École Du Sabbat, 1er trimestre 2019 – Le livre de l'Apocalypse

Télécharger le PDF - École Du Sabbat, 1er trimestre 2019 – Le livre de l'Apocalypse

 

Contributeurs principaux Traducteur


Ranko Stefanovic Hanoukoume Cyril Kparou


Éditeurs Directeurs de Publication


Clifford R. Goldstein Lea Alexander Greve


Soraya Homayouni Sharon Thomas-Crews


Coordinateur – Pacific Press® Coordinateurs de l’édition française


Wendy Marcum Abraham Dada Obaya


Michael Eckert


Directeur Artistique Vincent Same


Lars Justinen


Contributeur du guide moniteur


Jon Paulien, Doyen de la faculté de Religion, Loma Linda University, Californie, États-Unis d’Amérique.


Bureau Éditorial — 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904.


Visitez-nous sur le site web: http://www.absg.adventist.org


1 L’évangile de Patmos —29 décembre – 4 janvier 5


2 Parmi les chandeliers —5 – 11 janvier 18


3 Les messages de Jésus aux sept églises —12-18 janvier 31


4 Digne est l’Agneau —19 – 25 Janvier 44


5 Les sept sceaux —26 janvier – 1er février 57


6 Le peuple scellé de Dieu —2-8 février 72


7 Les sept trompettes —9-15 février 85


8 Satan, un ennemi vaincu —16-22 février 98


9 Satan et ses alliés —23 février – 1er mars 111


10 L’évangile éternel de Dieu —2-8 mars 124


11 Les sept derniers fléaux —9-15 mars 137


12 Le jugement sur Babylone —16-22 mars 150


13 « Je fais toutes choses nouvelles » —23 – 29 mars 163


Sommaire


La


bonne


nouvelle


de


Patmos


Il y a près de deux millénaires, l’apôtre Jean fut exilé sur une ile rocheuse en mer Égée à cause de son témoignage fidèle de l’Évangile. Le vieil apôtre endura toutes les vicissitudes de la prison romaine. Un sabbat, il eut une visite spéciale de Jésus Christ, et ce dernier encouragea Son serviteur dans sa souffrance. Dans une série de visions, Jésus lui montra l’histoire panoramique de l’église et ce à quoi ferait face le peuple de Dieu dans son attente du retour de son Maitre.


Jean écrivit fidèlement ce qu’il avait vu en vision sur un rouleau qu’il a intitulé « La révélation de Jésus-Christ » (Apocalypse 1: 1). Le livre qu’il a écrit révèle ce que Jésus fait dans le ciel et sur la terre depuis Son ascension et ce qu’Il fera quand Il reviendra. Il était destiné à assurer les chrétiens de la présence de Christ à travers les âges et à les soutenir et les encourager alors qu’ils subissent les épreuves de la vie quotidienne dans un monde déchu, submergé dans le grand conflit.


Au cours de ce trimestre, nous parcourrons le livre de l’Apocalypse. Nous nous concentrerons sur les thèmes principaux et les grandes parties du livre. L’idée est de se familiariser avec les grands thèmes du livre et de découvrir qu’il révèle Jésus-Christ, Sa vie, Sa mort, Sa résurrection et Son ministère de Grand-prêtre en faveur de Son peuple. Notre étude de l’Apocalypse suit les lignes directrices suivantes:


  1. Nous abordons l’Apocalypse en nous basant sur le concept biblique de l’inspiration de la Bible. Alors que les messages du livre venaient de Dieu, la langue dans laquelle ces messages ont été communiqués à titre indicatif est humaine. En explorant le langage et les images provenant de l’histoire du peuple de Dieu dans l’Ancien Testament, nous découvrirons comment Jean communiquait ces messages.

  1. Une lecture attentive des prophéties apocalyptiques (comme celles de Daniel) montre que la méthode historiciste d’interprétation prophétique est la meilleure méthode pour comprendre les prophéties et les interpréter selon leur accomplissement, parce qu’elles suivent le flux de l’histoire, depuis le temps du prophète jusqu’à la fin du monde. Cet exemple illustre comment nous devrions tout faire pour dériver la signification du texte lui-même, plutôt que d’y imposer un contresens prédéterminé.

  1. La structure organisationnelle de l’Apocalypse est, à bien des égards, cruciale pour une application responsable des prophéties du livre.

Notre analyse du livre sera basée sur une structure quadruple:


  1. Apocalypse 1:9 – 3:22 utilise la situation des églises au jour de Jean pour décrire prophétiquement la situation de l’église à différentes périodes de l’histoire.

  1. Apocalypse 4:1-11:19 reprend l’histoire de l’église à l’aide des symboles apocalyptiques qui ajoutent progressivement plus de détails.

  1. Apocalypse 12:1-14:20 est le centre du livre et décrit l’histoire du grand conflit depuis son origine avant l’incarnation de Christ jusqu’à Sa seconde venue.

  1. Apocalypse 15:1–22:5 se concentre principalement sur le temps de la fin.

  1. Une interprétation significative des prophéties de l’Apocalypse doit être centrée sur Christ. Tout le livre a été écrit du point de vue de Christ. C’est seulement par l’intermédiaire de Christ que les symboles et les images du livre de l’Apocalypse reçoivent leur sens ultime et leur portée.

L’Apocalypse promet des bénédictions à ceux qui lisent ou écoutent ses paroles et qui font bien attention aux avertissements qui s’y trouvent : « Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites ! Car le temps est proche. » (Apo 1:3 NEG).


En analysant cet ouvrage, nous vous invitons à découvrir par vous-mêmes les choses que vous devez entendre et garder, en attendant la venue de notre Seigneur Jésus Christ.


Dr. Ranko Stefanovic est professeur du Nouveau Testament au séminaire théologique des Adventistes du septième jour, Andrews University. Sa spécialité est le livre de l’Apocalypse.


« Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche. » (Apo 1:3 NEG).


« Le vrai enseignant ne se contente pas des pensées ternes, d’un esprit indolent ou d’une mémoire lâche. Il cherche constamment les meilleures méthodes et techniques d’enseignement. Sa vie est en croissance continuelle. Dans le travail d’un tel enseignant, il y a une fraicheur, une puissance d’accélération, qui éveille et inspire la classe. »

—(Traduit d’Ellen G. White, Counsels on Sabbath School Work, p. 103).


Être un moniteur de l’école du sabbat est à la fois un privilège et une responsabilité. Un privilège parce que cela offre au moniteur l’opportunité de diriger l’étude et la discussion de la leçon de la semaine, afin de permettre à la classe d’avoir à la fois une appréciation personnelle de la parole de Dieu et une expérience collective de communion spirituelle avec les membres de la classe. À la fin de la leçon, les membres devraient avoir un sentiment de la bonté de la parole de Dieu et de sa puissance éternelle. La responsabilité du moniteur exige qu’il soit pleinement conscient de l’Écriture et qu’il étudie en suivant le flux de la leçon, l’interconnexion des leçons au thème du trimestre et l’application de chaque leçon à la vie personnelle et au témoignage collectif.


Ce guide est conçu pour aider les enseignants à s’acquitter adéquatement de leur responsabilité. Il comprend trois parties:


  1. Aperçu introduit le sujet de la leçon, les textes essentiels, les liens avec la leçon précédente et le thème de la leçon. Cette partie répond aux questions telles que: pourquoi cette leçon est-elle importante? Que dit la Bible à ce sujet? Quels sont les principaux thèmes abordés dans la leçon? Comment cette leçon affecte-t-elle ma vie personnelle?

  1. Commentaire est la partie principale du guide moniteur. Il peut avoir deux ou plusieurs sections, chacune portant sur le thème introduit dans la partie « Aperçu ». Le commentaire peut comprendre plusieurs discussions approfondies qui élargissent les thèmes décrits dans l’aperçu. Le commentaire fournit une étude approfondie des thèmes et offre du matériel de discussion scripturaire, exégétique, illustrative, qui mène à une meilleure compréhension des thèmes. Le commentaire peut également être une étude biblique ou l’exégèse appropriée à la leçon. Sur un mode participatif, le commentaire peut avoir des points de discussion, des illustrations appropriées à l’étude et des questions à méditer.

  1. Application est la dernière partie du guide moniteur dans chaque leçon. Cette section permet à la classe de discuter de ce qui a été présenté dans le commentaire et de comment cela affecte la vie chrétienne. L’application peut nécessiter une discussion, l’analyse de ce que dit la leçon, ou peut-être un témoignage sur la façon dont on peut sentir l’impact de la leçon sur la vie.

Note finale: ce qui est mentionné ci-dessus est seulement suggestif. Il y a plusieurs façons de présenter la leçon, et donc, cette explication n’est pas exhaustive ou prescriptive dans son champ d’application. Le monitorat ne doit pas devenir monotone, répétitif ou spéculatif. Le monitorat de l’école du sabbat devrait être basé sur la Bible, centré sur Christ, renforcer la foi et bâtir la communion fraternelle.


Guide d’Étude Biblique de l’École du Sabbat Adulte.


Comment utiliser le guide moniteur?


*29 Décembre – 4 Janvier


L’Évangile de Patmos


Sabbat Après-Midi


Lecture de la semaine: Apo. 1:1-8; Jean 14:1-3; Deutéronome 29:29; Jean 14:29; Romains 1:7; Phil. 3:20; Dan. 7:13, 14.


Verset à mémoriser: « Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche. » (Apo 1:3 NEG).


Les prophéties de l’Apocalypse ont été révélées dans une vision à l’apôtre Jean il y a plus de dix-neuf siècles pendant son exil sur une petite ile rocheuse dans la mer Égée appelée Patmos (Apocalypse 1:9). Apocalypse 1:3 promet des bénédictions à ceux qui lisent le livre, qui l’écoutent et qui obéissent à ses injonctions (voir aussi Luc 6:47, 48). Le verset promet une bénédiction à la personne qui le lit à haute voix et aux autres qui l’écoutent. Les auditeurs sont la congrégation assemblée dans l’église pour entendre les messages. Cependant, ils sont bénis, non seulement parce qu’ils ont tout simplement lu ou écouté, mais aussi parce qu’ils obéissent aux paroles du livre (voir Apo. 22:7).


Les prophéties de l’Apocalypse sont l’expression du soin de Dieu pour Son peuple. Elles nous instruisent sur la brièveté et la fragilité de cette vie, sur le salut en Jésus et sur notre vocation à répandre l’Évangile.


Les prophéties bibliques sont comme une lampe qui brille dans un endroit obscure (2 Pierre 1:19). Elles sont destinées à guider notre vie d’aujourd’hui et à nous donner l’espérance en l’avenir. Nous aurons besoin de ce guide prophétique jusqu’à la venue de Christ et à l’établissement du royaume éternel de Dieu.


* Étudiez cette leçon pour le sabbat 5 Janvier.



Leçon


1


(page 6 du guide standard)


30 Décembre


Le titre du livre


Lisez Apocalypse 1:1, 2. Quelle est la signification du titre complet du livre? Que nous apprend le titre sur le contenu du livre?





Apocalypse 1:1 mentionne le titre du livre comme « La révélation de Jésus-Christ ». Le mot révélation vient du grec apokalupsis (apocalypse), qui signifie « découverte » ou « dévoilement ». L’Apocalypse est un dévoilement de Jésus-Christ. C’est à la fois à propos de Jésus et par Jésus. Alors que Dieu a transmis ce message par Jésus-Christ (voir Apo. 22:16), le livre témoigne que Jésus fait également l’objet de son contenu. L’Apocalypse est Sa révélation à Son peuple et l’expression de Ses soins pour eux.


Jésus est le personnage central de la révélation. Le livre commence avec Lui (Apo. 1:5-8) et finit avec Lui (Apo. 22:12-16). « Les livres de Daniel et d’Apocalypse parlent et disent la vérité. Mais quelle que soit la partie du sujet présenté, élevez Jésus comme le centre de tout espoir, ‘’La racine et le rejeton de David et la brillante étoile du matin’’. » – Ellen G. White, Testimonies to Ministers and Gospel Workers, p. 118.


En outre, le Jésus de l’Apocalypse est le Jésus des quatre évangiles. L’Apocalypse continue de faire la description de Jésus et de Son œuvre du salut en faveur de Son peuple tout comme cela est dépeint dans les Évangiles. Le livre de l’Apocalypse se concentre ensuite sur les différents aspects de Son existence et de Son ministère. Essentiellement, l’Apocalypse commence là où les Évangiles se terminent, c’est-à-dire, par la résurrection de Jésus et Son ascension au ciel.


Tout comme l’épitre aux Hébreux, l’Apocalypse met l’accent sur le ministère céleste de Jésus. Il montre qu’après Son ascension, Jésus a été inauguré dans Son ministère royal et sacerdotal dans le sanctuaire céleste. Sans la révélation (ou l’épitre aux Hébreux), notre connaissance du ministère sacerdotal de Christ dans le ciel en faveur de Son peuple serait très limitée. Mais à part l’épitre aux Hébreux, le livre de l’Apocalypse nous donne un aperçu unique sur le ministère de Jésus Christ en notre faveur.


Lisez Jean 14:1-3. Comment la promesse au sens très large ici nous aide à mieux comprendre ce que Jésus fait pour nous dans le ciel maintenant? Quelle espérance pouvons-nous tirer de cette merveilleuse promesse?



Dimanche


(page 7 du guide standard)


31 Décembre


Le but du livre


Apocalypse 1:1 indique également que le but du livre est de révéler les évènements futurs à partir desquels le livre lui-même a été écrit. Quiconque est familier avec l’Apocalypse remarquera que la prédication de ces évènements – que ce soit ceux déjà accomplis (du moins de notre point de vue aujourd’hui) ou ceux encore à venir (encore une fois, c’est de notre point de vue aujourd’hui) – occupe la plupart du contenu du livre.


L’objectif principal des prophéties bibliques est de nous assurer que, peu importe ce qu’apporte l’avenir, Dieu est au contrôle. L’Apocalypse assume ce rôle: le livre nous assure que Jésus-Christ est avec Son peuple tout au long de l’histoire de ce monde et de ses évènements finals alarmants.


En conséquence, les prophéties de l’Apocalypse ont deux raisons pratiques: nous enseigner comment vivre aujourd’hui et nous préparer pour l’avenir.


Lisez Deutéronome 29: 29. Comment ce texte nous aide-t-il à comprendre pourquoi certaines choses ne nous sont pas révélées? Selon ce texte, quel est le but des choses qui nous sont révélées? Autrement dit, pourquoi Dieu nous les a révélées? Voir aussi Apocalypse 22:7.




Les prophéties de la fin des temps de l’Apocalypse ne sont pas révélées pour satisfaire notre curiosité obsessionnelle quant à l’avenir. Le livre ne révèle que des aspects du futur que Dieu juge importants que nous sachions. Ils nous sont communiqués pour nous faire comprendre la gravité de ce qui va arriver afin que nous nous rendions compte de notre dépendance à Dieu, et dans cette dépendance, Lui obéir.


Pendant des siècles, nombre de spéculations des plus sensationnelles accompagnaient des enseignements annonçant tant de choses au sujet des évènements de la fin des temps. De grandes fortunes furent accumulées par ceux qui, en prédisant la fin immédiate, ont exploité leurs victimes, en les effrayant de donner de l’argent, parce que, eh bien, la fin était proche. Dans tous ces cas, cependant, la fin n’est pas venue, et les gens étaient déçus et découragés. Tout comme avec toutes les bonnes choses que Dieu nous a données, la prophétie peut être aussi abusée et mal interprétée à mauvais escient.


Lisez Jean 14:29. Quel principe crucial pouvons-nous trouver dans ce texte et qui exprime le but de la prophétie?




Lundi


(page 8 du guide standard)


1er Janvier


Le langage symbolique de l’Apocalypse


Lisez Apocalypse 13:1, Daniel 7:1-3 et Ézéchiel 1:1-14. Quelle est la seule chose que toutes ces visions ont en commun?





Apocalypse 1:1 déclare encore: « Révélation de Jésus-Christ, que Dieu Lui a donnée pour montrer à Ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu’Il a fait connaitre, par l’envoi de Son ange, à Son serviteur Jean » (Apo. 1:1, NEG). On retrouve ici un mot très important dans le livre. L’expression « fait connaitre » est une traduction du mot grec semainō, signifiant « montrer par des signes symboliques ». Ce mot est utilisé dans la traduction grecque de l’Ancien Testament (la Septante), où Daniel a expliqué au roi Nabuchodonosor qu’au moyen de la statue d’or, d’argent, de bronze et de fer, « Dieu a fait connaitre au roi ce qui doit arriver » (Dan. 2:45, NEG). En utilisant le même mot, Jean nous dit que les scènes et les évènements de l’Apocalypse lui ont été montrés en vision au moyen des symboles. Guidé par l’Esprit Saint, Jean a rapporté fidèlement ces présentations symboliques telles qu’il les avait vues dans les visions (Apo. 1:2).


Ainsi, le langage utilisé pour décrire la plupart des prophéties de l’Apocalypse ne doit pas être interprété littéralement. En règle générale, la lecture de la Bible en général suppose une compréhension littérale du texte (à moins que le texte utilise un symbolisme explicite). Mais quand nous lisons l’Apocalypse – à moins que le texte n’exprime un sens littéral explicite – nous devons l’interpréter symboliquement. Alors que les scènes et les évènements prévus en soi sont réels, ils ont été généralement exprimés dans un langage symbolique.


Garder à l’esprit le caractère largement symbolique de l’Apocalypse nous protègera contre la tentation de déformer le message prophétique. En essayant de déterminer le sens des symboles utilisés dans le livre, il faut veiller à ne pas imposer au texte un sens qui relève de l’imagination humaine ou un sens courant de ces symboles. Au contraire, nous devons chercher dans la Bible les symboles appropriés afin de comprendre les symboles contenus dans le livre de l’Apocalypse.


En fait, en essayant de déchiffrer le sens de ces symboles dans l’Apocalypse, nous devons nous rappeler que la plupart d’entre eux proviennent de l’Ancien Testament. En décrivant l’avenir dans le langage du passé, Dieu voulait nous faire comprendre que Ses œuvres salvatrices futures seront très semblables à Ses œuvres salvatrices dans le passé. Ce qu’Il a fait pour Son peuple dans le passé, Il le fera aussi dans le futur. En nous efforçant de décoder les symboles et les images de l’Apocalypse, nous devons commencer à prêter attention à l’Ancien Testament.


Mardi


(page 9 du guide standard)


2 Janvier


La divinité


L’Apocalypse commence par une salutation semblable à celles qu’on trouve dans les lettres de Paul. Le livre était probablement envoyé comme une lettre aux sept églises d’Asie mineure du temps de Jean (voir Apo. 1:11). Toutefois, l’Apocalypse n’était pas écrite pour ces églises seulement, mais pour toutes les générations de chrétiens tout au long de l’histoire.


Lisez Apocalypse 1:4, 5 et Romains 1:7. Quels souhaits communs se trouvent dans les deux textes, et de la part de qui ces salutations sont exprimées?



Les deux textes offrent une salutation épistolaire: « que la grâce et la paix vous soient données » (Apo. 1:4, NEG). Cette expression se compose de la salutation grecque charis (grâce) et des vœux hébreux shalom (« paix » « bienêtre »). Comme nous pouvons le voir dans ces textes, les dispensateurs de la grâce et de la paix sont les trois personnes de la divinité.


Dieu le Père est identifié comme Celui « qui est, qui était, et qui vient » (voir Apo. 1:8, Apocalypse 4:8, LSG). Ceci se réfère au nom divin Yahvé (Exode 3:14): [Je suis ‘’Je suis’’], « JE SUIS QUI JE SUIS » (NEG), « JE SUIS CELUI QUI EST » (BJ), faisant référence à l’existence éternelle de Dieu.


L’Esprit Saint est désigné par « les Sept Esprits » (Apo. 4:5 et Apo. 5:6). Sept est un nombre de plénitude. L’appellation « Les Sept Esprits » signifie que l’Esprit Saint est à l’œuvre dans les sept églises. Cette image fait référence à l’omniprésence de l’Esprit Saint et Son œuvre parmi le peuple de Dieu à travers l’histoire, leur permettant d’accomplir leur vocation.


Jésus Christ est identifié par trois titres: « le Témoin Fidèle, le Premier-né d’entre les morts et le Souverain des rois de la terre » (Apocalypse 1:5, BFC). Ils se réfèrent à Sa mort sur la Croix, Sa résurrection et Son règne dans le ciel. Puis Jean déclare ce que Jésus a fait: « Celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par Son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu Son Père » (Apo. 1:5, 6, NEG).


Il « nous aime » dans le texte original se réfère à l’amour continu de Christ, qui englobe le passé, le présent et l’avenir. Celui qui nous aime nous a libérés de nos péchés par Son sang. En grec, il s’agit d’un acte dument accompli dans le passé: quand Jésus est mort sur la croix, Il a pourvu de Son sang pour une expiation complète de nos péchés.


Éphésiens 2:6 et Philippiens 3:20 décrivent les rachetés comme ceux qui sont rachetés et rendus dignes de s’assoir avec Jésus dans les lieux célestes. Que peut signifier cette expression, et comment jouissons-nous de ce statut glorieux en Christ de « rois et sacrificateurs » tout en étant dans ce monde de péché? Comment ce fait devrait-il influencer notre façon de vivre?


Mercredi


(page 10 du guide standard)


3 Janvier


Le message clé de l’Apocalypse


La conclusion du prologue de l’Apocalypse exprime le véritable objet de l’ensemble du livre: le retour de Jésus dans la puissance et la gloire. La promesse de Christ de revenir est réitérée trois fois dans la conclusion du livre (Apocalypse 22:7, 12, 20).


Lisez Apocalypse 1:7, 8. Le libellé de ce texte provient de plusieurs textes prophétiques: Daniel 7:13, 14; Zacharie 12:10; Matthieu 24:30. Que nous disent ces textes sur la certitude de la seconde venue?



Dans l’Apocalypse, la seconde venue de Christ est le point final de l’histoire. La seconde venue marquera la fin de l’histoire de ce monde et le début du royaume éternel de Dieu, ainsi que la libération des rachetés de tout mal, de l’angoisse, de la douleur et de la mort.


Tout comme le reste du Nouveau Testament, Apocalypse 1:7 indique la venue littérale et personnelle de Christ dans la majesté et la gloire. Chaque être humain, y compris « ceux qui L’ont percé », sera témoin de Sa venue. Ces paroles indiquent une résurrection spéciale de certaines personnes juste avant le retour de Christ, ce qui inclut ceux qui L’ont crucifié. Tandis que Jésus apportera, avec Sa venue, la délivrance à ceux qui L’attendent, Il apportera le jugement à ceux qui ont rejeté Sa miséricorde et Son amour.


La certitude de la venue de Christ est confirmée par les paroles « Oui, Amen » (Apocalypse 1:7). Le mot ‘oui’ est traduit du mot grec nai et amen est affirmatif de l’hébreu. Ensemble, ces deux mots expriment la certitude. Ces deux mots concluent l’ouvrage en deux affirmations similaires (voir Apo. 22:20).


« Plus de dix-huit cents ans se sont écoulés depuis que le Sauveur a donné la promesse de Sa venue. Au fil des siècles, Ses paroles ont rempli de courage le cœur de Ses fidèles. La promesse n’est pas encore accomplie: la voix de Celui qui donne la vie n’a pas encore appelé du sommeil les saints de leurs tombes; néanmoins, la parole prononcée est une parfaite assurance. En Son temps, Dieu accomplira Sa parole. Sommes-nous fatigués? Perdrons-nous notre emprise sur la foi lorsque nous sommes si près du monde éternel? Notre citadelle de la foi n’est-elle plus en sécurité? – Non, non, un peu de temps et nous verrons le Roi dans Sa beauté. Un peu de temps et Il essuiera toute larme de nos yeux. Un peu de temps et Il nous présentera « irréprochables devant la présence de Sa gloire avec une grande joie. » – (traduit d’Ellen G. White, The Advent Review and Sabbath Herald, Nov. 13, 1913).


Une promesse est aussi forte que l’intégrité de la personne qui la faite et sa capacité à l’accomplir. Comment le fait que la promesse de la seconde venue ait été faite par Dieu, qui a par le passé tenu toutes Ses promesses, vous rassure que Christ reviendra comme Il l’a promis?


Jeudi


(page 11 du guide standard)


4 Janvier


Réflexion avancée: Lisez Ellen G. White, “The Study of the Books of Daniel and the Revelation,” pp. 112–119, dans Testimonies to Ministers and Gospel Workers.


« Dans l’Apocalypse sont dépeintes les choses profondes de Dieu. Le nom même d’Apocalypse ou de Révélation, qui fut donné à ces pages inspirées, contredit ceux qui prétendent que ce livre est un livre scellé. Une révélation est quelque chose de compréhensible. Le Seigneur lui-même a révélé à son serviteur les mystères contenus dans ce livre, et il désire qu’il soit accessible à l’intelligence de quiconque. Ses vérités sont adressées à tous ceux qui vivront à la fin des temps, comme à ceux qui vivaient à l’époque de Jean. Quelques-unes des scènes décrites dans cette prophétie font partie du passé, d’autres se déroulent sous nos yeux. Quelques-unes nous donnent un aperçu de la fin du grand conflit déchainé entre les puissances des ténèbres et le Prince du ciel, et d’autres décrivent le triomphe et les joies des rachetés dans la terre renouvelée.


Que nul ne pense donc, parce qu’il ne peut saisir la signification de tous les symboles de l’Apocalypse, qu’il est inutile de sonder ce livre pour comprendre les vérités qu’il contient. Celui qui a révélé ces mystères à Jean donnera un avant-gout des choses célestes à quiconque cherchera diligemment à les connaitre. Ceux dont le cœur est prêt à les recevoir seront rendus capables de comprendre ses enseignements, et il leur sera accordé les bénédictions promises à ceux “qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites” » – Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 520.


Discussion:


Si l’Apocalypse est le dévoilement de Jésus-Christ, pourquoi le mot apocalypse a-t-il un sens péjoratif aujourd’hui? Qu’est-ce que cela nous apprend sur la perception populaire de l’Apocalypse dans la chrétienté? Pourquoi la peur est-elle souvent associée aux prophéties de l’Apocalypse?


Pensez à certaines des prédictions ratées que certaines personnes ont faites juste au cours des 20 dernières années, concernant les évènements de la fin des temps et la seconde venue de Jésus. Peu importe les cœurs ou les motivations de ceux qui les font (ce que nous ne --pouvons savoir de toute façon), quels sont les résultats négatifs de ces prédictions non accomplies? Comment ceux qui ont cru en la sensation de ces prédictions se sentent-ils? Comment ces prédictions ratées font-elles paraitre les chrétiens en général aux yeux de ceux de l’extérieur? Comment, en tant que peuple qui croit en la prophétie et qui voit les évènements de la fin des temps comme indicateurs, réalisons-nous le juste équilibre dans la façon dont nous comprenons la prophétie et comment nous l’enseignons à d’autres?


Vendredi


(page 12 du guide standard)


La puissance d’un témoignage


par Miguel Manuel Mafugula


Je suis né dans une famille où les gens observent le dimanche, à Milange, une ville située à seulement 3 kilomètres de la frontière du Mozambique avec le Malawi. J’ai connu l’Église Adventiste du Septième Jour à travers une jeune fille nommée Adelina. Elle avait 16 ans et étudiait au secondaire, et elle m’a demandé de l’aider avec ses devoirs. J’avais 21 ans et allais en terminale au lycée. Après l’avoir aidée, elle a commencé à parler de l’Église Adventiste. Elle m’a parlé du sabbat et a expliqué que Dieu a sanctifié le samedi, et non pas le dimanche, comme jour de repos et d’adoration. Plus tard, Adelina me donna une Bible. Elle avait souligné le quatrième commandement dans Exode 20:8 et Ezéchiel 20:20, qui dit : « Sanctifiez Mes sabbats, et ils seront un signe entre Moi et vous » (LSG). Sur une page de la Bible, elle a écrit: « allez lire Marc 2:27, 28. » Je me tournai à Marc et lus les paroles de Jésus, « le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat. C’est pourquoi le Fils de l’homme est Seigneur même du sabbat. »


Quand j’ai lu cela, je me suis rendu compte que j’observais le mauvais jour de la semaine. Je décidai d’aller à l’église avec Adelina pour en savoir plus, et bientôt j’adorais Dieu le samedi. Cela causa des problèmes dans mon église de dimanche, où je servais comme directeur de la jeunesse. Le pasteur de l’église alla voir mon père et ce dernier m’ordonna de revenir. Quand j’ai refusé, mon père a déclaré: « Si tu n’obéis pas à tes parents, alors tu ne peux pas vivre avec eux. » Il me chassa de la maison. Je dis aux parents d’Adelina ce qui était arrivé, et ils me donnèrent un endroit pour vivre jusqu’à ce que j’aie terminé le lycée. Je fus baptisé deux ans plus tard.


Dieu m’aida à obtenir un diplôme universitaire et je fus employé comme professeur de chimie à l’école publique à Milange. Plus tard, j’ai épousé Adelina, la fille qui m’a présenté le jour du sabbat. Dieu a utilisé mon témoignage personnel d’une façon incroyable. Je l’ai partagé avec les jeunes de mon ancienne église de dimanche, et deux sont devenus des Adventistes. Je l’ai également dit à mes parents, et ils furent baptisés. Je dis à tout le monde: ayez confiance au Seigneur tous les jours. Rien ne Lui est impossible.




Une partie de l’offrande du treizième sabbat ce trimestre aidera à ouvrir la première école primaire adventiste du septième jour dans la ville natale de Miguel à Milange. Merci pour vos offrandes missionnaires.


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org


Partie I: Aperçu


Texte clé: Apocalypse 1:1


Idée centrale: Cette leçon est une introduction à l’étude du livre de l’Apocalypse dans son ensemble. Un accent particulier sera mis sur le prologue (Apo. 1:1-8).


Introduction: Le prologue de l’Apocalypse (Apocalypse 1:1-8) introduit les thèmes principaux du livre dans un langage relativement simple. Ces versets ne contiennent ni d’images de bêtes terrifiantes, ni de voyages célestes, ni de séquences septuples. Au contraire, ils décrivent comment le livre est venu à l’existence (Apo. 1:1-3), qui l’a envoyé aux églises (Apo. 1:4-6), et comment les évènements décrits dans le livre s’accompliront à la fin (Apocalypse 1:7, 8). Le prologue exprime la centralité de Jésus-Christ dans l’ensemble du livre et prépare le lecteur à ce qui est à venir dans un langage simple.


Thèmes de la leçon: Le prologue du livre de l’Apocalypse présente les thèmes suivants:


  1. Jésus est le personnage central de l’Apocalypse

Sa centralité est clairement établie par le titre du livre (Apocalypse 1:1), Ses qualités et Ses actions (Apocalypse 1:5, 6) et Son rôle central à la seconde venue (Apo. 1:7).


  1. Le livre porte sur les évènements futurs.

Ce ne sont pas que des évènements du temps de la fin. En fait, la plupart des évènements décrits au présent, par rapport au temps de Jean, étaient des évènements à travers l’histoire future (Apocalypse 1:1).


III. Les visions du livre sont données dans un langage symbolique.


Ce fait ressort clairement de l’un des mots clés dans Apocalypse 1:1 et son allusion à Daniel 2.


  1. La nature trine de Dieu.

Il y a une triple description des personnes de la trinité de Dieu, leurs qualités et leurs actions dans Apocalypse 1:4-6.


  1. Le retour de Jésus.

Apocalypse 1:7, 8 aborde cet aboutissement ultime de tous les évènements dans le livre.


Application: Les questions finales qui suivent la section « commentaire » invitent les membres à équilibrer les idées puissantes de la compréhension de l’Apocalypse et la centralité de Jésus-Christ tout au long du livre.


Partie II: Commentaire


L’introduction du guide d’étude nous informe que l’ensemble des enseignements repose sur la méthode d’interpretation qu’adoptent les Adventistes du septième jour, la méthode historiciste d’interprétation prophétique, la structure organisationnelle unifiée de l’Apocalypse, et une approche d’interprétation centrée sur Christ.


La méthode historiciste est évidente dans la structure générale de l’Apocalypse elle-même. Le livre commence par les sept églises (Apo. 1:9 – 3:22), ce qui décrit la situation de l’église au jour de Jean, en dépeignant prophétiquement la situation de l’église à travers l’histoire jusqu’à la fin des temps. Les sceaux et les trompettes couvrent également la période allant du temps de Jean à la fin des temps (Apo. 4:1-11:19).


Enfin, la dernière moitié du livre (Apo. 12:1-22:21) se concentre principalement sur les derniers jours de l’histoire de la terre et au-delà. Cette méthode est également soutenue par l’allusion à Daniel 2 dans le premier verset du livre (Voir ce sujet dans le thème 3 ci-dessous).


Étude détaillée des principaux thèmes de la leçon 1:


  1. Jésus est le personnage central de l’Apocalypse (Apocalypse 1:1, 5-7).

Le livre s’ouvre sur une chaine de révélations christocentriques. Jésus est la première personne mentionnée dans le livre et c’est Lui qui transmet la révélation à Jean (Apocalypse 1:1). Ce que Dieu a donné à Jésus est appelé « la révélation de Jésus-Christ » (Apocalypse 1:1). Ce que Jésus a transmis à Jean s’appelle « le témoignage de Jésus-Christ » (Apo. 1:2). Ce que Jean a transmis à ses lecteurs est appelé « les paroles de cette prophétie » (Apocalypse 1:3).


Cette chaine de révélations est importante pour les Adventistes du septième jour. Elle indique clairement que le témoignage de Jésus ici comprend le livre de l’Apocalypse lui-même, ainsi que le don prophétique que Jean a reçu (Apo. 1:2). L’église du reste de l’Apocalypse 12:17 recevra également plus tard le témoignage de Jésus, qui est un don prophétique semblable à celui de Jean, et qui a également produit des écrits inspirés.


Ainsi, le prologue décrit Jésus comme la figure centrale de l’Apocalypse. Le livre est une révélation de la part de Jésus et sur Jésus (Apo. 1:1). Jésus est décrit dans Son rôle spécial par Sa mort, Sa résurrection et Son règne céleste (Apocalypse 1:5). À la fin des temps, Il viendra également avec puissance et gloire (Apocalypse 1:7).


  1. Le livre porte sur les évènements futurs.

Apocalypse 1:1 nous dit que l’objectif fondamental du livre est de « montrer à Ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt » (Apo. 1:1, LSG). Ces évènements sont au futur, du point de vue de Jean. Mais que signifie « bientôt » dans le texte? Les 2000 ans qui se sont écoulés depuis la vision d’Apocalypse ne semblent pas être un bientôt!


Ainsi, le mot « bientôt » doit être clairement du point de vue de Dieu, dont 1000 ans sont comme un jour (2 Pierre 3:8).


Mais de notre point de vue, le retour de Jésus a toujours été pour bientôt. Nous ne savons pas quand Jésus reviendra effectivement, mais nous savons que, en ce qui concerne notre expérience personnelle consciente (Eccles. 9:5), Il semble revenir un instant après que nous soyons morts. Pour chacun d’entre nous, individuellement, la seconde venue c’est juste quelques instants après la mort. Ainsi, l’occasion pour nous de se préparer à Sa venue est maintenant plutôt que dans le futur. Si la venue de Jésus n’était pas décrite comme bientôt, beaucoup de gens ne se prépareraient pas pour Son retour.


III. Les visions du livre sont données dans un langage symbolique.


Généralement, le meilleur moyen de comprendre l’Écriture est de considérer tout littéralement, sauf si l’usage d’un symbole est clairement explicite. Dans l’Apocalypse, la démarche inverse est indiquée par le premier verset. Là, il nous est dit que toute la vision donnée à Jean était « signifiée » (Apocalypse 1:1, BDB; du grec esêmanen) par Dieu ou Jésus. La définition primaire du mot « signifié » veut dire « faire connaitre quelque chose par des signes, des discours ou des actions ». Ainsi, dans l’Apocalypse, la meilleure façon d’aborder le texte est de traiter tout comme un symbole, sauf si un sens littéral est clairement explicite (par exemple, « Jésus Christ » dans Apocalypse 1:1 doit être pris comme tel).


Cette idée prend forme encore plus clairement lorsque le lecteur découvre une allusion à Daniel 2:45 dans le premier verset du livre. Le seul autre endroit dans la Bible qui associe le mot « signifié » à l’expression insolite « qui doit bientôt arriver » (Apocalypse 1:1; du grec: a dei genesthai) est Daniel 2:45. Le rêve de Nabuchodonosor d’une grande image incarne l’incident dans lequel Dieu lui a « signifié » (Dan. 2:45, Apo. 1:1) ce qui doit arriver dans les derniers jours. Ce qui était « dans les derniers jours » dans Daniel est maintenant « bientôt » dans l’Apocalypse.


Ainsi, l’ouverture même du livre de l’Apocalypse contient une allusion puissante à Daniel 2. Cette allusion relie ensemble les deux livres comme des volumes complémentaires. Alors que l’Apocalypse fait allusion à beaucoup de prophètes, il y a un lien spécial entre l’Apocalypse et le livre de Daniel. Donc, nous devrions nous attendre à certains symbolismes de l’Apocalypse qui décrivent les séquences de l’histoire qui vont du temps du prophète jusqu’à la fin des temps.


  1. La nature trine de Dieu.

Apocalypse 1:4-6 ouvre le livre avec une triple description de la Trinité. Tout d’abord, il y a une description des personnes: le Père (celui qui est, qui était et qui vient), le Saint-Esprit (représenté par les sept esprits) et Jésus Christ. Jésus Christ est mentionné en dernier parce qu’Il a fait l’objet des deux descriptions qui suivent.


Vient ensuite une description des qualités qui marquent le rôle de Jésus dans l’Apocalypse. Il est celui qui est mort (il est le fidèle témoin/martyr – du grec: martys), qui est ressuscité (le « premier-né d’entre les morts ») et qui a rejoint le Père sur Son trône (« Prince des rois de la terre »). La mort et la résurrection de Jésus constituent le fondement de Son règne céleste.


La description finale porte sur les actions. Jésus nous aime (présent de l’indicatif grec), nous a libérés ou « lavés » (deux mots allophones en grec) de nos péchés par Son sang et nous a faits rois et sacrificateurs pour Dieu. Le résultat final de l’amour de Jésus, tel qu’exprimé dans Sa mort et Sa résurrection, est d’élever Son peuple au statut le plus élevé possible: rois et sacrificateurs.


  1. Le retour de Jésus.

L’image du retour de Jésus dans l’Apocalypse 1:7 est issue des allusions à Daniel 7 et Zacharie 12. Le pronom « il » d’Apocalypse 1:7 fait clairement référence à Jésus, qui en est l’antécédent dans les deux versets précédents. « Il vient avec les nuées » (Apo. 1:7, LSG), rappelle le Fils de l’Homme qui, dans des nuées de gloire, va vers l’Ancien des Jours et reçoit la domination sur les royaumes de la terre (Daniel 7:13, 14). Dans l’Apocalypse, le droit de Jésus à régner sur la terre est reconnu dans le ciel à Son ascension (Apocalypse 5) et sur la terre à la seconde venue (Apo. 1:7).


L’allusion à Zacharie est particulièrement intéressante. Remarquez le parallèle entre Zacharie 12 et le livre de l’Apocalypse. Dans Zacharie 12:7, 8, c’est l’Éternel qui vient. Dans l’Apocalypse, c’est Jésus qui vient. Dans Zacharie 12:10, c’est l’Éternel qui est percé; dans l’Apocalypse, c’est Jésus qui est percé. Dans Zacharie, ce sont les habitants de Jérusalem qui voient Dieu venir (Zach. 12:8-10); dans l’Apocalypse, c’est la terre entière qui voit Jésus venir. Dans Zacharie 12:11, 12, ce sont les clans de Jérusalem qui pleurent; dans l’Apocalypse, ce sont les tribus de la terre entière qui pleurent.


Dans l’utilisation des éléments de l’Ancien Testament dans l’Apocalypse, il y a un changement dans l’accent de Yahvé à Jésus. Il y a une évolution similaire des choses locales et littérales d’Israël à l’impact spirituel universel de l’évangile et de l’église.


Partie III: Application


  1. La leçon porte sur l’introduction du livre de l’Apocalypse, ou le prologue (Apo. 1:1-8). Une façon de commencer la leçon serait de se demander: quelle est l’introduction de votre histoire biblique préférée? Les membres pourraient donner des réponses telles que « bébé Moïse dans les joncs », « le test d’alimentation pour Daniel et ses trois amis de Daniel 1 », « l’onction de David, le jeune berger » ou « les anges visitant les bergers à la naissance de Jésus » comme des exemples. Comment l’introduction d’une histoire de la Bible ou d’un livre de la Bible affecte-t-elle la façon dont vous comprenez le reste de l’histoire?

  1. La leçon fait ressortir deux choses qui sont très importantes dans tout le livre de l’Apocalypse: (a) la centralité de Jésus-Christ et (b) la lecture historiciste de l’Apocalypse. Le moniteur peut inviter les membres à discuter des questions telles que: quelle valeur l’approche historiciste offre-t-elle dans le monde actuel? Comment les détails historiques de l’interprétation historiciste de l’Apocalypse révèlent-ils Jésus Christ comme le centre de tout espoir? Quelques réponses à la première question: l’approche historiciste (a) répond à trois grandes questions philosophiques: qui suis-je? D’où viens-je? Où vais-je? (b) nous permet de voir la main de Dieu dans l’histoire; (c) nous donne confiance au milieu du chaos, que Dieu est toujours au contrôle de l’histoire; et (d) nous donne confiance que, parce que Dieu a été actif tout au long de l’histoire, l’espoir que nous avons pour la fin est aussi sûr.

*5-11 Janvier


Parmi les chandeliers


Sabbat après-midi


Lecture de la semaine: Apo. 1:9-18; Actes 7:54-60; Matthieu 12:8; Exode 20:11; Dan. 10:5, 6; Apo. 1:20; Apo. 2:1-7.


Verset à mémoriser: « Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises. » (Apo. 2:7, NEG).


Psaumes 73 décrit la perplexité du psalmiste quand il a observé la fierté arrogante des impies. Ils vivaient dans l’abondance et l’aisance, contrairement à la souffrance des justes. Cette injustice a grandement troublé le psalmiste (Ps. 73:2-16), qui, dans sa perplexité, est allé au sanctuaire (Ps. 73:16, 17). Là, en présence de Dieu, il a reçu une compréhension approfondie de la question.


Des siècles plus tard, un vieil apôtre se retrouva en prison sur une ile rocheuse à cause de son témoignage fidèle. Dans sa détresse, il eut des nouvelles que les églises qu’il dirigeait subissaient des souffrances inimaginables. Pourtant, à ce moment critique, il reçut une vision dans laquelle il voyait Christ ressuscité apparaitre dans le sanctuaire céleste. Ici, tout comme l’expérience du psalmiste, le Seigneur a révélé à Jean certains mystères de cette vie et les luttes qu’elle apporte. Cette scène du sanctuaire lui fournit l’assurance de la présence et de l’amour de Christ – une assurance qu’il devait transmettre à ces églises et aux générations chrétiennes à venir jusqu’à la fin de l’histoire de ce monde.


Outre la présentation du ministère de Christ dans le sanctuaire céleste, cette semaine, nous allons considérer le premier des sept messages spéciaux de Christ à Son église, adressés collectivement aux sept églises d’Asie, mais qui sont aussi importants pour nous aujourd’hui. La semaine prochaine, nous étudierons les messages aux six autres églises.


* Étudiez cette leçon pour le sabbat 12 Janvier.


Leçon


2


(page 14 du guide standard)


6 Janvier


À Patmos


Lisez Apocalypse 1:9. Que nous dit Jean sur les circonstances dans lesquelles il a reçu les visions de l’Apocalypse?




Patmos est une ile aride et rocheuse en mer Égée; elle était d’environ 16 kilomètres de long et de 10 kilomètres de large dans sa partie la plus large. Les Romains l’utilisaient conjointement avec d’autres iles environnantes comme une colonie pénitentiaire pour des délinquants politiques bannis. Les premiers auteurs chrétiens ayant vécu relativement proche du moment de la rédaction du livre de l’Apocalypse, affirment à l’unanimité que les autorités romaines avaient banni Jean à Patmos à cause de sa fidélité à l’évangile. Le vieil Apôtre a surement enduré toutes les difficultés de la prison romaine à Patmos. Il était probablement traité comme un criminel, enchainé dans les fers, manquant de nourriture et forcé à faire du travail dur sous le fouet des gardes romains impitoyables.


« Patmos, ile rocheuse et désertique, située dans la mer Égée, avait été choisie par le gouvernement romain comme lieu de déportation pour les criminels. Mais au serviteur de Dieu, ce lieu de détention inhospitalier devint la porte du ciel. Là, séparé de l’agitation de la vie, de l’activité des années écoulées, il était en communion avec Dieu, avec le Christ et les anges, et il en reçut des instructions pour l’église des temps futurs. » – Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 509.


Quels autres personnages bibliques ont subi des privations, même malgré (ou peut-être même à cause de) leur fidélité à Dieu? Voir Dan. 3:16-23, Actes 7:54-60.




Les disciples de Christ ne devraient jamais oublier que chaque fois qu’ils se trouvent dans des circonstances similaires à celle de Jean, ils ne sont pas laissés à eux-mêmes. Le même Jésus, qui était venu visiter Jean avec des paroles d’espoir et d’encouragement au milieu de ses difficultés à Patmos, est toujours présent avec Son peuple pour le soutenir dans les situations difficiles.


Comment pouvons-nous comprendre la différence entre la souffrance à cause de Christ et la souffrance pour d’autres raisons, y compris nos propres mauvais choix? Qu’en est-il de la souffrance pour des raisons que nous ne pouvons pas comprendre? Comment pouvons-nous apprendre à faire confiance au Seigneur dans toutes les situations?


Dimanche


(page 15 du guide standard)


7 Janvier


Le jour du Seigneur


Lisez Apocalypse 1:10; Exode 31:13; Ésaïe 58:13 et Matthieu 12:8. Selon ces textes, quel jour dans la Bible est clairement spécifié comme le jour du Seigneur? Combien ce jour a-t-il joué un rôle significatif pour Jean au milieu de ses souffrances?




« Ce fut le jour du sabbat que le Seigneur de gloire apparut à l’apôtre en exil. Jean observait le sabbat aussi fidèlement sur l’ile de Patmos que dans les villes et les villages de la Judée, alors qu’il y prêchait l’évangile. Il revendiquait comme siennes les précieuses promesses qui avaient été faites au sujet de ce jour. » – Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 518.


Apocalypse 1:10 indique clairement que l’apôtre Jean a reçu la vision le jour du sabbat, le septième jour de la semaine. Bien qu’attendant impatiemment les évènements futurs, même de la seconde venue de Christ (voir Apocalypse 1:7), cette venue également connue sous le nom de « jour du Seigneur » (Ésaïe 13:6-13 ; 2 Pie. 3:10), Jean parlait du temps où il a lui-même reçu la vision de ces évènements à venir, et c’était le jour du sabbat, le « jour du Seigneur ».


Il n’y a aucun doute qu’au milieu de ses souffrances, ce sabbat rempli de vision doit être pour lui un avant-gout d’une vie exempte de souffrances, que lui et les fidèles de tous les âges recevront en partage après la seconde venue. En effet, dans la pensée juive, le jour du sabbat est considéré comme un avant-gout de l’olam haba, « le monde à venir ».


« Le jour du sabbat que Dieu a mis à part en Éden, était très précieux pour Jean sur l’ile solitaire. Quel sabbat pour cet exilé solitaire, toujours précieux aux yeux de Christ, mais maintenant plus que jamais exalté! Jamais il n’avait appris autant des choses de Jésus. Jamais il n’avait entendu cette vérité exaltante. » – (traduit d’Ellen G. White Comments, The SDA Bible Commentary, vol. 7, p. 955).


Comparez les deux versions du quatrième commandement du décalogue dans Exode 20:11 et Deutéronome 5:15. Ces textes soulignent le sabbat du septième jour comme un mémorial de la création et de la délivrance, qui nous rappelle que Dieu nous a créés et nous a rachetés. Comment peut-on, chaque sabbat, mieux garder devant nous ces deux réalités de Dieu, comme notre Créateur et notre Rédempteur? Pensez à ceci aussi: à quoi bon serait-il pour Lui d’être notre Créateur sans être aussi notre Rédempteur?




Lundi


(page 16 du guide standard)


8 Janvier


La vision de Christ à Patmos


Lisez Apocalypse 1:12-18. Comparez la description que Jean fait de Christ avec l’être divin dans Daniel 10:5, 6. Comment Jésus apparait-Il dans la vision de Jean? Que fait-Il?




Jean voit Jésus vêtu en grand prêtre, marchant parmi les chandeliers.


L’image de Jésus marchant parmi les chandeliers décrit la promesse de Dieu à l’ancien Israël qu’Il marcherait au milieu d’eux comme leur Dieu (Lev. 26:12). Dans l’Apocalypse, les chandeliers représentaient les sept églises d’Asie, à qui le rouleau de l’Apocalypse avait premièrement été envoyé (Apo. 1:20) et (comme nous le verrons mercredi) les chandeliers symbolisent aussi Son église tout au long de l’histoire. Par l’Esprit Saint, Jésus continue de veiller sur Son église sur la terre. Il sera continuellement avec Son peuple jusqu’à ce qu’Il l’amène à sa demeure éternelle.


En outre, l’image de Jésus en tant que grand prêtre parmi les chandeliers est tirée de la pratique rituelle dans le temple de Jérusalem. La tâche quotidienne d’un prêtre était de garder les lampes dans le sanctuaire toujours allumées. Il taillait et remplissait à nouveau les lampes qui étaient sur le point de s’éteindre, remplaçait les mèches des lampes éteintes, les remplissaient d’huile fraiche et puis rallumait à nouveau. De cette façon, le prêtre fait la connaissance de la situation de chaque flamme. De la même manière, Jésus connait les besoins et les circonstances de Son peuple et intercède pour lui personnellement.


Lisez Apocalypse 2:2, 9, 13, 19 ; 3:1, 8, 15. Qu’est-ce que la déclaration de Jésus « Je connais » nous dit sur la façon dont Jésus connait et maitrise les situations et les besoins du peuple de Dieu dans ces églises?



Jésus s’est identifié avec des titres de Dieu comme « le premier et... le dernier » (voir Ésaïe 44:6, 48:12). Le mot grec pour la « fin » est eschatos, qui a donné le mot eschatologie (« étude des évènements de la fin des temps »). Cela montre que l’eschatologie porte sur Jésus Christ, qui a le dernier mot sur les derniers évènements. Il est « vivant » et possède « les clefs du séjour des mort et de la mort » (Apo. 1:18). Par Sa mort et Sa résurrection, Jésus a reçu l’autorité d’ouvrir les portes de la mort (Job 17:16, Ps. 9:13). Tous ceux qui se confient en Lui passeront de la tombe à la vie éternelle (1 Cor. 15:21-23). Les fidèles serviteurs de Jésus ne doivent rien craindre, parce que même les morts sont sous Son contrôle. Et si tel est le cas avec les morts, combien plus encore avec les vivants? (Voir 1 Thess. 4:16, 17).


Mardi


(page 17 du guide standard)


9 Janvier


Les messages de Christ hier et aujourd’hui


Lisez Apocalypse 1:11, 19, 20. Jésus a aussi donné à Jean sept messages distinctifs pour les églises d’Asie. Qu’est-ce que le fait que les sept églises de cette région n’existent plus indique sur la signification symbolique de ces messages pour les chrétiens en général?




Les messages que Jésus a ordonné à Jean d’envoyer aux sept églises sont rapportés dans Apocalypse 2 et 3. Leur contenu s’applique à trois niveaux:


Application historique. Initialement, ces messages étaient envoyés aux sept églises situées dans des villes prospères de l’Asie du premier siècle de notre ère. Les chrétiens faisaient face aux sérieux défis. Plusieurs villes avaient instauré le culte de l’empereur dans leurs temples en témoignage de leur fidélité à Rome. Le culte de l’empereur était devenu obligatoire. Les citoyens devaient également participer à des manifestations publiques et aux cérémonies religieuses païennes. Puisque beaucoup de chrétiens refusaient de participer à ces pratiques, ils subissaient des persécutions, parfois même le martyre. Sur ordre de Christ, Jean a écrit les sept messages pour les aider à relever ces défis.


Application prophétique. Le fait que l’Apocalypse soit un livre prophétique, mais que seulement sept églises aient été choisies pour recevoir ces messages, souligne aussi le caractère prophétique des messages. Les conditions spirituelles dans les sept églises coïncident avec les conditions spirituelles de l’église de Dieu dans différentes périodes historiques. Les sept messages visent à fournir, du point de vue du ciel, un panorama de l’état spirituel du christianisme dès le premier siècle jusqu’à la fin du monde.


Application universelle. Tout comme tout le livre de l’Apocalypse était envoyé comme une lettre, qui devait être lue dans toutes les églises (Apo. 1:11), de même les sept messages contiennent également des leçons qui peuvent s’appliquer aux chrétiens dans toutes les époques. De cette manière, ils représentent différents types de chrétiens dans différents lieux et époques. Par exemple, alors que la caractéristique générale du christianisme aujourd’hui est Laodicée, certains chrétiens peuvent s’identifier aux caractéristiques de certaines des autres églises. La bonne nouvelle est que quelle que soit notre condition spirituelle, Dieu « rencontre les humains déchus là où ils sont. » – Ellen G. White, Messages choisis, Vol. 1, p. 23.


Imaginez si le Seigneur devait écrire une lettre à votre église locale, sous la forme des messages aux sept églises, adressant les défis auxquels elle est confrontée, ainsi que sa condition spirituelle. Que peut dire une telle lettre?



Mercredi


(page 18 du guide standard)


10 Janvier


Message à l’église d’Éphèse


Éphèse était la capitale et la plus grande ville de la province romaine d’Asie, située sur les grandes routes commerciales. En tant que port principal d’Asie, c’est l’un des centres religieux et commerciaux les plus importants. La ville était remplie des édifices publics tels que les temples, les amphithéâtres, les gymnases, les bains publics et des maisons privées. Éphèse était aussi connue pour ses arts et ses pratiques magiques, de même que l’immoralité et la superstition. Pourtant, l’église chrétienne la plus influente d’alors dans la province était à Éphèse.


Lisez Apocalypse 2:1-4. Comment Jésus se présente-t-Il à cette église? Quelles grandes qualités Jésus reconnait-Il de cette église? Quelle préoccupation est également explicite de Jésus?




Au début, les Éphésiens étaient connus pour leur fidélité et leur amour (Eph. 1:15). Bien que subissant la pression tant externe qu’interne à l’église, les chrétiens d’Éphèse étaient restés fermes et fidèles. Ils étaient assidus et fidèles; en effet, ils ne pouvaient tolérer les faux apôtres au milieu d’eux. Cependant, leur amour pour Christ et pour leurs confrères commença à diminuer. Bien que les gens fussent fermes et fidèles, en l’absence de l’amour de Christ, leurs lampes étaient en danger de s’éteindre.


Lisez Apocalypse 2:5-7. Quels sont les trois éléments que Jésus exhorte l’église à faire afin de raviver leur premier amour et leur dévotion à Christ et à leurs frères et sœurs? Comment ces trois choses sont liées successivement?




Prophétiquement, la situation dans l’église d’Éphèse correspond à la situation générale et à la condition spirituelle de l’église de l’an 31 apr. JC à l’an 100. L’église primitive était caractérisée par l’amour et la fidélité à l’évangile. Mais à la fin du premier siècle, l’église a commencé à perdre la flamme de son premier amour, en perdant ainsi la simplicité et la pureté de l’évangile.


Imaginez-vous dans le cadre d’une congrégation dont l’amour est en déclin. Les membres peuvent ne pas commettre des péchés connus ou ouverts. Sur un plan, ils font ce qui est juste; mais leur vie souffre de formalisme et de froideur. Comment le conseil de Jésus ici peut-il libérer l’église de cette situation?


Jeudi


(page 19 du guide standard)


11 Janvier


Réflexion avancée: Lisez Ellen G. White, « Patmos », dans Conquérants pacifiques, chapitre 56.


« La persécution de Jean est devenue un instrument de la grâce divine. Patmos devint resplendissant de la gloire d’un Sauveur ressuscité. Jean avait vu Christ dans Sa forme humaine, avec les marques des clous dans Ses mains et Ses pieds, ce qui sera Sa gloire pour toujours. Maintenant, encore une fois, Dieu lui a permis de contempler son Seigneur ressuscité, revêtu d’autant de gloire qu’un être humain pouvait voir et vivre.


L’apparition de Christ à Jean devrait être pour tous, croyants et incroyants, une preuve que Christ est ressuscité. Elle devrait donner la puissance de vie à l’église. Souvent, de sombres nuages entourent le peuple de Dieu. Dans ces moments de ténèbres, il peut sembler comme si l’oppression et la persécution les éteindraient. Mais c’est pendant ces périodes que les enseignements les plus instructifs sont donnés. Christ a souvent pénétré dans des prisons pour se révéler à Ses élus. Il est dans le feu avec eux sur le bucher. Tout comme la nuit la plus sombre laisse briller les étoiles, de même, la gloire de Dieu brille plus dans la plus profonde tristesse. Plus le ciel est sombre, plus les rayons du soleil de justice, le Sauveur ressuscité, sont clairs et étincelants. » – (traduit d’Ellen G. White, The Youth’s Instructor, 5 avril 1900).


Discussion:


Jean partage avec les lecteurs ce qu’il a vu et entendu à Patmos. En lisant Apocalypse 1:12-20, que voyez-vous et entendez-vous? Quelles paroles réconfortantes pouvez-vous tirer de ce qui est révélé ici?


Le premier ange dans Apocalypse 14:7 exhorte les habitants de la terre du temps de la fin à « [adorer] Celui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et les sources d’eaux » (Apo. 14:7, NEG). C’est une expression tirée d’Exode 20:11. Qu’est-ce que le message du premier ange nous dit sur l’importance du sabbat au temps de la fin, telle que révélée dans l’Apocalypse?


Il y a une étrange ironie avec beaucoup de chrétiens. Plus ils durent à l’église, plus il est facile à leur foi de diminuer ou même de s’éteindre. Cependant, c’est le contraire qui devait arriver. Après tout, plus nous marchons avec Jésus, plus nous devrions apprendre de Lui et de Son amour pour nous. Comment, alors, peut-on garder la flamme de notre foi, non seulement vive, mais aussi la rendre plus lumineuse comme il se doit?


Vendredi


(page 20 du guide standard)


Histoire Missionnaire


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org



Cadeau d’un enfant


par Andrew McChesney


Janice Clark n’avait jamais prévu d’adopter le bébé d’une ancienne élève, mais son téléphone sonna par une froide journée de mars. « Je vais bientôt avoir un bébé que je ne peux pas élever, et je me demande si vous pouvez le prendre », déclara Annette. « Qu’entendez-vous par « le prendre »? » demanda Janice, une enseignante d’éducation physique âgé de 47 ans à Mamawi Atosketan Native School, une école missionnaire de l’Église Adventiste du Septième Jour dans la province canadienne d’Alberta.


« Je veux que vous l’adoptiez », déclara Annette, 18 ans, déjà mère de deux ans. Janice ne croyait pas que la jeune fille fût sérieuse, mais elle essaya d’organiser une rencontre avec Annette et ses parents. Chaque tentative échoua.


Deux mois plus tard, le téléphone de Janice sonna. C’est Annette. « Pourriez-vous venir à l’hôpital pour me soutenir demain lors de mon accouchement? », dit-elle. Elle allait accoucher par césarienne. Janice et son mari, qui avaient cinq enfants biologiques et quatre enfants adoptifs, arrivèrent à l’hôpital en début de matinée. L’infirmière les accueillit en ces termes: « Oh, vous êtes les parents adoptifs. » Janice était choquée. Elle avait pensé qu’Annette avait d’autres plans pour le bébé parce que l’adoption n’avait été mentionnée qu’une seule fois dans ce seul coup de téléphone. Dans la chambre d’hôpital, Janice demanda à la femme enceinte ses plans. « Quel est le nom du bébé? » demanda-t-elle. « C’est votre bébé », déclara Annette. « Vous devez lui donner un nom. » C’est alors seulement qu’elle comprit que ce serait son bébé adoptif. Un garçon en bonne santé naquit quelques heures plus tard, le 12 mai 2016. Janice resta à l’hôpital cette nuit et apporta le bébé à la maison un jour plus tard. Elle l’appela Huxley. Janice croit qu’Annette lui a donné le bébé à cause de l’amour de l’enseignante à l’école. « Ce n’est pas moi personnellement », dit-elle. « J’ai travaillé avec sa famille dans cette école depuis de nombreuses années. Elle et tous ses frères et sœurs savent que les enseignants les aiment. C’est pourquoi elle nous a demandé d’être les parents du jeune garçon. » Les larmes coulent des yeux de Janice quand elle parle de cela. « C’est donc une leçon d’humilité de penser que je fais partie de cette image », dit-elle. « Je suis censée enseigner à Huxley sur son Créateur. »


Une partie de l’offrande du treizième sabbat du deuxième trimestre 2018 a aidé Mamawi Atosketan Native School à étendre son programme d’éducation. Le nom de l’ancienne élève a été changé.


Partie I: Aperçu


Texte clé : Apocalypse 2:7


Idée centrale: Cette leçon présente les messages aux sept églises (Apo. 1:9-2:7).


Introduction: Apocalypse 1:9-20 constitue la toile de fond des messages aux sept églises dans les chapitres 2 et 3. Les aspects de la vision glorieuse de Christ présentent un cadre unique pour chacun des sept messages. Jésus connait chacune des sept églises et s’adresse à leurs besoins respectifs. La leçon se termine par un regard plus détaillé sur le message à l’église d’Éphèse (Apo. 2:1-7)


Thèmes de la leçon: Le texte d’étude (Apo. 1:9-2:7) introduit les thèmes suivants:


  1. L’identité du jour du Seigneur dans l’Apocalypse 1:10.

Jean fait référence au sabbat comme étant le jour du Seigneur.


  1. Jésus s’adresse aux églises selon leurs besoins.

Jésus s’adresse à chacune des sept églises avec des caractéristiques différentes tirées de la vision introductrice (Apo. 1:9-20).


III. La structure de Jean de l’Apocalypse (en se basant sur Apocalypse 1:19)


Dans Apocalypse 1:19, Jean résume l’ensemble de la vision en disant qu’elle concernait les choses qui doivent se passer dans le futur. Apocalypse 4:1 montre qu’une grande partie de l’Apocalypse met l’accent sur l’avenir. Cet avenir commence au temps de Jean et s’étend jusqu’à la fin des temps.


  1. L’interprétation des sept messages aux sept églises

Les messages aux sept églises contiennent des informations sur des églises réelles en Asie mineure, mais ils sont aussi en parallèle avec les conditions spirituelles du christianisme dans les différentes périodes historiques.


Application: Les membres sont invités à examiner les incidences de l’image saisissante de Jésus dans l’Apocalypse 1:12-16, la réaction de Jean à cette image (Apo. 1:17) et la réponse miséricordieuse et réconfortante de Jésus à Jean (Apo. 1:17, 18).


Partie II: Commentaire


La vision introductrice de l’Apocalypse (Apocalypse 1:12-18) se concentre sur une image glorieuse de Jésus. Il est « semblable au Fils de l’Homme » (Apo. 1:13), celui qui est mort et qui est vivant pour toujours (Apo. 1:18). En se basant sur Daniel 10:5, 6 et un certain nombre d’autres textes de l’Ancien Testament, cette vision incarne la gloire de Jésus qui s’est manifestée à la transfiguration pendant Son ministère terrestre. Les caractéristiques de Jésus dans la vision se répètent tout au long des sept messages des chapitres 2 et 3. La vision est comme la toile de fond de la scène du premier acte d’un drame.


En plus de la vision de Jésus (Apocalypse 1:12-18), la leçon porte sur l’emplacement et le moment où Jean a reçu la vision (Apo. 1:9-11), une interprétation de base de la vision (Apo. 1:19, 20) et une analyse du message à l’église d’Éphèse (Apo. 2:1-7).


Les principaux thèmes de la leçon 2 expliqués:


  1. L’identité du jour du Seigneur dans l’Apocalypse 1:10

L’idée la plus populaire dans le monde est que le « jour du Seigneur » de l’Apocalypse 1:10 est le dimanche, le premier jour de la semaine. La force de ce point de vue est que certains pères de l’église romaine ont plus tard utilisé l’expression pour désigner dimanche au point que l’équivalent latin dominus dies, est devenu l’un des noms du dimanche dans l’église latine. Cependant, toutes les références au dimanche comme « jour du Seigneur » sont bien postérieures à l’Apocalypse et, par conséquent, ne peuvent servir de signification au moment où Jean écrivait.


La meilleure explication pour le jour du Seigneur dans l’Apocalypse 1:10 est que Jean faisait référence au sabbat du septième jour. Bien que l’expression en grec, kuriakê hemêra, n’apparait nulle part ailleurs mot à mot dans le Nouveau Testament, ou dans la traduction grecque de l’Ancien Testament, de nombreux équivalents forts se rapportent tous au sabbat du septième jour comme étant « le jour du Seigneur », et jamais au premier jour, le dimanche. Le septième jour est « le sabbat du Seigneur [kuriô] ton Dieu » (Exode 20:10, Deut. 5:14). « Le Seigneur » (kurios) se réfère souvent au septième jour comme « Mon sabbat » (ta sabbata mou) – Exode 31: 12, 13; Lévitique 19:3, 30; Lévitique 26: 2; Ésaïe 56:4-6; Ézéchiel 20:12, 13, 16, 20 et 21, 24; 22:3-8 ; 23:36-38 ; 44:12-24). En hébreu d’Ésaïe 58: 13, Yahvé appelle le sabbat « Mon saint jour » (LSG). Et enfin, tous les trois évangiles synoptiques (Matthieu 12:8; Marc 2:27, 28; Luc 6:5) citent Jésus qui dit « le Fils de l’Homme est Maitre... du sabbat [kurios tou sabbatou] ». Par conséquent, il serait étrange d’attribuer un sens à l’expression de Jean du « jour du Seigneur » pour désigner un autre jour de la semaine différent de celui que nous appelons aujourd’hui samedi.


  1. Jésus s’adresse aux églises selon leurs besoins.

Jésus apparait sur la scène de l’Apocalypse de façon spectaculaire (Apo. 1:12-20). Le même Jésus est en étroite relation avec les sept églises (Apo. 1:20). Il connait intimement chacune d’elles (Apo. 2:2, 9, 13, 19; 3:1, 8, 15). Et Il se présente à chaque église avec une, deux ou trois caractéristiques de la vision antérieure.


Le message à Éphèse (Apo. 2:1-7), par exemple, décrit Jésus comme celui qui tient les sept étoiles dans Sa main (Apo. 1:20) et qui marche au milieu des sept chandeliers d’or (Apo. 1:12, 13). Dans le message à Smyrne (Apo. 2:8), Jésus est le premier et le dernier, celui qui est mort et qui revint à la vie (Apo. 1:17, 18). Dans Sa lettre à Pergame, Il vient avec une épée à double tranchant (Apo. 2:12, 1:16). C’est le même processus dans toutes les lettres aux sept églises.


Voici ce qui est intéressant. Jésus se présente d’une manière différente à chacune des sept églises. Il est capable de s’adapter aux besoins particuliers et aux circonstances de chaque église. En d’autres termes, Il s’adresse à chaque église selon ses besoins. Et si aucune église et aucun chrétien n’a la stature complète de Jésus, alors nous avons toutes les raisons de faire preuve d’humilité.


Nous sommes tous des apprenants, même avec tout ce que nous avons reçu.


III. La structure de Jean de l’Apocalypse (en se basant sur Apocalypse 1:19)


L’auteur de l’Apocalypse incorpore souvent des indices sur les idées d’organisation et la clé du livre dans les textes de transition. Un de ces textes de transition est Apocalypse 1:19. Dans ce texte, Jean présente le plan de l’ensemble du livre. Le texte commence, « Écris donc ce que tu as vu » (Apo. 1:19, NEG). Cette phrase est parallèle au verset 11: « Ce que tu vois, écris-le (Apo. 1:11, TOB). Le verbe « voir » est au présent au verset 11 et au passé au verset 19 (l’aoriste indicatif grec). Cela signifie que la vision d’ensemble de l’Apocalypse a été donnée entre l’ordre au verset 11 et l’ordre au verset 19. Alors, il a reçu l’ordre d’écrire.


Qu’a vu Jean? Deux choses: « Les choses qui sont » et « les choses qui arriveront » (Apo. 1:19). Alors, le livre de l’Apocalypse comprend à la fois des choses existant au moment des sept églises et les choses qui étaient encore à venir, de leur point de vue. Dans Apocalypse 4:1, Jésus dit à Jean: « Monte ici, et Je te montrerai les choses qui doivent arriver après celles-ci. » (Apo. 4:1, DRB). Cette instruction est similaire à Apocalypse 1:19.


En commençant par l’Apocalypse 4:1, le reste de l’Apocalypse se concentre principalement sur l’avenir après le temps de Jean. Bien qu’il existe des vas-et-viens à la croix (Apo. 5:6, 12:11) et même aux évènements avant la création (Apo. 12:4, 7, 9), le principal objectif, pour la majeure partie du livre, est de révéler les évènements futurs à Jean.


Que sont alors « Les choses qui sont et les choses qui arriveront » dans Apocalypse 1:19? La réponse: c’est ce qu’il y a entre Apocalypse 1:19 et 4:1, à savoir les messages aux sept églises. Comme la leçon l’a si bien dit, les sept messages ont aussi une signification prophétique de l’ère chrétienne tout entière, en plus d’aborder la situation de ces sept églises et des messages que Jésus leur envoie. Une attention particulière à Apocalypse 1:19 montre comment les principaux textes de l’Apocalypse peuvent aider les lecteurs à se rendre compte de la structure que Jean a à l’esprit, et aussi, le plan de Celui qui lui a donné la vision.


  1. Interprétation des sept messages aux sept églises

Les messages aux sept églises sont des « lettres prophétiques ». Ils sont plus similaires à Matthieu 24 qu’à Daniel 7 ou à Apocalypse 13. Leur message concerne sept églises réelles en Asie mineure, celles qui les ont reçus en premier (Apo. 1:4, 11) et, par extension, tous ceux qui lisent ces messages (Apo. 1:3; 2:7, 11, 17, 29, etc.)


Cependant, il n’y avait plus sept églises en Asie mineure, et les conditions spirituelles dans ces églises sont parallèles aux conditions spirituelles du christianisme dans les différentes périodes historiques, depuis l’époque de Jean jusqu’aujourd’hui. Alors, dans ces messages aux sept églises historiques se trouve intégré un grand aperçu des développements majeurs de l’histoire chrétienne. Ces périodes sont brièvement discutées dans les commentaires spécifiques sur chaque église dans les leçons 2 et 3.


  1. Le message à l’église d’Éphèse

L’église d’Éphèse est la première congrégation à laquelle Jésus s’est adressé, se décrivant Lui-même comme celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or et qui tient les sept étoiles dans Sa main droite (Apo. 2:1). Les verbes « marcher » et « tenir » dépeignent les soins personnels de Jésus et une attention particulière. Malgré les soins de Jésus pour elle, l’église a perdu son amour originel pour Lui en devenant distraite par d’autres choses, et donc, elle a besoin de se repentir. Ce premier message s’applique non seulement à l’église du premier siècle d’Éphèse, mais elle reflète l’évaluation générale que Jésus fait sur l’église chrétienne du premier siècle. Peu à peu, le premier amour des premiers chrétiens s’était éteint, d’où la nécessité d’un retour à leur ferveur antérieure (voir 1 Jean 4:7-11).


Partie III: Application


  1. Pourquoi Jésus plein de grâce, qui pardonne, qui a lavé les pieds de Ses disciples, est dépeint de manière spectaculaire et saisissante dans Apocalypse 1:12-16? Même si l’apparition de Jésus a profondément effrayé Jean, la peur n’était pas la réponse que Jésus désirait (Apo. 1:17, 18). Tout comme un maitre d’une école élémentaire dans la salle de classe, Dieu veut parfois gagner notre respect avant que nous prenions au sérieux Sa bienveillance. Mais pour vraiment connaitre Dieu, il suffit de L’aimer. Le Père est aussi comme Jésus (Jean 14:9).

  1. Que nous dit la description de Jésus dans Apocalypse 1 sur Son appel à l’humanité tout entière? Dans la vision de Jean dans Apocalypse 1, Jésus est soigneusement décrit comme « semblable au Fils de l’Homme », ayant les cheveux blancs et les yeux comme une flamme de feu. Son visage était comme le soleil brillant dans sa force, et Il tient les étoiles dans Sa main droite. Il est le « premier et le dernier » et possède les clés du Hadès et de la mort. Cette description fait certainement penser à « quelqu’un de semblable à un fils de l’homme » (Dan 7:13 NEG), et les Juifs qui craignaient Dieu et attendaient impatiemment leur Messie prendraient certainement cela au sérieux. Cependant, des commentateurs ont mentionné également que la description de Jésus rappelait également aux Gentils certaines de leurs idées de la déité. Bien sûr, Jésus est présenté comme celui qui peut satisfaire les vrais désirs de toute l’humanité. Il nous rencontre là où nous sommes et nous élève vers le haut. Il est comme nous, mais possède les clés du Hadès et de la mort. Il est tout-puissant, sage et bienveillant. C’est Lui le vrai besoin de l’humanité.

*12 au 18 Janvier Les messages de Jésus aux sept églises


Sabbat Après-Midi


Lecture de la semaine: Apo. 2:8-11; Apo. 2:12-17; Apo. 2:18-29, 3:1-6, 3:14-22; Ésaïe 61:10.


Verset à mémoriser: « Celui qui vaincra, Je le ferai assoir avec Moi sur Mon trône, comme Moi J’ai vaincu et Me suis assis avec Mon Père sur Son trône. » (Apo. 3:21, LSG).


Depuis Patmos, Jésus a envoyé, par l’intermédiaire de Jean, une lettre contenant sept messages à Son peuple. Bien que ces messages fussent envoyés aux églises d’Asie aux jours de Jean, ils décrivent prophétiquement et symboliquement la condition de l’église tout au long de l’histoire.


Une comparaison côte-à-côte de ces messages montre qu’ils suivent la même structure à six parties. Chaque message s’ouvre avec Jésus s’adressant à une église spécifique par son nom. La deuxième partie commence par les paroles: « Voici ce que dit celui qui... » (LSG) dans lesquelles Jésus se présente à chaque église en utilisant des symboles descriptifs qu’on trouve au chapitre 1. Ces descriptions de Jésus ont été adaptées aux besoins spécifiques de chaque église. Ainsi, Jésus a souligné Sa capacité à répondre à leurs différentes luttes et situations. Ensuite, Jésus donne une évaluation de l’église, et puis conseille l’église sur comment sortir de ses difficultés.


Enfin, Jésus conclut chaque message par un appel d’entendre ce que dit l’Esprit, et des promesses aux vainqueurs.


Comme nous l’avons vu dans la leçon de la semaine dernière dans notre analyse du premier message adressé à l’église d’Éphèse, et comme nous le verrons cette semaine dans notre étude sur les six autres messages, il est clair que Jésus donne l’espoir et les réponses aux besoins de chaque église dans chaque situation. C’est pourquoi Il peut aussi répondre à nos besoins aujourd’hui avec assurance.


* Étudiez cette leçon pour le sabbat 19 Janvier.


Leçon


3


(page 22 du guide standard)


13 Janvier


Messages de Christ à Smyrne et à Pergame


Smyrne était une ville splendide et prospère, mais aussi un centre du culte obligatoire de l’empereur. Le refus de se conformer à cette loi va de la perte du statut juridique à la persécution et même au martyre.


Lisez Apocalypse 2:8-11. Comment la façon dont Jésus se présente ici se rapporte-t-elle à la situation de cette église? Quelle était la situation de l’église? Quel avertissement Jésus donne-t-Il à l’église sur ce qui allait arriver?




Le message à l’église de Smyrne s’applique également à l’église à l’ère postapostolique, quand les chrétiens étaient persécutés par l’empire romain. Les « dix jours », mentionnés dans l’Apocalypse 2:10 faisaient référence aux dix années de persécution commencée par Dioclétien en 303 de notre ère jusqu’à l’an 313 apr. JC, quand Constantin le Grand a publié l’édit de Milan, qui accordait la liberté de faire le culte chrétien.


Pergame était le centre de divers cultes païens, y compris le culte d’Asclépios, le dieu grec de la guérison, qui s’appelait « le Sauveur » et était représenté par un serpent. Les gens venaient de partout au sanctuaire d’Asclépios pour être guéris. Pergame avait un rôle prépondérant dans la promotion du culte de l’empereur, qui était obligatoire, tout comme à Smyrne. Ce n’est pas étonnant que les textes déclarent que les chrétiens à Pergame vivaient dans la ville « où Satan [habitait] » et où se trouvait son trône.


Lisez Apocalypse 2:12-15. Comment Jésus se présente-t-Il à cette église? Quelle était Son évaluation de l’état spirituel de cette église?



Les chrétiens de Pergame faisaient face aux tentations externes et internes à l’église. Alors que la plupart d’entre eux sont restés fidèles, certains, « Nicolaïtes », plaidaient en faveur du compromis avec le paganisme afin d’éviter la persécution. Tout comme Balaam, qui s’était apostasié, avait séduit les Israélites à pécher contre Dieu quand ils étaient en route vers la terre promise (Nombres 31:16), ils ont trouvé qu’il était plus commode et même gratifiant, de compromettre leur foi. Bien que le Concile de Jérusalem ait interdit les « choses offertes aux idoles » et « l’immoralité sexuelle » (Actes 15:29, LSG), la doctrine de Balaam enseignait aux membres de l’église de rejeter cette décision. La seule solution que Jésus peut offrir à Pergame est: « Repens-toi » (Apo. 2:16, LSG).


Qu’est-ce que cela signifie de ne pas renier « Ma foi »? (Apo. 2:13, LSG; voir aussi Apo. 14:12). Comment notre refus de renier notre foi nous aide à résister au compromis et à être « fidèles jusqu’à la mort »? (Apo. 2:14)


Dimanche


(page 23 du guide standard)


14 Janvier


Le message de Christ à Thyatire


En comparaison avec les autres villes, Thyatire n’avait aucune importance politique ou culturelle dans l’histoire ancienne que nous connaissons, et l’église était inconnue. Pour avoir l’autorisation d’exploiter une entreprise ou avoir un emploi dans l’empire romain, les gens devaient appartenir aux guildes commerciales. Thyatire était connue dans sa contribution au renforcement de cette législation. Les membres de ces guildes devaient prendre part aux festivals de guildes et aux rituels du temple, qui incluaient souvent des activités immorales. Ceux qui ne respectaient pas ces choses étaient exclus des guildes et les sanctions économiques s’ensuivaient. Pour les chrétiens de cette ville, cela supposait le choix entre le compromis et l’exclusion totale à cause de l’évangile.


Lisez Apocalypse 2:18-29. Comment Jésus se présente-t-Il à ces gens (voir aussi Dan. 10:6)? Quelles sont les qualités pour lesquelles Jésus a félicité l’église, et quel problème a-t-Il trouvé?




Tout comme l’église de Pergame, la menace pour l’église de Thyatire était le compromis avec le milieu païen. Le nom « Jézabel » se réfère à la femme du roi Achab, qui a conduit Israël à l’apostasie (1 Rois 16:31-33). Jésus la dépeint comme une prostituée spirituelle. Ceux qui compromirent la vérité et adoptèrent les idées et pratiques païennes commettaient un adultère spirituel avec elle.


L’église de Thyatire symbolise la condition de l’église de 538–1565 apr. JC. Le danger n’était pas externe à l’église, mais plutôt interne. La tradition remplaça la Bible, un sacerdoce humain se substitua au sacerdoce de Christ, et les reliques sacrées et les œuvres étaient considérés comme moyens de salut. Ceux qui dénonçaient l’influence corruptrice de l’église institutionnelle étaient persécutés et même martyrisés. Pendant des siècles la vraie église a trouvé refuge dans les zones isolées (voir Apo. 12:6, 13, 14). Mais Jésus félicite également l’église de Thyatire pour sa foi, son amour, ses œuvres et ses services – ce qui indiquait la réforme et les prémices d’un retour à la Bible.


Pensez aux paroles de Christ dans Apocalypse 2:25: « retiens ce que tu as jusqu’à ce que Je vienne ». Que signifient ces paroles pour nous, aussi bien collectivement qu’individuellement? Qu’avons-nous reçu de Jésus et que nous devons retenir?




Lundi


(page 24 du guide standard)


15 Janvier


Le message de Christ à Sardes


Sardes avait une histoire glorieuse. Mais pendant la période romaine, la ville perdit son prestige. Bien que la ville fût relativement riche, sa gloire s’enracinait dans son histoire passée plutôt que dans sa réalité d’alors. La ville était construite au sommet d’une colline escarpée et, par conséquent, était pratiquement imprenable. Les citoyens se sentaient tellement en sécurité au point que la garde des murailles de la ville était négligée.


Lisez Apocalypse 3:1-6 avec Matthieu 24:42-44 et 1 Thessaloniciens 5:1-8. Quels sont les trois éléments que Jésus exhorte les chrétiens de Sardes à faire en tant que remède à leur condition spirituelle? Comment l’avertissement de Jésus à « veiller » correspond-il à l’histoire de la ville?


Jésus reconnait quelques chrétiens dans l’église de Sardes comme étant fidèles, la plupart d’entre eux sont spirituellement morts. Aucun péché ouvert, aucune apostasie, n’a été mentionné dans cette église (ce qui est l’opposé de Pergame et de Thyatire), mais elle souffre d’une léthargie spirituelle.


Le message de l’église de Sardes s’applique prophétiquement à la situation spirituelle des Protestants dans la période post-réforme, de 1565–1740, quand l’église s’est dégénérée en formalisme sans vie et dans un état d’autosatisfaction spirituelle. Sous l’effet de la marée montante du rationalisme et de la laïcité, l’accent sur la grâce salvatrice de l’évangile et l’engagement envers Christ avaient diminué, donnant lieu au rationalisme et aux arguments philosophiques acerbes. L’église à cette époque, bien que paraissant vivante, était en réalité, spirituellement morte.


Le message de cette lettre s’applique également à toutes les générations de chrétiens. Il y a des chrétiens qui parlent toujours en termes glorieux de leur fidélité passée à Christ. Malheureusement, les mêmes personnes n’ont pas beaucoup de choses à partager de leur expérience actuelle avec Christ. Leur religion est nominale, manque la vraie religion du cœur et un engagement sincère à l’évangile.


En gardant toujours devant nous la grande vérité du salut par la foi en Christ seul, de quelles façons pourrait-on dire que nos œuvres n’ont pas été trouvées « parfaites » devant Dieu? Qu’est-ce que cela signifie et comment pouvons-nous « parfaire » nos œuvres devant Lui? Voir Matthieu 5:44-48.


Mardi


(page 25 du guide standard)


16 Janvier


Message de Christ à Philadelphie


La sixième église à qui Christ à envoyé la lettre se trouvait à Philadelphie (qui signifie « amour fraternel »). La ville se trouvait sur la route impériale du commerce conduisant à tout le riche plateau de la province. Les fouilles indiquent que c’était un centre où les gens venaient se faire soigner. Secoué par des tremblements de terre fréquents, les habitants s’installèrent à la campagne où ils vivaient dans des huttes modestes.


Lisez Apocalypse 3:7-13. Comment la façon dont Jésus se présente dans ce message se rapporte-t-elle à la situation de cette église? Que veut dire la déclaration de Jésus que « tu n’as que peu de force » (Apo. 3:8, BFC) sur l’état de l’église?


Le message à cette église s’applique prophétiquement au grand renouveau du protestantisme au cours du premier et deuxième réveils qui ont eu lieu en Grande-Bretagne et en Amérique de 1740-1844. Compte tenu de la lumière qu’il avait, le peuple de Dieu cherchait en effet à garder « Ma parole » (Apo. 3:8, LSG) en ce moment. Il y avait une emphase croissante sur l’obéissance aux commandements de Dieu et une vie de pureté. La « porte ouverte » est apparemment la porte du sanctuaire céleste, parce que « le temple de mon Dieu » est également mentionné (Apo 3:12, comparez à Apocalypse 4:1, 2). Une porte fermée et une autre porte ouverture décrivent le changement qui aurait lieu en 1844 où Christ a commencé Son ministère de grand-prêtre.


Lisez Apocalypse 3:10-13. Quelles indications sont données sur le fait que le temps est court et que la venue de Christ est imminente? Quelle est la signification du fait que le nom de Dieu est écrit sur Son peuple (2 Tim. 2:19)? Si un nom représente le caractère d’une personne, que nous dit Exode 34:6 sur ceux qui portent le nom de Dieu?


De grands réveils ont eu lieu dans les églises des deux côtés de l’Atlantique. Dans les années menant à 1844, le message de la venue imminente de Christ fut proclamé dans de nombreuses régions du monde. La promesse d’écrire le nom de Dieu sur ceux qui vaincront indique que le caractère de Dieu sera manifeste dans la vie de Son peuple. Tout comme le message de la venue imminente de Christ, la promesse de Christ de rendre Son peuple prêt pour ce grand évènement en pardonnant ses péchés et en écrivant Sa loi dans son cœur est d’une importance capitale (voir Philippiens 1:6; Hébreux 10:16, 17).


Que signifie l’espérance de la venue imminente de Christ pour vous? Comment la promesse de Christ d’achever l’œuvre qu’Il a commencée nous donne de l’assurance?


Mercredi


(page 26 du guide standard)


17 Janvier


Les chrétiens de Laodicée


La dernière église à laquelle s’adresse Jésus se trouve à Laodicée, une ville riche, située sur la route principale du commerce. Elle était célèbre pour son industrie de fabrication de laine, ses banques (qui regorgeaient d’une grande quantité d’or) et une école de médecine où on produisait des collyres des yeux. La prospérité de Laodicée rendait les citoyens fiers et autosuffisants. Vers l’an 60 de notre ère, un tremblement de terre avait détruit la ville, et les citoyens avaient décliné l’offre d’assistance de Rome, qui prétendait avoir tout ce dont ils avaient besoin pour reconstruire la ville. Étant donné que la ville n’avait pas d’eau, l’eau fut fournie par un aqueduc venant des sources thermales d’Hiérapolis. Étant donnée la longue distance de Laodicée, l’eau devenait tiède à l’arrivée.


Lisez Apocalypse 3:14-17 et Osée 12:8. Comment l’esprit d’autosuffisance de la ville influençait-il les chrétiens de Laodicée?


Jésus n’a pas réprimandé les chrétiens de Laodicée pour quelque péché grave, que ce soit l’hérésie ou l’apostasie. Leur problème était plutôt l’autosatisfaction conduisant à la léthargie spirituelle. Tout comme l’eau qui atteint la ville, ils n’étaient ni froids ni chauds, mais tièdes. Ils prétendaient être riches et n’ayant besoin de rien; pourtant, ils étaient spirituellement pauvres, nus et aveugles.


L’église de Laodicée représente la condition spirituelle de l’église de Dieu à la fin de l’histoire de cette terre comme le montrent des liens forts et verbaux avec les passages de l’Apocalypse portant sur la fin des temps. L’avertissement d’Apocalypse 16:15 s’adresse également à l’église de la fin des temps. Cette église, tout comme Laodicée, a besoin des « habits blancs » de la justice de Christ pour couvrir sa nudité spirituelle (voir d’Apocalypse 3:18). La dernière église existera en période de grands bouleversements politiques, religieux et laïques et fera face aux défis que nulle génération précédente n’a rencontrés. Néanmoins, cette église est autonome et lutte pour préserver son authenticité.


Cet avertissement de garder ses vêtements purs pour ne pas marcher nu apparait au milieu d’une référence à la bataille spirituelle d’Armageddon. Le moment de l’avertissement de Jésus peut sembler assez étrange, dans un premier temps, car il n’est plus possible de recevoir ces vêtements. Après tout, la probation serait déjà close pour tout le monde. Mais l’avertissement de garder ses vêtements purs intervient dans le cadre de la sixième peste et d’Armageddon, parce que Jésus veut rappeler à Laodicée d’être prête avant ce conflit terrible – avant qu’il ne soit trop tard. Ainsi, Apocalypse 16:15 met en garde les Laodicéens que s’ils négligent le conseil de Jésus et choisissent plutôt de rester nus (Apo. 3:17, 18), ils seront perdus dans la honte à Sa venue (voir 1 Jean 2:28-3:3).


Jésus assure aux Laodicéens qu’Il les aime (Apo. 3:19). Il conclut Son appel en se comparant à l’amant dans le Cantique des cantiques 5:2-6, debout à la porte, frappant et plaidant pour qu’on Lui ouvre (Apo. 3:20). Quiconque ouvre la porte et Le laisse entrer jouira d’un diner intime avec Lui, et régnera avec Lui sur Son trône (Apo. 20:4).


Lisez Apocalypse 3:18-22. Quel conseil Jésus donne-t-Il aux Laodicéens? Qu’est-ce que l’or, un vêtement blanc, et un collyre aux yeux symbolisent (voir 1 Pierre 1:7; Ésaïe 61:10; Éphésiens 1:17, 18)? Qu’est-ce que ce conseil nous dit, en tant qu’Adventistes du septième jour qui nous comparons à l’église de Laodicée?


Jeudi


(page 27 du guide standard)


18 Janvier


Réflexion avancée: Lisez Ellen G. White, « L’apocalypse », chap. 57, dans Conquérants pacifiques.


Les sept messages aux églises montrent un déclin spirituel dans les sept églises. L’église d’Éphèse était toujours fidèle, même si elle avait perdu son premier amour. Les églises de Smyrne et de Philadelphie étaient fidèles; seul un petit nombre de membres égarés étaient infidèle. Pergame et Thyatire compromirent de plus en plus jusqu’à ce que la grande majorité s’apostasiât complètement de la foi pure des apôtres. L’église de Sardes était dans un état très grave. La majorité de cette église était en désaccord avec l’évangile, tandis que Philadelphia représenta les quelques fidèles restant. L’église de Laodicée était dans un état tel qu’il n’y a rien de bon à dire sur elle.


En conclusion de chaque message, Jésus fait des promesses à ceux qui acceptent Son conseil. On peut observer, cependant, qu’avec le déclin spirituel évident dans les églises, il y a une augmentation proportionnelle des promesses données. Commençant par Éphèse, qui reçoit seulement une promesse, car chaque église suit la tendance avec un niveau spirituel plus bas, chacune reçoit plus de promesses que la précédente. Enfin, l’église de Laodicée, bien que n’éyant reçu qu’une seule promesse, celle-ci est la plus grande: partager le trône de Jésus (Apo. 3:21).


Discussion:


Comment cette augmentation de promesses, ainsi que le déclin spirituel dans les églises, reflète-t-elle la déclaration que lorsque le péché augmente, la grâce surabonde (Rom. 5:20)? Pensez à la lumière de la déclaration que « l’Église, bien qu’affaiblie et défectueuse, est la seule chose sur la terre qui attire l’attention suprême de Christ. Il la regarde constamment avec sollicitude et la soutient par Son Esprit Saint. » – Ellen G. White, Selected messages, Book. 2, p. 396.


Souvent les chrétiens disent qu’il est difficile d’être chrétien dans les villes métropolitaines, commerciales et industrielles. Dans les villes prospères en Asie, il y avait des chrétiens qui sont restés fidèles à l’évangile et inébranlables dans leur allégeance à Dieu au milieu de toutes les pressions du milieu païen. Que pouvons-nous apprendre de ce fait? Pensez à ces chrétiens en Asie à la lumière de la prière de Jésus dans Jean 17:15-19. Comment le concept d’être dans le monde, mais pas du monde s’applique-t-il aux chrétiens aujourd’hui, en particulier ceux qui vivent dans les villes métropolitaines?


Comment pouvons-nous, en tant qu’Adventistes, mieux tenir compte des paroles qui nous sont données dans le message aux Laodicéens?


Vendredi


(page 28 du guide standard)


La joie du matin


par Gorata Obonetse


Un jour, un représentant évangéliste frappa à notre porte au Botswana. Ma mère était intéressée et j’achetai trois livres d’Ellen G. White: Messages à la jeunesse, Jésus-Christ et La tragédie des siècles, et une Bible. Bientôt, elle commença à fréquenter une Église Adventiste et fut baptisée. Cela s’est passé quand j’étais au collège, et je faisais les plans pour le lycée.


Ma mère commença à prier et à jeuner parce qu’elle voulait que j’aille à Eastern Gate Academy, une école adventiste à Francistown, à environ 2 heures et demie en voiture de notre maison à Mahalapye. Mais mon père refusa. Il dit qu’il n’avait pas assez d’argent pour payer les frais de scolarité. Ma mère ne perdit pas courage et continua à prier. Je priai avec elle. Elle me réveillait tôt le matin, et nous priions ensemble. Nous priions également le soir. Mais mon père ne changea pas sa pensée, et je fus inscrite au lycée dans un internat public dans une autre ville. C’était difficile d’étudier dans cette école. Plusieurs élèves faisaient usage de la drogue et consommaient de l’alcool. Les enseignants ne semblaient pas être concernés si nous faisions nos devoirs ou non, ce qui importait dans cette école était le paiement des frais de scolarité.


Après deux ans à l’école, je décidai que j’en avais marre. Je demandai à mon père de m’inscrire dans une école adventiste. « Non », dit-il. Cette nuit, je pleurai et priai. Je demandai au Seigneur de m’aider parce que je voulais vraiment aller à Eastern Gate Academy. Je discutai avec ma mère et elle lut Psaumes 30:5, qui dit : « Le soir arrivent les pleurs, Et le matin l’allégresse. » (LSG). Ce verset me donna beaucoup d’espoir. Deux mois plus tard, quand les vacances finissaient, je demandai à mon père encore une fois si je pouvais aller à l’école adventiste. « Très bien », dit-il. Je remercie le Seigneur! Depuis cette expérience, j’ai appris que le Seigneur est toujours à l’écoute. Tout se passe selon Son dessein, lorsque nous avons foi en Lui et Lui obéissons.


Maintenant j’ai 16 ans, et c’est ma dernière année à l’école. Après mon diplôme, j’espère pouvoir me former pour devenir un médecin. Toute ma famille, y compris les deux frères ainés et une sœur ainée, ont rejoint l’Église Adventiste, sauf mon père. Veuillez prier pour lui, pour nous et pour l’école.


Eastern Gate Academy partage le campus avec Eastern Gate Primary School, qui a ouvert ses portes en 2017, grâce à une offrande du treizième sabbat recueillie en 2015. Merci pour vos offrandes missionnaires qui soutiennent l’éducation adventiste dans le monde entier.


Commentaires pour les moniteurs



Partie I: Aperçu


Texte clé: Apocalypse 3:21


Idée centrale:


La semaine dernière nous avons étudié le premier des messages aux sept églises. Dans cette leçon, nous étudierons les six messages restant (Apo. 2:8 – 3:22).


Introduction: Les messages aux sept églises ont apporté de l’encouragement au peuple de Dieu au cours des siècles. Ils nous assurent que Dieu est très intéressé par le fonctionnement de Son église. Il connait tous ses défis et Il est soucieux d’offrir des directives et des précieuses promesses à tous ceux qui écoutent.


Thèmes de la leçon: La leçon et le texte clé présentent les thèmes suivants:


  1. Le chiasme des sept églises

Les messages aux sept églises sont structurés dans un style typiquement hébraïque (voir les commentaires ci-dessous pour plus de détails).


  1. L’encouragement en temps difficile

Les messages aux sept églises montrent à la fois un déclin spirituel et une augmentation proportionnelle du nombre et du poids des promesses faites à chaque église.


III. Les plus grandes avancées du christianisme et ses conséquences contemporaines


Le message à Philadelphie a prévu un temps de grand progrès missionnaire. Mais cette avancée inclut des aspects qui ont mis le christianisme sur la défensive aujourd’hui.


  1. Le message à Thyatire est différent.

Les églises présentent dans leur ensemble un déclin spirituel. C’est aussi manifeste dans les messages à Éphèse, à Pergame et à Sardes. Mais le message à Thyatire se distingue de ce modèle de deux manières.


  1. Laodicée et la dernière ère de l’histoire de la terre

Les preuves textuelles soutiennent suffisamment l’idée que Laodicée représente l’église à la fin de l’histoire chrétienne.


Application: L’inclusion de Jézabel dans le message à Thyatire invite les membres à réfléchir sur le rôle des quatre femmes dans l’Apocalypse. Les Adventistes du septième jour sont également invités à appliquer le message à Laodicée à eux-mêmes.


Partie II: Commentaire


Les messages aux sept églises ont une structure commune, semblable aux anciennes lettres. (1) Jésus s’adresse à chaque église par son nom. (2) Ensuite, Il se présente Lui-même à chaque église, à l’aide des caractéristiques déjà mentionnées au chapitre 1. (3) Il propose une analyse des forces et des faiblesses de chaque église. (4) Jésus donne des conseils adaptés à Son analyse de chaque église. (5) L’appel est fait à l’église d’écouter l’Esprit. (6) Chaque message se termine par une ou des promesses à ceux qui vaincront dans chaque église. Dans les messages quatre à sept (en commençant par Thyatire), les composants du cinquième et du sixième sont dans l’ordre inverse.


Étude détaillée des principaux thèmes de la leçon 3:


  1. Le chiasme des sept églises

La structure des messages aux sept églises présente une forme littéraire qui est ancrée dans la logique hébraïque. Dans la pensée occidentale, A + B = C. Mais dans la logique hébraïque, A + B = A amplifié. Cette forme littéraire est appelée chiasme (à partir de la lettre grecque X). Les écrivains produisent des chiasmes lorsqu’ils raisonnent en vas et viens, en revenant au point initial d’un argument. Le premier point est parallèle au dernier point. Le deuxième point est parallèle à l’avant dernier point et ainsi de suite, avec le point culminant au centre plutôt qu’à la fin. Ce n’est peut-être pas un hasard que la forme du chandelier à sept branches dans le tabernacle soit analogue à un chiasme littéraire.


La lettre à Smyrne (seconde lettre) partage de nombreuses similitudes avec la lettre à Philadelphie (sixième lettre); les deux sont des messages largement positifs. Les lettres à Pergame (troisième lettre) et Sardes (cinquième lettre) sont adressées aux églises en fort déclin. Le message à Thyatire (quatrième église, placée au milieu) est deux fois plus long que les autres et se distingue de tous les autres (voir thème 4 ci-dessous). Cette disposition signifie que les première et dernière lettres (à Éphèse et à Laodicée) sont aussi parallèles. Cette structure donne à penser que Laodicée, tout comme Éphèse, souffre d’un déficit d’amour.


  1. Encouragement en temps difficile

Lorsque nous regardons les sept églises dans leur ensemble, elles semblent être dans un état de déclin, et les reproches de Jésus deviennent plus graves. Les églises d’Éphèse et de Smyrne sont des églises fidèles, mais Éphèse a un seul défaut qui est la carence d’amour. Toutefois, quand nous parcourons les messages aux églises, les choses semblent diminuer de Pergame à Sardes, jusqu’à Laodicée, où Jésus ne peut rien trouver de bon à dire sur l’église. Alors que le message à Philadelphie est positif, l’église est beaucoup plus faible que Smyrne. Dans le message à Éphèse, Jésus désire ardemment voir la repentance. Laodicée donne la nausée à Jésus. Cette représentation graphique est une image sévère.


Mais cette image de mot aboutit à la partie la plus encourageante des messages aux sept églises. La première église a reçu une promesse: l’arbre de vie. La deuxième église en reçoit 2: la couronne de vie et la délivrance de la seconde mort. La troisième église reçoit trois promesses: la manne cachée, la pierre blanche et un nouveau nom. La quatrième église reçoit quatre promesses; la cinquième église en reçoit cinq; la sixième église, six. Chaque église reçoit plus de promesses que la précédente, et la septième église, Laodicée, reçoit la plus grande promesse: s’assoir avec Jésus sur Son trône.


Alors que la condition des églises baisse, et que les reproches de Jésus deviennent plus sévères, les promesses de Jésus surabondent. Plus les choses s’empirent, et plus Dieu manifeste Sa grâce et Sa puissance. Plus vous avez des problèmes dans la vie, plus la grâce de Jésus Christ devient puissante. Ce message est aussi puissant pour nous aujourd’hui, comme il l’a été dans les temps passés.


III. Les plus grandes avancées du christianisme et ses conséquences contemporaines


La leçon fait ressortir le point que le message à l’église de Philadelphie s’applique à la grande réforme du protestantisme au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Cette réforme a motivé l’église à apporter l’évangile au monde entier. Elle a entrainé la plus grande expansion du christianisme depuis l’époque de la Pentecôte.


Mais il y avait un côté sombre à cette expansion. Les efforts missionnaires étaient en grande majorité conduits dans le cadre de l’expansion coloniale de la civilisation occidentale, dans les domaines économiques et politiques. En conséquence, beaucoup de peuples non chrétiens aujourd’hui voient le christianisme comme un outil de l’impérialisme occidental, et non un mouvement modeste et désintéressé, qui vise à améliorer la vie des autres. Cette attitude se manifeste de plus en plus, même dans les parties apparemment les plus « christianisées » du monde. Le christianisme, dans son ensemble, est aujourd’hui sur la défensive. Dans ce contexte, la manipulation ou l’engagement politique de quelque nature de la part de l’église se joue dans les stéréotypes négatifs qui ont été soulevés. Le message de l’évangile ne doit pas se fonder sur un soutien politique et économique pour son succès. L’église est revenue au plan original de Jésus: « Ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2 Cor. 12:9, TOB).


  1. Le message à Thyatire est différent.

Comme mentionné précédemment, les églises de l’Apocalypse, dans leur ensemble, manifestent un déclin spirituel. Ce déclin se manifeste aussi clairement dans les messages à Éphèse, Pergame et Sardes. Mais le message à Thyatire se distingue du modèle structurel établi des messages précédents de plusieurs façons. Tout d’abord, le message à Thyatire est deux fois plus long que chacun des six autres messages. Cette longueur convient à son rôle au centre du chiasme et à la longue période de persécution que cela représente au cours de l’histoire chrétienne. Deuxièmement, Thyatire est la seule église dont les fidèles membres sont appelés un « reste » (le « reste » [du grec loipois], Apo. 2:24), montrant que même pendant cette sombre période, Dieu avait des fidèles serviteurs.


Troisièmement, Thyatire est la seule église dont Jésus a dit que leurs « dernières œuvres dépassent en nombre les premières. » (Apo. 2:19 TOB). Alors que toutes les églises précédentes étaient en déclin ou régulières, Thyatire s’améliorait déjà. Placé au centre de l’histoire des sept églises, ce message positif signifie que Dieu rassemble Son peuple de l’apostasie, et, à travers les messages ultérieurs, Il prépare l’église à la seconde venue de Jésus. Alors que Satan accuse les serviteurs de Dieu afin de les décourager et de détourner leur attention, Jésus et le Saint-Esprit réprimandent afin d’encourager et guérir.


  1. Laodicée et la dernière ère de l’histoire de la terre

En tant qu’Adventistes du septième jour, nous avons souvent vu le message à Laodicée comme s’appliquant particulièrement à nous à la fin des temps. Une des meilleures preuves pour cela est la connexion entre Apocalypse 3:18 et Apocalypse 16:15. Aucun autre texte dans la Bible ne contient les quatre mots principaux qu’on trouve dans ces deux passages. Les deux versets contiennent les mots grecs pour « voir » (blepô), « vêtements » (himation), « honte » (aischunê, aschêmosunê) et la « nudité » (gumnotês, gumnos). Cette inclusion est un parallèle frappant. Au milieu des versets parlant d’Armageddon (Apo. 16:14-16), il y a un appel à la vigilance au temps de la fin dans le même langage que celui de Laodicée (Apo. 16:15, Apo. 3:18). Cet appel est une preuve frappante que Laodicée représente la dernière église de l’histoire de la terre.


Partie III: Application


  1. Combien de femmes sont dépeintes dans le livre de l’Apocalypse, et quel est leur rôle dans le message du livre? Il y a quatre femmes dépeintes dans l’Apocalypse. Deux sont positives, et deux sont négatives. La première est Jézabel, la leadeur de l’opposition aux fidèles de Thyatire (Apo. 2:20-23). La deuxième est la femme pure d’Apocalypse 12 (Apo. 12:1, 2, 5, 6, 14-17). La troisième est la prostituée de Babylone (Apo. 17:1-7, 16). La quatrième est l’épouse de l’Agneau (Apocalypse 19:7, 8). Toutes les quatre sont au bout du compte associées à l’église, positivement ou négativement. Jézabel, l’adversaire de Thyatire, anticipe la prostituée Babylone, qui est habillée comme le souverain sacrificateur (Apocalypse 17:4). Si la première partie de Thyatire représente l’église médiévale, alors les deux images sont très étroitement liées. L’opposition à Christ a le plus souvent un visage chrétien.

De même, la femme d’Apocalypse 12 représente le peuple fidèle de Dieu tout au long de l’histoire. L’épouse de l’Agneau dans Apocalypse 19:7, 8 représente les fidèles de Dieu à la fin de l’histoire, symbolisés par la nouvelle Jérusalem. Donc, il va de soi que la femme d’Apocalypse 17 représente tous ceux qui s’opposent à Dieu, en particulier les puissances religieuses qui s’unissent avec les pouvoirs séculiers du monde pour former une Babylone à la fin des temps. La « femme » dans l’Apocalypse représente ceux qui affirment être des disciples de Christ, mais la profession peut ne pas être sincère, selon le type de femme dont il s’agit.


  1. Comment les Adventistes du septième jour appliqueraient-ils le message d’Apocalypse 3:18-21 à eux-mêmes? Quelle leçon y a-t-il dans le texte pour chacun d’entre nous? L’or peut exprimer la valeur que nous avons aux yeux de Dieu, ainsi que la foi qui a subi un raffinage et un processus de purification. La parure blanche représente la justice de Christ qui nous est donnée. Le collyre aux yeux représente le discernement spirituel qui nous aide à voir clairement notre besoin de Christ.

Bien que Jésus corrige Son peuple quand cela est nécessaire (Apo. 3:19), Il ne force jamais les gens à Le suivre. Il nous invite dans la douceur et nous laisse décider (Apo. 3:20). Et Il tient Sa promesse envers nous si nous acceptons Le suivre. Si nous invitons Jésus à régner sur nos cœurs, et si nous remportons la victoire, (Apo. 3:21), nous partagerons la gloire de Son trône. Tel que l’exprime l’or purifié dans le feu, Dieu voit une valeur infinie en nous.


  1. Quel encouragement pouvons-nous tirer de la conscience que beaucoup de chrétiens dans l’histoire du passé sont restés fidèles à Dieu, mêmes dans des villes impies?

Commentaires pour les moniteurs


Commentaires pour les moniteurs


*19–25 Janvier


Digne est l’Agneau


Sabbat Après-Midi


Lecture de la semaine: Apocalypse 4; Ézéchiel 1:5-14; Apocalypse 5; Éphésiens 1:20-23; Hébreux 10:12; Actes 2:32-36.


Verset à mémoriser: « Et l’un des vieillards me dit: ne pleure point; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. » (Apocalypse 5:5, LSG).


La semaine passée nous avons vu les messages de Christ à Son peuple sur la terre. Maintenant, la vision de Jean se déplace de la terre au ciel et met l’accent sur « ce qui doit arriver par la suite » (Apo. 4:1 FBJ) – c’est-à-dire, l’avenir.


La vision des chapitres 4 et 5 a lieu dans la salle du trône céleste. La scène dépeint symboliquement le contrôle de Dieu de l’histoire du plan du salut. Cependant, avant que l’avenir soit révélé, Dieu nous donne un aperçu de la centralité du ministère de Christ en tant que grand prêtre dans le ciel, dans Sa souveraineté sur les affaires de la terre et la rédemption de la race humaine. Ainsi, les chapitres 4 et 5 fournissent un aperçu du ciel en rapport avec les évènements futurs rapportés dans le reste du livre.


On peut aussi remarquer que, tandis que les messages aux sept églises sont écrits en un langage un peu simple, le livre emploie par la suite un langage symbolique qui n’est pas toujours facile à interpréter. Ce langage est tiré de l’histoire du peuple de Dieu, telle que rapportée dans l’Ancien Testament. Une interprétation correcte de l’Apocalypse nécessite une bonne compréhension de son langage symbolique à la lumière de l’Ancien Testament.


* Étudiez cette leçon pour le sabbat 26 Janvier.


Leçon


4


(page 30 du guide standard)


20 Janvier


Dans la salle du trône céleste


À partir d’Apocalypse 4:1, Jésus invite Jean à monter au ciel pour qu’Il lui montre un aperçu panoramique de l’histoire de son temps jusqu’au retour de Christ.


Apocalypse 4:1-8, avec Ézéchiel 1:26-28 et Apocalypse 5:11-14 décrivent la salle du trône du ciel. Que nous enseignent ces versets sur la nature de la salle du trône céleste?


L’apôtre regarda à travers la porte ouverte dans le temple céleste et vit le trône de Dieu. Le trône symbolise le règne et l’autorité de Dieu sur la création, tandis que l’arc-en-ciel autour du trône signifie Sa fidélité à Ses promesses (Gen. 9:13–16; Esa. 54:9, 10). Cependant, Satan, qui a usurpé la domination sur la terre et se pose en adversaire de Dieu, a contesté l’autorité divine. La question centrale dans le grand conflit entre Dieu et Satan porte sur le droit de régner. Le but du Conseil céleste que Jean a vu réuni dans la salle du trône céleste, était de confirmer le règne légitime de Dieu sur l’univers (Apo. 4:1–8; Apo. 5:11–14).


Lisez Apocalypse 4:8-11 et Apocalypse 5:9-14. Que pouvez-vous apprendre sur la véritable adoration dans ces passages? Pourquoi au chapitre 4, le Seigneur Dieu est-Il digne d’être adoré, et pourquoi l’Agneau est-Il digne d’être adoré dans Apocalypse 5:9-14?


Apocalypse 4 donne une description générale de la salle du trône dans le temple céleste et l’adoration qui s’y déroule à plusieurs reprises. Alors que la puissance créatrice de Dieu fait l’éloge de l’adoration dans le chapitre 4, le chapitre 5 célèbre la rédemption de l’Agneau immolé. Ces chapitres montrent que la véritable adoration raconte et célèbre les actes puissants de Dieu dans la création et la rédemption. Dieu, qui a créé le monde en six jours, a la puissance et la capacité de le restaurer aussi à son état originel et d’en faire la demeure éternelle pour Son peuple, et c’est ce qu’Il a promis de faire.


Pensez à ce que l’évangile enseigne: Celui qui a créé, non seulement nous et notre monde, mais aussi le cosmos tout entier, est également « L’Agneau qui a été immolé » (Apo. 5:12) pour nous. Quelle puissante espérance cela nous présente au milieu d’un monde plein de douleur et d’agitation?


Dimanche


(page 31 du guide standard)


21 Janvier


L’Assemblée céleste dans la salle du trône


La description des anciens dans Apocalypse 4:4 montre qu’ils ne sont pas des êtres angéliques. Le titre « anciens » dans la Bible est toujours utilisé pour les humains. Contrairement aux anges, qui se tiennent invariablement en présence de Dieu, ces anciens sont assis sur des trônes. Les robes blanches qu’ils portent sont représentatives du peuple fidèle de Dieu (Apo. 3:4, 5). Les couronnes de la victoire (du grec stephanos, Apo. 4:4) sur leurs têtes sont exclusivement réservées aux saints victorieux (Jacques 1:12). Tout cela donne à penser que les 24 anciens sont des saints glorifiés.


Le nombre 24 est symbolique: il se compose de deux ensembles de 12, le nombre 12 dans la Bible étant un symbole du peuple de Dieu. Les 24 anciens pourraient représenter le peuple de Dieu dans son ensemble, de l’Ancien et du Nouveau Testament. Le nombre 24 reflète également les chefs des 24 divisions de prêtres qui se relayaient dans les services du temple terrestre (1 Chron. 24:1-19).


Le fait que les 24 anciens n’aient jamais été mentionnés auparavant dans la Bible montre qu’ils sont un nouveau groupe dans la salle du trône céleste. Ils sont très probablement ceux qui ont été ressuscités d’entre les morts au moment de la mort de Jésus (Matthieu 27: 51-53).


Si cela est ainsi, alors les 24 anciens qui étaient montés au ciel avec Jésus sont des représentants de l’humanité, pour être témoins de la justice de Dieu dans Ses œuvres aboutissant à l’accomplissement du plan du salut. Dans Apocalypse 5:9, les 24 anciens ainsi que les quatre êtres vivants (vs. 8), tombent en adoration devant l’Agneau qui a été immolé et qui vit encore. Ensemble, ils chantent un cantique nouveau, louant l’Agneau comme celui qui est digne, « car Tu as été immolé, et Tu as racheté pour Dieu par Ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation; Tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils règneront sur la terre. » (Apocalypse 5:9-10, LSG).


Apocalypse 4:6-8 mentionne également les quatre êtres vivants. Comparez leur description à celle des quatre êtres vivants dans Ézéchiel 1:5-14 et Ézéchiel 10:20-22, et les séraphins dans Ésaïe 6:2, 3.


Les quatre êtres vivants symbolisent des êtres exaltés qui servent Dieu comme Ses agents et les gardiens de Son trône (Psaume 99: 1). Leurs ailes indiquent symboliquement leur rapidité dans l’exécution des ordres de Dieu, et leurs yeux décrivent leur intelligence. Leur présence, ainsi que les 24 anciens et la multitude des anges autour du trône (Apo. 5:11), montre que les cieux et la terre sont représentés dans la salle du trône.


Lundi


(page 32 du guide standard)


22 Janvier


Le rouleau scellé


Lisez Apocalypse 5:1. À la lumière d’Ésaïe 29:11, 12, quelle est la signification du rouleau scellé, et pourquoi Jean pleurait-il?


Le texte grec indique que le rouleau était posé sur le trône à droite du Père. Il attendait Celui qui était digne de le prendre « et d’en rompre les sceaux ».


Selon les termes d’Ellen G. White, le rouleau scellé contient « l’histoire de la providence de Dieu, l’histoire prophétique des nations et de l’église. Là se trouvaient les paroles de Dieu, Son autorité, Ses commandements, Ses lois, tous les secrets symboliques divins et l’histoire de toutes les puissances et le règne sur les nations. Dans un langage symbolique figurait dans ce rouleau l’influence de chaque nation, langue et peuple depuis le début de l’histoire de la terre jusqu’à sa fin. » – (traduit d’Ellen G. White, Manuscrit Releases, vol. 9, p. 7.)


En bref, le rouleau scellé contient le mystère de Dieu au sujet de Ses plans pour résoudre le problème du péché et sauver les êtres humains déchus. Le plein accomplissement de ce mystère s’accomplira au second avènement de Christ (voir Apocalypse 10:7).


Lisez Apocalypse 5:5-7. Pourquoi Christ est-Il le seul dans tout l’univers digne de prendre le rouleau scellé et de le desceller?


La crise dans la salle du trône est liée à la rébellion de Satan. Cette planète, bien que créée par Dieu, a été sous la domination de l’usurpateur, Satan. Les pleurs de Jean exprimaient les larmes du peuple de Dieu depuis Adam, exprimant le désir du salut de l’esclavage du péché. Le rouleau scellé contenait le plan de Dieu pour la résolution du problème du péché. Sans doute, avec Sa puissance incommensurable, Dieu Lui-même peut réaliser ce plan. Toutefois, la rédemption de l’humanité déchue nécessitait quelque chose de spécial, et c’est ce qu’était Jésus, qui a « vaincu », et qui est donc digne d’ouvrir le rouleau, d’assumer la seigneurie sur cette terre et de devenir notre médiateur dans le sanctuaire céleste.


Comment apprenons-nous à garder Jésus en premier dans notre expérience chrétienne?


Mardi


(page 33 du guide standard)


23 Janvier


Digne est l’Agneau


Lisez Apocalypse 5:8-14 avec Éphésiens 1:20-23 et Hébreux 10:12. Ensemble, qu’est-ce qu’ils disent et qui devrait nous donner espoir et nous réconforter au milieu d’un monde qui, de lui-même, n’offre rien de bon?


Quand Christ l’Agneau s’est approché du trône, Il a pris le rouleau. Cet acte montre que toute autorité et toute souveraineté Lui appartiennent (voir Matt. 28:18, Eph. 1:20-22). À ce moment-là, l’univers entier reconnait le règne légitime de Christ sur la terre. Ce qui était perdu avec Adam est retrouvé avec Christ.


Quand Christ prend le rouleau, cela montre qu’Il tient le destin de l’humanité tout entière dans Ses mains. Les quatre êtres vivants et les 24 anciens tombent devant Lui et L’adorent, comme dans Apocalypse 5:9: « Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car Tu as été immolé, et Tu as racheté pour Dieu par Ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation » (Apo. 5:9 LSG). Avec cet acte d’adoration, les êtres exaltés et les représentants de l’humanité rachetée affirment le sacrifice de Christ au nom de l’humanité. Par Son sang, Il a payé la rançon pour l’être humain déchu et offre à tous l’espérance de la rédemption et la promesse d’un avenir que nous pouvons à peine imaginer.


Les quatre êtres vivants et les 24 vieillards sont maintenant rejoints par le nombre incalculable de l’armée angélique entourant le trône et adressant des louanges à l’Agneau qui avait été tué et qui « vit » maintenant pour intercéder en faveur de la race déchue (Heb. 7:25). À l’unisson, les occupants de la salle du trône s’écrient d’une voix forte: « Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange » (Apo. 5:12 TOB).


À cet instant, toute la création dans les cieux et sur la terre se joint à l’assemblée pour donner une adoration royale au Père et à Christ: « Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient: À celui qui est assis sur le trône, et à l’Agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles! » (Apo. 5:13 NEG). Leur louange est accompagnée d’un « Amen » par les quatre êtres vivants et la prosternation des 24 anciens, terminant ainsi cette vénération intense dans la salle du trône céleste.


Les physiciens pensent qu’un jour l’univers prendra feu, s’effondrera ou s’explosera. Quel contraste avec l’avenir présenté dans la parole de Dieu. Comment pouvons-nous commencer, dès aujourd’hui, à nous réjouir de l’avenir qui nous attend?


Mercredi


(page 34 du guide standard)


24 Janvier


Le sens de la Pentecôte


La descente de l’Esprit Saint à la Pentecôte dans Actes 2:1-4 décrit l’un des évènements les plus décisifs dans l’histoire du plan du salut: l’inauguration de Christ dans Son ministère post-calvaire comme grand prêtre et Roi dans le sanctuaire céleste. Par Son ministère de grand prêtre à la droite du Père (Apo. 5:6, 7), Christ est capable de réaliser le plan du salut et l’amener à son accomplissement ultime. En tant que notre médiateur dans le sanctuaire céleste, Jésus œuvre pour notre salut. À travers Lui, ceux qui croient en Lui ont libre accès à Dieu et trouvent le pardon de leurs péchés.


Lisez Actes 2:32-36 et Jean 7:39. Quel espoir et encouragement trouvez-vous dans le fait que Jésus se tient dans le ciel comme notre prêtre et roi?


L’exaltation de Christ dans le sanctuaire céleste était suivie de la descente du Saint Esprit sur les disciples. Apocalypse 5:6 mentionne les Sept Esprits qui sont « envoyés par toute la terre » (LSG). Comme nous l’avons vu dans une leçon précédente, les Sept Esprits dénotent la plénitude de l’activité de l’Esprit Saint dans le monde. À l’intronisation de Christ, le Saint-Esprit est envoyé sur la terre. Cet envoi de l’Esprit Saint est l’un des premiers actes de Christ comme notre grand prêtre dans le sanctuaire céleste. Cette descente de l’Esprit signifie que Jésus avait comparu devant le Père et que Son sacrifice avait été accepté en faveur de l’humanité.


« [L’ascension de Christ au ciel était le signe que Ses disciples allaient recevoir la bénédiction promise] … Lorsque le Sauveur franchit les portes du ciel, Il fut intronisé au milieu de l’adoration des anges. Aussitôt cette cérémonie terminée, le Saint-Esprit descendit sur les disciples en effluves abondants, et le Christ fut alors glorifié de la gloire même qu’Il partageait avec le Père de toute éternité. Par l’effusion de la Pentecôte, le ciel révélait que le règne du Rédempteur avait commencé. Selon Sa promesse, le Saint-Esprit descendait sur Ses disciples pour témoigner qu’Il avait reçu toute autorité sur la terre et dans les cieux en tant que sacrificateur et roi, et qu’Il était l’Oint de Son peuple. » – Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 36.


Lisez Hébreux 4:16 et Hébreux 8:1. Quels espoir et encouragement trouvez-vous dans l’assurance que Jésus a toute autorité dans le ciel et sur la terre en tant que notre prêtre et roi? Quel impact cela a-t-il sur vous face aux situations quotidiennes dans votre vie, et face à l’incertitude de l’avenir?


Jeudi


(page 35 du guide standard)


25 Janvier


Réflexion avancée: Lisez Ellen G. White, « Vers Mon Père et votre Père », dans Jésus-Christ, chap. 87; « Le don du Saint-Esprit », dans Conquérants pacifiques, chap. 5.


Le message d’Apocalypse 4 et 5 est particulièrement important pour le peuple de Dieu vivant à la fin de l’histoire de la terre. La venue de l’Esprit Saint à la Pentecôte a marqué le début de la prédication de l’évangile au monde entier; le message central était Jésus, qui avait été élevé comme prêtre et roi à la droite du Père. Cette vérité sur Jésus était aussi le fondement de la foi chrétienne dans l’église primitive (Hébreux 8:1) et la pierre angulaire de leur prédication (Actes 2:32-36; Actes 5:30, 31). Cette vérité était leur motivation et la source de leur foi et leur courage face à la persécution et aux situations difficiles de la vie (Actes 7:55, 56; Rom. 8:34). En conséquence, beaucoup de gens ont favorablement répondu à leur prédication. Dès lors et grâce à la présence de Jésus dans le ministère du Saint-Esprit, le royaume de Dieu est rendu manifeste.


Nous ne devons jamais oublier que c’est seulement la bonne nouvelle du salut en Christ qui peut atteindre et transformer les cœurs humains et amener les gens à répondre à l’appel de l’évangile éternel à craindre Dieu, à Lui donner gloire et à L’adorer (Apocalypse 14:7). Notre seul espoir est en notre Sauveur, qui est notre grand-prêtre et notre Roi dans le sanctuaire céleste. Il est avec Son peuple, et Il sera toujours avec lui jusqu’à la fin du monde (Matthieu 28:20). Il détient l’avenir dans Ses mains.


Rappelons-nous que le fait d’avoir devant nous sans cesse l’essence de l’évangile apportera le plein succès dans la prédication du message final à l’humanité perdue et souffrante. Rien de tout ce que nous prêchons n’est aussi important que la croix et ce qu’elle nous enseigne sur Dieu.


Discussion:


Un jour, nous serons au ciel, louant et adorant le Seigneur pour Sa bonté, Sa puissance et (surtout) Sa grâce. Quels sont les moyens par lesquels nous pouvons, même maintenant, nous exercer pour ce grand jour? Autrement dit, comment devons-nous adorer et glorifier Dieu avec un cœur reconnaissant maintenant pour tout ce qu’Il a fait et fera?


Lisez Apocalypse 4:11 et 5:9. Dans quels rôles voyons-nous le Père et le Fils ici, et comment ces deux rôles sont centraux, non seulement sur le plan du salut, mais aussi la raison pour laquelle Dieu est digne de notre adoration? Comment le jour du sabbat et ce qu’il enseigne est-il l’expression de ces deux vérités merveilleuses sur notre Dieu?


Vendredi


(page 36 du guide standard)


Produit par le Comité de la Conférence Générale pour la Mission Adventiste. Site Web: www.AdventistMission.org



2 prières impossibles


par Andrew McChesney


Une des questions les plus embarrassantes que les gens posent c’est comment choisir son époux. Pour Mario Brito, Président de la Division Intereuropéenne de l’Église Adventiste du Septième Jour, c’était simple: il a demandé à Dieu deux choses apparemment impossibles. Mario pensait à Maria en priant à Dieu de lui donner une femme à l’esprit missionnaire, alors qu’il était étudiant en troisième année de théologie à l’Université Adventiste de France, située à Cologne, France. Les deux s’étaient rencontrés l’année précédente en tant qu’étudiants au Séminaire Adventiste Espagnol (actuel Institut Supérieur Adventiste Espagnol) de Sagunto, Espagne.


Mario avait la forte impression que Maria pouvait être celle qu’il voulait. Mais il n’était pas tout à fait sûr, alors qu’il priait, « Dieu, si Tu vois que Maria peut être ma femme, mets dans son cœur de m’écrire une lettre. » C’est une demande impossible à un moment où les femmes ne prenaient jamais l’initiative dans les fréquentations. Surprise pour Mario, il reçut une lettre amicale environ une semaine plus tard. Il écrivit une lettre chaleureuse à Maria et fit la deuxième requête de prière impossible. « Seigneur, la chose la plus normale serait que Maria réponde », dit-il. « Mais si elle doit être mon épouse, fait qu’elle ne réponde pas. »


Les semaines passèrent et aucune lettre ne vint. Les deux ne communiquèrent point jusqu’à la prochaine rentrée scolaire, lorsque Maria vint à l’Université Adventiste de France pour sa troisième année d’études. Bientôt, Mario et Maria commencèrent une relation profonde. Un jour, Mario demanda curieusement à Maria pourquoi elle n’avait pas répondu. « J’ai senti que c’était une lettre très formelle et froide, alors j’ai décidé de ne pas répondre », dit-elle. Mario ne pouvait pas croire sa description et demanda si elle avait encore la lettre. Maria hercha la lettre de sa chambre, et le couple la lut ensemble. Elle était aussi chaude comme Mario l’avait écrite. « Qu’y avait-il de mal avec elle au point de ne pas répondre? » demanda Mario à nouveau. Maria ne savait que dire. Mario lui parla de ses deux prières. Maria sourit. « Maintenant, vous avez l’explication! », dit-elle. Le couple se maria l’année suivante. Trente-neuf ans plus tard, Mario reste confiant qu’il a choisi la bonne épouse. Le couple a servi comme missionnaires de premier plan dans l’implantation d’églises dans les zones reculées du Portugal depuis plus de dix ans.


Mario est devenu Président de l’Église Adventiste au Portugal, et, en 2015, il est élu Président de la Division Intereuropéenne. La maison de Mario et de Maria est également un champ missionnaire. Ils ont élevé une fille, mariée à un pasteur Adventiste, et sont les parents adoptifs de 12 adolescents. « Maria a un cœur pour la mission », déclara Mario. « Oui, je crois que c’était le meilleur choix pour moi. »


Partie I: Aperçu


Texte clé: Apocalypse 5:5, 6


Idée centrale: Nous concentrerons notre attention dans cette leçon sur la vision céleste d’Apocalypse 4 et 5 (Apo. 4:1-5:14).


Introduction: Le passage couvert dans cette leçon est divisé en deux parties. Tout d’abord, il y a une description générale de l’adoration au ciel due à Celui qui est assis sur le trône, Dieu le Père (Apo. 4:1-11). Deuxièmement, il y a un moment de crise dans la salle du trône céleste, mais elle est résolue par l’apparition de l’Agneau, Jésus Christ (Apo. 5:1-14).


Thèmes de la leçon: La leçon et le texte clé présentent les thèmes suivants:


  1. Apocalypse 4 est-il une description générale ou un évènement unique?

Comme nous le verrons, les détails du texte répondent à cette question.


  1. Le concept biblique de l’adoration

L’adoration n’est pas notre prérogative, elle porte sur tout ce que Dieu a fait et notre réponse appropriée et sincère à Lui.


III. L’identité des 24 anciens.


Les anciens ne sont pas des anges; ils représentent le peuple de Dieu.



  1. Le sens du rouleau scellé

Le rouleau scellé représente le plan du salut de Dieu.


  1. La dignité de l’Agneau

L’Agneau est le seul être digne d’ouvrir le rouleau en raison de Sa double nature: l’humanité et la divinité.


  1. La progression des cinq hymnes (Apo. 4:8, 11; 5:9, 10, 12, 13)

La progression souligne la divinité de l’Agneau.


VII. Le conflit cosmique


Le conflit est la toile de fond de cette scène céleste.


Application: Les membres sont invités à examiner les incidences de cette vision céleste pour l’adoration terrestre et le rôle du sabbat.


Partie II: Commentaire


Au début du chapitre 4, Jean est invité au ciel pour la première fois (Apo. 4:1). Le chapitre 4 est une description générale de l’adoration continuelle dans le ciel (voir la preuve textuelle au thème 1 ci-dessous), dans laquelle Dieu le Père est adoré en tant que Créateur (Apo. 4:11). Mais le chapitre 5 est un évènement critique et ponctuel dans le ciel. Un problème s’est présenté, et semble si grand au point qu’il semblerait que Dieu Lui-même ne peut le résoudre (Apo. 5:1-4). Mais la question est résolue par l’apparition de l’Agneau, l’Homme-Dieu, Jésus-Christ (voir thème V ci-dessous). Il est adoré parce qu’Il fut immolé et Il est notre Rédempteur, et ce fait résout la crise dans l’univers (Apo. 5:5-14).


Étude détaillée des principaux thèmes de la leçon 4:


  1. Apocalypse 4 est-il une description générale ou un évènement isolé?

Trois éléments de preuve indiquent que le chapitre 4 n’est pas un évènement ponctuel, mais une description générale de l’adoration céleste. (1) Le trône au verset 2 n’est pas placé; au contraire, il s’y trouvait en permanence: « il y avait un trône dans le ciel » (Apo. 4:2, LSG, NEG) ou « dans le ciel, se trouvait un trône » (Apo. 4:2, BFC), (du grec keitai, imparfait de l’indicatif). (2) les chants de louanges au verset 8 ne sont pas un fait isolé, c’est un fait régulier, « jour et nuit ». (3) Le chant des quatre êtres vivants est continuellement répétitif (« chaque fois que » (Apo. 4:9, FBJ).


  1. Le concept biblique d’adoration

Dans Apocalypse 4:11, le fondement de l’adoration c’est « parce que » Dieu a créé toutes choses. Dans Apocalypse 5:9, l’adoration est offerte « parce que » l’Agneau a été immolé et Il a racheté. Dans Apocalypse 11:17, l’adoration est offerte « parce que » Dieu a commencé à régner. Souvent traduit « car » en français, tous les trois versets utilisent le mot grec hoti, qui signifie la raison ou le fondement sur lequel une action est menée. Dieu est adoré « à cause de » ce qu’Il a fait. L’adoration dans toute la Bible consiste à parler, à chanter, et à répéter les œuvres que Dieu a faites (Deut. 26: 1-11, Ps. 66:3-3, 78:5-15, 111:4). Elle inclut même la réaffirmation de la mort et de la résurrection de Jésus par le baptême (Romains 6:3, 4) et la sainte cène du Seigneur (1 Cor. 11:26). L’adoration dans la Bible ne se base pas sur nous. L’adoration est entièrement la prérogative de Dieu et porte sur ce qu’Il a fait.


III. L’identité des 24 anciens


La leçon affirme à juste titre que le nombre 12 dans la Bible est souvent utilisé comme un symbole du peuple de Dieu, et que les 24 anciens pourraient, par conséquent, représenter le peuple de Dieu à la fois de l’Ancien et du Nouveau testament. Mais l’espace ne permettait pas de mentionner la preuve biblique la plus importante de ces affirmations. Dans Matthieu 19:28, Jésus dit à Ses disciples qu’ils seront assis sur 12 trônes, pour juger les 12 tribus d’Israël. Ce verset associe le nombre 12, les trônes, les apôtres et les 12 tribus. Dans Apocalypse 21:12, les noms des 12 tribus sont écrits sur les portes de la nouvelle Jérusalem, tandis que les 12 fondations portent les noms des 12 Apôtres (Apo. 21:14). Le nombre 24 est l’addition de 12 à 12, comme cela se produit dans Apocalypse 21. Dans Apocalypse 7:4-8, en outre, le peuple de Dieu est décrit en termes de 12 fois 12 fois 1 000 (144 000). Le multiple de 12 se voit aussi dans la hauteur des murs de la nouvelle Jérusalem, 144 coudées (Apo. 21:17). Donc la meilleure explication des 24 anciens est qu’ils représentent le peuple de Dieu dans l’Ancien et le Nouveau Testaments.


  1. Le sens du rouleau scellé

Demandez aux membres de la classe combien d’options ils peuvent donner comme signification du rouleau scellé d’Apocalypse 5. Certaines options bibliques incluent le testament, la constitution d’Israël (Deutéronome), un rapport de l’histoire humaine, un emblème de la dignité du règne de l’Agneau, un registre des œuvres humaines, le livre de vie de l’Agneau et une liste de récompenses et de punitions pour les comportements humains (jugement). En se basant sur un commentaire dans une lettre d’Ellen G. White, la leçon indique que le rouleau contient l’histoire des providences de Dieu et l’histoire prophétique des nations et de l’église. La leçon conclut que le rouleau scellé représente le plan du salut. Jean pleure (Apo. 5:4) car le plan du salut ne peut être appliqué si personne n’est trouvé digne d’ouvrir le rouleau.


Comment savons-nous qu’il s’agit d’un rouleau (Apo. 5:2, du grec biblion) et non d’un livre typique d’aujourd’hui? Nous le savons parce que le même mot est utilisé dans Apocalypse 6:14, qui dit que le « ciel est roulé comme un rouleau [du grec biblion] » (on ne roule pas un livre, on l’ouvre).


  1. La dignité de l’Agneau

L’Agneau est le seul être digne de rouler le rouleau (Apocalypse 5:5, 6). Les qualités principales de l’Agneau dans le chapitre sont de deux ordres. L’Agneau a été immolé, ce qui décrit Sa nature humaine. D’autre part, l’Agneau est adoré avec celui qui est assis sur le trône (Apo. 5:13). Cela souligne Sa divinité. L’Homme-Dieu est unique dans toute l’histoire. De tous les êtres intelligents (voir Jean 1:3, 14), seul le Jésus divino-humain pouvait pleinement révéler le caractère de Dieu et expier le péché de l’humanité, parce qu’Il était pleinement Dieu et pleinement humain. Alors, dans cette vision symbolique se trouve renfermée une christologie profonde, une doctrine de la personne de Jésus Christ.


  1. Les cinq hymnes (Apo. 4:8, 11; 5:9, 10, 12, 13) expriment la divinité de l’Agneau

La divinité de Christ est révélée dans la progression des cinq hymnes dans cette vision. Les deux premiers hymnes louent Celui qui est assis sur le trône (Apocalypse 4:8, 11). Les troisième et quatrième cantiques louent l’Agneau (Apo. 5:9-12). Le cinquième hymne offre l’adoration à Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau (Apo. 5:13). Le cinquième hymne est le point culminant de la série, dans laquelle la bénédiction, l’honneur, la gloire et la puissance sont prononcés comme appartenant à Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau.


Une deuxième caractéristique de ces hymnes met également en évidence le cinquième hymne. C’est le point culminant d’un grand crescendo musical. Le premier hymne est chanté par les quatre êtres vivants (Apo. 4:8). Le deuxième hymne est chanté par les 24 anciens (Apo. 4:11). Le troisième est chanté par les quatre êtres vivants et les 24 anciens (Apo. 5:9, 10). Le quatrième hymne est chanté « par myriades de myriades et par milliers de milliers » d’anges (Apo. 5:11, 12). Le cinquième hymne est chanté par toutes les créatures de l’univers (Apo. 5:13). Ainsi le cinquième hymne est le point culminant d’un grand crescendo car toute l’attention se concentre sur le trône, en affirmant la divinité de l’Agneau.


VII. Le conflit cosmique est la toile de fond de cette scène céleste.


Un aspect remarquable d’Apocalypse 4 et 5 est l’absence totale de Satan, en dépit du fait que la crise céleste doit avoir quelque chose à voir avec le conflit cosmique (voir Apo. 2:9, 24). Mais le rôle de Satan dans Apocalypse 4 et 5 est clarifié dans Apocalypse 12:10. Apocalypse 12:10 résume la scène du chapitre 5 en termes de l’arrivée de Christ au pouvoir. Mais Son arrivée au pouvoir est jumelée avec la précipitation de Satan sur la terre, lui « l’accusateur de nos frères ». Le verset précise que Satan accuse les frères « jour et nuit ». Cet acte est remarquablement exprimé dans l’Apocalypse 4:8, où les quatre êtres vivants chantent le cantique triplement saint « jour et nuit ». Leur louange constante couvre les accusations constantes de Satan, qui ne sont plus entendues ni vues. Satan est absent de la scène des chapitres 4 et 5 car il était déjà chassé grâce à la croix.


Part III: Application


  1. En considérant la preuve biblique de l’adoration dans le thème II ci-dessus, parlez de l’adoration typique dans votre église locale. Est-elle centrée sur Dieu, ou sur les adorateurs? Insiste-t-elle sur ce que Dieu a fait (la création, la croix, l’inspiration quotidienne de l’Esprit) et notre réaction à Son œuvre, ou ce que nous aurions fait nous-mêmes? Comprendre et pratiquer cette vérité est le secret pour libérer la puissance de Dieu dans une église locale. Si l’adoration semble impuissante, c’est parce qu’elle n’est pas centrée sur Dieu. Aux temps bibliques, quand les gens louent Dieu pour ce qu’Il a fait pour eux dans le passé, la puissance de l’acte originel de Dieu se manifeste dans la vie de l’adorateur (2 Chron. 20:5-22, Dan. 9:15, Dan. 10:19-21).

L’adoration ne doit pas être centrée sur nous, elle présente plutôt Dieu. L’adoration ne consiste pas à dire aux autres ce que nous devrions faire, c’est rappeler à nous-mêmes et aux autres ce que Dieu a fait pour nous.


_______


_______


_______


  1. Quelle est la relation entre l’Apocalypse 4 et 5 et le jour du sabbat? L’adoration est due à Dieu et à l’Agneau à cause de la création (Apo. 4:11) et du salut (Apo. 5:9, 10). Dans l’Ancien Testament, le sabbat est le mémorial de la création (Exode 20:11), de l’exode, du grand acte du salut d’Israël (Deut. 5:15). Donc le sabbat dirige notre attention sur la puissante œuvre de Dieu dans la création, l’exode et la croix. Observer le sabbat n’est pas la recherche d’un mérite chez Dieu. Quand nous nous souvenons du jour du sabbat, nous nous rappelons également les grandes choses que Dieu a faites pour nous, et ce souvenir est le fondement de la véritable adoration.

_______


_______


Commentaires pour les moniteurs


Commentaires pour les moniteurs


*26 Janvier – 1er Février


Les sept sceaux


Sabbat Après-Midi


Lecture de la semaine: Apo. 6:1-14, Apo. 26:2-26, Ézéchiel 4:16, Deut. 32:43, 2 Thess. 1:7-10.


Verset à mémoriser: « Tu es digne de recevoir le livre et d’en rompre les sceaux, car Tu as été immolé, et Tu as racheté pour Dieu, par Ton sang, des hommes de toute tribu, langue, peuple et nation. Tu en as fait, pour notre Dieu, un royaume et des prêtres, et ils règneront sur la terre. » (Apo. 5:10, TOB).


Apocalypse 6 continue la scène des chapitres 4 et 5, qui décrivent Christ comme digne d’ouvrir le rouleau scellé, car par Sa vie et Sa mort victorieuse, Il a reconquis ce qui avait été perdu par Adam. Il est maintenant prêt à ouvrir les sceaux du rouleau et amener le plan du salut à son accomplissement ultime.


La Pentecôte a marqué le début de la propagation de l’évangile, par lequel Christ étend Son Royaume. Ainsi, l’ouverture des seaux scellés se réfère à la prédication de l’évangile et aux conséquences de son rejet. L’ouverture du septième et dernier sceau nous amène à la conclusion de l’histoire de ce monde.


Apocalypse 3:21 nous donne la clé de la signification des sept sceaux: « Celui qui vaincra, Je lui donnerai de s’assoir avec Moi sur Mon trône, comme Moi aussi J’ai vaincu et Je Me suis assis avec Mon Père sur Son trône » (Apo. 3:21, DRB). Les chapitres 4, 5 parlent de la victoire de Christ et de Son exaltation et le dernier verset du chapitre 7 parle des vainqueurs devant le trône de Jésus Christ. Ainsi, le chapitre 6 parle du peuple de Dieu dans la lutte pour vaincre afin de s’assoir sur le trône de Jésus.


* Étudiez cette leçon pour le sabbat 2 Février.



Leçon


5


(page 38 du guide standard)


27 Janvier


L’ouverture du premier sceau


Lisez Apocalypse 6:1-8; Lévitique 26: 21-26 et Matthieu 24:1-14. Notez les mots clés communs dans ces textes. Qu’apprenez-vous de la signification des quatre premiers sceaux à la base de ces parallèles?


Les évènements des sept sceaux doivent être compris dans le contexte des malédictions de l’alliance de l’Ancien Testament, décrites comme l’épée, la famine, la peste et les bêtes sauvages (Lev. 26: 21-26). Ézéchiel (Ez. 14:21) les appelle les « quatre jugements désastreux » (DRB) de Dieu, ou les « quatre fléaux terribles » (FBJ). Ils étaient des jugements disciplinaires par lesquels Dieu, cherchant à éveiller l’attention de Son peuple sur sa condition spirituelle, réprimandait son infidélité à l’alliance. De façon similaire, les quatre cavaliers sont le moyen que Dieu utilise pour maintenir Son peuple éveillé dans son attente du retour de Jésus.


Il y a aussi des parallèles étroits entre les quatre premiers sceaux et Matthieu 24:4-14, où Jésus a expliqué ce qui arriverait dans le monde. Les quatre cavaliers sont le moyen par lequel Dieu maintient Son peuple sur la bonne voie en lui rappelant que ce monde, tel qu’il existe aujourd’hui, n’est pas leur maison.


Bien que symbolique, Apocalypse 6:1, 2 parle aussi de la conquête. Cela nous rappelle Apocalypse 19:11-16, qui dépeint Christ assis sur un cheval blanc et conduisant Ses armées célestes pour délivrer Ses enfants à Sa seconde venue. Étant un symbole de pureté, la couleur blanche est régulièrement associée à Christ et à Ses disciples. Le cavalier sur le cheval a un arc et porte une couronne, qui évoque l’image de Dieu dans l’Ancien Testament sur un cheval avec un arc dans Sa main pour conquérir les ennemis de Son peuple (Hab. 3:8-13; Ps. 45: 4, 5). Le mot grec pour la couronne (Apo. 6:2) portée par le cavalier est stephanos, qui décrit spécifiquement une couronne de victoire (Apo. 2:10, 3:11). Ce cavalier est un conquérant sorti pour conquérir.


La scène du premier sceau décrit la propagation de l’évangile, qui a commencé avec force à la Pentecôte, par lequel Christ a commencé à étendre Son royaume. Il y avait, et il y a encore, de nombreux territoires à conquérir et de nombreuses personnes qui doivent devenir disciples de Jésus, jusqu’à ce que la conquête finale soit réalisée par Christ qui vient dans la gloire.


Prophétiquement, la scène du premier sceau correspond au message à l’église d’Éphèse; elle décrit la période apostolique du premier siècle au cours de laquelle l’évangile s’est répandu rapidement dans le monde entier (Col. 1:23).


Pourquoi ne devons-nous jamais oublier qu’en Christ, nous sommes dans le camp des vainqueurs, quelles que soient nos circonstances immédiates?


Dimanche


(page 39 du guide standard)


28 Janvier


Les deuxième et troisième sceaux


Lisez Apocalypse 6:3, 4. Sur la base de la description du cheval rouge et du cavalier, qu’est-ce que ce texte dit en référence à l’évangile?


Le rouge est la couleur du sang. Le cavalier a une grande épée et est autorisé à enlever la paix de la terre, ce qui aboutit au massacre des uns par les autres (Matt. 24:6).


Le deuxième sceau décrit les conséquences du rejet de l’évangile, en commençant par le deuxième siècle de notre ère. Alors que Christ mène un combat spirituel par la prédication de l’évangile, les forces du mal rendent la résistance plus forte. La persécution suit inévitablement. Ce n’est pas le cavalier qui met les gens à mort. Il enlève seulement la paix de la terre, et la conséquence directe est la persécution (Voir Matthieu 10:34).


Lisez Apocalypse 6:5, 6, Lévitique 26:26 et Ézéchiel 4:16. Sur la base de la description du cheval noir et du cavalier, quelle réalité associée à la prédication de l’évangile cela nous rappelle?


Le cavalier sur le cheval noir tient une balance pour peser les aliments. Une annonce fut faite: « Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier » (Apo 6:6 LSG). Au Moyen-Orient et au Proche-Orient, le grain, l’huile et le vin étaient les denrées essentielles de la vie (Deut. 11:14). Manger du pain en mesurant soigneusement le grain désignait une grande disette ou une famine (Lev. 26:26, Ézéchiel 4:16). Au jour de Jean, un denier était un salaire journalier (Matthieu 20:2). Dans des circonstances normales, un salaire journalier achèterait toutes les nécessités pour la famille pour ce jour. Toutefois, une famine conduirait à l’inflation des prix. Dans la scène du troisième sceau, il faudrait travailler une journée entière pour pouvoir acheter de la nourriture pour une seule personne. Pour nourrir une famille, le salaire d’un jour serait utilisé pour acheter trois pintes d’orge, un aliment ordinaire et moins cher pour les pauvres.


La scène du troisième sceau décrit les autres conséquences du rejet de l’évangile, en commençant par le quatrième siècle alors que l’église gagne la puissance politique. Alors que le cheval blanc représente la prédication de l’évangile, le cheval noir indique l’absence de l’évangile et la prolifération des traditions humaines. Le grain dans la Bible symbolise la parole de Dieu (Luc 8:11). Le rejet de l’évangile se traduit inévitablement par une famine de la parole de Dieu, semblable à celle prophétisée par Amos (Amos 8:11-13).


Lundi


(page 40 du guide standard)


29 Janvier


La scène du quatrième sceau


Lisez Apocalypse 6:7, 8. Quelle scène est représentée ici? Comment cette scène est-elle liée à la précédente?


La couleur du cheval dans le quatrième sceau est exprimée par le mot grec chloros, qui est la couleur gris-cendre d’un cadavre en décomposition. Le nom du cavalier est Mort; pendant ce temps, Hadès, le séjour des morts, l’accompagne. Ces deux sont autorisés à détruire les gens par l’épée, la famine, la mort et les bêtes sauvages, et ils détruisent plus du quart de la terre (Matt. 24:7, 8).


Le quatrième sceau apporte la peste et la mort. La représentation graphique de la scène exprime la vérité que la famine spirituelle de la parole de Dieu, à la suite du rejet de l’évangile conduit inévitablement à la mort spirituelle.


La bonne nouvelle est que la puissance de la mort et du Hadès est très limitée; ils reçoivent autorité seulement sur une partie (un quart) de la terre. Jésus nous assure qu’Il a les clefs du Hadès et de la mort (voir Apo. 1:18).


Examinez une fois de plus le contenu des messages aux églises d’Éphèse, Sardes, Pergame, et Thyatire dans Apocalypse 2. Comparez la situation dans ces églises aux scènes de l’ouverture des quatre premiers sceaux. Quels parallèles observez-vous?



L’ouverture des sept sceaux dépeint l’avenir de l’église. Comme ce fut le cas avec les sept églises, les sceaux sont en corrélation avec différentes périodes dans l’histoire du christianisme. À l’époque apostolique, l’évangile se propagea rapidement dans le monde entier. Ceci a été suivi par la période de persécution dans l’empire romain, depuis la fin du premier siècle jusqu’au début du quatrième siècle, telle que représentée dans la scène du deuxième sceau. Le troisième sceau décrit la période de compromis aux quatrième et cinquième siècles, qui ont été caractérisés par une famine spirituelle de la Bible, qui a conduit à « l’âge des ténèbres ». Le quatrième sceau décrit avec justesse la mort spirituelle qui a caractérisé le christianisme pendant environ mille ans.


Apocalypse 6:6 mentionne que « l’huile et le vin » ne doivent pas être affectés par la famine et la peste du troisième sceau. L’huile symbolise l’Esprit Saint (1 Sam. 16:13, Actes 10:38), et le vin nouveau le salut en Jésus Christ (Marc 2:22). Qu’est-ce que cela nous apprend sur le fait que, même lorsque la parole de Dieu est rare, l’Esprit Saint est toujours à l’œuvre et que le salut est toujours disponible à tous ceux qui cherchent la vérité?


Mardi


(page 41 du guide standard)


30 Janvier


L’ouverture du cinquième sceau


Lisez Apocalypse 6:9, 10. Que se passe-t-il ici?


Le mot âme dans la Bible désigne la personne tout entière (Genèse 2:7). Le martyre du peuple persécuté et fidèle de Dieu est représentée ici par le sang sacrificiel, versé sous l’autel du sacrifice du sanctuaire terrestre (Exode 29 : 12, Lev. 4:7). Le peuple de Dieu a souffert l’injustice et la mort pour sa fidélité à l’évangile. Il pleure à Dieu, pour Lui demander d’intervenir et de lui rendre justice. Ces textes parlent de l’injustice faite ici-bas, sur la terre; ils n’ont rien à voir avec l’état des morts. Après tout, ces gens ne semblent pas jouir d’un bonheur au ciel.


Lisez Apocalypse 6:11 ainsi que Deutéronome 32:43 et Psaume 79:10. Quelle était la réponse du ciel aux prières du peuple martyr de Dieu?


Les saints martyrisés reçurent des robes blanches représentant la justice de Christ, ce qui conduit à leur justification – c’est Son don à ceux qui acceptent Son offre de grâce (Apo. 3:5, 19:8). Ensuite, il fut dit qu’ils se reposeraient jusqu’à ce que leurs frères, qui passent par une expérience similaire, soient complétés. Il est important de remarquer que le texte grec d’Apocalypse 6:11 n’a pas le mot « nombre ». Ce passage ne parle pas d’un certain nombre que les saints martyrisés doivent atteindre avant le retour de Christ, mais plutôt, il s’agit de l’exhaustivité de leur caractère. Le peuple de Dieu est rendu parfait par la robe de justice de Christ, et non par leur propre mérite (Apo. 7:9, 10). Les saints martyrisés ne seront pas ressuscités et justifiés jusqu’à la seconde venue de Christ, qui marque le début du millénium (Apo. 20:4).


Bien que la scène du cinquième sceau s’applique traditionnellement à la période d’avant et après la réforme, au cours de laquelle des millions ont été martyrisés à cause de leur fidélité (Matt. 24:21), elle rappelle aussi l’expérience de ceux qui ont souffert pour Dieu tout au long de l’histoire, depuis l’époque d’Abel (Gen. 4:10) jusqu’au moment où Dieu vengera enfin « le sang de Ses serviteurs » (Apo. 19:2).


« Jusqu’à quand, Seigneur? » Tel fut le cri du peuple de Dieu qui a souffert tout au long de l’histoire. Qui n’a jamais lutté avec l’absence de justice dans cette vie? Quel réconfort trouvez-vous dans la scène du cinquième sceau, sachant qu’un jour la justice sera finalement faite?


Mercredi


(page 42 du guide standard)


31 Janvier


L’ouverture du sixième sceau


Dans le cinquième sceau, nous voyons le peuple de Dieu souffrant injustement dans un monde hostile, criant et réclamant l’intervention de Dieu en leur faveur. Le moment est venu que Dieu intervienne en réponse aux prières de Son peuple.


Lisez Apocalypse 6:12-14, ainsi que Matthieu 24:29, 30 et 2 Thessaloniciens 1:7-10. Qu’est-ce qui est révélé dans ces passages?


Les trois derniers signes du sixième sceau sont ceux annoncés par Jésus dans Matthieu 24:29, 30, qui devaient se produire à l’issue de la « grande tribulation » (Apo. 7:14) en 1798, comme signes avant-coureurs de la seconde venue. Tout comme dans la prophétie de Christ dans Matthieu 24, le soleil, la lune, les « astres » (météores) et le ciel sont littéraux ici. L’utilisation des mots comme ou pareil à indique une chose réelle ou un évènement – le soleil devint noir comme un sac et la lune devint comme du sang, les étoiles tombèrent sur la terre comme un figuier perd ses figues. Les chrétiens dans le monde occidental reconnurent dans l’histoire de la terre l’accomplissement de ces signes: le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, la sombre journée du 19 mai 1780, qui s’est produite dans l’est de New York et au sud de la Nouvelle Angleterre, et la pluie spectaculaire de météores sur l’Océan Atlantique le 13 novembre 1833. L’accomplissement de la prophétie a conduit à une série de renaissances et à la réalisation que la venue de Christ était proche.


Lisez Apocalypse 6:15-17. Lisez aussi Ésaïe 2:19, Osée 10:8 et Luc 23:30. Les scènes dépeignent les gens de tous horizons dans une panique essayant de se cacher de la terreur du bouleversement lors de la venue de Christ. Ils demandent aux rochers et aux montagnes de tomber sur eux afin de les protéger contre la « face de Celui qui est assis sur le trône » et de la colère de l’Agneau (Apo. 6:16). Le temps est venu pour que la justice soit dispensée alors que Christ vient pour être « glorifié dans Ses saints » (2 Thess. 1:10, LSG). La fin des méchants est décrite dans Apocalypse 19:17-21.


La scène se termine par la question rhétorique des méchants terrorisés: « le grand jour de Sa colère est venu, et qui peut subsister? » (Apo. 6:17, LSG ; Voir également Nah. 1:6, Mal. 3:2). La réponse à cette question est donnée dans Apocalypse 7:4 – ceux qui pourront subsister à ce jour-là sont le peuple scellé de Dieu.


« Qui supportera le jour de Sa venue? » (Mal. 3:2, TOB). Comment répondriez-vous à cette question, et quelles raisons bibliques pouvez-vous donner pour supporter votre réponse? Apportez vos réponses en classe le sabbat.


Jeudi


(page 43 du guide standard)


1er Février


Réflexion avancée: Lisez Ellen G. White, “The World’s Need,” pp. 457–460, dans Testimonies to Ministers and Gospel Workers.


La vision de l’ouverture des sept sceaux décrit symboliquement les soins et la discipline de Dieu pour Son peuple sur la terre. Comme Kenneth A. Strand l’a souligné:


« Dans l’Écriture, il y a l’assurance que Dieu a toujours pris soin des Siens: que dans l’histoire elle-même, Il est toujours présent pour assurer leur subsistance, et que dans le grand dénouement eschatologique, Il leur donnera pleine justification et une récompense généreuse et incommensurable dans la vie éternelle. Le livre de l’Apocalypse reprend et développe admirablement ce même thème, et comme telle, l’Apocalypse n’est en aucun cas une fable habilement habillée de la littérature biblique; elle transmet le cœur et la substance du message biblique. En effet, tout comme l’Apocalypse le souligne avec insistance, celui qui « est vivant » – qui a vaincu la mort et le séjour des morts (Apo. 1:18) – n’abandonnera jamais Ses disciples fidèles, et quand bien même ils souffrent le martyre, ils sont victorieux (Apo. 12:11), avec la « couronne de vie » qui les attend. (Voir Apo. 2:10; 21:1-4; et 22:4) » – (traduit de Kenneth A. Strand, “The Seven Heads: Do They Represent Roman Emperors?”, Symposium on Revelation – Book 2, Daniel and Revelation Committee Series (Silver Spring, Md.: Biblical Research Institute, 1992), vol. 7, p. 206.


Discussion:


Quelles leçons tirons-nous de la scène de l’ouverture des sept sceaux? Comment cela devrait vous montrer que, peu importe comment le mal a envahi la terre, Dieu est toujours souverain, et Il accomplira toutes les promesses que nous avons reçues en Christ?


Réfléchissez à la déclaration suivante: « L’Église est le moyen que Dieu a choisi pour faire connaitre le salut aux hommes. Établie pour servir, elle a pour mission de proclamer l’évangile. » – Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 9. Pensez à votre église locale. Comment peut-elle être plus fidèle afin d’atteindre les gens avec le message de l’évangile?


Apportez votre réponse à la question finale de jeudi en classe. Qui peut supporter le jour de Sa venue, et pourquoi peuvent-ils le supporter? Discutez des répercussions de votre réponse en ce qui concerne la façon dont nous devrions vivre aujourd’hui afin d’être prêts pour le jour de Sa venue.


Vendredi


(page 44 du guide standard)


Adopté lors d’un enterrement


par Andrew McChesney


Des pleureuses se sont assemblées pour les funérailles d’une jeune mère à l’Église Adventiste du Septième Jour à Milange, une ville située juste à 3 kilomètres de la frontière du Mozambique avec le Malawi. La femme était morte des complications du VIH seulement cinq jours après avoir donné naissance à un petit garçon. Son mari séropositif, le père du garçon, était mort plus tôt. Le petit bébé pleurait à tue-tête lors des obsèques. « Il pleurait parce qu’il n’y avait personne pour l’allaiter », déclara Clemente Mateus Malala, un agriculteur de 61 ans, qui prenait part aux funérailles. Clemente parla avec les proches du bébé après l’enterrement et apprit qu’ils n’avaient pas d’argent pour prendre soin du bébé. Il envisagea d’acheter le nécessaire mais s’inquiétant que les proches ne revendent les choses, il proposa d’adopter le bébé. Le garçon, Laston, a maintenant 5 ans, et le plus jeune des quatre orphelins adoptés par Clemente et son épouse. Ils ont aussi quatre enfants biologiques adultes. Clemente, qui cultive les haricots verts et le maïs dans sa ferme dans les régions rurales du Mozambique occidental, est un membre actif de l’Église et évangéliste laïque qui a conduit 430 personnes au baptême au cours des 13 dernières années. Mais rien n’a touché son cœur plus que ses quatre enfants adoptifs qui ont perdu leurs parents biologiques à cause du VIH/sida. « Dieu m’a béni avec le don de rassembler les gens à Lui, mais le vrai bonheur vient en s’occupant de ces orphelins », dit-il. « Les adultes que je conduis à Christ sont en mesure de prendre soin de leurs besoins physiques, mais ces orphelins subiraient deux choses s’ils sont laissés sans aide: ils ne pourront pas répondre à leurs besoins physiques, et ils peuvent perdre le salut. »


Le VIH/sida est un défi majeur au Mozambique, et Clemente est l’un des Adventistes qui s’efforcent à faire la différence. Il a adopté son premier orphelin, Rojerio, après avoir vu cet enfant de 2 ans souffrir de nourriture au bord de la route. Les proches lui dirent que les parents de Rojerio étaient morts et le lui confièrent volontiers quand il a offert d’élever le garçon. Clemente a adopté les deux autres enfants, deux filles, d’une manière similaire. Rojerio a maintenant 15 ans, et les deux jeunes filles ont respectivement 11 et 8 ans. « Le moins que je peux faire, c’est de prendre quelques enfants et de les nourrir chez moi », déclara Clemente. Clemente aspire contribuer à ouvrir une école adventiste où ses enfants adoptifs peuvent étudier à Milange. « En tant qu’église, nous devons investir dans l’éducation qui est l’avenir de l’église », dit-il.


Une partie de l’offrande du treizième sabbat de ce trimestre aidera à construire une telle école dans sa ville. Merci pour votre offrande missionnaire.



Partie I: Aperçu


Texte clé: Apocalypse 5:5, 6


Idée centrale: Apocalypse 6 décrit les évènements qui se produisent lorsque l’Agneau brise les six premiers des sept sceaux.


Introduction: Le chapitre 6 décrit les six premiers des sept sceaux. Cette scène fait directement suite à la vision de la salle du trône céleste au chapitre 5.


Thèmes de la leçon: La leçon et le texte clé présentent les thèmes suivants:


  1. Les quatre cavaliers (Apo. 6:1-8) illustrent les progrès de l’évangile et les conséquences de son rejet.

Cette interprétation dépend de l’identité du cheval blanc et son cavalier (Apo. 6:1, 2 [voir thème 1 ci-dessous]).


  1. L’arrière-plan des quatre chevaux dans l’Ancien Testament implique les malédictions de l’alliance.

L’Alliance de l’Ancien Testament, avec ses bénédictions et ses malédictions, est utilisée dans le chapitre 6 comme une métaphore de l’évangile.


III. Les jugements décrits dans Apocalypse 6 affectent le peuple de Dieu.


Ceci s’appuie sur les promesses de l’alliance et les menaces faites à Israël dans Lévitique 26 et Deutéronome 32.


  1. Le passage sur les « âmes sous l’autel » ne traite pas de l’état des morts.

Le cinquième sceau (Apo. 6:9-11) a souvent été utilisé à tort pour faire valoir un état de conscience après la mort.


  1. L’interprétation du sixième sceau par les Adventiste est explicite dans le texte.

Une lecture attentive de l’Apocalypse 6:12-14 indique un mouvement dans le temps et un sens littéral du soleil, de la lune et des étoiles.


Application: Les membres sont invités à découvrir la pertinence de l’interprétation historiciste de l’Apocalypse 6:12-14 et la réponse à la question dans l’Apocalypse 6:17.


Partie II: Commentaire


Apocalypse 6 repose clairement sur le chapitre 5. Le chapitre s’ouvre avec « et » (du grec kai), indiquant une connexion à ce qui précède. À la fin du chapitre 5, l’Agneau tient le rouleau (Apo. 5:7, 8) et reçoit l’adoration de l’armée céleste (Apo. 5:12-14). Quand Jean continue de regarder (les deux chapitres commencent par Jean disant: « et je vis » [Apo. 5:1 ; 6:1]), il voit l’Agneau ouvrir les sceaux l’un après l’autre (Apo. 6:1, 3, 5, 7, 9, 12).


Les évènements qui se produisent à l’ouverture de chaque sceau ne sont pas le contenu du rouleau. Tous les sept sceaux doivent être brisés avant que le rouleau ne puisse être déroulé, afin de voir son contenu (voir Apo. 6:14).


Étude détaillée des principaux thèmes de la leçon 5:


  1. Les quatre cavaliers (Apo. 6:1-8) illustrent les progrès de l’évangile et les conséquences de son rejet.

Cette interprétation dépend de l’identité du cheval blanc et de son cavalier (Apo. 6:1, 2). Tous les chevaux sont porteurs d’afflictions, sauf celui-ci. Le blanc dans l’Apocalypse représente toujours Christ ou Son peuple. La couronne (du grec stephanos) portée par le cavalier, est la couronne de victoire. À l’exception d’un seul contexte (Apo. 9:7), ce type de couronne est toujours associé à Christ et/ou à son peuple dans le Nouveau Testament. Dans les cinq premiers chapitres de l’Apocalypse, le mot pour conquérir (du grec nikôn, nikêsêi) se réfère aussi constamment à Christ et à Son peuple (voir, par exemple, Apo. 3:21). Le cavalier sur le cheval blanc dans Apocalypse 19 est clairement Christ en tant que « Parole de Dieu », et ce cavalier est en parallèle avec celui du chapitre 6.


Clairement, la contrefaçon est un thème majeur dans l’Apocalypse, mais lorsque des contrefaçons se produisent, elles sont toujours clairement exposées comme telles au lecteur. Dans Apocalypse 6:1, 2, il n’y a aucun indice du mal. Alors que le cavalier sur le cheval blanc dans Apocalypse 19 porte une couronne royale (du grec diadêma), plutôt que la couronne de la victoire, la différence est explicable en termes de différentes étapes du conflit. Apocalypse 6 représente l’église militante, et Apocalypse 19 l’église triomphante. L’emphase des quatre cavaliers semble être mise sur la victoire de Christ, les progrès de l’évangile et la résistance à l’évangile.


  1. L’arrière-plan des quatre chevaux dans l’Ancien Testament implique les malédictions de l’alliance.

Le thème principal d’Apocalypse 4 et 5 est l’adoration de Dieu comme Créateur et la dignité de l’Agneau à mettre en œuvre Sa médiation céleste pour contrer les menaces au royaume de Dieu sur la terre. Le thème de l’Apocalypse 6 est les malédictions de l’alliance. Le mot « malédiction » ici n’est pas blasphématoire; au contraire, il exprime les conséquences de la désobéissance (Lev. 26: 21-26, Deut. 32:23-25, 41-43 et Ézéchiel 14:12-21). Dans l’Ancien Testament, ces malédictions étaient l’épée, la famine, la peste et les animaux sauvages. Les malédictions sont souvent septuples (Lev. 26 : 21, 24) et dans la vision de Zacharie, elles sont exécutées par quatre chevaux de couleurs différentes (Zach. 1:8-17, 6:1-8).


Dans l’Ancien Testament, l’alliance est établie entre Dieu et Israël. Les bénédictions et les malédictions de l’alliance se produisaient d’une façon littérale sur la nation d’Israël. Dans le Nouveau Testament, la fidélité à l’alliance d’Israël est déterminée par rapport à Christ. Ceux qui sont fidèles à Christ sont bénis (Jean 12:32; Actes 13:32, 33; 2 Corinthiens 1:20), et ceux qui Le rejettent subiront la malédiction de la mort et de la destruction éternelle (Matthieu 25: 41).


III. Les jugements décrits dans Apocalypse 6 affectent le peuple de Dieu.


Apocalypse 6 s’appuie sur les promesses et les menaces de l’alliance faites à Israël dans Lévitique 26 et Deutéronome 32. Alors que les jugements des sept trompettes tombent sur tous les méchants (Apo. 9:4, 20, 21), les jugements des sept sceaux tombent plus précisément sur le peuple infidèle de Dieu. Le royaume de Satan a trois parties dans l’Apocalypse (Apo.16:13, 19), et les jugements des trompettes tombent sur chaque différent tiers de la terre (Apo. 8:7-12).


  1. Le passage sur les « âmes sous l’autel » (Apo. 6:9-11) ne traite pas de l’état des morts.

Certains lecteurs supposent que les « âmes sous l’autel » représentent un état de conscience après la mort. Une interprétation littérale de ce passage serait contraire à la résurrection corporelle (1 Cor. 15:42-44, 53), à l’enseignement de Genèse 2:7, qui voit dans l’âme la personne tout entière, et aussi Ecclésiaste 9:5, qui indique qu’il n’y a aucune conscience après la mort. Mais le texte d’Apocalypse est clairement symbolique, faisant écho à l’histoire de Caïn et Abel (Apo. 4:10, 11) et à l’autel des holocaustes dans le sanctuaire hébreu, qui est le seul objet dans le sanctuaire où tout se passe à la base (Lev. 5:9).


Les « âmes » sous l’autel ne sont pas dans un état désincarné dans le ciel. L’autel des holocaustes représente la croix de Christ et la persécution des croyants, ce qui se passe sur la terre. Et les martyrs reviennent à la vie seulement au début du millénium (Apo. 20:4). Comme ce fut le cas avec le sang d’Abel, les martyrs sont représentés sur la terre, et non dans le ciel. Le cri du sang est une façon métaphorique de dire que les choses qui leur sont arrivées sont gardées en souvenir de Dieu jusqu’à leur résurrection au second avènement de Jésus (1 Thess. 4:16).


  1. L’interprétation historiciste du sixième sceau est explicite dans le texte.

Dans le livre intitulé La tragédie des siècles et autres travaux des pionniers adventistes du septième jour, Apocalypse 6:12-14 s’applique aux évènements dans un passé relativement récent. Le texte décrit deux tremblements de terre séparés par une série de signes célestes. Le premier tremblement de terre a été accompli par le tremblement de terre de Lisbonne en 1755. Cet évènement a été suivi par l’obscurcissement du soleil et la rougeur de la lune en 1780, et la chute des étoiles en 1833. La rupture complète à la fois du ciel et de la surface de la planète était considérée comme future.


Deux questions raisonnables furent soulevées quant à cette façon de lire Apocalypse 6:12-14. (1) Le passage entier est régi par la phrase d’ouverture, « quand il ouvrit le sixième sceau ». Donc la lecture grammaticale la plus naturelle est que tous les évènements dans le passage se produisent en même temps, pas séparés par des décennies. (2) Les tremblements de terre, le soleil, la lune et les étoiles doivent-ils être pris au sens littéral, ou sont-ils des symboles d’une sorte de maladie spirituelle? Ces deux objections peuvent être satisfaites par une observation attentive du texte grec.


Tout d’abord, le tremblement de terre dans le verset 12 ne se produit pas en même temps que celui dans le verset 14. Le tremblement de terre dans le verset 12 (« grand tremblement de terre » (du grec seismos megas) est parallèle au tremblement de terre dans Apocalypse 11:13 (« grand tremblement de terre » du grec seismos megas). Ce tremblement de terre a lieu avant la fin de la probation (qui arrive au début de la septième trompette, voir Apocalypse 10:7). D’autre part, le déplacement de toutes les montagnes et iles (Apo. 6:14) est parallèle à l’Apocalypse 16:20, bien après la fin de la probation. Si les deux tremblements de terre sont séparés par une période de temps indéterminée, il est donc raisonnable que les autres évènements d’Apocalypse 6:12-14 aient pu également être accomplis à des moments différents.


Deuxièmement, il y a un triple « comme » ou « pareil à » (du grec hōs) dans les versets 12 et 13. En grec, cette conjonction introduit régulièrement un symbolisme, qui fonctionne le mieux lorsque ce qui vient avant le hōs est littéral. Donc le soleil littéral est devenu noir « comme » un sac et la lune rouge « comme » du sang. Les descriptions sont symboliques, mais les astres sont réels.


Partie III: Application


  1. Les Adventistes ont compris Apocalypse 6:12-14 comme impliquant le tremblement de terre de Lisbonne de 1755, le jour sombre de 1780 et la chute des étoiles en 1833 – presque 100 ans d’histoire. Comment une comparaison avec Matthieu 24 aide ou empêche cette interprétation? Quel est l’intérêt spirituel d’une interprétation historiciste du sixième sceau?

Quelques traductions commencent Matthieu 24:30, par « en ce temps-là », associant tous les signes célestes à la seconde venue de Jésus, qui est encore à venir. Mais le grec a tout simplement « et » (kai), donc le texte original est aussi ouvert à tous comme Apocalypse 6:12-14. Matthieu 24 soutient l’interprétation historiciste d’Apocalypse 6.


Le point de vue historiciste de la prophétie nous assure que (1) Dieu est au contrôle de l’histoire, (2) Sa mission au temps de la fin et pour Son peuple de la fin des temps est claire, et (3) Il se soucie profondément de Son peuple, rend justice aux martyrs (Apo. 6:11) et protège autant que possible Son peuple lors du drame satanique juste avant le retour de Jésus (Apo. 7:1-3)


_______


_______


_______


_______


  1. La conclusion du chapitre 6 pose la question, « qui peut subsister? » (Apo. 6:17, NEG). Quelle est la réponse biblique à cette question, et quelle est l’importance de cette réponse aujourd’hui? Dieu a un peuple qui subsistera aux bouleversements des derniers jours sur la terre. Tout comme Jésus devant Ses derniers jours avant le calvaire, les disciples de Christ seront également consacrés à leur vocation. Aujourd’hui, nous devons tous nous préparer à cette époque mémorable. La semaine prochaine, nous discuterons de ce sujet en détail.

_______


______


Commentaires pour les moniteurs