisme. Bill pensa de façon réaliste, « ce n’est pas inhabituel ». Avec un taux de mortalité infantile de 70%, beaucoup d’enfants mouraient tout le temps du paludisme.
Mais Ruben continua avec enthousiasme, « habituellement, le guérisseur traditionnel serait là avec toute sa magie et des potions, mais cette maman a crié pour appeler les deux chrétiens qui sont arrivés au milieu de la nuit, à venir et prier leur Dieu ». Avec enthousiasme, ils firent route vers le village, se rendant compte que Dieu avait ouvert une porte. Cependant, leur espoir d’une guérison potentielle était vite déçu, car en s’approchant de la foule des villageois, de grandes lamentations de deuil montaient. Ils étaient trop en retard. Un jeune homme « docteur », qui travaillait dans une clinique de fortune, les informa que l’enfant était mort 20 minutes plus tôt. Déçu et en questionnant Dieu, Bill voulut présenter ses condoléances à la mère. Peut-être que Dieu voulait qu’il fasse un enterrement chrétien.
Tout à coup, Ruben se précipita vers l’avant et prit doucement l’enfant sans vie des mains de la mère et le tint tout droit sur ses pieds. Bill était abasourdi. Tout le village devint muet alors que tous les regards étaient braqués sur Ruben. Et puis Ruben fit une chose inattendue. Il pria. « Papa, You touch all You put’n life long this fella pikinini, You kisim kambek. » [Papa, c’est Toi qui donne la vie. Et c’est Toi qui l’as reprise.] « Now Papa, long-high up him, name belong You [pour la gloire de Ton nom Papa], kisimi kambek [ramène la vie] ». Les deux jambes pendantes de l’enfant commencèrent à bouger. La mère courut vers son enfant qui pleurait et le regarda avec stupéfaction totale. Comme résultat de ce miracle, toute l’ile est devenue Adventiste du septième jour!
Discussion:
Pourquoi pensez-vous que Dieu agit miraculeusement dans certaines circonstances et pas dans d’autres?
ÉTAPE 2—Explorer
Coin du moniteur: Le trio paganisme, magie et argent est souvent présent aujourd’hui tout comme il y a 2000 ans. Exploitez ce fait pour démontrer que la pertinence de la Bible demeure en étudiant ce qui suit.
Commentaire biblique
- Miracles contre magie (Examinez Actes 19:11-20 avec la classe).
Malheureusement, il n’est pas rare aujourd’hui de trouver de nombreux cours des religions mondiales enseigner avec persuasion pour convaincre le lecteur que les miracles opérés par et à travers Pierre et Paul n’étaient pas différents de ceux des autres traditions chamanes/païennes et devraient donc être correctement qualifiés de magiques. Il y a des similitudes: les miracles divins et ceux des puissances magiques dérivent d’un monde invisible; les deux utilisent souvent le toucher ou des paroles pour faire agir les forces spirituelles, pour produire des résultats extraordinaires tels que la guérison, la connaissance spéciale, etc. Comprendre les différences entre les miracles divins authentiques et la magie est à l’avantage des chrétiens qui mènent leur ministère dans des cultures influencées par des pratiques spiritualistes et occultes.
Le pouvoir de guérison surnaturel dans le ministère de Paul est opposé aux tentatives des exorcistes juifs. Le contraste était à ne pas manquer. Si puissant était le don de guérison de Paul que même « des linges ou des mouchoirs » (Actes 19:12) qui avaient touché sa peau pouvaient guérir les malades qui touchaient ces articles. Ces exploits extraordinaires motivent le mimétisme des concurrents juifs de Paul. Leur échec total et leur maltraitance par les démons était un endossement divin intentionnel de la mission de Paul, et pour résultat, « le nom du Seigneur Jésus était glorifié » (Actes 19:17). En outre, le fait que les « croyants » eux-mêmes aient brulé leurs livres de magie montre que les pratiques syncrétiques d’Éphèse pouvaient avoir infecté aussi les fils du souverain sacrificateur.
Ce récit d’exorcisme illustre le principe le plus fondamental du surnaturalisme chrétien qui se différencie de toutes les autres formes de surnaturalisme. Ce principe en un seul mot est l’intention. Quand les exorcistes juifs invoquaient le nom de « Jésus que Paul prêche » (Actes 19:13, LSG), leur patient avait peut-être été libéré, mais seulement au détriment des exorcistes eux-mêmes qui étaient diaboliquement subjugués. Les démons maintinrent contrôle et le nom de Jésus resta impuissant devant cet incident. Pourquoi? Parce que ces exorcistes juifs n’avaient pas personnellement soumis leur vie à l’évangile de Dieu pour exercer leur foi dans le Seigneur Jésus; par conséquent, leurs intentions n’étaient pas synchronisées avec le mouvement du royaume messianique que Paul annonçait. Ils pouvaient parler de Jésus seulement comme des rapporteurs, c’est-à-dire, comme celui « que Paul prêche » (Actes 19:13, LSG). Le nom « Jésus » est utilisé dans ce cas comme un talisman ou une incantation.
Les paroles de Pierre à Simon s’appliquent ici. Simon le (ex) magicien, bien que baptisé, offrit de l’argent pour être en mesure d’utiliser l’Esprit Saint, mais il était découvert et réprimandé: « Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu » (Actes 8:21, LSG). Le cœur, l’intention, la motivation, indiquent si c’est Dieu qui fait « des miracles extraordinaires par les mains de Paul » ou quelqu’un d’autre (Actes 19:11, LSG).
Il est à noter qu’aucun des points jusqu’ici ne nie la réalité que le mal surnaturel peut être causé ou médié par les humains. C’est en effet certain. Mais l’assurance du croyant se trouve dans l’incontestable autorité et la toute-puissance de Dieu. Même si les magiciens de Pharaon pouvaient transformer les bâtons en serpents, ils ne pouvaient pas empêcher le serpent de Dieu de les avaler (Exode 7:12). « Le serpent » de Dieu gagne toujours.
Ces occasions montrent le contraste marquant entre les pratiques magiques qui apaisent ou qui manipulent les forces spirituelles, et les pratiques miraculeuses de l’église du Nouveau Testament, quand le corps de Christ, dans l’exercice de son ministère du royaume de Dieu, était animé de guérison et de prophétie.
Considérez ceci: Les philosophies du Nouvel Âge sont encore populaires en Occident, où Jésus est considéré comme un autre sage, de la même nature que d’autres personnalités religieuses. Comment expliqueriez-vous à un ami adepte du Nouvel Âge le caractère unique de Christ et de Son royaume?
- Questions d’argent (Lisez Actes 19:23-27 avec la classe).
Curieusement, l’argent joue souvent un rôle dans les intérêts des païens, et Pierre et Paul, s’étaient familiarisés avec cette alliance contre nature. (Jusqu’à ce jour, l’argent et l’occultisme vont souvent de pair. À quand remonte la dernière fois que vous avez entendu parler d’une offre des services gratuits diseurs de bonne aventure? Comparez cela au fait de recevoir une prière chrétienne payante.) Le récit d’exorcisme finit avec les Éphésiens choisissant Dieu aux dépens de la magie et de l’argent, alors qu’ils regardaient leurs collections extrêmement couteuses de livres de magie partir en fumée (Actes 19:19, 20). Cela préfigure le prochain récit dans lequel les intérêts économiques et mondains sont encore en jeu contre la menace de l’évangile. Il s’ensuit une foule en colère, et Paul passe à la Macédoine (Actes 19:21-20:1). Même si ce récit est souvent caractérisé, et à juste titre, comme celui d’un païen égoïste, craignant la perte de son entreprise de fabrication d’idoles, d’autres observations peuvent être formulées. Il est important de noter que, dans certaines circonstances, les convertis à Christ doivent sacrifier des sources de revenu et parfois apporter des modifications dans leur carrière en raison de leur foi. Surtout en tant qu’Adventistes obéissant au quatrième commandement, le sabbat, en tant qu’église, nous pouvons être sensibles à ces défis économiques quand nous guidons et pourvoyons aux besoins de ceux qui traversent les persécutions après leur conversion à Christ.
Discussion: Que pensez-vous que Paul aurait pu dire à la foule qui criait: « Grande est la Diane des Éphésiens! » (Actes 19:28, LSG) pendant deux heures, s’il avait eu la chance de parler?
ÉTAPE 3—Appliquer
Coin du moniteur: Selon votre situation géographique, la magie et le paganisme auront différentes influences culturelles. Commentez et adaptez vos questions spécifiquement pour le contexte de votre classe.
Application:
Comment pouvez-vous aider un frère ou une sœur en Christ qui pratiquait la magie « chrétienne » syncrétiste?
Quelle garantie pouvez-vous donner à quelqu’un qui craint les pertes économiques après la conversion?
ÉTAPE 4—Créer
Coin du moniteur: Les témoignages dans cette section peuvent être une bénédiction ou une source d’embarras, si quelqu’un utilise tout le temps de la leçon pour témoigner. Dirigez la discussion pour rester dans le temps imparti.
Activités: Beaucoup d’entre nous peuvent témoigner d’une expérience surnaturelle concernant Dieu ou le diable. Partagez une histoire courte édifiante sur la puissance de Dieu sur le mal.
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*8 au 14 Septembre
Arrestation à Jérusalem
Sabbat Après-Midi
Lecture de la semaine: Actes 21; Rom. 2:28, 29; Galates 5:6; Actes 22; Actes 23:1-30; Matthieu 22:23-32.
Verset à mémoriser: « La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul, et dit: prends courage; car, de même que tu as rendu témoignage de Moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome. » (Actes 23:11, LSG).
Juste après le premier voyage missionnaire de Paul, il est devenu clair qu’il y avait un désaccord fondamental dans l’église sur comment les Gentils devaient être admis dans la foi (Actes 15:1-5). Peut-être ayant ressenti un conflit croissant, Paul conçut un plan pour promouvoir l’unité dans l’église. Puisque le comité lui avait recommandé de ne pas oublier les pauvres (Galates 2:10), il décida d’inviter les églises des Gentils à apporter une aide financière aux frères en Judée, d’où « la collecte en faveur des saints » (1 Cor. 16:1), peut-être dans l’espoir d’aider à poser des ponts entre les deux groupes.
Ceci peut expliquer sa volonté d’aller à Jérusalem à la fin de son troisième voyage, malgré les risques. D’une part, il avait un amour sincère pour ses compatriotes juifs (Romains 9:1-5); d’autre part, il aspirait à une église unie (Galates 3:28, 5:6). Puisque les Juifs et les non-Juifs étaient tous sauvés par la foi, et non par les œuvres de la loi (Rom. 3:28-30), toute aliénation sociale entre eux fondée sur les exigences rituelles de la loi était contre le caractère inclusif de l’évangile (Éphésiens 2:11-22).
Suivons Paul dans cette nouvelle phase de sa vie et de sa mission.
* Étudiez cette leçon pour le sabbat 15 Septembre.
Leçon
11
(page 88 du guide standard)
9 Septembre
Rencontrer les dirigeants de Jérusalem
À l’arrivée de Paul à Jérusalem, il fut reçu chaleureusement par les croyants associés à Mnason, avec qui il devait rester (Actes 21:16, 17). Dans Actes 21:18-22, Jacques et les Anciens de Jérusalem ont exprimé leurs préoccupations sur la réputation de Paul parmi les croyants juifs les plus zélés de la loi de Moïse. Ils avaient été informés qu’il enseignait aux Juifs convertis qui vivaient à l’étranger à renoncer à la loi de Moïse, en leur disant « de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes » (Actes 21:21, LSG).
Cela, bien sûr, n’était pas assez vrai. Ce que Paul enseignait était que, sur le plan du salut, ni la circoncision, ni l’incirconcision ne pouvait avoir une importance particulière, étant donné que les Juifs et les Gentils étaient tous sauvés par la foi en Jésus (Romains 2:28, 29; Galates 5:6; Col. 3:11). Ceci est différent d’encourager explicitement les Juifs à renoncer à la loi et à ses exigences. L’obéissance n’est pas en soi synonyme de légalisme, bien qu’elle puisse être délibérément tordue pour signifier cela.
Lisez Actes 21:23-26. Comment Paul a-t-il démontré qu’il était encore un Juif fidèle?
Paul reçut le conseil d’être politiquement correct. Il devait démontrer que les rumeurs à son sujet étaient fausses en faisant une chose particulièrement juive: parrainer le vœu de naziréat de certains croyants juifs. Ce vœu était un acte spécial de piété, à travers lequel un juif se consacrait à Dieu.
Malheureusement, Paul s’y soumit. Les héros, y compris ceux de la Bible, ont leurs défauts, comme nous pouvons le voir dans la vie d’Abraham, Moïse, Pierre et plusieurs autres. On peut soutenir que Paul suivait juste son principe de se comporter comme un Juif quand il est avec les Juifs (1 Cor. 9:19-23), ou que lui-même est rapporté pour avoir fait vœu peu de temps auparavant (Actes 18:18), bien que la nature exacte de ce vœu ne soit pas claire. Cette fois, cependant, c’était un compromis, parce qu’il s’agissait de son endossement des motifs formalistes qui sous-tendent cette cérémonie. L’implication d’une telle attitude était exactement ce que l’apôtre lui-même essayait vigoureusement de rejeter: qu’il y a deux évangiles, un pour les Gentils, celui du salut par la foi et l’autre pour les Juifs, celui du salut par les œuvres. « Dieu n’avait pas autorisé Paul à concéder autant qu’ils réclamaient de lui. » – Ellen G. White, The Acts of the Apostles, p. 405.
Dans nos efforts d’être pertinents, comment pouvons-nous faire attention à ne pas commettre le même genre d’erreur?
Dimanche
(page 89 du guide standard)
10 Septembre
Émeute dans le temple
Après avoir accepté la suggestion des dirigeants de l’église, Paul aurait besoin de subir une purification rituelle de sept jours pour compléter les exigences du vœu chez les hommes (Num. 19:11-13). Dans le même temps, la tradition juive stipulait que toute personne venant de terres païennes serait impure et donc ne pouvait pas entrer dans le temple. C’est pourquoi Paul devait se purifier avant d’aller chez les prêtres pour leur signaler son processus de purification associée au Naziréat (Actes 21:26).
Lisez Actes 21:27-36. Qu’est-il arrivé à Paul à la fin de sa période de sept jours de purification?
Une émeute s’en est suivie, causée par ceux qui attisaient la foule contre Paul, l’accusant d’avoir attaqué les symboles les plus sacrés de la religion juive, en particulier, d’avoir profané le temple. Comme l’un des compagnons de voyage de Paul était un Gentil croyant d’Éphèse nommé Trophime (Actes 21:29), ils pensaient que l’apôtre l’avait introduit dans la cour intérieure du temple, où seuls les Juifs pouvaient entrer. Si l’accusation était vraie, Paul serait coupable d’une infraction plus grave. Sur le mur qui séparait la cour extérieure de celle interne se trouvait un avertissement en grec et en latin adressé aux Gentils visiteurs à ne pas y entrer plus loin, sinon ils seraient personnellement responsables de leur mort qui suivrait.
« D’après la loi hébraïque, c’était un crime passible de mort pour un païen que de pénétrer dans le parvis intérieur de l’édifice sacré. Paul avait été vu dans les rues de Jérusalem avec Trophime d’Éphèse, et on avait supposé qu’il avait introduit ce païen dans le temple. Or, il ne l’avait pas fait. Mais étant de nationalité juive, il pouvait y pénétrer lui-même sans violer la loi. Cependant, bien que l’accusation portée contre Paul fût entièrement fausse, elle servit à réveiller les préjugés des Juifs. Et tandis que le cri d’alerte résonnait et parvenait jusqu’aux parvis du temple, la foule qui s’y était assemblée était portée au comble de la surexcitation. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, p. 361.
Quand la nouvelle de l’émeute atteignit la forteresse romaine la plus proche, le commandant romain, Claude Lysias (Actes 21:31, 32 ; 23:26), vint avec ses troupes et secourut Paul avant que la foule ne le tuât.
Étant la cible des attaques, Paul fut arrêté et lié avec des chaines, alors que le commandant essayait de se renseigner sur ce qui se passait. Dans les cris hystériques de la foule, il ordonna que l’apôtre soit amené et placé en garde-à-vue à la forteresse.
Des rumeurs, bien que fausses, ont contribué à commencer cette émeute. Pourquoi devons-nous donc faire attention aux rumeurs que nous écoutons, ou pire encore, que nous propageons?
Lundi
(page 90 du guide standard)
11 Septembre
Devant la foule
Actes 21:37-40 raconte ce qui s’est passé ensuite. Quand Paul était amené dans la forteresse romaine pour l’interroger, il demanda au commandant l’autorisation de parler au peuple, qui réclamait encore frénétiquement sa mort.
Ayant parlé au commandant en langue grecque, ce dernier pensa que Paul serait un certain Juif d’Égypte qui était à l’origine d’une révolte à Jérusalem contre l’occupation romaine il y a de cela environ trois ans. La révolte en question avait été réprimée par les forces romaines; bon nombre de ses partisans avaient été tués ou arrêtés, tandis que le Juif d’Égypte avait échappé.
Après avoir dit qu’il était de Tarse et non d’Égypte, Paul eut la permission de parler. Dans son discours, il n’a pas donné une réponse détaillée aux accusations contre lui (Actes 21:28), mais il raconta l’histoire de sa conversion, mettant en évidence sa dévotion au judaïsme, au point d’avoir persécuté des croyants en Jésus. Face à un certain nombre de révélations du Seigneur, il n’eut d’autre choix que d’obéir. Cela explique le revirement complet dans sa vie et son appel à prêcher aux Gentils. Au lieu d’entrer dans un débat théologique, Paul leur a raconté sa propre expérience et pourquoi il faisait ce qu’il faisait.
Lisez Actes 22:22-29. Comment la foule a-t-elle réagi à la déclaration de Paul qu’il était un apôtre des Gentils?
La décision de laisser Paul parler n’a pas été fructueuse. En se référant à son engagement envers les Gentils, Paul semblait confirmer la véracité des accusations portées contre lui (Actes 21:28), et la foule était encore surexcitée.
Le commandant romain n’avait pas compris tout ce que disait Paul; ainsi, il décida de le fouetter. Pourtant, en plus d’être un Juif (Phil. 3:5), Paul avait également eu la citoyenneté romaine, et quand il a mentionné cela, le commandant ne le fouetta plus. En tant que citoyen romain, Paul ne pouvait pas être soumis à ce genre de torture.
Lisez le discours de Paul (Actes 22:1-21). Quelles preuves voyez-vous qu’en plus de se défendre lui-même, Paul prêchait aussi à ses compatriotes Juifs? Pourquoi raconte-t-il son histoire de conversion? Qu’y a-t-il des histoires de conversion qui fait qu’elles aient autant de puissance?
Mardi
(page 91 du guide standard)
12 Septembre
Devant le Sanhédrin
Quand le commandant romain s’est rendu compte que Paul n’était pas une menace pour l’empire, autrement dit, qu’il ne s’agissait que des querelles internes entre Juifs, il demanda au Sanhédrin de traiter l’affaire (Actes 22:30; 23:29).
Lisez Actes 23:1-5. Comment Paul a-t-il commencé sa défense devant le Sanhédrin?
La déclaration liminaire de Paul a été accueillie avec une gifle à la joue, peut-être parce que, en tant que prisonnier, sa référence à Dieu sonnait blasphématoire. Sa réaction impulsive nous donne un aperçu de son tempérament. En appelant le grand prêtre une « muraille blanchie » (Actes 23:3), peut-être qu’il faisait référence à la condamnation de Jésus de l’hypocrisie des Pharisiens dans Matthieu 23:27. Toutefois, puisque Paul ne savait pas qu’il s’adressait au souverain sacrificateur, la possibilité qu’il eût une mauvaise vue ne peut pas être entièrement exclue.
Lisez Actes 23:6-10. Comment Paul a-t-il ingénieusement essayé de perturber la procédure?
Le Sanhédrin était composé des Sadducéens et des Pharisiens qui étaient opposés les uns aux autres sur un certain nombre de questions; et la doctrine était l’un de ces problèmes. Par exemple, les Sadducéens, dont le canon scriptural est composé seulement des cinq premiers livres de Moïse (le Pentateuque), ne croyaient pas en la résurrection des morts (Matthieu 22:23-32). La déclaration de Paul (Actes 23:6), cependant, était plus qu’une tactique habile pour distraire le Sanhédrin. Puisque sa rencontre avec Jésus ressuscité sur la route de Damas était le fondement de sa conversion et de son ministère apostolique, donc la croyance en la résurrection était la vraie raison pour laquelle il était jugé (Actes 24:20, 21; 26:6-8). Rien d’autre ne pouvait expliquer comment il avait abandonné son zèle pour devenir ce qu’il était alors. Si Jésus n’était pas ressuscité d’entre les morts, alors son ministère était inutile, et il le savait aussi (1 Cor. 15:14-17).
Ce soir-là, quand Paul était dans la forteresse, le Seigneur lui apparut avec cet encouragement: « Prends courage; car, de même que tu as rendu témoignage de Moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome » (Actes 23:11, LSG). Compte tenu des circonstances, une telle promesse a dû être particulièrement significative pour Paul. Son souhait de longue date de prêcher à Rome (Actes 19:21, Rom. 1:13-15, 15:22-29) serait réalisé.
Mercredi
(page 92 du guide standard)
13 Septembre
Transfert à Césarée
Contrarié par le fait qu’ils n’avaient pas encore réussi à se débarrasser de Paul par des voies légales, un groupe d’individus décida d’orchestrer un plan à travers lequel il ferait une embuscade et le tuerait.
Lisez Actes 23:12-17. Quel était leur plan, et comment fut-il contrecarré? Que pouvons-nous apprendre sur comment les gens peuvent être passionnés sur des choses erronées?
Que plus de quarante Juifs aient comploté contre Paul et se faisant liés eux-mêmes par un serment révèle combien la haine contre l’apôtre était grande à Jérusalem. Luc ne rapporte pas l’identité de ces hommes, mais ils étaient des extrémistes, prêts à tout pour protéger la foi juive contre ses présumés traitres et ennemis. Un tel niveau de fanatisme religieux, couplé avec une ferveur révolutionnaire et nationaliste, n’était pas rare dans la Judée du premier siècle et dans ses environs.
D’une manière providentielle, cependant, la nouvelle du complot parvint aux oreilles du neveu de Paul. C’est un peu triste que nous ne sachions presque rien sur la famille de Paul, mais apparemment lui et sa sœur avaient été élevés à Jérusalem (Actes 22:3), où elle se serait mariée et aurait eu au moins un fils. En tout cas, le neveu de Paul – le diminutif neaniskos (Actes 23:18, 22) et le fait qu’il fût pris « par la main » (Actes 23:19) implique qu’il était encore un adolescent – a pu lui rendre visite dans la forteresse pour lui rapporter l’histoire.
Lisez Actes 23:26-30. Quel message le commandant Lysias a-t-il envoyé au gouverneur Felix sur Paul?
La lettre donne à Felix un compte rendu de la situation. En outre, elle montre comment Paul a bénéficié de sa citoyenneté romaine. Le droit romain protégeait entièrement ses citoyens, qui avaient le droit, par exemple, de demander un procès juridique, dans lequel ils pouvaient comparaitre devant le tribunal et défendre leur cause (Actes 25:16) et le droit de faire appel à l’empereur dans le cas d’un procès inéquitable (Actes 25:10, 11).
Quelle que soit la réputation de Felix, il a traité Paul de la manière légale la plus appropriée. Après un interrogatoire préliminaire, il a ordonné qu’il soit placé en garde-à-vue jusqu’à l’arrivée de ses accusateurs.
Pensez à la providence de Dieu dans la vie de Paul. Combien de fois avez-vous humblement reconnu la providence de Dieu dans votre propre vie malgré les épreuves et les souffrances, que vous pourriez avoir traversées?
Jeudi
(page 93 du guide standard)
14 Septembre
Réflexion avancée: « Paul saisit cette occasion pour remettre à ces derniers [les dirigeants de l’église] les offrandes recueillies en faveur des pauvres à l’église mère par les églises des Gentils…
Ces offrandes volontaires témoignaient de la fidélité des prosélytes païens envers l’œuvre de Dieu dans le monde; elles auraient dû être reçues par tous avec une reconnaissance infinie. Pourtant, Paul et ses compagnons se rendirent compte que même parmi les frères au milieu desquels ils se trouvaient, certains d’entre eux étaient incapables d’apprécier l’amour fraternel qui avait suscité ces dons. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, p. 355.
« Si les conducteurs de l’église s’étaient dépouillés de leurs sentiments d’amertume à l’égard de l’apôtre, s’ils l’avaient accepté comme le serviteur spécialement désigné pour prêcher l’évangile aux païens, alors le Seigneur le leur aurait laissé. Ce n’était pas Sa volonté que l’œuvre de Paul dût s’achever si rapidement, mais Il n’opéra pas de miracle pour contrecarrer le cours des circonstances provoquées par les chefs de l’église.
Il en est ainsi pour nous aujourd’hui; ce même esprit conduit aux mêmes résultats. Si l’on néglige d’apprécier et d’utiliser les manifestations de la grâce divine, on prive alors l’église d’abondantes bénédictions. Que de fois le Seigneur aurait prolongé l’œuvre de certains serviteurs fidèles, si l’on avait su comprendre la peine qu’ils se donnaient! Mais si les croyants permettent à Satan de pervertir leur jugement, de façon à dénaturer encore et toujours les actes et les paroles du disciple du Christ; s’ils se permettent d’entraver son travail, alors le Seigneur leur supprime parfois les bénédictions qu’Il leur avait accordées.
Quand les mains sont croisées sur la poitrine qui a cessé de respirer, quand la voix qui prononçait des paroles d’avertissement et de réconfort demeure silencieuse, alors l’endurci découvre et apprécie les bénédictions qui lui ont été dispensées par l’intermédiaire de celui qui n’est plus et dont la mort accomplit ce qu’il n’a pas réussi à faire de son vivant. » – Idem, pp. 369, 370.
Discussion:
En allant à Jérusalem tout en sachant qu’il ne serait pas le bienvenu, Paul place les intérêts de l’église au-dessus de ses propres intérêts personnels. Dans quelle mesure devons-nous suivre son exemple?
Que pouvons-nous apprendre des compromis de Paul à Jérusalem? Comment pouvons-nous être politiquement corrects sans compromettre les principes de notre vie? Du moins, pouvons-nous le faire?
L’unité de l’église est toujours très importante. Comment pouvons-nous apprendre à travailler ensemble dans l’unité, même quand nous avons des points de vue différents?
Vendredi
(page 94 du guide standard)
Histoire Missionnaire
Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org
Demander 100 baptêmes
par Andrew McChesney, Mission Adventiste
Sophie Kwon avait 20 membres à la création de sa première église en Corée du Sud, et il était ravi de voir un jeune étranger venir à l’église dès le premier service du sabbat.
« Pourquoi es-tu venu à cette petite église? » demanda Kwon.
« Je suis toujours malchanceux », répondit l’invité. « Mais quelqu’un m’a dit que si j’allais à une nouvelle église, j’aurais de la chance. »
Kwon fit des études bibliques avec le jeune homme qui finit par être baptisé.
Mais Kwon voulait encore plus de membres. Un jour, il pria du matin au soir, « s’il Te plait Seigneur, donne-moi les membres. Donne-moi des âmes pour remplir cette église. »
Le lendemain, une voisine arrêta Kwon. « Depuis hier, j’avais envie d’aller à l’église », dit-elle. « S’il vous plait amenez-moi à votre église. »
Le lendemain, Kwon reçut un coup de fil. « Ma sœur est une Adventiste qui voulait m’emmener à l’église depuis 10 ans, mais je ne suis jamais allée », déclara l’appelante. « Mais maintenant j’ai envie d’y aller. » Kwon étudia la Bible avec les deux femmes, et toutes deux furent baptisées.
Plus de 40 personnes furent baptisées cette première année. Un an plus tard, quand la 98e personne était baptisée, Kwon pria pour 100 baptêmes. Il se souvint alors d’une femme qu’il n’avait pas vue depuis trois ans. Il la trouva en train de diriger une école d’art pour enfants, et il lui rendit visite avec des fleurs. « Vous devriez être cette 100e personne à être baptisée dans mon église », dit-il.
Lorsque la femme a accepté, le pasteur l’informa qu’elle avait besoin d’études bibliques et devait l’attendre chez elle le lendemain soir. « Rassurez-vous que votre mari sera aussi là », dit-il.
Après le départ de Kwon, la femme appela son mari, un bouddhiste dévot et propriétaire d’une entreprise, qui avait récemment décidé d’apprendre l’anglais. Il avait acheté plusieurs livres de langue anglaise, dont une Bible et avait eu du mal à lire la Bible dans son bureau. Désespéré, il avait prié: « si Tu es le vrai Dieu, envoie quelqu’un pour m’apprendre la Bible ».
À ce moment, sa femme appela pour l’annoncer: « L’Ancien Kwon viendra à la maison demain pour nous enseigner la Bible. »
« Son mari fut choqué au-delà des mots », déclara Kwon. Le lendemain, Kwon trouva le couple et leurs enfants adultes attendant avec impatience pour étudier la Bible. Toute la famille fut baptisée.
Kiyong Kwon, 56 ans, à gauche, a planté trois églises en Corée du Sud. Une partie de l’offrande du treizième sabbat de ce trimestre aidera à créer la première Église Adventiste à Sejong, en Corée du Sud. En savoir plus sur Kwon la semaine prochaine.
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La leçon en bref
Texte clé: Actes 23:11
Objectifs:
Savoir: Comprendre que la providence de Dieu ne vient pas toujours de la façon dont nous l’espérions.
Ressentir: Avoir un sentiment de paix face aux difficultés de la vie et un désir de persévérer dans le royaume de Dieu.
Agir: Chercher Dieu en lui demandant la sagesse dans la façon de communiquer avec ceux qui nous entourent.
Plan de l’étude:
- Savoir: La providence de Dieu est certaine.
A Qu’est-ce que l’Esprit avait dit à Paul quand il a commencé son voyage vers Jérusalem?
B Pourquoi est-il allé malgré ces avertissements?
C Était-ce la volonté providentielle de Dieu pour Paul d’aller à Jérusalem et d’être arrêté? Expliquez.
- Ressentir: Trouver la paix et la persévérance dans l’œuvre de Dieu.
A Comment avez-vous eu des défis dans votre appel à partager l’évangile avec d’autres?
B Ces défis viennent-ils d’autres personnes ou de vos propres défaillances? Pourquoi est-ce ainsi?
C Comment l’histoire de Paul peut-elle vous encourager à poursuivre l’œuvre de l’évangile?
III. Agir: Chercher la sagesse et les directives de Dieu.
A Comment pouvons-nous savoir ce qu’il faut dire aux autres quand notre foi est contestée?
B Y a-t-il un domaine dans votre vie en ce moment où vous avez besoin de sagesse ou des directives de Dieu?
Résumé: Lorsque nous faisons les bonnes choses au service de Dieu, il n’y a aucune garantie que nous serons épargnés des dangers. Mais nous pouvons savoir que Dieu ne nous abandonne pas. Il nous donne le courage de persévérer.
Cycle d’apprentissage
ÉTAPE 1—Motiver
Pleins feux sur l’Écriture: Actes 23:11
Concept clé de croissance spirituelle: Reconnaitre la providence de Dieu dans nos vies, même au milieu des défis pour notre sécurité physique et notre confort.
Coin du moniteur: Mettez l’accent sur le fait qu’à la fin de l’expérience de Jérusalem, Paul reçoit des encouragements du ciel qu’il a bien agi et qu’il agira bien à Rome aussi, malgré tous les défis auxquels il devra faire face.
Discussion d’ouverture: Dans la plupart des cas, quand nous acceptons l’appel de Dieu sur nos vies et suivons la direction que nous avons été instruits de suivre, nous finissons par faire face aux défis. Quand il avait senti l’instruction de quitter un poste à temps plein en tant que pasteur d’une Fédération, afin de poursuivre un doctorat à l’Université Andrews, Cory suivit sa vocation. Il croyait qu’il pouvait terminer les cours et les examens en deux ans et demi et être affecté dans une église comme pasteur, au moment où il écrirait sa thèse. Mais cinq ans plus tard dans le processus, alors qu’il écrit les derniers chapitres de sa thèse, Cory se retrouve en train de questionner son choix en raison des problèmes financiers qui ont mis sa famille dans une situation stressante. Mais encore, Cory sait que c’est Dieu qui l’a conduit là où il est. S’il laisse les soucis l’accabler, il ne pourra pas rester fidèle à la mission que Dieu lui a donnée. Cory doit avoir confiance en la providence de Dieu et terminer fidèlement ses études, parce que c’est ce que Dieu lui a demandé de faire.
Discussion:
- Décrivez un moment dans votre vie où vous avez suivi l’appel de Dieu et comment les difficultés qui ont suivi vous ont conduit à vous poser la question si vous faisiez toujours la bonne chose.
- Comment pouvons-nous savoir si nous travaillons dans la providence ou la volonté de Dieu?
ÉTAPE 2—Explorer
Coin du moniteur: Le récit du voyage et du séjour de Paul à Jérusalem est axé sur sa tentative de s’identifier aux Juifs et de relier la foi chrétienne à ses racines juives, dans l’espoir de partager l’évangile avec les dirigeants juifs à Jérusalem, une fois de plus. Aidez votre classe à reconnaitre que toutes les étapes qui ont conduit à l’arrestation de Paul à Jérusalem font partie de l’accomplissement fidèle de son appel à partager l’évangile de Jésus-Christ.
Commentaire biblique
Le voyage de Paul à la fin de sa troisième tournée missionnaire, au cours duquel il retourne à Jérusalem et les évènements qui ont suivi, sont tous en accord avec l’appel de Paul à partager l’évangile. Dans 1 Corinthiens 9:19-22, Paul dit qu’il est devenu beaucoup de choses à la fois afin de pouvoir atteindre les groupes de personnes différents autant que possible avec l’évangile. Il y a trois phases différentes dans Actes 21-23, dans lesquelles nous pouvons voir l’engagement de Paul à l’évangile. D’abord, nous parlerons de son voyage retour à Jérusalem, ensuite, de sa rencontre avec les dirigeants de l’église de Jérusalem, et enfin, du processus de son arrestation.
- Le voyage de Paul à Jérusalem (Examinez Actes 21:7-14 avec votre classe).
Paul termine la dernière étape de son troisième voyage missionnaire, et les séparations d’avec le peuple auprès de qui il a servi sont très pénibles. Cette douleur s’est accrue au moment où le Saint-Esprit a révélé que Paul allait être arrêté et persécuté à Jérusalem. Notez, toutefois, que le message prophétique d’Agabus n’interdisait pas à Paul d’aller à Jérusalem. Il parle seulement de ce qui arriverait à Paul une fois à Jérusalem. Les gens le supplient de ne pas y aller, mais Paul est déterminé à accomplir sa vocation évangélique. Tout comme Jésus s’était rendu à Jérusalem en sachant ce qui l’attendait, de même, Paul était déterminé à aller, malgré la menace d’emprisonnement ou de mort, à cause de son amour pour l’évangile de Jésus-Christ. Et avec des paroles similaires à celles de Jésus à Gethsémané, les gens répondent à la déclaration de Paul, que la volonté du Seigneur soit faite. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament [Grand Rapids, MI: Baker Academics, 1 2007], pp. 638, 639.)
Discussion:
1 Pourquoi la volonté de Dieu inclut-elle parfois la souffrance dans l’œuvre évangélique?
2 Quand avez-vous éprouvé des souffrances pour le bien de l’évangile?
3 Puisque Paul s’appelait l’apôtre des Gentils, pourquoi se faisait-il la peine de retourner à Jérusalem, pourquoi ne restait-il pas avec les Gentils?
- Paul rencontre les dirigeants de l’église de Jérusalem (Revoyez Actes 21:17-26 avec votre classe.)
Paul doit rendre compte aux dirigeants de l’église, tout comme tout ouvrier de l’évangile aujourd’hui. Par conséquent, quand il revient à Jérusalem, Paul donne un rapport sur les activités pour lesquelles il était envoyé lors de son troisième voyage missionnaire. Il a également apporté une offrande à l’église de Jérusalem qu’il avait recueillie tout au long de son voyage. Paul est fidèle à son mandat évangélique, à la fois envers ceux à qui il prêche et envers ceux qui sont reconnus comme les leadeurs de l’église chrétienne: Jacques, en tant que dirigeant de l’église chrétienne ayant manifesté le désir de voir l’évangile accepté par les Juifs et les Gentils, fit une proposition à Paul. Afin de construire un pont avec la communauté juive de Jérusalem, Jacques suggère que Paul passe par un rite de purification et paie pour l’accomplissement d’un vœu en faveur de plusieurs jeunes hommes. Des rumeurs circulaient que Paul commettait et enseignait l’apostasie consistant à un mépris de la loi de Moïse (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament, p. 646.)
Considérez ceci:
1 La suggestion faite à Paul de passer par ce rituel basé sur la loi est-elle un compromis à la liberté de l’évangile? Pourquoi ou pourquoi pas?
2 Avez-vous déjà fait quelque chose que vous ne trouviez « pas nécessaire » afin de construire une relation avec quelqu’un pour l’amour de l’évangile? Dans l’affirmative, qu’aviez-vous réellement fait? Partagez les résultats de votre expérience.
3 Comment 1 Corinthiens 9:20 se rapporte à cette situation?
III. L’arrestation de Paul et sa défense (Relisez Actes 22:3-22, avec votre classe.)
Paul fut arrêté lors d’une émeute dans laquelle les dirigeants juifs étaient surs que Paul avait profané le temple en y faisant entrer un non-Juif. Quand Paul a eu l’occasion de parler à la foule, il s’identifie à la foi juive de plusieurs façons. Il s’adresse à eux probablement en araméen, la langue commune du peuple hébreu. (Voir Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament, p. 658.) Paul témoigne de son enfance comme un Pharisien instruit qui était un persécuteur des croyants. Puis il raconte sa conversion après une vision céleste, qui fait partie du système de foi pharisaïque. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament, p. 673, 674). Il présente tous ces points dans l’espoir de partager l’évangile. Et même si son témoignage inspire davantage la violence, ce qui a abouti au complot sordide de mort, Paul est apprécié par le Seigneur, dans Actes 23:11, pour avoir témoigné en Son nom.
Considérez ceci:
1 Comment pouvons-nous construire des ponts avec différents groupes de personnes afin de partager l’évangile?
2 Comment Dieu utilise-t-il les difficultés pour renforcer notre confiance en Lui?
ÉTAPE 3—Appliquer
Coin du moniteur: Il est important d’aider votre classe à reconnaitre que les difficultés qui viennent quand nous honorons l’appel de l’évangile ne sont pas les mêmes que les autres difficultés dans la vie.
Application:
Quelle est la différence entre les difficultés générales et les difficultés qui viennent à cause de l’évangile?
Comment pouvons-nous savoir ce que nous sommes censés dire et faire pour le bien de l’évangile?
ÉTAPE 4—Créer
Coin du moniteur: Aidez votre classe à réfléchir à différents types de groupes de gens et à comment ils peuvent construire des ponts pour leur annoncer l’évangile.
Activités:
Répertoriez les différents types de groupes de personnes que vous rencontrez au cours de la semaine. Faites une liste de ces groupes.
Pensez à certaines stratégies spécifiques, que vous pouvez utiliser pour communiquer avec eux afin de leur annoncer l’évangile.
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*15 au 21 septembre
Détention à Césarée
Sabbat Après-Midi
Lecture de la semaine: Actes 24, Actes 25, Actes 26, 1 Cor. 1:23.
Verset à mémoriser: « Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez tels que je suis, à l’exception de ces liens! » (Actes 26:29, LSG).
Le transfert de Paul à Césarée fut le début d’un emprisonnement de deux ans dans cette ville (Actes 24:27), plus précisément dans le prétoire d’Hérode (Actes 23:35), qui était la résidence officielle du gouverneur romain. Au cours de ces années, il y a eu plusieurs audiences où il a comparu devant deux gouverneurs romains (Félix et Festus) et un roi, Agrippa II, et ceci pour accomplir le ministère que Dieu lui a donné (Actes 9:15).
Dans toutes les auditions, Paul a toujours dit qu’il est innocent, affirmant qu’aucune preuve ne pouvait être produite contre lui, comme le démontrait l’absence de témoins. En fait, le récit entier est destiné à montrer que Paul n’avait rien fait pour mériter une arrestation et qu’il pouvait être libéré s’il n’avait pas fait appel à César (Actes 26:32). Ces auditions, cependant, lui avaient offert des occasions pour témoigner de Jésus et de la grande espérance dans la promesse de la résurrection.
Cependant, c’étaient encore des années d’anxiété profonde, ainsi que de l’accouchement pénible dans lequel l’apôtre [semblait] n’avoir eu aucun soutien de quelque nature de l’église de Jérusalem, dont les dirigeants « continuaient à tenir l’apôtre grandement responsable des préjugés en question. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, p. 403.
* Étudiez cette leçon pour le sabbat 22 Septembre.
Leçon
12
(page 96 du guide standard)
16 Septembre
Devant Félix
Cinq jours après le transfert de Paul à Césarée, un groupe de dirigeants de première classe composé du grand prêtre, de certains membres du Sanhédrin et d’un avocat professionnel nommé Tertulle, arrivèrent de Jérusalem pour déposer formellement leur plainte contre l’apôtre devant Félix (Actes 24:1-9).
C’est le seul procès dans le livre des Actes où les accusateurs ont loué un avocat. Dans son discours, Tertulle a essayé d’utiliser une stratégie intéressante pour gagner la faveur du gouverneur. Ce n’était simplement pas vrai que, sous le règne de Félix, les Juifs avaient profité d’une longue période de paix. En fait, aucun autre gouverneur n’avait été aussi répressif et violent, et cette répression a généré un énorme antagonisme entre les Juifs et leurs dominateurs romains. Avec beaucoup d’ingéniosité, Tertulle utilisa la politique administrative du gouverneur lui-même pour le convaincre qu’il atteindrait la stabilité politique dans ce cas aussi, tout comme la dure répression.
Puis, il avança les trois accusations spécifiques contre Paul: (1) que Paul était un agitateur qui fomentait constamment des troubles parmi les Juifs dans tout l’empire (Actes 24:5); (2) qu’il était un chef de file des Nazaréens (Actes 24:5), ce qui impliquait le christianisme dans son ensemble comme une sorte de mouvement perturbateur; et (3) qu’il avait tenté de souiller le temple de Jérusalem (Actes 24:6).
Lisez Actes 24:10-19. Comment Paul a-t-il répondu à chacune de ces accusations?
Deux autres points soulevés par Paul étaient dévastateurs à l’égard des accusateurs: (1) l’absence des témoins en provenance d’Asie (Actes 24:18-19), ce qui présentait le risque de rendre le procès non valide et (2) le fait que les Juifs présents pendant le procès ne pouvaient parler que de l’audience de Paul devant le Sanhédrin la semaine précédente (Actes 24:20), et comme tels, ils n’avaient rien contre lui, si ce n’est sa croyance en la résurrection des morts (Comparez avec Actes 23:6).
Félix comprit immédiatement le poids des arguments de Paul, aussi parce qu’il était un peu familier avec le christianisme, probablement par l’intermédiaire de sa femme juive Drusilla. Le fait est qu’il a décidé d’ajourner le procès jusqu’à nouvel ordre (Actes 24:22).
La réponse de Félix (Actes 24:24-27) révèle beaucoup sur son personnage: il a tergiversé, il pouvait se laisser corrompre, et il était opportuniste. Paul avait peu de chance de pouvoir bénéficier d’un procès équitable avec quelqu’un comme Félix.
Lisez Actes 24:16. Paul dit qu’il s’efforçait « d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes ». Qu’est-ce que cela signifie? Qu’auriez-vous changé, le cas échéant, afin de dire la même chose?
Dimanche
(page 97 du guide standard)
17 Septembre
Devant Festus
Après deux ans où Paul était mis en prison juste pour gagner la faveur des Juifs, Félix fut remplacé par Porcius Festus comme gouverneur de Judée (Actes 24:27). Festus régna de l’an 60 à 62 de notre ère.
Lisez Actes 25:1-5. Comment cela aide-t-il à révéler la haine que suscite la prédication de la vérité chez ceux qui ne veulent pas y croire?
Sans doute parce qu’ils avaient déjà échoué une fois dans leur tentative de convaincre Felix des accusations portées contre Paul, les dirigeants ne voulaient plus prendre de risques. Dans ce qui semble avoir été la première visite de Festus à Jérusalem, ils ont demandé, comme une faveur pour eux, un changement de juridiction, en lui demandant de leur remettre Paul à nouveau pour qu’il soit jugé par le Sanhédrin conformément à la loi juive.
Cependant, la demande n’était qu’un camouflage de leur véritable intention: tuer Paul. Bien que Festus fût disposé à rouvrir le dossier, il a dit que l’audience se déroulerait à Césarée, pas à Jérusalem, ce qui signifie que Paul serait jugé selon la loi romaine. Dès que Festus était de retour à Césarée, il convoqua le tribunal, et les adversaires de Paul ont commencé à déposer leurs accusations portées contre lui (Actes 25:7). Cette fois, Luc ne répète pas les accusations, mais en se basant sur la réponse de Paul (Actes 25:8), nous pouvons voir qu’elles étaient semblables à celles déposées il y a de cela deux ans, peut-être en mettant plus l’accent sur ces accusations, en insistant que Paul était un agitateur et qu’il représentait une menace pour l’empire.
Lisez Actes 25:9-12. Quand il sentait que Festus pourrait l’utiliser à des fins politiques, comment Paul a-t-il réagi?
En fin de compte, Festus s’est avéré ne pas être très différent de Félix en ce qui concerne ses stratégies politiques (Actes 24:27). Ne voulant pas perdre le soutien des Juifs au début de son administration en déclarant Paul innocent, il pensait à leur accorder leur demande initiale: que l’apôtre soit jugé par le Sanhédrin à Jérusalem.
Ceci, cependant, n’était pas acceptable pour Paul, qui savait qu’il ne pouvait pas s’attendre à un jugement équitable s’il était laissé à la merci de ses ennemis. Ainsi, faisant valoir sa citoyenneté romaine, il insista qu’il avait le droit d’être jugé par un tribunal romain, et n’envisageant aucun autre moyen de sortir de cette situation précaire, il décida de faire appel à la plus haute instance judiciaire romaine, qui n’était autre que l’empereur lui-même.
Lundi
(page 98 du guide standard)
18 Septembre
Devant Agrippa
Festus décida d’accorder la demande de Paul de comparaitre à Rome (Actes 25:12). Pendant ce temps, le gouverneur profitait d’une visite d’État par Hérode Agrippa II qui voulait le consulter concernant le cas de Paul, en particulier au sujet des informations qu’il doit envoyer à l’empereur dans son rapport officiel. Festus n’avait pas encore eu assez d’expérience avec des affaires juives, et Agrippa pouvait certainement l’aider (Actes 26:2, 3).
Lisez Actes 25:13-22. Que dit Festus à Agrippa sur Paul, et comment le roi a-t-il réagi?
Agrippa II, le dernier roi de la lignée d’Hérode, est venu à Césarée avec sa sœur Bernice pour saluer le nouveau gouverneur.
Dans sa description du cas de Paul, Festus révéla sa surprise que les accusations portées contre lui n’étaient pas de nature à constituer un délit, qu’il soit politique ou criminel. Au contraire, c’étaient purement des questions relatives à la religion juive, en particulier « un certain Jésus qui est mort, et que Paul affirmait être vivant » (Actes 25:19, LSG). Paul avait déjà déclaré avant que le Sanhédrin l’accusait à cause de sa croyance en la résurrection de Jésus, et maintenant Festus précise que c’était en effet la véritable question en jeu.
Lisez Actes 25:23-27. Comment Luc décrit-il la cène de la comparution de Paul devant Agrippa?
« Or, Paul toujours enchainé apparut devant l’assemblée. Quel contraste nous offre ce tableau! Agrippa et Bérénice possédaient la puissance et la grandeur, ce qui leur valait tous les honneurs. Mais ils étaient dépourvus des qualités morales que, seules, Dieu apprécie. Ils transgressaient Sa loi par leur dépravation de cœur et de mœurs; leur manière d’agir était en abomination aux yeux de Dieu. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, p. 434.
Que devrait nous apprendre cette histoire sur comment les apparences extérieures, qui peuvent être agréables à la vue humaine, peuvent souvent être trompeuses sur la réalité qu’elles cachent? Qu’en est-il de nous-même, aussi? Quelle différence y a-t-il entre l’apparence et la réalité?
Mardi
(page 99 du guide standard)
19 Septembre
La défense de Paul
Toute la scène étant prête et les invités royaux assis aux côtés du gouverneur, Paul le prisonnier intervint pour présenter sa défense destinée principalement à Agrippa, puisque Festus l’avait déjà entendue (Actes 25:8-11).
Lisez Actes 26:1-23. Que fait Paul dans son discours devant Agrippa?
Le discours de Paul était en fait un rapport autobiographique de sa vie avant et après sa conversion. En termes de contenu, cela rappelle celui de Actes 22:1-21, quand Paul a parlé devant la foule à Jérusalem. L’apôtre a commencé son discours en essayant d’attirer l’attention d’Agrippa. Il a manifesté sa gratitude pour l’occasion de plaider sa cause devant une telle personnalité, autant parce qu’Agrippa était bien familier avec toutes les coutumes et les questions liées à la religion juive. Pour cette raison, Agrippa pouvait être d’un grand secours pour aider le gouverneur romain à comprendre que les accusations portées contre lui n’avaient aucun mérite et étaient fausses.
Le discours peut être divisé en trois parties. Dans la première partie (Actes 26:4-11), Paul décrit sa piété pharisaïque la cène de la comparution de Paul, qui était largement connue parmi ses contemporains à Jérusalem. En tant qu’un Pharisien, il croit en la résurrection des morts, qui était indispensable à l’accomplissement de l’espérance ancestrale d’Israël. Donc, les Juifs étaient incohérents en s’opposant à son enseignement, car il n’y avait rien en cela qui ne soit pas fondamentalement juif. Mais il comprenait tout à fait leur attitude, et c’était parce que lui-même une fois trouvait tellement incroyable que Dieu ait pu ressusciter Jésus, au point qu’il persécutait même ceux qui croyaient en la résurrection.
Dans la deuxième partie (Actes 26:12-18), Paul rapporta comment son point de vue a changé depuis sa rencontre avec Jésus sur le chemin de Damas et l’appel qu’il avait reçu de porter le message de l’évangile aux païens.
Paul dit, enfin, que l’impact de ce qu’il avait vu (Actes 26:19-23) était tel qu’il n’avait d’autre choix que d’obéir et d’accomplir son activité missionnaire, et c’est la seule raison pour laquelle il était maintenant dans les chaines. La vraie question derrière son arrestation, donc, n’était pas qu’il eût violé la loi juive ou profané le temple. C’était plutôt à cause de son message sur la mort et la résurrection de Jésus, lequel message était en pleine harmonie avec les Écritures et permettait aux Gentils croyants d’avoir une part égale au salut.
Lisez Actes 26:18. Selon ce texte, qu’est-ce qui arrive à ceux qui ont le salut en Christ? Comment avez-vous vécu cette réalité?
Mercredi
(page 100 du guide standard)
20 Septembre
Paul devant les dirigeants
Bien que Paul parlât à Agrippa, Festus était le premier à réagir, comme on le voit dans Actes 26:24. Festus n’aurait eu aucun problème si Paul avait parlé de l’immortalité de l’âme, mais même les Gréco-romains antiques savaient que les deux concepts – l’immortalité et la résurrection – étaient bien opposés l’un à l’autre. Ainsi, ils gardaient l’immortalité de l’âme et rejetaient la résurrection. C’est pourquoi Paul dit ailleurs que l’évangile est une folie pour les païens (1 Cor. 1:23).
D’une manière respectueuse, Paul défendit la validité de ses idées et se tourna vers Agrippa, un Juif qui pouvait non seulement le comprendre, mais aussi confirmer que ce qu’il disait était en accord avec les prophéties hébraïques (Actes 26:25, 26).
Lisez Actes 26:27, 28. Quelle a été la réponse d’Agrippa à la question pressante de Pau?
La question de Paul mettait Agrippa dans une situation difficile. En tant que Juif, il ne nierait jamais sa foi aux saintes Écritures; en revanche, s’il donnait une réponse affirmative, il n’y aurait aucun autre choix pour lui que d’accepter Jésus comme le Messie. Sa réponse était habile pour échapper au piège logique qui lui était tendu: « Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien! » (Actes 26:28, LSG). La version grecque est au conditionnel, et donc on pourrait mieux la traduire comme suit: « vous me persuaderiez presque de devenir chrétien ».
La réponse de Paul révèle un niveau impressionnant d’engagement à l’évangile: « Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez tels que je suis, à l’exception de ces liens! » (Actes 26:29, LSG). Dans ses dernières paroles à cette audience, l’apôtre n’a pas plaidé pour être libre, libre comme l’étaient ceux qui l’écoutaient. Au contraire, il souhaitait qu’ils soient comme lui, à l’exception des chaines dans ses mains. Le zèle missionnaire de Paul était au-delà de l’importance qu’il donnait à sa propre sécurité.
Lisez Actes 26 : 30-32. Comment Agrippa exprime-t-il sa conviction de l’innocence de Paul?
Festus avait besoin de l’aide d’Agrippa seulement pour rédiger le rapport (Actes 25:25-27). L’appel de Paul à César avait déjà été officiellement accordé (Actes 25:12). Le prisonnier n’était plus sous la juridiction du gouverneur.
Lisez Actes 26:24-28. Qu’est-ce que Paul a évoqué en fin de compte, et qu’est-ce que cela devrait nous dire sur ce qui devrait toujours être notre autorité finale en matière de foi?
Jeudi
(page 101 du guide standard)
21 septembre
Réflexion avancée: « Agrippa, suite à ces paroles, se serait-il souvenu de l’histoire de sa famille et de leurs efforts infructueux contre Celui que prêchait Paul? Pensait-il à son arrière-grand-père Hérode et du massacre des enfants innocents de Bethléem? À son grand-oncle Antipas, et l’assassinat de Jean-Baptiste? À son propre père, Agrippa 1er et du martyre de l’Apôtre Jacques? A-t-il vu dans les catastrophes soudaines qui se sont abattues sur ces rois une évidence du déplaisir de Dieu suite à leurs crimes contre Ses serviteurs? Le faste et l’étalage de ce jour ont-ils rappelé à Agrippa du temps où son père, un monarque plus puissant que lui, se tenait dans cette même ville, habillé en robes scintillantes, tandis que le peuple criait qu’il était un dieu? A-t-il oublié comment, avant même que les cris admiratifs s’éteignissent, la vengeance soudaine et terrible avait frappé le roi vaniteux? Quelque chose de tout cela voletait dans la mémoire d’Agrippa; mais sa vanité était flattée par la scène brillante devant lui, et l’orgueil et l’autosuffisance bannirent toutes pensées plus nobles. » – Ellen G. White Comments, The SDA Bible Commentary, vol. 6, pp. 1066, 1067.
Discussion:
En classe, discutez de la décision de Paul de faire appel à César. Était-ce une bonne décision (à comparer avec Actes 25:25; 26:31, 32)? Dans quelle mesure pouvons-nous légitimement prendre des décisions stratégiques pour se protéger au lieu de compter entièrement sur l’intervention divine?
Réfléchissez sur la déclaration de Paul à Agrippa: « En conséquence, roi Agrippa, je n’ai point résisté à la vision céleste » (Actes 26:19, LSG). Qu’est-ce que cela nous apprend sur Paul? Combien sommes-nous loyal à notre appel missionnaire en tant que chrétiens (1 Pierre 2:9, 10)?
Paul avait une passion pour les gens – pas pour les nombres. Lors de sa dernière audience à Césarée, il a dit à son auditoire que le désir de son cœur était que chacun d’eux soit comme lui; autrement dit, sauvé par la grâce de Dieu (Actes 26:29). Il n’a pas mis son désir de liberté ou de justice au-dessus de son souhait de faire l’expérience du salut de Dieu. Que pouvons-nous apprendre de son exemple ici? Combien sommes-nous prêts à nous sacrifier pour la cause de l’évangile?
Agrippa avait eu la chance d’entendre l’évangile de la bouche de Paul lui-même. Et pourtant, il l’a rejeté. Comment peut-on veiller à ne pas manquer les grandes opportunités lorsqu’elles apparaissent devant nous? Autrement dit, comment pouvons-nous rester spirituellement sensibles aux réalités qui nous entourent?
Vendredi
(page 102 du guide standard)
Histoire Missionnaire
Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org
Aller de maison en maison
par Andrew McChesney, Mission Adventiste
Kiyong Kwon, propriétaire d’une entreprise en Corée du Sud, décida que lui et les autres membres de l’église iraient de maison en maison pour partager l’évangile et remplir une église qu’il avait créée. « Le travail de porte-à-porte est difficile », déclara Kwon. « La plupart des gens ne sont pas à la maison pendant la journée. Ceux qui sont là d’habitude ne veulent pas parler. « Mais j’ai obéi au conseil d’Ellen White. »
Ce conseil se trouve dans le livre Instructions pour un service chrétien effectif, page 139 et se lit: « Le travail qui se fait de maison en maison a autant d’importance que celui qui se fait en public. Dans les villes d’une certaine importance, il y a des classes de personnes que les réunions publiques ne peuvent atteindre. Il faut les chercher comme le berger cherche sa brebis perdue. » Ainsi, tous les Jeudis, Kwon et les autres membres de l’église vont de maison en maison. Ils ne transportent pas des pamphlets à distribuer et ne font pas d’études bibliques. Au contraire, ils demandent: « Comment pouvons-nous vous aider? »
Un jour, Kwon sonna à de nombreuses portes sans aucune réponse. Mais la porte s’ouvrit dans une maison et une femme dit: « entrez. » Kwon entra dans la maison, mais exprima sa surprise sur l’invitation instantanée. « Savez-vous qui je suis? », dit-il. « Pourquoi m’avez-vous laissé entrer? »
« Je sais que vous évangélisez », dit-elle. « Mais la plupart des gens me rejettent », dit-il. « Pourquoi m’avez-vous accueilli? »
La femme expliqua qu’elle avait rêvé cette nuit qu’un étranger grand de taille viendrait. Dans le rêve, le grand homme avait ouvert sa porte et pour lui dire, « Sortez! Faites-vite! » Lorsque vous avez sonné à la porte », dit-elle, « je vous ai vu sur l’écran du téléviseur intercom, et vous étiez élancé. Alors, je vous ai laissé. »
Kwon, plus surpris par le rêve, demanda s’il pouvait l’aider en quelque chose. « Ma fille est déprimée », dit la femme. « S’il vous plait aidez-moi. » « Emmenez votre fille au salon », déclara Kwon. « Non, ma fille refuse de sortir de sa chambre. » « Ce sera différent cette fois », déclara Kwon. « Dites-lui juste de sortir. »
Étonnamment, la fille vint au salon, et Kwon pria et lut la Bible avec elle.
Il revint le jeudi suivant et lut la Bible avec elle encore. La fille commença à aller à l’église et fut baptisée. « Cela a été mon expérience à plusieurs reprises », déclara Kwon. « C’est Dieu qui fait la mission. »
Kiyong Kwon, 56 ans, à gauche, a créé trois églises en Corée du Sud. Une partie de l’offrande du treizième sabbat de ce trimestre aidera à créer la première Église Adventiste à Sejong, en Corée du Sud. Histoire à suivre.
La leçon en bref
Texte clé: Actes 26 : 29
Objectifs:
Savoir: Se rendre compte que parfois, le fait de partager l’évangile implique une défense verbale.
Ressentir: Ressentir la responsabilité de partager l’évangile de toutes les manières possibles.
Agir: Partager l’évangile dans des contextes variés, faisant usage d’une défense logique et du témoignage.
Plan de l’étude:
- Savoir: À certains moments, les chrétiens sont appelés à se défendre
A Vous trouvez-vous le plus souvent en train de présenter des excuses pour votre foi ou en train de défendre votre foi? Justifiez votre réponse.
B La culture actuelle de partager l’évangile dans l’amour nous autorise-t-elle à défendre notre foi? Pourquoi ou pourquoi pas?
C Quels sont les contextes appropriés pour défendre votre foi?
- Ressentir: La responsabilité de partager l’évangile
A Quelles sont les différentes façons dont nous pouvons partager l’évangile?
B Quels contextes appellent aux différents types de méthodes?
C Comment savoir quelle méthode évangélique est meilleure pour une situation donnée?
III. Agir: Partager l’évangile avec logique et témoignage.
A Comment le partage de notre histoire aide-t-il dans la défense de l’évangile?
B De quelle manière pouvons-nous utiliser la logique pour aider les gens à comprendre l’évangile?
C Est-il possible de nous défendre nous-mêmes en défendant l’évangile? Motivez votre réponse.
Résumé: Dans Actes 24-26, Paul se défend lui-même et sa foi à trois différentes reprises devant trois différents groupes de personnes. Nous apprenons de ce fait à quoi cela ressemble pour chacun d’entre nous de nous défendre nous-mêmes et ce que nous croyons.
Cycle d’apprentissage
ÉTAPE 1—Motiver
Pleins feux sur l’Écriture: Actes 26 : 29
Concept clé de croissance spirituelle: Être capable de se défendre en défendant l’évangile est parfois nécessaire et peut être fait avec respect.
Coin du moniteur: Aidez les membres de votre classe à identifier les questions morales ou politiques de nos jours qui se rapportent à leur contexte actuel dans n’importe quelle partie du monde où ils vivent. Certaines questions mentionnées ci-dessous peuvent ne pas s’appliquer au contexte de votre classe, donc remplacez-les par d’autres questions si nécessaire.
Discussion d’ouverture: Dans le monde d’aujourd’hui, nous trouvons souvent la « défense de la foi » comme synonyme de défense des positions politiques spécifiques ou des questions d’ordre moral. C’est l’exemple des choses comme, « Êtes-vous contre l’interruption volontaire de grossesse? » « Voulez-vous la prière dans les écoles? » « Nos programmes de science ne devraient-ils pas inclure le projeteur intelligent? » « Veuillez écrire au gouvernement pour pouvoir exprimer votre préoccupation morale. » Ces déclarations et ces questions méritent d’être posées. Il semble cependant que trop souvent, défendre la foi chrétienne se résume au fait de tenir l’une ou l’autre de ces positions. La leçon de cette semaine contribue à nous amener vers ce que cela signifie vraiment de défendre la foi. Paul était détenu en captivité, et quand il a eu l’occasion de parler, son but n’était pas de crier les incohérences morales des dirigeants (et il y en avait beaucoup). Plutôt, son but était de présenter Jésus de telle sorte que ceux qui l’écoutaient pussent devenir chrétiens comme lui, excepté les chaines.
Discussion:
- Quelles sont les positions morales et politiques dans votre pays que les chrétiens sont « censés » défendre?
- Comment ces positions sont-elles semblables ou différentes de l’évangile?
ÉTAPE 2—Explorer
Coin du moniteur: En langue grecque, le terme pour « défense » est apologia. Paul donne trois différents apologia, ou défenses, dans ces trois chapitres. Aidez votre classe à remarquer les différences dans les défenses et demandez-vous pourquoi Paul utilise ces différentes tactiques.
Commentaire biblique
Paul est détenu en captivité à Césarée. Il est appelé à trois moments différents pour se défendre contre les accusations des dirigeants juifs. Chaque fois qu’il se défend, et autant que cela est possible, Paul défend aussi l’évangile. Paul a d’abord comparu devant Félix, puis devant Festus. Festus fait comparaitre ensuite Paul devant Agrippa et sa sœur Bernice.
- Paul devant Felix (Revoyez Actes 24:10-21 avec votre classe.)
Paul fut sorti de sa détention à Jérusalem et amené au prétoire d’Hérode à Césarée. Cinq jours après son transfert, les dirigeants juifs se présentent ainsi qu’un représentant légal (un avocat) pour porter des accusations contre Paul. Les accusations présentent particulièrement Paul comme un fauteur de troubles et un perturbateur de la paix. Le discours est fait dans la rhétorique juridique et censé impressionner Félix avec la gravité des accusations portées contre Paul. Après avoir écouté les accusations, Félix donne à Paul l’ordre de parler pour sa propre défense. Paul répond à chaque accusation avec un apologia direct, qui signifie « la défense ». (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament, p. 692.)
Paul dans sa défense affirme qu’il n’avait causé aucun trouble à Jérusalem, mais plutôt, qu’il accomplissait un rituel religieux de purification. Peut-être certains des Juifs d’Asie auraient pu apporter de vraies accusations contre lui, mais aucun d’eux n’est présent, et les représentants actuels n’ont aucune preuve de leurs accusations. Paul est l’un des premiers apologistes et défenseurs de la foi chrétienne. Au IIe siècle, les défenseurs chrétiens de la foi sont appelés des apologistes. Des hommes comme Justin Martyr et Tertullien écrivent des lettres aux membres du gouvernement romain, pour défendre les chrétiens comme des citoyens modèles qui ne sont pas nuisibles au gouvernement romain et ne devraient pas être persécutés. Paul démontre qu’il n’est pas un fauteur de troubles publics; il fait valoir plutôt que les accusations des Juifs sont des questions religieuses et non des préoccupations de l’État.
Discussion:
De quelles manières pouvons-nous faire notre propre apologia ou défense, aujourd’hui, pour présenter les chrétiens en tant que citoyens idéaux?
2 Les chrétiens agissent-ils de manière à valider cette défense? Pourquoi ou pourquoi pas?
- Paul devant Festus (Revoyez Actes 25:8-12 avec votre classe.)
Félix ramène Paul en prison, bien qu’il le fasse comparaitre devant lui plusieurs fois dans les deux années qui suivent, dans l’espoir d’un pot-de-vin. Afin de continuer dans la faveur des dirigeants juifs, Felix laisse Paul en prison en quittant ses fonctions. Festus est le nouveau proconsul, et avant qu’il ne vienne à Césarée, il rend visite à Jérusalem pour rencontrer les dirigeants juifs. Quand ils lui racontent leurs préoccupations sur Paul, Festus voit cette affaire comme une opportunité politique possible pour se donner la faveur des Juifs. Il obéit à la loi romaine et invite les dirigeants juifs à présenter leur affaire à Césarée pour que Paul fasse face à ses accusateurs. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament, p. 700.) Les commentaires sur cette rencontre sont réduits, mais les impressions sont les mêmes. Les Juifs font les mêmes accusations, et Paul se défend une nouvelle fois. Festus, essayant toujours d’avoir la faveur politique des Juifs, suggère que Paul se rende à Jérusalem pour être jugé. Paul refuse, sachant qu’il serait tué, et il fait appel à la haute cour romaine, c’est-à-dire, à César. Paul déclare une nouvelle fois son innocence, que Festus sait pour être vraie; Festus décide alors que Paul ira à Rome.
Considérez ceci:
Pourquoi Paul a-t-il fait appel à César? Pourquoi ne l’avait-il pas fait plus tôt?
2 Quel lien établissez-vous entre le message de l’ange à la fin de Actes 23 et la motivation de Paul à se rendre à Rome?
III. Paul devant Festus et Agrippa (Examinez Actes 26 avec votre classe.)
Festus sait que Paul est innocent, ce qui complique la situation de la lettre qu’il doit envoyer avec Paul à Rome. Ne sachant pas ce qu’il faut écrire dans la lettre, il demande conseil à Agrippa. Paul fut amené devant Agrippa et Bernice, sœur d’Agrippa. Ce sont des petits-enfants d’Hérode le grand, et certains chercheurs suggèrent qu’ils étaient aussi des amants incestueux. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament, p. 709, 710). Paul pouvait se lever pour se défendre et commencer à révéler les défauts dans la vie des dirigeants, comme Jean-Baptiste l’a fait une fois avec Hérodiade. Mais ce n’est pas son but. Paul est ravi de l’opportunité de partager l’évangile avec Agrippa, sachant qu’il est un croyant aux prophètes de l’Ancien Testament. C’est la défense la plus longue de Paul à Césarée; une fois de plus, il partage son témoignage comme il l’avait fait à Jérusalem. Festus interrompt Paul, s’écriant que toute l’éducation de Paul l’avait rendu fou. Paul reprend son fil une fois de plus, défend sa cause et sa foi. Il relie le christianisme à ses racines juives et à l’espérance de la résurrection, telle qu’exprimée en Jésus. Paul utilise des termes tels que « nous » et « nos » pour connecter Agrippa à la vérité et il termine alors sa défense avec un appel à Agrippa d’accepter Jésus comme l’accomplissement de la prophétie de l’Ancien Testament. Il est intéressant que Paul n’appelle pas Jésus « Seigneur » dans ce contexte, mais simplement Le décrit comme étant ressuscité, et donc, le centre de l’accomplissement de l’espérance d’Israël. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament, p. 714.).
Considérez ceci:
Quelle est la réponse d’Agrippa à l’appel de Paul de le croire?
2 Comment Festus réagit-il au témoignage et au raisonnement de Paul?
3 Pourquoi Paul choisit-il d’ajouter son propre témoignage à sa défense devant Agrippa?
ÉTAPE 3—Appliquer
Coin du moniteur: Pour l’application de cette leçon, il serait utile d’aider les membres dans la reconnaissance de leurs propres témoignages comme un moyen de défense de la foi chrétienne. Il sera également important d’aider les membres de la classe à découvrir des contextes courants dans lesquels ils devraient défendre leur foi dans le but de partager l’évangile.
Application:
Quelles sont les différentes façons par lesquelles nous pouvons défendre notre foi?
À quelles accusations au sujet de notre foi faisons-nous face aujourd’hui? Comment sont-elles similaires ou différentes à la situation de Paul?
3 Comment pouvons-nous utiliser nos témoignages comme un moyen de défense pour notre foi?
ÉTAPE 4—Créer
Coin du moniteur: En prenant comme exemple le témoignage de Paul devant Hérode, aidez les membres de votre classe à formuler leurs propres témoignages dans le but de partager l’évangile. Il serait avantageux de le faire vous-même en premier, afin de servir d’exemple. N’oubliez pas les étapes que Paul a suivies: (1) comment était votre vie avant votre rencontre avec Christ? (2) Comment avez-vous rencontré Christ? (3) Comment votre vie a-t-elle changé après votre conversion à Christ?
Activités:
- Formez des groupes de deux personnes et partagez votre témoignage avec votre partenaire.
- Aidez-vous les uns les autres à bien formuler vos témoignages pour qu’ils puissent vous servir à partager l’évangile et à inviter quelqu’un à accepter cet Évangile.
- Comment pouvez-vous apporter des modifications à votre témoignage pour l’utiliser dans différentes situations?
- Comment pouvez-vous défendre le christianisme avec ce témoignage?
- Est-il possible d’insérer un argument logique dans votre témoignage pour le renforcer? Si oui, où?
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*22 au 28 Septembre
Voyage à Rome
Sabbat Après-Midi
Lecture de la semaine: Actes 27, 28; Rom. 1:18-20.
Verset à mémoriser: « Paul, ne crains point; il faut que tu comparaisses devant César » (Actes 27:24, LSG).
Paul souhaitait depuis longtemps visiter Rome, mais son arrestation à Jérusalem avait tout changé. En cédant à la pression légaliste des chefs religieux de Jérusalem, il finit en détention romaine pendant près de cinq ans, y compris le temps passé sur la traversée vers l’Italie. Ce changement représentait un coup sévère à ses plans missionnaires. Malgré le revers, Jésus Lui-même a promis que l’apôtre témoignerait de Lui encore à Rome (Actes 23:11).
Même si nous décevons Dieu, Il peut nous donner encore une autre chance, mais Il ne nous épargne pas toujours des conséquences de nos actions. Non seulement Paul était conduit à Rome comme prisonnier, mais aussi, il n’y a aucune évidence biblique qu’il s’est rendu en Espagne, comme il l’avait espéré (Rom. 15:24). Après avoir été libéré de ce qu’on appelle la première prison romaine, Paul fut arrêté à nouveau, cette fois pour souffrir le martyre (2 Timothée 4:6-8) sous Néron en 67 de notre ère.
Oui, Paul s’est rendu à Rome, et en attendant dans sa prison – devenue sa maison – d’où il sera jugé devant l’empereur, il a parlé sans aucune gêne, malgré ses chaines (Eph. 6:20, Phil. 1:13), à tous ceux qui venaient à lui (Actes 28:30, 31), parmi lesquels des figures importantes de la maison de César (Phil. 4:22).
* Étudiez cette leçon pour le sabbat 29 Septembre.
Leçon
13
(page 104 du guide standard)
23 septembre
Voile à Rome
Après environ deux ans de réclusion à Césarée (Actes 24:27), Paul devait être envoyé à Rome. L’usage de la première personne du pluriel et l’abondance de détails utilisés pour décrire la longue traversée mouvementée vers l’Italie (Actes 27:1-28, 16) montrent que Luc accompagnait Paul, de même qu’un autre chrétien nommé Aristarque (Actes 27:2). Un autre personnage important dans l’histoire était le centurion romain, Julius, qui avait aussi d’autres prisonniers à sa charge (Actes 27:1).
C’était la fin de l’été quand ils sont partis. Le jeûne (Actes 27 : 9) désigne le jour des expiations, dans la seconde moitié du mois d’octobre. En raison des conditions d’hiver, on évitait normalement les voyages en Méditerranée entre novembre et mars. Cette fois, cependant, ils ont eu beaucoup de difficultés dès le début, et c’est avec un grand retard qu’ils ont atteint la petite baie de Beaux Ports, dans l’ile de Crète (Actes 27:8).
Lisez Actes 27:9-12. À leur arrivée à Beaux Ports, comment Paul est-il intervenu dans l’histoire, et comment son intervention a-t-elle été reçue?
Les avertissements de Paul étaient restés lettre morte, et ils ont donc décidé de naviguer vers l’ouest à 64 km au port (Phoenix), où ils pouvaient passer l’hiver en sécurité. Malheureusement, avec un changement soudain du temps, ils furent pris dans une si violente tempête au point que l’équipage n’avait d’autre choix que de laisser le navire être conduit par le vent au sud-ouest, loin des terres. Bientôt, ils ont commencé à jeter la cargaison par-dessus bord et même certains des engins du navire dans une tentative frénétique de l’alléger, alors qu’il chavirait déjà. La situation était dramatique. Après plusieurs jours sans soleil, avec une mauvaise visibilité, la pluie et les vents déchainés, sans savoir où ils se trouvaient et dans un épuisement complet, ils « [perdirent] enfin toute espérance de [se] sauver. » (Actes 27:20, LSG).
Lisez Actes 27:21-26. Quelle était la deuxième intervention de Paul dans le récit?
Par des paroles prophétiques, Paul annonça à l’équipage un message qu’il venait de recevoir de Dieu. Il n’y avait aucune raison de désespérer, ni de perdre espoir. Il y aurait encore du danger et de la perte, mais chacun d’eux survivrait.
Pourquoi Paul, un tel serviteur fidèle et dévoué du Seigneur, a-t-il souffert tant de choses? Quelles leçons pouvons-nous apprendre de ses expériences?
Dimanche
(page 105 du guide standard)
24 Septembre
Le naufrage
Dans sa deuxième intervention dans l’histoire, Paul a rassuré à tous ceux qui étaient à bord – 276 personnes au total (Actes 27:37) – que, bien qu’il y aurait des pertes matérielles, il n’y aurait aucune victime; seul le navire serait détruit (Actes 27:22). Quatorze jours plus tard, les paroles de l’apôtre furent accomplies. Toujours dans une terrible tempête et le navire complètement désorienté, les marins détectèrent que les terres étaient près, peut-être parce qu’ils entendaient le bruit de marteaux (Actes 27:27). Après une série de sondages et craignant que le navire ne soit dirigé contre les rochers le long du rivage, ils baissèrent quatre ancres en arrière afin de réduire la vitesse; en attendant, ils demandèrent désespérément à leurs dieux d’amener la lumière du jour (Actes 27:28, 29).
Lisez Actes 27:30-44. Quelles leçons y a-t-il dans cette histoire pour nous?
Au début du voyage, le centurion traitait bien Paul mais n’avait aucune raison de faire confiance aux conseils nautiques de l’apôtre plus tôt dans le voyage. Cependant, après deux semaines, les choses étaient différentes. Paul avait déjà gagné le respect du centurion avec son intervention prophétique concernant le naufrage (Actes 27:21-26), qui était en train de s’accomplir.
Paul exhorta les gens à bord de manger, sinon ils n’auraient pas la force pour nager et sortir. La providence divine ne nous soustrait pas nécessairement de ce qui est normalement notre devoir. « Tout au long de ce récit, un bel équilibre est maintenu entre l’assurance de Dieu de leur sécurité et les efforts des personnes concernées pour se l’assurer » David J. Williams, Acts (Grand Rapids: Baker, 1990), p. 438.
À l’approche du matin, les marins voient la terre; c’est une baie avec une plage, où ils ont décidé de faire voile pour accoster. Cependant, le navire n’atteignit jamais la plage. Au contraire, il a heurté un banc de sable et finit par se fracasser par la force des vagues. Le plan des soldats était de tuer les prisonniers pour les empêcher de s’échapper, mais ils en furent empêchés par le centurion, principalement à cause de Paul. En fin de compte, comme Dieu l’avait promis, pas une seule vie ne fut perdue.
Qu’est-ce que cela devrait nous dire sur la puissance du témoignage de Paul et son caractère, que dans un désir de sauver Paul, il fut interdit aux soldats de tuer les prisonniers?
Lundi
(page 106 du guide standard)
25 Septembre
À Malte
C’est seulement en arrivant à la côte que les survivants ont appris qu’ils étaient à Malte, une petite ile au centre de la Méditerranée, juste au sud de la Sicile. Pendant les deux semaines où ils avaient fait naufrage dans la mer, dans une violente tempête, ils avaient parcouru environ 765 km depuis Beaux Ports, en Crète. Maintenant, ils devront attendre la fin des trois mois d’hiver avant de continuer leur voyage (Actes 28:11).
Lisez Actes 28:1-10. Qu’est-il arrivé à Paul sur l’ile de Malte, et comment Dieu l’a-t-il utilisé?
Les gens de Malte étaient très aimables et hospitaliers, et leur première action envers Paul et son groupe, tous mouillés et grelottants, était d’allumer un feu pour les réchauffer; la température à Malte à cette époque de l’année ne serait pas supérieure à 50° F (10° C).
L’incident du serpent a attiré l’attention des gens sur Paul. Dans un premier temps, les païens considéraient la morsure du serpent comme un acte de vengeance divine. Ils pensaient que Paul était un meurtrier qui avait réussi à échapper à la mort par noyade, mais qui était toujours poursuivi par les dieux, ou peut-être par la déesse grecque Dike, la personnification de la justice et de la vengeance. À cause du fait que l’apôtre n’avait pas succombé, il fut salué comme un dieu, tout comme cela s’était passé à Lystre, plusieurs années auparavant (Actes 14:8-18). Bien que Luc n’ait pas beaucoup décrit l’épisode, il est probablement sûr de supposer que Paul eût profité de cette situation pour rendre témoignage du Dieu qu’il servait.
Publius était le procurateur romain de Malte ou juste un dignitaire local, mais il a accueilli et hébergé Paul et ses compagnons pendant trois jours jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un endroit plus permanent. En tout cas, la guérison du père de cet homme a donné à Paul l’opportunité de s’engager dans une sorte de ministère de guérison parmi le peuple maltais.
Le récit de Luc ne mentionne aucun cas de converti, ou d’une congrégation que Paul aurait laissée quand il quittait Malte. Cette omission peut être tout à fait fortuite, mais elle illustre le fait que notre mission dans le monde dépasse les baptêmes ou l’implantation d’église; cela implique aussi le fait de prendre soin des gens. Il s’agit de l’aspect pratique de l’évangile (Actes 20:35; comparez à Tite 3:14).
Il est fascinant que ces insulaires qui ignoraient tout de la loi de Dieu, eussent un sens de la justice divine. D’où est-ce que cela leur vient? Voir Rom. 1:18-20.
Mardi
(page 107 du guide standard)
26 Septembre
Enfin, Paul à Rome
Après trois mois à Malte, Paul et ses compagnons ont pu finalement poursuivre leur voyage (Actes 28:11). Ils arrivèrent à Puteoli (Actes 28:13) – l’actuel Pouzzoles, dans la baie de Naples – d’où ils se sont rendu à Rome par la route (Voir Actes 28:11-16).
La nouvelle de l’approche de Paul arriva rapidement à Rome, et de là, un groupe de croyants voyagea plusieurs kilomètres vers le sud pour lui souhaiter la bienvenue. Même s’il n’avait jamais été à Rome auparavant, l’apôtre avait de nombreux amis dans la ville: des collaborateurs, des convertis, des membres de famille et beaucoup d’autres qui lui étaient très chers (Romains 16:3-16). La rencontre sur la voie d’Appius doit avoir été particulièrement à la hâte, compte tenu notamment du naufrage et du fait que Paul était maintenant prisonnier. Suite à une telle démonstration unique d’amour et de soins de la part de ses amis bienaimés, l’apôtre remercia Dieu et se sentit profondément réconforté alors qu’il était sur le point de faire face au procès devant l’empereur.
Dans son rapport officiel, Festus doit avoir certainement écrit que selon la loi romaine, Paul n’était coupable d’aucun crime (Actes 25:26, 27 ; 26:31, 32). Ceci explique probablement pourquoi il fut autorisé à louer un logement privé (Actes 28:30) au lieu d’être envoyé à une prison ordinaire ou un camp militaire, bien qu’il fût toujours enchainé à un soldat conformément à la loi romaine.
Le fait que Paul ait pu vivre à ses propres frais implique qu’il ait pu exercer son métier (Actes 18:3).
Lisez Actes 28:17-22. Que fait Paul aussitôt installé?
Même si Paul ne pouvait pas aller à la synagogue, la synagogue pouvait venir à lui. Ainsi, peu après son arrivée, selon sa politique d’aller premièrement aux Juifs (Romains 1:16), il convoqua les dirigeants juifs pour affirmer son innocence et expliquer, comme il l’avait fait auparavant, qu’il avait été arrêté sans autre raison que celle relative à l’espérance d’Israël (Actes 23:6 24:15, 26:6-8). Son intention n’était pas tellement de se défendre, mais plutôt, de créer un climat de confiance qui lui permette de prêcher l’évangile, en montrant comment la résurrection de Jésus était la réalisation de l’espérance ancestrale d’Israël. Surpris qu’ils n’eussent pas reçu toutes les informations de Jérusalem sur Paul, les Juifs décidèrent de l’entendre.
Lisez Actes 28:22. Qu’est-ce que cela nous apprend sur l’hostilité contre les croyants, même à cette époque? Comment pouvons-nous rester fidèles même quand d’autres parlent contre notre foi?
Mercredi
(page 108 du guide standard)
*27 Septembre
La victoire de l’évangile
Au jour fixé, les Juifs vinrent en grand nombre pour entendre la présentation de l’évangile par Paul (Actes 28:23).
Lisez Actes 28:24-31. Quel était l’objectif de Paul en citant Ésaïe dans ce contexte?
La citation d’Ésaïe 9:6, 10 décrit ce qui arrive quand les gens refusent d’accepter le message divin. Bien que certains Juifs crussent, d’autres ne crurent point, et donc, en raison de cette grande querelle, l’apôtre n’avait pas de choix, une fois de plus, que de se tourner vers les Gentils (Actes 13:46, 47; 18:6).
Paul a dû attendre deux ans pour être jugé par l’empereur. Pendant ce temps, bien que limité à sa maison qui lui servait aussi de prison, il était encore capable de partager l’évangile sans entrave avec ceux qui venaient à lui. La dernière scène dans le livre des Actes met l’accent sur la victoire de l’évangile, parce qu’aucune force, qu’elle soit juive ou romaine, n’avait été en mesure d’arrêter sa progression.
On ne sait pourquoi Luc termine son livre à ce stade, car on constate que, en raison de la faiblesse des preuves contre Paul, il a été libéré de cette prison, a fait un autre voyage missionnaire et fut à nouveau amené à Rome et puis exécuté (2 Timothée 4:6-8). Peut-être, selon l’objectif littéraire de Luc, pour avoir été prêché même à Rome, l’évangile avait déjà atteint les « extrémités de la terre » (Ac. 1:8). « La patience et le courage de Paul, durant sa longue et injuste détention, son ardeur et sa foi constituaient un sermon continu. Son esprit, si différent de celui du monde, témoignait qu’une force plus puissante que tout pouvoir terrestre résidait en lui. Par son exemple, les chrétiens étaient amenés à déployer une plus grande activité en faveur de l’évangile maintenant que Paul ne pouvait plus prêcher en public. Ainsi, les liens de l’apôtre exerçaient-ils une influence autour de lui; si bien que lorsque, apparemment, il semblait n’être plus utile à la cause de Dieu, il recueillait dans les lieux d’où l’on n’attendait rien une abondante moisson pour le Christ. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, p. 412.
Du point de vue de la mission de l’église, cependant, on peut dire que le livre des Actes – ou l’histoire de la propagation de l’évangile – n’est pas encore fini, et c’est là que chacun d’entre nous entre en scène. Beaucoup de chapitres plus excitants et plus spectaculaires ont été écrits au cours des siècles, parfois même avec du sang des témoins fidèles de Dieu. Maintenant, c’est notre tour d’ajouter un chapitre de plus, le dernier chapitre (nous l’espérons!) et amener la mission que Jésus a laissée aux disciples à son accomplissement complet, « et alors viendra la fin » (Matthieu 24:14, LSG).
Jeudi
(page 109 du guide standard)
28 Septembre
Réflexion avancée: « Le Christ a confié à l’église une mission sacrée. Chacun de ses membres devrait être un canal par lequel Dieu peut communiquer au monde les trésors de sa grâce. Jésus désire ardemment des serviteurs qui représenteront devant le monde son esprit et son caractère. Car celui-ci a un besoin impérieux de voir l’amour du Sauveur se manifester. Tout le ciel est dans l’attente pour découvrir des hommes et des femmes par lesquels Dieu [peut] révéler Sa puissance. » – Ellen G. White, Les conquérants pacifiques, pp. 532, 533.
« Dieu a longtemps attendu que l’esprit de service s’empare de toute l’église, et que chacun puisse travailler pour Lui, selon ses talents. Lorsque les fidèles accompliront la tâche qui leur est assignée, auprès et au loin, en accord avec la mission évangélique qui leur a été confiée, alors le monde entier sera évangélisé, et le Seigneur reviendra sur la terre avec puissance et une grande gloire. », Idem, p. 97.
Discussion:
u Comment Luc représente-t-il la foi de Paul en Dieu tout au long du voyage à Rome? Comment d’autres personnes étaient-elles touchées par cette foi inconditionnelle?
v Malgré tout ce à quoi il faisait face, Paul n’a jamais renoncé à sa foi ou à sa mission. À Rome, il a continué à prêcher malgré sa liberté limitée. Que pouvons-nous faire lorsque nous sommes tentés de renoncer à notre annonce de l’évangile à quelqu’un?
w Lisez Romains 1:14, 15. Pourquoi Paul se sentait-il dans l’obligation – ou comme un débiteur – de prêcher l’évangile à tout le monde? Avons-nous une moindre obligation que lui? Considérez cette instruction: « Le salut des âmes doit être un travail que chaque personne qui professe Christ doit exercer toute sa vie. Nous sommes débiteurs au monde pour la grâce que Dieu nous a donnée, pour la lumière qui a brillé sur nous et pour la découverte de la beauté et de la puissance de la vérité. » -Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 4, p. 53.
x Relisez le passage d’Ésaïe que Paul a utilisé. Comment cette idée peut-elle s’appliquer à nous? Oui, Dieu nous a donné de grandes vérités, mais si nous durcissons notre cœur contre lui, ou même contre certains aspects de ces vérités qui peuvent entrer en conflit avec nos propres souhaits ou désirs, quel danger nous pourrions affronter spirituellement?
y Imaginez que vous étiez le soldat enchainé à Paul. Que pensez-vous qu’il ait vu chez l’homme à qui il était si étroitement lié?
Vendredi
(page 110 du guide standard)
Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org
Histoire Missionnaire
Une église saine pour les riches
par Andrew McChesney, Mission Adventiste
Kiyong Kwon, un propriétaire d’entreprise et responsable d’église, a choisi une banlieue animée de la capitale de la Corée du Sud, Séoul, pour ouvrir sa deuxième église. Sa première église, ouverte dans une zone rurale il y a de cela quatre ans, était pleine à craquer, et il voulait un nouveau défi. « Quand Dieu m’a tout d’abord appelé, je lui ai dit: je ne peux pas », dit Kwon. « Mais après que j’ai vu la puissance de Dieu, je suis devenu plus audacieux ».
Il a estimé que les personnes pauvres peuvent accepter Dieu plus facilement que les riches. Il se demande comment faire pour partager l’évangile avec ceux qui ont tout et il se dit que même les riches ont besoin d’une bonne santé. Ainsi, il ouvrit l’Église Bundang NEW START et un restaurant végétarien dans un immeuble dans la banlieue de Bundang. « Je sais que le message de Dieu sur la santé est un moyen de partager l’évangile dans les derniers jours », dit-il. La nouvelle église commença à organiser des séminaires de santé, des cours de cuisine et des études bibliques.
Parmi les premiers participants était une pharmacienne qui semblait prendre plaisir à ce séminaire d’une semaine sur la santé. À la fin du séminaire, les participants intéressés par plus d’informations étaient invités à participer aux études bibliques sur Daniel et Apocalypse. Mais la pharmacienne n’était pas venue. Kwon fit quelques recherches et apprit que la pharmacienne avait pris une semaine de vacances pour participer au séminaire sur la santé. Elle n’avait pas de temps libre pour les études bibliques. Ainsi, Kwon fit des enregistrements audio d’études bibliques et les lui envoya.
« La femme était vraiment surprise par ce qu’elle entendait, mais elle ne voulait pas quitter son église de dimanche », dit Kwon.
La pensée de la pharmacienne commença à changer au fur et à mesure qu’elle écoutait les études bibliques. Elle pensa à l’observation du sabbat et à l’adoration à l’église. Elle réfléchissait à ce qu’il fallait faire jusqu’à ce qu’elle commença à souffrir d’un mal de tête. Elle eut peur en soupçonnant un cancer du cerveau, mais les médecins ne trouvèrent rien de mal. Pourtant, la douleur persistait.
Enfin, sa fille de 24 ans dit: « savez-vous pourquoi vous avez mal à la tête? C’est parce que vous savez ce qui est juste, mais vous ne le faites pas. J’irai à l’église du sabbat avec vous. »
La pharmacienne et sa fille se présentèrent à l’église le sabbat suivant, et elles restèrent fidèles jusqu’aujourd’hui.
« Avec ces expériences, je me rends compte que ceci est l’affaire de Dieu », dit Kwon. « Les cœurs ne sont pas transformés à cause de ce que les gens font ».
Kiyong Kwon, 56 ans, à gauche, a créé trois églises en Corée du Sud. Une partie de l’offrande du treizième sabbat de ce trimestre aidera à créer la première Église Adventiste à Sejong, en Corée du Sud.
La leçon en bref
Texte clé: Actes 27:24
Objectifs:
Savoir: Comprendre que les circonstances, les dangers et les épreuves ne peuvent pas arrêter la propagation de l’évangile. Seul un cœur fermé peut le faire.
Ressentir: Trouver le courage dans l’appel fait à tous les croyants de partager l’évangile.
Agir: Ouvrir son propre cœur à l’évangile et reconnaitre les lieux dans lesquels nous pouvons partager l’évangile.
Plan de l’étude:
- Savoir: Les circonstances ne peuvent pas arrêter la propagation de l’évangile
A Quelles différentes circonstances Paul a-t-il traversées et qui auraient pu l’empêcher de proclamer l’évangile?
B Qu’est-ce qui peut arrêter la propagation de l’évangile dans la vie d’un individu?
- Ressentir: Avoir le courage de partager l’évangile.
A Quand avez-vous été trop débordé par les circonstances de la vie au point de ne pas pouvoir partager votre foi en Dieu? Parlez un peu de cette expérience.
B Comment ces sentiments limitent-ils l’évangile?
C Comment pouvez-vous avoir du courage à partir de l’histoire de Paul?
III. Agir: Être ouvert à l’évangile dans votre vie et dans la vie d’autrui.
A Pourquoi est-il important pour les croyants d’être ouverts à l’évangile pour qu’il puisse aller de l’avant?
B Comment un croyant peut-il découvrir une ouverture dans la vie d’autrui pour partager l’évangile?
Résumé: Le livre des Actes se termine avec le récit du voyage de Paul à Rome. Il rencontre de nombreux obstacles sur le chemin, y compris les chaines de prison, le naufrage et le rejet par les dirigeants juifs à Jérusalem. Paul persévère dans le partage de l’évangile à travers toute cette adversité. Le seul endroit où le message peut être arrêté est la vie de ceux qui le rejettent.
Cycle d’apprentissage
ÉTAPE 1—Motiver
Pleins feux sur l’Écriture: Actes 27:24
Concept clé de croissance spirituelle: Ne jamais cesser de partager votre foi, même lorsque les circonstances et le rejet vous découragent. Assurez-vous que vous êtes toujours ouvert à l’évangile dans votre propre vie et que vous cherchez des moyens de le partager avec les autres.
Coin du moniteur: Tout au long de cette leçon, les membres de votre classe auront la chance d’explorer les limites qu’il peut y avoir dans le partage de l’évangile dans leurs vies. Il est important de reconnaitre que la seule limitation à l’évangile est notre volonté de le partager et la volonté de l’autre de l’entendre. Si nous partageons l’évangile, il y aura toujours des gens qui l’entendront, et les circonstances de la vie ne peuvent pas arrêter sa propagation.
Discussion d’ouverture: L’une des choses qui limitent plus l’évangile aujourd’hui est l’ouverture d’esprit des gens pour le message de l’évangile. Ce facteur limitant est vrai à la fois pour les croyants qui peuvent partager le message et les auditeurs qui peuvent le recevoir. L’un des obstacles auxquels Cory, en tant que pasteur, serait confronté dans la prédication de l’évangile était sa propre indignité. Il se retrouvait parfois dans son bureau en train de préparer un sermon tout en pensant à lui-même: « quel droit ai-je de partager cette bonne nouvelle? Ma vie est loin d’être parfaite ». Mais Cory pouvait confier cette préoccupation à Dieu dans la prière et trouver la même réponse à chaque fois: votre indignité ne rend pas l’évangile indigne d’être entendu. Imaginez si Paul avait cédé au découragement ou aux accusations des Juifs incrédules ou aux difficultés auxquelles il avait fait face. Son témoignage aurait pu être réduit au silence, mais il a persévéré en restant ouvert à la propagation de l’évangile. Même si l’évangile peut s’arrêter aux portes des cœurs de ceux qui l’ont rejeté, Paul a continué à l’annoncer à ceux qui pouvaient le recevoir.
Discussion:
1 Quelles sont les choses qui vous ont empêché de partager votre foi dans le passé?
2 Vous êtes-vous une fois senti indigne de partager l’évangile? Pourquoi ou pourquoi pas?
ÉTAPE 2—Explorer
Coin du moniteur: En conduisant la classe dans l’étude de l’histoire du voyage de Paul à Rome, aidez les membres à penser aux différents types d’obstacles qu’eux aussi peuvent rencontrer dans la propagation de l’évangile.
Commentaire biblique
Dans cette dernière leçon, nous aurons un regard sur le parcours difficile de Paul à Rome et la réponse des dirigeants juifs à Rome. L’étude se penchera sur les différents obstacles auxquels Paul a fait face et la façon dont il a persévéré.
- Les difficultés du voyage de Paul (Revoyez Actes 27:1-28, 16 avec votre classe.)
Paul fut retenu à Césarée pendant deux ans comme un prisonnier. Felix et Festus ont trouvé que Paul n’était coupable d’aucun délit civil, mais pour contourner les intentions meurtrières des chefs religieux à Jérusalem, Paul fait appel à César. Il est enfin temps que Paul commence ce voyage. Ceci est un voyage important de plusieurs centaines de kilomètres en mer. Le voyage est rendu encore plus difficile par des conditions météorologiques défavorables et l’hiver en perspective. Le voyage entre Alexandrie et Rome pouvait prendre aussi à peu près 10 jours, mais avec des conditions défavorables, ce voyage pouvait s’étendre jusqu’à 45 jours. La sagesse du jour dit aux marins d’éviter la mer entre novembre et mi-mars, et la lenteur des progrès de Paul et ses 275 compagnons signifiait qu’ils devraient s’arrêter pour passer l’hiver. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on 17 the New Testament, p. 733.)
Le port où ils étaient n’était pas rassurant. Très probablement il était partiellement ouvert à la mer, par conséquent, ils n’étaient pas surs que le navire pouvait rester au port. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on 17 the New Testament, p. 733). Malgré les avertissements de Paul, le commandant de bord et le centurion romain décidèrent d’essayer d’atteindre le prochain port. Cette manœuvre ne marche pas, et l’équipage se retrouve jetant les bagages et les matériels du navire pour survivre, car ils sont désorientés. L’échec de la tentative d’atteindre le port suivant conduit les naufragés à l’ile de Malte. Après l’hiver passé avec les indigènes hospitaliers sur l’ile, l’équipage part sur un autre port dans un autre navire, seulement pour parcourir 494 km avant d’arriver à Rome. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on 17 the New Testament, p. 745.)
Discussion:
1 Quel genre de dangers du voyage avez-vous connus dans votre vie?
2 Comment la cause de l’évangile est-elle si grande au point que vous ne pouvez que continuer?
3 Avez-vous déjà fait un voyage difficile pour l’amour de l’évangile?
- Les efforts de Paul pour gagner les cœurs lors du voyage (Revoyez Actes 27:9-11, 21-26, 33-36; 28:3-6, 7-10 avec votre classe.)
Les circonstances de ce voyage étaient assez difficiles. Mais Paul avait d’autres défis à part la tempête et le naufrage. Paul, pour l’amour de l’évangile, devait gagner la confiance de ceux avec qui il voyageait. Quand la décision devrait être prise quant à savoir si le navire devrait rester au port semi-sécurisé pour passer l’hiver ou partir, Paul conseille au centurion que s’ils tentaient de poursuivre le voyage, ils feraient face aux dangers graves. Le centurion refuse d’écouter son conseil. Une fois qu’ils sont perdus au milieu de la tempête, tout l’équipage est plus ouvert à l’écoute de Paul alors qu’il leur rappelle son avertissement de ne pas partir.
Paul s’engage alors dans un rôle de conseiller spirituel de l’équipage, pour leur faire savoir qu’un ange lui a apparu pour lui dire que le navire serait perdu, mais pas une seule âme ne périrait. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament, p. 738). Paul gagne la confiance du centurion au point que ce dernier arrête un complot ourdi par ses soldats et qui consistait à tuer tous les prisonniers pour éviter qu’ils échappent. Après le naufrage, les indigènes les aident à faire du feu. Paul jette du bois sur le feu, et une vipère s’accroche à sa main. Les indigènes sont surs que Paul est un meurtrier et va bientôt mourir. Quand Paul n’est pas mort, les indigènes se disent qu’il doit être un dieu. Puis, Paul guérit le père du chef du village et beaucoup d’autres malade. Les indigènes sont tellement reconnaissants et ils fournissent joyeusement tout ce qui est nécessaire pour continuer le voyage à Rome.
Considérez ceci:
1 Quelles sont les choses qui nous empêchent de se faire confiance les uns les autres?
2 Supposons qu’une personne ne peut pas faire confiance à la personne qui partage l’évangile. Quel effet cette méfiance peut avoir sur la personne qui écoute l’évangile et quelle est la réceptivité de cette personne à la bonne nouvelle?
3 Qu’est-ce qui est plus facile à surmonter lorsqu’il s’agit de partager l’évangile: les circonstances physiques ou les questions de confiance? Expliquez.
III. Paul rencontre les dirigeants juifs à Rome (Relisez Actes 28:17-31 avec votre classe.)
Enfin, arrivé à Rome, Paul est toujours dans les chaines, très probablement enchainé à un garde romain, mais apparemment en résidence surveillée. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament, p. 757). Les gens sont autorisés à venir visiter Paul, et les dirigeants juifs acceptent l’invitation. Paul leur présente l’évangile. Après leur avoir expliqué qu’il n’a violé aucune de leurs traditions, et qu’il ne prêche que l’espérance d’Israël (la résurrection des morts), Paul présente Jésus-Christ comme le Messie tant attendu. Certains des dirigeants sont convaincus, et d’autres ne le sont pas. Ils laissent Paul, discutent entre eux, et Paul cite Ésaïe 6:9, 10 pour les avertir de l’endurcissement de leurs cœurs. (Voir Darrel L. Bock, Acts: Baker Exegetical Commentary on the New Testament, p. 754, 755.) Il déclare alors qu’il est impossible d’arrêter l’évangile de Jésus-Christ. Même si les Juifs rejettent le message, il reste vif pour les Gentils. Paul est alors à Rome, et il témoignera auprès des plus hautes autorités du royaume.
Considérez ceci:
Pourquoi l’évangile est-il si irrésistible? Le rejet de l’évangile arrête-t-il sa progression? Expliquez.
Même si Paul est martyrisé après son témoignage à Rome, cela signifie-t-il que son témoignage s’est arrêté? Pourquoi ou pourquoi pas?
w Quels sont les succès de l’église primitive dans la propagation de l’évangile tel que relaté dans le livre des Actes?
ÉTAPE 3—Appliquer
Coin du moniteur: Le seul obstacle qui peut effectivement arrêter l’évangile est le refus d’un individu à l’accepter. Il est essentiel de considérer les obstacles du cœur du témoin de l’évangile et de son récepteur.
Application:
Quels obstacles l’évangile a-t-il rencontré dans votre propre cœur et esprit?
Comment le fait de comprendre ces « problèmes de cœur » nous aide-t-il à partager l’évangile avec d’autres?
3 Quels obstacles circonstanciels avez-vous vu l’évangile surmonter?
ÉTAPE 4—Créer
Coin du moniteur: Faites des activités énumérées ci-dessous s’il y a du temps, et si l’espace et les fournitures sont disponibles.
Activités:
Demandez à votre classe de jouer une pièce théâtrale à partir de l’histoire du voyage de Paul à Rome lors du prochain conte pour les enfants à l’église.
Mettez en place un parcours d’obstacles avec des défis différents pour représenter des luttes de Paul.
3 Faites une grande peinture du naufrage sur un drap.
4 Quel aperçu avez-vous du voyage de Paul à partir de ces activités? Comment ces activités vous encouragent-elles à ne jamais permettre aux obstacles de vous empêcher de partager votre foi?
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Le guide d’étude biblique du prochain trimestre, L’unité en Christ, écrit par Denis Fortin, portera sur l’Église Adventiste du Septième Jour, et ce que l’unité en Christ signifie pour nous. La croyance fondamentale n° 14 dit: « L’Église est un corps composé de nombreux membres, issus de toute nation, de toute ethnie, de toute langue et de tout peuple. En Christ, nous sommes une nouvelle création; les distinctions de race, de culture, d’instruction, de nationalité; les différences de niveau social ou de sexe; ne doivent pas être une cause de division parmi nous. Nous sommes tous égaux en Christ, qui par son Esprit nous a unis dans une même communion avec Lui et les uns avec les autres. Aussi, devons-nous servir et être servis sans parti pris ni arrière-pensée. Grâce à la révélation de Jésus-Christ dans les Écritures, nous partageons la même foi et la même espérance en vue de rendre un témoignage unanime devant tous les hommes. Cette unité trouve sa source dans l’unité du Dieu trinitaire, qui nous a adoptés comme Ses enfants ». L’objectif du guide est de fournir l’instruction biblique sur l’unité des chrétiens en tant qu’Adventistes du Septième Jour, qui, maintenant, comme toujours, font face aux défis relatifs à cette unité. Toutefois, dans les Écritures, nous trouvons des instructions sur la façon de vivre le don de l’unité de Dieu en Christ. Ces instructions sur comment vivre cette unité que nous avons reçue, seront notre sujet ce trimestre.
Leçon 1—La création et la chute
La semaine en bref:
Dimanche: L’amour comme fondement de l’unité (Gen. 1:26, 27)
Lundi: Les conséquences de la chute (Genèse 3:16-19)
Mardi: Nouvelle désunion et séparation (Genèse 11:1-9)
Mercredi: Abraham, père du peuple de Dieu (Genèse 12:3, 18:18)
Jeudi: Peuple élu de Dieu (Deutéronome 7:6-11)
Verset à mémoriser: – Genèse 15:5, 6
Idée centrale: Toute tentative de comprendre la nature de l’unité de l’Église doit commencer par le plan de Dieu à la création, puis la nécessité d’une restauration après la chute. Dieu agit par le biais de personnes pour restaurer l’unité et faire connaitre Sa volonté à l’humanité perdue.
Leçon 2— Les causes de la désunion
La semaine en bref:
Dimanche: « Revenez, enfants rebelles » (Jer. 3:14-18)
Lundi: Bon à ses propres yeux (Juges 17:6)
Mardi: La division de la nation hébraïque (1 Rois 12:1-16)
Mercredi: Schisme à Corinthe (1 Corinthiens 1:10-17)
Jeudi: « Des loups viendront » (Actes 20:25-31)
Verset à mémoriser— Proverbes 9:10
Idée centrale: La désobéissance et la négligence a conduit Israël dans l’apostasie et la désunion. L’obéissance aux lois de Dieu visait à protéger le peuple contre les conséquences naturelles du péché afin de les sanctifier au milieu des nombreuses nations étrangères.
Leçons pour les malvoyants: Le Guide d’Étude Biblique de l’École du Sabbat est disponible gratuitement chaque mois en braille et sur CD audio pour les malvoyants et les personnes handicapées physiques qui ne peuvent lire les imprimés à l’encre normale. Ceci inclut les personnes qui, en raison de l’arthrite, de la sclérose, de la paralysie, des accidents et autres, ne peuvent pas tenir ou se concentrer pour lire les publications imprimées à l’encre normale. Contactez les Services Chrétiens d’Enregistrement des Aveugles, B. P. 6097, Lincoln, NE 68506-0097. Téléphone:402-488-0981; e-mail: info@christianrecord.org; site Web: www.christianrecord.org.
2018