École Du Sabbat, 2e trimestre 2016 – Le Livre de Matthieu

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Guide Moniteur d’Étude Biblique de l’École du Sabbat Adulte

Avril |Mai |Juin 2016

LE LIVRE DE MATTHIEU

      Sommaire                                   

1           Fils de David —26 Mars – 1er Avril                                      6


2           Le début de Son ministère — 2-8 Avril                                   14


3           Le Sermon sur la montagne — 9-15 Avril                                 22


4           « Lève-toi et marche! » Foi et guérison —16-22 Avril               30


5           La guerre visible et invisible — 23-29 Avril                             38


6           Le repos en Christ —30 Avril 6 Mai                                       46


7           Le Seigneur des Juifs et des Gentils —7 au 13 Mai                      56


8           Pierre et le Rocher — 14 au 20 Mai                                        64


9           Idoles de l’âme (et autres leçons de Jésus) —21-27 Mai                72


10              Jésus à Jérusalem —28 Mai -3 Juin                                        80


11              Événements des derniers jours —  4-10 Juin   88


12              Les derniers jours de Jésus — 11-17 Juin                                96


13              Crucifié et ressuscité — 18-24 Juin                                        104


Bureau Éditorial: 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904 Visitez-nous sur le site web: http://www.absg.adventist.org



Auteur principal


Dr. Andy Nash


Éditeur


Clifford R. Goldstein


Éditeur Adjoint


Soraya Homayouni



Directrice de Publication


Lea Alexander Greve


Directeur Artistique & Illustrateur


Lars Justinen


Assistant Éditorial


Sharon Thomas-Crews



Traduction française & Mise en page


Dr. Cyril H. Kparou


Coordinateur – WAD


Dr. Abraham D. Oboya


Coordinateur – MENA


Michael Eckert




Coordinateur – Pacific Press®


Wendy Marcum


© 2015 Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour ®. Tous droits réservés. Aucune partie du Guide d’Étude Biblique de l’École du Sabbat Adulte, ne peut être éditée, changée, adaptée, traduite, reproduite ou publiée par une personne physique ou morale sans autorisation écrite de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour ®. Les bureaux des divisions de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour ® sont autorisés à prendre des dispositions pour la traduction du Guide d’Étude Biblique de l’École du Sabbat Adulte, en vertu des lignes directrices spécifiques. Le droit d’auteur de ces traductions et de leur publication doit dépendre de la Conférence Générale. “Adventiste du Septième Jour,” “Adventiste,” et le logo de la flamme sont des marques commerciales de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour et ne peuvent être utilisées sans autorisation préalable de la Conférence Générale.



1





















L


ors de sa naissance à Winchester, Massachusetts, Rick Hoyt fut étranglé par le cordon ombilical, le laissant avec le cerveau endommagé et inca- pable de contrôler ses membres. Des mois plus tard, les médecins dirent


à la famille que Rick Hoyt devrait vivre dans un état végétatif le reste de sa vie et devrait être laissé dans un établissement psychiatrique.


« Mais les Hoyt ne le croyaient pas », écrit Rick Reilly dans le profil du maga- zine des Hoyt, Sports Illustrated Magazine (June 11 20, 2005). Ils voyaient les yeux de Rick se porter sur eux dans la chambre. Quand Rick avait 11 ans, ils l’emmenèrent au département d’ingénierie à l’Université Tufts et demandèrent s’il y avait un moyen pour aider le garçon à communiquer.


« Pas du tout », dit-on à Dick Hoyt. « Il n’y a rien qui se passe dans son cerveau ».


« Dites-lui une blague. Ils en firent. Dick rit. Il se révéla que beaucoup de choses se passaient dans son cerveau ».


Ensuite, accroché à « un ordinateur qui lui permettait de contrôler le curseur en appuyant sur un interrupteur avec le côté de sa tête, Rick fut finalement en mesure de communiquer » avec les autres. Cette technologie lui permit de commencer une nouvelle vie. Et cette nouvelle vie comprenait, entre autres choses, le fait que son père le poussait dans un fauteuil roulant dans un mara- thon de charité. Après la course, Rick écrivit: « Papa, quand nous courions, je me sentais comme si je n’étais plus invalidé! »


Dick était déterminé à donner ce sentiment à Rick aussi souvent qu’il pourrait. Quatre ans plus tard, ils ont fait le marathon de Boston ensemble. Puis quelqu’un suggéra un triathlon, et depuis lors, les deux participent aux


centaines de manifestations sportives, avec son père le poussant ou tirant. « Pas question à ce sujet », écrit Rick. « Mon papa est le père du siècle ».



2



Nous avons beaucoup de choses en commun avec Rick Hoyt parce que nous avons un Père qui, même plus que Dick Hoyt n’aime Rick, nous aime, prend soin de nous, et fut disposé à sacrifier Son Fils unique pour nous.


Comme Rick, la tragédie et les effets débilitants du péché nous ont tous paraly- sés. Par notre propre force, la vie que nous menons est très loin de celle que nous étions censés vivre. Quelques soient nos tentatives, nous ne pourrons jamais nous améliorer assez pour être sauvés. « La condition dans laquelle le péché nous a placés n’est pas naturelle. Pour nous en sortir, il faut


donc une puissance surnaturelle, ou elle n’a aucune valeur. » – Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 364. Nous devons être sauvés de l’extérieur, car ce devrait être maintenant évident que nous ne pouvons pas nous sauver par nous-mêmes.


C’est pour cette raison que les gens, à cer- tains moments, ont levé les yeux vers le ciel nocturne pour chercher une aide en dehors d’eux-mêmes: un Rédempteur. Nos ancêtres spirituels, les Israélites, avaient un nom pour ce Rédempteur espéré: le Fils de David, que nous connaissons comme Jésus de Nazareth.


Et une version inspirée de l’histoire de Jésus


est donnée dans l’Évangile de Matthieu, notre sujet de ce trimestre. Matthieu, un Juif croyant en Jésus, et l’un des premiers disciples de Jésus, raconte l’histoire de Jésus de la façon dont il a reçu l’inspiration de l’Esprit. Bien qu’il ait en commun les thèmes de l’incarnation, de la vie, de la mort, de la résurrection et de l’ascension de Jésus, avec Marc, Luc, et Jean, Matthieu se concentre fortement sur le fait que Jésus est le Messie promis. Il voulait que ses lecteurs sachent que la rédemption d’Israël se trouvait en Jésus, celui dont les prophètes ont parlé et à qui tous les types de l’Ancien Testament pointaient.


Bien que son auditoire fût principalement juif, son message d’espoir et de rédemption s’adresse à nous aussi; un peuple qui, comme Rick Hoyt, a besoin de quelqu’un pour lui faire ce que nous ne pouvons faire pour nous-mêmes.


Et Matthieu parle juste de Son histoire, Jésus, faisant juste cela.



Dr. Andy Nash est professeur et pasteur à Southern Adventist University, à Collegedale, Tennessee. Il est auteur de plusieurs livres, y compris Church et The Book of Matthew: “Save Us Now, Son of David.” [Le livre de Matthieu: Sauve- nous maintenant, Fils de David].





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*26 Mars – 1er Avril



Fils de David





Sabbat aprèS-Midi


Étude de la semaine: Matthieu 1; Marc 12: 35-37; Esa. 9:


6, 7; Rom. 5: 8; Jean 2:25; Jer. 29:13; Matt. 2: 1-14.


I


Verset à mémoriser : « C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1:21, LSG).



nspiré par le Saint-Esprit, Matthieu a commencé son livre avec une généalogie; pas n’importe laquelle, c’est tout juste celle de Jésus-Christ. Et il a commencé non seulement avec

une généalogie, mais aussi avec une qui révèle quelques ancêtres que la plupart des gens ne voudraient pas nécessairement reven- diquer comme aïeux.


Peut-être, comme lui-même était à peu près un paria, Matthieu pouvait se rapporter à cette ascendance. Après tout, il était un Juif collecteur d’impôts, qui avait vendu ses concitoyens à l’en- nemi et qui payait effectivement à Rome pour l’occasion  qui lui était offerte d’y être assis et de taxer son propre peuple juif. Certes, il ne pouvait pas être aimé de sa nation.


Néanmoins, les humains peuvent regarder à l’apparence, mais Dieu regarde au cœur. Et sans aucun doute, en regardant le cœur de Matthieu, le Seigneur l’a choisi, lui, un collecteur d’impôts méprisé, d’être parmi Ses disciples. Et, lorsqu’il a entendu l’ap- pel, Matthieu a accepté, abandonnant la vie qu’il avait avant pour une nouvelle vie en Jésus.


Ainsi, Matthieu suivit son Seigneur, en gardant des registres, et d’un jour à l’autre, il donna quelque chose en retour à son peuple et au monde entier. Ce n’était pas un reçu d’impôt, au contraire, ce fut un précieux récit de la vie de Jésus.



*  Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 2 Avril.


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27 Mars



Un livre de la Genèse


« Généalogie de Jésus-Christ, fils de David. » (Matthieu 1: 1, LSG).



Dès le départ, Matthieu appelle son œuvre un « livre » (du grec, Biblos, qui peut signifier un « écrit sacré »), un « livre de généalogie », de l’ascen- dance de Jésus. En fait, le mot grec traduit par « généalogie » ou « généra- tion » vient d’un terme qui peut être traduit par « genèse ». Par conséquent, on peut dire que Matthieu a commencé son Évangile avec « un livre de la Genèse » (cf. « Livre de la genèse de Jésus-Christ, fils de David » BJ).


Tout comme l’Ancien Testament lui-même a commencé avec un livre de la création du monde, Matthieu (par conséquent, le Nouveau Testament lui-même) commence avec un livre au sujet du Créateur Lui-même et de l’œuvre de rédemption que seul le Créateur pouvait accomplir.



Qu’est-ce que ces textes nous disent à propos de Jésus? Jean 1: 1-3, Heb. 1: 1-3, Michée 5: 2, Marc 12: 35-37.





« Dès les jours de l’éternité le Seigneur Jésus-Christ était un avec le Père; il était « l’image de Dieu », l’image de sa grandeur et de sa majesté,


« le rayonnement de sa gloire » […] En venant demeurer parmi nous, Jésus allait révéler Dieu à la fois aux hommes et aux anges. Il était la Parole de Dieu – la pensée de Dieu devenant perceptible à l’oreille. » – Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 9.


La divinité de Christ, cependant, ne fut pas d’abord et avant tout dans l’esprit de Matthieu, contrairement à Jean (cf. Jean 1: 1-4), qui écrit immédiatement sur la divinité de Christ avant d’aborder le côté humain de Jésus (cf. Jean 1:14). Au lieu de cela, Matthieu se concentre beaucoup sur l’humanité de Christ, comme « fils de David, fils d’Abraham ». Il retrace donc à partir d’Abraham, la lignée des ancêtres de Jésus-homme, jusqu’à la naissance de Jésus, le tout dans un désir de montrer à ses lecteurs que, en effet, Jésus de Nazareth était le Messie prédit dans les prophéties de l’Ancien Testament.











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28 Mars



Une lignée royale


Quelles que soient les différents points de vue des Juifs concernant la venue du Messie, une chose était certaine: le Messie devrait venir de la maison de David. (Même nombre de Juifs religieux qui continuent d’attendre le Messie croient qu’il doit venir de la maison de David.) Voilà pourquoi Matthieu a commencé son Évangile ainsi; il voulait établir l’identité de Jésus comme Messie. Parce que le Messie devrait être la postérité d’Abraham (Genèse 22:18, Gal. 3:16), le père de la nation juive, et à partir de la lignée de David, Matthieu cherche immé- diatement à montrer la lignée de Jésus et comment Il était directement lié, pas seulement à Abraham (comme l’étaient la plupart des Israélites) mais au roi David. Beaucoup de commentateurs estiment que Matthieu avait principalement un public juif à l’esprit; d’où son accent établis- sant les pouvoirs messianiques de Jésus de Nazareth.



Lisez les textes suivants. Comment ils nous aident à comprendre le point que Matthieu cherche à faire valoir?

2 Sam. 7:16, 17                                                                         





Esa. 9:6, 7                                                                               





Esa. 11:1, 2                                                                             





Act. 2:29, 30                                                                             


Tout cela nous permet de comprendre pourquoi l’Évangile de Matthieu commence tel que: « Généalogie de Jésus Christ, fils de David » (Matthieu 1: 1, LSG). Premièrement et avant tout, Jésus-Christ est décrit comme étant le « Fils de David ». Et de même que le Nouveau Testament commence avec cette représentation de Jésus, vers la fin du Nouveau Testament, Il énonce ces paroles: « Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin » (Apo. 22:16).


Quel que soit ce que peut être Jésus, Il reste « le rejeton et la postérité de David ».


Quel témoignage puissant de la nature humaine de Jésus et de Son humanité essentielle; notre Créateur s’est lié Lui-même à nous de manière que nous puissions à peine l’imaginer.


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29 Mars



L’arbre généalogique avancé de Jésus


Au-delà de David, qui d’autre trouvons-nous dans l’arbre généalo- gique de Jésus? Matt. 1: 2, 3.



Les femmes n’étaient généralement même pas répertoriées dans les généalogies; alors, pourquoi une femme nommée Tamar figure-t-elle ici? Qui était-elle au début?


Tamar était une femme cananéenne qui avait été mariée séquentielle- ment à deux fils de Juda, fils de Jacob. Ces deux fils moururent à cause de la méchanceté en laissant Tamar sans enfant. Son beau-père, Juda, promit à Tamar qu’il allait lui donner son troisième fils en mariage quand ce dernier serait assez grand. Mais cela n’arriva jamais.


Alors, que fit Tamar? Elle se déguisa en prostituée et ne s’appro- cha de nul autre que Juda, qui n’eut aucune idée que c’était Tamar. Quelques mois plus tard, quand la grossesse de Tamar était devenue évidente, Juda prit des mesures pour que l’immorale Tamar  soit mise à mort; c’est juste alors que Tamar révéla à Juda qu’il était le père de son bébé.


Bien que cela puisse ressembler à un feuilleton de mauvais goût, l’histoire fait toujours partie de l’ascendance humaine de Jésus.


Lisez Matthieu 1: 4, 5. Qui d’autre de surprenant est  mentionné?


Rahab, la prostituée cananéenne? Apparemment oui. Après avoir aidé à protéger les espions israélites en Canaan, elle a rejoint le peuple de Dieu et, parait-il, se maria dans l’ascendance de Jésus.


Qui d’autre était dans la lignée? Matt. 1: 5, 6.



Ruth était une femme vertueuse, mais, sans aucune faute de sa part, elle venait des Moabites – le détesté produit d’une relation incestueuse entre l’ivre Lot et l’une de ses filles. La femme d’Urie, Bethsabée, était, bien sûr, la femme que le roi David avait égoïstement invitée quand son mari Urie était dans la bataille. David, lui aussi, était un pécheur ayant besoin d’un Sauveur. David avait beaucoup de qualités exceptionnelles, mais il n’était pas un homme modèle de la lignée.









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30 Mars



Alors que nous étions encore pécheurs



Qu’est-ce que les textes suivants disent sur la nature humaine?  Quelle puissante preuve avons-nous de la vérité de ces sentiments? Rom. 3: 9, 10; 5: 8; Jean 2:25; Jer. 17: 9.






Comme nous l’avons souvent dit, mais cela vaut la peine de le répéter, la Bible ne peint pas un tableau idyllique de l’humanité ou de la nature humaine. De la chute en Éden (Genèse 3) à la chute de Babylone, dans les derniers jours (Apocalypse 18), le triste état de l’humanité est évident. Et même si nous avons tendance à idéaliser, par exemple, les premiers jours de l’église avant la grande « apostasie » (2 Thessaloniciens 2: 3), c’est une erreur (Voir 1 Cor. 5: 1). Nous sommes tous tombés, des gens brisés, y compris la lignée de laquelle Jésus Lui-même est né.


« L’authenticité et l’improbabilité de cette généalogie », écrit le cher- cheur Michael Wilkins, « doit avoir surpris les lecteurs de Matthieu. Les ancêtres de Jésus étaient des humains avec toutes les faiblesses, encore des potentiels, des gens ordinaires. Dieu a œuvré à travers eux pour apporter Son salut. Il n’y a pas des modèles de la justice dans la lignée de Jésus. On y trouve des adultères, des prostituées, des héros, et des Gentils. Le méchant Roboam était le père du méchant Abija, qui était le père du bon roi Asa. Asa était le père du bon roi Josaphat qui était le père du méchant roi Joram. Dieu travaillait à travers les générations, à la fois bonnes et mauvaises, pour arriver à Ses fins. Matthieu montre que Dieu peut utiliser tout le monde – même des marginalisés ou des mépri- sés pour accomplir Son dessein. Ce sont les mêmes types de personnes que Jésus est venu sauver » – Zondervan Illustrated Bible Backgrounds Commentary: Matthew (Grand Rapids: Zondervan, 2002), p. 9.


Voilà le point que nous devons nous rappeler, et pas seulement quand nous regardons les autres, mais aussi quand nous nous regardons. Quel chrétien, à un certain moment dans sa marche, n’est pas découragé, ne remet pas en cause sa foi, ne se demande pas si oui ou non il ou elle est vraiment converti? Aussi souvent, ce qui provoque ce découragement est en fait, notre nature déchue, nos péchés, nos lacunes. Ainsi, au milieu de ce désespoir, nous pouvons et devrions tirer espoir que Dieu sait toutes ces choses et que c’était à cause des gens comme nous que Christ est venu dans ce monde.








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31 Mars



La naissance du divin Fils de David


Quelque part dans l’atmosphère sombre entre Matthieu 1 et 2, Jésus est né. Ce n’était probablement pas le 25 décembre. Se basant sur le calendrier du service au temple du prêtre Zacharie, les chercheurs suggèrent que Jésus est probablement né en automne, lorsque les moutons étaient encore dans les champs, peut-être à la fin de septembre ou en octobre.


C’est très ironique que certaines des premières personnes qui ont cher- ché et adoré le Messie juif soient des Gentils. Alors que la plupart des gens de Jésus Lui-même (et un demi-Juif paranoïaque, le roi Hérode) pensaient qu’ils savaient quel genre de Messie attendre, ces voyageurs venus de l’Est avaient l’esprit et les cœurs ouverts. Les mages, ou sages, étaient des philosophes respectés de Perse qui avaient consacré leur vie à la recherche de la vérité, partout où elle pouvait se trouver. Pas étonnant, donc, qu’ils aient trouvé et adoré Celui qui était Lui-même « la Vérité ». Bien que le contexte soit différent, nous pouvons voir ici un exemple de la vérité des paroles annoncées des siècles plus tôt: « Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur » (Jer. 29:13).



Lisez Matthieu 2: 1-14. Quel contraste trouvez-vous entre l’attitude de ces hommes sages contrairement à celle du roi Hérode?





Ces païens tombent et adorent Jésus, contrairement au roi de la nation, qui cherchait plutôt à tuer Jésus!


Cette histoire devrait servir comme un rappel puissant que l’affiliation  à l’église n’offre aucune garantie pour être en bonne relation avec Dieu. Cela devrait également être un rappel qu’une compréhension correcte de la vérité est très importante. Si Hérode et les prêtres avaient une bonne com- préhension des prophéties concernant le Messie, Hérode aurait pu savoir que Jésus n’était pas le genre de menace qu’il redoutait. Il aurait compris que ce « roi des Juifs » n’était pas à craindre, du moins, en ce qui concerne le pouvoir politique immédiat d’Hérode.













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1er Avril



Réflexion avancée: Regardez cette citation d’Ellen G. White:


« C’est par ce chemin-là que tout pécheur peut arriver au Christ. « Il nous a sauvés – non parce que nous aurions fait des œuvres de justice, mais en vertu de sa propre miséricorde ».Tite 3: 5. Si Satan vous dit que vous êtes pécheurs, et qu’il est inutile d’espérer obtenir la bénédic- tion de Dieu, répondez-lui que le Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. Nous n’avons rien pour nous accréditer aux yeux de Dieu; mais maintenant, comme toujours, nous pouvons faire valoir notre situation désespérée qui rend indispensable l’intervention de son pouvoir rédempteur. » – Jésus-Christ, p. 317. Quelle idée puissante: c’est notre « situation désespérée » qui rend indispensable l’intervention de Christ en tant que Rédempteur ». Cette vérité ne change pas depuis le moment où nous venons à Jésus et dans notre marche avec Lui toute notre vie. Comme ceux dans la généalogie de Jésus-homme, nous sommes des pécheurs qui ont besoin de la grâce. Notre obéissance à la loi, notre victoire sur le péché et la tentation, et notre croissance en Christ, bien que toutes ces choses fassent partie de la vie chrétienne, sont les résultats du salut et jamais la cause. Que ce soit le voleur sur la croix ou un saint transformé à la seconde venue de Jésus, nous sommes tous dans une « situation désespérée qui rend indispensable l’intervention de Son pouvoir rédempteur ». Combien de fois il est crucial que nous n’oubliions jamais cette vérité fondamentale.


Discussion:


Ê Comme nous l’avons vu cette semaine, Hérode avait de grandes idées fausses à propos de la prophétie qui lui ont conduit à commettre des atrocités. Pensez à certaines des fausses interprétations de la pro- phétie aujourd’hui. Par exemple, beaucoup pensent que les chrétiens fidèles seront secrètement et silencieusement enlevés au ciel tandis que la famille et les amis seront « laissés derrière » et se demande- ront pourquoi ces gens avaient soudainement disparu dans les airs. Quels sont certains des dangers potentiels d’avoir une telle mécom- préhension de la prophétie? Ou, que dire de l’idée que le temple de Jérusalem doit être reconstruit et les sacrifices d’animaux rétablis comme l’un des événements de la fin de l’histoire de la terre? Quelles autres idées fausses à propos de la prophétie devraient nous aider à comprendre combien il est important d’avoir une bonne compréhen- sion de la prophétie?


Ë Si souvent, dans de nombreuses cultures et sociétés, vos parents et la classe sociale dans laquelle vous êtes né sont jugés très impor- tants. Ceci est une tradition  qui semble se trouver tout au long de l’histoire et est profondément enracinée dans de nombreux endroits, même aujourd’hui. Pourquoi cette idée de manière mon- daine, est contraire à toute la portée de l’Évangile? Aussi, comment l’idée d’être « né de nouveau » devrait-elle impacter la façon dont nous examinons toute la question de la classe sociale des autres?




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Histoire


La dent (1)


Les nouveaux mariés Colin et Melva Winch ont eu leur première affectation à une mission dans les Îles Salomon en tant qu’infirmiers en 1956. Lors d’un congé en Australie en 1962, Colin obtint son per- mis de pilote professionnel et, en collaboration avec son compatriote pilote pionnier Len Barnard, pilota les premiers avions missionnaires de l’Église Adventiste du Septième Jour, atteignant les zones reculées de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les îles du Pacifique Sud. Le récit suivant est l’un des premiers défis de Colin dans une clinique externe.


Ce fut une séance matinale à la clinique externe à Amyes Memorial Hospital. Colin et Melva sont récemment arrivés en Kukudu, et ce fut l’une des premières séances cliniques de Colin.


Les dix premiers patients souffraient des maladies mineures, mais tout a changé quand Jacob – un grand, bien bâti des Îles Salomon    avec une tignasse de cheveux bouclés est venu, tenant sa mâchoire. En supposant qu’il avait un problème de dent, Colin fit asseoir le patient sur la chaise dentaire pliante qui avait été donnée par l’armée des États-Unis.


L’inspection révéla une excellente bouchée de dents blanches bril- lantes, mais la couronne sur une énorme molaire était rompue, créant l’inconfort. Colin découvrit que Jacob avait déjà cherché un traitement dentaire chez un autre « docteur » qui n’avait pas réussi dans sa ten- tative de supprimer la molaire incriminée et cassa la couronne dans le processus.


Ce devait être la première extraction réelle de Colin, la seule précé- dente étant à l’hôpital dentaire de Sydney et où la dent était presque tombée d’elle-même. Il savait que cette extraction serait un véritable défi, d’autant plus que certains des gens du village regarderaient la compétence du nouveau « dentiste ».


Après avoir préparé un bloc mandibulaire, Colin s’approcha de Jacob avec une aiguille brillante à la main. Jacob savait tout sur cette aiguille et retira sa tête quand Colin s’efforçait d’injecter l’anesthésique.


Lukana, l’assistant de la clinique, remarqua le problème et se posi- tionna derrière le patient. Saisissant les cheveux de Jacob avec des mains puissantes, il dit: « tirez-lui dessus, Docteur! Donnez-lui une injection! Il ne bouge pas maintenant! »


Pour s’assurer d’avoir anesthésié la région, Colin injecta aussi l’anes- thésique dans la gencive à côté de la dent. En attendant que l’anesthé- sique ne prenne effet, Colin remarqua le public sous les fenêtres de la clinique, en écoutant le commentaire fourni par les observateurs à la porte. Les patients ambulants étaient curieux de savoir si on pouvait faire confiance au nouveau « docteur » en tant que dentiste.



À suivre…



Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste.


Site web: www.AdventistMission.org                                                                         13



* 2–8 Avril



Le Commencement du


Ministère de Jésus





Sabbat aprèS-Midi


Étude de la semaine: Matt. 3: 1-12; 2 Pi. 1 :19; Phil. 2: 5-8;


Matt. 4: 1-12; Esa. 9: 1, 2; Matt. 4: 17-22.


L


Verset à mémoriser: « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Matthieu 4:19, LSG).


’une des grandes luttes de l’humanité a été de connaitre le sens et le but de notre vie et comment vivre. Après tout, nous ne nais- sons pas avec des instructions écrites et repliées sous nos épaules


sur comment vivre, n’est-ce pas?


« Je ne comprenais pas le sens de la vie », dit un garçon de 17 ans, issu d’une famille nantie qui est devenu un toxicomane. « Je continue à ne toujours pas comprendre, mais je pensais que tout le monde com- prenait, qu’il y avait ce grand secret dont tout le monde était sûr, sauf moi. Je pensais que tout le monde comprenait pourquoi nous sommes ici, et que tous étaient secrètement heureux quelque part sans moi ».


Paul Feyerabend, un écrivain australien et philosophe de la science, a avoué dans son autobiographie: « Alors qu’un jour passe après l’autre, on ne sait toujours pas pourquoi on doit vivre ».


Ce n’est pas le cas cependant avec la Bible, l’Évangile, l’histoire de Jésus et ce qu’Il a fait pour nous. En Jésus – Sa préexistence, Sa nais- sance, Sa vie, Sa mort, Son ministère dans le ciel, et Sa seconde venue


– nous pouvons trouver les réponses aux questions les plus pressantes de la vie. Cette semaine, nous allons examiner la vie de Christ et le commencement de Son œuvre ici sur terre, une vie et une œuvre qui seules peuvent donner plein sens à notre propre vie.


* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 9 Avril.


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3 Avril



Jean-Baptiste et la « vérité présente »


Matthieu 3 commence avec Jean-Baptiste, dont la première parole rapportée dans le texte est un impératif – « Repentez-vous! » (Matt. 3: 2). Dans un sens, c’est un résumé de ce que Dieu était en train de dire à l’hu- manité depuis la chute: Repentez-vous, acceptez Mon pardon, délaissez vos péchés, et vous trouverez la Rédemption et le repos pour vos âmes.


Et pourtant, peu importe l’universalité de ce message, Jean aussi met une « vérité présente » distincte (2 Pi. 1:12), un message pour les per- sonnes à ce moment précis.



Lisez Matthieu 3: 2, 3. Quel était le message de la vérité présente que Jean prêchait, avec son appel à la repentance, au baptême, et à la confession? Voir aussi Matt. 3: 6.




Jean fait aussi quelque chose qui se fait tout au long du Nouveau Testament. Il cite l’Ancien Testament. La prophétie de l’Ancien Testament prend vie dans le Nouveau: à maintes reprises, que ce soit Jésus, Paul, Pierre ou Jean, tous citent l’Ancien Testament afin d’aider à valider, expli- quer, ou même prouver le sens de ce qui se passait dans le Nouveau. Pas étonnant que, même dans le contexte des miracles dont il a été personnel- lement témoin, Pierre a néanmoins souligné l’importance de la « parole prophétique » (2 Pi. 1:19) en parlant du ministère de Jésus.


Lisez Matthieu 3: 7-12. Quel message Jean adresse-t-il aux dirigeants?

Malgré ses dures paroles, quel espoir leur ait offert ici?







Remarquez comment Jésus est au centre de toute la prédication de Jean. Tout, même alors, était au sujet de Jésus, de qui Il était et de ce qu’Il ferait. Bien que l’Évangile fût présenté, Jean a également pré- cisé qu’il y aura un compte final, une fracture définitive entre le blé et la paille, et que ce sera Celui dont il est prophétisé qui ferait cette séparation. Ainsi, une preuve de plus que l’Évangile est inséparable du jugement. Voici également un exemple de la façon dont, dans la Bible, les première et seconde venues de Jésus sont considérées comme un seul événement quand nous voyons Jean – dans le contexte immédiat de la première venue de Christ– parler aussi de la seconde.



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4 Avril



Le contraste dans le désert


« Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. » (Matthieu 4: 1, LSG)


Imaginez cette scène du point de vue de Satan lui-même. L’Être divin et exalté qu’il connaissait comme le Fils de Dieu Lui-même s’était alors rabaissé – en prenant la chair humaine, afin de sauver la race humaine. Ce fut le même Jésus contre qui il fit guerre dans le ciel et qui le précipita dehors, lui et ses anges (voir Apocalypse 12: 7-9). Mais maintenant, ce Jésus était – quoi? Un humain émacié, seul dans un désert chaud, sans soutien évident? Certes, Jésus était alors une cible facile aux tromperies de Satan.


« Quand Satan et le Fils de Dieu étaient entrés en lutte pour la pre- mière fois, le Christ était le chef des armées célestes; alors Satan, qui avait dirigé la révolte dans le ciel, fut jeté dehors. Maintenant les rôles semblent être renversés, et Satan profite de ce qu’il considère comme son avantage. » – Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 100.


Quel contraste: si Lucifer avait une fois cherché à être « semblable au Très-Haut » (Esa. 14:14, LSG), Jésus s’était vidé Lui-même de la gloire du ciel. Ici, dans cette scène, nous pouvons voir la grande différence entre l’égoïsme et l’altruisme; la grande différence entre ce qu’est la sainteté et ce que fait le péché.


Comparez Ésaïe 14: 12-14 avec Philippiens 2: 5-8.  Qu’est-ce que cela nous dit à propos de la différence entre le caractère de Jésus et Satan?






Imaginez comment les anges qui avaient connu Jésus dans Sa gloire céleste doivent avoir vu ce qui se passait quand ces deux ennemis se tenaient maintenant face à face dans un type de conflit que les deux n’avaient jamais connu entre eux avant. Bien que nous ayons l’avantage de savoir comment cela s’est terminé, les anges – en fait, tous au ciel – ne le savaient pas; et ainsi, ils doivent avoir regardé ce conflit avec une fascinante attention.









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5 Avril



La tentation



Lisez Matthieu 4: 1-12. Qu’est-il arrivé ici avec ces tentations? Pourquoi Jésus devait-Il passer par cela? Qu’est-ce que cette histoire a à voir avec le salut? Comment Jésus a-t-Il enduré de telles tentations puis- santes dans ces conditions difficiles, et qu’est-ce que cela devrait nous dire quand nous sommes face aux tentations?






Matthieu 4: 1 commence avec ce qui semble être une pensée étrange: c’était l’Esprit qui a conduit Jésus dans le désert pour être tenté par le diable. Nous sommes censés prier pour ne pas être conduits dans la tentation. « Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. » (Matt. 6:13, LSG). Pourquoi, alors, le Saint-Esprit a-t-Il conduit Jésus de cette façon?


Une clé se trouve dans le chapitre précédant, quand Jésus vient à Jean pour se faire baptiser. Voyant la résistance de Jean, Jésus dit: « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. » (Matt. 3:15, LSG). Pour accomplir tout ce qui est juste, c’est-à- dire, faire ce qui était nécessaire pour être un parfait exemple et un parfait représentant de l’humanité, Jésus devait être baptisé, même s’Il était sans péché.


Dans la tentation au désert, Jésus devait aller sur le même terrain qu’Adam. Il avait besoin de la victoire contre la tentation que nous tous, depuis Adam, avons échoué à atteindre. Et donc, ce faisant: « Christ devait racheter la faute d’Adam » (Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 97), seule- ment, Il l’a fait dans des conditions différentes de tout ce qu’Adam avait.


Par cette victoire, Jésus montre que nous n’avons aucune excuse pour le péché, qu’il n’y a aucune justification pour cela, et que, lorsque nous sommes tentés, nous ne sommes pas prédisposés à tomber, mais par la  foi et la soumission, nous pouvons surmonter. Comme nous l’avons dit:


« Résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. » (Jacques 4: 7, 8, LSG).











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6 Avril



La terre de Zabulon et de Nephtali


Matthieu 4:12 parle de l’emprisonnement de Jean, ainsi que la fin de son ministère. À ce moment, le ministère de Jésus a « officiellement » commencé. Le texte ne dit pas pourquoi, quand Jésus a entendu parler de Jean, Il est allé en Galilée. (Voir aussi Marc 1: 14-16; Luc 4:14). Peut-être, comme Jean prêchait encore, Jésus voulait-Il avoir moins d’influence, pour éviter la rivalité? Le verbe grec dans Matthieu 4:12, souvent traduit par « disparu », peut donner l’idée de « retrait », dans le sens d’éviter un danger. Ainsi, prudent comme toujours, Jésus cherchait peut-être à éviter les ennuis.


Lisez Matthieu 4: 13-16 (voir aussi Ésaïe 9: 1, 2) à propos de l’éta- blissement de Jésus dans la région de Zabulon et de Nephtali. Qu’est-ce que ces textes disent sur le ministère de Jésus?




Zabulon et Nephtali étaient deux des fils de Jacob (voir Genèse 35: 23-26), et leurs descendants sont devenus deux des tribus qui se sont finalement établies dans la belle région du nord.


Malheureusement, ces deux tribus étaient parmi les 10 tribus qui ont renoncé à leur foi en Dieu et se sont tournées vers les choses du monde. Beaucoup de prophètes de l’Ancien Testament ont crié contre le péché, la mondanité, et le mal de ces tribus du nord, qui furent finalement envahies par les Assyriens, qui les ont ensuite dispersées dans le monde d’alors. À leur tour, les Gentils se sont installés en Israël, et la Galilée est devenue une population mixte, un endroit confus et sombre. Le plus célèbre des prophètes de Galilée était Jonas, qui doit nous dire quelque chose au sujet de leur niveau d’engagement.


Quels que soient les problèmes en Galilée, il y avait cette belle pro- phétie d’Ésaïe – que, même sur le territoire sombre de Zabulon et de Nephtali, « Ce peuple, assis dans les ténèbres, A vu une grande lumière; Et sur ceux qui étaient assis dans la région et l’ombre de la mort La lumière s’est levée. » (Matt. 4:16, LSG). Autrement dit, ici – là où le besoin était si grand, où les gens étaient jugés grossiers, aliénés, rustres


– Jésus est venu, vivre et œuvrer parmi eux. Combien exalté qu’Il était, nous voyons la volonté de Jésus de s’humilier pour le bien des autres. Nous voyons ici aussi, un autre exemple de la façon dont l’Ancien Testament était central au ministère de Jésus.








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7 Avril



L’appel des pêcheurs


« Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » (Matt. 4:17, LSG). Tout comme Jean, Jésus a commencé Son ministère avec un appel à la repentance. Il connaissait, tout comme Jean, l’état déchu de l’humanité et la nécessité pour tous les humains de se repentir et de venir à la connaissance de Dieu. Ainsi, ce n’est pas surprenant que Sa première prédication publique, du moins, telle que rapportée ici par Matthieu, soit un appel à la repentance.


Lisez Matthieu 4: 17-22. Qu’est-ce que ces textes nous disent de l’in- fluence totale que cet appel de Jésus a sur notre vie?






Ici, dans la terre oubliée de Galilée, était un petit partenariat de pêche géré par quatre jeunes hommes: deux fratries. Ces hommes avaient apparemment un cœur pour Dieu parce que pendant un certain temps, certains d’entre eux ont suivi Jean-Baptiste. Mais à leur grande sur- prise, Jean-Baptiste avait dirigé leur espoir vers un autre jeune homme de leur propre région.


Ces hommes avaient approché Jésus de Nazareth et demandé à passer du temps avec Lui (cf. Jean 1). C’était ainsi dans cette culture: les hommes approchaient un rabbin et demandaient de le suivre. Mais c’était le rabbin qui faisait la décision finale par rapport à qui choisir comme ses disciples. Et quand un rabbin vous demandait d’être son disciple, c’était un moment très excitant.


Beaucoup de gens ont grandi avec l’idée que, quand Jésus a appelé les disciples à la mer, ce fut la première fois qu’ils L’avaient rencontré. Mais nous savons par Jean 1 à 5 que ces hommes avaient déjà passé un an avec Jésus – apparemment à temps partiel.


« Jésus choisit des pêcheurs non imbus des traditions et des cou- tumes de leur temps: hommes naturellement bien doués, humbles et désireux d’apprendre, qu’il pouvait former en vue de son œuvre. On rencontre, dans les humbles sentiers de la vie, des hommes occupés aux besognes les plus modestes, et possédant, sans le savoir, des facultés qui, développées, les mettraient sur un pied d’égalité avec les hommes les plus honorés. L’attouchement d’une main habile éveille ces facultés latentes. De tels hommes furent appelés à devenir les collaborateurs  de Jésus et eurent l’avantage de lui être associés. » – Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 232.



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8 Avril



Réflexion avancée: Un évangéliste était venu à une ville et une publicité de sa rencontre était comme ceci: « Venez voir un prédicateur qui déchire une page de la Bible! » Cela, sans aucun doute, a fait venir une foule. Il se tint alors devant eux, ouvrit sa Bible, et à leur grande surprise, il arracha une page. « Cette page », dit-il, « n’a jamais eu d’appartenance. C’est la page séparant l’Ancien Testament du Nouveau ». Quel que soit  ce que l’on pourrait penser de ses théâtralités, le prédicateur soulevait un point important. Ces deux livres sont vraiment un. Tout au long du Nouveau Testament, l’Ancien Testament est cité. Maintes et maintes fois, les événements dans le Nouveau Testament sont expliqués et justifiés, soit par Jésus Lui-même ou des auteurs du Nouveau Testament, par des réfé- rences à l’Ancien Testament. Combien de fois Jésus a-t-Il fait cette décla- ration, d’une manière ou d’une autre, que « l’Écriture doit s’accomplir »? Que ce soit Jésus Lui-même, qui à plusieurs reprises pointait les écrits de l’Ancien Testament (voir Jean 5:39; Luc 24:27; Matt. 22:29; Jean 13:18), Paul qui citait toujours l’Ancien Testament (Rom. 4: 3; 11: 8; Gal. 4:27), le livre de l’Apocalypse, avec  une estimation de 550 références à l’Ancien Testament, le Nouveau Testament lui-même se rapporte en permanence à l’Ancien. L’ancien et le Nouveau Testament constituent les révélations de Dieu écrites à l’humanité sur le plan du salut. Bien que, sans aucun doute, certaines parties de l’Ancien Testament, comme le système sacrificiel, ne soient plus utiles aux chrétiens, nous ne devons jamais faire l’erreur de reléguer en quelque sorte l’Ancien Testament à un statut inférieur au Nouveau. La Bible est composée des deux Testaments, et des deux, nous apprenons des vérités cruciales au sujet de Dieu et du plan du salut.


Discussion:


Ê Nous pouvons voir les différentes façons par lesquelles Satan a tenté Jésus et comment, dans chaque cas, Jésus n’est pas tombé en proie à l’une des tentations et des séductions derrière ces ten- tations. Remarquez aussi, combien centrale était la Parole de Dieu ici. Bien que Jésus soit le Seigneur Lui-même, maintenant « dans une chair semblable à celle du péché » (Rom 8: 3), Il a utilisé les Écritures comme un moyen de défense contre les tentations du diable. Si Jésus Lui-même a eu à le faire, qu’est-ce que cela devrait nous dire sur combien la Bible doit être centrale et cruciale dans nos vies, surtout quand nous luttons avec la tentation? Bien que nous sachions en principe que nous devons utiliser la Bible dans notre combat contre la tentation, comment faisons-nous cela en pratique? Quels sont les moyens par lesquels nous pouvons utili- ser la Bible pour nous aider à résister aux agressions auxquelles nous sommes tous confrontés?


Ë Pourquoi l’humilité est-elle alors un trait essentiel pour les chrétiens? Comment pouvons-nous apprendre à être et rester humbles? Quel rôle la croix devrait-elle jouer pour nous aider  dans ce domaine crucial?




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Histoire


La dent (2)


L’histoire jusqu’ici: les nouveaux mariés Colin et Melva Winch ont eu leur première affectation à une mission dans les Îles Salomon en tant qu’infir- miers. Au cours de l’une des premiers soins cliniques de Colin, un patient est venu à avoir besoin d’une extraction de dent. Alors que Lukana, l’assistant de la clinique, tenait fermement la tête du patient en place, Colin a donné au patient une injection.


En sélectionnant des pince-mâchoires inférieures, Colin s’approcha du patient inquiet. Alors que Lukana tenait Jacob par les cheveux, Colin se posi- tionna fermement, saisit la molaire, pressa, tira et poussa. La dent ne bouge pas! L’échec en tant qu’un « dentiste » était devenu une possibilité réelle.


Le jour était chaud et humide. Tout système de ventilation qui pourrait avoir atteint Colin était bloqué par les spectateurs curieux. Ceux qui voyaient claire ment la procédure continuaient à faire des commentaires à ceux qui ne pouvaient pas voir. Il y avait des gouttes de sueur sur le front de Colin et de Jacob, bien que pour des raisons différentes.


Colin choisit des pinces alternatives et saisit la dent incriminée une fois de plus. Jacob enfonçait dans la chaise retenue par Lukana. Tire! Pousse! Tire! Cela semblait une heure pour Colin quand il a travaillé sans succès. Certains des observateurs commençaient à avoir des doutes. D’autres par-


taient, disant que le nouveau « dentiste » n’était pas bon.


Jacob dit: « Docteur, vous avez oublié quelque chose! » « Non, je ne le pense pas, Jacob », répondit-il. Colin vérifia le plateau stérile. Tout était en ordre.


« Vous avez oublié de prier, Docteur! »


Incrédule à son propre oubli, Colin et Lukana aidèrent Jacob sur le fauteuil dentaire et les trois se mirent à genoux dans la prière. Les spectateurs mur- muraient les nouvelles: « Ils prient! »


Les attentes ont encore augmenté. Certains de ceux qui étaient sur le point de quitter attendirent pour voir la réponse à la prière.


Du retour dans le fauteuil, Jacob reçut une autre injection anesthésique. Prenant la même paire de forceps, Colin offrit une autre prière silencieuse, et plaçant ses pieds fermement sur le sol une fois de plus, saisit la molaire et la tira.


Ces quatre énormes racines des molaires bouclées sortirent aussi facile- ment comme un morceau de bois mou. « C’est sorti! » fut le cri de Colin en tenant la dent incriminée. Dans son enthousiasme, Lukana avait échoué à desserrer son emprise sur les cheveux de Jacob. Mais, avec un énorme sourire, Jacob loua Dieu pour le miracle.


C’est ce que fit Colin. Sa réputation était intacte, et son cabinet dentaire commença à prospérer.



Cette histoire a été tiré de Winchee: Mission Stories of Colin and Melva Winch par S. Ross Goldstone, avec la permission de Signs Publishing à Warburton, Victoria, Australie. Pour profiter de plus d’histoires de leur service missionnaire, le livre peut être acheté au www.AdventistBookCenter. com.



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Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org




* 9-15 Avril


Le Sermon  sur la Montagne






Sabbat aprèS-Midi


Étude de la semaine: Matthieu 5-7; Rom. 7: 7, Gen. 15: 6;


Michée 6: 6-8; Luc 6:36, Matt. 13: 44-52, Rom. 8: 5-10.


D


Verset à mémoriser: « Après que  Jésus eut achevé ces dis- cours, la foule fut frappée de sa doctrine; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes. » (Matthieu 7:28, 29, LSG).



ans le livre d’Exode, nous voyons Dieu conduire les enfants d’Israël hors d’Égypte, les « baptisant » dans la mer rouge, les amenant à travers le désert pendant 40 ans, accomplissant des


signes et des prodiges, et les rencontrant personnellement sur une mon- tagne où Il leur a donné Sa loi.


Dans le livre de Matthieu, nous voyons Jésus sortir d’Égypte, être baptisé dans le Jourdain, aller dans le désert pendant 40 jours, faire des signes et des prodiges, et rencontrer personnellement Israël sur une montagne où Il réaffirme cette même loi. Jésus a vécu l’histoire d’Is- raël, devint Israël, et en Lui toutes les promesses de l’alliance furent accomplies.


Le Sermon sur la Montagne est le plus puissant sermon jamais prêché. Ses paroles ont profondément influencé non seulement Ses auditeurs immédiats, mais aussi tous ceux qui entendent Ses puissants messages de vie à travers les siècles et même à notre temps.


Toutefois, nous ne devons pas simplement écouter ce sermon; nous devons aussi le mettre en pratique. Cette semaine, en étudiant ce que Jésus a dit dans le sermon sur la montagne (Matthieu 5-7), nous allons aborder ce que Jésus a dit dans Matthieu 13 à propos de l’application de Ses paroles à notre vie.


*  Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 16 Avril.



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10 Avril



Principes et normes


Parcourez le Sermon sur la Montagne dans Matthieu 5-7. Résumez ce qui ressort le plus dans votre esprit à ce sujet, à propos de ce que cela vous dit.







« Peut-être aucun autre discours religieux dans l’histoire de l’humanité n’a attiré l’attention qui a été consacrée au sermon sur la montagne. Les philosophes et les militants de nombreux points de vue non-chrétiens qui ont refusé d’adorer Jésus admirent néanmoins Son éthique. Au vingtième siècle, Mohandas Gandhi était le plus célèbre dévot non-chrétien du ser- mon. » –Craig L. Blomberg, The New American Commentary: Matthew (Nashville: B&H Publishing Group, 1992), vol. 22, pp. 93, 94.


Ce sermon a été vu dans de nombreuses façons différentes. Certains le voient comme une norme morale très élevée qui nous pousse à genoux et nous conduit à réclamer la justice de Jésus comme notre seul espoir de salut, car nous sommes tous très en deçà de la norme divine à laquelle Dieu nous appelle, comme révélé  dans le sermon sur la montagne. D’autres le voient comme un discours sur l’éthique civile, un appel au pacifisme. Certains ont vu en lui l’évangile social, un appel à amener le royaume de Dieu sur la terre par l’effort humain.


En un sens, sans doute, chacun retire quelque chose pour lui-même    ou elle-même de ce sermon, car il nous touche si puissamment dans les domaines cruciaux de notre vie; ainsi, nous réagissons tous à lui à notre propre façon.


Ellen White écrit: « Par le sermon sur la montagne, il s’efforça de renver- ser ce qu’avait édifié une éducation fausse, et de donner à ses auditeurs une conception juste de son royaume et de son propre caractère … Les vérités qu’il enseigna, à cette occasion, ne sont pas d’une importance moindre pour nous que pour la foule qui le suivait. Nous avons besoin, tout autant qu’elle, de connaitre les principes servant de base au royaume de Dieu. » – Jésus- Christ, p. 288.


Ainsi, quel que soit ce que nous en retirons, le sermon sur la montagne nous donne les principes de base du royaume de Dieu. Il nous dit à quoi ressemble Dieu, en tant que souverain de Son royaume, et nous dit ce que Dieu nous appelle à être, en tant que sujets de Son royaume. C’est un appel radical à partir des principes et normes des royaumes éphémères de ce monde aux principes et normes du seul royaume qui existera pour toujours. (Voir Dan. 7:27.)


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11 Avril



Le sermon contre la loi


Certains chrétiens considèrent le sermon sur la montagne comme une nouvelle « loi de Christ », celle qui a remplacé la « Loi de Dieu ». Ils estiment qu’un système de légalisme fut alors remplacé par un système de grâce, ou que la loi de Jésus diffère de la loi de Dieu Lui-même. Ces points de vue sont des mécompréhensions du sermon sur la montagne.


Qu’est-ce que les textes suivants disent de la loi et indirectement, à propos de l’idée que, d’une certaine manière, la loi (à savoir les Dix Commandements) a été remplacée par le sermon sur la montagne? (Matthieu 5: 17-19, 21, 22, 27, 28; voir aussi Jacques 2:10, 11;Rom. 7: 7).





Craig S. Keener écrit: « La plupart des Juifs comprenaient les comman- dements dans le contexte de la grâce … Par la demande de Jésus pour plus de grâce dans la pratique …, sans aucun doute, Il parlait des exigences du royaume de Dieu à la lumière de la grâce (cf. Matt. 6:12; Luc 11: 4; Marc 1:25; Matt. 6:14, 15; Marc 10:15). Dans les récits évangéliques, Jésus embrasse les personnes qui s’humilient, reconnaissant le droit de Dieu à régner, même si dans la pratique elles sont en deçà de l’objectif de la perfec- tion morale (5:48). Mais le royaume de grâce que Jésus a proclamé n’était pas la grâce sans effort  de la plupart de la chrétienté occidentale; dans les Évangiles, le message du royaume transforme ceux qui l’embrassent docilement, tout comme il écrase l’arrogant, celui qui est religieusement et socialement satisfait » –The Gospel of Matthew: A Socio-Rhetorical Commentary (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Company, 2009), pp. 161, 162.


Lisez Genèse 15: 6. Comment cela nous aide à comprendre que le salut a toujours été par la foi?




La foi de Jésus-Christ n’était pas une nouvelle foi; c’était la même foi depuis la chute. Le sermon sur la montagne n’était pas le remplacement du salut par les œuvres par le salut par la grâce. Cela a toujours été le salut par la grâce. Les enfants d’Israël étaient sauvés par grâce à la mer rouge, avant d’être invités à obéir au Sinaï (Voir Exode 20: 2).







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12 Avril



La justice des scribes et des pharisiens



Lisez Matthieu 5:20. Que veut dire Jésus quand Il dit que « Si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux » (LSG)?





Bien que le salut ait toujours été par la foi, et bien que le judaïsme, comme il aurait dû être pratiqué, a toujours été un système  basé sur la grâce, le légalisme s’est glissé, comme cela peut arriver dans toute religion qui prend au sérieux l’obéissance, comme l’adventisme du septième jour. À l’époque de Christ, beaucoup (mais pas tous) des chefs religieux étaient tombés dans une sorte de « dure et froide orthodoxie des pharisiens, dénuée de repentir, de tendresse et d’amour, n’était qu’une pierre d’achoppement sur le sentier des pécheurs » qui les laissait « impuissants à régénérer le monde ou à le préserver de la corruption » – Ellen G. White, Heureux ceux qui, p. 49.


Les formes extérieures simples, en particulier celles qui sont d’ori- gine humaine, n’ont pas le pouvoir de changer des vies ou de transfor- mer le caractère. La seule vraie foi est celle qui agit par amour (Gal.  5: 6); qui seule est ce qui rend les actions extérieures acceptables aux yeux de Dieu.


Lisez Michée 6: 6-8. En quoi est-ce un résumé du sermon sur la mon- tagne?




Même à l’époque de l’Ancien Testament, les sacrifices n’étaient pas une fin en soi mais un moyen pour une fin, et cette fin était une vie dans laquelle les imitateurs de Dieu reflètent l’amour et le caractère de Dieu, quelque chose qui ne pouvait être fait que par l’abandon complet à Dieu et une réalisation de notre totale dépendance à Sa grâce salva- trice. Malgré toutes leurs apparences extérieures de piété et de foi, un grand nombre des scribes et des pharisiens n’étaient certainement pas un modèle de la façon dont un disciple du Seigneur doit vivre.






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13 Avril



Les principes du royaume


Peut-être l’enseignement le plus radical de Jésus se trouve dans Matthieu 5:48. Lisez ce texte. Comment sommes-nous, en tant que pécheurs, censés le faire?




De tous les enseignements dans le Sermon sur la montagne, ceci doit être l’un des plus étonnants, les plus « extrêmes ». Être aussi parfait « comme votre Père céleste est parfait »? Qu’est-ce que cela veut dire?


Un élément essentiel dans la compréhension de ce texte se trouve dans le mot « donc », c’est-à-dire, cela implique une conclusion; une conclusion de ce qui est venu avant. Qu’est-ce qui est venu avant?


Lisez Matthieu 5: 43-47. Comment ces versets, qui sont étroitement liés à Matthieu 5:48, nous aident à mieux comprendre ce que Jésus voulait dire par Matthieu 5:48? Voir aussi Luc 6:36.



Ce n’est pas la première fois qu’une idée comme celle-ci se voit dans la Bible. En retournant dans le livre de Lévitique (19: 2), le Seigneur dit à Son peuple « Soyez saints, car je suis saint, moi, l’Éter- nel, votre Dieu » (LSG). Dans Luc (6:36), Jésus a déclaré: « Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. »


Tout le contexte ici, dans Matthieu 5: 43-48, n’est pas une confor- mité extérieure aux règles et aux normes, bien qu’elles soient importantes. Au lieu de cela, le point mis sur cette section traite de personnes aimantes, et pas seulement celles que quiconque pourrait aimer, mais celles qu’on n’aime pas généralement, selon les normes du monde, (encore une fois, cela est basé sur les normes du royaume de Dieu, non de l’homme).


La chose importante à retenir ici est que Dieu ne nous demande pas quoi que ce soit qu’Il ne puisse accomplir en nous. Si nous sommes lais- sés à nous-mêmes, si nous sommes dominés par nos cœurs pécheurs et égoïstes, comment aimerions-nous nos ennemis? Ce n’est pas ainsi que le monde fonctionne, mais ne sommes-nous pas maintenant citoyens d’un autre royaume? Nous avons la promesse que si nous nous abandon- nons à Dieu, alors « celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ. » (Phil 1: 6, LSG.), et quelle plus grande œuvre Dieu peut-Il faire en nous que de nous rendre, dans notre propre sphère, capables d’aimer comme Il nous aime?






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14 Avril



Recevoir les paroles du Royaume


La montagne n’était pas le seul endroit où Jésus prêchait. Il prêchait   le même message du royaume partout en Israël. Matthieu 13 rapporte l’enseignement de Jésus à partir d’un bateau, quand « une grande foule [s’était] assemblée auprès de lui » (Matt. 13: 2, LSG). Alors Jésus parla au peuple en paraboles destinées à illustrer l’importance de ne pas seulement écouter Sa parole, mais la mettre en pratique.


Lisez Matthieu 13: 44-52. Qu’est-ce qui est dit ici, dans cette parabole qui est d’une importance particulière pour nous faire comprendre comment appliquer à notre vie les vérités révélées dans le sermon sur la montagne?




Deux points ressortent des deux premières histoires. Dans les deux, il y a l’idée de séparation, de se débarrasser de ce que l’on a en vue d’obtenir quelque chose de nouveau, que ce soit un trésor dans un champ ou une perle. L’autre point crucial est la grande valeur de chaque homme placé sur ce qu’il avait trouvé. Dans les deux cas, ils sont allés et vendre tout ce qu’ils possédaient afin de l’obtenir. Bien que nous ne puissions acheter le salut (Ésaïe 55: 1,2), le point de ces paraboles est clair: tout ce que nous avons dans ce royaume, ce monde, peut nous faire perdre le prochain.


Ainsi, pour appliquer à notre vie ce que Dieu nous demande, nous avons besoin de faire un choix pour nous séparer de toutes les choses du monde, de la chair, et laisser l’Esprit de Dieu nous remplir (voir Romains 8: 5-10). Ce n’est pas facile et cela nécessite une mort à soi et le fait de prendre sa croix. Mais si nous avons toujours devant nous la valeur de ce qui nous est promis, nous devrions avoir toute la motivation dont nous avons besoin pour faire les choix nécessaires.













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15 Avril



Réflexion avancée:  Lisez Ellen G. White,  Jésus-Christ, chapitre 31, « Le sermon sur la montagne », et le livre, Heureux ceux qui (disponible en ligne sur www.whiteestate.org/books/mb/mb.asp ).


Dans les paraboles de Matthieu 13: 44-46, les hommes ont trouvé quelque chose de grande valeur. Compte tenu du contexte, en particulier après que Jésus ait dit la troisième parabole (Matt. 13: 47-50), ce qu’ils ont trouvé était la vérité, la vérité qui conduit à la vie éternelle, par opposition à la destruc- tion éternelle « dans la fournaise de feu ». Ceci est important parce que nous vivons dans un monde où l’idée de la « vérité » elle-même est considérée comme démodée, au mieux, ou au pire dangereuse. Et malheureusement, ceci est une idée fausse que certains chrétiens ont épousée. Néanmoins, le message de ces paraboles est que non seulement la vérité existe, mais aussi, que la vérité fera une différence pour l’éternité dans chaque vie humaine. Cela ne devrait pas être surprenant. La Bible est fondée sur l’idée de la vérité absolue. Après tout, Jésus a dit: « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean14: 6, LSG). Si cela ne déclare pas une vérité absolue, qu’est-ce donc? Bien sûr, quand quelqu’un avec autant de connaissances sur la vérité comme Paul pouvait dire que « nous connaissons en partie » (1 Cor. 13: 9), il est évident qu’il y ait beaucoup que nous ne puissions connaitre. Mais sa seule déclaration que nous savons « en partie » implique qu’il y ait plus de vérité à connaitre, la vérité qui fait littéralement la différence, soit pour la vie éternelle ou soit la mort éternelle. La vie éternelle ou la mort éternelle? Il n’y a pas plus absolu que cela.


Discussion:


















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Histoire


Une incroyable promenade (1)


Remarque: Les histoires de première main suivantes sont de Carol Boehm, épouse de Wayne Boehm, ancien Président de la Mission des Îles Salomon. Il sert maintenant comme Directeur du Hope Channel à Sydney, Australie.


Une des choses que j’ai apprises dans les Îles Salomon est de pla- nifier grand pour Dieu, peu importe combien  peu vos ressources sont. Certaines choses étonnantes ont été réalisées au cours des deux dernières années: une grande sensibilisation de la mission, la mise en place d’une station de radio nationale, un programme de santé qui a atteint plus de 100 personnes et est en pleine explosion en popularité, des petites missions sur chaque île, et des rénovations à grande échelle à Betikama Adventist College.


Comment tout cela a été réalisé sans argent? Dieu a touché les cœurs de tant de personnes qui ont donné généreusement. Et Il a multiplié; leurs dons sont allés plus loin que nous n’avions jamais rêvé.


Une autre leçon que j’ai apprise est de ne jamais avoir honte de Dieu. Les Salomonais parlent ouvertement de leur Père aimant. Ils n’hésitent jamais à dire la grâce en public, à prier en public dans les aéroports ou les quais, ou d’inviter des étrangers aux réunions ou activités sociales. Leur audace m’a été un témoin silencieux.


Des choses passionnantes se produisent à Savo, notre plus proche île voisine. Nous avons tenté en vain à plusieurs reprises d’assister dans quelques villages. La dernière fois que notre pasteur a essayé, il a été expulsé de la zone. Mais alors, le camp annuel de la Fédération Dorcas se réunit à Savo, et les choses ont commencé à changer.


Chaque année, des dizaines de membres Dorcas de l’Église Adventiste du Septième Jour de la région visitent une région éloignée où les besoins sont énormes. Ils entrent au village en chantant afin que tout le monde sache qu’ils sont là. Ils offrent des ateliers sur la cuisine, la couture, le tissu de teinture, la réparation des machines, de l’hospitalité, et l’étude de la Bible. Un jour est mis à part pour ce qu’ils appellent « Highways and Byways ». C’est en ce jour qu’ils distribuent des paquets de vêtements  et de nourriture, et se mêlent aux habitants. Les femmes parcourent la région! Alors que les femmes sont les mains et les pieds de Jésus, les hommes cuisinent pour elles, leur permettant de se concentrer entièrement sur leur ministère. Les femmes se font des amis et les hommes suivent avec des réunions et des baptêmes. Ils forment une équipe fantastique!



À suivre ….




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*16–22 Avril


« Lève-toi et Marche! » Foi et


Guérison





Sabbat aprèS-Midi


Étude de la semaine: Matthieu 8; Lev. 13: 44-50; Dan. 7: 7, 8;


Jean 10:10; Matt. 9: 1-8; 1 Jean 1: 9.


S


Verset  à mémoriser:  « Car, lequel est le plus aisé, de dire:  Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche? » (Matthieu 9: 5, LSG).


i vous deviez faire une liste de ce que vous redoutez le plus dans la vie, à quoi ressemblerait-elle? Pour beaucoup d’entre nous, la liste inclurait un membre mourant de la famille ou même vous-


même en train de mourir. Et bien que ce soit certainement compréhen- sible, pensez juste à combien cela est vraiment terrestre. C’est la même chose dans notre vie actuelle. Devrions-nous vraiment et réellement redouter avant tout la perte de la vie sur terre, surtout qu’elle ne dure jamais assez longtemps?


Si Dieu devait faire une liste de ce qu’Il redoute le plus, ce serait certainement la perte de la vie éternelle pour notre famille ou nous-  mêmes.


Bien sûr, Dieu se soucie de la maladie physique et de la mort, mais Il se soucie surtout de la maladie spirituelle et de la mort éternelle. Bien que Jésus ait guérit beaucoup de gens, et même ressuscité les morts, ce ne fut que temporaire. Ils sont tous morts de la mort physique, d’une façon ou d’une autre, à l’exception des saints que Jésus a ressuscités   à Sa propre résurrection. (voir the SDA Bible Commentary, vol. 5, p. 550 et Ellen G. White, Jésus-Christ chap. 87, « Vers mon Père et votre Père »)


Malgré tout ce qu’Il a accompli en notre faveur, le plan du salut ne nous a pas épargnés de la maladie et de la mort terrestres. Avec  cela à l’esprit, nous pouvons parcourir plusieurs histoires de guérison, à la fois physiques et spirituelles, et voir quelles leçons importantes à pro- pos de la foi nous pouvons en tirer.


*   Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 23 Avril.


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17 Avril



Toucher l’intouchable


Après Son sermon sur la montagne, où Il avait décrit les principes du royaume de Dieu, Jésus a rencontré le royaume de Satan à nouveau, un endroit sombre et froid rempli de mortels gémissant, ayant besoin de rédemption, un endroit dont les principes sont souvent contraires    à toute la personne de Christ. Et à cette époque, un des plus grands exemples de combien le royaume de Satan était devenu misérable et déchu pouvait être vu dans la maladie de la lèpre. Bien que parfois uti- lisé comme une forme de punition divine, comme dans le cas de Marie, sœur d’Aaron (voir Nombres 12: 9-12), dans la Bible en général, c’est un exemple puissant et horrible de ce que cela signifie de vivre dans un monde déchu et brisé.


Lisez Matthieu 8: 1-4. Quelle importance peut être vue dans le fait que, en guérissant ce lépreux, Jésus l’ait touché? (voir, par exemple, Lev. 13: 44-50).




Le lépreux se met à genoux devant Jésus et dit: « Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur » (LSG). Le mot grec pour « pouvoir » est dunamai, comme « dynamite » en français. Il implique un grand pouvoir. « Si vous le voulez, vous avez tout le pouvoir de changer ma vie ». Jésus dit qu’Il veut bien guérir le lépreux et agit immédiatement.


Le fait que Jésus l’ait touché doit avoir laissé des frissons chez les mul- titudes qui ont vu ce qui était arrivé. Certes, comme Il l’a fait à d’autres occasions (telles que les prochaines guérisons rapportées), Jésus aurait pu simplement dire un mot, et l’homme serait guéri. Pourquoi l’a-t-Il touché?


« En purifiant le lépreux de sa terrible maladie, le Christ a donné une image de son œuvre, cette œuvre qui consiste à nettoyer les hommes de leurs péchés. Celui qui se présenta à Jésus était « couvert de lèpre ». Un poison mortel avait envahi son corps. Les disciples avaient tenté d’empêcher leur Maitre de le toucher, car quiconque effleurait un lépreux devenait impur. Non seulement Jésus ne fut atteint d’aucune souillure, mais son attouche- ment communiqua une puissance vivifiante: la lèpre fut guérie. Il en est de même de la lèpre du péché, profondément enracinée, mortelle, et qu’aucun moyen humain ne peut guérir. » — Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 250.


Peut-être, en touchant le lépreux, Jésus montrait que quel que soit l’état néfaste de notre péché, Il se tient près de ceux qui sont prêts à être pardonnés, guéris et purifiés par Lui.









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18 Avril



Le Romain et le Messie


Il y a une bonne raison pour laquelle le livre de Daniel passe beau- coup de temps à parler de Rome (voir Dan. 7: 7, 8, 19-21; Dan 8: 9-12, 23-25). Et cela à cause de sa grande puissance, qui prévalait aussi à l’époque de Christ. Néanmoins, un officier romain, qui est non seule- ment un symbole de la puissance de Rome, mais aussi une expression de cette puissance, vient à Jésus. L’homme est impuissant face aux épreuves et aux tragédies communes à nous tous. Quelle leçon sur les limites de ce que le pouvoir terrestre peut faire. Les dirigeants les plus grands et les plus influents, les hommes et les femmes les plus riches, sont sans défense devant de nombreuses luttes communes de la vie. En effet, sans l’aide divine, quel espoir avons-nous?



Lisez Matthieu 8: 5-13. Quelles importantes  vérités de foi sur ce que cela signifie d’avoir la foi, sont révélées dans cette histoire? Qu’est-ce que cela devrait nous dire, en tant qu’Adventistes du Septième Jour, étant donné les privilèges que nous avons?




Un centurion était un officier romain qui supervisait généralement 80 à 100 soldats. Ayant servi dans l’armée pendant une vingtaine d’années, il n’avait pas été autorisé à avoir une famille légitime. Ainsi, le serviteur du centurion était en quelque sorte sa seule vraie famille.


Dans cette culture, la seule personne qui soit plus méprisée qu’un Gentil ne pouvait être qu’un lépreux; donc, cet officier supposait peut- être que Jésus ne voulait pas entrer dans sa maison, même si Jésus    dit qu’Il s’y rendrait. En demandant juste un mot de Jésus, et non Sa présence physique, le centurion démontre une grande foi qui nous parle aujourd’hui: la parole de Jésus est aussi puissante que Son contact. Pour ce centurion, que Jésus guérisse quelqu’un n’était pas une chose difficile. Cela ressemblait à un officier de l’armée qui donnait des ordres à un soldat, chose commune dans les temps.


Voyez aussi ce que Jésus a dit dans Matthieu 8: 11, 12. Quel avertis- sement sévère à ceux qui ont reçu de grands privilèges. En tant qu’Ad- ventistes du Septième Jour, nous avons aussi reçu de grands privilèges, et nous devrions en tenir compte.









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19 Avril



Les démons et les cochons


Lisez Matthieu 8: 25-34. Qu’est-ce que ces deux récits nous enseignent de la puissance de Dieu? Comment pouvons-nous avoir réconfort de ce que nous voyons ici à propos de Sa puissance, d’autant plus que nous luttons contre des choses tellement plus grandes que nous-mêmes.




Dans la pensée juive, c’était la prérogative de Dieu seul d’avoir auto- rité sur la nature et les démons. Après avoir calmé une violente tempête avec une simple parole (Matthieu 8: 23-27), Jésus monte sur la rive orientale de la mer de Galilée, qui est non seulement un territoire païen, mais aussi, où vivaient certaines personnes possédées de démons.


Marc 5: 1-20 et Luc 8: 26-39 ajoutent des détails à l’histoire des hommes démoniaques. Les démons s’identifient comme « légion ». Une légion dans l’armée était un détachement de 6 000 soldats. Les démons furent envoyés dans 2 000 cochons.


Beaucoup se sont demandés pourquoi les démons ont demandé à être envoyés dans les cochons. Une tradition enseigne que les démons détestaient plus le fait d’errer dans le vide; ils préféraient un certain type de demeure, même si c’était un cochon impur. Une autre tradition enseigne que les démons avaient peur de l’eau, et Jésus Lui-même fait encore référence aux démons qui errent dans des lieux arides (voir Matt. 12:43). Il y avait aussi des traditions juives qui enseignaient que les démons pourraient être détruits avant le jour de la fin apocalyptique du Seigneur.


Cependant, le point le plus important est ceci: l’état destructeur des hommes dans cette histoire est exactement l’état destructeur que Satan désire pour les enfants de Dieu. Mais Jésus changea complètement leur vie. Tout ce que Satan cherche à faire dans notre vie, Jésus renverse les plans de l’ennemi pour ceux qui choisissent de se donner à Christ. Sinon, nous sommes impuissants contre Satan. Nous sommes  soit d’un côté ou soit de l’autre dans le grand conflit. Peu importe la façon austère et sans compromis, Jésus ne pouvait exprimer plus clairement cette vérité quand Il a dit: « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse » (Luc 11:23, LSG). De quel côté nous sommes, cela dépend de nous.









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20 Avril



« Lève-toi et marche! »


Dans la leçon de lundi, nous avons  constaté que Jésus a dit qu’Il n’a trouvé personne en Israël avec une telle grande foi. Mais, pendant ces mêmes heures en Israël, il y avait un homme qui était arrivé à un niveau où son désir de guérison du cœur était encore plus grand que la guérison de son corps.


Lisez Matthieu 9: 1-8. Quel grand espoir devons-nous en tirer pour nous-mêmes, en ce qui concerne la promesse de pardon de nos péchés, peu importe ce qu’ils ont été ou des dégâts qu’ils ont cau- sés? Voir aussi Rom. 4: 7, 1 Jean 1: 9, 1 Jean 2:12?






Qu’il est fascinant que la première chose que Jésus ait traitée quand le paralytique était amené devant Lui fût la condition spirituelle de l’homme. Évidemment, Jésus connaissait exactement le vrai problème. Malgré l’état physique misérable de l’homme, Christ savait que la cause la plus profonde était la culpabilité de l’homme, pour avoir vécu une vie très pécheresse.


Par conséquent, connaissant le désir de l’homme pour le pardon, Jésus prononce ce qui aurait été les paroles les plus grandes et les plus réconfortantes pour tous ceux qui comprennent la réalité et le coût du péché: « Tes péchés te sont pardonnés ». Ellen G. White ajoute: « Et cependant cet homme aspirait bien moins à la guérison du corps qu’au pardon de ses péchés. Si seulement il pouvait voir Jésus, obtenir la cer- titude de son pardon, avec la paix du ciel, il serait disposé à vivre ou à mourir selon le bon plaisir de Dieu » – Jésus-Christ, p. 252.


Un pasteur Adventiste du Septième Jour a souvent prêché à propos du fait d’avoir assez de foi pour ne pas être guéri. Ceci est la plus grande foi pour tous: quand on regarde plus loin que nos circonstances physiques pour se concentrer sur nos circonstances éternelles. Très sou- vent, nos demandes de prière sont basées sur nos besoins physiques, et Dieu se soucie de ces choses. Mais dans Son sermon sur la montagne, Jésus a dit que nous devons « chercher premièrement le royaume de Dieu et Sa justice ». Ainsi, malgré nos besoins physiques immédiats, il est crucial que nous gardions toujours les choses éternelles devant nous dans un monde où la plupart des choses sont seulement temporelles et éphémères.






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21 Avril



Laisser les morts enterrer les morts



Lisez Matthieu 8: 18-22. Qu’est-ce que Jésus dit à ces hommes ici sur ce que cela signifie de Le suivre?




Tout d’abord, dans Matthieu 8: 18-22, nous voyons deux hommes s’approcher de Jésus avec le désir d’être Ses disciples. Les deux sont sincères; et pourtant, les deux semblent être freinés par quelque chose. Jésus, qui connait toutes nos pensées, va droit au cœur du problème. Il se demande si le premier homme est vraiment prêt à renoncer à tout – y compris son propre lit! – pour le suivre. Cela ne signifie pas nécessai- rement qu’on doit perdre toutes possessions terrestres si on suit Jésus, mais simplement, qu’on doit être prêt à le faire.


Jésus demande alors au deuxième homme pour savoir s’il est vrai- ment prêt à mettre Jésus avant sa propre famille. Au premier abord,  Ses paroles au deuxième homme semblent très sévères. Tout ce que l’homme voulait faire était d’enterrer son père. Pourquoi ne pouvait-il pas faire cela d’abord, puis suivre Jésus, surtout quand dans la foi juive, faire ainsi était considéré comme faisant partie de l’obéissance au cinquième commandement de veiller à ce que ses parents soient correctement enterrés?


Cependant, certains interprètes affirment que le père de l’homme  n’était pas encore mort, ou même sur le point de mourir; plutôt, l’homme disait essentiellement à Jésus: laisse-moi veiller à ce que tout soit bien avec ma famille, et puis je te suivrai. C’est ce qui aurait suscité la réponse de Jésus.


Un autre appel au discipulat se trouve dans Matthieu 9: 9-13, avec l’appel de Matthieu, un collecteur d’impôts méprisé. Jésus connaissait le cœur de l’homme, qui était évidemment ouvert à la vérité, comme sa réaction à l’appel l’a si bien montré. Jésus savait sûrement quelle réac- tion Son appel à quelqu’un comme Matthieu apporterait, et Il l’a fait, comme les textes le révèlent. De notre point de vue aujourd’hui, c’est difficile de voir combien bouleversant au statu quo l’appel à quelqu’un comme Matthieu était aux yeux des gens de l’époque. Ce que nous voyons ici est un autre exemple de l’universalité de l’appel évangélique.










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22 Avril



Réflexion avancée: Lisez Ellen White, chap. 27, « Tu peux me rendre pur », Jésus-Christ.


Les Allemands ont un dicton qui dit: « Einmal ist keinmal ». C’est l’équivalent français de « une fois n’est pas coutume », une expression idiomatique pour l’idée que si quelque chose ne se passe qu’une seule fois, alors cela ne compte pas. Ce n’est pas important. Si cela ne s’est produit qu’une fois, cela pourrait aussi bien n’avoir jamais lieu. Que vous soyez d’accord ou non, pensez à cette idée dans le contexte de l’étude de jeudi, quand Jésus a dit à l’homme qui voulait enterrer d’abord son père avant d’être disciple: « Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts » (Matt. 8:22, LSG). Que voulait dire Jésus en laissant entendre que l’homme, un homme vivant, était mort? Eh bien, si « Einmal ist keinmal », « une fois n’est pas coutume », de vivre sur cette terre une seule fois, sans avoir à vivre l’éternité, alors vous pourriez aussi bien n’être jamais né du tout. Vous pourriez aussi bien être mort maintenant (voir Jean 3:18). Des penseurs séculiers, qui ne croient en aucune vie après la mort, se sont pleins du sens d’une vie qui existe ici une seule fois, et pour un temps assez court, avant de se dissiper pour l’éternité. Ils se sont demandés à savoir: qu’est-ce que cela peut bien signifier si éventuellement, après ce court passage, nous nous en allions pour être oubliés à jamais? Ce n’est pas étonnant alors que Jésus ait dit ces paroles. Il cherchait à diriger le regard de l’homme à une réalité plus grande que ce que ce monde en soi offre.


Discussion:


Ê Avec l’idée présentée ci-dessus, revenez en arrière et lisez l’histoire dans Matthieu quand Jésus parlait à l’homme qui vou- lait enterrer son père d’abord. Qu’est-ce que cela devrait nous dire sur la façon dont il est crucial de garder à l’esprit la grande image (et quand nous disons « grande », nous entendons vraiment grande) de tout ce que nous faisons? Comment notre théologie  nous aide-t-elle à comprendre combien grande l’image est vrai- ment?


Ë Nous ne connaissons pas toujours la volonté de Dieu pour la guérison physique, mais nous savons  toujours Sa volonté pour la guérison spirituelle. De quelle manière cela devrait-il affecter votre vie de prière?



Ì Quelles sont les choses qui sont plus importantes pour vous? Faites une liste et amenez-la à la classe. Qu’est-ce que vous pouvez apprendre des priorités de chacun? Qu’est-ce que nos priorités nous enseignent à propos de nous-mêmes, de notre vue du monde, de Dieu, et de l’autre? Quelle est la différence dans la liste si un groupe d’athées faisait la même chose?



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Histoire


Une incroyable promenade (2)


Remarque: Dans la partie 2, nous continuons avec des histoires de première main en provenance des Îles Salomon, telles que racontées par Carol Boehm.



Un des grands besoins sur l’île voisine de Savo était d’avoir un réservoir d’eau. Les Adventistes sur l’île ont donné un réservoir d’eau à une église d’une autre confession, ce qui a émerveillé le prêtre et toute la congrégation. Ils se demandaient pourquoi les Adventistes se souciaient de savoir si oui ou non ils avaient de l’eau potable. Et leurs cœurs ont commencé à s’attendrir.


Récemment, des jeunes de notre église à Mbekona sont allés au camp de Savo pour assister tranquillement les villageois. Quand ils sont arrivés, ils ont été accueillis et conduits pour recevoir une chaleureuse bienvenue du roi. Ils ont même été invités à tenir leur culte du sabbat dans une église non-adventiste où de nombreux habitants assistaient! À son tour, nos jeunes ont assisté à leur service de l’église le dimanche. Notre pasteur a même été invité  à prêcher. Quel sujet a-t-il choisi? Le sabbat! Des nerfs d’acier, je vous dis!


Nos jeunes ont fait des amis avec beaucoup de jeunes de la région, dont certains leur ont dit qu’ils veulent devenir Adventistes parce qu’ils sont un peuple de la Parole et des gens d’action. Ils ont été invités à revenir et tenir des réunions, et les villageois des environs ont commencé à montrer un intérêt à participer.


Une autre histoire vient de la belle île de Choiseul. Le directeur régional et son équipe tenaient des réunions de sensibilisation là quand ils ont entendu parler d’une femme qui avait vécu dans la brousse par elle-même depuis 30 ans et était devenue sauvage. Elle vivait avec un groupe de dix chiens. Il a fallu quelques jours pour eux avant de la trouver; mais quand ils l’ont fait, ils furent choqués de voir une femme sauvage avec des yeux de braise, des cheveux complètement ébouriffés et de longues ongles. Ils se sont liés d’amitié avec douceur et lui ont demandé de revenir au village avec eux. Elle accepta. Lentement la communauté l’accepta, et elle commença à assister à certaines réunions. Nous venons de recevoir un message disant qu’elle a répondu à un appel à donner sa vie à Jésus.


À suivre…





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*23–29 Avril

La Guerre Visible et Invisible





Sabbat aprèS-Midi


Étude de la semaine: Matt. 11:11, 12 ; Apo. 5: 5 ; Matt. 12: 25-29;


Esa. 27: 1 ; Matt. 11: 1-12; Heb. 2:14.


L


Verset à mémoriser: « Depuis les jours de Jean le Baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence et les violents s’en emparent. » (Matthieu 11:12, DB).



haque jour, nous faisons des  choix importants sur le mode de vie, les relations, les carrières, les priorités, les loisirs et    les amis. Pour vraiment comprendre la signification de ces


choix, nous devons nous assurer que nous comprenons ce qu’ils sont vraiment. Nous devons tirer le rideau et voir l’invisible, car la Bible enseigne qu’il y a une réalité invisible qui impacte grandement ce que nous voyons.


Vivant  à l’ère de la science, ce ne devrait pas être difficile pour nous de croire aux réalités invisibles. Nous qui connaissons les rayons X, les ondes radio et la communication sans fil, devrions facilement croire en ce que nous ne pouvons pas voir. En émettant ou en recevant chaque appel téléphonique, ou en regardant à toute communication  par satellite, nous travaillons sur l’hypothèse des réalités invisibles qui transforment ces choses en expériences réelles.


En effet, le grand conflit entre Christ et Satan constitue le fond invi- sible du monde visible que nous vivons tous les jours. Cette semaine, nous allons examiner les textes de Matthieu (et ailleurs) qui aident à révéler ces forces invisibles et leur impact sur notre vie et les choix que nous faisons ici-bas.


*  Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 30 Avril.



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24 Avril



Matthieu 11:11, 12


L’écriture est la Parole de Dieu, et c’est elle qui rend clair le plan du salut. Pourtant, certains textes peuvent être difficiles à comprendre. Ceci, cependant, ne devrait pas être surprenant. Après tout, dans tous les aspects de la vie naturelle, nous trouvons des choses difficiles à comprendre. Combien plus en sera-t-il avec des parties de la Parole de Dieu, qui nous révèle des vérités et des réalités spirituelles et surnatu- relles?


Ellen White a exprimé ce concept si clairement: « Mais Dieu nous   a donné dans les Écritures des preuves suffisantes de leur divinité, et nous n’avons nullement lieu de douter de celles-ci parce que nous ne pouvons pas comprendre les mystères de sa providence. Dans le monde matériel, nous sommes constamment entourés de mystères impéné- trables. Les plus humbles manifestations de la vie sont un problème que les plus sages philosophes sont incapables d’expliquer. De tous côtés se présentent des merveilles qui surpassent notre intelligence. Faut-il donc être surpris s’il se trouve dans le monde spirituel des mystères inson- dables? Toute la difficulté se trouve dans la faiblesse et l’étroitesse de l’esprit humain » Le meilleur chemin, p. 104.


Par exemple, l’un des textes les plus difficiles de toute l’Écriture  est Matthieu 11:11, 12: « Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a point paru de plus grand que Jean Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en s’emparent. » (LSG).


Lisez les versets. Que comprenez-vous d’eux? Qu’est-ce que vous ne comprenez pas?




Certaines traductions rendent le verset 12 comme suit: « Mais depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est forcé, et les violents le ravissent. » (OR). Et « Depuis l’époque où Jean- Baptiste a paru jusqu’à cette heure, le royaume des cieux se force un pas- sage avec violence, et ce sont les violents qui s’en emparent » (SEM), ou


« le royaume des cieux est soumis à la violence et des hommes violents l’assaillent » (notes dans SEM).


Qu’est-ce que Jésus est en train de nous dire ici?








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25 Avril



Les frontières des ténèbres


Les étudiants de la Bible à travers les âges ont lutté avec Matthieu 11:12 parce que les mots qui décrivent le royaume et les gens d’ici peuvent être utilisés à la fois au sens positif ou négatif. Le verbe grec basmati peut signifier soit « avancer avec force » ou soit « victime de la violence ». Et le mot grec biastes peut signifier « les hommes énergiques ou désireux » ou « les hommes violents ».


Alors, ce verset signifie-t-il que le doux royaume des cieux souffre de violence, et que les gens violents l’attaquent? Ou que le royaume des cieux avance avec force dans un sens positif, et les hommes énergiques qui le saisissent sont en fait des disciples de Christ?


Est-il possible pour les disciples de Christ d’être agressifs, même avec force, dans leur quête du royaume?


Lisez les textes suivants. Que disent-ils qui pourrait faire la lumière sur la dernière question posée ci-dessus?


Matt. 10: 34                                                                             





Apocalypse 5: 5                                                                        





Mic. 2:13                                                                                



Certains ont fait valoir que l’interprétation la plus probable de Matthieu 11:12 est d’appliquer les utilisations les plus courantes de biazomai (généralement positif) et biastes (généralement négatif), nous donnant cette interprétation: le royaume des cieux avance avec force avec « le pouvoir sacré et l’énergie magnifique qui repousse les fron- tières des ténèbres »; et quand tout ceci se passe, « les hommes violents ou rapaces essayent de le piller ». – D.A. Carson, The Expositor’s Bible Commentary With the New International Version: Matthew, (Grand Rapids: Zondervan, 1995), pp. 266, 267.


Cette interprétation semble être vraie pour toute la portée de l’Évan- gile de Matthieu. En fait, cette interprétation réflète aussi la plus grande image, celle du conflit entre la lumière et les ténèbres, entre Christ et Satan, un thème qui imprègne la Bible, et qui est rendu explicite dans le Nouveau Testament. Il y a en effet une guerre, visible et invisible, dans laquelle nous sommes tous impliqués, dans laquelle nous tous choisis- sons un côté, ce conflit qui constitue notre expérience de tous les jours, peu importe combien nous comprenons ce qui se passe ou pas. C’est tout au sujet de la vie au milieu du grand conflit.



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26 Avril



La « guerre universelle »


Quel que soit le sens ultime de Matthieu 11:12, comme nous l’avons vu hier, il révèle la réalité du grand conflit. Il dépeint une lutte, une bataille – et comme nous le savons par d’autres textes bibliques – ce conflit a à son centre Christ et Satan.


Qu’est-ce que les textes suivants  nous disent à propos de la réalité du grand conflit?


Matt.12:25–29                                                                          



Esa. 27:1                                                                                



1 Jean 5:19                                                                              



Rom. 16:20                                                                              



Gen.3:14–19                                                                            



Eph. 2:2,  6:10–13                                                                



Ce ne sont que quelques-uns des nombreux autres textes, à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament, qui se réfèrent à ce qu’un théologien contemporain (non-Adventiste) a appelé la « guerre uni- verselle », l’idée qu’il y a une bataille en cours entre les puissances surnaturels dans le cosmos, une guerre dans laquelle nous sommes tous impliqués d’une manière ou d’une autre. Cette notion, bien sûr, n’est pas nouvelle pour les Adventistes du Septième Jour. Elle a fait partie de notre théologie dès les premiers jours de notre église; en effet, nos pionniers l’avaient étudiée bien avant que notre église elle- même ne soit officiellement formée.










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27 Avril



Quand le conflit fait rage


Comme nous l’avons déjà vu, les paroles de Jésus dans Matthieu 11:12, bien que profondes, révèlent le fait que le royaume de Dieu ne sera pas établi sans lutte, ou sans combat. Ce combat, nous le comprenons, c’est le grand conflit, et il a été et fait toujours rage. Il le sera jusqu’à la destruction finale du péché, de Satan, et des perdus. Et parfois il peut (et c’est ainsi) devenir très rude le long du chemin.


Nous pouvons voir la réalité du grand conflit et à quel point il peut devenir agressif, dans le contexte de ce que Jésus Lui-même a dit dans Matthieu 11:12.


Lisez Matthieu 11: 1-12. Comment voyons-nous la réalité du grand conflit ici se jouer sur un certain nombre de niveaux? Autrement dit, comment le grand conflit nous aide-t-il à donner du sens à ce qui se passe ici?




Pour commencer, qui a inspiré les dirigeants à mettre Jean en prison? Nous pouvons voir ici la tentative de Satan pour, non seulement arrêter Jean, mais aussi, décourager la foi en Jésus. Après tout, si Jean, le précur- seur de Jésus, a rencontré un tel sort, quel sort attendait Jésus Lui-même? Puis, aussi, il n’y a aucun doute que Satan ait pu amener les disciples de Jésus et Jean lui-même à se poser la question: Si ce Jésus de Nazareth peut faire tant de choses merveilleux, et s’Il a un tel pouvoir, alors pour- quoi laissent-Il un fidèle et brave homme tel que Jean, son cousin, périr


en prison?


Aussi, qui mettait les doutes dans l’esprit de Jean? Pourquoi  suis-je ici? Pourquoi ne me libère-t-Il pas? Par conséquent, ce n’est pas étonnant qu’il ait demandé: « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? » (Matt. 11: 3, LSG). Rappelez-vous, c’est le même Jean qui a baptisé Jésus, qui a vu l’« Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur Lui » (Matt. 3:16, LSG) et qui a entendu la voix du ciel déclarer:


« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matt. 3:17, LSG). Maintenant, cependant, avec tout ce qui était arrivé, il était assailli de doutes? Bien sûr, bien que la situation de Jean fût mauvaise, elle allait (du moins à court terme) s’empirer, ce qui ne pouvait continuer qu’à nourrir plus de doute (Marc 6: 25-28).







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28 Avril



Une cause perdue


Tout au long de l’histoire, les humains se sont engagés dans la guerre. Quelque chose dans la nature humaine pousse les gens d’un groupe à vouloir piller et massacrer ceux d’un autre. Dans un livre sur son père philosophe britannique Bertrand Russell, Katherine Tait a écrit à propos de la préoccupation de son père au déclenchement de la première guerre mon- diale au sujet de la joie dans les rues d’Angleterre à la perspective d’une guerre contre l’Allemagne. « Il avait grandi avec une croyance victorienne optimiste et du progrès automatique, avec la confiance que le monde entier saurait suivre, en son propre bon moment, l’exemple sage de l’Angleterre, de la brutalité ancienne à un autogouvernement civilisé. Alors, tout à coup, il a trouvé ses propres compatriotes  bien-aimés dansant dans les rues à la perspective de massacrer un grand nombre d’êtres humains collègues qui se trouvaient à parler l’allemand. » – My Father Bertrand Russell (England: Thoemmes Press, 1997), p. 45.


Multipliez cette même idée sur l’histoire de la quasi-totalité des peuples, et nous voyons la réalité de la nature humaine déchue dans l’une de ses formes les plus conséquentes et les plus tragiques.


Toutefois, dans la plupart de ces guerres humaines, on ne connaissait pas le résultat d’avance. Les gens allaient à la guerre ne sachant pas s’ils seraient du côté gagnant ou perdant.


Dans la « guerre universelle » de notre cosmos, nous avons un grand avantage: nous savons quel côté a déjà gagné. Christ a remporté la victoire décisive pour nous. Après la Croix, nulle question ne reste de savoir qui est vainqueur et qui peut partager les fruits de cette victoire. La cause de Satan est, en effet, une cause perdue.


Qu’est-ce que les textes suivants nous disent à propos de l’issue du grand conflit? Heb. 2:14, 1 Cor. 15:20 - 27, Apo. 12:12, 20:10.








Tout comme Satan a perdu la guerre dans le ciel, il a aussi perdu la guerre sur la terre. Mais avec la haine et la vengeance, il cherche tou- jours tous ceux qu’il peut dévorer (voir 1 Pierre 5: 8). Malgré la victoire complète de Christ, la bataille fait toujours rage, et notre seule protection est de nous placer, l’esprit et le corps, du côté qui gagne. Et nous faisons cela par les choix que nous faisons tous les jours. Faisons-nous des choix qui nous mettent du côté des vainqueurs, où la victoire est assurée pour nous, ou du côté des perdants, où la défaite est certaine? De la réponse à cette question dépend notre destinée éternelle.




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29 Avril



Réflexion  avancée: Qui  d’entre nous ne  connait pas la réalité du grand conflit? Nous savons de cette guerre parce nous la sentons à l’intérieur de nous sur une base quotidienne. Nous vivons dans un monde brisé, un monde maudit avec l’anxiété et la douleur. Un monde où un serpent ne se limite pas à un arbre au milieu d’un jardin, mais où tout le jardin a été envahi par les serpents. Un monde plein de chuchotements de tentation qui viennent dans toutes sortes de styles et qui piègent si facilement ceux qui ne sont pas diligents dans la foi et dans la prière. Pas étonnant que Jésus ait dit: « Veillez et priez » de peur que nous ne tom- bions dans les nombreux pièges qui nous attendent. Et, de tous les pièges, peut-être le plus dangereux pour le chrétien est celui qui dit: « Quand tu succombes à la tentation, tu es allé trop loin. Il n’y a aucun Dieu de grâce pour t’accueillir dans Ses bras à nouveau ». Qui n’a pas à un moment ou un autre entendu cette voix chuchotant dans ses oreilles? En un sens, ce sentiment est juste: quand vous tombez dans la tentation, même une fois, vous êtes allés trop loin et ne pouvez jamais vous remettre. Voilà exactement pourquoi Jésus est venu, a remporté la victoire pour nous là où nous avons tous échoué, puis nous offre Sa victoire. C’est le sujet de tout l’Évangile, Jésus faisant pour nous dans le grand conflit ce que nous ne pouvions jamais faire par nous-mêmes. Au même moment aussi, bien que nous ayons à choisir, tous les jours, toutes les heures, moment après moment, de nous placer sur un côté, et nous le faisons en obéissant à Sa Parole et en acceptant les promesses de victoire qu’Il nous a assurées que nous pouvons avoir, tout le temps en nous appuyant seulement sur Ses mérites pour nous en tant que rançon pour notre salut.


Discussion:


Ê Quelles sont certaines des autres promesses de la Bible qui pointent à notre espérance ultime? Rassemblez autant que vous pouvez et, que ce soit seul ou en classe, lisez-les à haute voix et méditez sur ce qu’elles disent. Quelle sorte d’image ces promesses nous présentent-elles?


Ë Beaucoup de chrétiens ne croient pas ou n’ont aucune idée du concept du grand conflit universel. Quelles raisons peuvent-ils avoir pour ne pas le voir? Quels arguments peuvent-ils avancer contre vous, et comment voulez-vous y répondre? Si vous deviez donner une étude à quelqu’un sur le grand conflit, quels textes utiliseriez-vous?



Ì Comment gérez-vous la question de savoir pourquoi nous sommes toujours là si longtemps après que Jésus ait remporté la victoire à la croix? Après Sa mort, Sa résurrection et Son ascen- sion, pourquoi Jésus ne revient-Il pas détruire le diable une fois pour toutes?



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Histoire


Une incroyable promenade (3)


Remarque: Dans la troisième partie, nous complétons les histoires des Îles Salomon, telles que racontées par Carol Boehm.



En 1986, Christine est devenue une Adventiste du Septième Jour. Sa famille était stupéfaite, en particulier son frère. Elle fut désavouée et som- mée de quitter le village. Elle alla étudier les soins infirmiers à l’Hôpital Adventiste d’Atoifi, sur l’île de Malaita. Elle ne savait pas que ses parents ont pleuré profondément pour elle.


Plus tard, quand Christine retourna à la maison, tout le monde dans le village l’accueillit – sauf son frère. Il a disait à tout le monde que l’Église Adventiste devrait être « jeté dans les mangroves ». (C’était la partie de la plage utilisée comme toilettes pour le village.)


Depuis plus de 20 ans, il interrogeait Christine au sujet de ses croyances et la battait impitoyablement. Un jour, voyant une machette à côté de son frère, elle lui dit: « Même si tu me coupais la tête, je ne renoncerais pas à mes croyances ». Il la battit farouchement. Christine ne sentit aucune douleur et continua à louer Dieu pour Sa bonté. Quand l’épouse du pasteur adventiste a demandé à Christine pourquoi elle revenait à son village, elle a simple- ment dit: « j’ai cessé de craindre la mort ou la douleur il y a longtemps. Ces gens sont ma famille, et je suis la seule Adventiste du Septième Jour qu’ils connaissent ».


Lorsque Christine est mariée, elle a amené son mari, Gary (un infirmier et pasteur adventiste), dans son village. Les villageois étaient tellement embar- rassés pour les tortures infligées à Christine qu’ils permirent à Gary de mener des activités missionnaires et ils acceptèrent de laisser les Adventistes construire des latrines à fosse.


Cela avait été un énorme besoin pour la population, et leur cœur com- mença à s’attendrir. Finalement, cinq personnes du village de Christine furent baptisées dans l’eau à l’extrémité d’une jetée qui sépare les mangro- ves non-utilisées des hommes et des femmes. Le diable peut vouloir jeter les Adventistes dans l’eau putride, mais Dieu avait d’autres plans! En raison de la fidélité de cette chère femme, son village tout entier s’ouvrit à Jésus.



La famille Boehm fut déplacée aux Îles Salomon en 2011 pour ce qu’ils croyaient être de cinq ans, mais le Seigneur avait d’autres plans. Au cours de leurs deux années là, Wayne a servi en tant que Président de la Mission des Iles Salomon, et Carol a instruit leur fils aîné à la maison et intro-    duit CHIP (Programme d’amélioration de la santé complète) à la ville de Honiara. Des Îles Salomon, les Boehms furent appelés au Fidji, où Wayne a servi comme Secrétaire de l’Union-Mission Trans-Pacifique. Ils sont main- tenant à Sydney, en Australie, où Wayne sert en tant que Directeur de Hope Channel.




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* 30 Avril –6 Mai

Se reposer  en Christ




Sabbat aprèS-Midi


Étude de la semaine: Matt. 11: 28-30; 12: 1, 2;Luc 14: 1-6; Jean


5: 9-16; Matt. 12: 9-14; Esa. 58: 7-13.


I


Verset à  mémoriser: « Venez  à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos ». (Matthieu 11:28, LSG).


e Christ était un vivant représentant de la loi. On ne trouve dans sa vie aucune transgression des saints préceptes. S’adressant     à un peuple de témoins qui cherchaient une occasion de le


condamner, il pouvait jeter ce défi : « Qui de vous me convaincra de péché? » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 275.


La vie de Jésus reflète pleinement le sens de la loi de Dieu, les Dix Commandements. Il a été la loi de Dieu vécue dans l’humanité, dans  la chair humaine. Ainsi, par l’étude de Sa vie, nous apprenons le sens de l’observation des commandements et comment garder les comman- dements d’une manière qui ne soit pas un légalisme sec et sans âme. Et, bien sûr, parmi ces commandements se trouve le quatrième, le sep- tième jour du sabbat.


Cette semaine, alors que nous continuons notre étude de Matthieu, nous allons voir quelques-unes des controverses du sabbat et voir dans la vie de Jésus une manifestation de ce que cela signifie de garder le sabbat. Car si la loi est, en effet, un reflet du caractère de Dieu, et si Jésus incarnait cette loi, alors, en apprenant comment Il a gardé le qua- trième commandement et ce qu’Il a enseigné à ce sujet, nous pouvons en apprendre davantage sur le caractère de Dieu et, plus important encore, comment nous pouvons tenir compte de ce caractère dans notre propre vie.


*  Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 7 Mai.


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1er Mai



Le joug léger de Christ


Dans Matthieu 11: 20-27, Jésus commence avec une puissante réprimande à certaines des villes de Galilée, qui ont rejeté Son minis- tère. Ce qui rend la réprimande et Son avertissement de condamnation si effrayants est que de grandes opportunités avaient été données à ces villes de connaitre la vérité. Lui, la Vérité (Jean 14: 6), avait marché dans la chair parmi eux. Et si cela ne suffisait pas, Il y avait aussi opéré de nombreux « miracles » (Matt. 11:20); et pourtant, ils ont refusé de se repentir. En effet, Il a dit que si les « miracles » (Matt. 11:23) qu’Il avait faits à Capharnaüm avait été faits dans Sodome, alors « elle subsisterait encore aujourd’hui ». En d’autres termes, ils étaient pires que les Sodomites.


Juste après, dans les versets 25-27, Jésus commence à prier le Père, en Le remerciant et ensuite, en parlant de la relation intime entre les deux. Et Il reconnait également tout ce qui Lui avait été donné par le Père, dans un sens, en démontrant encore plus clairement pourquoi Son rejet par ces villes était tellement tragique.


Lisez Matthieu 11: 28-30. Qu’est-ce que Jésus dit ici, et pourquoi Il le dit ici, juste après ce qu’Il venait de dire?




Après avoir dénoncé l’incrédulité et réaffirmé Son intimité avec le Père, Jésus offre à tous ceux qui sont fatigués, du repos en Lui-même. En d’autres termes, Il dit au peuple de ne pas faire l’erreur que les autres ont faite en Le rejetant. Il a l’autorité et le pouvoir de faire     ce qu’Il dit, et Il dit que c’est en venant à Lui que vous trouverez du repos pour vos âmes. Compte tenu du contexte, ce repos incluait la paix, l’assurance du salut, et l’espoir que ceux qui Le rejettent n’ont pas et ne peuvent avoir.


Que veut dire Jésus quand Il dit qu’Il va nous donner du repos? Est-ce l’indolence? Est-ce que cela signifie qu’il n’y aura rien à faire? Bien sûr que non. Jésus a un standard très haut pour nous; nous avons vu ceci dans Son sermon sur la montagne. Mais une relation avec Jésus ne vise pas à nous user. En apprenant de Lui, en cherchant à Lui ressembler et à avoir  Son caractère, nous pouvons trouver le repos de beaucoup de fatigues et les ennuis de la vie. Et, comme nous le verrons, une expression de ce repos se trouve dans l’observation du sabbat





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2 Mai



Polémique sur le jour de repos


Si, comme tant du monde chrétien le soutient, le sabbat du septième jour a été aboli, remplacé, substitué, accompli (et d’autres formules), alors pourquoi Jésus passe-t-Il tellement de temps, traitant de la façon de garder le jour du sabbat?


Lisez les versets suivants. Quels sont les points de discorde dans ces scènes, et qu’est-ce qui n’est pas la question en jeu? Matt. 12: 1, 2; Luc 14: 1-6; Marc 2: 23-28; Jean 5: 9-16.





Sachant que l’une des raisons pour lesquelles Israël était allé en cap- tivité babylonienne était le fait que la nation avait souillé le sabbat, les pharisiens voulaient empêcher que cela ne se reproduise. Par conséquent, ils ont créé toute une litanie de règles et règlements sur ce qui était accep- table et ne l’était pas sur le sabbat, avec l’idée de protéger sa sainteté. Quelles étaient certaines de ces règles?


Si une poule pond un œuf le jour du sabbat, est-il permis de le man- ger? L’opinion de la majorité des pharisiens était que si la poule était une poule pondeuse, alors ce n’était pas bon de manger son œuf pondu le jour du sabbat, car la poule a travaillé. Cependant, si la poule n’était pas une poule pondeuse, si elle était juste une poule élevée pour sa chair, et qu’elle pond un jour du sabbat, alors on peut manger son œuf, parce que ce n’était pas le travail principal de la poule. (Il y avait également une suggestion que vous pourriez manger un œuf pondu le sabbat par une poule pondeuse, si vous choisissez plus tard de tuer la poule pour avoir violé le sabbat.)


Est-il acceptable de se regarder dans un miroir le jour du sabbat? La réponse? Non, parce que si vous voyez un cheveu gris vous pourriez être tenté de l’arracher, et ce serait la moisson et en tant que telle, une violation du sabbat.


Si votre maison prend feu le jour du sabbat, est-il permis d’aller sauver vos vêtements? La réponse: vous devez sauver seulement un ensemble de vêtements. Cependant, si vous portiez un ensemble de vêtements, alors vous pouviez sauver un autre ensemble. (Au fait, si votre maison prend feu, ce n’est pas bon de demander à un païen d’éteindre le feu, mais si le païen éteint le feu de lui-même, en tout cas, c’est OK.)


Est-il bon de cracher le jour du sabbat? La réponse: vous pouvez cra- cher sur un rocher, mais vous ne pouvez pas cracher sur le sol parce que cela causerait de la boue.








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3 Mai



La réponse de Jésus


Ce fut le climat dans lequel Jésus exerçait Son ministère: impossibili- tés rigides requises pour l’observance du sabbat qui ruinaient l’objectif initial du sabbat. Ce devrait être un jour pour se reposer de notre travail; un jour pour adorer Dieu et communier avec les autres croyants de manière que nous ne pouvons le faire au cours de la semaine de travail; un jour où les enfants savent que leurs parents seraient plus disponibles pour eux que d’habitude; un jour pour se réjouir en particulier en ce qui a été fait pour nous par notre Créateur et notre Rédempteur.


Lisez Matthieu 12: 3-8 pour voir comment Jésus répond au joug pesant des pharisiens. Lisez également 1 Samuel 21: 1-6. Quelle est la logique du raisonnement de Jésus ici?




Jésus leur disait ce qu’Il avait dit plus tard d’une manière plus tran- chante (voir Matt. 23:23, 24), dans le but de les amener à se concentrer sur ce qui est vraiment important. Jésus raconte l’histoire familière du fugitif David prenant le pain du tabernacle qui était censé être mangé par les prêtres seuls. Dans cette situation, la faim de David et de ses compagnons était plus importante qu’un rituel de tabernacle destiné  à un autre but. De la même façon, la faim des disciples de Jésus était plus importante que les lignes directrices du sabbat (concernant la récolte) pour un autre usage.


Jésus cite également le travail des prêtres dans le temple le jour du sabbat. Il est permis de faire le ministère de Dieu le jour du sabbat. De la même manière, le travail des disciples de Jésus est permis le jour du sabbat parce que Jésus et Son œuvre étaient plus importants que le temple.


Rien de ce que Jésus dit ici ou ailleurs en ce qui concerne l’obser- vation du sabbat n’amoindrit en aucune façon le commandement divin de l’observer. Il essayait de les libérer, pas du sabbat, mais des règles insensées qui cachaient le bien-fondé du sabbat, et c’est une expres- sion du repos que nous avons en Christ en tant que notre Créateur et Rédempteur.











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4 Mai



Guérison le jour du sabbat


Il est très intéressant de lire les Évangiles et de voir toutes les fois que les écrivains inspirés rapportent les incidents relatifs au jour du sabbat entre Jésus et les chefs religieux. Pourquoi les quatre évangélistes incluraient-ils, dans certains cas, de nombreux comptes-rendus, sur la lutte que Jésus a eue contre les dirigeants sur l’observance du sabbat si le sabbat était sur le point d’être aboli? Ce point devient encore plus manifeste quand nous nous rappelons que les Évangiles ont été écrits plusieurs années après le ministère de Jésus. Bien que les chercheurs soient divisés sur les dates exactes, la plupart les placent au moins entre 20 à 30 ans après la mort de Jésus. Ainsi, d’ici là, si le sabbat du septième jour avait été remplacé par le dimanche (une argumentation commune), ce changement ne se réfère certainement pas à l’un des récits inspirés de la vie de Jésus. Ainsi, nous avons de puissantes preuves que le sabbat du septième jour n’a pas été aboli, changé ou remplacé, du moins certainement pas par aucun exemple ou commandement de Jésus tels que rapporté dans les quatre Évangiles.


Au contraire, si nous nous concentrons sur les commandements de Jésus et Son exemple, les Évangiles nous montrent la validité continue du sabbat du septième jour.


Lisez Matthieu 12: 9-14. Quel est le problème ici, et pourquoi est-ce une autre cause de discorde?





« Un autre sabbat, en entrant dans la synagogue, Jésus  vit un homme qui avait une main desséchée. Les pharisiens le surveillaient pour voir ce qu’il allait faire. Le Sauveur savait bien qu’une guérison opérée en un jour de sabbat serait considérée comme une transgression, mais il n’hésita  pas à renverser la muraille des exigences traditionnelles dont on avait entouré le sabbat … C’était une maxime admise des Juifs que négliger une bonne action, quand l’occasion se présentait de la faire, équivalait à faire du mal ; que négliger de sauver une vie, c’était commettre un meurtre. Jésus se plaçait donc sur le terrain des rabbins. » – Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 273.


Encore une fois, comme dans l’incident du sabbat précédent, Jésus cherchait à orienter les gens vers l’objectif le plus élevé de la loi, d’ordre supérieur d’une vie de foi. Ces hommes auraient pu se contenter de laisser cet homme avec sa douleur et sa souffrance plutôt que de violer leurs propres règles arbitraires concernant le sabbat, qui avaient été tellement  tordues que – bien qu’ils eussent sauvé un bœuf d’un fossé le jour du sabbat – ils ne sauveraient pas un être humain de la souffrance.


Combien prudents, devons-nous être en faisant en sorte que notre pratique de foi ne soit pas une façon de vivre notre foi hors du dessein pour lequel Dieu nous a appelés.



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5 Mai



Observer le sabbat


Comme cela devrait être clair à partir des récits  de l’Évangile, Jésus n’a pas aboli le sabbat. Quoi qu’il en soit, Il a rétabli le sabbat, le libérant des lourds fardeaux que les hommes avaient placés sur    lui. Des centaines d’années plus tard, les chrétiens continuaient de se reposer et d’adorer le sabbat. Socrate le Scolastique, historien du cinquième siècle, a écrit: « Presque toutes les églises dans le monde entier célébraient les mystères sacrés (la sainte cène du Seigneur) le jour du sabbat de chaque semaine, mais les chrétiens d’Alexandrie et de Rome, compte tenu de certaines traditions anciennes, refusent de le faire. » – Ecclesiastical History, book 5, p. 289. Point de polémique, quelles que soient les raisons pour lesquelles tous ces incidents ont été rapportés dans les Évangiles, cela n’a jamais été pour but de conduire quiconque loin du sabbat.


Relisez Matthieu 12:12 et concentrez-vous sur la phrase: « Il  est donc permis de faire du bien les jours de sabbat » (LSG). Qu’est-ce que cela signifie, non seulement dans le contexte immédiat où Jésus l’a dit, mais aussi, dans le plus large contexte de ce que l’observance du sabbat devrait inclure?




Bien que la loi juive permette de donner des soins médicaux le jour du sabbat à une personne dont la vie était en danger, Jésus amenait cela plus loin. Les guérisons, peut-être même des guérisons qui pourraient être faites un autre jour, sont permises le jour du sabbat. Avec tout cela à l’esprit, regardez ce que Jésus a dit plus loin dans Matthieu. « C’est pourquoi, tout scribe instruit de ce qui regarde le royaume des cieux est semblable à un maitre de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes » (Matt. 13:52, LSG). Sans aucun doute, Jésus apportait clairement de nouveaux trésors.













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6 Mai



Réflexion avancée: Quelqu’un a dit:  « Avec ou sans religion, vous auriez de bonnes personnes qui font de bonnes choses, et de mauvaises personnes qui font des choses mauvaises. Mais pour que de bonnes personnes fassent de mauvaises choses, il faut une religion ». Dans les années 1600, le mystique français Blaise Pascal a remarquable- ment averti que « les hommes ne font jamais le mal aussi complètement et joyeusement que quand ils le font par conviction religieuse ». Même si ces propos sont peu exagérés, ils véhiculent malheureusement une certaine vérité. Cette vérité peut être vue dans le contexte de la leçon de la semaine, en ce qui concerne les Pharisiens et le jour du sabbat. « En retournant contre les pharisiens leur propre question concernant ce qu’il est permis de faire le jour du sabbat, Jésus plaça devant eux leurs mau- vais desseins. Ils le poursuivaient de leur haine jusqu’à vouloir lui ôter la vie, tandis que lui sauvait la vie à une foule de gens et leur apportait le bonheur. Était-il préférable de tuer le jour du sabbat, comme ils se pro- posaient de le faire, plutôt que de guérir les affligés, comme il l’avait fait


? Était-ce plus juste d’entretenir le meurtre, dans son cœur, le saint jour de Dieu, que de nourrir, pour tous les hommes, cet amour qui s’exprime par des actes de miséricorde? » — Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 274.


Discussion:


Ê Que veut dire Jésus quand Il a dit: « Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices » (Matt. 12: 7, LSG)? En for- mulant votre réponse, tenez compte des textes suivants: Matt. 9: 10-13, Osée 6: 6, et Esa. 1: 11-17?



Ë Pourquoi, étant donné la preuve puissante que nous avons de l’Écriture, pensez-vous que tant de chrétiens, même beaucoup de gens très fidèles qui aiment Jésus, soient si catégoriques dans leur rejet du sabbat? Quelles sont les choses que nous pourrions faire, en plus de montrer la preuve à partir de la Bible, qui puissent peut-être rendre ces personnes plus ouvertes à la vérité du sabbat?


Ì Comment observez-vous le sabbat? De quelles façons pour- riez-vous faire plus pour avoir une expérience plus profonde et plus riche de l’observance du sabbat?



Í Jésus a dit que « Mon joug est facile et mon fardeau léger » Posez-vous une question: de quelle manière pouvez-vous aider à réduire le fardeau et desserrer le joug des autres autour de vous?







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Ne pas attendre



Histoire



Remarque: Dans ce récit à la première personne, William, un jeune homme de Fidji, partage une expérience effrayante qui a changé sa vie.



Mon père a payé pour mon frère et moi pour aller à un congrès de jeunesse chrétienne. Je ne suis pas intéressé, mais suis allé pour plaire  à papa. Un jour, je suis allé à la maison tôt, avec l’intention de retour- ner au congrès plus tard.


Ce soir-là, quelque chose semblait mal. Je sentais la peur dans mon estomac et sentis que quelque chose de mauvais était sur le point de    se produire. Sur le chemin du stade, je me suis senti étourdi. Je com- mençai à voir des choses étranges, mais une fois au congrès, je me sentais mieux.


Sur le chemin du retour, mon cœur a commencé à battre dur. Soudain, un homme apparut. Il avait de longs cheveux et des yeux brillants. « Ami », dit-il, « j’ai besoin d’argent pour … » Je marmon- nai que je n’avais pas d’argent, puis je courus à la maison. J’étais sûr d’avoir vu un démon.


Le lendemain matin, j’étais terrifié à l’idée que le démon pourrait revenir. Je dis à mes parents, et papa lut un passage de la Bible et pria pour moi.


Pourtant, les pensées négatives, la peur et la culpabilité me para- lysaient. Je sentais la peur tout le temps. Ma famille forma un cercle autour de moi et pria. Je commençai à rire à haute voix. Je voulais arrêter, mais ne pouvais pas.


J’espérais que les choses reviendraient à la normale, mais ce n’était pas le cas. Je savais que les gens priaient pour moi, mais ce ne fut     que lorsque je commençai à prier pour ma propre délivrance que je commençai à sentir un changement. Je demandai à Dieu de me sauver de ce mal. Parfois, tout ce que je pouvais dire était: « Dieu, aide-moi. Enlève le mal de moi, et donne-moi la force de surmonter ». Je savais que je ne pouvais pas le faire moi-même.


Après la prière, je commençai à me sentir plus fort. Je commençai à lire ma Bible et à prier régulièrement, m’appropriant le Psaume 56:13. Toute ma vie est différente maintenant. Je me rends compte que Dieu était là tout le temps, mais je n’avais pas pris Sa présence au sérieux. Maintenant, je fais attention en gardant mon âme contre le mal et en ouvrant mon cœur à Dieu seul. J’aime participer aux activités chré- tiennes de jeunes. D’autres ont partagé avec moi qu’ils ont vécu des


expériences similaires.


Je veux que les jeunes sachent que le moment est venu de prendre Dieu au sérieux. Pas de temps à jouer avec Dieu ou à chevaucher         la ligne entre Dieu et Satan. Nous devons prendre notre position aujourd’hui. Demain peut être trop tard. N’hésitons pas de se rappro- cher de Dieu.


William Uluilakeba, était étudiant à l’Université du Pacifique Sud à Suva, Fidji, lorsque cela a été écrit.



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est coordonnée par Elizabeth Viera Talbot, conféren- cière et directrice de l’Institut Biblique Jésus 101. Voyez au-delà de l’humanité de Jésus et reconnaissez la beauté de ce qu’Il a accompli pour nous.




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Prêt En Attente


















D


l y a dans le Pacifique Sud des vont contribuer à établir:


gens qui attendent une occa-



sion d’entendre qu’il y a de l’espérance — une espérance maintenant et pour toujours. l’espérance que quelqu’un les aime, prend soin d’eux et revient les chercher.


Vous pouvez aider à apporter le message à ces personnes en don- nant généreusement le troisième sabbat.


Les offrandes de ce trimestre



➢ Un studio de Hope channel TV à Auckland, NZ.


➢    Un centre du bien-être famil- ial à Suva, Fiji.


➢ Centre de discipilat des en- fants en Papuasie Nouvelle Guinée, en Nouvelle Calé- donie, et sur plusieurs îles trans-pacifiques.




* 7 au 13 Mai



Seigneur des Juifs  et des


Gentils






Sabbat aprèS-Midi


Étude de la semaine: Matt. 14: 1-21, Exode 3:14,12, Matt.


14: 22-33, Esa. 29:13, Matt. 15: 1-20, Matt. 15: 21-13 28.


E


Verset à mémoriser: « Moi, l’Éternel,  je t’ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations » (Ésaïe 42: 6, LSG).

ans Matthieu 15:24, Jésus dit explicitement: « je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ». Sans aucun doute, le ministère de Christ, pendant Ses années de chair, était dirigé


surtout vers la nation d’Israël.


Mais, comme la Bible le montre si bien, Israël n’était pas le seul peuple dont Dieu se souciait. La raison pour laquelle Dieu avait choisi Israël était qu’Il puisse bénir tous les hommes sur la terre. « Ainsi parle Dieu, l’Éternel, Qui a créé les cieux et qui les a déployés, Qui a étendu la terre et ses productions, Qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, Et le souffle à ceux qui y marchent. Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations, Pour ouvrir les yeux des aveugles, Pour faire sortir de prison le captif, Et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. » Ésaïe 42: 5-7. LSG).


C’était par Israël, ou plus précisément, par le Messie qui naitrait d’Is- raël, que Dieu atteindrait le monde entier. Cette semaine, nous allons voir un peu plus comment le Seigneur a atteint tous ceux qui avaient besoin du salut.


* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 14 Mai



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8 Mai



Nourrir l’affamé


L’un des actes les plus connus de Jésus est l’alimentation des cinq mille, « sans compter les femmes et les enfants » (Matt. 14:21). Pourtant, comme tout le reste dans le Nouveau Testament, cette histoire ne va pas sans un contexte qui nous aide à comprendre encore plus profondément le sens de ce que Jésus avait accompli.


Lisez Matthieu 14: 1-21. Qu’est-il arrivé juste avant l’alimentation miraculeuse, et quel rôle cet événement aurait joué dans ce qui a suivi?




Mettez-vous dans la position des disciples à ce temps. Jean-Baptiste, clairement un homme de Dieu, venait d’être décapité. Ils le savaient, parce que ce sont eux qui l’ont dit à Jésus. Bien que les textes ne le disent pas, cela doit les avoir incroyablement découragé. Sans doute, cela a mis leur foi à l’épreuve. Cependant, après ce que Jésus a fait par la suite, leur foi doit avoir été revigorée, en particulier après une telle déception.


Il y a, cependant, un sens beaucoup plus profond à cette histoire, indé- pendamment de la façon dont elle avait pu raffermir la foi des disciples. L’action de Jésus en nourrissant le peuple juif rappelait tout le monde de la manne que Dieu avait fournie aux Israélites dans le désert. « La tradi- tion a surgi au sein du judaïsme que le Messie viendrait un jour de Pâque et qu’à Sa venue, la manne commencerait à tomber … Alors, quand Jésus a nourri les cinq mille juste avant la Pâque, cela ne devrait surprendre personne que la foule puisse commencer à spéculer s’Il était le Messie et s’Il allait faire un autre miracle encore plus grand, en nourrissant tout le monde pour toujours par la restauration de la manne. » – Jon Paulien, John: The Abundant Life Bible Amplifier (Boise: Pacific Press Publishing Association, 1995) pp. 139, 140.


C’était exactement le genre de Messie que les gens voulaient: un Messie qui pourvoirait à leurs besoins externes. À ce moment, les foules étaient prêtes à couronner Jésus roi, mais Jésus n’était pas venu pour être roi, et son refus les déçut grandement. Ils avaient leurs attentes, et quand celles-ci n’étaient pas remplies, nombreux sont ceux qui se détournèrent de Jésus, même s’Il était venu pour faire beaucoup plus que leurs attentes limitées et mondaines.









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9 Mai



Seigneur de toute la création


Après l’alimentation miraculeuse, Jésus a ordonné à Ses disciples de monter dans leur barque (Matt. 14:22). Il voulait les éloigner du bruit et de la pression. Un bon enseignant protège ses élèves contre ce qu’ils ne sont pas encore prêts à gérer. Ellen White écrit: « Ayant appelé ses disciples, Jésus leur commanda de s’embarquer pour retourner immé- diatement à Capernaüm, et de lui laisser le soin de congédier la foule


… Ils commencèrent à récriminer, mais Jésus parla avec un accent  d’autorité inaccoutumé. Voyant que toute opposition était inutile, ils se dirigèrent, silencieux, vers le lac. » – Jésus-Christ, p. 367.


Lisez Matthieu 14: 23-33. Qu’est-ce que ces versets révèlent à propos de qui était Jésus et de la nature du salut?




Un moment révélateur se produit quand les disciples terrifiés se demandent qui marche sur l’eau vers eux. Jésus leur dit: « Rassurez- vous, c’est moi; n’ayez pas peur! » (v. 27, LSG). L’expression « c’est moi » est une autre façon de traduire l’expression grecque ego eimi, qui signifie « Je suis ». C’est le nom de Dieu Lui-même. (Voir aussi Ex. 3:14).


L’Écriture montre à maintes reprises le Seigneur au contrôle  de toute la nature. Psaume 104, par exemple, montre clairement  que Dieu n’est pas seulement Créateur, Il est aussi Pourvoyeur, et c’est  par Sa puissance que le monde continue d’exister et que les lois de la nature opèrent. Il n’y a rien ici qui fasse allusion au dieu du déisme, qui crée le monde et l’abandonne seul. Juif ou Gentil, nous devons notre existence continue au puissant soutien du même Seigneur qui  immobilisa la mer (Voir aussi Hébreux 1: 3).


Le cri de Pierre, « Seigneur, sauve-moi! » (Matt. 14:30, LSG) devrait faire écho au nôtre, parce que si le Seigneur Jésus ne nous sauve pas, qui le fera? L’impuissance de Pierre dans cette situation reflète notre propre impuissance face à tout ce que notre monde déchu jette sur nous.











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10 Mai



Le cœur de l’hypocrite


« Le Seigneur dit: Quand ce peuple s’approche de moi, Il m’honore de la bouche et des lèvres; Mais son cœur est éloigné de moi, Et la crainte qu’il a de moi N’est qu’un précepte de tradition humaine. » (Esa. 29:13 LSG). Bien que ce fût un message du Seigneur à l’ancien Israël, quel message y a-t-il ici pour l’église aujourd’hui? Quelles sont les deux principales issues pour lesquelles le Seigneur les avertit, et comment pouvons-nous être sûrs que nous ne faisons pas la même chose?






Plusieurs siècles après qu’Ésaïe ait écrit ces paroles, Jésus les cite dans un conflit avec les dirigeants religieux.


Lisez Matthieu 15: 1-20. Quel est le problème spécifique ici, et com- ment Jésus le traite-t-Il?




À un certain moment après Son retour à Capharnaüm, Jésus se trouve dans un débat avec les enseignants juifs à propos de ce qui rend l’homme impur. Les enseignants avaient ajouté à la loi toutes sortes de règlements sur l’impureté externe. Par exemple, on devait se laver les mains d’une certaine manière. Mais les disciples de Jésus ne prenaient pas cette pres- cription en compte, et quand les scribes et les pharisiens de Jérusalem l’ont fait remarquer, Jésus a répondu ainsi.


En bref, Jésus condamne fermement ce qui est si facilement un piège pour quiconque: l’hypocrisie. Qui n’a pas été à un moment donné cou- pable de cela, condamnant quelqu’un pour une action (soit verbalement ou dans votre propre cœur), même si vous avez fait ou faites la même chose ou pire? Nous tous, si nous ne prêtons pas attention, avons ten- dance à voir les défauts des autres, tout en étant aveuglés sur nos propres défauts. Par conséquent, être un hypocrite a tendance à venir naturelle- ment chez nous tous.










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11 Mai



Les miettes de table


Après l’alimentation, la guérison et la prédication à Son propre peuple juif, Jésus prend une décision dramatique. Il quitte la région des Juifs et entre dans la région des étrangers, les Gentils.


Lisez Matthieu 15: 21-28. Comment pouvons-nous comprendre cette histoire?



À bien des égards, ce n’est pas une histoire facile à lire, parce que le ton de la voix et les expressions du visage nous manquent. Au premier abord, Jésus semble ignorer cette femme; puis, quand Il lui parle, Ses paroles semblent très dures: « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens » (v. 26, LSG).


Et si vous essayiez cette approche? Quelqu’un demande s’il peut avoir un peu de vos frites, et vous répondez: « Ce n’est pas juste de jeter mes frites aux chiens ». Ce n’est guère un moyen de gagner des amis, n’est-ce pas?


Cependant, voici quelques éléments à considérer.


Tout d’abord, c’est vrai qu’à cette époque, les Juifs se référaient  aux païens comme étant des chiens, ce qui rappelle l’image des chiens galeux courant dans les rues. Mais Jésus utilise le terme le plus affec- tueux « petit chien » (ou « chiot ») ici, évoquant des chiens domestiques gardés à la maison et nourris des restes de la table.


Deuxièmement, cette femme cananéenne appelle Jésus « Fils de David ». Cela montre sa familiarité avec la judéité de Jésus. En bon enseignant, Jésus dialogue avec elle et peut-être, teste sa foi. Craig Keener a écrit: « Peut-être qu’Il voulait qu’elle comprenne Sa vraie mission et Son identité, de peur qu’elle ne Le traite comme l’un des nombreux magiciens errants auxquels des Gentils font parfois appel pour l’exorcisme. Aussi, Il voulait sûrement qu’elle reconnaisse la priorité d’Israël dans le plan divin, une reconnaissance qui l’aidera à comprendre son statut de dépendance … On peut comparer l’exigence d’Élisée pour que Naaman se lave dans le Jourdain, malgré la préfé- rence de Naaman aux rivières araméennes, l’Abana et le Parpar … conduisant Naaman à la reconnaissance du Dieu et du pays d’Israël    (2 Rois 5: 17-18). » – The Gospel of Matthew: A Socio-Rhetorical Commentary, p. 417.


Enfin, il est probable que cette femme fût d’une classe supérieure grecque, qui faisait partie d’une classe qui avait systématiquement  pris le pain appartenant aux Juifs pauvres résidant au voisinage de Tyr


… alors … Jésus renverse les relations de pouvoir, car le « pain » que Jésus offre appartient à Israël en premier …; cette « Grecque » doit mendier l’aide d’un intermédiaire Juif » – The Gospel of Matthew: A Socio-Rhetorical Commentary, p. 417.


Ce n’est pas un passage facile, mais nous devons faire confiance à Jésus. En dialoguant avec cette femme, Jésus l’ennoblit – tout comme Il l’a fait avec la femme au puits. Elle part avec sa fille guérie et sa foi au Fils de David ravivée.


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12 Mai



« Seigneur des Gentils »


Lisez Matthieu 15: 29-39 et comparez avec Matthieu 14: 13-21.  Quelles sont les similitudes et les différences entre les deux his- toires?






Beaucoup de gens ne réalisent pas qu’il y a deux multiplications de pains dans les Évangiles: la première pour les Juifs, et la deuxième pour les Gentils. Dans les deux cas, Jésus a eu « compassion » des gens.


C’est étonnant, cette image de milliers de Gentils venir pour être enseignés, aimés et alimentés par ce jeune rabbin. Aujourd’hui, en regardant en arrière et en comprenant l’universalité de l’Évangile (après tout, la plupart des gens qui le lisent maintenant ne sont pas  Juifs), nous pouvons facilement manquer combien incroyable et quelque chose d’inattendu comme cela a dû paraitre aux gens, à la fois aux Juifs et aux Gentils. Sans aucun doute, Jésus amenait sûre- ment tout le monde hors de sa zone de confort.


Pourtant, cela a toujours été le plan de Dieu, pour attirer tous les peuples de la terre à Lui. Un verset surprenant dans les Écritures hébraïques témoigne de cette vérité: « N’êtes-vous pas pour moi comme les enfants des Éthiopiens, Enfants d’Israël? dit l’Éternel. N’ai-je pas fait sortir Israël du pays d’Égypte, Comme les Philistins  de Caphtor et les Syriens de Kir? » (Amos 9: 7, LSG).


Qu’est-ce que Dieu dit ici? Qu’Il n’est pas seulement intéressé par les affaires d’Israël, mais aussi, de tous les peuples? Il est intéressé  par les Philistins? Une lecture attentive de l’Ancien Testament révèle cette vérité encore et encore, même si elle était devenue si obscure   à travers les siècles, au temps où l’église du Nouveau Testament se formait, et où la plupart des premiers croyants avaient dû apprendre cette vérité biblique de base










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13 Mai



Réflexion avancée:  Un chrétien parlait  aux étudiants sur un campus laïc à propos de l’existence de Dieu. Après avoir utilisé tous les arguments communs, il a pris une autre allure, en disant: « Vous savez, quand j’avais l’âge de la plupart d’entre vous, et ne croyant pas en Dieu, à chaque fois, quand quelque chose me convainc que peut-être Dieu existe, je poussais toujours la notion de mon esprit. Pourquoi? Parce que quelque chose me disait que si, en effet, Dieu existe réellement, alors, vu la façon dont je vivais – j’étais bien parti pour avoir de graves ennuis ». L’ambiance se détendit instantanément. Une douzaine de consciences en synchro, commencèrent à se frotter contre elles-mêmes. C’était presque comme si la température dans la salle avait rehaussé après la friction de tous ces visages soudainement inconfortables. Il a clairement touché une corde sensible. Ces étudiants, pas des chrétiens, et donc probablement pas trop préoccupés par les Dix Commandements, ont néanmoins ressenti que tout n’était pas moralement juste dans leur vie et que s’il y avait un Dieu, ils auraient beau- coup à répondre. En tant que chrétiens, cependant, ceux qui devraient être très sensibles aux normes morales de Dieu, nous ne devons pas avoir à nous sentir mal à l’aise lorsque confrontés à la réalité d’un Dieu moral, et c’est en raison de la promesse de l’Évangile. Juifs ou Gentils, quand nous sommes face à notre péché, nous pouvons prendre refuge dans la justice de Christ qui nous est offerte par la foi « sans les œuvres de la loi » (Rom. 3:28, LSG). Quand nous devenons très conscients de notre péché, nous pouvons réclamer la promesse qu’« il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Rom. 8: 1, LSG), qui ne marchent pas selon la chair, mais selon l’Esprit. Juifs ou Gentils – cela n’a pas d’importance. « Tous sont invités à venir à lui pour avoir la vie, sans distinction d’âge, de rang, de nationalité ou de religion. » – Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 403.


Discussion:














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Histoire


Le pont que Dieu a construit (1)


Frank Kalom était un pasteur dans la région du fleuve Maramuni de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Dans cette région isolée et indomptable, il exer- çait son ministère dans 21 églises des villages éparpillés dans les montagnes escarpées et des vallées de son territoire. Un vendredi, il partit pour visiter un village de l’autre côté de la rivière.


Ce ne fut pas un voyage facile, car il n’y avait pas de routes. Pasteur Frank avait seulement une piste étroite à suivre. D’abord, il a grimpé la colline der- rière sa maison et traversé la piste d’atterrissage des avions de terre de mis- sion pour livrer des fournitures et des visiteurs, et parfois évacuer les patients médicaux d’urgence à l’hôpital, qui était à seulement une heure par avion, mais plusieurs jours à pied. Après avoir traversé la piste d’atterrissage, il a commencé la descente raide vers la rivière Maramuni. Cette rivière, comme tant de rivières en Papouasie-Nouvelle-Guinée, est courante et rapide, surtout pendant la saison des pluies. Au fil des ans, la rivière a creusé de grandes gorges à travers le sol mou et des rocks, et maintenant la rivière coulait, large et profonde.


Pasteur Frank suivit la piste étroite et sinueuse qui conduit à un pont qui traverse le torrent. Le pont était une structure simple tissée à partir de vignes de brousse. Il n’a pas l’air sûr, mais le pasteur était habitué avec ces ponts, et il traversa le fleuve sans aucun problème.


Les rumeurs atteignirent le village que le pasteur venait, et les membres de l’église heureux coururent à sa rencontre. Ils n’ont pas la chance de voir leur pasteur venir servir assez souvent. Personne ne se plaint de la pluie qui est tombée presque sans interruption.


Pasteur Frank sert auprès des personnes, baptisant les nouveaux croyants, célébrant les mariages, et consacrant de nouveaux bébés nés depuis sa der- nière visite. Quand le temps de son retour arriva, les villageois marchèrent à mi-chemin avec lui pour exprimer leur amour, et certains lui firent des dons de nourriture pour son voyage retour. Un des croyants décida d’aller avec le pas- teur Frank au siège de la mission. Alors qu’ils marchaient le long de la piste qui conduit à la rivière, ils ont rencontré certaines personnes qui rapportèrent:


« Vous pourriez aussi bien revenir en arrière. La rivière a emporté le pont. Il est impossible de traverser ».


Mais le pasteur Frank dit à son compagnon: « Je dois vraiment rentrer à la maison. Nous faisons l’œuvre de Dieu, et Il va fournir un moyen pour nous pour traverser la rivière ».


Les deux hommes arrivèrent à la rivière et virent par eux-mêmes que le pont avait été emporté. La rivière coulait si vite, profonde et large qu’il n’y avait pas moyen de traverser. Les hommes s’arrêtèrent et prièrent que Dieu fournissent un moyen pour eux de traverser la rivière.


À suivre … .